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La journaliste, Gabrielle Cluzel revient sur la situation en France et des nombreux débordements en France survenus en marge de la Fête de la musique. «Pendant que Trump envoyait sa bombe, Macron envoyait sa vasque. Chacun envoie dans l'air ce qu'il peut», dans Face à l'Info sur CNEWS.

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Transcription
00:00Exactement, vous avez raison.
00:01Alors, j'ai appelé un certain Polydamias sur X, c'est son nom,
00:06qui a témoigné, il a pris une petite vidéo,
00:09de la fête de la musique à Saint-Sulpice.
00:11Et alors, il a raconté qu'il y avait sur le parvis de l'église
00:14des danses traditionnelles, des chansons françaises,
00:17puis une soirée, rock, me dit-il.
00:19Alors, il y a eu les loques du Canemara, David Guetta,
00:22les Louya version techno, tout s'est très bien passé.
00:25Et un autre rang chéri en disant, j'y étais aussi,
00:27les toilettes étaient nickels, les peintres de bière et si,
00:30ça sera 5 euros, des jeunes qui dansent le rock hyper bien,
00:34juste la playlist à revoir, mais c'est secondaire,
00:36voilà ce qu'il disait.
00:37Mais non loin, rue Princesse, non loin de Saint-Sulpice,
00:41deux jeunes femmes témoignent, s'est fait piquer
00:43et l'ambiance était déjà plus électrique.
00:47Mais vous voyez bien que ces deux salles, deux ambiances,
00:50parce qu'il y a bien d'autres exemples, je ne les cite pas tous,
00:53mais d'autres jeunes qui ont vécu une fête de la musique sereine,
00:56illustrent de façon éclatante ce côte-à-côte décrit par Gérard Collomb,
01:01une forme de séparatisme, mais avec une séparation poreuse,
01:05et on voit déjà des escarmouches qui sont le prélude du face-à-face.
01:12Il faut bien le dire.
01:14Crépaule nous a appris qu'il n'y avait pas loin du côte-à-côte au face-à-face.
01:18Alors vous remarquerez que ces épisodes,
01:21ce qu'on peut caractériser quand même comme des émeutes,
01:24sont récurrents, avec des cycles et un laps de temps de plus en plus courts.
01:30Avant, c'était seulement le 31.
01:32Maintenant, on pourrait dire que c'est quasiment tous les mois.
01:36Je vous prédis que le 14 juillet, ça risque fort de recommencer.
01:41Ce sera dans un mois.
01:42Alors, on peut se poser la question, que va-t-il se passer ?
01:46Que vont faire les gens bien élevés, les honnêtes gens,
01:50comme les appelle Bruno Retailleau ?
01:51Alors, est-ce qu'ils vont interdire à leurs enfants de participer à la fête de la musique ?
01:55Les enfants vont devoir jouer à la crapette avec leurs parents ce soir-là.
02:00Et notamment, les filles susceptibles d'être les premières en danger.
02:04Mais ce qui est fou, c'est qu'ils continueront à payer.
02:07Ils continueront à payer pour ces fêtes de la musique-là.
02:09Parce qu'il faut quand même abattre un mythe.
02:11Tout le monde dit que les fêtes de la musique, ce sont des musiciens bénévoles.
02:15Alors, déjà, pas toujours.
02:16Et puis, il y a évidemment des infrastructures qui sont mises en place.
02:20C'est difficile de trouver le coup.
02:22J'ai cherché.
02:23Mais j'ai appris, par exemple, que la ville de Rennes,
02:26des artistes protestaient parce qu'ils étaient passés d'un budget hors mobilisation des services.
02:31Je ne sais pas ce que c'est, la mobilisation des services.
02:33Mais ça veut dire que c'est le budget encore supplémentaire.
02:35Mais ils étaient passés d'un budget de 70 000 euros les autres années à 40 000 euros.
02:40Alors, vous savez, 40 000 euros pour la fête de la musique pour Rennes,
02:45c'est quand même 40 minimum vieillesses mensuelles.
02:49C'est-à-dire qu'avec le budget consacré par la ville de Rennes,
02:52on fait vivre presque trois ans et demi une personne âgée.
02:56Alors, imaginez cela à l'échelle du pays entier
02:59pour quelque chose qui se termine souvent, comme on l'a vu, comme un fiasco.
03:04Alors, il y a quand même un moment symbolique, je trouve qu'il est important à noter,
03:09parce que c'est presque une allégorie, vous voyez,
03:13pendant que les délinquants de tout poil dévastaient certains quartiers,
03:18eh bien, ceux qui nous gouvernent s'extasiaient devant la montée dans les herbes,
03:23je ne sais pas si vous l'avez vu,
03:24au-dessus du jardin des Tuileries de la Vasque Olympique.
03:27Alors, parce que vous savez que cette Vasque Olympique
03:29volera tous les soirs jusqu'au 14 septembre.
03:31Alors, moi, j'ai été frappée par la déclaration de Gabriel Attal.
03:34Vous savez, Gabriel Attal, c'est un nouveau château brillant.
03:36C'est Châtal brillant.
03:38Et il a dit, elle est de retour.
03:41Et avec elle, le rêve, la fête et la magie.
03:45Vous voyez, alors, je ne sais pas s'il y a une meilleure allégorie
03:47de la déconnexion d'une élite
03:50que cette outre brillante mais vide,
03:53complètement hors sol, par définition, puisqu'elle est dans le ciel.
03:55Et pendant que Trump envoyait sa bombe,
03:58Macron envoyait sa vasque.
04:01Chacun envoie dans l'air ce qu'il peut.
04:04C'est assez significatif.

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