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  • 17/06/2025
Bernard Lacombe s'est éteint ce mardi, à 72 ans. Une nouvelle qui a profondément affecté Alain Giresse, qui a évolué avec l'emblématique attaquant à Bordeaux (1979-1986) et en équipe de France (1974-1984).

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Sport
Transcription
00:00Alain Gérez, coéquipier à Bordeaux en équipe de France, vous êtes en direct dans l'équipe du soir. Bonsoir Alain.
00:07Alain, bonsoir, vous m'entendez ?
00:09J'entends.
00:10Bonsoir Alain. Pour nous, Bernard Lacombe, on l'a présenté comme un grand nom du football français.
00:15Pour vous, c'était qui ? C'était quoi ? Racontez-nous mon cher Alain. Merci d'être en direct dans l'équipe du soir.
00:20Si je parle pour moi, c'était une partie de moi.
00:23Très simplement. C'était un coéquipier fantastique, quelqu'un qui me permettait de me mettre en valeur en tant qu'un numéro 10,
00:33parce qu'il marquait des buts, mais il en faisait marquer aussi.
00:36C'était, au-delà du joueur, une amitié familiale aussi.
00:41Donc voilà, c'est tout. Et puis, des relations qui ont duré jusqu'à ces derniers jours.
00:48C'était un avançant, on va dire, aussi à l'ancienne, pour expliquer aux jeunes générations qui étaient le joueur, Bernard Lacombe.
00:55C'était de surface. C'était quoi son secret pour sentir le but ?
00:59Parce qu'il avait ça. Il aimantait. Il a des records.
01:02C'est le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la Ligue 1, derrière Delio Onis.
01:06C'était quoi son truc ?
01:08D'abord, alors, avançant à l'ancienne, effectivement, parce qu'il n'a pas le gabarit qu'on souhaite maintenant à ce poste-là.
01:17Eh bien, écoutez, il n'y a pas de secret. Quand vous êtes intelligent, quand vous sentez le football, c'est quelque chose qu'on ne peut pas malatériser.
01:24Même pas avec les ordinateurs qu'on a maintenant, même les plus performants.
01:29Voilà. Et c'est ce qui fait que c'était facile de le comprendre.
01:33On le comprenait et il nous comprenait.
01:35Et c'est là, tout à l'heure, c'est des gens qui savent que le ballon, c'est au premier pour tout qu'il faut être, au second, c'est dans l'espace qu'il faut le donner.
01:42Voilà. Difficile à décrire ça, si vous voulez.
01:47Le langage n'existe pas.
01:48C'est un langage qui n'existe pas.
01:51Mais ce sont des relations qui existent quand on se retrouve sur un terrain.
01:54Il avait des expressions. Alors, en tout cas, moi, je lui donne cette expression-là.
01:59Je lui en fais la paternité.
02:01Ça peut peut-être nous aider.
02:02C'était premier poteau, premier servi.
02:05Voilà, quand j'ai appris la disparition, il y a la formule comme ça.
02:08Et je crois qu'il avait pas mal d'expressions comme ça pour éclairer, justement, pour donner du sens au jeu.
02:13Oui, oui. Mais effectivement, ça, c'est ce qui appartient à ces gens, ces hommes de surface, évidemment, qui ont cette capacité, comme vous l'avez dit, de venir de sentir ce premier poteau.
02:25Et en même temps, quand on est celui qui va donner le ballon, d'attendre, effectivement, la position qu'ils vont prendre.
02:34Parce qu'on sait que la position qu'ils vont prendre va être la bonne.
02:37Et c'est là qu'il va falloir les chercher, les trouver.
02:41Et ça, il savait parfaitement le faire.
02:43Le faire, parce que ça voulait dire qu'il avait complètement déstabilisé la défense et la défense adverse.
02:48Alain, merci beaucoup d'être intervenu en direct.
02:51On vous sent extrêmement ému.
02:52Vous nous avez expliqué pourquoi.
02:54Merci de nous avoir fait un petit peu de place et puis d'avoir évoqué les souvenirs d'un coéquipier, mais d'un homme qui vous était très cher.
03:00Merci beaucoup, Alain.
03:01On vous transmet nos condamnances à vous parce que vous êtes très touché.
03:04Merci beaucoup, Alain.

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