- 18/06/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:0019h, ravie de vous retrouver, le JT, Maureen Vidal.
00:00:05Bonsoir Christine, bonsoir à tous, à la ligne de l'actualité.
00:00:08Donald Trump laisse planer le doute d'une intervention directe des Etats-Unis dans le conflit au Moyen-Orient.
00:00:13Je vais peut-être le faire, peut-être pas, a-t-il lancé devant la presse.
00:00:17Le président américain se dit déjà à bout avec l'Iran et affirme que ce dernier est entré en contact avec lui pour négocier.
00:00:23Pour autant, l'ayatollah Ali Khamenei persiste et signe, l'Iran ne se rendra jamais.
00:00:28Syndicats et patronats n'ont toujours pas trouvé d'accord sur les retraites,
00:00:31alors que le conclave devait se terminer hier soir.
00:00:33Une ultime concertation est prévue le 23 juin.
00:00:35Sans un corps, le gouvernement de François Bayrou est menacé.
00:00:38Le parti socialiste presse le Premier ministre.
00:00:40Pour François Bayrou, sans accord, c'est la réforme qui s'appliquera.
00:00:44Et les proches des Français, Cécile Collère et Jacques Paris, détenus en Iran,
00:00:47se disent terrifiés après les frappes israéliennes sur Téhéran.
00:00:51Depuis le 30 mai, ils n'ont plus aucune nouvelle de leurs proches.
00:00:53Le ministre des Affaires étrangères a indiqué devant le Sénat avoir adressé aux autorités iraniennes et israéliennes des messages,
00:00:59les alertant sur la présence dans la prison des vins de ces deux ressortissants français.
00:01:03Merci à beaucoup, ma chère Mouré.
00:01:06Néosomère ce soir, l'actualité ce soir, dans le conflit Israël-Iran,
00:01:11c'est le conseil de défense que tient Emmanuel Macron.
00:01:14C'est l'incroyable exode des Iraniens qui quittent Téhéran.
00:01:17C'est la détermination d'Israël.
00:01:19Mais tous les regards sont tournés vers Donald Trump.
00:01:21Pourquoi semble-t-il changer de politique étrangère ?
00:01:24Pourquoi le président de la paix, comme il aimait se présenter,
00:01:28pourrait dans les heures qui viennent devenir le président de la guerre ?
00:01:31L'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:33Le Monde, lui, s'est déjà arrêté de tourner pour le petit Thimeo, 4 ans,
00:01:39qui a vu sa mère, surveillante, tuée de 7 coups de couteau dans son établissement.
00:01:44Le collégien, auteur présumé des faits, est en prison.
00:01:47Et on a appris hier que Mélanie, à titre posthume, sera décorée de la Légion d'honneur.
00:01:52Comme Samuel Paty, Eric Comine ou encore Arnaud Beltrame,
00:01:56beaucoup de Français déplorent la Légion d'honneur
00:01:58n'a pas vocation à décorer les tombes.
00:02:02Et que le véritable honneur à rendre à Mélanie serait de protéger les Français
00:02:06et rétablir l'ordre.
00:02:07Que comprendre ?
00:02:08L'analyse de Gabriel Cluzet.
00:02:11En Iran, Ali Khamenei a répondu à Donald Trump
00:02:15que la nation iranienne ne se rendra jamais.
00:02:19Le guide suprême iranien serait pour certains très affaibli et déstabilisé
00:02:23après la mort de nombreux hauts responsables sécuritaires,
00:02:27ce qui a brisé l'équilibre de son cercle de décisions.
00:02:31Plusieurs membres du Conseil suprême de sécurité nationale,
00:02:34ses conseillers les plus expérimentés, ont été tués.
00:02:37Le Mossad a réussi à piéger l'élite militaire iranienne.
00:02:41Les services de secret israéliens ont infiltré les plus hautes instances en Iran.
00:02:46Comment a fonctionné le Mossad ?
00:02:48Le regard de Marc Menon.
00:02:51Sommes-nous tous racistes ?
00:02:53C'est le titre de l'émission diffusée sur France 2 hier soir.
00:02:56Charlotte Dornelas l'a regardée.
00:02:59Quel était le but de cette émission ?
00:03:01Il s'agissait de comprendre, je cite,
00:03:02les mécanismes inconscients du racisme
00:03:04par une série d'expériences à l'aveugle
00:03:06menées sur des candidats.
00:03:08Qui est raciste ?
00:03:09Les Blancs ? Les Noirs ? Les Arabes ?
00:03:11Tous ?
00:03:13Certains ont vu une tribune
00:03:14à ceux qui propagent la haine en France.
00:03:17Qu'en est-il de notre chroniqueuse
00:03:19le décryptage de Charlotte Dornelas ?
00:03:22À la Courneuve, un directeur d'école
00:03:26avait affiché le nom de 8 enseignants absents
00:03:29pour motifs religieux pour l'Aïd il y a 10 jours.
00:03:31Ce qui a surpris,
00:03:33c'est que le directeur s'est fait rappeler à l'ordre
00:03:35par le rectorat en jugeant son acte inacceptable.
00:03:38Les syndicats ont dénoncé une mise en danger de leurs collègues.
00:03:41Que comprendre ?
00:03:42L'édito de Mathieu Bocoté.
00:03:44Et puis personne n'oublie l'appel du 18 juin.
00:03:47Yves de Gaulle est notre invité ce soir.
00:03:50Le petit-fils du général de Gaulle a la parole.
00:03:52Ra, fils de l'amiral de Gaulle.
00:03:54Il appartient à une des familles les plus illustres
00:03:57de l'histoire de France.
00:03:58Il est la voix officielle de la famille.
00:04:00Ni homme politique, ni homme public.
00:04:02Il viendra répondre à nos questions ce soir.
00:04:04Que reste-t-il du général de Gaulle ?
00:04:06Que pense-t-il de l'exploitation qui est faite du général ?
00:04:10Qu'est-ce qu'être gaulliste ?
00:04:11Yves de Gaulle est l'invité de Face à l'Info ce soir.
00:04:15Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:04:19Et c'est parti.
00:04:19Les partisans de Donald Trump l'ont présenté ces dernières années
00:04:37comme le président de la paix.
00:04:40Mais le président Donald Trump semble aujourd'hui,
00:04:42à Mathieu Bocondé, entraîné dans une spirale impériale.
00:04:46Est-ce vraiment le cas ?
00:04:48Quelle pression s'exerce sur lui
00:04:50pour qu'il soit aujourd'hui, ce soir même, tenté par la guerre ?
00:04:55Alors, il faut se demander ce que voulait dire
00:04:57cette formule du président de la paix.
00:04:59À quoi référait-elle ?
00:05:00À quoi Trump voulait-il rompre
00:05:03lorsqu'il se disait président de la paix ?
00:05:06Est-ce qu'il s'agissait seulement d'une rupture
00:05:07avec les années, on pourrait dire, néoconservatrices ?
00:05:12Ou est-ce qu'il ne s'agit pas d'une rupture
00:05:13plus profonde dans l'histoire américaine ?
00:05:15Mais je pense que ce qu'on doit garder à l'esprit,
00:05:17c'est que la rupture trumpienne se veut être une rupture
00:05:19avec un siècle de politique américaine.
00:05:21Point de départ, Woodrow Wilson,
00:05:23qui engage l'Amérique dans la Première Guerre mondiale.
00:05:26On ne doit jamais oublier à quel point les Américains
00:05:28se voyaient, et se voient encore souvent,
00:05:30comme le nouveau monde qui s'est arraché
00:05:32au caractère toxique de l'ancien.
00:05:35Donc, quand Wilson décide d'engager
00:05:37les États-Unis dans la Première Guerre mondiale,
00:05:40il a l'impression, en fait,
00:05:40il rend avec une tradition profonde,
00:05:42il se mêle des affaires du vieux continent.
00:05:45Et c'est une rupture, donc il joue un rôle immense
00:05:47dans la fin de la Première Guerre mondiale,
00:05:48mais juste après la Première Guerre mondiale,
00:05:49que font les Américains ?
00:05:50Ils décident de ne pas participer à l'ordre
00:05:52qui se met en place ensuite.
00:05:54Ils redeviennent isolationnistes.
00:05:55Ils disent, on a fait une intervention,
00:05:57mais c'était une intervention presque d'une séquence,
00:06:01et on retourne chez nous.
00:06:02La Deuxième Guerre mondiale arrive, je le mentionne.
00:06:05Roosevelt décide d'engager les États-Unis dans la guerre.
00:06:08Mais il n'y a pas de consensus américain à ce moment-là
00:06:11au-delà du fait que les Américains doivent se mêler
00:06:13d'une guerre qui sera à la fois dans le Pacifique et en Europe.
00:06:15Donc, il le fait contre une bonne partie
00:06:17de la société américaine.
00:06:18Je le rappelle, il y a donc aux États-Unis
00:06:20une résistance isolationniste à cette politique.
00:06:24Après la Deuxième Guerre mondiale,
00:06:25cette résistance est brisée.
00:06:27L'Amérique, véritablement, assume sa vocation impériale.
00:06:31Raymond Aron va parler de république impériale.
00:06:33Donc, vocation impériale dans un grand choc.
00:06:35D'un côté, l'Empire occidental,
00:06:37de l'autre côté, l'Empire communiste.
00:06:39Et l'Amérique assume dès lors une vocation nouvelle.
00:06:42Elle renonce à la forteresse Amérique,
00:06:44elle renonce à l'isolationnisme,
00:06:46et désormais, elle se veut en confrontation
00:06:48avec une autre puissance impériale en disant
00:06:50« et on va voir qui va finalement dominer le monde ».
00:06:53Je précise que tous les gens qu'on a admirés
00:06:55pendant les guerres froides,
00:06:56que ce soit Kennedy, que ce soit Johnson,
00:06:58étaient des partisans de l'Amérique impériale.
00:07:00Il ne faut juste pas l'oublier,
00:07:01qu'on les voit comme des très grands progressistes, peut-être,
00:07:03mais c'était des progressistes impériaux.
00:07:05La guerre froide se termine,
00:07:07et c'est à ce moment que se déploie pleinement,
00:07:09comme jamais l'Empire américain,
00:07:11avec ce qu'on appelait le nouvel ordre mondial.
00:07:13Nommé comme tel par George Bush père,
00:07:16concrétisé une première fois par Clinton,
00:07:18le démocrate, le progressiste Clinton,
00:07:20qui va dire « l'Amérique doit agir »,
00:07:22et ça va être la logique du droit d'ingérence,
00:07:24qu'on doit multiplier les guerres au nom de la démocratie.
00:07:27Ça va être radicalisé, évidemment,
00:07:29par Bush, fils, après le 11 septembre.
00:07:32Et là, qu'est-ce qu'on voit ?
00:07:33C'est la multiplication des guerres impériales
00:07:34que nous avons connues ces dernières années,
00:07:36surtout, surtout, au Moyen-Orient.
00:07:38Donc, Bush 1, Bush 2 se sont mêlés du Moyen-Orient,
00:07:41avec les catastrophes que l'on sait.
00:07:44Je le rappelle, c'est important de le dire,
00:07:46il y avait pendant tout ce temps une opposition américaine,
00:07:48surtout jusqu'en 1945,
00:07:50il y avait une opposition américaine à cet impérialisme.
00:07:54La figure la plus connue, c'est Charles Lindbergh,
00:07:56le fameux pilote.
00:07:57Charles Lindbergh était opposé à cela,
00:07:59mais ceux qui s'opposaient à l'époque,
00:08:01surtout au moment de la Deuxième Guerre mondiale,
00:08:02à l'intervention américaine,
00:08:04on disait, en fait,
00:08:04ce sont des pro-allemands antisémites
00:08:06et ce sont des traîtres à la patrie, finalement.
00:08:09Donc, autrement dit,
00:08:10le fait de ne pas participer
00:08:11à la vocation impériale des États-Unis
00:08:13relevait, pour certains, de la trahison.
00:08:15Ce discours-là,
00:08:16on l'a aussi entendu à partir des années 90.
00:08:19Au début des années 90,
00:08:20il y a un renouveau isolationniste aux États-Unis.
00:08:23À gauche, c'est à côté un peu Michael Moore,
00:08:25pour ceux qui se souviennent du cinéaste.
00:08:27À droite, c'est des gens comme Pat Buchanan,
00:08:28qui vont avoir une grande influence
00:08:30sur ce que sera le trumpisme ensuite.
00:08:32Et les gens qui disent,
00:08:32un instant, on a fait notre job pendant la Guerre froide,
00:08:34mais là, c'est terminé.
00:08:35On rentre chez nous, désormais,
00:08:37une république non-empire.
00:08:39Ça, c'est le titre d'un livre de Buchanan.
00:08:41Nous ne voulons pas participer
00:08:42aux guerres néo-conservatrices.
00:08:44Qu'est-ce qui va se passer à ce moment-là,
00:08:45un moment majeur dans les politiques américaines?
00:08:48Le patriotisme américain,
00:08:49les années 90,
00:08:50devient un patriotisme impérial.
00:08:52Et si vous êtes opposé
00:08:54aux aventures impériales de l'Amérique,
00:08:56on vous accuse de trahison,
00:08:59de conservatisme anti-patriotique.
00:09:01Donc, vous refusez que l'Amérique
00:09:02devienne la grande puissance
00:09:03qui régule le monde
00:09:04et se mêle les affaires de tout le monde.
00:09:05Vous êtes un anti-américain local.
00:09:07C'est assez particulier.
00:09:09Donc, souvent, je précise pour la petite histoire
00:09:10que les partisans de l'Amérique impériale
00:09:12étaient favorables à l'immigration massive chez eux,
00:09:15alors que ceux qui refusaient l'Amérique impériale
00:09:16voulaient limiter l'immigration massive aussi.
00:09:19Il y avait un lien entre les deux.
00:09:20Quoi qu'il en soit,
00:09:21pourquoi je vous ai raconté tout ça?
00:09:23Parce que Trump est l'héritier
00:09:24de cette autre Amérique
00:09:25qui avait été longtemps refoulée.
00:09:26Il s'est fait élire en disant
00:09:27« Avec moi, c'est terminé la tentation impériale.
00:09:30Avec moi, c'est fini cette idée
00:09:32d'intervenir toujours au Moyen-Orient.
00:09:34Avec moi, les guerres, apparemment,
00:09:35pour imposer la démocratie partout,
00:09:37c'est terminé.
00:09:38Avec moi, les G.I. vont servir désormais l'Amérique
00:09:41et non pas un ordre mondial,
00:09:42quel qu'il soit sous pavillon américain. »
00:09:44Eh bien, ça, c'était ce qu'on peut appeler
00:09:45la vocation de Trump
00:09:47qui croyait par ailleurs
00:09:48« Faire la paix dans le monde à coups de deal. »
00:09:50C'est la méthode trumpienne.
00:09:51« Vous êtes en guerre, les deux.
00:09:52On va faire un deal.
00:09:53On va réussir à vous réconcilier.
00:09:54Faire la paix. »
00:09:55Il arrive que quelquefois,
00:09:56c'est plus compliqué.
00:09:57Quelquefois, c'est plus compliqué.
00:09:59Et pourtant, justement,
00:10:00sa présidence semble plus complexe
00:10:03qu'il ne l'annonçait.
00:10:04Ah bien, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:10:05Première étape,
00:10:06première étape,
00:10:07Trump était moins isolationniste
00:10:08qu'il pratiquait une autre forme d'impérialisme.
00:10:11Donc, il ne disait plus
00:10:12« Autrement dit,
00:10:14on va piloter le monde dans son ensemble. »
00:10:16Mais du Groenland au Mexique,
00:10:18en passant par le Canada,
00:10:19il y aura quelque chose,
00:10:20jusqu'au canal de Panama,
00:10:21il y aura un empire nord-américain
00:10:23sous souveraineté américaine.
00:10:24OK.
00:10:25Dans son esprit,
00:10:26c'est la logique multipolaire.
00:10:27On a beaucoup parlé de ça
00:10:28dans les années 90-2000,
00:10:29le monde multipolaire.
00:10:31Mais on voit concrètement
00:10:32ce que ça veut dire aujourd'hui,
00:10:33un monde multipolaire.
00:10:34C'est un monde avec plusieurs empires
00:10:35qui délimitent chacun
00:10:36un espace d'influence
00:10:37qui leur appartient
00:10:38et on n'a pas le droit
00:10:39d'y mettre les pieds.
00:10:40Le problème,
00:10:41dans cette logique multipolaire,
00:10:42c'est les zones de frontières,
00:10:44les zones de friction.
00:10:46Quelques-unes.
00:10:46Taïwan.
00:10:47Taïwan, pour l'instant,
00:10:49Taïwan n'est protégé politiquement
00:10:51que parce que les Américains
00:10:52assurent la protection de Taïwan.
00:10:53Le jour où les Chinois disent
00:10:55« Désolé, là, les Américains
00:10:56vous décampez.
00:10:57Taïwan, ça nous appartient.
00:10:59C'est notre domaine. »
00:10:59Ce qui serait, on pourrait dire,
00:11:01culturellement compréhensible.
00:11:03Sur le plan civilisationnel,
00:11:04on le comprendrait.
00:11:05Est-ce que les Américains
00:11:06vont accepter de se laisser déloger
00:11:08de leur présence à Taïwan?
00:11:10De même en Ukraine.
00:11:11On l'a vu, même chose.
00:11:12C'est un lieu de friction
00:11:13entre deux espaces impériaux.
00:11:16Et donc, de ce point-là,
00:11:17imaginons que, par exemple,
00:11:18la Chine dit « Taïwan, c'est à nous. »
00:11:20Et les Américains disent
00:11:20« Ah oui, bien d'accord.
00:11:21Reprenez-le, finalement.
00:11:22Ça ne nous concerne pas. »
00:11:23Vous avez déjà vu un empire
00:11:24reculer aussi volontairement
00:11:26sur ses positions de force.
00:11:28Un empire dire « Finalement,
00:11:29ça ne m'intéresse plus.
00:11:30Prenez le terrain qu'on protégeait. »
00:11:31C'est une perte de crédibilité
00:11:33immense pour un empire.
00:11:34De la même manière,
00:11:35pour Israël aujourd'hui.
00:11:36Moment très important.
00:11:37On l'a dit,
00:11:37Israël est intervenu
00:11:38dans cette séquence en Iran
00:11:40sans demander la permission
00:11:42aux États-Unis,
00:11:42sans demander aux tuteurs américains
00:11:44s'ils pouvaient attaquer.
00:11:46Officiellement.
00:11:47Ce qu'on en comprend pour l'instant.
00:11:49Peut-être n'est-ce pas le cas,
00:11:50mais à tout le moins,
00:11:50c'est le message qui est envoyé.
00:11:52Ce que j'en comprends,
00:11:53c'est qu'Israël a dit
00:11:53« On prend le risque
00:11:54de se faire larguer
00:11:55par les Américains
00:11:56en frappant nous-mêmes,
00:11:57quitte ensuite
00:11:58à ce qu'ils nous suivent
00:11:59dans cette aventure. »
00:12:00Donc, autrement dit,
00:12:02on peut vouloir...
00:12:02Trump pouvait se vouloir
00:12:04le président de la paix,
00:12:05le président de la paix,
00:12:06mais on ne peut pas vouloir
00:12:07être le président de la paix
00:12:08à soi seul.
00:12:09Et quand on a autour de soi
00:12:10toute une série
00:12:11de situations
00:12:11belligènes,
00:12:14des situations conflictuelles,
00:12:15des lieux où la guerre
00:12:16est possible,
00:12:17on risque d'y être entraîné
00:12:18soi-même.
00:12:18D'autant,
00:12:19faut-il ajouter,
00:12:20qu'il y a la Maison-Blanche,
00:12:21mais il n'y a pas
00:12:21que la Maison-Blanche
00:12:22dans la vie.
00:12:23Il y a le complexe
00:12:24militaro-industriel,
00:12:25dont tu as déjà parlé
00:12:25à Eisenhower,
00:12:26il y a le Pentagone,
00:12:27il y a le département d'État,
00:12:29il y a l'armée,
00:12:29il y a les différents think tanks,
00:12:31il y a les différents lobbies,
00:12:32et il y a le poids de l'histoire.
00:12:33Donc Trump a beau vouloir dire
00:12:35nous rompons
00:12:35avec cette tradition guerrière,
00:12:37avec cette tradition impériale,
00:12:39qu'est-ce qu'on découvre,
00:12:40et ça doit beaucoup le choquer,
00:12:41tout ne dépend pas
00:12:42de sa volonté en politique.
00:12:44Il y a des volontés
00:12:45qui sont extérieures
00:12:46aux nôtres dans la vie,
00:12:47il y a le poids de l'histoire,
00:12:48il y a la dynamique
00:12:49des événements
00:12:49qui nous entraînent
00:12:50malgré nous.
00:12:52Autrement dit,
00:12:52il est difficile de sortir
00:12:53d'un siècle impérial,
00:12:55on ne le fait pas simplement
00:12:56en décrétant
00:12:57je suis tout autre chose
00:12:58que de ce que j'ai été
00:12:59pendant 100 ans.
00:13:00Non,
00:13:01il est difficile de rompre
00:13:02avec l'Empire.
00:13:03Et comment la base
00:13:05trumpienne réagit-elle
00:13:07à ce retour possible
00:13:08des États-Unis
00:13:09au Proche-Orient?
00:13:10Mal,
00:13:11pour ne pas dire très mal.
00:13:12Je vous donne deux noms,
00:13:13on en parlait hier,
00:13:14Tocqueal Carlson.
00:13:15Carlson,
00:13:15c'est un journaliste
00:13:17d'intelléo un peu à l'américaine
00:13:18qui a une très grande influence
00:13:20dans la construction médiatique
00:13:22de la droite nationale
00:13:23conservatrice,
00:13:23populiste,
00:13:24trumpiste pour le moment.
00:13:25Steve Bannon,
00:13:26le stratège
00:13:27de la campagne de 2016
00:13:28qui est l'incarnation
00:13:29quasiment physique
00:13:29de la base MAGA.
00:13:31Les deux disent
00:13:32non,
00:13:33il ne faut pas
00:13:34s'engager là-dedans.
00:13:35Nous avons promis
00:13:35de nous extraire
00:13:36des affaires du monde.
00:13:38Est-ce que vous,
00:13:38Président Trump,
00:13:39vous êtes celui
00:13:39qui allait finalement
00:13:40vous rendre coupable
00:13:41de la plus grande trahison
00:13:42qui soit une trahison
00:13:43dans la politique étrangère
00:13:45du pays?
00:13:46Alors,
00:13:46de quoi les accusent-on
00:13:47dans les circonstances?
00:13:48On les accuse
00:13:49soit d'isolationnisme,
00:13:50soit d'être infidèles
00:13:51aux intérêts américains.
00:13:52Certains lancent
00:13:53l'accusation d'antisémitisme
00:13:54en disant finalement
00:13:55vous voulez sacrifier
00:13:55Israël là-dedans.
00:13:56c'est un peu simple
00:13:57parce que
00:13:58et Bannon
00:13:59et Carlson
00:14:00disent non,
00:14:00non,
00:14:00on défend Israël,
00:14:01on défend le droit d'Israël
00:14:02de se défendre
00:14:03et ainsi de suite.
00:14:03On a des réserves
00:14:04sur la question
00:14:04du changement de régime
00:14:05et d'une participation
00:14:06directe des Américains
00:14:08dans tout cela.
00:14:09Donc,
00:14:09je terminerai
00:14:10avec une formule
00:14:11très simple
00:14:11qui nous vient
00:14:12du parrain,
00:14:12le 3.
00:14:13Dans le 3,
00:14:14c'est Don Corleone
00:14:15qui dit avec,
00:14:16non,
00:14:16c'est Michael Corleone
00:14:17qui dit avec exaspération
00:14:19parce qu'il avait voulu
00:14:20se retirer de la paigre,
00:14:20il avait voulu se retirer
00:14:21de la mafia
00:14:22et on y ramène
00:14:23malgré lui,
00:14:23il dit
00:14:24Just when I thought
00:14:25I was out,
00:14:26they pull me back in.
00:14:28Jusqu'en je croyais
00:14:28m'en être sorti,
00:14:29on m'y plonge à nouveau.
00:14:30J'ai l'impression
00:14:31que ces paroles
00:14:31pourraient être prononcées
00:14:32par Donald Trump
00:14:33aujourd'hui.
00:14:34Et on suivra ça
00:14:35de très près.
00:14:36Je rappelle
00:14:37que plusieurs portavions,
00:14:38on va voir les images,
00:14:39le 3e portavion
00:14:41se rend sur place,
00:14:42beaucoup d'une armada
00:14:43américaine
00:14:44se rend sur place.
00:14:46Je vais vous montrer
00:14:46aussi un exode
00:14:48qui a lieu.
00:14:49Ici,
00:14:49vous voyez la bombe GB
00:14:51GBU 57,
00:14:54une puissante bombe
00:14:54anti-bunker américaine,
00:14:56la seule à même
00:14:57de détruire
00:14:57les installations
00:14:58nucléaires iraniennes
00:14:59profondément enfouies.
00:15:00Vous en avez
00:15:01beaucoup entendu parler.
00:15:03Et puis,
00:15:04l'image
00:15:04de l'exode
00:15:05des Iraniens
00:15:07qui quittent
00:15:08la ville
00:15:09de Téhéran.
00:15:10On suivra,
00:15:11bien sûr,
00:15:12tout au long
00:15:13de cette édition
00:15:14l'actualité.
00:15:15On parlera
00:15:16du Mossad
00:15:16dans un instant
00:15:17avec Marc Menon
00:15:19qui nous donnera
00:15:20les détails
00:15:21des services secrets
00:15:22israéliens.
00:15:23On va retourner
00:15:24d'abord
00:15:25dans l'actualité
00:15:26en France
00:15:28avec Mélanie,
00:15:29la surveillante
00:15:30poignardée
00:15:31mortellement
00:15:32par un collégien
00:15:33à Nogent
00:15:34Haute-Marne.
00:15:34On a appris
00:15:35à qu'elle va
00:15:36recevoir
00:15:37la Légion d'honneur
00:15:38à titre posthume.
00:15:40Ça fait grincer
00:15:40des dents.
00:15:41Pourquoi ?
00:15:42On marque une pause
00:15:43et on revient.
00:15:49On n'oublie pas
00:15:50qu'aujourd'hui,
00:15:50c'est le 18 juin.
00:15:52Souvenez-vous.
00:15:53Moi,
00:15:56général de Gaulle,
00:15:58j'entreprends
00:15:59ici,
00:16:00en Angleterre,
00:16:01cette tâche
00:16:01nationale.
00:16:04J'invite
00:16:04tous les militaires
00:16:06français
00:16:06des armées
00:16:07de terre,
00:16:08de mer
00:16:09et de l'air.
00:16:10J'invite
00:16:11les ingénieurs
00:16:12et les ouvriers
00:16:13français spécialistes
00:16:15de l'armement
00:16:15qui se trouvent
00:16:17en territoire
00:16:18britannique
00:16:19ou qui pourraient
00:16:20y parvenir
00:16:21à se réunir
00:16:23à moi.
00:16:25J'invite
00:16:26les chefs,
00:16:27les soldats,
00:16:29les marins,
00:16:31les aviateurs
00:16:32des forces françaises
00:16:34de terre,
00:16:35de mer,
00:16:36de l'air,
00:16:37où qu'ils se trouvent
00:16:38actuellement
00:16:39à se mettre
00:16:41en rapport
00:16:42avec moi.
00:16:44J'invite
00:16:45tous les français
00:16:46qui veulent rester
00:16:47libres
00:16:48à m'écouter
00:16:50et à me suivre.
00:16:53Vive la France,
00:16:54libre,
00:16:55dans l'honneur
00:16:56et dans l'indépendant.
00:17:00Alors,
00:17:01ce discours
00:17:01n'est pas du tout
00:17:03le discours
00:17:04du 18 juin.
00:17:05Il reprend
00:17:06les grandes phrases
00:17:07du discours
00:17:08du 18 juin
00:17:08et le général de Gaulle
00:17:10le tient
00:17:10à la BBC.
00:17:12Le 22 juin,
00:17:14et il a enrichi
00:17:15d'autres éléments
00:17:16parce que
00:17:17le 18 juin,
00:17:18c'est presque
00:17:19en catimini
00:17:20qu'il prend
00:17:21le micro.
00:17:22Au dernier moment,
00:17:23Churchill lui a donné
00:17:24l'autorisation.
00:17:25Il n'y a pas
00:17:26la moindre trace
00:17:27de ce jour-là,
00:17:28sauf les feuillets
00:17:29qui ont été offerts
00:17:30par Yves de Gaulle
00:17:31à l'État français.
00:17:32Yves de Gaulle
00:17:33que,
00:17:34face à l'info,
00:17:35reçoit
00:17:36dans quelques instants
00:17:37en exclusivité
00:17:38pour ce 18 juin.
00:17:40Il a raccourci
00:17:41ses cérémonies
00:17:42aujourd'hui
00:17:42pour être présent
00:17:44ce soir.
00:17:44Il arrive
00:17:45dans un instant.
00:17:46D'abord,
00:17:47Mélanie Grimpinet,
00:17:49cette surveillante
00:17:50poignadée mortellement
00:17:51par un collégien
00:17:52à Nogent,
00:17:53Haute-Marne,
00:17:54va recevoir
00:17:55la Légion d'honneur
00:17:56à titre posthume.
00:17:57Cette annonce
00:17:57a suscité
00:17:58beaucoup de réactions.
00:17:59Gabriel Cluzel,
00:18:00il est normal
00:18:00de rendre hommage
00:18:01aux victimes
00:18:02et pourtant,
00:18:03comme les minutes
00:18:03de silence,
00:18:04les décorations
00:18:05ne passent plus.
00:18:06Pourquoi ?
00:18:07Parce que
00:18:08beaucoup voient
00:18:09comme dans les minutes
00:18:10de silence
00:18:11un hommage
00:18:12qui tient lieu
00:18:12de cache-misère,
00:18:14un hommage
00:18:14qui vise à faire
00:18:15oublier l'impérissie
00:18:17de ceux
00:18:17qui rendent
00:18:18cet hommage
00:18:19et donc
00:18:19un hommage
00:18:20presque indécent.
00:18:23On a aussi décoré
00:18:24de la Légion d'honneur,
00:18:24souvenez-vous,
00:18:25Samuel Paty
00:18:26et Dominique Bernard
00:18:27et on peut y voir
00:18:28un détournement,
00:18:30un glissement
00:18:30de la vocation première
00:18:31de la Légion d'honneur.
00:18:33On peut faire
00:18:34un peu de faléristique,
00:18:36je vais faire ma cuistre,
00:18:37c'est la science
00:18:37des décorations.
00:18:40C'est joli.
00:18:41La Légion d'honneur
00:18:42a été créée
00:18:43en 1802
00:18:44par Napoléon
00:18:45et elle avait
00:18:45vocation
00:18:46de récompenser
00:18:47les services
00:18:48civils et militaires
00:18:49rendus
00:18:50à la nation.
00:18:52Cette décoration
00:18:53est censée
00:18:55récompenser
00:18:55un service actif,
00:18:57pas une victime.
00:18:58Alors certes,
00:18:59Mélanie Grappinet
00:19:00est tombée
00:19:00dans l'exercice
00:19:01de ses fonctions,
00:19:02mais si le militaire,
00:19:03le policier
00:19:04savent en embrassant
00:19:05leur métier
00:19:06que celui-ci
00:19:07comporte des risques,
00:19:08la surveillante
00:19:09de collège
00:19:09n'est pas en principe
00:19:10dans cet état d'esprit.
00:19:12Donc la Légion d'honneur
00:19:12en soi n'est pas adaptée
00:19:13pour les victimes
00:19:14et c'est si vrai
00:19:15qu'une médaille
00:19:16a été créée
00:19:16après les attentats
00:19:17du Bataclan
00:19:18et d'autres attentats
00:19:19en 2015.
00:19:20Cette médaille
00:19:21a été créée
00:19:21en 2016
00:19:22pour rendre hommage
00:19:23à ceux
00:19:24qui sont tués,
00:19:25blessés
00:19:25ou séquestrés
00:19:26lors d'événements
00:19:27terroristes.
00:19:29Et c'est bien expliqué
00:19:29sur le site
00:19:30de la grande chancellerie
00:19:31de la Légion d'honneur.
00:19:32Il explique pourquoi
00:19:33cette médaille
00:19:35de reconnaissance
00:19:36pour les victimes
00:19:36de terrorisme
00:19:37vise à les honorer
00:19:39donc à participer
00:19:40à leur résilience
00:19:41mais elle n'a pas
00:19:43pour objet
00:19:43de récompenser
00:19:44des services rendus.
00:19:45Donc on voit bien
00:19:45que la Légion d'honneur
00:19:47n'est pas adaptée
00:19:48pour des victimes.
00:19:51Mais il est vrai
00:19:51que Mélanie Rapinet
00:19:52n'est pas non plus
00:19:53victime du terrorisme
00:19:54mais victime
00:19:56d'un adolescent
00:19:56dont on lui dit
00:19:57qu'il ne posait
00:19:58aucun problème.
00:19:58Je signale quand même
00:19:59au passage
00:19:59qu'il avait été
00:20:00exclu deux fois
00:20:01de son établissement
00:20:02pour avoir agressé
00:20:03des petits camarades
00:20:04et dans un contexte
00:20:05quand même
00:20:05de l'axile généralisé
00:20:07de l'éducation nationale
00:20:08ce n'est pas
00:20:09tout à fait neutre.
00:20:10Les faits devaient
00:20:10être assez graves.
00:20:12Et puis le fait
00:20:12qu'il ait été désigné
00:20:13référent harcèlement
00:20:15paradoxalement
00:20:16peut vouloir dire
00:20:17qu'il était susceptible
00:20:20lui-même
00:20:21d'être harceleur.
00:20:22Je ne dis pas
00:20:22que c'est le cas
00:20:23de tous les référents
00:20:24harcèlement
00:20:24mais ça, ça fait partie
00:20:25des fausses bonnes idées
00:20:26de l'éducation nationale.
00:20:27Vous voyez
00:20:27on prend celui
00:20:29qui pourrait harceler
00:20:30en se disant
00:20:30que ça va le responsabiliser.
00:20:32Bon visiblement
00:20:32ça ne marche pas
00:20:33tout le temps.
00:20:35Alors Mélanie Grappiné
00:20:38est victime
00:20:38d'une éducation nationale
00:20:40en plein effondrement
00:20:41d'une société
00:20:42en plein effondrement
00:20:43dont l'enfant roi
00:20:44s'est mué
00:20:46en enfant monstre.
00:20:47Alors il faudrait
00:20:48créer une médaille
00:20:49des victimes
00:20:50de l'impérissie nationale.
00:20:52On l'appellerait
00:20:52la Légion d'horreur.
00:20:53Elle récompenserait
00:20:54tous ceux
00:20:55qui sont victimes
00:20:56d'horreur en France
00:20:56et ils sont Légion.
00:20:58Donc le nom
00:20:58paraît tout à fait adapté.
00:21:01Alors on dit
00:21:01que ces médailles
00:21:02participent
00:21:03à la résilience
00:21:05des victimes.
00:21:06Est-ce que c'est vrai
00:21:07pour les familles ?
00:21:08Est-ce que c'est apaisant
00:21:09pour les familles ?
00:21:10Bien sûr
00:21:10ces hommages
00:21:11sont nécessaires.
00:21:12Je ne dis pas
00:21:13qu'ils sont inutiles
00:21:14mais à quel moment
00:21:15se termine l'hommage
00:21:16légitime
00:21:17et à quel moment
00:21:18commence l'instrumentalisation ?
00:21:20On nous dit
00:21:21donc que ces décorations
00:21:22aident à la résilience.
00:21:23C'est écrit noir sur blanc
00:21:24mais blanc pardon.
00:21:25Il faut se méfier
00:21:26du mot résilience
00:21:27parce que vous voyez
00:21:27il rime avec silence
00:21:29et aujourd'hui
00:21:29on sait qu'elles sont réputées
00:21:30résilientes.
00:21:31Les familles des victimes
00:21:32qui ne protestent pas
00:21:33si vous dites
00:21:34vous n'aurez pas ma haine
00:21:35vous êtes réputées
00:21:35résilientes
00:21:36vous êtes une famille digne.
00:21:38En revanche
00:21:39si vous exprimez
00:21:40à haute voix
00:21:41votre souffrance
00:21:41gare à vous
00:21:42là vous ne serez pas décoré
00:21:43de l'ordre de la résilience
00:21:44et de la dignité.
00:21:45on salira
00:21:46votre réputation
00:21:48et c'est vrai
00:21:49qu'une remise
00:21:50de décoration posthume
00:21:51c'est comme
00:21:51une minute de silence
00:21:52donc c'est lénifiant
00:21:53même si vous êtes en colère
00:21:55tout ce rituel
00:21:56sous les ordres
00:21:56de la République
00:21:57avec des gens
00:21:58des sommités
00:22:00ça vous met
00:22:01du baume au cœur
00:22:02et il faut vraiment
00:22:02beaucoup de détermination
00:22:04et de volonté
00:22:06de courage
00:22:07comme Harmonie Comine
00:22:08pour oser dire
00:22:09au cours
00:22:09de cette
00:22:11de cérémonie d'hommage
00:22:12parce qu'on a
00:22:13le sentiment
00:22:14de casser l'ambiance
00:22:15n'est-ce pas
00:22:15et bien au milieu
00:22:17de quand même
00:22:17d'un paquet de tartuffes
00:22:18à la tête grave
00:22:19que la France
00:22:20a tué son mari
00:22:21et ça évidemment
00:22:23en général
00:22:24ces hommages
00:22:25évitent
00:22:27que les familles
00:22:28parlent trop fort
00:22:29alors vous me direz
00:22:30que ces décorations
00:22:30elles ont toujours eu
00:22:31vocation
00:22:32à mettre du baume
00:22:33au cœur des familles
00:22:33on se souvient
00:22:34que pendant la guerre de 14
00:22:35après la guerre de 14
00:22:36nombre de veuves
00:22:38orphelins
00:22:38ont gardé
00:22:39les décorations
00:22:40bien encadrées
00:22:41ça leur a permis
00:22:42de faire perdurer
00:22:44le courage
00:22:45du défunt
00:22:46lui rendre hommage
00:22:47etc
00:22:47mais c'était la guerre
00:22:48alors si nous sommes en guerre
00:22:50il faut le dire
00:22:51mais nous sommes en guerre
00:22:52contre qui
00:22:52est-ce que les surveillants
00:22:55les enseignants
00:22:56sont des soldats
00:22:57il faut que l'on nous
00:22:59prévienne
00:23:00qui est l'ennemi
00:23:00il faut avoir le courage
00:23:01de le définir
00:23:02et on va être très clair
00:23:04et c'est vrai
00:23:05parce que c'est un sentiment
00:23:06qui s'exprime
00:23:06sur les réseaux sociaux
00:23:07qui s'est exprimé
00:23:08ces derniers jours
00:23:08le meilleur moyen
00:23:09de rendre hommage
00:23:10à ces victimes
00:23:11c'est de faire en sorte
00:23:12que leur disparition
00:23:13n'ait pas été vaine
00:23:14que leur mort
00:23:15est servie d'électrochoc
00:23:16et est permis ainsi
00:23:17d'éviter d'autres victimes
00:23:19et en fait
00:23:20ce n'est pas le cas
00:23:20on a l'impression
00:23:21que ces décorations
00:23:22ces minutes de silence
00:23:23ne servent qu'à donner
00:23:24l'impression d'agir
00:23:26et on peut comparer
00:23:28vous savez
00:23:29avec la promotion
00:23:31d'Alfred Dreyfru
00:23:32ce grade de général
00:23:33c'est très bien
00:23:34les députés
00:23:34ont voté à l'unanimité
00:23:36la proposition
00:23:37du fonds de loi
00:23:37de Gabriel Attal
00:23:38donc au grade
00:23:39de général de brigade
00:23:40pour élever Dreyfus
00:23:41au grade de général de brigade
00:23:42mais comment ne pas y voir
00:23:44un subterfuge
00:23:45quand même
00:23:46presque grossier
00:23:48Gabriel Attal
00:23:49qui veut se poser
00:23:50en parangon
00:23:51de lutte
00:23:51contre l'antisémitisme
00:23:53d'hier
00:23:53pour faire oublier
00:23:54son front républicain
00:23:55qui a fait élire
00:23:56des députés à l'EFI
00:23:57dont on sait
00:23:57les positions
00:23:58très douteuses
00:24:00sur le sujet
00:24:01donc combattre
00:24:02l'antisémitisme d'hier
00:24:03pour masquer le fait
00:24:04qu'on ne fait rien
00:24:04contre l'antisémitisme
00:24:05d'aujourd'hui
00:24:06et pire que pour des bas
00:24:07calculs électoraux
00:24:08on le favorise peut-être
00:24:09vous reconnaîtrez
00:24:10que ça laisse
00:24:11pensif
00:24:12alors je vous trouve
00:24:14un peu
00:24:14jamais contente
00:24:15Gabriel
00:24:16non mais par exemple
00:24:17la Légion d'honneur
00:24:18il y a quelqu'un
00:24:19qui me le précise
00:24:19là en plus par SME
00:24:20ça s'appelle Julien
00:24:21et il me dit
00:24:22Julien Renaud
00:24:23me dit
00:24:23la Légion d'honneur
00:24:25c'est la plus grande
00:24:26décoration du monde
00:24:27devant toutes les décorations
00:24:28devant celle de la reine
00:24:29d'Angleterre
00:24:30alors est-ce que
00:24:30par le passé
00:24:31vous Gabriel
00:24:32on vous a entendu
00:24:33ironiser
00:24:34sur telle ou telle
00:24:34promotion
00:24:35de décoré
00:24:36composé de starlet
00:24:38d'artistes
00:24:38proches du pouvoir
00:24:39Mélanie
00:24:40Grappinet
00:24:41ne mérite-t-elle pas
00:24:43cent fois
00:24:44plus
00:24:45la Légion d'honneur ?
00:24:47alors là vous avez
00:24:47complètement raison
00:24:48je vous l'accorde
00:24:49c'est vrai que la liste
00:24:51des promues
00:24:52de la Légion d'honneur
00:24:53fait souvent grincer
00:24:54des dents
00:24:54certes alors
00:24:56on me l'a dit
00:24:56cent fois la Légion d'honneur
00:24:57ça ne récompense pas
00:24:58que des services militaires
00:24:59il y a aussi des services
00:25:00civils
00:25:01mais voir que la même décoration
00:25:03est remise aux soldats
00:25:04morts pour la France
00:25:05en Opex
00:25:05dont le cercueil revient
00:25:07sein d'un drapeau tricoleur
00:25:08aux Invalides
00:25:09et la même que celle remise
00:25:11il y a quelques mois
00:25:12à une Amélie
00:25:13ou Déa Castera
00:25:14dont le seul acte de courage
00:25:15est d'avoir goûté
00:25:15l'eau de la scène
00:25:16avant les Jeux Olympiques
00:25:17certes c'est à ses risques
00:25:18et périls
00:25:19parce qu'elle a dérapé
00:25:20ou à un Thomas Jolie
00:25:22qui a quand même clivé
00:25:23un peu plus le pays
00:25:24par son spectacle
00:25:24et je ne parle même pas
00:25:26de la femme de Lula
00:25:27alors là c'était le comble
00:25:29vous savez en mars 2024
00:25:31Emmanuel Macron
00:25:32a remis la rosette
00:25:33c'est à dire
00:25:33il a fait officier
00:25:34de la Légion d'honneur
00:25:35la femme du président
00:25:36brésilien Lula
00:25:37alors on se demande encore
00:25:39quel immense service
00:25:40à la nation française
00:25:41a rendu cette dame
00:25:42alors vous avez raison
00:25:43on préfère mille fois
00:25:44voir Mélanie Grappiné
00:25:46décorer
00:25:46mais le problème
00:25:47c'est l'instrumentalisation
00:25:49encore une fois
00:25:49de cette décoration
00:25:51alors quand Emmanuel Macron
00:25:52aura décoré
00:25:53tout le monde
00:25:54de la Légion d'honneur
00:25:55les profs poignardés
00:25:56les personnels soignants
00:25:57agressés
00:25:57les policiers pris pour cible
00:25:59les piétons renversés
00:26:00par les rodéos urbains
00:26:01les vieillards de troussez
00:26:03le quidam moyen
00:26:04pris au hasard
00:26:05parce qu'il était là
00:26:06au mauvais moment
00:26:06au mauvais endroit
00:26:07je vais vous dire
00:26:08c'est peut-être
00:26:08vers sa propre Légion d'honneur
00:26:09que le regard des français
00:26:11louchera
00:26:11parce que vous savez
00:26:12Nicolas Sarkozy
00:26:14s'est vu retirer
00:26:14sa Légion d'honneur
00:26:15en raison de sa condamnation
00:26:17à la prison ferme
00:26:19dans le dossier des écoutes
00:26:20mais vous savez
00:26:21aux yeux des français
00:26:21le dossier des écoutes
00:26:23il paraît bien dérisoire
00:26:24comparé à l'énorme dossier
00:26:27de l'effondrement
00:26:27de la France
00:26:28et de ceux
00:26:29qui en portent
00:26:29la responsabilité
00:26:31Merci pour votre regard
00:26:34Gabriel Cruzel
00:26:35Avant de revenir en France
00:26:37dans un instant
00:26:38avec
00:26:38sommes-nous racistes
00:26:39je ne sais pas
00:26:40si vous avez regardé
00:26:40en tout cas
00:26:41il était moins de 2 millions
00:26:43à regarder le programme
00:26:43sur France 2 hier soir
00:26:44on en parlera
00:26:45avec Charlotte Dornelas
00:26:46on ira en Iran
00:26:47avec vous
00:26:48puisque Ali Khamene
00:26:50dont vous avez dressé
00:26:51le portrait brillamment
00:26:52hier soir
00:26:53a répondu à Donald Trump
00:26:55que la nation iranienne
00:26:56ne se rendra jamais
00:26:57il est affaibli
00:26:59parce que
00:26:59toutes ses conseillers
00:27:01proches conseillers
00:27:02ont été tués
00:27:03par qui ?
00:27:04par le Mossad
00:27:05les services secrets israéliens
00:27:07comment se sont-ils pris ?
00:27:09comment s'y sont-ils pris ?
00:27:11et qui est le Mossad ?
00:27:13Alors le Mossad
00:27:13je dirais
00:27:14qu'il est
00:27:15la racine
00:27:17de ce qui n'est pas encore
00:27:19l'état d'Israël
00:27:21qui est l'espoir
00:27:23d'un état d'Israël
00:27:24lorsque
00:27:25l'immigration
00:27:27se fait
00:27:28que la diaspora
00:27:30qui s'est
00:27:31éparpillée
00:27:32partout
00:27:33autour du monde
00:27:34sur
00:27:35l'appel d'Etzel
00:27:36détermine
00:27:38de regagner
00:27:39la terre promise
00:27:40on achète des terres
00:27:41et on est là
00:27:43il y a les kiboutts
00:27:44il y a ces endroits
00:27:45où on fédère
00:27:47des foyers juifs
00:27:48qui servent
00:27:50simplement
00:27:50à retrouver
00:27:51le contact
00:27:53avec cette terre
00:27:54originelle
00:27:55mais forcément
00:27:56même si
00:27:57là encore
00:27:58il ne faut jamais oublier
00:27:59que la Palestine
00:28:00n'est pas vraiment
00:28:02un désert
00:28:02mais il n'y a pas
00:28:03beaucoup de population
00:28:04entre
00:28:061918
00:28:08et même
00:28:08ça commence avant
00:28:09cette migration
00:28:10à l'appel d'Etzel
00:28:11on peut dire
00:28:13que c'est une terre
00:28:14de désert
00:28:14c'est la fameuse
00:28:15chanson
00:28:16d'Henrico Macias
00:28:17qui dit
00:28:18au milieu du désert
00:28:19ils ont fait pousser
00:28:20des arbres
00:28:21c'est bien cela
00:28:22mais néanmoins
00:28:23il y a la menace
00:28:24la menace
00:28:25de ceux
00:28:26qui ne veulent pas
00:28:27voir ces gens
00:28:28s'installer
00:28:29alors
00:28:30que fait-on ?
00:28:32et bien on crée
00:28:32deux
00:28:33deux associations
00:28:35il y a
00:28:36une association
00:28:37paramilitaire
00:28:38qui est là
00:28:39pour agir
00:28:40et puis
00:28:41l'autre association
00:28:42qui doit permettre
00:28:43de s'installer
00:28:45en étant
00:28:46dans une sorte
00:28:47de sécurité
00:28:48et cette philosophie
00:28:50du kibbutz
00:28:51la fraternité
00:28:53voilà
00:28:53ce sont ces éléments-là
00:28:54et en 1948
00:28:57quand Israël
00:28:58se proclame
00:29:00État
00:29:00et bien
00:29:01l'un des proches
00:29:02de Ben Gurion
00:29:02qui sera le premier
00:29:04chef du Mossad
00:29:05lui dit
00:29:06il faut créer
00:29:06réunir ces deux mouvements
00:29:08et en faire
00:29:09un centre
00:29:10de renseignement
00:29:11qui permettra quoi ?
00:29:13et bien alors
00:29:13cet homme s'appelle
00:29:15Reven
00:29:16Shiloa
00:29:18et Ben Gurion
00:29:19lui dit d'accord
00:29:20et c'est un
00:29:21ce Mossad
00:29:22est créé
00:29:23en décembre
00:29:241949
00:29:25quels sont les buts ?
00:29:27et bien les buts
00:29:28c'est d'avoir déjà
00:29:29les renseignements
00:29:30d'avoir des opérations
00:29:32antiterroristes
00:29:33d'avoir la possibilité
00:29:35d'agir
00:29:36pour la sécurité
00:29:38d'Israël
00:29:38en dehors
00:29:40des frontières
00:29:41d'Israël
00:29:41c'est-à-dire que
00:29:43on détermine
00:29:43que ce pays
00:29:45n'oubliait pas
00:29:46là encore
00:29:46j'ai raconté l'histoire
00:29:47l'autre jour
00:29:47il n'était même pas
00:29:49proclamé
00:29:49qu'aussitôt
00:29:50l'ensemble des pays arabes
00:29:52décident
00:29:53de le voir
00:29:54disparaître
00:29:55donc
00:29:55c'est l'agression
00:29:56alors
00:29:57la théorie
00:29:58pour le Mossad
00:29:59c'est de se placer
00:30:00ici et là
00:30:01d'infiltrer
00:30:02pour avoir
00:30:03les informations
00:30:04et
00:30:05faire en sorte
00:30:06que l'on puisse
00:30:07assurer
00:30:08un avenir
00:30:09à cette entité
00:30:10naissante
00:30:11il y aura
00:30:12de nombreuses
00:30:13actions terroristes
00:30:15bien évidemment
00:30:15et puis il y a aussi
00:30:17et bien le désir
00:30:19par exemple
00:30:20de retrouver
00:30:21les monstres
00:30:23comme
00:30:23Eichmann
00:30:24et c'est le Mossad
00:30:25qui mène
00:30:26toute une opération
00:30:27et qui arrive
00:30:28expatrié
00:30:30de Bénézéres
00:30:32en Argentine
00:30:33Eichmann
00:30:34il le conduit
00:30:35en Israël
00:30:36où il sera
00:30:37jugé
00:30:37et condamné à mort
00:30:38ils espéraient
00:30:39faire la même chose
00:30:40avec Mengele
00:30:40malheureusement
00:30:41là l'opération
00:30:42échoue
00:30:43et par conséquent
00:30:45comme il y a
00:30:45cette hostilité
00:30:46de tout leur environnement
00:30:48on a par exemple
00:30:49l'un des héros
00:30:51j'ai noté son nom
00:30:52il s'appelle
00:30:53Eli Cohen
00:30:54il infiltre la Syrie
00:30:56pendant deux ans
00:30:57et ces gens
00:30:58ont une formation
00:30:59incroyable
00:30:59ils sont capables
00:31:01de se placer
00:31:03dans les aéropages
00:31:05les plus puissants
00:31:06des pouvoirs
00:31:07où ils se rendent
00:31:08et ils sont totalement
00:31:09inaperçus
00:31:10il tient pendant deux ans
00:31:11et grâce à lui
00:31:12on a des renseignements
00:31:13essentiels
00:31:14malheureusement
00:31:15il est repéré
00:31:16il sera pendu
00:31:17mais quand il y a
00:31:19l'opération
00:31:20à Munich
00:31:21vous vous souvenez
00:31:22ce sinistre drame
00:31:24aux Jeux Olympiques
00:31:26et bien le Mossad
00:31:27fait quoi ?
00:31:28le Mossad
00:31:28aussitôt
00:31:29il cherche
00:31:30à remonter
00:31:31la filière
00:31:32savoir quels sont
00:31:33ceux qui se sont
00:31:34rendus coupables
00:31:35de cela
00:31:35et ils réussiront
00:31:37à éliminer
00:31:38le cerveau
00:31:39il y a par conséquent
00:31:41une emprise
00:31:43permanente
00:31:44qui leur vaut
00:31:45d'assurer
00:31:46au moins
00:31:48dans leur tête
00:31:49une sécurité
00:31:50de leurs frontières
00:31:51n'oubliez pas
00:31:52tout à l'heure
00:31:53on va recevoir
00:31:53Yves de Gaulle
00:31:54mais en 69
00:31:55il y a les fameuses
00:31:57vedettes
00:31:57qui avaient été commandées
00:31:58au chantier
00:31:59de Cerbourg
00:31:59des vedettes
00:32:01construites
00:32:02pour Israël
00:32:02le général
00:32:03mais le veto
00:32:04il n'est pas question
00:32:06que ces vedettes
00:32:08repartent là-bas
00:32:09parce qu'elles pourraient
00:32:10avoir un usage
00:32:11militaire
00:32:11on vend des armes
00:32:13mais on ne voudrait pas
00:32:13qu'elles servent
00:32:14bref
00:32:14toujours est-il
00:32:15que le Mossad
00:32:16organise une grande opération
00:32:18qui va faire un boom
00:32:19invraisemblable
00:32:20puisqu'ils arrivent
00:32:21à shipper
00:32:22ces vedettes
00:32:22et à les acheminer
00:32:24jusqu'en Israël
00:32:26je pourrais vous
00:32:27énoncer comme ça
00:32:28nombre d'éléments
00:32:29n'oublions pas
00:32:30l'histoire des bipers
00:32:31c'était en 2024
00:32:33ils vont réussir
00:32:35à éliminer
00:32:36les plus grosses
00:32:37têtes
00:32:38du Hezbollah
00:32:40en les faisant
00:32:41exploser
00:32:42vous imaginez
00:32:43la finesse
00:32:44l'intelligence
00:32:45de ces gens
00:32:46qui mettent
00:32:47dans des dispositifs
00:32:49dispositifs
00:32:50très personnels
00:32:51ils arrivent
00:32:52à placer
00:32:52les éléments
00:32:53qui exploseront
00:32:55en même temps
00:32:56et qui détruiront
00:32:57pratiquement
00:32:59100 personnes
00:33:00et il y aura plus
00:33:01de 3000 blessés
00:33:02voilà
00:33:02comment le Mossad
00:33:04aujourd'hui
00:33:05dit
00:33:07si on en croit
00:33:08certaines sources
00:33:09qu'il a préparé
00:33:11d'ores et déjà
00:33:12de quoi agir
00:33:13en Iran
00:33:14et de surprendre
00:33:16ceux qui
00:33:16aujourd'hui
00:33:17estiment
00:33:18que
00:33:19la population
00:33:20iranienne
00:33:23a raison
00:33:23de fuir
00:33:24parce que
00:33:25il y aurait
00:33:26une opération
00:33:26qui serait déjà
00:33:27préparée
00:33:29par le Mossad
00:33:30on va recevoir
00:33:31dans un instant
00:33:32Yves de Gaulle
00:33:33juste avant
00:33:34on va s'arrêter
00:33:36sur ce programme
00:33:37de France 2 hier soir
00:33:38sommes-nous
00:33:40tous
00:33:40racistes
00:33:41et vous l'avez
00:33:42regardé
00:33:43Charlotte Dornelas
00:33:44en replay
00:33:44je précise
00:33:45quel était le but
00:33:47de cette émission
00:33:47finalement Charlotte
00:33:48le but était
00:33:50de répondre
00:33:51à cette question
00:33:52sommes-nous tous
00:33:53racistes
00:33:53alors je vais vous spoiler
00:33:54si vous avez envie
00:33:55de regarder en replay
00:33:56faites-le quand même
00:33:56mais la réponse est oui
00:33:57nous sommes tous racistes
00:33:59le but était de comprendre
00:34:01je cite
00:34:02les mécanismes inconscients
00:34:03à la base du racisme
00:34:04donc même quand vous êtes
00:34:05antiraciste
00:34:05en fait il y a des mécanismes
00:34:06inconscients
00:34:07donc vous êtes raciste
00:34:07quand même
00:34:08et donc
00:34:09il faut procéder
00:34:11à une rééducation
00:34:12alors dans l'émission
00:34:13c'est le mot éducation
00:34:14qui est formulé
00:34:15qui est employé
00:34:16mais on comprend que
00:34:17comme on est déjà
00:34:17quand même un peu éduqué
00:34:18a priori
00:34:19il faut recommencer
00:34:21alors c'est une série
00:34:22d'expériences
00:34:23qui sont menées
00:34:23sur des candidats
00:34:24ignorants du sujet
00:34:26ils viennent pour faire
00:34:26des expériences
00:34:28sur l'intelligence
00:34:28je crois
00:34:29enfin je ne sais plus
00:34:29ce qu'on leur a dit
00:34:30initialement
00:34:30mais ils ne savent pas
00:34:31que c'est sur le racisme
00:34:32il y a nous précisons
00:34:3332 blancs
00:34:34et 18 non blancs
00:34:36qui sont différents
00:34:38et nous avons évidemment
00:34:39pendant 1h40 d'émission
00:34:40aucune définition
00:34:41jamais du racisme
00:34:42qui est donnée
00:34:43ça aurait pu servir
00:34:44parce que les expériences
00:34:46il n'y en a pas une
00:34:46qui ressemble à l'autre
00:34:47même sur le fond
00:34:49sur la manière
00:34:49de déceler
00:34:50ci ou ça
00:34:51on comprend en gros
00:34:53que le racisme
00:34:55c'est tout ce qui concerne
00:34:56une idée
00:34:57qu'elle soit négative
00:34:58positive
00:34:58sur un groupe de personnes
00:34:59en raison de ça
00:35:02de son appartenance raciale
00:35:04puisque c'est la base
00:35:05de l'émission
00:35:07alors il y a une caution scientifique
00:35:09dans l'émission
00:35:09la caution scientifique
00:35:11c'est un maître de conférence
00:35:12en psychologie sociale
00:35:13ARN2
00:35:15et qui donne en revanche
00:35:16d'autres définitions
00:35:17celle de stéréotypes
00:35:18et préjugés
00:35:18parce que c'est surtout ça
00:35:19qu'on a
00:35:20des stéréotypes
00:35:20et des préjugés
00:35:21ça valait le coup
00:35:22de dépenser de l'argent
00:35:23et de passer 1h40
00:35:24pour nous expliquer
00:35:25qu'on avait des préjugés
00:35:26dans la vie
00:35:26vraiment merci beaucoup
00:35:27alors un stéréotype
00:35:29c'est je cite
00:35:30un ensemble d'idées préconçues
00:35:31que l'on va attribuer
00:35:33à un individu
00:35:33du simple fait
00:35:34de son appartenance
00:35:35à un groupe
00:35:36par exemple
00:35:37associer minorité
00:35:38et discrimination
00:35:39ça par exemple
00:35:40c'est un stéréotype
00:35:41c'est pas celui
00:35:42qui est étudié
00:35:42dans l'émission
00:35:43mais c'en est un
00:35:43et ensuite le préjugé
00:35:45nous explique
00:35:45ce serait une attitude
00:35:46qu'on va avoir
00:35:47par conséquent
00:35:48vis-à-vis
00:35:49de ce groupe
00:35:50ou de la personne
00:35:51qu'on identifiait au groupe
00:35:52par exemple
00:35:53lui trouver des excuses
00:35:54à notre personne
00:35:55qui est de la minorité
00:35:56donc discriminée
00:35:57donc on lui trouve
00:35:57des excuses
00:35:58ça par exemple
00:35:58c'est un préjugé
00:35:59alors l'explication est simple
00:36:01en gros
00:36:02c'est la catégorisation sociale
00:36:04nous expliquons
00:36:05on catégorise
00:36:06les personnes
00:36:07en fonction des groupes
00:36:08dans lesquels
00:36:08on peut les mettre
00:36:09ça peut être ratio
00:36:10sexuel
00:36:10religieux
00:36:11et on se sent
00:36:13plus proche
00:36:14de notre groupe
00:36:14du groupe
00:36:15ou des groupes
00:36:17auxquels on appartient
00:36:18et ça c'est vraiment
00:36:18l'horreur absolue
00:36:19on sent c'est ça
00:36:20l'horreur absolue
00:36:21de toute l'émission
00:36:22je cite
00:36:23la caution scientifique
00:36:25on en a une autre
00:36:26une caution scientifique
00:36:27qui arrive à un moment
00:36:27qui est maître de conférence
00:36:28ça s'appelle
00:36:29Maboula
00:36:30Soumaoro
00:36:31elle est présentée
00:36:32comme maître de conférence
00:36:32à Tours
00:36:33et je ne sais plus
00:36:34aux Etats-Unis
00:36:35où elle a fait ses études
00:36:36et cette maître de conférence
00:36:38en l'occurrence
00:36:38elle est également
00:36:39militante des coloniales
00:36:40absolument assumée
00:36:41mais ça c'est pas précisé
00:36:42elle avait par exemple
00:36:44expliqué qu'un homme blanc
00:36:44ne pouvait pas avoir raison
00:36:46en face d'une femme noire
00:36:47ou arabe
00:36:47de principe
00:36:48si ça c'est pas un préjugé
00:36:50ou un stéréotype
00:36:51je sais pas
00:36:51c'est pas raciste du tout
00:36:54alors je reviens
00:36:56à mes moutons
00:36:57pardon
00:36:57donc il nous dit
00:36:58ce scientifique
00:36:59je cite
00:37:00cette présence du nous
00:37:01le nous
00:37:02indique la catégorisation sociale
00:37:05et devrait nous alerter
00:37:06dès qu'on dit nous
00:37:07dès qu'on n'est plus
00:37:08un individu
00:37:09absolument dépouillé
00:37:10de toute appartenance
00:37:11et bien il faut
00:37:12commencer à s'inquiéter
00:37:13parce que c'est le début
00:37:15de tous les conflits
00:37:16c'est déjà du racisme
00:37:18bref nous sommes tous racistes
00:37:20il faut donc déconstruire
00:37:21les appartenances
00:37:22mais nous sommes tous racistes
00:37:23mais pas vraiment tous
00:37:24quand même
00:37:24parce que nous le sommes tous
00:37:25mais seules les minorités visibles
00:37:27je cite
00:37:28seules les minorités visibles
00:37:30en souffrent
00:37:31donc pour le prouver
00:37:33on a en effet
00:37:33ces expériences
00:37:34qui s'enchaînent
00:37:35sous les yeux affolés
00:37:36des commentateurs
00:37:37qui ne savent plus
00:37:39très bien
00:37:40ce qu'ils poursuivent
00:37:41du début à la fin
00:37:42on a des stéréotypes
00:37:43on a des regards
00:37:44on a des regards positifs
00:37:45négatifs
00:37:45peu importe
00:37:46on a surtout
00:37:47un immense globi-boulga
00:37:49pendant 1h40
00:37:50et une seule conclusion
00:37:52en effet
00:37:52nous avons des préjugés
00:37:54Pourquoi parlez-vous
00:37:55de confusion
00:37:56Charlotte ?
00:37:57Est-ce que c'était pas
00:37:57le but de montrer
00:37:58que ces préjugés existent ?
00:38:00Ben oui
00:38:00sauf que à travers
00:38:01les expériences
00:38:02parfois on voit
00:38:02vraiment pas le rapport
00:38:03si ce n'est dans le commentaire
00:38:04qui suit les expériences
00:38:05où là le rapport
00:38:07est toujours clair
00:38:07c'est horrible
00:38:08et les minorités visibles
00:38:10sont victimes de racisme
00:38:11je vous prends un exemple
00:38:12la première expérience
00:38:13on met dans une pièce
00:38:14il y a 4 chaises
00:38:15sur les 2 chaises du milieu
00:38:17il y a un homme noir
00:38:17un homme blanc
00:38:18et ensuite on fait rentrer
00:38:19les personnes
00:38:20et on regarde
00:38:21où elles vont s'asseoir
00:38:22alors ils nous disent
00:38:24que en gros
00:38:26alors c'est très marrant
00:38:27d'ailleurs
00:38:27parce qu'on voit
00:38:28quelques personnes
00:38:28elles sont toutes blanches
00:38:29et elles vont s'asseoir
00:38:30à côté de l'homme blanc
00:38:31on voit pas les autres
00:38:32donc je ne sais pas
00:38:33ce qu'ont fait les autres
00:38:33mais le scientifique
00:38:34nous explique à la fin
00:38:35en fait on va vers celui
00:38:36qui nous ressemble
00:38:37c'est pas vraiment du racisme
00:38:38explique-t-il
00:38:39c'est qu'on va vers celui
00:38:40qui nous ressemble
00:38:41mais c'est quand même
00:38:41le début du racisme
00:38:42parce que ça veut dire
00:38:43qu'on a un groupe
00:38:43le nous
00:38:44attention
00:38:44analyse scientifique
00:38:45analyse scientifique évidemment
00:38:47donc on ne sait pas très bien
00:38:48et par ailleurs
00:38:48si tout le monde
00:38:49s'était assis de l'autre côté
00:38:49ce serait raciste aussi
00:38:50j'imagine
00:38:51j'ai l'impression
00:38:52qu'on se crée un peu
00:38:53des problèmes
00:38:53bon
00:38:53mais on ne sait toujours pas
00:38:55quel est le rapport
00:38:55avec le titre de l'émission
00:38:56ensuite on a l'accusé
00:38:58en cours d'assise
00:38:58on a un blanc
00:38:59une photo d'un blanc
00:39:00qui est accusé
00:39:02d'homicide involontaire
00:39:03et on a une photo
00:39:05générée par intelligence
00:39:06artificielle
00:39:07d'un jeune homme
00:39:07maghrébin
00:39:08alors pour la même chose
00:39:09le deuxième prend une peine
00:39:10plus lourde
00:39:11donc on nous dit
00:39:11c'est bien la preuve
00:39:12qu'il y a un préjugé
00:39:13mais ce ne sont pas
00:39:14les mêmes gens
00:39:14qui voient les deux photos
00:39:15donc je ne sais pas très bien
00:39:17comment on compare
00:39:17scientifiquement
00:39:18je ne suis pas sûre
00:39:18que ça tienne vraiment
00:39:20et par ailleurs
00:39:20je précise à tout le monde
00:39:21et je rassure tout le monde
00:39:22en cours d'assise
00:39:23on a un peu plus qu'une photo
00:39:24quand on est juré
00:39:25pour prendre une décision
00:39:26ou délibérer
00:39:28sur une condamnation
00:39:29ensuite on a les enfants
00:39:31alors là c'est le passage
00:39:32des enfants
00:39:32qui a volé le goûter
00:39:33de la petite marionnette
00:39:34on a une marionnette
00:39:36et il y a ensuite
00:39:36une marionnette blanche
00:39:38une marionnette noire
00:39:38qui a volé le goûter
00:39:39de la petite marionnette
00:39:41alors dans le public
00:39:42on les voit
00:39:43ils votent à main levée
00:39:44alors les petits blancs
00:39:45qui sont majoritaires
00:39:46dans le public
00:39:46répondent la marionnette noire
00:39:48on a deux petits enfants
00:39:50qui sont noirs
00:39:50qui répondent la marionnette blanche
00:39:52donc nous répondons
00:39:53nous expliquons
00:39:54ils s'identifient
00:39:55donc ils disent
00:39:56bon en fait c'était l'oiseau
00:39:57qui avait volé le goûter
00:39:58et alors donc
00:40:02on nous explique là
00:40:03ils s'identifient
00:40:04et dans la foulée
00:40:05on nous montre
00:40:05le test de la poupée
00:40:06alors il y a des petites filles noires
00:40:08qui sont devant deux poupées
00:40:10une blanche
00:40:11une noire
00:40:11et la plupart d'entre elles
00:40:13choisissent la petite poupée blanche
00:40:14et là on nous dit
00:40:15en fait
00:40:16elles ont internalisé
00:40:17le stéréotype
00:40:18donc il y a des moments
00:40:20on s'identifie
00:40:21il y a des moments
00:40:21on internalise
00:40:22le stéréotype
00:40:24mais à la fin
00:40:24on n'a pas très bien compris
00:40:25quelle était la leçon scientifique
00:40:26bon après il y a d'autres expériences
00:40:28je passe dessus
00:40:28et il y a mon préféré
00:40:29vous allez voir
00:40:30le test de la photo
00:40:31on montre des photos aux gens
00:40:33et on leur dit
00:40:34vous dites un mot
00:40:35la photo
00:40:36à quoi vous fait penser la photo
00:40:37et il y a une femme asiatique
00:40:38sur une photo
00:40:39en très gros plan
00:40:40qui a des baguettes à la main
00:40:41et qui est en train de manger des sushis
00:40:43vraiment en très gros plan
00:40:44et la plupart des gens répondent
00:40:46asiatique
00:40:46le mot
00:40:47ça leur fait penser
00:40:48asiatique
00:40:48et là on dit
00:40:49ah
00:40:50parce que les minorités sont visibles
00:40:51mais il ne faut pas les voir
00:40:52c'est
00:40:52c'est un autre
00:40:54bon
00:40:55et on nous dit
00:40:55il y a une deuxième photo
00:40:56avec également une femme asiatique
00:40:58sauf que ce qui est évident
00:40:59sur la photo
00:41:00c'est qu'elle est en train
00:41:00de se mettre du rouge à lèvres
00:41:01rouge à lèvres
00:41:01qui est fluo
00:41:02et donc les gens répondent
00:41:04maquillage
00:41:04ou féminité
00:41:05et là on dit
00:41:05ah ah
00:41:06donc en fait
00:41:08on voit
00:41:09on voit
00:41:11qu'elle est asiatique
00:41:12dans certaines situations
00:41:13mais le contexte peut changer
00:41:15merci beaucoup
00:41:16et il y a une troisième photo
00:41:18elle a une blouse blanche
00:41:19et là les gens répondent
00:41:20médecin
00:41:20donc là on a envie de dire
00:41:22bon bah du coup
00:41:22tout va bien
00:41:23enfin je veux dire
00:41:23et bah non
00:41:25parce que sur la première
00:41:26les gens avaient vu asiatique
00:41:27avec des baguettes
00:41:28des sushis
00:41:28et une personne
00:41:29objectivement
00:41:30d'origine asiatique
00:41:31mais je sais pas pourquoi
00:41:32c'est dramatique
00:41:33ensuite
00:41:34on découvre aussi
00:41:35alors c'est une autre chose
00:41:36qu'on a plus d'empathie
00:41:38pour les gens
00:41:38qui nous ressemblent
00:41:39et là
00:41:40il y a un des commentateurs
00:41:41qui passe à confesse
00:41:42après l'expérience
00:41:43et qui dit
00:41:43bah oui
00:41:44c'est terrible
00:41:45parce que moi-même
00:41:46par exemple
00:41:46il y a beaucoup de conflits
00:41:47dans le monde en ce moment
00:41:48et moi-même
00:41:48il y en a qui me touche
00:41:49plus que d'autres
00:41:50c'est horrible
00:41:50et j'avais vraiment
00:41:52envie de dire c'est normal
00:41:53c'est normal
00:41:53nous sommes des êtres
00:41:54de relation
00:41:55nous avons des proches
00:41:56nous avons des gens
00:41:57plus lointains
00:41:57nous sommes touchés
00:41:58par certaines choses
00:41:59plus que d'autres
00:41:59bref
00:42:00on n'a toujours pas compris
00:42:01ce qui était absolument dramatique
00:42:02alors en deux secondes
00:42:04pour terminer
00:42:05avant de recevoir
00:42:05Yves de Gaulle
00:42:06Charlotte
00:42:06l'expérience d'un vol
00:42:08de vélo a beaucoup tourné
00:42:09on l'a vu sur les réseaux sociaux
00:42:10les gens ne traitent pas
00:42:11de la même manière
00:42:12le jeune blanc
00:42:13et le jeune maghrébin
00:42:14alors tout le monde
00:42:15s'est attardé sur cet exemple
00:42:16et il y a un troisième exemple
00:42:16il y a aussi une jeune fille
00:42:17parce qu'en gros
00:42:18il scie le cadenas d'un vélo
00:42:20et les passants
00:42:21se comportent comme ils veulent
00:42:22enfin pour le coup
00:42:22c'est des passants vraiment
00:42:23et ils viennent
00:42:25alors ils vont voir
00:42:25le jeune homme blanc
00:42:26qui dit
00:42:26non mais c'est mon vélo
00:42:27mais j'ai oublié la clé
00:42:28où il y a des gens
00:42:29qui ok
00:42:29le jeune maghrébin
00:42:31les gens posent la même question
00:42:33il dit j'ai oublié ma clé
00:42:34et il y a un couple
00:42:34qui appelle la police
00:42:35un couple
00:42:36qui appelle la police
00:42:37très bien
00:42:37et ensuite il y a une jeune fille
00:42:39mais ça personne
00:42:39s'est attardé dessus
00:42:40et il y a une jeune fille
00:42:41et l'intégralité des passants
00:42:42viennent voir la jeune fille
00:42:43pour lui proposer de l'aide
00:42:44pourquoi ?
00:42:46moi j'aurais bien aimé
00:42:46que le service public
00:42:47s'attarde sur le pourquoi
00:42:48parce qu'en effet
00:42:49nous avons des préjugés
00:42:50ça c'est évidemment vrai
00:42:53pour l'humanité entière
00:42:54nous avons des préjugés
00:42:55et parfois ils sont renforcés
00:42:56par la réalité
00:42:57là dans l'émission
00:43:01il nous explique
00:43:02que c'est à cause de la presse
00:43:03évidemment
00:43:03c'est la presse
00:43:04qui donne le nom
00:43:05ou le prénom
00:43:06de tel individu
00:43:07mais pas de tel autre
00:43:08on aimerait bien savoir lesquels
00:43:09qui nous donnent
00:43:10des exemples très précis
00:43:10et ensuite il dit
00:43:11chaque jour
00:43:12on va prendre un mini phénomène
00:43:13pour dire que c'est encore
00:43:14un homme noir
00:43:15ou maghrébin
00:43:16et donc
00:43:17il nous explique
00:43:18que la répétition génère
00:43:19nourrit
00:43:20on va dire
00:43:21les réactions
00:43:22également
00:43:23on aimerait savoir
00:43:24quelle presse exactement
00:43:25on aimerait aussi savoir
00:43:26si la réalité
00:43:27peut pas faire le travail
00:43:29qu'ils imputent à la presse
00:43:30de temps en temps
00:43:30merci beaucoup
00:43:33de vous être plongé
00:43:34sur ce dossier
00:43:36ma chère Charlotte
00:43:37Mathieu je ne sais pas
00:43:38je ne sais pas si on aura
00:43:38le temps de faire votre sujet
00:43:39en tout cas on prendra
00:43:40le temps d'interroger
00:43:41si vous me donnez
00:43:42l'autorisation
00:43:43Yves De Gaulle
00:43:44bien sûr
00:43:44on l'accueille
00:43:45à l'instant
00:43:46Yves De Gaulle
00:43:47puisque c'est
00:43:48nous sommes le 18 juin
00:43:51et on n'a pas oublié
00:43:53l'appel du 18 juin
00:43:54bonsoir chère Yves De Gaulle
00:43:56quel plaisir de vous recevoir
00:43:58prenez le temps
00:43:59de vous installer
00:44:00Yves De Gaulle
00:44:01vous êtes l'invité
00:44:02de Face à l'Info
00:44:03ce soir
00:44:04dites moi comment vous êtes
00:44:04bien installé
00:44:05vous êtes le petit-fils
00:44:06du général De Gaulle
00:44:07bien sûr
00:44:07vous avez la parole
00:44:09Ra
00:44:10vous êtes le fils
00:44:11de l'amiral De Gaulle
00:44:12et vous appartenez
00:44:14à une des familles
00:44:15les plus illustres
00:44:16de l'histoire de France
00:44:17et c'est pour ça
00:44:18que nous sommes très touchés
00:44:19en ce jour en particulier
00:44:21par votre présence
00:44:23alors
00:44:23je l'ai rappelé tout à l'heure
00:44:24dans l'introduction
00:44:25vous n'êtes ni homme politique
00:44:27ni homme public
00:44:28vous êtes le porte-parole
00:44:30de la famille De Gaulle
00:44:31et j'ai envie de vous poser
00:44:34une première question
00:44:34ensuite Marc qui est
00:44:35féru d'histoire
00:44:37et que vous connaissez
00:44:38d'ailleurs
00:44:39peut-être enchaînera
00:44:41avec les questions
00:44:41et on fera un tour de table
00:44:42que reste-t-il
00:44:44du général De Gaulle
00:44:45j'ai tellement de questions
00:44:47à vous poser
00:44:47j'ai envie de vous demander
00:44:47qu'est-ce qu'être gaulliste
00:44:48plein de questions
00:44:49que reste-t-il aujourd'hui
00:44:50du général De Gaulle
00:44:51aujourd'hui
00:44:52une constitution
00:44:54qui a été bien abîmée
00:44:57abîmée par qui ?
00:45:00c'est amusant de le noter
00:45:01abîmée par la droite
00:45:03abîmée par
00:45:06Georges Pompidou
00:45:07par Jacques Chirac
00:45:08par Nicolas Sarkozy
00:45:10avec
00:45:12notamment
00:45:13cette réforme
00:45:15invraisemblable
00:45:16qui s'appelle
00:45:16le quinquennat
00:45:17et qui a introduit
00:45:19une confusion
00:45:19dans le fonctionnement
00:45:20des institutions
00:45:21qui n'aurait jamais
00:45:21dû exister
00:45:22et que
00:45:24les prisons
00:45:25de la République de Gauche
00:45:26n'ont pas mis en place
00:45:27ils le souhaitaient peut-être
00:45:29dans leur fort intérieur
00:45:30d'ailleurs
00:45:30certains l'ont dit
00:45:31et l'ont proclamé
00:45:32mais quand ils ont été
00:45:33au pouvoir
00:45:34en particulier
00:45:34François Mitran
00:45:35il s'est bien gardé
00:45:36d'y toucher
00:45:36alors cette constitution
00:45:38elle a été bien abîmée
00:45:39est-ce que pour autant
00:45:40il n'y a plus rien
00:45:41à en sortir
00:45:42certainement pas
00:45:43mais vous savez
00:45:44le général de Gaulle
00:45:46avait une parole
00:45:46là-dessus
00:45:47et pas que d'ailleurs
00:45:48une parole
00:45:49il disait une constitution
00:45:49c'est quoi ?
00:45:51c'est évidemment un texte
00:45:52c'est clair
00:45:53mais c'est aussi
00:45:54un esprit
00:45:55et une manière
00:45:56de s'en servir
00:45:56et quand je dis
00:45:58qu'elle a été abîmée
00:45:59je ne pense pas seulement
00:46:00au fait qu'on est touché
00:46:01au fonctionnement
00:46:02de la République
00:46:03de la Ve République
00:46:05mais aussi qu'on a touché
00:46:06à la manière
00:46:07de l'utiliser
00:46:08il y a toujours
00:46:09même si on n'en parle
00:46:10plus aujourd'hui
00:46:11alors ça revient maintenant
00:46:12depuis les dernières élections
00:46:13législatives
00:46:14mais il y a quand même
00:46:15un domaine
00:46:16sur lequel
00:46:17peu s'interroge
00:46:19qui est de savoir
00:46:20est-ce que
00:46:21dans l'esprit
00:46:22du général de Gaulle
00:46:23en tout cas
00:46:23est-ce que la notion
00:46:24de cohabitation
00:46:25est une notion
00:46:26qui tient la route
00:46:27il est impensable
00:46:29d'imaginer trois secondes
00:46:30qu'avec le général de Gaulle
00:46:31une situation de cohabitation
00:46:32se serait produite
00:46:34donc
00:46:35voilà
00:46:36ça n'a pas gêné
00:46:37un certain nombre
00:46:38de présidents
00:46:39ont peut-être presque
00:46:40considéré
00:46:41qu'aujourd'hui
00:46:41d'ailleurs
00:46:42on est en situation
00:46:42de cohabitation
00:46:43parce que
00:46:44comme il n'y a pas
00:46:44de majorité claire
00:46:45au Parlement
00:46:46et que
00:46:47les prisons de la République
00:46:48se retrouvent un petit peu
00:46:49tout seules
00:46:49au milieu de ces institutions
00:46:50qui sont aujourd'hui
00:46:52un peu immétrisables
00:46:53elles ont d'ailleurs
00:46:54un intérêt
00:46:54sur le plan intellectuel
00:46:56c'est que
00:46:57on se rend compte
00:46:58avec la cohabitation
00:46:59que la constitution française
00:47:01de la Ve République
00:47:02ce n'est pas une constitution présidentielle
00:47:04comme on passe son temps à le dire
00:47:06monarchique
00:47:07on dit même monarchique
00:47:08complètement faux
00:47:09regardez ce qui se passe
00:47:11quand vous n'avez plus de majorité au Parlement
00:47:13vous ne faites plus les lois
00:47:14ce n'est pas le président qui fait les lois
00:47:16tout à fait
00:47:17quand vous n'avez pas de majorité au Parlement
00:47:19et vous avez de la difficulté de tenir un Premier ministre
00:47:21et quand vous arrivez à nommer un Premier ministre
00:47:23ce Premier ministre n'est pas forcément
00:47:25celui que vous auriez choisi
00:47:26c'est le Premier ministre qui fait les décrets
00:47:29ce n'est pas le président de la République
00:47:31le pouvoir décrétal
00:47:32le président de la République
00:47:32est extraordinairement limité
00:47:34et restreint
00:47:35et donc qu'est-ce qui reste ?
00:47:37en fait c'est le Premier ministre
00:47:38qui fait la politique de la nation
00:47:39c'est normal
00:47:40c'est la constitution
00:47:41alors quand ils ne sont pas d'accord
00:47:43l'un et l'autre
00:47:43parce qu'il n'y a pas la majorité
00:47:45qui correspond
00:47:46au fond ça ne fonctionne plus
00:47:48on a dit la constitution de la Ve
00:47:50c'est une constitution monarchique
00:47:51pas du tout
00:47:52les politologues
00:47:53se sont complètement trempés
00:47:54et les vieux professeurs de droit
00:47:55de mon enfance aussi
00:47:56ils se sont fourvoyés
00:47:58en considérant qu'elle avait été faite
00:48:00par le général de Gaulle
00:48:01pour le général de Gaulle
00:48:02non
00:48:02elle a été faite
00:48:03pour les successeurs
00:48:04du général de Gaulle
00:48:05l'élection de président
00:48:06de la République
00:48:07au suffrage universel
00:48:08c'est évidemment
00:48:09le vrai motif de ça
00:48:10mais
00:48:11elle a été faite
00:48:13au fond
00:48:14pour les français
00:48:14c'est une constitution parlementaire
00:48:17on est en République
00:48:18et malgré
00:48:19ce qu'on a qualifié
00:48:21de régime présidentiel
00:48:22alors voilà
00:48:23cette constitution
00:48:23elle a été bien abîmée
00:48:24maintenant il faut faire avec
00:48:25peut-être que
00:48:26peut-être que
00:48:27à condition qu'un jour
00:48:28on retrouve une majorité au parlement
00:48:30majorité claire
00:48:31peut-être qu'un jour
00:48:32il y aura certaines choses
00:48:34sur lesquelles il sera possible
00:48:35de revenir
00:48:35ou modifier
00:48:36enfin pour l'instant
00:48:38j'ajouterai ce point
00:48:39sur lequel tout le monde
00:48:40n'est pas d'accord
00:48:41mais c'est pas
00:48:42si vous me permettez
00:48:43ce jugement
00:48:44ce n'est pas avec la proportionnelle
00:48:45qu'on n'y parviendra
00:48:46je vois que vous n'êtes
00:48:48ni homme public
00:48:49ni homme politique
00:48:50mais vous avez une analyse
00:48:51exceptionnelle
00:48:52je ne sais pas
00:48:53mais là
00:48:53moi quand j'entends parler
00:48:56j'ai même entendu
00:48:56le premier ministre
00:48:57affirmer que ça faisait 40 ans
00:48:59qu'on attendait que
00:48:59la proportionnelle
00:49:01soit mise en place
00:49:01c'est quand même
00:49:02très très surprenant
00:49:03enfin je
00:49:04c'est clair que
00:49:05les français attendent ça
00:49:06c'est évident
00:49:07et qu'avec la proportionnelle
00:49:09pour moi
00:49:09on enfoncera le dernier clou
00:49:11sur le cercueil
00:49:11de la 5ème république
00:49:12et puis voilà
00:49:13parce que tout le monde
00:49:14s'accorde à dire
00:49:15pas moi
00:49:15les politologues
00:49:17les commentateurs
00:49:17les analystes
00:49:18que la représentation proportionnelle
00:49:20des proportionnelles
00:49:21c'est quand même
00:49:21plusieurs dispositifs
00:49:22ça a quand même un effet
00:49:23c'est qu'on disperse
00:49:24la représentation
00:49:25plutôt qu'on ne la concentre
00:49:27Yves De Gaulle
00:49:27donc qu'est-ce qu'on va faire
00:49:29quand on ne sera plus capable
00:49:30de trouver des gouvernements
00:49:31stables
00:49:32prévus et organisés
00:49:33je ne sais pas
00:49:34on a vu en tout cas
00:49:35sur le 4ème république
00:49:37que ça ne marchait pas
00:49:37avant de donner la parole
00:49:40à Marc Menon
00:49:40ensuite on fera un tourne de table
00:49:41peut-être une deuxième question
00:49:43comme tout le monde
00:49:45se réclame
00:49:46du général De Gaulle
00:49:48qu'est-ce qu'être gaulliste
00:49:50pour vous aujourd'hui ?
00:49:51C'est impossible
00:49:52de répondre à cette question
00:49:53je vous répondrai
00:49:54par une pirouette
00:49:55je préfère que ce soit
00:49:56dans ce sens-là
00:49:57que dans le sens inverse
00:49:58si personne
00:49:59ne serait référé
00:50:00au général De Gaulle
00:50:01je trouverais ça dommage
00:50:02maintenant que tout le monde
00:50:03s'en réclame parfait
00:50:04alors qu'on le montre
00:50:05encore une fois
00:50:06je vous le disais tout à l'heure
00:50:07pour le général De Gaulle
00:50:08une constitution
00:50:08c'était une pratique
00:50:09un esprit et une pratique
00:50:11bon l'esprit et la pratique
00:50:13personne ne l'a respecté
00:50:14dans ses successeurs
00:50:16personne n'a respecté
00:50:17l'esprit et la pratique
00:50:18de la constitution
00:50:19Marc Menon
00:50:20donc
00:50:20revenons à cette date
00:50:22du 18 juin
00:50:24ce discours
00:50:25alors on dit
00:50:27il n'en reste rien
00:50:28si
00:50:28il reste les feuillets
00:50:30si j'ai bien
00:50:32fouiné
00:50:33il semblerait
00:50:35que votre grand-père
00:50:37ait remis
00:50:38le lendemain
00:50:39du discours
00:50:40ces éléments
00:50:41qui avaient été tapés
00:50:42par Elisabeth de Miribel
00:50:43à votre grand-mère
00:50:45et elle lui a demandé
00:50:47de les authentifier
00:50:48et vous venez
00:50:49de les offrir
00:50:50au gouvernement français
00:50:52à quel moment
00:50:53avez-vous eu
00:50:55vous
00:50:55l'information
00:50:56de ce 18 juin
00:50:57vous étiez tout gamin
00:50:58est-ce que votre grand-père
00:51:00vous racontait
00:51:01c'est arrivé
00:51:03à Londres
00:51:03à quel instant
00:51:05avez-vous pénétré
00:51:06l'histoire
00:51:07dans les contacts
00:51:08qui étaient les vôtres
00:51:09avec lui
00:51:09j'ai pu poser
00:51:12à mon grand-père
00:51:13absolument
00:51:13toutes les questions
00:51:14que j'ai voulu
00:51:15sur tous les sujets
00:51:16et dès que j'ai eu
00:51:18j'ai été en âge
00:51:19moi-même
00:51:19d'en lui poser
00:51:21il m'a toujours répondu
00:51:23avec une franchise absolue
00:51:24il aurait pu très bien dire
00:51:25bon allez
00:51:26gamin
00:51:27jamais
00:51:28jamais
00:51:29il a été au fond
00:51:31un extraordinaire
00:51:32professeur
00:51:33il me disait
00:51:35voilà ce que je pense
00:51:37et voilà pourquoi
00:51:38je pense comme ça
00:51:39et il déroulait
00:51:41son raisonnement
00:51:41le système de l'entonnoir
00:51:43en partant des considérations
00:51:44générales
00:51:45et en arrivant
00:51:45par conclusion successive
00:51:47jusqu'à la démonstration
00:51:48de sa position
00:51:49moi c'est ça
00:51:51que j'ai retenu
00:51:52le 18 juin
00:51:54l'appel du 18 juin
00:51:55étant un élément
00:51:56parmi d'autres
00:51:56peut-être particulier
00:51:57mais pas
00:51:58pas plus marquant
00:52:00pour moi
00:52:00qu'il n'a été
00:52:02en réalité
00:52:02dans l'histoire de France
00:52:03c'est un élément
00:52:04parmi d'autres
00:52:05et comme j'ai été
00:52:07dans ma toute petite enfance
00:52:09et très très vite
00:52:10marqué par le fait
00:52:11que
00:52:11j'ai bien compris
00:52:13que très vite
00:52:14que j'avais un grand-père
00:52:14qui n'était pas un personnage
00:52:15ordinaire
00:52:16qu'on ne boxait pas
00:52:17dans la même catégorie
00:52:18ça c'est évident
00:52:19on le sent immédiatement
00:52:21si vous voulez
00:52:21et assez curieusement
00:52:23malgré cette distance
00:52:24intellectuelle
00:52:26psychologique
00:52:26que je pouvais mesurer
00:52:28je pouvais le toucher
00:52:29quand même
00:52:30malgré cette distance
00:52:33ce qui m'a toujours frappé
00:52:35c'est d'avoir eu
00:52:36devant moi
00:52:36quelqu'un qui
00:52:37avec un extraordinaire
00:52:39naturel
00:52:40et une totale simplicité
00:52:41me disait
00:52:41ben voilà
00:52:42voilà ce que j'estime
00:52:43mais est-ce qu'il vous
00:52:44comprenez
00:52:44vous le garnement
00:52:46vous êtes 68 ans
00:52:47enfin en âge
00:52:48oui j'ai été 68 ans
00:52:49alors
00:52:49quand on a son grand-père
00:52:52qui est là
00:52:53qui vit la crise
00:52:54de façon douloureuse
00:52:55quels sont les échanges
00:52:57avec lui
00:52:57à ce moment là
00:52:58et bien c'est assez simple
00:52:59enfin c'est pas si simple
00:53:01que ça
00:53:01mais
00:53:02je me souviens
00:53:04qu'au moment des événements
00:53:05parce que moi
00:53:06c'était comme je vous l'ai dit
00:53:07à 68 ans
00:53:08je lui ai
00:53:09on était à déjeuner
00:53:11à l'Elysée
00:53:12parce qu'on allait régulièrement
00:53:13déjeuner à l'Elysée
00:53:14le dimanche
00:53:14et il s'adresse
00:53:16à mon frère aîné
00:53:17à moi
00:53:18et il nous dit
00:53:18mais au fond
00:53:19mais qu'est-ce que vous voulez
00:53:20vous les jeunes
00:53:21dans cette affaire
00:53:22qu'est-ce que vous voulez
00:53:23alors moi je ne savais pas
00:53:25trop quoi répondre
00:53:25parce que
00:53:26qu'est-ce qu'on veut
00:53:27dans la vie
00:53:27quand on a 18 ans
00:53:28c'est pas une question
00:53:29à laquelle on répond simplement
00:53:30j'essayais en plus de ça
00:53:32de ne pas dire une bêtise
00:53:34parce qu'on pouvait lui dire
00:53:35beaucoup de choses
00:53:35mais il ne fallait pas
00:53:36s'embarquer sans biscuit
00:53:37et je lui dis
00:53:39grand-père
00:53:40on voudrait vivre plus
00:53:42alors il s'est redressé
00:53:47il dit
00:53:47mais qu'est-ce que ça veut dire
00:53:48vivre plus
00:53:48il ne m'a pas laissé répondre
00:53:50d'ailleurs je n'aurais pas su
00:53:51quoi dire davantage
00:53:52là-dessus
00:53:53mais il m'a dit
00:53:54il nous a dit
00:53:55dans ma position
00:53:58je suis président de la république
00:53:59créateur de la cinquième république
00:54:01qu'est-ce que je peux mettre en place
00:54:04comme réforme
00:54:05constitutionnelle
00:54:06législative
00:54:07peu importe la cuisine
00:54:08mais qu'est-ce que je peux mettre en place
00:54:10comme réforme
00:54:10parlante
00:54:11opérante
00:54:12et ayant des conséquences
00:54:14sur la vie des français
00:54:15qui permettent de répondre
00:54:16à la question que tu poses
00:54:18vivre plus
00:54:19qu'est-ce que ça veut dire
00:54:20concrètement
00:54:21je ne savais pas répondre
00:54:23Gabriel Cluzet
00:54:25c'est très impressionnant
00:54:27de vous rencontrer
00:54:28de voir quelqu'un
00:54:28qui a une connaissance intime
00:54:30du général de Gaulle
00:54:31alors je vais peut-être
00:54:31vous poser une question
00:54:32un peu intime
00:54:33on le présente
00:54:34comme un roc
00:54:35omniscient
00:54:37est-ce que cependant
00:54:38à la fin de sa vie
00:54:39au soir de sa vie
00:54:41il s'est dit
00:54:41peut-être que je n'aurais pas
00:54:42dû faire ça
00:54:43de telle façon
00:54:44est-ce qu'il a eu des regrets
00:54:45sur ce qu'il avait fait
00:54:47il n'a pas eu de regrets
00:54:50sur le fond
00:54:50mais il lui est arrivé
00:54:52d'avoir des regrets
00:54:53sur la méthode
00:54:54d'avoir été quelquefois
00:54:56hésitant
00:54:58c'est paradoxal
00:54:59quand on connaît
00:55:00le général de Gaulle
00:55:00ou de ne pas avoir choisi
00:55:03le moyen de mettre en place
00:55:04telle ou telle chose
00:55:05suffisamment vite
00:55:06ou au bon moment
00:55:06je prends un exemple
00:55:08la réforme de l'élection
00:55:10du président de la République
00:55:11en 1962
00:55:12par tous les français
00:55:14lui voulait le faire plus tôt
00:55:16d'ailleurs il le dit
00:55:18dans les discours de Bayeux
00:55:19et après
00:55:20ça apparaît très nettement
00:55:21en filigrame
00:55:22l'intention était précise
00:55:24quand il est arrivé au pouvoir
00:55:26en 1958
00:55:26il s'est rendu compte
00:55:27que les conditions
00:55:28ne le permettaient pas
00:55:29et il a attendu
00:55:29et au fond
00:55:31c'est l'attentat du petit clamard
00:55:32qui a déclenché
00:55:33le processus
00:55:34et il regrettait
00:55:35il a regretté
00:55:36de ne pas avoir pu
00:55:37mettre en place
00:55:38cette procédure
00:55:40plus tôt
00:55:41alors c'est pas très intime
00:55:43la réponse que je vous donne
00:55:44à la fin de sa vie
00:55:46c'est pas un regret existentiel
00:55:50c'est un constat
00:55:53ce qui m'a frappé
00:55:56c'est que j'ai passé
00:55:57mon existence publique
00:55:59à être extraordinairement seul
00:56:01et c'est effroyable
00:56:03d'être tout le temps tout seul
00:56:04de tirer tout le temps
00:56:05la charrue tout seul
00:56:07et de n'avoir contre soi
00:56:09que des ennemis
00:56:10et il a ajouté
00:56:11en rigolant
00:56:12parce qu'il rigolait
00:56:13il a ajouté en rigolant
00:56:15mais qu'est-ce que
00:56:15je les ai emmerdés
00:56:16Charlotte Dernela
00:56:19c'est Mathieu Bocoté
00:56:20pour terminer
00:56:21après j'ai une petite question
00:56:22je vous laisse réfléchir
00:56:22déjà ma petite question
00:56:23ça va être
00:56:24quelle partie incarne le mieux
00:56:25selon vous le gaullisme
00:56:26aujourd'hui
00:56:26mais d'abord
00:56:27Charlotte
00:56:28ensuite Mathieu
00:56:28oui vous essayez
00:56:30d'expliquer
00:56:31ou en tout cas
00:56:31de définir ce qu'était
00:56:32le gaullisme aujourd'hui
00:56:33ou comment se revendiquer
00:56:34de De Gaulle
00:56:34en disant que c'était compliqué
00:56:36mais moi c'est dans le dossier
00:56:37Iran-Israël
00:56:38j'aimerais avoir
00:56:40qu'aurait pensé
00:56:43ou fait De Gaulle
00:56:43je suis un fichu
00:56:46de répondre
00:56:47à ce genre de questions
00:56:48et je ne chercherai pas
00:56:49à essayer de mettre
00:56:50dans sa tête
00:56:51moi je me réfère
00:56:53simplement
00:56:54à une position
00:56:55qui a été la sienne
00:56:56qui a été constante
00:56:56d'ailleurs
00:56:57équivalable pour l'Iran
00:56:59mais aussi d'ailleurs
00:56:59pour l'Ukraine
00:57:00le général De Gaulle
00:57:02était pour l'autodétermination
00:57:03des peuples
00:57:03pour leur liberté
00:57:05et pour leur indépendance
00:57:08dans la mesure
00:57:08où cette scie
00:57:09était constituée
00:57:10ça veut dire quoi ?
00:57:11ça veut dire que
00:57:12le gouvernement
00:57:14d'un peuple
00:57:15ça ne peut pas
00:57:16être imposé
00:57:17par quelqu'un d'autre
00:57:18quelle que soit
00:57:18la manière
00:57:19dont ça peut fonctionner
00:57:21c'est évidemment
00:57:22pas la conquête
00:57:23c'est pas la libération
00:57:25comme peut le prétendre
00:57:26aujourd'hui
00:57:27comme certains le prétendent
00:57:28en ce qui concerne
00:57:29l'Iran
00:57:29le gouvernement
00:57:30d'un peuple
00:57:31ne peut résulter
00:57:33que du peuple lui-même
00:57:34et pas d'une quelconque
00:57:35pression extérieure
00:57:36sous quelque forme
00:57:37que ça puisse se poser
00:57:39une minute pour terminer
00:57:40Mathieu Bocoté
00:57:41alors vous avez dit
00:57:41la constitution a été
00:57:42abîmée à plusieurs reprises
00:57:44je vous pose quelques questions
00:57:45quel est le pire
00:57:47le pire accroi à la constitution
00:57:49le primat du droit
00:57:50européen
00:57:50sur le droit national
00:57:51le pouvoir
00:57:52pris aujourd'hui
00:57:53par le conseil constitutionnel
00:57:54qui s'est substitué au peuple
00:57:55je vous pense
00:57:56c'est en vrac
00:57:58et il nous reste une minute
00:58:01très très vite
00:58:01pour moi c'est le quinquennat
00:58:02je l'ai dit
00:58:03à plus que le primat
00:58:04du droit européen
00:58:04sur le droit national
00:58:05là c'est le choix
00:58:07d'un pays
00:58:08de respecter ou pas
00:58:10des accords internationaux
00:58:12en l'occurrence
00:58:12de rentrer dans l'Europe
00:58:13Maastricht
00:58:14et tout ce qui est suivi
00:58:15on fait ce choix
00:58:17ou on ne le fait pas
00:58:17peut-être qu'il n'aurait pas
00:58:19fallu le faire
00:58:20mais à partir du moment
00:58:21où on l'a fait
00:58:22on est obligé
00:58:22de mettre en connivence
00:58:24si j'ose dire
00:58:25en bonne transposition
00:58:27le droit national
00:58:28avec le droit européen
00:58:29Vous croyez que le général de Gaulle
00:58:30aurait apprécié
00:58:30le primat du droit européen
00:58:31sur le droit national ?
00:58:32Certainement pas
00:58:32mais l'Europe
00:58:34qui s'est constituée
00:58:35depuis
00:58:36n'était pas du tout
00:58:36l'Europe qui aurait voulu
00:58:37le général de Gaulle
00:58:38pas du tout
00:58:38elle a été mise en place
00:58:40par ses successeurs
00:58:41mais ce n'est pas du tout
00:58:42celle qui l'aurait voulu
00:58:43ça c'est évident
00:58:44c'était l'Europe des patries
00:58:45Yves de Gaulle
00:58:47on aimerait rester une heure
00:58:48avec vous
00:58:49mais il ne reste que
00:58:50quelques secondes
00:58:51quel parti politique
00:58:53aujourd'hui
00:58:54selon vous
00:58:55est qu'un de le mieux
00:58:56le gaullisme aujourd'hui ?
00:58:58Je n'en sais rien
00:58:59Tu m'attendais à cette réponse ?
00:59:01Je n'en sais rien
00:59:01je veux dire
00:59:02en tout cas
00:59:03dans votre question
00:59:05il y a déjà une antinomie
00:59:06sur la réponse
00:59:08c'est que
00:59:08chez Charles de Gaulle
00:59:09ça ne peut pas coller
00:59:10avec les partis
00:59:11C'était la France
00:59:13C'était la France
00:59:16c'est la France
00:59:16c'est le groupe
00:59:16qui représente
00:59:17qui représente
00:59:17qui représente
00:59:17telles orientations
00:59:19mais ce n'est pas ça
00:59:21le gaullisme
00:59:21Le gaullisme
00:59:22c'est une relation
00:59:22entre le président
00:59:24l'homme qui a été choisi
00:59:25et les français
00:59:26qui l'ont choisi
00:59:27c'est une relation directe
00:59:28de l'un à l'autre
00:59:29c'est ça qui est important
00:59:31il ne s'agit pas
00:59:32de s'abstraire
00:59:33d'ailleurs j'ai dit le contraire
00:59:34tout à l'heure
00:59:34d'un régime parlementaire
00:59:36qui ne peut ne fonctionner
00:59:37qu'avec un parlement
00:59:38c'est évident
00:59:38mais c'est comme ça
00:59:39que le gaulliste se fonde
00:59:42j'ai une relation directe
00:59:43avec le peuple
00:59:44qui m'a élu
00:59:44et puis le jour
00:59:45il ne veut plus de moi
00:59:46je m'en vais
00:59:46point
00:59:47final
00:59:48ce corps aurait dû
00:59:50respecter
00:59:50entre guillemets
00:59:51chacun de ceux qui
00:59:53c'est une autre affaire
00:59:57c'est une autre affaire
00:59:58c'est la démission
00:59:58d'Emmanuel Macron
00:59:59si je comprends
01:00:00vous pensez
01:00:00qu'on m'a éliminé
01:00:01je veux dire
01:00:01d'Emmanuel Macron
01:00:03n'a pas été démenti
01:00:05directement
01:00:05par le suffrage
01:00:07alors indirectement
01:00:08par le suffrage
01:00:09des élections législatives
01:00:11oui
01:00:12merci
01:00:13on pourrait en parler
01:00:15très longtemps
01:00:15on pourrait en parler
01:00:16très longtemps
01:00:17ça nous intéresse
01:00:17ce soir
01:00:18je vous invite tous
01:00:19à dîner
01:00:19vous pouvez venir avec nous
01:00:20c'est le dîner annuel
01:00:22de Face à l'Info
01:00:23Charlotte Dorlezas
01:00:25vous a préparé
01:00:25un super dessert
01:00:26on vous dira plus
01:00:27demain
01:00:28tout de suite
01:00:28Pascal Proleur
01:00:29des Pro2
01:00:30à demain
01:00:30merci
Recommandations
1:00:24
|
À suivre
1:00:02
55:12
59:20
53:28
52:52
54:09
1:23:55
59:32
1:47
1:25:32
1:08:56
1:34:59
45:28
58:10
2:34:08
1:54:34