- 17/06/2025
Les best sont à Budapest et les nôtres n’en faisaient pas partie en ce premier jour de semaine. Comment ça va ? Comme un lundi… Trois représentants, pour trois échecs rapides, il n’y a donc rien à dire, pourriez-vous penser. Mais comme dit l’adage, soit je gagne, soit j’apprends. Et il faut bien convenir qu’il est question de cela aujourd’hui pour le clan français. On en parle en détail dans ce nouvel épisode de notre podcast Hajime.
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00:00Les bestes sont à Budapest et les nôtres n'en faisaient pas partie en ce premier jour de semaine.
00:10Comment ça va aujourd'hui ? Comme un lundi.
00:12Trois représentants pour trois échecs rapides, il n'y a donc rien à dire, pourriez-vous penser.
00:17Mais comme dit l'adage, soit je gagne, soit j'apprends.
00:20Et il faut bien convenir qu'il est question de cela aujourd'hui pour le clan français.
00:23Apprendre. Apprendre des erreurs, apprendre aussi des bons exemples.
00:26Et comme on va le voir, les deux champions du jour peuvent nous faire réfléchir.
00:30Trois échecs donc. D'abord celui du moins de 81 kg Arnaud Aregba.
00:36Un vice-champion du monde junior 2022, champion d'Europe des moins de 23 ans la même année.
00:40Génération Valadier-Picard et Johan-Bajamagaba, ce qui devient une carte de visite.
00:45Ultra talentueux, il avait laissé quelques doutes sur la cohérence de son engagement
00:49au point d'être sorti de l'INSEP l'année dernière avant les Jeux.
00:52Décision piquante qui avait eu le mérite de le remettre en selle du point de vue des résultats
00:56puisqu'il en avait alors enchaîné assez pour revenir au premier plan de la catégorie en cette année 2025
01:01devant Alfa Omar Diallo en panne et le champion de France Luka Hotman blessé.
01:05Son potentiel reste intact et il est encore jeune à 23 ans.
01:09Mais il lui faudra s'inspirer un peu du tempérament des leaders de sa génération justement
01:12s'il veut s'élever à la hauteur des enjeux d'un grand championnat.
01:16Vaincu rapidement au championnat d'Europe par le jeune monstre russe Timur Arbouzov,
01:20on va reparler de lui, il tombe au premier tour au championnat du monde ici à Budapest.
01:26Pour avoir le droit de continuer, il fallait passer le boss premier niveau,
01:29Victor Sterpou, 26 ans et 35e mondial, solide et expérimenté.
01:35Ce moldave faisait ce qu'il devait faire testant le jeune français sur le plan tactique.
01:40Arnaud Aregba engageait le combat en cherchant à poser les mains pour construire la bonne attaque,
01:44mais son rythme un peu randori à Benidorm ne convenait pas à l'arbitre qui le décalait aux pénalités.
01:48Pour n'avoir pas compris le message et tenté de s'ajuster à la situation,
01:52il prenait la troisième sans même avoir vraiment commencé son premier championnat du monde senior.
01:56De son point de vue, ce n'était pas une si mauvaise expérience.
01:59C'est assez dur, c'est une défaite qui franchement me fait mal,
02:03qui ne vient pas forcément récompenser comme je l'aurais souhaité,
02:08tout l'engagement que je peux mettre au quotidien et toutes les choses que j'essaye de mettre en place.
02:12Après, comme on dit beaucoup chez moi, ce qui doit être à toi, ce sera à toi,
02:21et si ce n'est pas à toi, c'est que ce n'était pas à toi, donc aujourd'hui ce n'était pas à moi.
02:25J'avais mon game plan que j'ai gardé jusqu'au bout,
02:28donc c'était surtout de me focaliser sur le fait de ne pas me laisser coller,
02:31de mettre du mouvement, de l'activité et de contrôler son côté droit, son côté fort,
02:35de façon à ne pas me faire envahir.
02:38Donc toujours mettre distance, se décaler, jouer avec les hachis,
02:42rester en mouvement, pas statique.
02:45Et puis vraiment, l'empêcher de devenir au contact pour essayer,
02:49là où lui essaie souvent d'aller dans cette situation un peu 50-50, un peu corps à corps,
02:54où lui il est très fort, où lui il peut développer son judo.
02:57C'est une réussite quand même pour moi, il y a souvent du mal à garder mes plans de match,
03:01donc là j'ai réussi à le garder jusqu'au bout, ça ne paye pas cette fois-ci,
03:05mais je suis sûr, entre guillemets, que c'est un axe de progression
03:09qui me permettra de rapporter de nombreuses médailles à l'avenir.
03:13Franchement, je ne pense pas que c'est une compétition oubliée,
03:15je pense que c'est une compétition où il y a beaucoup de positifs quand même.
03:20Je me sentais bien physiquement, je me sentais bien mentalement,
03:22j'ai l'intime conviction que je suis sur la bonne voie,
03:24donc même si là ça n'a pas pu laisser cette fois-ci,
03:26je ne vais pas te remettre en question et je vais essayer de continuer comme ça.
03:29Dans la mesure où je n'ai pas performé comme j'aurais souhaité performer,
03:34donc je ne dirais pas une bonne saison,
03:37mais en tout cas ce qui est sûr c'est que j'ai eu quand même beaucoup d'enseignements cette année
03:40et j'ai eu une vraie progression qui malheureusement, à mon sens,
03:45ne se traduit pas assez dans mes résultats aujourd'hui,
03:48mais moi je n'ai pas de doute, comme il a dit Romain,
03:51le travail paye, donc ça paiera.
03:54Du côté de l'expérimenté entraîneur Franck Chambilly,
03:56le son de cloche était largement dissonant.
03:58A partir du moment où on monte sur le tapis, c'est pour combattre,
04:02et alors après l'arbitrage il est ce qu'il est,
04:04pour ma part c'était un combat très bien arbitré,
04:07la première pénalité elle tombe normalement,
04:09parce que c'est Arnaud qui fait lâcher mais il ne reprend pas derrière,
04:11donc ça l'est justifié,
04:12la deuxième pénalité elle va aux deux combattants,
04:16parce qu'ils se regardent combattre,
04:18donc ça fait un décalage de 1,
04:20donc Arnaud il se retrouve au pied du mur,
04:23et donc c'est à lui de faire la différence pour remonter,
04:24et là on ne voit pas d'agressivité,
04:27on ne voit pas un sens tactique,
04:30notamment lié sur l'agressivité,
04:32à la prise initiative,
04:33on voit il est à l'arrêt,
04:34l'autre il fait juste ce qu'il faut pour ne pas,
04:36donc le bolda tactiquement c'est bien joué,
04:38et puis la troisième elle monte,
04:41mais au delà de ça c'est vraiment,
04:43on ne se range pas du monde,
04:45il n'y a pas la hauteur de l'événement d'un point de vue état d'esprit.
04:48On va débriefer de la compétition de toute façon,
04:51mais bon, il y avait quand même des signes aussi au chupin d'Europe,
04:56où il avait perdu au deuxième tour sur le russe,
04:58qui avait gagné très fort,
04:59mais sur le premier combat ça avait été un peu ça aussi,
05:02où il était tombé deux fois sur le grec,
05:05il avait pris deux impacts,
05:06puis il avait mis le pont quasiment sur le gong,
05:07donc sur les premiers tours il a quand même,
05:10il a difficilement à se mettre en route,
05:13et ça c'est un vrai problème,
05:15parce que sur un championne officiel,
05:16on ne peut pas se permettre d'arriver pas prêt,
05:19et surtout pas engagé,
05:22et le Moldave il l'a bien senti.
05:25Très honnêtement je suis frustré,
05:27frustré et je ne suis vraiment pas satisfait du comportement,
05:31moi je ne le cache pas,
05:31on aura un debriefing assez sérieux,
05:33et on va taper du poing sur la table pour essayer de,
05:38parce que bon, on peut perdre,
05:39mais de cette manière de ne pas se livrer,
05:41ça c'est pas dans notre ADN,
05:43et il ne faut surtout pas se mentir à soi-même.
05:47A un moment donné la stratégie c'est d'opposer le bras droit,
05:50mais derrière de se décaler pour pouvoir libérer l'espace,
05:52et après renvoyer le bras.
05:54Et là on voit, hop, à l'arrêt quoi,
05:56il n'a pas démarré,
05:58donc la tactique il l'avait,
06:00mais dans la représentation et dans les faits,
06:02et ce que ça génère avec de la mobilité,
06:03avec de la vitesse sur les mains,
06:05et de l'agressivité,
06:06il n'y était pas.
06:06C'est à lui de montrer l'écrou,
06:09on n'a pas vu quelqu'un qui s'engage,
06:14qui s'engage pour aller au moins passer un premier tour.
06:16Deux féminines françaises encore à la bataille ce lundi,
06:19pour faire oublier l'illustre Clarisse Agbenienou
06:21dans cette catégorie des moins de 63 kg.
06:24Présente sur 11 et 12 derniers championnats du monde,
06:27c'est déjà un chiffre fou,
06:28elle en a ramené 9 médailles,
06:309 sur 11 participations,
06:32c'est extravagant,
06:33dont 6 titres,
06:34et ce chiffre est légendaire,
06:36sculpté dans le marbre de l'histoire de la discipline.
06:39C'était aussi pour l'équipe de France féminine
06:40une assurance tout risque,
06:42un confort permanent.
06:43Quoi qu'il puisse arriver aux autres,
06:44elle ramenait un titre,
06:45au pire, une médaille.
06:48Nous sommes entrés,
06:48peut-être encore pas dans le poste Teddy,
06:50dans le poste Clarisse,
06:52mais au moins dans une période
06:53où leur présence s'inscrit de plus en plus en pointillé.
06:56En 2022,
06:56Clarisse Agbenienou était absente,
06:58et Manon Desqueter
06:59avait cette année-là maintenu
07:00la réputation du judo français dans cette catégorie,
07:03en s'offrant une remarquable
07:04et inattendue médaille de bronze.
07:06Le genre de parcours non programmé
07:08qui laisse toujours de bons souvenirs.
07:09Elle était une nouvelle fois sélectionnée
07:11et était donc là pour un revival.
07:13Mais à ce jeu,
07:14elle était loin du compte
07:14face aux fantômes qui se dressaient devant elle.
07:17L'inquiétante,
07:18Rafaela Silva,
07:19désormais 33 ans,
07:20médaillée mondiale pour la première fois
07:21en 2011,
07:23championne du monde en 2013,
07:25championne olympique en 2016,
07:27est revenue d'une suspension pour dopage présumée
07:29pour reprendre un titre mondial en 2022.
07:32Depuis sa cinquième place au jeu de Paris
07:33en moins de 57 kg,
07:35sa catégorie de toujours,
07:36voilà qu'elle s'offre au crépuscule de sa carrière
07:38une prolongation dans la catégorie supérieure.
07:40Une mauvaise rencontre à l'évidence
07:42pour un tour de chauffe.
07:43Manifestement bien à l'aise
07:44dans un corps convenablement hydraté
07:46et sans déficit de puissance,
07:48malgré la montée de KT,
07:49Silva allait faire en 20 secondes
07:51la démonstration de son énorme
07:52Tsurigoshi à gauche.
07:53Trop conciliante sur le coup,
07:55Manon Desqueter laissait monter le bras
07:56jusqu'à la ceinture
07:57et acceptait de suivre jusqu'à la bordure
07:59en tolérant les deux mains posées de la brésilienne.
08:02Le genre de séquence où après la chute,
08:04on se dit, en randori,
08:05mais non, enfin, ne refait pas l'erreur.
08:07Sauf que là,
08:08on est au premier tour du championnat du monde.
08:10Pas grand chose à dire de plus,
08:11comme en convenait l'entraîneur Kylian Leblouk,
08:13qui rappelait,
08:14c'est d'autant plus frustrant,
08:15que Manon Desqueter
08:16était dans une excellente séquence.
08:18C'est dur de faire une analyse de match sur ça.
08:20Après, honnêtement,
08:21sur la seule séquence qu'elle nous propose,
08:23elle ne fait pas ce qui était prévu.
08:26Je pense qu'elle est encore plus frustrée que moi.
08:30Ce n'est pas facile.
08:32Franchement, elle est en forme depuis un certain temps.
08:35Elle reste sur quatre finales en Grand Prix Grand Chelem,
08:37dont une gagnée.
08:39Elle fait partie des meilleures du monde.
08:40Elle a déjà une médaille mondiale
08:41et ce matin, elle avait du gaz.
08:45Après, sûrement un truc dans la tête
08:47qui fait qu'elle se met un peu en dedans,
08:50qu'elle ne fait pas le job,
08:50qu'elle reste un peu spectatrice du match.
08:53L'autre est très opportuniste.
08:55Elle a un palmarès long comme le bras
08:57dans une autre catégorie,
08:58mais tu sais que tu n'as pas le droit
09:00à l'erreur contre elle.
09:01Donc, elle laisse passer sa chance
09:02d'accéder à probablement une médaille mondiale
09:06parce que je pense qu'elle en a le niveau.
09:07C'est frustrant.
09:08Quant à la malheureuse,
09:09il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer.
09:11Je suis en train de vivre un cauchemar.
09:15J'ai honte.
09:15J'ai honte de moi.
09:17Je suis déçu.
09:17Je suis déçu de moi.
09:19J'ai déçu beaucoup de monde, je pense.
09:22Voilà.
09:22Rien à durer de plus.
09:24Je me sentais bien.
09:24J'avais travaillé pour.
09:25J'avais fait les choses nécessaires.
09:28J'ai fait en sorte d'être bien.
09:31Et au final, je ne vais pas être si bien que ça.
09:34Il en restait une.
09:35Et le clan français avait les yeux braqués sur elle
09:37pour sa jeunesse pleine de promesses
09:39pour ses références hors normes.
09:41Deux médailles d'or en championnat du monde junior.
09:43Des promesses déjà en partie tenues
09:45depuis quelques mois d'ailleurs.
09:46Alors qu'elle était restée anonyme en senior
09:48malgré les sorties en grand chelem 2024
09:50avant l'obtention de son dernier titre mondial junior
09:53à la fin de l'année,
09:54elle avait changé de braquet ensuite
09:55et marqué les esprits par une médaille de bronze
09:57à Paris en 2025
09:58enchaînée avec l'or au grand chelem d'Astana.
10:01Aborder son premier championnat du monde,
10:03le pas était grand.
10:04Elle faisait pourtant une bonne mise en route
10:06contre une ancienne gloire sud-américaine
10:08Enrique Elis Barrios
10:09par deux fois toute proche
10:10d'un podium mondial et olympique.
10:12Elle eut marqué yuko sur Osotogari
10:14sur une grosse montée de bras
10:15et la vénézuélienne finissait disqualifiée
10:18pour fausse attaque.
10:19Le tour suivant était encourageant aussi
10:20malgré tout car la mongole
10:22Enkrilène Lakvatoguo
10:24n'était montée que depuis les jeux
10:25en moins de 63 kg.
10:27Elle s'y sentait bien en revanche
10:28comme le prouvait d'excellentes performances depuis
10:30dont une médaille de bronze
10:32au grand chelem d'Astana
10:33justement battue en demi-finale
10:34par la jeune française Hochkorn.
10:37Le combat n'avait pas été simple à emporter
10:39et il lui avait fallu 6 minutes
10:40pour placer un Taiyotoshi en déplacement efficace.
10:43Sur ce deuxième tour de championnat du monde
10:45la mongole se révélait volontaire
10:47pour tenter d'arracher une victoire tactique
10:48et c'est d'ailleurs Melchiorh Korne
10:50qui prenait le premier shido
10:51un shido très étonnant
10:52pour contact à la jambe
10:53selon le geste de l'arbitre
10:55dont on a peine à comprendre
10:56au ralenti ce qu'il sanctionne.
10:58On ose imaginer le pire
10:59mais malheureusement
11:00c'est probablement l'explication
11:01et si ce n'est pas le cas
11:02le mystère reste entier.
11:03L'arbitre sanctionne le fait que dans la chute
11:06le bras de Melchiorh Korne
11:07sans aucune action de défense
11:09vient naturellement au contact
11:10avec la cuisse de la mongole
11:11déjà à plat ventre
11:12ce qui démontre d'ailleurs
11:13que cette attaque n'était pas vraiment sincère
11:15mais c'est un autre débat.
11:17Si des membres de la fédération française
11:18nous écoutent
11:19et c'est le cas bien sûr
11:20il serait peut-être intéressant
11:22de faire de cette sanction
11:23comme de la troisième pénalité
11:24prise au second jour
11:25pour une raison identique
11:27par Amandine Bouchard
11:27contre Outa Abe
11:28un dossier à présenter
11:30à la commission d'arbitrage.
11:31Est-ce bien la raison
11:32de ces deux pénalités
11:33et si oui
11:34quel est le projet ?
11:35Faut-il désormais accepter
11:36l'attaque adverse
11:37avec les mains dans le dos
11:38comme le font les footballeurs
11:39pour éviter le pénalty ?
11:40On s'interroge
11:41on doute un peu aussi
11:42à quel moment
11:43sommes-nous passés
11:44d'une décision visant
11:45à empêcher
11:46les tentatives
11:47de ramassement de jambes
11:48trop présents
11:49à une sorte de dogme
11:50quasi religieux
11:51un tabou condamnant
11:52tout contact
11:53des mains avec les jambes.
11:54On peut aussi s'attrister
11:55encore une fois
11:56du mal qui est fait
11:57au patrimoine du judo
11:58dont le travail de défense
11:59sur attaque
12:00était évidemment
12:00une grande richesse
12:01en passe d'être perdu
12:03mais c'est encore
12:04un autre débat
12:04toujours en suspens.
12:06Pour cette fois
12:06heureusement
12:07cette première pénalité étrange
12:08ne sortait pas
12:09notre représentante du jeu.
12:11Elle montait fort la main
12:11par deux fois
12:12et la mongole tombait
12:13à genoux systématiquement
12:14deux fois pénalisée
12:15par l'arbitre
12:16mais épargnée
12:17la seconde fois
12:18par la table
12:18qui estimait que la française
12:20avait écroulé volontairement
12:21son adversaire.
12:22Cherchant son salut
12:23dans les séries naguées
12:24non préparées
12:24la vice-championne d'Asie
12:25ne donnait pas l'impression
12:27carte en main
12:27jusqu'à l'erreur fatale
12:29de la jeune Oshkorn
12:29qui tentait son tayotoshi
12:31sans préparation
12:32au moment même
12:32où l'adversaire
12:33lançait une confusion
12:34avant-arrière
12:35qui lui permettait
12:36d'anticiper en contre
12:37et de marquer.
12:38Le rush
12:38des deux dernières minutes
12:39offrait encore
12:40un yuko en contre
12:41à la mongole
12:41mais montrait aussi
12:42que la puissance
12:43de la double championne
12:44du monde junior
12:45aurait été difficile
12:46à gérer pour elle
12:47dans un autre scénario.
12:48Un combat à porter
12:49c'est encore pire.
12:50C'est le métier qui rentre
12:51même s'il est bien frustrant
12:53de ne pas sortir
12:53le meilleur combat
12:54au bon moment
12:55comme le regrettait pour elle
12:57coach Jane Bridge.
12:58On savait que c'était
12:59un gros combat
13:00mais avec une fille
13:01qui a de l'expérience
13:02mais bon
13:04c'est tout à fait
13:06à sa portée
13:08donc forcément
13:10une grosse déception.
13:11Elle fait une erreur
13:12surtout
13:13son tayotoshi
13:14qui est souvent efficace
13:16mais elle n'a pas
13:18du tout préparé
13:19ce n'était pas
13:19le bon moment
13:20et donc ça ne se pardonne
13:23pas après
13:23elle est contre
13:24et vu
13:27ils ont enlevé
13:29un shido
13:29pour l'adversaire
13:32donc elle n'a pas
13:33pu remonter
13:34malheureusement.
13:36Dès que Melkia avait
13:38les mains posées
13:39elle se jetait
13:40un petit peu en dessous
13:41pas assez pour être pénalisée
13:43mais juste assez
13:43pour que ça compte
13:45comme une attaque
13:46et surtout ça
13:47sort d'une situation difficile.
13:50Bon on espérait
13:50un peu plus de parcours
13:52aujourd'hui
13:53c'est comme ça
13:56on va recommencer
13:58c'est un autre jour demain
13:59et donc on va recommencer.
14:01Melkia Hochkorn
14:01quant à elle
14:02constatait qu'elle est
14:03désormais attendue
14:03par des adversaires
14:04qui lui font le paradoxal
14:06compliment
14:06de l'avoir étudiée.
14:07Maintenant je ne suis plus
14:08trop une inconnue
14:08donc elles savent
14:10de plus en plus
14:10quoi faire
14:11elles sont moins surprises
14:12donc je pense
14:13qu'elles m'ont bien étudiée
14:14comme moi je les ai étudiées.
14:16C'était très difficile
14:17elles savaient quoi faire
14:18elles savaient comment
14:19me repousser
14:20comment m'empêcher
14:21j'ai essayé d'attaquer
14:23donc je n'ai pas pu remonter
14:23et je n'avais pas assez de temps
14:25pour pouvoir faire tomber
14:27les chez-doux
14:27donc voilà.
14:28Il y avait du stress
14:29puisque c'était ma première
14:30et je voulais vraiment bien faire
14:32et je savais que ça pouvait
14:34bien se passer pour moi
14:35donc j'avais vraiment
14:36beaucoup envie
14:37de prouver ce que je voulais faire
14:39mais voilà
14:40ce n'est pas passé.
14:41Moi je suis très déçu
14:42en plus je l'avais déjà battu
14:44il y a un mois
14:45donc voilà.
14:46L'histoire se souviendra
14:48ou pas
14:49que Melka Oshkorn
14:49a raté ses premiers
14:50championnats du monde senior
14:51comme d'autres avant elle
14:53et non des moindres
14:54y compris dans cette catégorie
14:55de poids.
14:56Qui se souvient
14:57que Lucie Dekos
14:58avait perdu au premier tour
14:59du championnat du monde
15:002001
15:00contre la coréenne
15:01Lee Bok-hee ?
15:03Qui se souvient
15:04que Clarisse Akbenienu
15:05avait été battue
15:06au premier tour
15:06en 2010
15:07en 15 secondes
15:08par la thaïlandaise
15:10Suratana Tongsri
15:11et l'année suivante
15:13en 2011
15:14au premier tour
15:14par la néerlandaise
15:15Von Emden
15:16les archives.
15:18C'est devant désormais
15:18qu'Oshkorn doit regarder
15:20il y a un avenir à écrire
15:21il peut être radieux.
15:23En Krillen
15:24l'Akwatogou
15:24prouvait au tour suivant
15:25qu'elle avait bien préparé
15:26ses championnats du monde
15:27en faisant à peu près
15:28le même combat
15:29contre la très solide canadienne
15:30Catherine Boshman-Pinard
15:32médaillée olympique
15:33et mondiale
15:34qui partait pour le même sort
15:35que la française
15:36et devait courir
15:37après le score.
15:38Mais Catherine
15:39a une particularité
15:40c'est un monstre au sol
15:41C'est dans les dernières secondes
15:42qu'elle parvenait
15:43à déplier le bras
15:44de cette mongole
15:45qui refusait de céder
15:46mais pas son articulation
15:47qui allait lui faire défaut
15:49pour le reste de la compétition.
15:50Et c'est sur le même geste technique
15:52que Boshman-Pinard
15:53arrêtait l'épopée
15:54de la brésilienne Silva
15:55qui avait propulsé
15:57dans les airs
15:57du Beaumonde
15:58après Manon Deketer
15:59pour arriver en demi-finale.
16:01C'était la leçon du jour
16:02dans un système de combat
16:03de plus en plus difficile
16:04à contrôler debout
16:05avec des adversaires
16:06qui ne tolèrent plus
16:07les gardes adverses
16:08les passages au sol
16:10quand ils sont très bien maîtrisés
16:11sont une voie expresse
16:12vers le succès.
16:13Si on en voulait
16:14une autre preuve
16:15il suffisait de regarder
16:16sur l'autre tapis
16:17pour suivre l'évolution fascinante
16:19d'une presse canonyme
16:20la japonaise Haruka Kaju.
16:22Vous ne la connaissez pas
16:22elle a déjà 25 ans pourtant.
16:25En 2017
16:25elle avait été victorieuse
16:27du championnat national cadet
16:28mais l'encadrement japonais
16:30lui avait préféré
16:30sa finaliste
16:31pour la sélection
16:32Ayano Yuki
16:33revenu avec l'or
16:34de Santiago du Chili.
16:36La même année
16:36elle avait fait la finale
16:37du championnat junior
16:38derrière Onoka Araki
16:40qui sera championne du monde.
16:42Haruka Kaju
16:43avait encore atteint
16:44le podium national junior
16:45deux ans plus tard
16:46en 2019
16:47sous le règne
16:48de la double médaillée mondiale
16:49Asumi Ura.
16:51Elle disparaît
16:52jusqu'en 2023
16:53où elle se classe
16:54troisième du championnat national senior
16:56ce qui n'est pas suffisant
16:57pour sortir.
16:58Mais à la fin
16:59de l'année dernière
17:00elle gagne
17:00la coupe du Kodokan
17:01la compétition de rattrapage
17:03qui offre le sésame
17:04pour une sélection
17:05au Grand Chelem de Tokyo.
17:07Cette fois
17:08elle a enfin sa chance.
17:10Depuis
17:10elle n'a tout simplement
17:11plus perdu
17:12un combat.
17:13Victorieuse à Tokyo
17:14puis à Paris
17:15pour son second test international
17:17où elle dominait
17:18les deux sélectionnées françaises
17:20Hochkorn
17:20et Deketer
17:21puis au championnat d'Asie
17:23qu'elle emportait
17:23aussi avec en prime
17:25ce billet
17:26pour les championnats du monde.
17:27Franchement
17:27elle ne paye pas de mine
17:28elle semble constamment
17:30en difficulté
17:30sous les gardes adverses
17:31et ne marque
17:32qu'un seul yuko debout
17:33sur l'ensemble du championnat.
17:35mais au sol
17:35c'est une machine
17:36prise à son propre jeu
17:38la Canadienne
17:39en finale
17:39ne pourra que rendre
17:40les armes
17:41et un hommage éclairant
17:42à son adversaire.
17:43Je n'ai pas l'habitude
17:44je pense que
17:45beaucoup de monde
17:46qui travaille au sol
17:46autant que moi
17:47donc on était deux
17:48bonnes filles
17:48qui travaillaient au sol
17:49égal
17:50donc ça m'a fait
17:51un peu je pense
17:52changement
17:53mais c'est quelque chose
17:55que je pense
17:55je vais avoir à travailler.
17:57Le judo japonais
17:57est très classique
17:58donc si tu joues
17:59un judo classique
18:00avec les japonais
18:01généralement
18:01ça a un avantage
18:03donc moi ma tactique
18:05c'était vraiment
18:05d'aller croiser
18:06monter ma main
18:08puis de faire un judo
18:09qu'elle n'aime vraiment pas
18:10donc je pense que ça
18:11a super bien marché
18:12puis en effet
18:13je n'ai pas senti
18:14dangereuse debout
18:15mais autant moi
18:17dans certains combats
18:18des fois j'ai beaucoup
18:19de misère
18:20contre certaines filles
18:20mais je risse à gagner
18:21parce que j'ai un bon néoisa
18:22puis je suis capable
18:23de lui trouver
18:23des failles au néoisa
18:24moi je suis petite
18:25elle est plus petite que moi
18:26elle est très compact
18:27donc c'est vraiment dur
18:28d'aller agrupper quelque chose
18:30parce qu'elle est vraiment compact
18:32j'ai de la misère
18:33j'allais rendre la misère
18:33et tout simplement
18:34je vais mettre ma main
18:34en dessous de la jambe
18:35quand le monde
18:35fait ce genre de technique-là
18:37mais là
18:39il n'y avait pas d'espace
18:40elle est vraiment compact
18:41elle ne laisse pas d'espace
18:43puis c'est ça qui a fait
18:44c'est ça qui m'a surpris le plus
18:45en fait
18:45qu'elle laisse vraiment pas d'espace
18:47puis qu'elle est capable de me tourner
18:48sans que je puisse bloquer avant
18:50j'ai l'habitude d'être capable
18:51de bloquer avant
18:52que la personne me tourne
18:53mais là
18:54ma technique ne marchait pas
18:55je dirais qu'après le combat
18:57j'ai versé quelques larmes
18:59mon coach était là pour venir me rappeler le travail que j'ai fait
19:05il y a cinq semaines en fait
19:08je m'étais blessée aux genoux
19:09puis j'ai juste recommencé les combats
19:12il y a peut-être deux semaines
19:14donc il y a trois semaines
19:16je n'étais pas sûre si j'allais être capable
19:18de faire des beaux combats
19:19au chemin du monde
19:20donc quand on remet ça en perspective
19:22je suis vraiment contente de ma médaille d'argent
19:25puis c'est sûr que
19:27c'est juste parce que je le sais
19:29qu'elle était accessible
19:30puis que j'aurais été capable de la battre
19:32mais
19:34à guesse pour une prochaine fois
19:35c'est facile après ça
19:37regarder
19:37ah j'aurais dû faire ça
19:38j'aurais dû faire ça
19:39mais la prise d'édition
19:41c'est des micro-secondes
19:42puis des fois ça fait qu'on gagne
19:44ou on perd
19:45donc je pense que
19:46les prises d'édition
19:48que j'ai pas bien faites
19:49c'était de la laisser travailler
19:51je peux toujours
19:52continuer avec les meilleurs au monde
19:53ça me donne le goût encore de continuer
19:55puis
19:56je peux pas parce que
19:57j'aime ça
19:59m'entraîner pour les conditions
20:01donc tant que j'aime ça
20:02puis je vais m'amuser dans le sport
20:03je pense que
20:04je vais être sûrement présente
20:05Aroukakaju a travaillé
20:07a su patienter
20:08mais n'a pas tremblé
20:10quand les opportunités
20:10se sont ouvertes
20:11on est loin d'Outa Abe
20:13dans l'expression du judo
20:13mais la leçon est bluffante
20:15et l'exemple passionnant
20:16car elle arrive aussi
20:17avec le style qui convient
20:19au bon moment
20:19dans cette Olympiade
20:20où il devient possible
20:21de descendre vers le tapis
20:22en tirant
20:23de ramener des adversaires
20:24relevés vers le sol
20:25et d'y construire des attaques
20:27parfois pendant deux minutes
20:28effectives sans mater
20:29sa victoire nous avertit
20:31comme d'ailleurs
20:31la présence en finale
20:32de deux spécialistes
20:33du Neuaza
20:34au judo debout
20:35presque négligeable
20:36le judo français
20:37toujours un peu en déficit
20:38à ce niveau
20:39ferait bien de l'entendre
20:40lui aussi donne des leçons
20:42et c'est plutôt
20:42à ses adversaires
20:43qui étaient pourtant considérés
20:44encore jusqu'au jeu
20:45comme la crème de la crème
20:46du judo mondial
20:47le jeune russe de 21 ans
20:49Timur Arbouzov
20:50pousse le belge
20:50Mathias Kass
20:5128 ans
20:52et même l'étincellant
20:53géorgien Tato Grigalajvili
20:5425 ans
20:55au rayon des antiquités
20:56comme Aruka Kaju
20:58dans son genre
20:58aujourd'hui
20:59comme en moins de 73 kilos
21:00le français
21:01Johan Benjamin Gaba
21:02dans un autre
21:03Timur Arbouzov
21:04annonce l'arrivée
21:05d'un judo 2.0
21:06qui assomme
21:07la concurrence
21:07jusqu'à l'humiliation
21:09il ne paye pas de mine
21:10lui non plus
21:10avec son visage
21:11encore juvénile
21:12et sans expression
21:13un corps qui fait presque gracile
21:14mais il est effrayant
21:16d'efficacité
21:17et de pure confiance
21:18il était attendu
21:19pourtant
21:19après une finale inaugurale
21:21l'année dernière
21:22où le champion
21:22en titre
21:23Tato Grigalajvili
21:24concluait contre lui
21:25sa troisième victoire
21:26mondiale de rang
21:27et surtout peut-être
21:28depuis les championnats d'Europe
21:29de cette année
21:30où il avait humilié
21:31les meilleurs
21:32dont le belge
21:32et le géorgien
21:33par son style
21:34foudroyant
21:35et sans état d'âme
21:36dans ses prises d'initiatives
21:37il est aussi
21:38incroyablement souple
21:39et impossible
21:40à sortir de son équilibre
21:42au sol
21:42comme en l'air
21:43dans la lignée
21:44des Terminator
21:44il serait le T-1000
21:46du jour du jugement
21:47du métal liquide
21:48à la fois dur
21:49et fluide
21:49totalement inarrêtable
21:51faisant passer
21:52le T-800
21:53le prototype du Colosse
21:54version classique
21:55pour une victime
21:56arrivé une nouvelle fois
21:57jusqu'en finale
21:58sa cinquième de rang
21:59Tato Grigalajvili
22:00avait de fermes intentions
22:01de revanche
22:02mais ceux qui avaient pris
22:03le pari
22:04que la force bien dirigée
22:05l'emporterait
22:06encore une fois
22:06sur cette étonnante
22:07proposition nouvelle
22:08de mouvement permanent
22:10des chanteurs
22:11dès les premières secondes
22:12il était évident
22:14que ce combat
22:14haché d'ailleurs
22:15par quatre sorties
22:16pour saignement
22:17du triple champion
22:18du monde en titre
22:19allait être un long supplice
22:21pour la machine géorgienne
22:22toujours en mouvement
22:23toujours en attaque
22:24sous tous les angles
22:25et sans jamais perdre
22:26la qualité des appuis
22:27et le rapport des forces
22:28malgré des positions audacieuses
22:31ne doutant
22:31d'aucune situation
22:32même dans les corps à corps
22:34contre l'hyperspécialiste Tato
22:36effrayant au sol
22:37où il pousse
22:38le moindre avantage
22:39jusqu'au bout de l'enfer
22:40avec toujours ce visage
22:41d'adolescent introverti
22:42Timur Arbouzov
22:44a de quoi faire peur
22:45après avoir passé
22:46environ six minutes
22:46sur le tapis
22:47pour atteindre cette finale
22:48il était à peine chaud
22:49et il fallait voir
22:50Tato Grigalajuli
22:51chercher son coach
22:52lâcha Gouget-Jouani
22:53du regard
22:53s'auto-arbitrer
22:54en réclamant
22:55des fautes imaginaires
22:56prendre de longtemps
22:57de pause
22:58au moment de repartir
22:59au combat
22:59et finalement
23:00vouer à
23:01on ne sait quelle
23:02malédiction vague
23:03tous ceux qui semblaient
23:04être responsables
23:05de son malheur du moment
23:06pour comprendre
23:07toute l'étendue
23:08de son malaise
23:08jeune seigneur de 25 ans
23:10maître incontesté
23:12du game
23:12le voici soudain balayé
23:14comme un indésirable
23:15par un droïde
23:16de nouvelle génération
23:17ça fait mal
23:18Timur Arbouzov
23:19réinvente lui aussi
23:20le judo à sa façon
23:21avec des particularités
23:23qui font sens
23:23avec les propositions
23:24des autres
23:25nouveaux monstres
23:26ce qu'il pense de tout cela
23:27nous sommes allés voir
23:28au milieu des journalistes russes
23:29joyeux et espiègles
23:31au point de le charrier
23:32sur son côté peu expansif
23:33lui demandant
23:34si par hasard
23:35il n'aurait pas été mordu
23:36par son camarade d'équipe
23:37le moins de 100 kg
23:38Madwey Kankowski
23:40encore moins souriant
23:41que lui
23:42non il y a de la joie
23:52mais je ne sais pas
23:53peut-être que je ne réalise
23:54pas vraiment encore
23:55pourtant je suis très heureux
23:57d'avoir pu décrocher l'or
23:58pour ma deuxième finale consécutive
24:00je ne voulais pas repartir
24:01avec quelque chose d'autre
24:02que cette médaille d'or
24:03à laquelle j'ai pensé
24:05toute l'année
24:05j'ai tout fait
24:06j'ai écouté tout le monde
24:07j'ai écouté ce que
24:08les entraîneurs disaient
24:09j'ai fait tout cela
24:10dans un seul but
24:11celui d'obtenir précisément
24:13ce titre aujourd'hui
24:14j'ai fait tout le monde
24:17j'ai fait tout le monde
24:18j'ai préparé
24:19j'ai préparé
24:20j'ai préparé
24:21les entraîneurs nationaux
24:22m'ont bien mis en condition
24:23j'ai énormément travaillé mentalement
24:24pour être prêt pour ce tournoi
24:25j'ai essayé de me battre en prenant du plaisir
24:29comme je le fais d'ordinaire
24:30avec l'objectif de ne pas repartir triste
24:32et de ne pas faire un pire résultat que l'an passé
24:34j'ai beaucoup donné pour cela
24:36en travaillant sur mes blessures
24:37la descente au poids
24:38manger, dormir, écouter les entraîneurs
24:40pour ainsi se faire
24:41pour insister sur mes erreurs
24:43j'étais convaincu que cela allait porter ses fruits
24:45et que l'or allait être pour moi cette fois
24:47j'ai pensé que tout va se accouper
24:49et je viens de venir ici
24:50et je viens de venir ici
24:51j'ai fait tout ça
24:52et je viens de me battre
24:53et je viens de me battre
24:54en prenant du plaisir
24:55comme je le fais d'ordinaire
24:56avec l'objectif de ne pas repartir triste
24:58et de ne pas faire un pire résultat que l'an passé
25:00j'ai beaucoup donné pour cela
25:02en travaillant sur mes blessures
25:04la descente au poids
25:06manger, dormir, écouter les entraîneurs
25:07pour insister sur mes erreurs
25:08j'étais convaincu que cela allait porter ses fruits
25:10à la pause
25:11je suis retourné dans ma chambre d'hôtel
25:13j'ai mangé un petit encas
25:14et je me suis préparé un thermos de thé au miel
25:17comme j'en emporte toujours pour les compétitions
25:19et alors qu'il me restait environ 30 à 40 minutes
25:22je suis resté allongé
25:23j'ai regardé un peu le plafond
25:25tantôt les yeux fermés
25:26tantôt les yeux ouverts
25:27et puis je suis descendu
25:29je me suis étiré
25:30et je suis ressorti pour la salle
25:37durant toutes ces pauses médicales en finale
25:39j'ai eu des flashbacks de l'an passé
25:41où cela s'était déjà produit
25:42mais cette fois
25:43j'en ai tiré avantage à 100%
25:45car je commençais à être fatigué à certains moments
25:48mais dès qu'il est parti se faire soigner
25:50je ne sais pas comment
25:51j'ai réussi à récupérer pour être sur pied
25:53lorsqu'il est revenu
25:54il ne s'est passé que 30 secondes pourtant
25:56j'étais rechargé pour 2 ou 3 nouvelles attaques
25:58et il est retourné voir le médecin
26:00et j'ai récupéré à nouveau
26:03sur l'action finale
26:08il va falloir que je la revoie
26:10parce que je ne me souviens même pas
26:12comment j'ai lancé mon mouvement
26:13c'est parti instinctivement
26:15sans plan précis en tête
26:16alors que nous étions au corps à corps
26:18c'est mon corps qui s'est mis en action
26:20je suis heureux pour mon entraîneur
26:27Zamboulet Nagushev
26:29qui mérite depuis longtemps
26:30d'avoir un champion du monde dans son dojo
26:32je suis peut-être le premier
26:33mais je suis sûr que je ne serai pas le dernier
26:36demain il y a
26:37Mikhail Igolnikov
26:38lui aussi de notre club
26:40qui va combattre avec tous nos encouragements
26:42et nous avons aussi une jeune génération
26:44de très bons judokas
26:45qui grandit actuellement
26:46notre entraîneur a consacré toute sa vie
26:48pour ainsi dire à ce sport
26:50et il mérite encore plus que nous ses médailles
26:54déçue aujourd'hui
26:55la France reste néanmoins deuxième nation
26:57et bien heureuse de n'avoir pas vu
26:58le moins de 81 kg géorgien
27:00emporter la seconde médaille d'or pour son pays
27:02la Russie a pris ce titre attendu
27:04et se prépare à bousculer les équilibres
27:07avec ses lourds formidables
27:08rien n'est joué pour nous
27:10tout le monde est loin
27:11cependant du Japon
27:12déjà à 4 titres
27:13et bien parti
27:14pour sa haute performance habituelle
27:16les bests sont à Budapest
27:18on les a vu ce lundi
27:20on repart au combat
27:21avec nos deux moins de 90 kg
27:22une belle rivalité
27:23qui peut nous sourire
27:24le médaillé olympique européen
27:25Maxime Gaël
27:26Ngaia Pambou
27:27qui a la performance
27:28de son pote Gabba
27:29en ligne de mire
27:30et son remarquable challenger
27:32Alexis Mathieu
27:33autre carte maîtresse
27:34dans le jeu français
27:35le retour aux affaires
27:36de la championne du monde
27:37en titre
27:38en moins de 70 kg
27:39Margot Pinot
27:40il va se passer des choses
27:41à l'aréna
27:42dans le pape
27:43les bests sont à Budapest
27:44mais de qui s'agit-il ?
27:46Sous-titrage Société Radio-Canada
27:48Sous-titrage Société Radio-Canada
27:49Générique
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