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Les best sont à Budapest. Et devinez quoi ? Ils sont Japonais. Cette incontournable vérité, on aimerait parfois l’oublier, notamment lors des départs en fanfare vers les grands rendez-vous, quand tous les espoirs sont permis. Mais ce serait vraiment nier l’évidence, puisque depuis le début des championnats du monde réunifiés, équipes masculine et féminine ensemble, soit depuis Essen en 1987, le Japon a tout simplement toujours fini devant. Aujourd’hui, les invincibles ont enfoncé le clou en tapant très fort dessus. Trois engagés, trois finales, deux titres, on ne peut pas faire mieux. Un récital à retrouver dans ce nouvel épisode de notre podcast Hajime.
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00:00Les bestes sont à Budapest, et devinez quoi, ils sont japonais.
00:09Cette incontournable vérité, on aimerait parfois l'oublier,
00:12notamment lors des départs en fanfare vers les grands rendez-vous,
00:15quand tous les espoirs sont permis.
00:16Mais ce serait vraiment nier l'évidence,
00:18puisque depuis le début des championnats du monde réunifiés,
00:20équipes masculines et féminines ensemble,
00:23soit depuis Essen en 1987,
00:25le Japon a tout simplement toujours fini devant.
00:27Il n'y a qu'au jeu, en 2012, que la Russie a réussi l'exploit unique de finir Première Nation,
00:33rien qu'avec sa Dream Team masculine,
00:35mais le rendez-vous mondial n'a jamais échappé au pays inventeur du judo,
00:39parfois de peu, d'une médaille de bronze,
00:40comme en 1997 à Paris, face à notre équipe de France,
00:44l'année où nous sommes passés à ça, d'être au-dessus.
00:47Cette année, ce ne sera franchement pas le cas,
00:49et c'est clair dès le cinquième jour,
00:51car aujourd'hui les Invincibles ont enfoncé le clou en tapant très fort dessus.
00:55Trois engagés, trois finales, deux titres, on ne peut pas faire mieux.
00:58Deux titres en plus, qui font six en tout pour l'instant,
01:01soit le meilleur résultat depuis six ans déjà,
01:03et rien n'est encore achevé.
01:04La France aussi avait trois engagés,
01:06dont la championne du monde en titre, Margot Pinot, en moins de 70 kg,
01:10et le médaille olympique et européen,
01:11Maxime Gaël Ngaïa Pambou, en moins de 90 kg.
01:14Alexis Mathieu était le second engagé dans cette catégorie.
01:18Pour les deux hommes, la performance attendue
01:20était au moins d'aller confronter en quart
01:22les deux costauds japonais de l'AKT,
01:24le vice-champion olympique et maître technicien
01:26Sanchiro Murao, pour Maxime Gaël,
01:28et le champion du monde en titre,
01:30le tonique petit pieux Gokitajima, pour Alexis.
01:33Malheureusement pour ce dernier,
01:34son aventure tourne à court bien plus tôt.
01:37Opposé en tour préliminaire au kazakhstanais,
01:39Merlan Maxime, tout juste entré dans le top 50,
01:43il s'engageait dans un combat à la fois décalé dans les positions
01:45et ouvert dans l'esprit, sans doute un peu trop.
01:48Il ne trouvait pas le chemin pour marquer sur ce profil gênant,
01:51et à 20 secondes du gong,
01:53offrait l'opportunité d'un petit Kusoto à son adversaire,
01:56sur lequel il se retournait en l'air,
01:58mais que l'arbitre décidait d'annoncer Yuko.
02:01Une décision qu'il déplorait pour sa part,
02:03sans jeter avec l'eau du bain le travail accompli.
02:05Je n'ai pas réussi à ouvrir assez le judo, on était très décalé,
02:10j'ai eu quelques opportunités sur sodé et puis un balayage.
02:15Et sur la fin, c'est lui qui arrive à me balayer le pied avancé.
02:19Après je tourne bien, donc je trouve que du coup il est un peu dur,
02:22surtout à ce moment-là du combat.
02:25Mais bon, ils ne se sont pas trop attardés dessus, c'est un peu dommage.
02:27Après, voilà, j'ai aussi...
02:30C'est ma faute, je n'ai pas réussi à trouver la solution,
02:32ou bien finaliser mes mouvements.
02:34J'étais en forme, j'avais du jus,
02:35la stratégie a été dans l'ensemble respectée,
02:38j'ai limité un maximum son judo,
02:40j'ai pu m'exprimer sur quelques mouvements.
02:42Donc en soi, c'était bien.
02:45Après ce qui m'a manqué, c'est surtout
02:46réussir à créer des ouvertures,
02:49en cassant un peu cette posture, cette garde.
02:52Et c'est là où je n'ai pas réussi à trouver la solution aujourd'hui.
02:54Je ne sais pas trop quoi dire, c'est juste que ça s'accumule,
02:58il y aura bien un moment donné où ça va s'arrêter, ça va s'inverser.
03:01Donc je pense que ça va me servir, j'en suis même sûr, pour la suite.
03:06Et j'espère que l'année prochaine, je serai devant vous un peu plus tard.
03:08L'entraîneur Ludo Delacote déconnait la séquence,
03:11en constatant le travail encore à faire.
03:13Le Kazakh, quand bien même il est jeune,
03:15c'est un très bon combattant, très dangereux,
03:16on le savait, là-dessus, il ne l'a pas pris à la légère.
03:21Après, c'est un profil sur lequel il doit travailler,
03:23des gauchers très affirmés, très décalés.
03:26Et pour le coup, lui n'arrive pas à rentrer dans l'espace d'efficacité.
03:29Donc c'est aussi une direction de travail qu'on avait soulignée après les Europes.
03:35Et voilà, on va se retrousser les manches.
03:39On part au Japon dans pas très très longtemps,
03:41donc ça va être l'occasion de commencer à mettre ça en application.
03:45Quant à l'arbitrage, il se faisait le porte-voix de l'incompréhension
03:47qui commence à monter des délégations,
03:49notamment sur le cas particulier de la gestion des yucos,
03:52qui n'est que l'arbre qui cache la forêt.
03:55Et cette fois, ce n'est pas nous qui le disons.
03:56Ce n'est pas une critique de l'arbitrage, je le souligne encore.
03:59Mais j'ai vraiment du mal à comprendre comment peuvent être jugés,
04:02d'un tapis à l'autre, d'un arbitre à l'autre, les impacts.
04:06Les yucos plavantent, il y a des fois, il y a eu des tranches,
04:09il n'y a pas eu yucos.
04:10Je pense que ça doit faire partie d'une réflexion post-championnat
04:13au niveau de l'IGF, y compris des fédérations.
04:15Je pense qu'il faut faire remonter par l'image,
04:18notamment, des impacts.
04:21Qu'on ait au moins des explications.
04:22Parce que là, pour le coup, on discute avec les collègues étrangers
04:25et eux-mêmes ont du mal à percevoir la différence
04:30entre le plat-vente, le côté, valeur, pas valeur.
04:33Enfin, voilà, ça va rentrer dans l'ordre.
04:35On a trois ans pour que tout le monde s'améliore, donc ça va aller.
04:39Première pression à froid pour le clan français.
04:41Dans son style habituel, en revanche,
04:43Maxime Gaël faisait face avec succès à des adversaires de bon niveau.
04:46Le Brésilien Marcelo Francoviac, 11e mondial
04:49et trois fois médaillé en tournoi depuis fin 2024,
04:51qu'il parvenait à projeter en début de Golden Core sur un Tayotoshi à genoux,
04:55alors qu'il était dangereusement mené par deux pénalités à rien.
04:58Venait ensuite le néerlandais Marcus Van Dyck,
05:01quatre podiums en 2024,
05:02que le français allait chercher pour un petit avantage
05:04sur un de ses habituels soutémis rotatifs.
05:06L'objectif liminaire était atteint.
05:08Maxime Gaël était sur le seuil de l'exploit potentiel
05:11face à Sanchiro Muao.
05:13Exploit de taille patron, évidemment,
05:14car le jeune maître nippon comptait cinq victoires déjà contre lui,
05:17dont une assez sèche au jeu de Paris.
05:19Malgré le mode guerrier activé, la volonté n'y suffisait pas.
05:23En une minute, le japonais plaçait un Uchigari aussi tranchant que tranquille,
05:27sur lequel Maxime Gaël Ngaïap Ambu s'écroulait au bout du Ken Ken
05:31et hors de la surface,
05:33au point que l'arbitre annonçait maté au moment de la chute.
05:36Une interruption que la table balaya d'un revers de manche pour imposer le hippon.
05:39Quand on vous dit que l'arbitrage a un peu du mal,
05:42le repêchage, au moins, était acquis.
05:45Il fallait battre un trentenaire estonien, Christopher Kaljouled,
05:49qui restait tout de même sur deux cinquièmes places à Tokyo et à Paris.
05:52Rien d'insurmontable, mais le bouillant combattant d'Agnère
05:54sembla gêné par le gaucher au style un peu comparable qu'il avait en face de lui,
05:58et il perdit progressivement un peu de sa détermination et de son tranchant
06:02pour se faire finalement enrouler pour un yoko fatidique
06:04dans un mouvement dont il est généralement à l'initiative.
06:07Une fin de série un peu abrupte qui montrait des limites inhabituelles
06:11chez ce puncher né, ce qu'il constatait sans se l'expliquer.
06:14Énormément de déceptions, je ne dois pas perdre sur ce gars.
06:18Je ne dois pas perdre, ouais.
06:20Ouais, non, beaucoup de déceptions, je n'ai pas été...
06:22Je n'ai pas été au niveau aujourd'hui,
06:24que ce soit dans les premiers combats ou dans les derniers combats.
06:27Je n'ai pas été bon aujourd'hui.
06:29Et j'avais du...
06:31Manque de rythme et de violence comme j'ai d'habitude.
06:34Je n'ai pas été bon.
06:35Mais voilà, je l'ai payé.
06:37Je l'ai payé encore et je l'ai payé en repêchage.
06:39Les premiers tours, c'est toujours assez...
06:42Je ne suis pas encore dans mon bon rythme dans les premiers tours.
06:46Je pense que je ne l'ai jamais été dans la compétition.
06:50Donc il va falloir que je travaille sur ça.
06:52Ce genre de violence, je dois l'avoir à chaque séquence.
06:55C'était plus clair dans l'esprit de l'entraîneur Ludovic Delacote
06:58qui estimait que ce championnat a révélé cette fois
07:01les limites technico-tactiques d'un jeune combattant
07:03dont on avait pris l'habitude de le voir surperformer constamment.
07:07Mais l'objectif réel est encore lointain.
07:09Ça confirme qu'il y a encore du travail.
07:12On a trois ans pour travailler.
07:16La construction démarre, démarrée aujourd'hui.
07:22Là, pour le coup, il y a un vrai état des lieux.
07:23Comme tu l'as souligné, effectivement,
07:25il y a un gros travail à faire sur les gauchers.
07:28C'est quelqu'un qui était à sa portée.
07:29Il est déjà battu.
07:30Maintenant, l'Estonien, il fait le travail.
07:36Il fait le travail.
07:36Il maintient une stratégie.
07:39MJ réussit sur plusieurs séquences à réagir.
07:43Mais pour autant, ce n'est pas suffisant.
07:46Au judo, il faut faire tomber.
07:48Il ne l'a pas fait tomber.
07:50Concerné, concentré,
07:51avec la bonne énergie du pote qui avait gagné deux jours avant.
07:55Donc ça, c'était plutôt positif.
07:57Maintenant, dans les faits,
07:59effectivement,
08:00ça a été un petit peu timoré en début de journée,
08:02sur les deux premiers matchs.
08:04Il y a du mal un peu à se lâcher.
08:06Et puis, sur le japonais,
08:08pour le coup, c'est peut-être là où il démarre le mieux.
08:10Et sur un match de haut niveau,
08:12sur un athlète comme le japonais,
08:16vous faites une erreur,
08:17vous n'êtes plus ni direct.
08:17Voilà, ça, c'est la loi du haut niveau.
08:21Et puis, ce match,
08:22je ne dis pas que c'est un match
08:24qu'il aurait dû gagner,
08:25mais en tout cas,
08:26qu'il avait largement à sa portée.
08:28Donc, c'est assez décevant.
08:31Là, vous avez vu comment ça enchaîne.
08:32Même s'il y a un petit break,
08:34finalement, ça va très vite.
08:35Donc, si vous ruminez,
08:36vous êtes mort.
08:37Alors, au pêchage,
08:38de toute façon, vous ne le passez pas.
08:39C'est déjà suffisamment compliqué.
08:41Non, non,
08:42il a réussi à switcher,
08:43basculer.
08:43On a réussi à lui remettre la tête à l'endroit.
08:46Maintenant,
08:46c'est plus
08:48des problématiques
08:50technico-tactiques
08:51et pas autre chose
08:53qu'il va falloir régler.
08:55Les deux Japonais passaient encore
08:57le tour suivant,
08:58la demi-finale,
08:59chacun dans leur style.
09:00Un peu chaotique
09:01du côté du champion du monde
09:02Gokitajima,
09:03un judoka japonais non-orthodoxe
09:04dans le judo
09:05comme dans les mimiques,
09:06tout en arraché de face
09:07et en gestuel extraverti.
09:09Obligé de remonter un Wazahari
09:10contre le très puissant
09:11azerbaïdjanais Eljan Ajif,
09:14il marquait deux fois
09:14dans les deux minutes de reste
09:16sur le même Uchimata de face,
09:18son spécial,
09:18un premier yuko qui ne suffisait pas
09:20et un hippon réjouissant
09:21pour le public
09:2215 secondes plus tard.
09:23Sanchiro Murao
09:25est aux antipodes.
09:26Il en faut toujours un comme lui
09:28dans les grandes équipes japonaises,
09:29un champion exemplaire
09:30aussi bien par l'attitude
09:32que par le génie technique,
09:34un représentant parfait de l'idéal
09:35bien qu'il soit né à New York
09:37d'une mère américaine.
09:39Murao est de la lignée
09:40des Maruyama,
09:41Ono et leurs prédécesseurs,
09:43un pur styliste
09:44au judo devenu irrésistible
09:46et construit par tout un peuple.
09:48Comme il le disait aux journalistes
09:49à la fin de la journée,
09:50encore impeccable,
09:51on ne se fait pas tout seul.
09:52En effet,
09:53le Japon sait prendre le temps
09:55pour construire ce type de héros
09:56emprunt de la dignité
09:57qu'il souhaite voir incarnée
09:59et qu'il préfère aux autres.
10:01Champion du Japon cadet en 2017,
10:03vice-champion du monde junior 2018
10:05derrière le géorgien
10:06Lachabe Kaori,
10:06le début d'une histoire commune.
10:08Il était engagé
10:09dans le par-équipe
10:09des championnats du monde senior
10:11l'année suivante en 2019.
10:12Il échoue au second tour
10:13du championnat du monde 2021
10:15qu'il effectue dans l'ombre
10:16de Kenta Nagazawa
10:17et laisse les jeux
10:18à son compatriote
10:20Soichiro Mukai
10:21et à son rival géorgien
10:22Bekaori
10:23en or à Tokyo.
10:24Ce sera Koizuke Mashiyama
10:26qui fera les championnats du monde 2022
10:28où il est d'ailleurs battu
10:29au premier tour par Bekaori
10:30et avec l'expérience accumulée,
10:32Soichiro Murao fait à 22 ans
10:34les championnats du monde 2023
10:35où il est dominé en demi-finale
10:37par l'inévitable Bekaori
10:39lui-même battu en finale
10:40par son compatriote
10:41Maizuradze.
10:42La préparation est accomplie,
10:44Murao part au jeu de Paris
10:45en favori
10:46mais s'incline encore
10:47en finale
10:47devant Bekaori
10:48non sans avoir dominé le combat.
10:50A Budapest,
10:51il est venu pour faire
10:52la démonstration
10:52qu'on attendait de lui.
10:54Il rêvait d'être champion du monde
10:55et il rêvait sans doute
10:56de l'être avec cette classe
10:57comme le plus japonais
10:58des combattants japonais.
11:00Exténué,
11:01la Shabe Kaori échoue
11:02dès le premier tour.
11:03A 24 ans,
11:04on peut se demander
11:05si son palmarès pentagruélique
11:06de titre olympique tout de même
11:08mais aucun titre mondial
11:09n'est pas désormais derrière lui.
11:11De son côté,
11:12au pic de son épanouissement physique,
11:14Murao a encore presque tout à faire
11:16mais on ne voit pas
11:17ce qui peut l'arrêter maintenant.
11:19Il ne prend qu'une pénalité
11:20de tout le championnat
11:21en finale.
11:22Marc y pond à tout le monde
11:23avec sa garde de gaucher au revers
11:25c'est où une shikari kenken,
11:26c'est Osotogari en deux temps,
11:29c'est Uchimata de jambes.
11:31Le géorgien Maizuradze,
11:32futur troisième,
11:33en fera les frais
11:34en demi-finale.
11:35Face à Gokitajima,
11:36c'est plus de démonstration
11:38qu'il sera question en finale.
11:39En 8 minutes,
11:40son adversaire tentera
11:41quelques embardés,
11:42quelques sorties de route
11:43mais finira par dire merci
11:45à l'arbitre
11:46pour sa troisième pénalité.
11:48Sanchiro Murao
11:49a raté de peu
11:49le titre olympique de Paris
11:50pour lequel il était déjà taillé
11:52et que lui a arraché
11:53son meilleur rival.
11:54Mais il est désormais champion du monde
11:57et son règne est arrivé.
11:59Les statistiques
12:00n'étaient vraiment pas
12:00en faveur de notre Margot Pinot
12:02puisque jusqu'à présent
12:03aucun des champions du monde
12:04et des champions olympiques
12:05de l'été dernier
12:06n'est parvenu à rééditer.
12:08La plupart sortant même
12:09dès le premier tour
12:10quand il n'était pas
12:11carrément absent.
12:12Elle arrivait en plein doute
12:13elle-même
12:14n'ayant repris qu'après une opération
12:16compliquée d'une blessure
12:17pour échouer au premier tour
12:18du grand chelème de Dushanby
12:20et emporter dans la douleur
12:21seul tournoi à se mettre sous la dent
12:22l'Open de Benidorm.
12:24C'est pourquoi
12:24elle pouvait déjà s'estimer satisfaite
12:26de passer deux adversaires dangereuses
12:28l'allemand Giovanna Scocci Maro
12:29vice-champion du monde 2023
12:31et une Suissesse de 19 ans
12:32April Lin Foguo
12:34championne d'Europe
12:35et vice-championne du monde junior.
12:37Appliquée et lucide
12:38elle manœuvrait assez bien
12:39pour ne pas donner trop de prise
12:40même si son judo d'attaque
12:42habituellement brillant
12:43avait bien du mal à jaillir.
12:44C'est ce qui va lui manquer
12:45en quart de finale
12:46contre la numéro 1 mondiale
12:47Lara Guesco
12:48une solide croate
12:50qui ne lâche rien.
12:50Vigilante dans le jeu étouffant
12:52de l'obscure bataille sur les mains
12:54et les attaques nécessaires
12:55pour ne pas se faire décrocher
12:56aux pénalités
12:57la Française montrait
12:58son tempérament de championne
13:00et alors que les minutes
13:01s'enchaînaient aux minutes
13:02paraissaient s'imposer
13:03progressivement à cette croate
13:05qui ne faisait plus qu'illusion.
13:07Nous voici quasiment
13:07à la 9ème minute du combat
13:09et on se dit que ça va le faire
13:11qu'elle est proche du but.
13:12Ses tentatives sont plus précises
13:14plus sincères
13:14que celles de son adversaire.
13:16A ce niveau du combat
13:16l'arbitre attend le signe
13:18que quelque chose
13:18a vraiment basculé.
13:19Margot Pinault le sent.
13:20Elle va aller chercher
13:21cette demi-finale.
13:22Elle se dégage
13:23et lance un nouveau
13:24Seoyenaguet propre.
13:26L'arbitre donne le maté
13:27et c'est le conciliabule.
13:28La pénalité va sans doute
13:29tomber pour la croate
13:30mais non.
13:31Faisant le geste
13:32du refus de saisie
13:33l'arbitre téléguidé par l'oreillette
13:35désigne la Française.
13:36Il faudra bien des visionnages
13:37pour comprendre cette décision.
13:39Elle vient probablement
13:40sanctionner le fait
13:41qu'une seconde
13:41avant de saisir pour lancer
13:42la championne du monde
13:43en titre
13:44a fait lâcher
13:44une saisie sur son coude.
13:46On n'a pas le coeur
13:47d'insister plus que ça
13:48sur l'évident manque
13:48de discernement
13:49que cette décision suppose
13:51à ce moment-là
13:51d'un combat décisif
13:52entre la championne du monde
13:54et la numéro 1 mondiale.
13:56On croyait être débarrassé
13:57de ses lubies
13:58de la lettre
13:59prenant le pas sur l'esprit
14:00depuis le putsch
14:01réussi des fédérations
14:02sur la commission d'arbitrage.
14:04Manifestement,
14:05il faudra repartir au combat
14:06pour bien se faire comprendre.
14:07Le tour de repêchage
14:09vient un peu vite
14:10pour récupérer
14:11d'un tel échec.
14:11Face à la très solide
14:12néerlandaise
14:13Zane Van Dyck
14:14médaillée olympique
14:15et mondiale,
14:16Margot se laisse un peu
14:17endormir et entraîner
14:18dans un petit katagouruma
14:19à plat ventre
14:20où la pointe
14:21de son épaule touche.
14:23Là encore,
14:23on croyait être débarrassé
14:25aussi de ses avantages
14:26fantômes.
14:26Celui-là sera suffisant.
14:28La néerlandaise
14:29avait de la ressource
14:29puisque c'est elle
14:30qui ira décrocher
14:31une nouvelle médaille de bronze
14:32à son palmarès
14:33tandis que la croate
14:34se hisse en finale.
14:35Margot Pinot
14:37et pragmatisme
14:39elle préférait retenir
14:40le meilleur
14:40sans amertume.
14:41D'après ce qu'on a dit
14:42c'était un peu kiff-kiff.
14:44Je pense qu'ils avaient
14:45envie d'arrêter
14:47le combat aussi
14:47qui devenait long
14:48et c'est vrai que
14:51je manque un peu
14:53de réaction
14:54pour aller chercher
14:56la chute.
14:57Oui c'est dommage
14:58après j'essaie de relativiser
15:00je savais que
15:01c'était une année compliquée
15:03après mon opération
15:05du coude
15:06j'ai eu pas mal
15:07d'interruptions
15:07j'ai fait du kiné
15:09tout ça
15:09après ça reste
15:10un championnat du monde
15:12où il faut être là
15:13et il faut être prête
15:14le jour J
15:15malheureusement
15:16je vais même pas
15:17en place de 3
15:18c'est frustrant
15:20mais je me dis que
15:20voilà
15:22j'étais peut-être
15:22pas non plus
15:23dans les meilleurs dispo
15:23toute l'année
15:24mais c'est pas une excuse
15:25ça se voit
15:26que je suis quand même
15:27au niveau
15:27au niveau
15:28malgré
15:29il y a des choses
15:30qu'il y a à retravailler
15:31des automatismes
15:32peut-être que j'ai un peu perdu
15:33j'ai sûrement moins répété
15:35cette saison
15:36donc à retravailler
15:38bien sûr
15:38ça a été une saison
15:39un peu en dents de scie
15:41parce qu'on a changé
15:42plein de choses
15:43au niveau de l'équipe de France
15:45après il y a eu
15:46plein de changements
15:47des blessures
15:48donc j'ai pas l'habitude
15:49de pas beaucoup m'entraîner
15:51en tout cas
15:51de pas beaucoup faire de judo
15:52je pense qu'il faut
15:53un peu de repos
15:54et puis je pars en rééducation
15:56c'est un raf
15:57parce que pour soigner tout ça
15:58me remuscler un peu
16:01et puis après
16:02on repart sur une saison
16:03je pense à petit échelon
16:05comme j'ai fait là
16:05avec Jeanne
16:06on est retourné en Espagne
16:07après remonter sur des grands prix
16:10grands chelèmes
16:10et des championnats
16:11comme je vous ai dit
16:12j'ai besoin de rebosser
16:13un peu spécifiquement
16:14épaule coude
16:15y arriver à un âge
16:17il faut remuscler aussi
16:18tout ça
16:19pour que ça soit stable
16:20et que ça dure
16:20encore un petit peu
16:21dans le temps
16:22Accompagnatrice sur la chaise
16:24Jeanne Bridge
16:24percevait ce qui avait manqué
16:26non sans exprimer
16:27son sentiment profond
16:28sur la façon
16:28dont les deux combats
16:29décisifs de la championne
16:31avaient été un peu gâchés
16:32C'est des combats serrés
16:34oui c'est tactique
16:35mais de faire gagner
16:36ou perdre
16:37comme ça
16:38franchement
16:39on ne comprend pas trop
16:41ça peut aller
16:42très facilement
16:43d'un côté à l'autre
16:44et au lieu de laisser
16:48les combattants décider
16:49c'est le règlement
16:51donc je trouve ça
16:52c'est vraiment limite
16:53et c'est vraiment dommage
16:54parce qu'elle fait un combat énorme
16:56un peu tentative au début de combat
16:59mais plus ça avance
17:01plus elle trouve ses marques
17:02et elle attaque
17:04bon on n'arrive pas vraiment à finir
17:06mais c'est pas loin
17:07et de terminer comme ça
17:09c'est un peu décevant
17:11elle a des ressources énormes
17:13Margot
17:14et justement
17:14c'est un de ses qualités
17:17et c'est précieux chez elle
17:19ça fait
17:20moi je la connais depuis
17:21cadet
17:22et elle s'entraîne
17:23vraiment
17:24très très fort
17:25elle fait beaucoup de volume
17:27et donc
17:27ça lui a servi
17:29c'est vrai que
17:30là cette saison
17:32depuis son dernier championnat du monde
17:34elle a eu
17:34très peu d'entraînement
17:36avec ses blessures
17:38elle est revenue
17:38elle se reblesse
17:39donc
17:39donc je sais qu'elle a
17:42beaucoup de choses
17:43derrière elle
17:44qui peuvent encore servir
17:46quand on n'a pas fait
17:48vraiment
17:50beaucoup beaucoup de travail
17:52mais en même temps
17:53peut-être
17:53à ce niveau là
17:55c'est difficile quand même
17:56de passer
17:57vraiment des écapes
17:59des écapes
18:00très difficiles
18:01moi je pensais
18:02je pensais
18:03qu'elle allait passer
18:05moi je trouve que
18:07ça là
18:08elle a endormi un petit peu
18:10elle a serré
18:10Margot
18:11elle n'a pas trouvé
18:12ses ressources
18:13pour repousser
18:14retrouver ta distance
18:15et
18:16et donner
18:19des accélérations
18:21donc
18:21puis bon
18:22le Yuko
18:23là
18:23bon
18:24c'est vrai
18:25il y a l'épaule
18:26qui touche
18:27donc
18:27il y en a peut-être
18:29Yuko
18:30mais bon
18:30la néerlandaise en bronze
18:32la croate en argent
18:33c'est
18:33Shiho Tanaka
18:34la japonaise
18:355ème en 2022
18:363ème en 2024
18:38qui réglait tout le monde
18:39en 2025
18:40peu spectaculaire
18:41dans ses attaques
18:42gagnant aux pénalités
18:43à l'usure
18:44d'un petit Yuko
18:45en contre
18:45ou d'une demi-immobilisation
18:47elle s'appuyait
18:48sur ses qualités défensives
18:49son inusable endurance
18:51et son judo tout terrain
18:52pour aller au bout
18:53et c'est encore
18:54une victoire
18:54tout en modestie
18:55pour la team
18:56pays du soleil levant
18:57qui semble savoir jouer
18:58désormais
18:59sur tous les registres
19:00pour gagner tout de même
19:01même quand il n'y a pas
19:02de supériorité manifeste
19:04une démonstration
19:05paradoxalement intimidante
19:07décidément
19:08le judo japonais
19:09a toujours quelque chose
19:10à nous apprendre
19:11il n'y a pas de sélectionner
19:12masculin français
19:13dans les deux catégories
19:14finales
19:14en moins de 100 kg
19:15ce mercredi
19:16et en plus de 100 kg
19:17jeudi
19:17il en reste deux
19:18du côté de nos féminines
19:20avec encore de fermes espoirs
19:21de médailles
19:22à la clé
19:22ce mercredi
19:23c'est au tour
19:24de Fanny Estelle Pozwit
19:25de tenter de briller
19:26en moins de 78 kg
19:27elle a été médaillée mondiale
19:29pour sa seconde participation
19:30à un championnat du monde
19:31et c'était en 2015
19:33en moins de 70 kg
19:34tout est possible
19:35les bestes
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