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  • 18/06/2025
Invité de Rothen s'Enflamme, Sidney Govou, ancien attaquant de l'OL, est revenu sur sa relation avec Bernard Lacombe. 

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Transcription
00:00Alors, on va nous s'intéresser beaucoup aux relations qu'avait Bernard Lacombe avec les joueurs,
00:06puisqu'il a été conseiller sportif pendant 20 ans,
00:09pendant la grande époque lyonnaise où les titres se sont enchaînés.
00:12Sidney, est-ce que tu peux nous parler de ta relation avec lui ?
00:16Oui, oui, c'est Bernard.
00:19Le mot conseiller lui allait bien à ce moment-là.
00:21Moi, je l'ai connu en tant qu'entraîneur au départ,
00:23et qui m'a fait débuter en professionnel.
00:25Après, il était le conseiller du président, mais le conseiller aussi des joueurs.
00:30Énormément des joueurs, beaucoup de discussions off, beaucoup d'explications.
00:36Je ne sais même pas quoi dire tellement, je suis encore un petit peu ému,
00:38mais il avait ce rôle-là de transmission, l'histoire du club.
00:43Pour lui, c'était hyper important, c'est vraiment l'homme d'un club.
00:46Bernard, quand il arrivait à Lyon, il t'expliquait directement ce que c'était d'être lyonnais,
00:50ce que c'était de jouer pour Lyon,
00:51et ce que ça représentait non seulement pour lui, pour la ville,
00:54et pour toutes les personnes qui travaillaient au club.
00:55Il avait un impact très très fort à ce niveau-là,
00:58au niveau du relationnel avec les uns et les autres.
01:01Sylvain, c'était quoi tes relations, là, depuis qu'il s'était retiré de l'Olympique lyonnais ?
01:08Il nous l'avait annoncé avec Dantime Dugas, à l'époque,
01:11j'étais présent sur le plateau.
01:13Tu l'avais régulièrement ? Tu le voyais ?
01:17Alors, j'en voyais régulièrement, parce que ces derniers temps,
01:21il n'y venait plus au stade l'année en fin de saison,
01:23parce qu'il n'était pas très très bien.
01:24Donc on se voyait au stade, j'avais eu l'occasion d'aller manger avec lui,
01:28grâce à un dirigeant qui le suivait tout le temps.
01:31Donc oui, on essayait, on essayait d'échanger,
01:33même si ça devenait plus difficile à la fin,
01:34je ne vous cacherai pas qu'à la fin, j'étais censé aller le voir,
01:36et j'avais un peu la boule au ventre en allant le voir.
01:40Je voulais rester sur une bonne image,
01:41parce que vous savez que ça n'allait pas très très bien.
01:43Donc oui, c'était de l'égoïsme, mais je le dis,
01:46ce n'était pas évident pour moi.
01:48Mais voilà, Bernard, on s'appelait de temps en temps,
01:50on se croisait toujours les mots qu'il fallait,
01:53toujours à parler de foot, bien sûr,
01:54parce que c'était, il y a toujours un mot sur le ballon,
01:57un mot sur ce qu'il pensait l'équipe actuelle.
01:59Oui, parce qu'il avait un œil, Sidney, formidable, Bernard Lacombe.
02:04Ah oui, oui, oui, oui.
02:05Alors il avait des termes, quelquefois,
02:08à peu près marrants ou un peu dérangeants, limite, border.
02:10Il avait cet œil, il connaissait vraiment, vraiment,
02:15un bon foot, mais il parlait avec beaucoup de passion.
02:17Il parlait avec beaucoup de passion.
02:18Alors il avait un affect différent sur les attaquants,
02:20comme si c'était un grand attaquant,
02:22mais il avait toujours, toujours, toujours un mot sur le football.
02:24C'est vraiment sa vie, le football.
02:25Sonny, toi aussi, tu l'as côtoyé, tu étais joueur de l'Olympique Lyonnais.
02:29Bien sûr, et puis avec Sidney, j'ai vu Sidney arriver.
02:33Donc, bien sûr, moi, c'est avec beaucoup d'émotion,
02:37parce que c'était quelqu'un d'atypique.
02:39C'était vraiment quelqu'un qui parlait avec son cœur,
02:42on sentait que c'était un passionné, il adorait les attaquants.
02:45Et avant les matchs, il venait nous voir, des fois,
02:47avec des trucs comme dit Sidney, à mourir de rire,
02:49quand tu y pensais.
02:51Mais finalement, j'ai une petite anecdote comme ça,
02:54où avant un match, ça faisait peut-être deux, trois matchs
02:57que je ne marquais pas.
02:58Et il vient me voir et il me dit,
03:01j'étais en train de préparer mes chaussures,
03:03et il me dit tout doucement dans l'arrière,
03:04parle à tes chaussures, parle à tes chaussures.
03:07Et sur le coup, tu sais, tu prends ça,
03:08tu te dis, oh là, qu'est-ce qui se passe là ?
03:10Et finalement, tu te dis, tiens,
03:13il a marqué tellement de buts que je vais peut-être écouter son conseil.
03:15Je vais lui parler, ma chaussure.
03:17Finalement, tu prends tes chaussures,
03:18tu vas dans la douche pour parler devant personne, quoi.
03:21Et puis finalement, tu marques derrière.
03:22Sidney aussi, il parlait à ses chaussures, mais en soirée.
03:26Non, mais c'est vrai que c'était atypique.
03:29J'ai des réflexions de lui, tu sais,
03:31par exemple, quand il faisait la préparation de match,
03:34il disait, les gars, la surface de réparation,
03:36ce n'est pas le métro à six heures.
03:38Ce n'est pas le métro à six heures.
03:40Où il venait te voir et il te disait,
03:41mais toi, tu as été monstrueux aujourd'hui.
03:43Tu as été monstrueux.
03:46Il avait des termes, franchement, qui étaient à lui.
03:48Il avait des punchlines aussi.
03:49Il y en a une pour toi, d'ailleurs, Tony.
03:51C'est vrai.
03:52Edouard.
03:55Ah oui, tu la connais, Tony.
03:57Tony, tu la connais, non ?
03:59Vas-y, dis-moi, je ne sais pas.
04:01Tony, il n'y a que les cheveux qui bougent.
04:05Parce qu'il ne bougeait plus beaucoup en fin de carrière ?
04:07C'est ça, mais comment dois-je le prendre ?
04:09Il disait ça avec un sourire, voilà, c'était...
04:15Non, mais c'était quelqu'un qui...
04:16C'est peut-être un moment où vous étiez peut-être en froid, voilà.
04:18Ah non, non, pourquoi il a dit ça quand...
04:21Moi, je n'ai jamais été en froid.
04:21Non, non, je ne sais pas.
04:23Non, non, il y en a d'autres, oui,
04:25ceux qu'on a évoqués hier, Jérôme.
04:27Oui, oui, exactement.
04:28Donc, là, il y a Bernard Lacombe,
04:30et pour les plus jeunes, j'imagine que c'est ça Bernard Lacombe,
04:33c'est celui qui a construit, qui a façonné l'Olympique lyonnais,
04:36qui a dominé la France du foot au début des années 2000,
04:39conseiller de Jean-Michel Aulas.
04:41Mais dans sa carrière de joueur,
04:42il y a à la fois Bernard Lacombe le lyonnais
04:44et le bordelais du gars,
04:46parce que c'est à Bordeaux qu'il a rempli son palmarès,
04:48il a été trois fois champion de France,
04:50il y a deux fois vainqueur de la Coupe de France,
04:52il y a eu des matchs de Coupe d'Europe.
04:53Toi, tu as ce souvenir gamin de Bernard Lacombe avec le maillot de Bordeaux ?
04:56Ah, bien sûr, il a porté le maillot bordelais pendant huit ans,
05:00de 79 à 87, voilà, donc moi je suis né en 72,
05:03donc toute ma jeunesse, tous mes souvenirs,
05:05c'est avec Bernard Lacombe.
05:06Alors, il n'est pas seul, bien sûr,
05:07il y a Baptiston, il y a Alain Gérès, il y a Tigana,
05:10il a marqué 137 buts pour les Girondins.
05:12Moi, pour moi, Lacombe, ce n'est pas un lyonnais,
05:15pour moi, c'est un bordelais.
05:17Il a écrit l'histoire de notre club,
05:19et c'est une légende bordelaise,
05:20ça a été une idole pour moi pendant très très longtemps,
05:23il m'a fait rêver en tant que gamin.
05:25Voilà, mais c'est vrai qu'il a porté haut et fort
05:29les couleurs des Girondins,
05:31et par la suite, en tant que dirigeant et entraîneur,
05:33certainement encore plus haut les couleurs de Lyon.
05:35Moi, j'ai souvenir, l'anecdote que j'ai,
05:38alors j'avais des très bons rapports avec lui,
05:39alors je ne sais pas, il devait aimer les mecs un peu bizarres
05:41comme moi, donc c'est pour ça qu'il m'appréciait,
05:43mais un jour, je me souviens, j'avais été faire
05:45au jubilé de Sonia Anderson,
05:48et par malheur, je porte un petit polo
05:52avec un crocodile de couleur verte.
05:55Et là, le mec, il me dit,
05:56je ne te dis pas bonjour, tu as la couleur verte.
05:58Et moi, je ne comprends pas le truc,
06:00je me dis, mais qui est la couleur verte ?
06:01Pourquoi il me dit bonjour ?
06:02Et je n'avais pas fait attention,
06:03c'était Stéphanois, c'était la couleur de Saint-Etienne,
06:06donc il ne voulait pas serrer la main à un mec
06:07qui avait un t-shirt vert.
06:09C'est dingue.
06:10Voilà, donc il m'a dit,
06:10je te serrerai la main quand tu l'auras enlevé.
06:12Et donc, il a fallu, je n'allais pas l'enlever de suite,
06:15mais après, pendant le match,
06:17j'ai changé, j'ai mis un maillot et tout,
06:18et là, il m'a serré la main,
06:19il m'a dit, je te serre la main.
06:21Sur cette histoire de vert,
06:22il a fait jeter des baskets à baffer Gomis,
06:23c'est ça aussi ?
06:24Oui, des crampons, oui.
06:25Des crampons, oui.
06:26Moi, je l'ai vu à Tola Vologe.
06:29Sidney, tu vois la scène,
06:31on est là à regarder,
06:32et puis tout d'un coup,
06:33je le vois sortir en furie du vestiaire
06:34avec des chaussures,
06:35et il la met dans la poubelle qui était là.
06:37Et au départ, on n'arrive pas trop,
06:39on est un petit peu loin,
06:40donc on n'arrive pas à voir pourquoi,
06:42mais je vais le voir,
06:43je lui dis, mais pourquoi ?
06:43Mais il me dit, tu n'as pas vu les couleurs,
06:45donc il va les rechercher,
06:45il me les monte,
06:46elles étaient vertes.
06:47Mais ce qui est fou,
06:47c'est que ces histoires-là,
06:48sur le vert,
06:49on en a entendu plein,
06:49et pourtant,
06:50il a fait quand même une année à Saint-Étienne,
06:52l'année 78-79,
06:54pour aider le club financièrement,
06:56aider l'OL financièrement,
06:57à ce moment-là, Edouard.
06:58Oui, et d'ailleurs,
06:59je sors d'une émission spéciale.
07:00Mais il en était malade, non ?
07:01Ah oui, il en était malade.
07:02À l'instant, sur BFM Lyon,
07:04Floride Inalo,
07:05qui était l'invité,
07:07son complice,
07:08qui a tenu vraiment à venir expliquer,
07:11et c'est lui qui nous a expliqué,
07:12justement,
07:13le jour où il est revenu de Montpellier
07:15en tant que directeur sportif,
07:16il fallait à tout prix vendre un joueur
07:18pour sauver le club,
07:19c'était en 78,
07:20et donc l'OL jouait à Lille,
07:23et il a pris l'avion pour aller à Lille,
07:24et pour aller le voir,
07:25parce que le président de l'époque lui dit,
07:27toi c'est ton ami,
07:28donc c'est à toi de lui dire,
07:29et il va lui dire dans la chambre,
07:31voilà,
07:32il faut que tu partes à Saint-Etienne.
07:35Et là,
07:36il y a un moment de blanc,
07:37il n'y a pas eu de choix,
07:38alors c'est vrai que Saint-Etienne,
07:39à l'époque,
07:39c'était la grande équipe,
07:40donc il y avait,
07:41voilà,
07:41il passait un vrai cap,
07:43mais la petite histoire,
07:44c'est quand même,
07:45Floride Inalo,
07:46qui l'amène à l'OL,
07:47en disant à tout le monde,
07:48en 69,
07:49il faut que ce soit lui,
07:51l'attaquant de l'OL,
07:52qui le fait partir en 78,
07:55à Saint-Etienne,
07:56qui plus est,
07:57et c'est là-bas
07:57qu'il va rencontrer,
07:59un certain Jacques Santini,
08:01il va se lier d'amitié avec lui,
08:02il va le faire revenir,
08:03et c'est Jacques Santini,
08:04un Stéphanois historique,
08:05qui fait gagner à l'OL,
08:06le premier titre de champion de France,
08:07c'est ça les histoires aussi,
08:09entre Lyon et Saint-Etienne.
08:10– Sidney,
08:12vu que tu avais encore,
08:13beaucoup de relations avec lui,
08:14une fois qu'il est parti de Lyon,
08:16est-ce qu'il avait digéré son départ de Lyon,
08:18parce que ça a été quand même,
08:21fulgurant quoi,
08:22d'un coup,
08:22d'annoncer comme ça,
08:23qu'il allait s'arrêter ?
08:25– Ben non,
08:26c'est bien fait mal,
08:26bien sûr que ça lui a fait mal,
08:28quand t'es amoureux du club,
08:29t'as tout donné pour ton club,
08:31et que voilà,
08:32la succession,
08:32enfin,
08:33il dit,
08:33ça se passe rarement très bien,
08:35et encore plus avec Bernard,
08:36qui est quelqu'un d'entier,
08:37donc c'est vrai que quand ça lui est arrivé,
08:39alors il ne l'a peut-être pas montré,
08:40parce qu'il a quand même une pudeur,
08:41il a une pudeur d'une journée,
08:42ce qui fait qu'il ne veut pas montrer
08:44carrément ses sentiments,
08:45mais moi,
08:45je l'avais beaucoup parlé avec,
08:46à ce moment-là,
08:48et oui,
08:48il l'a mal vécu,
08:50en fait,
08:51c'était tellement impactant,
08:53sa place,
08:53de la place qu'il avait à Lyon,
08:55c'était son quotidien,
08:56donc à un moment donné,
08:57du jour au lendemain,
08:57quand on enlève ce chemin de monde,
08:59aller au stade,
09:00aller voir les joueurs,
09:01de rentrer dans la fière pour discuter,
09:02forcément,
09:03il y avait un gros vide.
09:04Alors,
09:04il y avait une place quand même,
09:05justement pour les anciens,
09:07et au last,
09:08à ce moment-là,
09:08avait tranché pour Gérard Rouillet,
09:09vraiment pour la politique sportive du club.
09:12J'imagine que vous,
09:12les anciens,
09:13vous avez eu du mal
09:14à comprendre ce départ quand même.
09:16Bah,
09:16moi,
09:17personnellement,
09:17oui,
09:17je n'étais pas forcément en accord
09:18est-ce que c'est Gérard Rouillet,
09:19mais il y en a.
09:20Je pense qu'il y avait de la place
09:21pour tout le monde pour moi,
09:22mais malheureusement,
09:22je pense que c'est les deux personnages
09:23qui n'étaient pas forcément en accord.
09:27C'était compliqué
09:28de les faire travailler ensemble.
09:30Et Sidney,
09:30dis-moi,
09:31quand on est joueur attaquant en plus,
09:33ce n'est pas un poids aussi
09:34d'avoir le regard de Bernard Lacombe
09:35au quotidien,
09:36parce qu'on sait comment il est,
09:38en plus avec ses petites punchlines,
09:40on sait qu'il ne va pas vous lâcher,
09:41vous les attaquants.
09:42Ça a pu être un poids en plus,
09:43parfois ?
09:44Bah,
09:45moi,
09:45j'ai eu la chance
09:45de ne pas être vraiment
09:46un grand buteur,
09:47donc du coup,
09:48il a vite compris
09:48qu'il fallait me laisser tranquille
09:49avec toutes ces choses-là.
09:52Mais,
09:52c'est vrai que,
09:53quand on est en oeil,
09:54j'ai eu la chance
09:54de jouer avec des grands attaquants,
09:55c'est vrai qu'il a été
09:56toujours conseil,
09:57toujours à expliquer,
09:58je vois des scènes avec Karim,
10:00vous allez le voir,
10:01chuchote à l'oreille.
10:02Alors,
10:02ça peut être mal pris
10:03par certains entraîneurs
10:03qui se disent,
10:04oui,
10:04mais qu'est-ce qu'il vient faire,
10:05qu'est-ce qu'il vient parler
10:05à mon joueur ?
10:06Alors,
10:06je lui donnais des conseils.
10:07Mais ça n'a jamais été
10:08des conseils dans le jeu.
10:10C'est plutôt une approche
10:11plutôt mentale,
10:13en expliquant,
10:14comme Tony l'a dit,
10:15par nos chaussures,
10:16sans la pelouse,
10:17dans la case,
10:18regarde la distance
10:19avec les tribunes.
10:20C'est plutôt ce genre
10:20de conseils de réel buteur
10:22plutôt que des conseils
10:23de jeu.
10:24Oui,
10:24des conseils tactiques
10:25qui ne seraient pas permis
10:26de le faire
10:26par rapport au coach.
10:28Et d'ailleurs,
10:28il y a une relation particulière
10:29avec Karim Benzema
10:30qui a mis une photo
10:31pour rendre hommage
10:32à Bernard Lacombe.
10:33Mais je pense que Jean-Louis,
10:35pour rebondir là-dessus,
10:36tu as raison,
10:37mais à travers les témoignages
10:39de Tony,
10:40de Sidney,
10:41j'en ai entendu d'autres aussi,
10:43c'est vrai qu'il a quand même marqué
10:44déjà tous les Lyonnais,
10:46tous les joueurs lyonnais
10:46qui ont passé du temps
10:47dans ce collectif-là,
10:49ça c'est sûr,
10:49mais surtout les attaquants.
10:51Et ce n'est pas étonnant.
10:53Et Sidney vient de le dire,
10:54Tony vient de le dire aussi,
10:56Karim l'a mis
10:58sur ses réseaux sociaux.
10:59Je pense que c'est quelqu'un
11:00qui,
11:02ses conseils
11:03ou ses analyses
11:04étaient précieuses
11:05à mon avis.
11:06Je pense,
11:07je ne sais pas ce que...
11:08Mais Tony ?
11:09Si,
11:09tu les écoutais de toute manière,
11:11comme je t'ai dit tout à l'heure
11:12au début,
11:12quand il te dit ça
11:13par la têchaussure,
11:14tu te dis
11:15est-ce que c'est
11:15Bernard Lacombe
11:16qui me dit ça
11:17ou le gardien du stade.
11:19Mais finalement,
11:21après tu te dis...
11:22En fait,
11:22c'est toute une approche
11:23psychologique à mon avis.
11:25C'était une métaphore
11:27pour te dire
11:27voilà,
11:28mets-toi en confiance
11:29de cette façon-là.
11:31Moi,
11:31il m'a vu une fois,
11:32par exemple,
11:32couper mes ongles
11:33avant un match.
11:34Il me dit
11:34oh là là,
11:34mais surtout pas,
11:35surtout pas.
11:36C'est un truc
11:37qu'il ne faut jamais faire.
11:38Pourquoi ?
11:39Parce que je pense
11:40qu'il avait peur
11:40qu'on se coupe l'ongle
11:41trop court
11:42ou qu'on se fasse mal.
11:43Je ne sais pas.
11:44Mais j'ai eu le malheur
11:45de me couper l'ongle
11:45de leur télé.
11:47Pour l'influx nerveux,
11:48il y en avait
11:48qui disaient aussi
11:49parce que moi,
11:49j'ai eu cette expérience-là
11:51aussi avec des dirigeants
11:52et ils te disaient
11:53voilà,
11:53le jour du match,
11:54ne coupe pas les ongles.
11:56Mais il y en a
11:56qui ne se rasent pas
11:58le jour du match.
11:58Il y en a d'autres
11:59qui veulent à tout prix
12:00se raser.
12:00Il y en a qui jouent
12:01avec le même slip
12:02toute leur carrière.
12:03Tu vois,
12:03c'est...
12:04Il y en a qui ne sortent pas
12:04avant les matchs aussi.
12:05Alors ça,
12:06je n'ai jamais rien compris.
12:06Ça arrive,
12:09ça arrive.
12:10Oh,
12:10c'est n'importe quoi.
12:11Ouais.

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