Retraites : François Bayrou va rencontrer les partenaires sociaux ce matin

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04Nous sommes avec Cyril Chabagné, qui est le président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens.

00:09Cyril Chabagné, bonjour.

00:10Bonjour.

00:10Nous sommes au cœur de l'actualité, je le disais, sur Sud Radio,

00:14puisque le Premier ministre vient de faire une déclaration à propos du conclave des retraites il y a quelques minutes,

00:19pour nous dire qu'il envisageait, qu'il fallait, qu'il poussait à la poursuite des négociations.

00:25Nous sommes près du but, dit-il. Écoutons-le.

00:27Je rencontrerai ce matin les organisations qui ont participé à ce travail,

00:33pour rechercher une voie de passage dans l'intérêt de notre pays.

00:37Je me suis entretenu avec la plupart d'entre elles hier soir,

00:42et je pense que ce principe pourra être accepté par elles.

00:48On sait bien que la difficile recherche des solutions nouvelles est une longue marche,

00:54et que dans une longue marche, les derniers pas sont souvent les plus exigeants.

01:01Mais ce sont donc aussi les plus importants.

01:05Voilà. François Bayot qui pousse, qui vous pousse.

01:09Vous êtes dans les négociations, Cyril Chabagné.

01:12Il vous pousse à aller encore négocier ce matin. Est-ce que vous allez y aller ?

01:16Déjà, nous sommes républicains à la CFTC, donc quand le Premier ministre vous invite, vous y allez.

01:23Mais nous, en fait, on a tout mis sur la table,

01:27et je crois que nos propositions étaient à la fois concrètes et raisonnables.

01:32Donc, hier, on a assisté à un jeu complètement ridicule du patronat,

01:39qui nous font...

01:39Le MEDEF !

01:40En particulier, qui nous font une conférence de presse à 14h30,

01:44une demi-heure avant le début du conclave,

01:49alors que ce n'était pas le rôle des numéros un d'être là à ce moment-là,

01:54et que nous, on ne joue pas des coups en douce par derrière,

01:57qui sont arrivés avec un texte où on avait des reculs

02:00par rapport à la fin de la négociation de mardi dernier.

02:03Et si on avait rajouté une date, c'est parce que, justement, on n'était pas...

02:07Et là, le Premier ministre n'a pas complètement tort,

02:09pas si éloigné d'un accord.

02:11Et ça valait le coup de remettre.

02:12Et là, on est reparti, même pas à zéro,

02:14on est reparti avec des reculs par rapport à mardi dernier.

02:17C'était d'un ridicule affligeant.

02:18Donc, vous dites ce matin, oui, nous allons aller discuter,

02:23sous l'égide du Premier ministre,

02:25mais nous demandons au MEDEF

02:27de faire l'effort nécessaire pour que ça aboutisse.

02:31Exactement, Jean-Jacques Marrette,

02:33pour qui je salue le travail,

02:35qui est l'animateur de la négociation,

02:39a écrit un texte qui était plutôt mesuré,

02:44avec un texte de compromis,

02:45dans lequel il y avait des avancées intéressantes,

02:48à la fois sur la pénibilité, à la fois sur la pension des femmes,

02:51et sur l'âge d'annulation de la décote,

02:52c'est-à-dire au moment où vous avez une pension pleine et entière,

02:56même si vous n'avez pas la totalité de vos trimestres,

02:58ce texte était un compromis.

03:01Il y avait encore quelques ajustements à faire,

03:04d'où la réunion d'hier.

03:06Et donc, c'était un texte qui aurait pu trouver un accord.

03:12Donc, ce texte-là, maintenant, qui n'a pas été écrit,

03:15je veux dire, on a même le patronat qui nous dit

03:16que ce texte-là a été écrit par les organisations syndicales.

03:19Franchement, c'est peu de respect pour Jean-Jacques Marrette.

03:22Non, ça a été écrit par Jean-Jacques Marrette,

03:25suite aux entretiens en bilatéral,

03:27qu'il a fait avec les uns et les autres.

03:29Donc, ce texte-là, si le MEDEF dit oui,

03:33il y a peut-être deux, trois ajustements à faire,

03:36ça peut permettre, peut-être, d'avoir un accord.

03:41Mais maintenant, le dernier pas, il est au patronat.

03:44Donc, je dirais presque au Premier ministre

03:45que c'était plus utile de convoquer le patronat

03:48que de convoquer les organisations syndicales

03:50qui sont allées au bout de leurs propositions.

03:52Bon, vous, vous n'avez plus de propositions nouvelles,

03:56pas de propositions nouvelles à faire.

03:58Il y a un texte sur la table.

04:00Maintenant, il faut que le patronat accepte ce texte.

04:02Il faut que le patronat accepte ce texte

04:05qui a été, encore une fois, le fruit d'un compromis,

04:08un texte écrit par l'animateur

04:09et non pas par les organisations syndicales.

04:11Oui, ça, j'ai bien compris.

04:13J'ai bien compris.

04:13François Bayrou vous force la main.

04:16Enfin, force la main, j'y reviens, force la main au MEDEF.

04:19C'est bien cela, Thierry Chabagné.

04:21Mais de toute façon, il n'y aura pas d'accord

04:22si le gouvernement ne force pas un peu la main au patronat.

04:27Enfin, je veux dire, pour trouver un accord,

04:28il faut que chacun fasse un geste.

04:30Et aujourd'hui, nous avons accepté,

04:32quand même, nous, les organisations syndicales

04:34et la CFTC, d'aller dans ce conclave

04:36de négocier,

04:39accepter le fait que le combat sur les 64 ans,

04:42ce sera un combat politique qui se passera ailleurs

04:44et sûrement durant la présidentielle.

04:46Mais qu'on pouvait, comme l'avait dit d'ailleurs le Premier ministre,

04:48trouver un accord partiel sur certains sujets.

04:51Et moi, franchement...

04:52Et penser aux salariés !

04:53Et moi, franchement, améliorer la vie des salariés

04:56en prenant en compte des nouveaux critères de pénibilité

04:58qui ont été exclus depuis une dizaine d'années,

05:01améliorer la pension des femmes,

05:03je n'aurais pas l'impression d'avoir servi à rien

05:04et d'avoir vraiment...

05:06et d'avoir permis d'améliorer...

05:08Parce que c'était ça, le but.

05:09Améliorer la loi d'Elisabeth Borne.

05:11Il ne faut pas oublier que s'il n'y a pas d'accord,

05:12c'est cette loi qui s'applique à 100%.

05:14Exactement.

05:15Mais Cyril Chabagné, la CFDT,

05:17qui est le premier syndicat de France,

05:19est sur exactement le même avis que vous.

05:23Alors, on est sur le même avis.

05:25C'est-à-dire, on va se rendre à la négociation aujourd'hui.

05:27Nous, c'est hors de question de refaire le match.

05:30On a acté le désaccord hier soir.

05:32Donc, il y a un texte sur la table.

05:33On n'est pas reparti pour renégocier pendant 15 jours

05:35ou pendant un mois.

05:37Ce texte-là, soit il est accepté par le patronat,

05:40soit il est refusé.

05:41Une chose qui est sûre,

05:42c'est qu'on ne va pas refaire le match

05:43en repartant sur des négociations pendant 15 jours.

05:46Voilà, pendant 15 jours.

05:47Ça, c'est clair.

05:48C'est aujourd'hui l'ultime, ultime chance.

05:52Où le Premier ministre convainc le patronat,

05:55et le MEDEF en particulier,

05:56d'accepter ce texte,

05:58où les discussions seront définitivement closes

06:01en fin de matinée.

06:02Eh bien, merci beaucoup,

06:03Cyril Chabannier,

06:04d'avoir été avec nous ce matin.

06:06Nous sommes au cœur.

06:07Je vous l'ai dit,

06:08première réaction,

06:09tout de suite derrière les propos de François Bayrou.

06:12Merci d'avoir accepté de venir chez nous,

06:14comme ça, en direct et en studio.

06:16Il est 7h18.

06:187h18.

06:19Rappel des titres de l'actualité avec vous,

06:21Laurie Leclerc.

06:21Sous-titrage Société Radio-Canada

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