Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
La journaliste, Charlotte d'Ornellas revient sur les relations entre l'Union européenne et les États-Unis, sur les conflits au Proche-Orient ou en Ukraine. «Les États-Unis ne veulent pas laisser à l'Union européenne un morceau d'une quelconque victoire, ou d'une quelconque décision», détaille-t-elle dans Face à l'Info sur CNEWS.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00On a bien compris que le vrai désaccord, il repose sur cette question de changement de régime.
00:03Ça avait été évoqué par Israël, ça a désormais été évoqué par Donald Trump
00:07qui dit en même temps qu'il veut bien négocier, qu'il veut changer un régime avec lequel il veut bien négocier.
00:10On comprend qu'on ne sait pas très bien de quel côté ça va partir en réalité.
00:15Et Jean-Noël Barraud a redit à nouveau son opposition sur ce point ce matin.
00:19Il dit qu'il est illusoire et dangereux de penser que par la force et par les bombes,
00:23on peut provoquer un changement de régime.
00:25C'est un discours que Donald Trump pourrait comprendre.
00:27C'est celui qu'il tient depuis qu'il est candidat, recandidat, qu'il est président.
00:32Et c'est d'ailleurs la raison des tensions internes au sein des Etats-Unis.
00:36Il y a en effet le retour des néoconservateurs.
00:38Et en même temps, il y a sa base à lui qui hurle à l'idée de repartir dans un conflit.
00:42Donc on comprend que Jean-Noël Barraud n'est pas si éloigné du Donald Trump d'avance de cette séquence-là, on va dire.
00:49Mais il est vrai que c'est incertain.
00:50Cela dépend précisément de Donald Trump et ce qu'il fait, un de sa base, de sa stratégie
00:56et aussi de la réalité des acteurs en présence.
00:58Comment vont-ils réagir ?
00:59Tout ne dépend pas de la seule volonté de Donald Trump.
01:01On l'a vu dans le dossier ukrainien.
01:03On le voit évidemment dans le dossier iranien.
01:06Et même si cette option advenait, il est en revanche clair, et ça c'est certain,
01:10que les Etats-Unis ne veulent pas laisser à l'Union Européenne
01:14un morceau d'une quelconque victoire ou d'une quelconque décision dans ce dossier.
01:19Et d'ailleurs, quand il justifie ses frappes, Donald Trump,
01:23il les justifie par un retour voulu de l'Iran à la table des négociations.
01:27Il n'évoque même pas l'Union Européenne, qui est pourtant clairement sur cette ligne,
01:30sauf pour s'en moquer.
01:32Vendredi, quand les ministres européens rencontraient le ministre iranien,
01:38Trump n'a vraiment pas fait semblant.
01:39Je le cite, l'Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet.
01:41Ils étaient à peine sortis de la Réunion, qu'ils déclaraient ça.
01:43Ils prenaient le temps quand même de leur envoyer une pique.
01:46Et ce, alors même que les Européens avaient fait l'effort de s'aligner,
01:49entre guillemets, sur son discours anti-urichissement d'uranium par l'Iran.
01:53Donc il y avait une volonté d'aller sur le même terrain.
01:57Ça n'a rien changé.
01:58Et le pire est peut-être encore ailleurs.
02:01Les Iraniens ont fait savoir qu'ils ne voulaient pas parler aux Américains
02:03dans le contexte, dans les circonstances après les frappes.
02:06Et ils ont penché du côté russe.
02:08Même pas européen, alors que les Européens martèlent qu'ils veulent repartir à la négociation.
02:12On a vu le ministre des Affaires étrangères iranien être reçu
02:15par Vladimir Poutine.
02:17Ce que les capitales européennes refusent catégoriquement,
02:20auront-elles le choix si Trump accepte que cette médiation passe par la Russie ?
02:24Et même s'il le refuse, d'ailleurs, ça ne passera pas par eux non plus.
02:27Évidemment, une autre donnée retient les coûts des Européens.
02:30Le soutien américain demeure indispensable dans le conflit en Ukraine
02:32qui, lui, se poursuit et s'enlise.
02:35Impuissance toujours.
02:35Sous-titrage Société Radio-Canada
02:40Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations