François Bayrou dit "non" à la retraite à 62 ans : Qu'en pensez-vous ?

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:03Johan est avec nous à Marseille, bonjour Johan.

00:06Bonjour Jean-Jacques.

00:07Merci vraiment d'être avec nous.

00:09Alors la loi narcotrafic à l'Assemblée Nationale aujourd'hui,

00:12il y aura un sujet qui va abondamment nourrir les débats,

00:15c'est l'article 8R de cette loi.

00:19Que dit-il ?

00:20Il souhaite permettre techniquement aux services de renseignement

00:24d'accéder aux échanges des narcotrafiquants et criminels

00:28sur des messageries chiffrées comme WhatsApp ou Signal.

00:31Est-ce que vous qui êtes un spécialiste de ces questions,

00:34vous êtes favorable à cet article ?

00:37Je vais partir d'un constat assez simple,

00:39c'est qu'à partir du moment de toute façon où on est connecté,

00:43il y a toujours quelqu'un pour nous surveiller.

00:44Oui.

00:45Pour observer ce qu'on fait,

00:47voir ce qu'on dit maintenant avec les assistants vocaux.

00:50Donc quand vous utilisez une plateforme qui se dit sécurisée

00:53comme WhatsApp ou autre,

00:56ou des échanges e-mail ou des plateformes de tchat en ligne,

00:59de toute façon, à un moment donné,

01:02si on veut voir vos conversations, on peut.

01:04Oui.

01:06Maintenant, alors est-ce que je suis favorable à ce genre d'article-là ?

01:10Oui, évidemment, puisque ça va dans le sens de

01:13on veut contrer l'illégalité et les ravages

01:16que fait notamment le narcotrafic dans notre pays.

01:18Oui.

01:19Donc c'est un peu...

01:21Alors après, c'est une question un petit peu juridique, on va dire,

01:24de dire qui va contrôler sur quelle base,

01:27et ça, je pense qu'il faut le verrouiller

01:30pour éviter toute dérive quelle qu'elle soit.

01:32Mais de toute façon, comme je vous disais,

01:34aujourd'hui, on a déjà des dérives mais qui sont

01:36plutôt favorables, on va dire, aux entreprises commerciales,

01:39aux publicitaires, aux choses comme ça.

01:42Donc vous, vous trouvez logique

01:46qu'on puisse... ce n'est pas une atteinte à la liberté individuelle ?

01:51Moi, je trouve que les outils que l'on a pour pouvoir s'exprimer

01:56doivent être utilisés dans le cadre de la loi.

02:00Donc dans le cas...

02:02Si, à un moment donné, on utilise un outil qui est mis à notre disposition,

02:04qui est gratuit, puisque ces plates-formes-là sont gratuites

02:09au demeurant, du coup, jusqu'à présent,

02:11si on utilise des outils

02:13pour pouvoir avoir une activité illicite,

02:19non, à ce moment-là, j'estime que le recours à ce genre de méthode est justifié.

02:24— Est justifié. Bien.

02:26Johan, merci, et Hervé sur François Bayrou et la retraite.

02:30Bonjour Hervé, vous êtes à Pau.

02:32— Oui, bonjour Jean-Jacques Bourdin.

02:34— Oui, François Bayrou qui a dit hier,

02:36oui, pas question de revenir à la retraite à 62 ans.

02:40— Oui, et je me reprends bonjour à toutes les auditrices et auditeurs.

02:42— Oui, oui.

02:44— Oui, Bayrou, là, il nous déçoit un peu

02:47parce qu'il fait des promesses pour pouvoir obtenir gain de cause

02:51et l'association des socialistes avec lui,

02:54et après, il se retourne directement comme un dictateur.

02:59En fait, il ne prend pas l'opinion publique

03:03et surtout tous les partis qui sont là pour négocier.

03:07Il aurait pu très très bien commencer à préparer sa demande

03:11et, avec justification réelle,

03:16prendre une position définitive.

03:18Mais voilà, c'est assez Bayrou.

03:20De temps en temps, il est un peu calculateur,

03:24mais bon, tous les hommes politiques le sont.

03:26— Ah bah oui, oui, alors là, Hervé, je vous confirme.

03:30Je vous confirme.

03:32— Vous êtes le premier à le savoir.

03:34— Je vais vous dire, il n'y en a pas un pour acheter l'autre, là.

03:36Ils sont tous pareils, tous.

03:38Mais alors, quel que soit le parti politique,

03:40quel que soit, c'est tous pareils.

03:43— Oui, inscrire son nom à la postérité

03:47et puis obtenir une place des plus reluisantes.

03:51— Oui, bah oui, malheureusement, c'est un signe.

03:54— Je pense que la retraite à 62 ans,

03:56quand on parle des milliards qui sont en manquement,

04:00en 2019, ils mettent 33 milliards sur la table

04:03pour financer le photovoltaïque,

04:06eh bien, ils auraient pu attendre un peu

04:08et puis voir déjà la retraite.

04:10Mais ce sont d'autres hommes.

04:12— Oui, mais vous savez que, Hervé,

04:14vous savez que, quand même,

04:16la retraite, ça coûterait très cher aux finances publiques.

04:18Il va falloir trouver des solutions.

04:21— Oui, mais la capitalisation, il y a longtemps

04:23qu'ils auraient pu la proposer.

04:25— Vous êtes pour ou contre ?

04:27— Pardon ?

04:29— Vous êtes pour ou contre la capitalisation, une part ?

04:31— Je suis pour, parce que quelqu'un,

04:33même s'il n'a pas de gros moyens,

04:35s'il a le moyen de pouvoir capitaliser un tout petit peu

04:37pour pouvoir se rassurer

04:39dans le courant de sa vie,

04:41tout le courant de sa vie,

04:43il ne se sent pas largué.

04:45Mais là, toutes les petites retraites,

04:47ma femme, elle touche 980 euros par mois.

04:49Elle a travaillé quand même 44 ans et demi.

04:51— Oui, oui, évidemment.

04:53— Et vous avez eu M. Bayrou,

04:55il y a de ça 3-4 ans,

04:57qui avait dit à cette femme qui ne touchait même pas 900 euros

04:59que ce n'était pas vrai.

05:01Je peux vous garantir que c'est vrai.

05:03Et là, ils prennent en compte simplement

05:05un général, sans véritablement

05:07en disant, oui, il y a des spécificités,

05:09il y a ceci, il y a cela. Non.

05:11Ce qui est important, c'est l'union.

05:13L'union.

05:15Et avoir des gens qui ne soient pas laissés

05:17sur le bord de la route.

05:19— Merci Hervé. Edouard Philippière,

05:21qui était en réunion, s'est prononcé

05:23favorable à la capitalisation,

05:25à une part de capitalisation.

05:27C'est un vrai débat qui s'installe.

05:29Il est 8 heures.

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