- 20/06/2025
Jeudi 19 juin 2025, retrouvez Michaël Israël (Cofondateur, IVO Capital Partners), Florian Ielpo (Responsable Macro au sein de l'équipe Multi-Asset, Lombard Odier IM), Mabrouk Chetouane (Head of Global Market Strategy, Solutions, International, Natixis IM) et Zakaria Darouich (Responsable des solutions d’investissement Taux/Crédit, CPR AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
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00:24Et vous nous retrouvez bien sûr en replay tous les jours également sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, des marchés en manque de catalyseurs et donc qui rendent encore un petit peu de terrain aujourd'hui.
00:39En l'absence notamment des marchés américains fermés pour un jour férié, des marchés qui sont toujours dans l'attente des prochains événements.
00:47Les développements de la guerre entre Israël et l'Iran au 7ème jour avec une possible intervention américaine dans les heures ou les jours à venir.
00:57En tout cas c'est ce qui est entretenu du côté de l'administration américaine.
01:02Et puis des échéances également sur le front de la guerre commerciale qui vont vite arriver début juillet notamment.
01:07pour la suspension, la trêve des tarifs réciproques ou la fin de la trêve des tarifs réciproques.
01:14Il faudra bien qu'il se passe quelque chose autour du 8, 9 juillet pour savoir si cette trêve est prolongée
01:18ou si des tarifs sont appliqués de manière unilatérale par l'administration Trump.
01:23Dans cet intervalle, les marchés ne prennent pas beaucoup d'initiatives, les investisseurs ne prennent pas beaucoup d'initiatives
01:29et auront été attentifs aujourd'hui à toute une série de décisions de politique monétaire.
01:33Hier soir, la réserve fédérale américaine effectivement qui se retrouve un petit peu coincée face à un risque de choc stagflationniste.
01:40Nous y reviendrons avec nos invités de Manet Marché dans un instant.
01:42Mais d'autres banques centrales ont bougé au cours des dernières heures.
01:46C'est le cas de la Banque Nationale Suisse qui est revenue à zéro pour son principal taux directeur.
01:52Et le marché n'exclut pas que la Banque Nationale Suisse puisse aller à nouveau en dessous de zéro à l'occasion d'un meeting de rentrée au mois de septembre.
02:03Intéressant de voir qu'on rouvre.
02:04Certains sont prêts à rouvrir la période des taux négatifs.
02:08On a vu la Norgers Bank également bouger.
02:11La banque norvégienne qui a baissé ses taux pour la première fois depuis 5 ans.
02:15Et puis à l'inverse, dans la sphère émergente au cours des dernières heures, c'est la Banque Centrale du Brésil qui a bougé ses taux à la hausse.
02:21Pour le CELIG, le taux d'intérêt directeur brésilien.
02:26Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché autour de ces sujets.
02:30Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, justement, nous nous focaliserons sur la sphère émergente à l'heure de la guerre commerciale.
02:36La résilience de la sphère émergente avec une profonde transformation des flux commerciaux observés au cours des 20 dernières années.
02:44Ce sont les équipes d'Ivo Capital Partners qui seront avec nous et le cofondateur d'Ivo, Michael Israël,
02:49qui sera notre invitée dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse tout à l'heure.
03:03Tendance, mon ami. Chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:08Bonsoir Pauline.
03:09Les marchés actions qui font sans les Etats-Unis aujourd'hui.
03:13Oui, entre les décisions monétaires des banques centrales, on y revient, et les incertitudes, les marchés européens en l'absence de Wall Street évoluent à la baisse.
03:21Le stock 600 cède 0,5% environ.
03:24En France, le CAC 40 et dans le rouge également cèdent 1% et repassent sous les 7600 points pour sa troisième séance de recul consécutive.
03:31Les investisseurs craignent une intervention des Etats-Unis dans le conflit entre l'Iran et Israël.
03:38Oui, Bloomberg évoque la possibilité d'une frappe américaine en Iran dans les prochains jours, et peut-être même ce week-end.
03:44Mais la situation peut encore évoluer rapidement, surtout que Donald Trump, qui avait été questionné plus tôt, avait maintenu le doute en déclarant
03:51« Je le ferai peut-être ou peut-être pas, personne ne sait ce que je vais faire ».
03:55L'Iran serait entré en contact pour négocier, mais la patience de Trump est déjà à bout.
04:00Dans ce contexte, le pétrole remonte à nouveau d'un cran après s'être détendu suite au choc qui avait vu le jour vendredi dernier.
04:12Si je ne dis pas de bêtises, on avait pris quasiment 10% sur le pétrole, et aujourd'hui les tensions réapparaissent.
04:17Oui, le prix du baril de Brent regagne environ 2% à 78 dollars.
04:22Sur les marchés obligataires en Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,50%.
04:27En France, le rendement de même échéance évolue autour de 3,25%.
04:31La France qui a d'ailleurs émis 12 milliards d'euros d'OAT.
04:35Sur le marché d'échange, l'euro-dollar est légèrement inférieur à 1,15% aujourd'hui.
04:38La réserve fédérale américaine a communiqué hier soir et rendu sa décision de politique monétaire.
04:42Oui, sans surprise, elle a laissé ses taux d'intérêt inchangés pour la quatrième fois consécutive entre 4,25% et 4,50%.
04:49Ce nouveau statu quo a déplu à Donald Trump qui a écrit sur son réseau que Jérôme Powell est le pire et qu'il coûte des milliards à l'Amérique.
04:57Autre statu quo à l'ordre du jour, celui de la Banque d'Angleterre qui maintient ses taux à 4,25%.
05:02C'était largement attendu.
05:04En revanche, une surprise du côté de la Banque de Norvège qui baisse ses taux.
05:07Oui, c'est la première fois en cinq ans qu'elle baisse son taux de directeur.
05:10Elle le baisse d'un quart de point à 4,25% et envisage même une autre réduction d'ici la fin de l'année.
05:17Conséquence de cette annonce inattendue, la couronne norvégienne s'est affaiblie et les rendements d'obligations ont chuté.
05:23Enfin, la Banque Nationale Suisse a également abaissé son taux de directeur, le ramenant à 0% comme prévu.
05:28Dans l'actualité des entreprises, la star du jour à Paris, c'est Eutelsat.
05:32Oui, le titre bondit de 15% après avoir signé au Bourget un contrat avec l'armée française sur 10 ans.
05:38L'État va débourser jusqu'à 1 milliard d'euros sur cette période pour les capacités satellitaires de Eutelsat pour l'armée.
05:44Le titre gagne 25% depuis le début de l'année.
05:47Enfin, Pernod Ricard lance une restructuration avec des suppressions de postes dans un contexte de vente d'alcool en Berne.
05:52Le titre cède moins de 1%.
05:54Un mot du programme de demain sur les marchés pour finir la semaine, Pauline.
05:57Demain, ce sera une journée d'échéance sur les marchés avec l'arrivée à expiration de plusieurs produits dérivés.
06:02Au-delà de ça, on prendra connaissance des indicateurs avancés du Conférence Board de mai aux Etats-Unis.
06:07Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, il faut retrouver Pauline Grattel pour les infos clés du jour sur les marchés.
06:133 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché et décrypter les dernières décisions de politique monétaire.
06:30En l'occurrence, Mabrouk Chétoine avec nous, le responsable de la stratégie de marché chez Natix ICM.
06:34Bonsoir Mabrouk.
06:35Bonsoir Grégoire.
06:35A vos côtés, Florian Yelpo, le responsable de la macro chez Lombard et IEM.
06:39Bonsoir Florian.
06:39Bonsoir d'abord.
06:40Et Zakaria Darwish qui nous accompagne également ce soir, le responsable des solutions taux et crédit de CPR, Asset Management.
06:46Bonsoir Zakaria.
06:47Bonsoir Grégoire.
06:48Dans un monde normal ou apaisé, la Fed avait des arguments quand même pour signaler au moins sa capacité à ajuster peut-être à la baisse un réglage de politique monétaire qui reste encore modérément restrictif.
07:01On a vu quand même sur le dernier rapport inflation que le risque inflationniste était pas ou peu présent aujourd'hui, en tout cas dans le passé.
07:08On voit quand même une détente du marché du travail.
07:12Et bien sûr, il y a toutes ces incertitudes devant qui empêchent la Réserve fédérale américaine de signaler aujourd'hui sa volonté ou sa capacité de baisser ses taux.
07:21Oui, si on se base sur des données, on va dire, matérielles, par exemple, les projections des membres de la Fed en termes d'inflation et de croissance, ce qu'on voit en fait, c'est que c'est plutôt des signaux qui compliquent quelque part la mission de la Fed,
07:37avec effectivement une révision à la baisse des prévisions de croissance, mais aussi une révision à la hausse des prévisions d'inflation.
07:43Et on ne peut que saluer le courage de Jérôme Paul de faire face, de tenir tête à la pression de Donald Trump concernant le chemin de politique monétaire.
07:58Ce que dit également, ce que souligne également Jérôme Paul, c'est que cette incertitude, elle jouait aussi par rapport au sujet des barrières douanières et de l'impact sur ces barrières douanières.
08:09Et ce qu'il dit en substance, c'est que, en fait, oui, on n'a pas vu d'impact sur l'inflation, mais c'est juste derrière le carrefour.
08:17Et c'est bien la politique tarifaire qui empêche la Fed aujourd'hui de baisser ses taux.
08:21S'il n'y avait pas cette menace, cette incertitude et cette volonté de mise en place de tarifs, la Fed pourrait peut-être se permettre de commencer à baisser à nouveau ses taux d'intérêt ?
08:31Oui, on peut au moins imaginer, en fait, une sortie au moins progressive d'une situation qui peut être qualifiée comme étant restrictive.
08:40On voit qu'on a des indicateurs qui semblent plutôt contrastés macroéconomiques sur les données dures.
08:45On a un taux de chômage qui remonte, mais ça remonte modérément.
08:51Il y a plusieurs éléments.
08:53On est sur un... Si on regarde, en fait, si on dézoome un peu sur le chemin de l'inflation, on est quand même sur un chemin qui est baissier.
09:00Mais on voit que, en fait, et le staff de la Fed et les opérateurs de marché, par exemple, si on regarde sur le marché de l'inflation,
09:08on s'attend à une inflation qui est, grosso modo, un peu au-dessus de 3 sur l'année qui arrive,
09:13avec des fixings qui vont commencer à augmenter à partir du prochain mois,
09:17qui a déjà commencé sur les derniers chiffres et qui vont continuer à monter sur les prochains mois.
09:22Et ça, quelque part, ça justifie la posture de la Fed aujourd'hui par rapport à ce facteur-là.
09:30Bon, comment la séquence peut évoluer de ce point de vue-là ?
09:33Évidemment, ça nous ramène à la politique tarifaire de Donald Trump.
09:37Déjà, c'était la bonne décision pour la Fed. Il n'y avait pas de doute là-dessus.
09:41Qu'est-ce qui lui permettra de sortir de ce statu quo ?
09:44Et qu'est-ce qu'on attend désormais des impacts, des tarifs déjà mis en place sur l'économie américaine,
09:52pour le consommateur notamment, Florian ?
09:55Je pense que le meeting auquel on a assisté hier soir est plus ou moins un copier-coller du meeting précédent.
10:02C'est-à-dire que ce que ce meeting met en exergue, c'est la présence d'un risque de stag-inflation.
10:08Donc, comme vous le disiez, plus d'inflation, moins de croissance.
10:12C'était la phrase qui avait été ajoutée au précédent statement, au précédent discours lu par Jérôme Powell.
10:18Donc, quelque part, il y a une absence totale de nouvelles à l'intérieur de ce meeting.
10:23Et ce qui est fascinant, c'est qu'en fait, les marchés eux-mêmes ont commencé à imaginer
10:29que ce meeting, avec ses révisions de prévision, serait l'occasion justement pour la Fed
10:34de reconnaître que, puisque les pressions inflationnistes avaient tendance à baisser,
10:37il était plus que temps d'entamer des baisses de taux.
10:40On a même des gens qui anticipaient une baisse de taux de 25 points de base à ce meeting-là.
10:44On se viendra de la jumbo cut de l'an passé pour un petit peu de chômage,
10:50pour une règle de SAM qui s'active, donc un chômage qui ne s'élève que marginalement.
10:54Ce qu'on voit, moi ce que je lis du précédent rapport sur l'inflation,
10:58c'est que l'inflation sur les biens, qui est l'inflation qui devrait normalement montrer
11:03cette inflation qui vient des droits de douane additionnels,
11:06elle est toujours très proche de zéro.
11:08Donc, pour l'instant, cette inflation tarifaire, que beaucoup d'économistes redoutent,
11:12elle est nulle part, comme si on regarde un petit peu l'histoire des barrières tarifaires.
11:19On remonte aux années 30, une augmentation de droits de douane supérieure à 5%
11:22dans l'ensemble, n'a jamais amené de vagues d'inflation parce que ça pèse tellement sur la demande
11:28que l'effet de demande négatif vient compenser cet effet comme une taxe sur la valeur ajoutée.
11:35Donc, on se retrouve dans une situation où on est face à la crise de cette inflation
11:39qui est le pire des cauchemars de toutes les banques centrales,
11:42le spectre des années 70 qui pèse sur nous, c'est une évidence,
11:46et paralyse en fait l'action de la Fed, cette incertitude qui, on en reparlera probablement,
11:51qui pèse tellement sur la prise de décision d'investissement,
11:54sur l'investissement dans nos portefeuilles, pèse également sur les décisions des banques centrales
11:58et notamment sur celles de la Fed.
12:00Comment on en sort ? Avec de la visibilité, on sort de la période des 90 jours, merci.
12:04Et on voit ensuite au troisième trimestre, quel est l'impact sur les hard data,
12:08sur les données dures que peuvent avancer cette droite de douane.
12:11A priori, c'est là qu'on va commencer à voir l'effet réel.
12:16L'effet nominal n'est pas là, l'effet réel il reste à venir
12:20et le moment où on va commencer à le percevoir,
12:22ça va être dans la saison des résultats qui va commencer incessamment sous peu
12:26et dans l'effet du chiffre du PIB qu'on aura dans cinq semaines à peu près.
12:29Avant ça, difficile d'éliminer cette couche d'intertitude.
12:34Et en maintenant, alors c'est la trajectoire des dots, le scénario médian,
12:38mais en maintenant l'idée de deux baisses de taux d'ici la fin de l'année,
12:42ça veut dire que la Fed, le marché, les investisseurs s'attendent
12:46à ce que ce constat du troisième trimestre conduise à quoi ?
12:50L'idée que oui, il n'y a pas de choc inflationniste délirant
12:54et qu'on peut ajuster, neutraliser, normaliser,
12:58continuer de normaliser la politique monétaire.
13:00Ce serait le plan, puisqu'on est en train de découvrir les effets
13:02de cette politique tarifaire incroyable,
13:06selon des nouveaux standards historiques.
13:08C'est-à-dire que la Fed va être assez en retard de ce point de vue-là, du coup, Mabrouk ?
13:13Je savais que vous alliez attaquer une banque centrale.
13:17Non, la Fed n'est pas en retard.
13:18Moi, je n'ai pas vu, en fait…
13:19Elle est là où elle veut.
13:21C'est ce que vous dites.
13:22C'est le boss du game, comme on dit.
13:24Non, mais plus sérieusement, globalement, il n'y a pas de…
13:26Pour le moment, ce que Jérôme Powell a dit,
13:27il y a deux éléments hyper importants.
13:29Premièrement, une banque centrale et la politique monétaire,
13:31c'est forward-looking.
13:32Donc, effectivement, il y a un risque potentiel d'augmentation de l'inflation
13:36et donc de baisse de la croissance qui pourrait se matérialiser.
13:40Il a bien employé le conditionnel.
13:41Dans le futur, et encore, et là, je suis tout à fait d'accord avec Florian,
13:45les tarifs douaniers, et sans aller jusque dans l'année 30,
13:48on a bien vu ce qui s'est passé pendant la première guerre commerciale.
13:50Certes, c'était bilatéral, mais il n'y a eu aucun impact,
13:52même sur les prix importés, globalement,
13:54puisqu'il y a différents facteurs qui neutralisent l'effet, effectivement, tarifaire.
13:58On parle d'effet change, évidemment.
13:59Le dollar qui se déprécie, c'est effectivement, là aussi,
14:01une variable qui va pouvoir, à un moment donné, compenser.
14:03Donc, il y a plein d'éléments, effectivement, qui sont derrière.
14:06Premièrement.
14:07Deuxièmement, il a aussi indiqué, premièrement,
14:08que les marchés n'appellent pas de baisse de taux, en fait, en réalité.
14:11Donc, ils n'ont pas non plus en train de crier à la baisse de taux.
14:14Et c'est une réalité empirique, on la constate.
14:16On voit bien que les anticipations de marché
14:18concernant, justement, la politique monétaire
14:20ne sont pas exubérantes.
14:21On a pu le voir par le passé.
14:23À un moment donné, on se souvient qu'on a eu cette baisse de taux
14:25qui était pricée, alors même que, finalement,
14:27ce n'était pas nécessaire.
14:28Et je pense qu'il y a un point extrêmement important,
14:30ce qui ont fait le parallèle avec 2024,
14:32et je pense qu'on va assister à la même situation.
14:34Jérôme Poel a bien indiqué que la politique monétaire
14:35était aujourd'hui légèrement instructive.
14:37Donc, en fait, il se laisse l'attitude,
14:39et c'est exactement ce que le FOMC indique,
14:41avec deux baisses de taux anticipées,
14:43de pouvoir ajuster la politique monétaire.
14:45Neutraliser, quoi.
14:46Voilà, arriver à une forme de neutralité monétaire,
14:48en quelque sorte.
14:49Une situation où la politique monétaire serait en phase
14:51avec la réalité macroéconomique américaine.
14:53C'est-à-dire un marché du travail qui décline.
14:54Il a d'ailleurs insisté sur le fait
14:55qu'il n'y avait aucune pression inflationniste
14:57qui émanait du marché du travail.
14:58Et quand on regarde différentes métriques,
15:00par exemple, je sais que Florian n'aime pas celle-ci,
15:02mais moi, je l'aime bien.
15:03C'est quand on regarde le Wedge Tracker de la Fed d'Atlanta
15:06et qu'on juste calcule l'écart entre les gains,
15:10la progression salariales entre ceux qui changent
15:13et ceux qui restent,
15:14maintenant l'écart est effectivement proche de zéro,
15:16voire même négatif.
15:16Avant, il y avait une grosse incitation à quitter son job
15:19pour en trouver un autre.
15:20Ce qui signifiait, par ailleurs,
15:21qu'on avait une énorme inflation émanant du marché du travail
15:24et qui alimentait l'inflation sous-jacente.
15:26Or, là, aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
15:27Donc, en fait, l'inflation,
15:29elle est principalement drivée par ses tarifs
15:32et potentiellement par ce qu'on appelle un choc d'offre.
15:35Et on sait pertinemment que face à un choc d'offre,
15:36une politique manitaire ne peut rien faire.
15:37Et donc, résultat des courses,
15:39on ne bouge pas, on attend.
15:40On attend effectivement de voir
15:41si cette guerre tarifaire est fantomatique
15:43ou elle est réelle.
15:44Parce que pour le moment,
15:45elle est plutôt fantomatique.
15:47Il y a quand même bien des tarifs qui se sont mis en place.
15:49Des tarifs qui montent, effectivement.
15:51Le 10% pour tout le monde.
15:52Le péage moyen aux États-Unis,
15:54il a quand même monté par rapport à l'historique,
15:56y compris en prenant en compte la première guerre commerciale.
16:00Ce qui est quand même assez formidable.
16:01Ce n'est plus le même régime.
16:02Non, mais ce n'est plus le même régime.
16:03Mais ce qui est formidable,
16:04c'est que Donald Trump a prêché le 20%
16:06pour obtenir le 10%.
16:07Donc ça, en fait, on est tout à fait d'accord
16:08avec cette technique, effectivement, de négociation
16:11qui est là aussi, on va dire,
16:12tout à fait spectaculaire en termes de résultats.
16:14Mais néanmoins, rien ne garantit qu'effectivement,
16:18aujourd'hui, quand on regarde les tarifs
16:19pratiqués entre la Chine et les États-Unis,
16:21on est à peu près à 50% de tarifs
16:22sur les importations chinoises
16:24et 30% sur les importations américaines.
16:28Ça veut dire qu'à 50%, globalement,
16:30déjà, on n'a plus de flux commercial
16:31entre les États-Unis et la Chine.
16:33Donc on ne peut pas rester à ce niveau-là.
16:34C'est pour ça que je pense que le 10%
16:36et tout ce qui se passe aujourd'hui,
16:37c'est une forme de plafond
16:40et on va forcément redescendre.
16:41Tarifs universels, quoi.
16:42Mais même plus bas que 10%, me semble-t-il.
16:44Et 10%, il ne faut pas oublier
16:46qu'on arrive d'une situation
16:47où, en moyenne, les tarifs moyens
16:49pour les États-Unis, c'était 2 et des bananes,
16:512,9, je crois.
16:52Ça ferait quand même déjà quasiment un fois 3.
16:55C'est quand même assez spectaculaire.
16:56Donc je ne pense pas qu'on aille jusque-là
16:57et que Donald Trump se laissera finalement de la marge
16:59pour même les augmenter plus tard
17:01et se garder quelque part,
17:02quelques munitions pour entretenir
17:04ce volet tarifaire au cours de son mandat.
17:06Vous l'évoquiez tout à l'heure,
17:09Zakaria, effectivement,
17:10Jérôme Poel résiste à une pression énorme
17:12de Donald Trump, pardon,
17:14qui a encore insisté sur l'idée
17:16qu'il fallait baisser les taux de 100 points de base,
17:17que lui-même ferait bien mieux le job.
17:19D'ailleurs, est-ce qu'il ne pourrait pas être
17:20également président de la Fed
17:22en même temps que président des États-Unis ?
17:24Bref, non mais ça suggère quand même
17:27que la phase de succession de Jérôme Poel
17:30peut venir troubler peut-être les investisseurs
17:32et peut même être une arme, j'allais dire,
17:35pour l'administration Trump
17:36dans un intervalle de quelques mois
17:38qui viendrait justement
17:40troubler les messages officiels
17:42du président encore de la Réserve fédérale américaine
17:45jusqu'en mai 2026.
17:46C'est une possibilité qu'il ne faut pas exclure,
17:48qu'il faut regarder avec sérieux ?
17:51Clairement, par exemple,
17:52quand on regarde les anticipations de marché
17:55sur les mouvements de la Fed,
17:57on voit qu'il y a une certaine rupture
17:58à partir de mai 2026.
18:00Voilà, exactement.
18:00Et une façon de l'interpréter,
18:03c'est de s'attendre à ce que le prochain
18:05le prochain gouverneur de la Fed
18:09puisse être, on va dire,
18:11plus au goût de Donald Trump
18:13d'une façon ou d'une autre.
18:14On voit par exemple Christopher Waller
18:16qui commence à faire des appels du pied
18:18en disant, ben voilà,
18:19en prenant une position la plus doviche,
18:21on va dire, du bord de la Fed.
18:26Le sujet, c'est que, en fait,
18:28les Etats-Unis, il y a un sujet,
18:31en fait, on ne peut pas séparer ça
18:34du sujet fiscal aux Etats-Unis.
18:36Et aux Etats-Unis, ils ont déjà fait un choix,
18:38ils ont déjà utilisé une cartouche
18:40contre tous les pays pour se financer
18:42de, en fait, de faire une partie de la...
18:44Quand on a un manque de demande,
18:47quand on a des émissions
18:48qui se passent un peu moins bien
18:50que d'habitude,
18:51ben qu'est-ce qu'on fait ?
18:52En fait, on émet de la dette courte
18:54sur laquelle la demande est beaucoup plus élevée
18:56et le titre américain
18:58à trois mois ou à six mois,
19:00on n'a pas de sujet, on va dire,
19:02globalement...
19:03Sur l'équipité des Etats-Unis remboursés, oui.
19:05Et du coup, au fait,
19:06quand on regarde la dette américaine,
19:07il y a 30% grosso modo
19:08de grandeur de la dette
19:10qui est à moins de un an.
19:11En France, c'est 10%,
19:12l'Allemagne, c'est 15% de mémoire.
19:14Donc, en fait, il y a déjà
19:15cette cartouche-là
19:15et je pense que c'est pour ça aussi
19:16que Donald Trump répète
19:18à longueur de journée
19:19comme quoi ça coûte cher
19:20d'avoir des taux courts aussi élevés.
19:22Donc, ils doivent réémettre
19:23sur du long à un moment, là ?
19:24Eh bien, oui.
19:25Mais du coup, au fait,
19:26le sujet finalement aux Etats-Unis,
19:29c'est le sujet de la crédibilité fiscale
19:31et de la super loi...
19:35Oui, la belle, grande loi.
19:37Voilà, exactement.
19:38La belle, grande et unique loi.
19:41Et en fait,
19:42toutes les provisions
19:44qui sont dans cette loi,
19:45que ce soit en termes
19:46d'augmentation du déficit,
19:47mais aussi la fameuse section 589...
19:51899 !
19:52Pardon !
19:53899, allez !
19:55Celle qui prévoit peut-être
19:56une taxation sur la revenu du capital
19:58des étrangers aux Etats-Unis,
19:59c'est ça ?
19:59Exactement.
20:00Et en fait, finalement,
20:02les investisseurs étrangers
20:04sont très sensibles
20:05à ce genre de choses.
20:06C'est-à-dire que...
20:07J'imagine !
20:07Finalement, en fait,
20:10le niveau des taux d'intérêt long,
20:13il est dicté aussi beaucoup
20:15par ce type de signal,
20:17par bien sûr la politique fiscale,
20:19par les anticipations d'inflation,
20:20bien entendu,
20:20mais aussi par ce statut
20:24d'actif sans risque
20:26qu'ont représenté jusqu'à présent
20:28les Etats-Unis
20:29et qui, en fait,
20:30on entend de grands fonds de pension,
20:32on entend le sujet à Hong Kong,
20:34on entend le sujet en Australie,
20:36qui se posent la question
20:37de diversifier leur réserve
20:40par rapport à cela.
20:41Et je pense que c'est finalement,
20:42c'est ça le grand sujet.
20:44Alors, virer Donald Trump...
20:46Eh, venez !
20:46Oui, Jean-Paul !
20:48Que ce soit maintenant,
20:49parce qu'on sent que la tentation
20:50de Donald Trump est quand même forte
20:52de faire quelque chose là-dessus,
20:54ou de remplacer par une personne
20:58qui ferait que l'indépendance
21:00de la Fed serait fortement remise en question,
21:02ça, ça va avoir un impact,
21:04forcément, sur la partie de l'Olonne.
21:07Peut-être qu'on baissera des taux courts,
21:08mais la prime de risque...
21:10La prime de terme, c'est ça.
21:11Ça sera beaucoup plus élevé.
21:14Elle s'est déjà bien reconstituée,
21:15c'est que la prime de terme
21:16sur le marché obligatoire américain,
21:17je parle sous votre contrôle à vous trois,
21:18elle est peut-être au plus haut
21:19depuis 10 ans aujourd'hui,
21:20depuis 2014, c'est ça ?
21:21Voilà, on est environ
21:21à 100 points de base d'écart
21:23entre le 5 ans et le 30 ans.
21:25On peut aussi citer, au fait,
21:26le marché des...
21:28Même si c'est un concept très théorique,
21:30le marché des CDS,
21:31donc des dérivés de crédit
21:32sur la protection
21:33contre le risque de défaut des États-Unis,
21:36même si ça peut être
21:37un défaut technique.
21:39Et en fait, on avait un sujet
21:40à chaque fois qu'il y a
21:41des négociations sur le relèvement
21:42du plafond de la dette.
21:43Bien sûr, bien sûr.
21:43Ce qui augmente fortement.
21:45On voit qu'il y a des tensions là-dessus,
21:46même si ce ne sont pas du même ordre
21:48que ce qu'on a vu
21:49dans les épisodes précédents.
21:51Mais on a quand même
21:51des tensions là-dessus
21:52qui traduisent quelque part
21:53le fait qu'il y a
21:55un scepticisme des investisseurs,
21:57qu'il y a une prime de risque
21:58qui est demandée par les investisseurs
22:00par rapport à la signature américaine.
22:02Bon, la succession de Jérôme Powell
22:03à la sauce Donald Trump 2025,
22:05non, mais c'est un sujet sérieux
22:06quand même pour les investisseurs.
22:07En fait, c'est un sujet sérieux
22:08de crédibilité de la Banque Centrale
22:10parce qu'il y a même l'idée,
22:12et je suis d'accord
22:12que c'est un sujet
22:13qu'il faut prendre très au sérieux
22:14parce que Donald Trump
22:15nous a appris
22:16qu'il était effectivement,
22:18on va dire, imprévisible
22:19et que le pire était possible
22:21avec lui.
22:22Donc, les scénarios
22:23qu'on n'envisageait pas,
22:24lui les envisage.
22:25Donc, clairement, avoir...
22:26Et pour moi, le pire des scénarios
22:27dans ce cas de figure,
22:28ce serait avoir
22:28un shadow banker, par exemple.
22:29C'était un peu le sens de ma question.
22:32Les mois qui vont amener
22:33à la succession de Jérôme Powell
22:34peuvent être déjà des mois
22:35de levier pour l'administration américaine.
22:38Absolument, mais le problème
22:39que ça poserait...
22:39En utilisant un shadow gouverneur,
22:41quelqu'un qu'on aurait déjà nommé
22:43sans que ce soit forcément
22:45encore officiel,
22:46mais qui serait le trouble fait
22:48de la parole de Jérôme Powell
22:49pendant ce temps-là.
22:50Exactement.
22:50Et on sait bien que Jérôme Powell
22:52est, on va dire,
22:53aujourd'hui,
22:53a une crédibilité
22:54qui n'est pas discutable,
22:55qui n'est pas contestée
22:56par les marchés.
22:57et avoir finalement
22:59une direction bicéphale
23:00sans l'être,
23:02en quelque sorte,
23:03troublerait énormément
23:04le message,
23:05viendrait effectivement,
23:07comment dire,
23:08compromettre quelque part
23:08la crédibilité de la Fed.
23:09Et on sait pertinemment
23:10que quelle que soit finalement
23:11la situation,
23:12ce qui compte dans ce genre
23:13de...
23:13dans l'économie,
23:15dans les marchés de capitaux,
23:16c'est la crédibilité
23:17de la banque centrale.
23:18Si vous avez une banque centrale
23:19qui n'est pas crédible,
23:20il y a une politique monétaire
23:20qui n'est plus crédible
23:21et donc cette fois-ci,
23:22les politiques budgétaires,
23:23et là, effectivement,
23:23il y a cette connexion,
23:24cette interconnexion
23:25entre les politiques budgétaires
23:26et monétaires
23:27qui pourrait aller dans tous les sens
23:28et là,
23:29introduire une volatilité
23:30qui serait hors de contrôle,
23:31notamment sur la partie obligataire.
23:33Et donc,
23:33tout ceci,
23:34en fait,
23:34c'est un jeu extrêmement dangereux
23:36et j'ai presque envie de dire
23:37que Donald Trump
23:37nous fait du Trump
23:38en quelque sorte
23:38puisqu'il est en train
23:39de tester la limite.
23:41Il est en train de tester
23:42finalement les marchés,
23:43quelle pourrait être
23:43finalement leur réaction
23:44si jamais je nomme quelqu'un,
23:46on va dire,
23:48en dessous le manteau,
23:50si je fais effectivement croire
23:52que je vais virer Jérôme Powell
23:53mais finalement,
23:54je déclare la semaine d'après
23:54que je le garde
23:55parce que j'en ai quand même besoin.
23:56Donc voilà,
23:57il est en train de tester
23:57en permanence
23:58comme il l'a fait avec les tarifs.
24:00Il est en train d'évaluer
24:00ses options, quoi.
24:02Mais c'est clairement ça.
24:03Il les évalue en temps réel.
24:04Et sur la politique budgétaire,
24:05c'est exactement le même principe.
24:07Il part effectivement
24:08avec un paquet budgétaire démentiel
24:10qui pourrait effectivement faire,
24:11on va dire,
24:12dérailler littéralement
24:13les finances publiques américaines.
24:14Tout ça pour voir
24:15jusqu'où finalement
24:17il pourrait aller
24:17en matière de dépenses
24:18et jusqu'où on pourrait aller
24:19jusqu'en matière de déficit.
24:20Et donc,
24:20la question se pose notamment
24:21quand on a une croissance nominale
24:23aux Etats-Unis
24:24qui est inférieure
24:25ou qui est voisine finalement
24:26des taux d'intérêt nominaux.
24:27Ce qui veut dire
24:28qu'on a un problème peut-être
24:29sur la soutenabilité
24:30ou le remboursement des intérêts.
24:31Donc,
24:32tout ceci en fait,
24:33c'est un cosme extrêmement bruyant,
24:35extrêmement compliqué finalement
24:36à décrypter.
24:37C'est pour ça que,
24:38ce que disait Florian
24:39est fondamental,
24:41on a besoin de plus de visibilité.
24:43Pourquoi est-ce que
24:43les marchés actions finalement
24:44ont acheté la trêve
24:46et les 10% ?
24:47Parce que c'était
24:47une forme de feuille de route
24:49en quelque sorte.
24:49on savait dans quelle direction
24:51peut ou prou on allait se diriger
24:52et donc,
24:53on reprend finalement,
24:54on efface les pertes.
24:55Mais si jamais
24:56on a de nouveau
24:56une autre mauvaise nouvelle
24:58qui chasse une autre mauvaise nouvelle,
24:59on repart dans l'autre sens.
25:00On revient sur un événement binaire
25:01autour du 8-9 juillet
25:02du point de vue des tarifs
25:04ciproques.
25:04Tout à fait possible.
25:05Et si jamais,
25:06effectivement,
25:06il nous dit
25:06bon,
25:06désolé,
25:07c'est 20%,
25:08bon,
25:08c'est reparti pour un tour.
25:10Donc,
25:11il va falloir vivre
25:12dans ce monde-là
25:12de déficit de visibilité.
25:14On va parler
25:14de la Banque Nationale Suisse
25:16aussi,
25:19politique monétaire
25:20doit être forcément raccrochée
25:21au sujet fiscal
25:22avec en plus
25:24une désincitation
25:25peut-être
25:26pour les acteurs étrangers
25:27à venir acheter
25:28de la dette américaine
25:29comme ils ont pu le faire
25:30pendant longtemps.
25:32C'est toujours la même question.
25:33Qui va acheter
25:33les émissions du Trésor américain ?
25:36Et est-ce qu'il faut
25:36à nouveau
25:37s'ouvrir à l'idée
25:39d'un monde
25:40qui verrait
25:42la répression financière
25:43redevenir
25:45un outil
25:46des politiques monétaires
25:48et des banques centrales
25:49alors ça peut prendre
25:50plusieurs formes
25:50mais est-ce que c'est un sujet
25:52aux Etats-Unis
25:52qui va revenir
25:53sur le devant de la table
25:54pour contrôler
25:56justement
25:56ses rendements
25:58et ses courbes de taux
25:59obligataires ?
26:00Je pense que c'est surtout
26:00un sujet pour les investisseurs
26:02étrangers
26:02qui sont aujourd'hui
26:03très exposés
26:04aux actifs américains
26:06en dollars.
26:07Parce que le grand perdant
26:08de tout ce qu'on vient
26:09de décrire là
26:10globalement
26:10c'est le dollar.
26:11Lorsqu'il a été question
26:12de taper sur le poignet
26:14du banquier central américain
26:16le dollar
26:17a dévissé,
26:18à chaque fois
26:19qu'on peut commencer
26:20à avoir
26:20la corrélation
26:21entre la progression
26:22des CDS
26:22liquide ou pas
26:23et la baisse du dollar
26:25elle est quasiment parfaite
26:26sur les trois derniers mois
26:28il y a une prime fiscale
26:29c'est même pas une prime fiscale
26:30c'est une prime de crédit
26:31de l'État américain
26:33qui est en train de se former
26:34et en fait
26:34elle est extrêmement punitive
26:35pour les investisseurs
26:37étrangers
26:38qui tiennent du stock américain
26:40bien sûr
26:40en actions
26:40comme en dette
26:42c'est-à-dire qu'on parle
26:43beaucoup de la dette
26:43mais parlons également
26:44des actions
26:44où est-ce qu'on peut trouver
26:45des titres de croissance
26:47aujourd'hui dans le marché
26:47allez on va en trouver
26:49un petit peu en Chine
26:50on va trouver de la défense
26:51en Europe
26:52mais surtout
26:52la vraie croissance
26:54la croissance défensive
26:55la croissance qui pourrait
26:56nous aider à survivre
26:57à ces six prochains mois
26:58on va la trouver
26:59principalement aux Etats-Unis
27:00cette croissance-là
27:02elle n'est pas couverte
27:03contre le risque de change
27:04en général
27:05donc ce qu'on voit
27:06à peu près
27:06il y a quelques études
27:07qui ont été menées
27:08il suffirait que
27:09les grands fonds souverains
27:11les grandes quêtes
27:11de pension mondiale
27:12passent leur ratio
27:13de couverture
27:14de 40 à 45%
27:15pour voir
27:16encore un peu plus
27:17de flux vendeurs dollar
27:18et alimenter
27:20continuer à alimenter
27:21un positionnement
27:22de marché
27:23qui est déjà
27:23extrêmement bair
27:24qui est extrêmement négatif
27:25sur le dollar
27:26alors vous allez
27:27généralement
27:27on me rétorque
27:28dans ces cas-là
27:28mais oui mais attention
27:29c'est contrarian
27:29exactement
27:30parce que c'est contrarian
27:31parce que c'est le trend following
27:31on est au niveau
27:33où on était en 2005
27:34vous avez probablement tous
27:35juste graphique
27:36qui montre justement
27:37le positionnement
27:37short dollar
27:39historique
27:40on est au niveau
27:41où on était en 2005
27:42et est-ce qu'en 2005
27:44le dollar s'est mis
27:45à s'apprécier furieusement
27:46juste après
27:46pas du tout
27:47c'était justement
27:48le moment de gloire
27:49de l'euro
27:50souvenez-vous
27:50les financières
27:52qui étaient notre Facebook
27:53de l'époque
27:54donc je pense
27:55qu'il faut vraiment comprendre
27:56qu'en tout cas
27:57en tant qu'investisseur étranger
27:59on a un actif de couverture
28:00très liquide
28:01contre ce risque fiscal
28:03ce risque de crédibilité
28:04c'est le dollar
28:04et on doit en user
28:06et en amuser
28:07pour protéger justement
28:08nos investissements
28:08ça c'est un premier élément
28:10se rappeler qu'il y a une différence
28:12entre le dollar
28:12et les actions américaines
28:14qui ne partageront pas du tout
28:16le même destin probablement
28:18les actions américaines
28:18continuent à garder
28:19comment dire
28:21une forme d'attractivité
28:22de l'intérêt
28:22exactement
28:23simplement
28:23il faut repenser
28:24son exposition
28:25à ces actions américaines
28:26désormais
28:26on va se couvrir
28:27contre le risque de change
28:29quand on va investir
28:30aux Etats-Unis
28:31la règle elle est simple
28:32vous couvrez
28:33le risque de change
28:34à partir du moment
28:35où la volatilité
28:36du marché des changes
28:37est supérieure
28:37à la volatilité
28:38des actifs que vous détenez
28:39je pense qu'on est en train
28:40de redécouvrir
28:41que l'échange peut être
28:42aussi volatile que les actions
28:43et encore une fois
28:44c'est peut-être
28:45quelque chose
28:45qui n'est pas cyclique
28:47mais plutôt quelque chose
28:48de structurel
28:48et en tout cas
28:49dans les 18 prochains mois
28:51il va être difficile
28:51de faire sans
28:52sur le sens du dollar
28:54puisqu'on est sur ce sujet là
28:55qu'est-ce que vous dites
28:56chez CPRAM
28:57Zacharia
28:58il y a une marge
28:59qui a été franchie déjà
29:00il y en a d'autres
29:01à venir peut-être devant nous
29:02oui clairement
29:02je rejoins le point de Florian
29:04c'est qu'en fait
29:04on a des éléments structurels
29:07qui se mettent en place
29:08aujourd'hui
29:09pour justement
29:10pour pousser les acteurs
29:12même s'ils n'ont pas
29:12fondamentalement
29:14une vision négative
29:15du dollar
29:15c'est de
29:16c'est de
29:17diversifier
29:19en fait
29:19leur positionnement
29:20par rapport
29:21à une devise
29:21qui était considérée
29:23comme l'actif refuge
29:23à rejoindre la crédibilité
29:24de la Fed
29:25ce sont vraiment
29:27beaucoup d'éléments
29:27qui se croisent
29:28pour dire qu'aujourd'hui
29:29en fait
29:30on ne prend pas
29:31on ne prend plus
29:32de l'exposition
29:33de dollars
29:34de façon passive
29:35de façon
29:36on va dire
29:37comme
29:37subie
29:39voilà
29:39si on prend une position
29:40de dollars
29:40c'est plutôt une position
29:42qui est active
29:43et là en fait
29:44du coup
29:44si on sort du dollar
29:46où est-ce qu'on va
29:46et c'est là
29:47où la question
29:48se corse un peu plus
29:49parce qu'en gros
29:50il y a l'euro
29:51qui a profité un peu
29:52de ce mouvement-là
29:54mais on voit
29:54qu'en fait
29:55en termes de diversification
29:56de réserve
29:56il faut pas vers l'or
29:57il faut pas vers l'or
29:59et pour différentes raisons
30:01deuxième actif de réserve
30:02en 2024
30:02voilà
30:03nous disent les travaux
30:04des économistes
30:04par une part
30:05de flux
30:06et aussi une part
30:07d'appréciation
30:08et de prix de marché
30:08voilà
30:08et en fait
30:10on peut penser aussi
30:11à la tribune
30:13qu'a publié Christine Lagarde
30:15avant-hier
30:16où en gros
30:18elle dit
30:18ben oui
30:18l'euro peut être
30:19voilà
30:20il a peut-être un rôle
30:21mais parmi
30:22un sujet très basique
30:24c'est que
30:24les gisements
30:26en fait
30:27des titres
30:27de bonne qualité
30:29dans la zone euro
30:29ben on n'y est pas
30:31enfin
30:31l'Allemagne
30:32c'est
30:32de mars
30:33c'est 2500 milliards
30:36les Etats-Unis
30:36c'est 31 000 et quelques
30:38et là
30:38on prend que de la dette
30:39d'Etat
30:39hors
30:40émetteur
30:44garanti par l'Etat
30:45et du coup
30:46il y a
30:47vraiment un sujet
30:47et en fait
30:48je pense que
30:49le dollar
30:50en fait
30:51on aurait pu voir
30:52une dépréciation
30:53beaucoup plus forte
30:54du dollar
30:54si des alternatives
30:55crédibles
30:56existaient
30:56si on avait eu
30:58une belle union
30:58des marchés de capitaux
30:59en Europe
30:59si on avait eu
31:00des eurobonds
31:01avec plein d'actifs
31:03sans risque
31:03à fournir
31:04à ceux qui en ont besoin
31:05voilà
31:05oui
31:05voilà
31:07et ça
31:07justement
31:08c'est là
31:09il y a aussi
31:10ce côté structurel
31:11de diversification
31:12des réserves
31:12par rapport
31:13au dollar
31:15pour aller sur
31:16des actifs
31:16qui peuvent
31:18en fait
31:19qui ont moins
31:20de sensibilité
31:21par rapport
31:21au sujet actuel
31:22parlons de l'Europe
31:23Mabrouk
31:23déjà à travers le change
31:24est-ce qu'à un moment
31:25ça peut devenir problématique
31:26on est autour de 1,15
31:27là
31:28si jamais
31:29le sens du voyage
31:29reste le même
31:30et qu'il faut imaginer
31:31un 20
31:32est-ce que ça peut
31:33redevenir problématique
31:34pour des Etats
31:35pour des acteurs
31:36privés
31:37des entreprises
31:38en l'occurrence
31:39et qu'est-ce que ça
31:40qu'est-ce que ça implique
31:41pour la banque centrale
31:42européenne
31:44avec les tarifs
31:46le discours
31:46était plutôt dire
31:47vous allez voir
31:48le change
31:50fera le boulot
31:51une petite dépréciation
31:52de l'euro
31:53et on passera
31:54comme ça
31:54les 10, 15, 20%
31:56de tarifs
31:56bon bah évidemment
31:57c'est pas du tout
31:58ce qui s'est passé
31:58puisque l'euro a pris
31:5910%
32:00malgré l'annonce
32:02de péage
32:03sur le marché américain
32:04alors il y a plusieurs points
32:06le premier c'est qu'effectivement
32:07si on a une appréciation
32:08un peu trop forte de l'euro
32:09et on le voit déjà
32:10en fait dans les projections
32:11de croissance
32:12des bénéfices des entreprises
32:13qui ont été
32:13on va dire
32:14révisées de manière très
32:15ça a déjà un impact là
32:16ah oui oui
32:17c'est tout à fait visible
32:18aux Etats-Unis globalement
32:19bah on a
32:20on a le même constat
32:21croissance qui ralentit
32:22micro macro
32:23et pourtant
32:24une croissance bénéficiaire
32:25attendue pour 2025
32:27qui est quasiment inchangée
32:28depuis le début de l'année
32:28il y a un effet dollar
32:29effectivement
32:30qui a joué
32:31donc l'appréciation de l'euro
32:32pénalise effectivement
32:33les entreprises européennes
32:36et pas de bol en plus
32:37plus les entreprises françaises
32:38puisqu'on voit qu'effectivement
32:39les révisions les plus fortes
32:40les plus négatives
32:41entre guillemets
32:41sont pour les entreprises françaises
32:43notamment
32:43et donc du coup
32:44on a déjà cet effet là
32:45alors question
32:46effectivement du côté
32:47de la banque centrale européenne
32:48ça à la limite
32:49bien sûr
32:49on connaît la position
32:51de Christine Lagarde
32:52jamais elle ne se prononce
32:53sur l'euro
32:53mais le fait est
32:54qu'on a un euro
32:55qui s'apprécie
32:56et en même temps
32:57par ailleurs
32:58un prix de l'énergie
32:59qui augmente
32:59finalement quelque part
33:01ça se neutralise
33:01ça se neutralise
33:02c'est plutôt un bon point
33:03finalement pour arrêter
33:04d'importer de l'inflation
33:05et on est même dans une thématique
33:06finalement que la BCE joue
33:08donc la désinflation
33:09qui se poursuit
33:10qui devrait l'aider
33:11à continuer
33:11son programme de baisse de taux
33:14ah oui son programme
33:15de baisse de taux
33:15donc les baisse de taux
33:16ne sont pas finis en Europe
33:17donc ça a priori
33:19madame Schnabel
33:19effectivement
33:20peut aller se rhabiller
33:21c'est effectivement pas terminé
33:22on arrive au bout d'un cycle
33:23quand même
33:24ça c'est la voie
33:24c'est pas que la voie de Schnabel
33:26c'est la voie de Christine Lagarde
33:27qui fait le consensus
33:28c'est un consensus
33:29acheté
33:30c'est-à-dire qu'en gros
33:30elle a voulu une paix sociale
33:31au sein du board
33:32et donc là
33:33c'est à la fin d'un cycle
33:35ce que j'appelle un summer break
33:35la pause de l'été
33:36Villeroy dit effectivement
33:38aujourd'hui qu'il voit encore
33:39une baisse de taux
33:40dans les six prochains mois
33:40une ou deux
33:41et en fait en réalité
33:42on doit passer en dessous
33:43de la neutralité monétaire
33:44enfin bon ça c'est un autre sujet
33:45donc globalement
33:46au niveau européen
33:47cette appréciation de l'euro
33:48a des conséquences
33:50effectivement donc
33:50sur la partie micro
33:51et j'ai presque envie de dire
33:53finalement
33:53le pro
33:54c'est
33:55il n'est pas tout à fait vrai
33:57finalement
33:57qu'un euro fort
33:59puisse nous pénaliser
34:00on a déjà vu effectivement
34:00l'Allemagne avoir
34:01des excédents commerciaux titanesques
34:03avec un euro à 1,60
34:04c'est tout à fait possible
34:05oui
34:05c'est-à-dire qu'en gros
34:06on avait
34:06c'est pas le même niveau
34:07de compétitivité
34:08par rapport à d'autres marchés
34:09mais c'est pas le même niveau
34:09aussi de croissance mondiale
34:10c'est pas le même niveau
34:11aussi d'échanges commerciaux
34:12c'est là le problème en fait
34:13c'est que
34:14si l'Europe parvient effectivement
34:15comme l'a fait la Chine
34:16à diversifier finalement
34:17ses partenaires commerciaux
34:18ou à renforcer son commerce
34:20intra-zone
34:21là effectivement
34:22on va se dire
34:22bon finalement
34:23on est même immunisé
34:24contre les variations
34:27finalement de la devise
34:28et donc ça c'est vraiment
34:29tout l'enjeu finalement
34:30quelque part structurel
34:31pour l'Europe
34:31c'est finalement
34:32de se redéfinir
34:35en quelque sorte
34:35c'est pour ça que Donald Trump
34:36est à la fois
34:37un problème
34:38si je puis dire
34:39mais aussi
34:40une source d'opportunités
34:41pour l'Europe
34:42donc en gros
34:42il met les Européens
34:44finalement face
34:44à leur responsabilité
34:45il va falloir que vous trouviez
34:46des solutions en interne
34:48pour pouvoir croître
34:48à la limite sans nous
34:49et ça c'est plutôt intéressant
34:51on va voir si on est capable
34:52de délivrer
34:52et c'est là où je pense
34:54qu'on a le plus gros risque
34:54en Europe
34:55puisque tout le monde
34:55a acheté les plans
34:57de défense allemands
34:58européens etc
34:59très bien
35:00mais quid de l'exécution
35:01si on n'exécute pas
35:02j'ai presque envie de dire
35:04on est foutu
35:04donc on rentre dans une phase
35:05de déception un peu programmée
35:07de ce point de vue là
35:07il y aura forcément
35:09un niveau de déception
35:10qui va être très fort
35:11honnêtement
35:11parce que là finalement
35:12on voit bien
35:12qu'il y a une prise de conscience
35:14clairement
35:14en revanche
35:15si on n'est pas capable
35:17face à toutes ces menaces
35:18qui viennent à la fois
35:18de la Russie
35:19des Etats-Unis
35:20un peu partout
35:20finalement dans un monde
35:21de plus en plus dangereux
35:22et de plus en plus volatil
35:23et bien finalement
35:24si on n'est pas capable
35:24d'exécuter un plan
35:25qui sur le papier
35:27effectivement présenterait
35:28enfin présente de nombreuses solutions
35:29et des avantages
35:30pour la zone euro
35:31ça voudrait dire
35:32qu'effectivement
35:33il n'y a plus rien à attendre
35:34de cette zone
35:34donc j'ai presque envie de dire
35:35mais on les voit un peu
35:36la croissance allemande
35:38il y a quand même
35:39des signaux
35:40d'une reprise
35:40un peu aujourd'hui
35:41en Allemagne
35:42d'accord
35:43ça n'a rien à voir
35:44avec la politique budgétaire
35:45encore
35:45on sort de deux ans
35:47de récession allemande
35:48donc après deux ans
35:49un effet rebond mécanique
35:50exactement
35:51mais là il y a un budget
35:51qui arrive en Allemagne
35:52il va y avoir quand même
35:53du soutien sur la table
35:54assez rapidement
35:56c'est entre guillemets
35:57encore une fois
35:57tout ce que nous demandons
35:59et tout ce que les investisseurs demandent
36:00en revanche
36:01encore une fois
36:01n'oublions pas
36:02que le Bundestag
36:02n'a pas donné un blanc-seing
36:04entre guillemets
36:04au chancelier
36:05en disant attention
36:06effectivement
36:06on est d'accord
36:08mais il ne faut pas faire
36:09n'importe quoi
36:09avec le budget
36:10donc l'orthodoxie allemande
36:11n'est pas mort
36:12elle n'a pas disparu
36:13exactement
36:13donc mais bon
36:15la question de l'exécution
36:16est centrale
36:16si la Banque Centrale Européenne
36:18n'en a peut-être pas
36:19totalement terminé
36:20avec ses baisses de taux
36:21Florian
36:22est-ce que la Banque Nationale Suisse
36:23elle en a terminé
36:24aujourd'hui
36:25avec ses baisses de taux
36:25c'est un peu la question du jour
36:28puisqu'on revient
36:29dans l'univers
36:30alors non pas des taux négatifs
36:32réels
36:32oui mais en tout cas
36:33on revient à une politique
36:35de taux d'intérêt
36:35zéro
36:36le ZIRP
36:37comme on dit
36:37tout à fait
36:38juste pour rebondir
36:41oui
36:41une minute
36:4230 secondes
36:43sur ce que Mabrouk
36:43vient de dire
36:44venant justement
36:45d'un pays
36:46à monnaie
36:47qui a eu tendance
36:47à s'apprécier
36:48au cours des 20 dernières années
36:49monnaie forte
36:51égale industrie forte
36:52la progression
36:54d'une monnaie
36:55ça n'est pas nécessairement
36:56une nouvelle chose
36:56et c'est aussi
36:57une espèce de force
36:58qui discipline l'industrie
37:00qui la pousse à faire
37:01des gains de productivité
37:02et ces gains de productivité
37:03deviennent auto-entretenus
37:04et ça devient ensuite
37:05un mode de vie
37:05la compétitivité hors prix
37:06l'Allemagne a très bien su
37:07développer cet aspect-là
37:09de sa compétitivité
37:10exactement
37:10et encore une fois
37:11le parallèle avec 2005
37:12il est parfait
37:13de se dire
37:142005-2007
37:15l'Europe avait connu
37:16une amélioration de productivité
37:17en cohérence avec
37:18une progression de sa devise
37:19et c'était des années
37:20pour l'Europe
37:20qui étaient fast
37:21maintenant pour revenir
37:24au taux négatif
37:25il faut comprendre
37:27qu'on a un changement
37:28de gouvernance
37:29à la tête de la BNES
37:30qui est en train
37:31de se mettre en place
37:32avec le passage
37:33de Jordan Schlegel
37:34et avec un style aussi
37:36qui est un petit peu différent
37:37du côté de Jordan
37:39on avait plutôt quelqu'un
37:40qui avait une capacité
37:41à surprendre les marchés
37:42à baisser de 50 points de base
37:43quand le marché
37:44attendait 25
37:45qui n'hésitait pas
37:46justement à créer
37:46des surprises
37:47qui n'hésitait pas
37:48à créer des surprises
37:49généralement
37:49justement pour défendre
37:50un petit peu le change
37:51alors on n'a pas le droit
37:52de dire ça officiellement
37:53en tant que président
37:55d'une banque spale
37:55c'est pas un objectif
37:56exactement
37:57ça n'est pas un objectif direct
37:58c'est plutôt du domaine
37:59de l'indirect
38:00mais créer une surprise
38:01négative
38:02a plutôt aidé
38:03à amortir
38:04la progression
38:05du franc suisse
38:07là aujourd'hui
38:08la situation
38:08elle est un petit peu différente
38:10déjà en style
38:11le gouverneur a changé
38:11il a une approche différente
38:13il surprend peut-être
38:14moins qu'avant
38:14et l'autre élément
38:16c'est que ce qui s'est surtout
38:17apprécié en termes de change
38:18c'est le franc suisse
38:19face au dollar
38:20c'est plutôt le dollar
38:21qui a reculé
38:21que l'euro qui s'est apprécié
38:23on est à 0,93
38:24sur l'euro suisse
38:26ça bouge
38:27c'est volatile
38:28mais en tout cas
38:28la tendance
38:29ça veut dire quoi ?
38:30c'est pas la parité
38:31dollar franc suisse
38:32c'est pas la parité
38:33finalement la plus cruciale
38:35pour une économie
38:36comme la suisse
38:3680% des échanges
38:38entre la suisse
38:39et le reste du monde
38:40se font avec l'europe
38:40la suisse est une partie intégrante
38:43non pas de l'europe politique
38:44mais de l'europe économique
38:45parce que ça
38:45c'est une évidence
38:47oui
38:47rien de drôle
38:49on est rentré dans le
38:51on est rentré dans le
38:52on est rentré dans le meeting
38:54le marché anticipé
38:55en fait
38:55le marché était partagé
38:57entre justement
38:5825 points de base de baisse
38:59ou 50 points de base de baisse
39:00qui nous auraient amené
39:01effectivement
39:01à un territoire négatif
39:02on était exactement
39:04à moitié-moitié
39:0450% de chance
39:05une pièce jetée en l'air
39:08la BNS a fait le choix
39:10au vu justement
39:11notamment du fait
39:12que la BCE
39:13donnait des signes
39:13d'essoufflement
39:14de ce processus
39:15de baisse de taux
39:16de rester mesuré
39:17de rester mesuré
39:18et souvenez-vous
39:18que la BNS
39:19a un meeting
39:20à une réunion
39:21tous les 3 mois
39:22alors que la BCE
39:22tous les mois
39:23donc il y a un petit côté
39:24anticipation
39:25de ce que la BCE
39:26va faire
39:27donc c'est la pause
39:28on siffle la pause
39:30et il n'y a pas que
39:31voilà
39:31rendez-vous en septembre
39:32exactement
39:33et là c'est encore
39:34la pièce en l'air
39:35à ce stade
39:35là c'est exactement
39:36la pièce en l'air
39:37à ce stade-là
39:38comment dire
39:40en fait on a déjà vu
39:43les effets positifs
39:44de ces baisses de taux
39:45sur nos indices actions
39:46les actions en Suisse
39:47sont encore plus hauts
39:48que les actions européennes
39:49sur l'année
39:50en termes de performance
39:51c'est stratosphérique
39:52et ça vient justement
39:53du fait que lorsque
39:54vous êtes face
39:54à une baisse des rendements
39:55sur vos indices
39:57money market
39:57sur les rendements
39:59du cash
39:59très naturellement
39:59vous sortez
40:00de ces indices de cash
40:01et vous allez vers
40:02des placements plus risqués
40:03vous achetez de l'obligataire
40:04mais nous on est à 0,3%
40:06de rendement obligataire
40:07donc ça va être difficile
40:08d'en profiter beaucoup
40:09et il restait des actions
40:11les actions
40:11on fait plutôt bien
40:11de ce point de vue-là
40:12est-ce qu'il y a
40:13un intérêt économique
40:14un intérêt financier
40:15à aller au-delà
40:15pour l'instant
40:16nous on en doute
40:16on en doute
40:17et visiblement
40:18je les gueule légalement
40:19mais les taux d'intérêt négatif
40:21c'est une hérésie absolue
40:23donc en gros
40:23c'est une mauvaise allocation
40:24du capital etc
40:25donc le moins on y retournera
40:26le mieux
40:27tout le monde s'en portera
40:28il y a un consensus
40:29et si la Suisse
40:29est retournée
40:30à 25 points de base près
40:32ils sont allés
40:33à moins 75
40:34c'est pas de bêtises
40:35ça resterait
40:37une affaire suisse
40:39quand on est à la Suisse
40:40je pense que ça ne donnerait
40:41pas un signal
40:42pour d'autres
40:42ça ne donnerait pas
40:42des idées à la BCE
40:43effectivement
40:44il y a un consensus
40:45aujourd'hui pour dire
40:46que les taux d'intérêt négatif
40:47c'est pas une
40:47c'était utile
40:49effectivement
40:49non mais il ne faut pas
40:50non plus que ça revienne
40:51au même titre que les QE
40:52c'était un outil
40:53effectivement indispensable
40:54mais il ne faut pas
40:55trop en abuser non plus
40:55Un petit mot quand même
40:57l'actualité géopolitique
40:58et la manière
40:59dont elle peut se transmettre
41:00aux agrégats macroéconomiques
41:03et aux marchés
41:04également
41:05Mabrouk gardait la parole
41:06la question c'est le pétrole
41:07évidemment
41:07au septième jour
41:08de cette guerre
41:09entre Israël et l'Iran
41:11alors c'est vrai
41:12qu'il y a eu
41:12cette première réaction
41:14très légitime
41:15vendredi dernier
41:16avec un choc
41:16de 10%
41:17à la hausse
41:18ça s'est assez vite détendu
41:20et là
41:20au bout de 6-7 jours
41:22on voit quand même
41:22que les tensions
41:23restent fortement présentes
41:24possible implication
41:25des Etats-Unis
41:26bref
41:26la situation quand même
41:28reste tendue
41:28et le pétrole
41:29a tendance à plutôt
41:30remonter
41:31remonter encore
41:32aujourd'hui
41:33quelles seraient
41:35les conditions
41:36à réunir
41:37pour un véritable
41:37choc pétrolier
41:38est-ce que c'est un risque
41:40qu'il faut estimer
41:42évaluer aujourd'hui
41:43dans des modèles
41:44et face à ce risque-là
41:45quelles sont les forces
41:46de rappel
41:47aussi
41:47de l'équilibre
41:49sur les marchés pétroliers
41:50alors
41:51le principal risque
41:53bien sûr
41:54c'est un arrêt
41:55total
41:56de la production iranienne
41:57alors bon
41:57ces 4 millions de barils
41:58le jour
41:58ça va non plus gigantesque
41:59mais c'est surtout
42:00en fait Ormuz
42:00donc le détroit d'Ormuz
42:01qui constitue effectivement
42:03qui voit 20% du pétrole mondial
42:04passer par ce détroit
42:05donc là effectivement
42:06ça constitue
42:07un point de fragilité
42:08un point de tension
42:09c'est pour ça qu'effectivement
42:10on a ce prix du baril
42:12qui remonte
42:13reconstitution des stocks
42:14effectivement stratégiques
42:14on se hâte à le faire
42:15parce qu'on ne sait pas
42:16en fait encore une fois
42:17c'est le manque de visibilité
42:18qui conduit
42:20les investisseurs
42:21en tout cas
42:21les industries
42:23à agir dans ce sens-là
42:24alors évidemment
42:25si les Etats-Unis
42:27rentraient en guerre
42:28enfin rentraient
42:29dans ce conflit
42:29de manière directe
42:31tout plus ou moins directe
42:31là aussi
42:32on aurait une deuxième couche
42:33une deuxième envolée
42:34finalement du prix du baril
42:36il y aurait une prime de risque
42:36à mettre en plus
42:38disons que là
42:38le conflit prend une autre dimension
42:40donc en gros
42:41le marché doit mettre
42:42un prix là-dessus
42:43exactement
42:43donc le conflit
42:44prend une dimension
42:44qui n'est plus régionale
42:46cette fois-ci
42:46donc on ne parle pas
42:47de conflit mondial bien sûr
42:48mais avoir effectivement
42:50une puissance militaire
42:52comme celle des Etats-Unis
42:52qui intervient
42:53dans cette partie du monde
42:54alors même que
42:55il faut quand même le rappeler
42:56Donald Trump n'est pas connu
42:57pour ses velléités
42:58en fait
42:58militaires
42:59au contraire
43:00lui ce qu'il aime
43:01c'est la guerre économique
43:01c'est pas la guerre chaude
43:02la guerre effectivement
43:03avec des vrais balles
43:04sa position d'ailleurs
43:06comment dire
43:07trouble le camp Maga
43:09ça crée
43:11ça suscite
43:11un clivage monstrueux
43:12effectivement au sein
43:13des républicains
43:14qui ne comprend pas
43:16finalement ce changement
43:18de paradigme immédiat
43:18finalement de la part
43:19de Donald Trump
43:20donc globalement
43:21il y aura une prime
43:22mais encore une fois
43:23rappelons-nous
43:24ce qui s'est passé en 2022
43:25effectivement
43:25quand l'Ukraine
43:26a été envahie par la Russie
43:28donc quand on regarde
43:28les métriques
43:29de volatilité implicite
43:30sur le prix du baril
43:32en 2022
43:33ça avait vraiment explosé
43:34là vendredi dernier
43:35ça a monté
43:36mais c'est revenu
43:37non rien à voir
43:38pas une panique
43:38absolument rien à voir
43:39et encore une fois
43:40j'ai presque envie de dire
43:41de manière très cynique
43:42parce que les marchés
43:43sont cyniques
43:44à hauteur de combien
43:45cette région du monde
43:46contribue finalement
43:47au PIB mondial ?
43:48Zéro
43:48et au marché de capitaux
43:50zéro aussi
43:51donc en fait
43:52il ne va pas se passer
43:53grand chose
43:53au niveau des marchés
43:54enfin on le voit déjà
43:55donc quelque part
43:56les marchés
43:57restent relativement calmes
43:58on n'a pas finalement
44:00de sortie de route
44:01à moins qu'effectivement
44:02on ait véritablement
44:03cette fois-ci
44:04tout un tas de belligérants
44:05qui commencent
44:05à se mêler de cette histoire
44:07je fais de la politique
44:08mais la Russie
44:09qui commence effectivement
44:10à venir en aide
44:11à l'Iran
44:12les Etats-Unis
44:13qui s'en mêlent
44:14et là effectivement
44:14on commence à dessiner
44:15des scénarios catastrophes
44:16au niveau mondial
44:17et là effectivement
44:18ça peut vraiment déraper
44:19c'est intéressant
44:21on a vu
44:21alors le dollar
44:22peut-être pas joué
44:23un rôle de refuge
44:23mais quand même
44:24le dollar tient là
44:25depuis quelques jours
44:25face à un ensemble
44:26de devises
44:27et puis sur les parties
44:28longues de courbes
44:28obligataires
44:29j'ai l'impression
44:30qu'il y a aussi
44:30un peu moins de pression
44:32est-ce qu'on peut espérer
44:33un peu moins de volatilité
44:35quand même
44:35est-ce que les pics
44:36que ce soit en termes
44:37de niveau de rendement
44:38en termes de volatilité
44:39est-ce qu'on a atteint
44:40des climax là quand même
44:41au cours de ce premier semestre
44:43alors
44:43en fait
44:45donc on parlait
44:46tout à l'heure
44:46de crédibilité
44:47mais ce qu'on voit
44:48c'est que
44:49donc cette crédibilité
44:51est quelque part
44:51un peu touchée
44:52mais elle est quand même
44:53toujours là
44:54et je pense que
44:56on ne passe pas de l'exceptionnalisme
44:57au misérabilisme américain
44:58voilà
44:58exactement
44:59on voit quelques signaux
45:02rassurants
45:04sur le côté fiscal
45:05les sénateurs
45:05qui commencent déjà
45:07à raboter un peu
45:07la loi
45:09la loi budgétaire
45:11on voit aussi
45:12que
45:12quelque part
45:13on a cette impression
45:15que
45:16Donald Trump
45:18est globalement
45:19en fait
45:19le leadership américain
45:21et
45:22toujours
45:23en fait
45:23on veut
45:24ce niveau de taux long
45:25et qu'on se dit
45:26autour des 5%
45:27sur le 30 ans
45:28il faut
45:29alléger un peu
45:31les sujets
45:32sur la guerre commerciale
45:34il faut envoyer
45:35des signaux positifs
45:36en termes de fiscalité
45:37à laisser
45:38réaffirmer
45:40l'indépendance
45:41de la Fed
45:41et c'est quelque part
45:42c'est ça qui rassure
45:44et en fait
45:44la réaction justement
45:46sur la montée
45:47du cours du pétrole
45:47était très intéressante
45:48parce qu'on a eu
45:49en fait
45:49dans un premier temps
45:51on a eu une volatilité
45:52sur les taux d'intérêt
45:53où on les a vus baisser
45:55en risque off
45:55et puis remonter
45:56parce qu'on se dit
45:57finalement
45:58ça change le chemin
45:59de l'inflation
46:00et puis
46:01au final
46:02quand même il baisse
46:03au final on est
46:04sur une rebaisse
46:06donc il y a quand même
46:07en fait ce rôle
46:07d'actif refuge
46:08qui reste en fait
46:09sur le niveau
46:10sur les actifs américains
46:12le sujet va être
46:13vraiment clairement
46:14le chemin
46:15de la politique fiscale
46:16on voit aussi
46:17en fait quelque chose
46:17de très important
46:18c'est que
46:19on a
46:20une loi
46:21de rendement
46:23marginal
46:23sur les annonces
46:25positives
46:25sur la guerre commerciale
46:27sur les actifs américains
46:28notamment sur les actifs
46:29obligataires
46:30avant en fait
46:31une annonce
46:31faisait vraiment
46:33un impact
46:33important
46:34là
46:35l'effet marginal
46:37est vraiment
46:37beaucoup plus faible
46:38donc c'est vraiment
46:39en fait
46:39ce côté crédibilité
46:40qui va jouer
46:41dans la prochaine période
46:43si je peux me permettre
46:44on a une forme
46:45d'accoutumance
46:46des marchés
46:46absolument tout
46:47que ce soit
46:48au conflit armé
46:49que ce soit
46:50aux déclarations
46:51entre guillemets
46:52impétueuses
46:53de Donald Trump
46:54sur les tarifs
46:54etc
46:55le marché maintenant
46:56aujourd'hui
46:56s'habitue
46:57il n'y a pas de problème
46:58les investisseurs sont plastiques
46:59exactement
47:00ils sont flex
47:01et plastiques
47:02oui voilà
47:02plastique c'est exactement
47:03le terme
47:03ils s'adaptent
47:04merci beaucoup messieurs
47:05merci d'avoir été avec nous
47:06ce soir dans Planète Marché
47:07Zakarada
47:08Wich
47:08CPR Asset Management
47:09Mabrouk
47:09chez toi
47:10Natik 6e
47:10et Florian Yelpo
47:11Lombard
47:12Odier
47:12Yem
47:13le dernier quart d'heure
47:24de Smartbourg
47:25chaque soir
47:26c'est le quart d'heure
47:26thématique
47:27le thème ce soir
47:28c'est celui des actifs
47:29émergents
47:29et notamment
47:30de la dette émergente
47:31nous en discutons
47:32avec les spécialistes
47:33d'Ivo Capital Partners
47:34et son co-fondateur
47:35Mickaël Israël
47:35qui est à mes côtés
47:36en plateau
47:37bonsoir Mickaël
47:38bonsoir
47:38on parle régulièrement
47:39avec vous
47:40de la sphère émergente
47:41vous êtes spécialiste
47:42de l'investissement
47:42en dette émergente
47:43le titre de l'interview
47:45c'est est-ce qu'on a
47:46une perception du risque
47:46erroné vis-à-vis
47:48de ces actifs
47:49et de ces pays
47:49émergents aujourd'hui
47:50à l'heure
47:51de la guerre commerciale
47:53de Trump 2.0
47:54une guerre commerciale
47:55qui permet de découvrir
47:57ou redécouvrir
47:58ou se refamiliariser
48:00avec l'idée
48:00que la mondialisation
48:01et les flux de commerce
48:03ont profondément changé
48:04au cours des 20
48:05ou 25 dernières années
48:06Mickaël
48:07ça c'est quand même
48:07un point de départ
48:08qu'il faut à nouveau rappeler
48:10oui alors
48:10pour être dans le factuel
48:12effectivement
48:12l'évolution
48:13est dramatique
48:15comment dire en anglais
48:16donc pour avoir
48:18quelques chiffres en tête
48:19qui sont très parlants
48:20dans les années 2000
48:22ou plutôt on va dire
48:23dans les années 90
48:24à peu près deux tiers
48:26du commerce mondial
48:26c'était pays développé
48:28avec pays développé
48:29et aujourd'hui
48:30c'est un tiers
48:31donc c'est quand même
48:31un bouleversement
48:32ça veut dire que
48:33beaucoup de masses
48:34ont changé
48:35donc les échanges
48:35ont changé
48:36il y a un autre chiffre
48:37à l'intérieur de chiffres
48:38qui est intéressant
48:38c'est qu'il y a aujourd'hui
48:40un quart du commerce mondial
48:41qui se fait
48:42entre pays sud-sud
48:43donc qui ne concerne
48:45même plus des liaisons
48:46donc effectivement
48:47quand on parle des tarifs
48:48d'abord
48:50je ne dis pas
48:51qu'il n'y a pas
48:51des impacts
48:52et notamment
48:52des dérivés secondes
48:54mais en dérivés premières
48:55on est déjà
48:56sur une structure
48:57des échanges mondiaux
48:58qui a considérablement changé
49:00et donc qui dilue
49:01le poids des échanges
49:02avec les Etats-Unis
49:03plus des cartes
49:04que vous avez dû voir passer
49:06revoir passer
49:06où on sait que la Chine
49:07a elle aussi
49:08pris une importance majeure
49:11dans le commerce mondial
49:12donc
49:12la Chine est devenue
49:13le premier partenaire commercial
49:15pour la plupart
49:16des pays du monde
49:16exactement
49:17il faut
49:18alors c'est vrai que souvent
49:19dans ces cartes
49:19et dans ces chiffres
49:20c'est le commerce mondial
49:22les échanges mondiaux
49:23de marchandises
49:24ça a tendance
49:25à mettre un peu de côté
49:26les services
49:27donc la photo
49:28n'est pas tout à fait pareil
49:29mais ça veut dire
49:31quand même aussi
49:31que cette évolution
49:33elle est concrète
49:34moi je peux aussi
49:35vous la traduire
49:35sur le portefeuille
49:37c'est-à-dire qu'on a fait
49:38l'exercice
49:39avec le Liberation Day
49:41de prendre toutes les boîtes
49:43comme on fait vraiment
49:44du bottom-up
49:45de regarder les boîtes
49:46et finalement
49:46combien on avait de boîtes
49:48qui sont directement liées
49:50parce qu'elles exportent
49:51aux Etats-Unis
49:52et donc elles vont être
49:53impactées par des tarifs
49:54et en réalité
49:55sur 80 émetteurs
49:56nous avons une seule société
49:58qui d'ailleurs
50:00produit des avocats
50:01et des myrtilles
50:02et qui exporte
50:0340% de sa production
50:04aux Etats-Unis
50:05donc qui est vraiment
50:05dans le sujet
50:06en dehors de ça
50:07on est sur des sociétés
50:08qui sont vraiment
50:09sur des échanges
50:10enfin une répartition
50:11de leur chiffre d'affaires
50:12qui est très diluée
50:13et pas au point
50:14d'être impacté immédiatement
50:15par le problème des tarifs
50:17même s'il y a
50:18tout ce système
50:19effectivement
50:19des reroutages
50:21des pays tiers
50:22la Chine
50:22c'est vrai
50:22quand on regarde
50:23frontalement
50:24le commerce
50:24Etats-Unis-Chine
50:25il s'est effondré
50:27mais on a quand même
50:28en tête
50:28que beaucoup
50:29d'entreprises chinoises
50:30passent aussi
50:31par des pays
50:32frontaliers
50:33on pense au Mexique
50:34il y a la zone Vietnam
50:35Indonésie etc
50:36qui sont aussi
50:36des plateformes
50:37j'imagine
50:37qui adressent encore
50:38aussi du commerce
50:39avec le marché américain
50:41qui reste toujours
50:41un gros marché
50:42pour dire les choses
50:43évidemment
50:43le marché américain
50:45reste un gros marché
50:46mais l'échange direct
50:47pour être dans la cible
50:49des tarifs
50:50c'est ça
50:51aujourd'hui
50:51la réalité des impacts
50:53même quand on contacte
50:54les entreprises
50:55l'impact direct
50:56il n'est pas tel que
50:57alors il y a toujours
50:59des contre-exemples
50:59mais dans cet ensemble
51:01un peu hétérogène
51:02que sont les émergents
51:03il n'est pas aussi fort
51:05que ce que l'on pense
51:06et d'ailleurs
51:07on a quand même
51:07l'impression
51:07qu'ils sortent même
51:08un peu gagnants
51:09finalement
51:09de cette situation
51:12quand on regarde
51:12les perfs
51:13au terme du premier semestre
51:14oui c'est un peu
51:15ce qu'on se voit
51:15sur la partie action
51:17en tout cas
51:18vous êtes plutôt
51:19sur la partie dette
51:20mais c'est là
51:21on enregistre
51:21quand même
51:21les meilleures performances
51:22et sur la partie économie
51:24les économies émergentes
51:25aujourd'hui
51:25il y a d'autres facteurs
51:27c'est toujours multifactoriel
51:28bénéficient de la baisse
51:29du dollar
51:29il y a d'autres facteurs
51:30de soutien aussi
51:31donc ça ne se passe pas mal
51:33du tout
51:33dans les économies émergentes
51:35aujourd'hui
51:36à propos de la baisse
51:37du dollar
51:37parce que sur le front commercial
51:39je comprends
51:40que cette sphère émergente
51:42s'est renforcée
51:43de manière intrinsèque
51:45avec ce développement
51:46des échanges sud-sud
51:47comme on dit
51:48et comme vous dites
51:49Michael
51:49en revanche
51:50sur le financement
51:51des entreprises
51:53localisées
51:54dans ces pays émergents
51:56là j'allais dire
51:57non seulement
51:58le dollar
51:58a encore tout son sens
51:59mais il a pris un poids
52:01si on est sur cette séquence
52:03des 20 ou 25 dernières années
52:04le financement
52:07en dollar
52:08de ces entreprises
52:08émergentes
52:09a explosé
52:10en par exemple
52:10oui en fait
52:11c'est intéressant
52:11d'ailleurs
52:12on ne va pas cracher
52:13dans la soupe
52:14parce que
52:14là c'est votre activité
52:16directe
52:16c'est l'existence
52:16d'IVO
52:17c'est même grâce à ça
52:18c'est-à-dire que
52:19ce profond changement
52:21des échanges mondiaux
52:22a nécessité
52:23a vu l'émergence
52:24de sociétés
52:25qui ont elles-mêmes
52:26nécessité des financements
52:27et le financement
52:30de toutes ces entreprises
52:30émergentes
52:31s'est fait principalement
52:32je parle pour le monde
52:33vraiment corporate
52:34il s'est fait principalement
52:35par le marché international
52:37de la dette
52:37et le marché dollar
52:38et là aussi
52:39pour vous donner un chiffre
52:40en 2000
52:41notre marché
52:42c'était la dette émergente
52:43corporate
52:44en currency
52:45celui-là
52:46ce fameux nom
52:47à rallonge
52:47c'était 145 milliards
52:49de dollars
52:49la taille de ce marché-là
52:51aujourd'hui
52:52c'est plus de 2500 milliards
52:54de dollars
52:54donc en fait
52:55toute cette
52:57transformation
52:58de l'économie mondiale
52:59a été financée
53:00au niveau des marchés
53:01de capitaux
53:01par le dollar
53:02on voit que c'est en train
53:04un petit peu quand même
53:04cette fameuse dédollarisation
53:06on voit qu'il y a
53:07une sorte de plateau
53:08maintenant
53:08mais la trajectoire
53:10elle a été quand même
53:11à ce que tout ça
53:12puisse se faire
53:12parce qu'il y avait
53:13un marché de capital
53:14profond
53:14et c'est le marché dollar
53:16et plateau sur le financement
53:17dollar
53:18parce que les entreprises
53:19ne se financent plus
53:19ou parce qu'elles trouvent
53:20d'autres sources
53:21de financement
53:22alors non
53:22elles se financent
53:23parce qu'elles trouvent
53:25d'autres sources
53:25de financement
53:26et alors là
53:27c'est pas simplement
53:28qu'elles trouvent du financement
53:30en monnaie locale
53:30c'est une partie de la réponse
53:31mais c'est pas vraiment
53:32l'essentiel de la réponse
53:34c'est une partie
53:35c'est aussi qu'il y a eu
53:36l'émergence
53:37des fonds de dette privée
53:39des fonds de dette infrastructure
53:41et même si
53:42les pays émergents
53:43restent quand même
53:44plutôt encore
53:45j'allais dire
53:46un peu à l'abri
53:47de cette concurrence
53:48malgré tout
53:49ils existent
53:50et ça a trusté
53:51une partie
53:52de ce marché là
53:53aujourd'hui
53:53il y a du financement
53:54où on ne le trouve plus
53:55sur les marchés obligataires
53:56et on le trouve directement
53:58auprès des fonds
53:59et il y a tellement d'argent
54:00qui a été levé
54:00par les fonds de dette privée
54:02et d'infra
54:02que ça participe
54:05à ce plateau
54:06on voit sur le financement
54:09en dollars
54:09exactement
54:10une fois qu'on a dit ça
54:12Mickaël
54:13et chez vous
54:14c'est un message fort
54:15et dont on a discuté
54:17plusieurs fois
54:18cette résilience
54:19des émergents
54:20on parle des entreprises
54:21avec vous
54:22mais c'est vrai
54:24que j'ai toujours
54:24l'impression
54:25que dans l'échelle
54:27de risque
54:27des marchés
54:28j'ai toujours l'impression
54:29que les émergents
54:30sont souvent
54:31parmi les actifs
54:32perçus
54:33comme les plus risqués
54:34et sans doute
54:35que ça peut être le cas
54:36mais c'est un risque
54:37qui est peut-être
54:38mal ajusté
54:39par rapport à la réalité
54:40aujourd'hui
54:42qui est du risque
54:42dans l'échelle d'argent
54:43d'accord
54:43mais est-ce que
54:44les investisseurs
54:46ont la bonne perception
54:47de ce risque
54:47aujourd'hui
54:49par rapport à
54:50encore une fois
54:50la réalité
54:51qu'on vient de décrire
54:52ou est-ce qu'ils sont
54:53restés bloqués
54:53j'allais dire
54:5410, 15, 20 ans
54:55non c'est notre combat
54:57depuis toujours
54:58finalement
54:58mais pareil
55:00on ne peut pas cracher
55:01dans la soupe
55:01parce que c'est cette
55:02perception du risque
55:03et cette mauvaise
55:04perception du risque
55:05qui donne une prime
55:06qui fait qu'à la fin
55:08justement
55:08on est payé
55:11on est rémunéré
55:12pour un risque
55:13qui est perçu
55:13et qui dans la réalité
55:15des faits
55:16ne se matérialise pas
55:17ou peu
55:18ou beaucoup moins
55:19donc il y a vraiment
55:20une prime de risque
55:20qui est intéressante
55:21et aujourd'hui
55:22ça continue à être mal perçu
55:24enfin je veux dire
55:25dans les allocations d'actifs
55:26je viens de vous dire
55:27la taille du marché obligataire
55:29on a parlé des échanges mondiaux
55:30on sait ce que représente
55:32aujourd'hui
55:32dans l'économie mondiale
55:33le poids des émergents
55:34mais chez les allocataires
55:36ça reste quelque chose
55:37de très marginal
55:37vraiment très très marginal
55:39quand bien même
55:40on vient sur la partie
55:41des émergents
55:41qui est la nôtre
55:42qui est la partie dollarisée
55:43qui est finalement
55:44la manière de faire
55:45de l'émergent
55:46avec le moins de risque
55:47et sur de la dette
55:49et de la dette senior
55:51etc
55:52ça reste des allocations
55:53qui restent
55:54assez marginales
55:55et qui ne reflètent pas du tout
55:56les dynamiques économiques
55:59les évolutions
55:59des échanges mondiaux
56:00etc
56:00donc tout ça
56:02va nécessairement évoluer
56:04c'est quoi les arguments
56:05qui comptent
56:07et qui
56:07j'allais dire
56:08qui touchent
56:10un nouveau client
56:11nous on a toujours eu
56:13comme argument
56:13deux arguments
56:15qui sont convaincants
56:16parce qu'ils sont factuels
56:18la première chose
56:18d'abord c'est
56:19la diversification
56:20que peut apporter
56:22dans une poche obligataire
56:23dès lors que vous en avez
56:24d'avoir de l'obligataire
56:26corporate émergent
56:27c'est une vraie diversification
56:28tant géographique
56:29qui d'ailleurs fait plus de sens
56:31aujourd'hui
56:31parce qu'il y a quand même
56:31une désynchronisation
56:32des économies mondiales
56:33enfin des banques centrales
56:35donc cette capacité
56:37à pouvoir avoir
56:38de la diversification géographique
56:40c'est important
56:41on a une diversification sectorielle
56:43qui est dingue
56:44parce que c'est vraiment
56:44quand vous mettez
56:45la répartition sectorielle
56:47la composition sectorielle
56:49du high yield européen
56:50et vous mettez à côté
56:51le high yield émergent
56:52nous c'est vraiment
56:53des actifs tangibles
56:54quand le high yield
56:55des pays développés
56:56notamment Europe
56:57c'est beaucoup de retail
56:58donc on peut amener ça aussi
57:00et puis l'autre argument
57:02très convaincant
57:03c'est que les entreprises
57:04sont mieux disantes
57:06c'est à dire que
57:06pour accéder à du capital
57:07elles sont obligées
57:08de présenter
57:10un profil
57:13de crédit
57:14plus rassurant
57:15donc en fait
57:16ce qu'on paye surtout
57:17c'est ce fameux risque pays
57:19historiquement
57:21c'est celui-là
57:22c'est ce risque pays
57:23qui est d'ailleurs
57:24un mot générique
57:24ça ne veut pas dire
57:26grand chose finalement
57:26le risque pays
57:27quelle est la grande différence
57:29entre le risque pays
57:29en Ukraine
57:30et en Équateur
57:31ou en Argentine
57:33c'est des risques différents
57:33et ça reste ce risque-là
57:35qui domine
57:36dans la perception
57:38je fais le parallèle aussi
57:40avec le secteur bancaire
57:41beaucoup d'investisseurs
57:43maintenant ça a changé
57:44ça fait 4-5 ans
57:45que les banques en Europe
57:46ont connu une surperformance
57:47incroyable
57:48mais il y a encore 2-3 ans
57:49beaucoup étaient restés
57:50avec le risque bancaire
57:51tel qu'on le voyait
57:52au moment de l'Emane
57:53et de la grande crise financière
57:54alors beaucoup de choses
57:55se sont passées
57:56également de ce point de vue-là
57:57juste un mot
57:58il nous reste 30 secondes
57:59mais sur la période
58:00du premier semestre
58:01votre classe d'actifs
58:02c'est une classe d'actifs
58:03qui s'est bien comportée
58:04qui a répondu
58:05à ce que vous attendiez
58:06d'elle
58:07dans l'environnement
58:08c'est une classe d'actifs
58:11où il y a du carry
58:12comme on dit
58:13donc du rendement
58:13donc on est porté
58:14déjà par ça
58:15dans le moment
58:16du risk-off
58:17alors comme toujours
58:18vous êtes émergent
58:19donc vous n'allez pas
58:20non plus surperformer
58:21mais il n'y a pas eu
58:22du tout de casse
58:23et finalement
58:24le seul sous-segment
58:25qui a été
58:26c'est la dérivée seconde
58:27du Liberation Day
58:28ça a été plutôt
58:29l'inquiétude
58:30sur la croissance mondiale
58:31le prix du baril
58:33qui baisse
58:33ce genre de choses
58:34qui ont fait
58:35un petit peu d'impact
58:36mais dans l'ensemble
58:36toutes les performances
58:37sont positives
58:38les drawdowns
58:39ont été très très mesurés
58:40il n'y a pas de
58:42c'est plutôt
58:43c'est plutôt satisfaisant
58:44merci beaucoup Michael
58:46merci d'être venu
58:46évoquer avec nous
58:48ce risque émergent
58:49et cette perception
58:50de ce risque émergent
58:51qu'il faut peut-être
58:51réajuster un peu
58:53aujourd'hui
58:53Michael Israël
58:55qui est le cofondateur
58:56d'IBO Capital Partners
58:57qui a été l'invité
58:57de ce dernier quart d'heure
58:58de Smart Bourse ce soir
58:59merci Évoire
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