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  • 15/06/2025
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 15 juin 2025.

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Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:06Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury, un Grand Jury en direct sur RTL et également en direct sur Public Sénat.
00:13Si vous voulez nous regarder, c'est sur le canal 8 de la TNT désormais.
00:17Bonjour Jean-Noël Barraud.
00:18Bonjour.
00:18Vous êtes ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:22Bien comprendre ce qui se passe, c'est l'ambition de ce Grand Jury.
00:26Bien comprendre la situation, les enjeux et les menaces de cette guerre entre Israël et l'Iran.
00:32Comment stopper l'escalade ?
00:34Et puis, Iran, Israël, Russie, Ukraine, Chine, Etats-Unis.
00:39Nous vous demanderons si tous les ingrédients d'une guerre mondiale sont réunis.
00:43Nous vous demanderons également, vous êtes également vice-président du Modem.
00:47Entre la fin des négociations sur la retraite et le prochain budget, comment François Bayrou peut-il s'en sortir ?
00:54Bienvenue dans ce Grand Jury, Jean-Noël Barraud.
00:56Merci.
00:56À mes côtés pour vous interroger aujourd'hui, Périne Tarnot de Public Sénat, Pauline Buisson de M6.
01:02Et nous serons rejoints en seconde partie par Claire Conruyte du Figaro.
01:06Jean-Noël Barraud, je rajoute au programme de ce Grand Jury nos questions express avec toujours la même promesse dans cette séquence.
01:14Des réponses courtes, ça sera tout à l'heure.
01:16Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:19Jean-Noël Barraud, malgré les appels à la retenue, les frappes s'intensifient entre Israël et l'Iran.
01:27Comment qualifiez-vous cette dangereuse escalade militaire ? Israël a-t-elle déclaré la guerre à l'Iran ?
01:34Nous avons appelé, avec beaucoup de fermeté, les deux parties à la retenue.
01:39Et ma priorité dans ce moment, c'est évidemment d'assurer la sécurité de nos agents, dont je veux reconnaître le courage et le dévouement dans cette période si difficile,
01:47à Tel Aviv comme à Téhéran, de nos compatriotes dans ces deux pays, et puis de nos partenaires de la région qui sont évidemment très inquiets.
01:55Ce midi, votre appel à la retenue n'est pas entendu.
01:58Et ça n'empêche qu'il faut le porter, cet appel.
02:01C'est la responsabilité de la France.
02:02Est-ce qu'on est déjà dans l'escalade que vous redoutiez ?
02:05Quand on voit les tirs qui s'intensifient d'un côté comme de l'autre.
02:07Je crois que personne n'a intérêt à un embrasement régional, et c'est pourquoi nous avons dit très clairement quelle était la position de la France.
02:15Le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour la sécurité d'Israël, mais au-delà, pour la sécurité européenne.
02:24Nous avons toujours dit que la meilleure façon de le prévenir, de le contenir, ce programme nucléaire, c'était la voie diplomatique.
02:32Nous avons pris acte de la décision du gouvernement israélien de mener ces opérations militaires que nous n'avons pas soutenues, auxquelles nous n'avons pas participé.
02:41Et nous appelons maintenant l'ensemble des partis à la retenue et à l'ouverture de ces négociations conduisant à un véritable retour en arrière crédible de ce programme nucléaire.
02:50Est-ce que vous connaissez très exactement les objectifs recherchés aujourd'hui par Israël ? Est-ce que c'est viser effectivement les sites nucléaires iraniens, ou est-ce que c'est plus globalement renverser le régime des Mollahs ?
03:00Le gouvernement israélien a justifié ces opérations militaires par sa volonté de faire échec au programme nucléaire iranien.
03:11Et dans mes entretiens, ce matin, avec le ministre israélien des Affaires étrangères, il l'a réaffirmé une nouvelle fois.
03:18Et la question c'est, est-ce qu'il y avait une menace imminente de la part de l'Iran pour se doter effectivement de l'arme nucléaire qui justifiait cette réplique israélienne ?
03:28Non seulement elle est imminente, mais elle est existentielle.
03:30Et ça fait des mois maintenant que la France, avec ses partenaires britanniques et allemands, a engagé un dialogue exigeant avec l'Iran.
03:38Au moment où nous atteignons le dixième anniversaire de l'accord sur le nucléaire iranien que nous avons signé il y a dix ans, pour amener l'Iran à revenir en arrière de manière très nette, pour préserver les intérêts de sécurité de la France et de l'Europe.
03:52Si je suis votre raisonnement, Israël a raison de frapper l'Iran.
03:55Je vous l'ai dit, nous n'avons ni soutenu, ni participé à cette attaque, parce que nous considérons que la meilleure manière de garantir nos intérêts de sécurité, ceux de nos partenaires dans la région, c'est par la négociation.
04:06Mais si on vous entend bien, est-ce qu'à vos yeux, aux yeux de la France, ces frappes sont utiles contre, justement, les installations nucléaires iraniennes ?
04:13J'entends des voix s'élever dans le débat politique français, qui quasiment semblent prendre le parti de l'Iran.
04:23Faut-il rappeler que l'Iran dispose de capacités nucléaires, de missiles qui peuvent aujourd'hui toucher le territoire français ?
04:32Faut-il rappeler que l'Iran a soutenu le Hamas ?
04:35Le Hamas, le Hezbollah, je vais terminer, si vous me permettez.
04:38Faut-il rappeler que l'Iran a soutenu le Hamas, le Hezbollah, a salué l'attentat antisémite du 7 octobre, suite auquel 50 de nos compatriotes ont perdu la vie ?
04:48Faut-il rappeler que l'Iran a livré des centaines de missiles et des milliers de drones à la Russie ?
04:55Faut-il rappeler que l'Iran retient en otage deux de nos compatriotes, Cécile Colleur et Jacques Paris, qui sont détenus dans des conditions indignes, assimilables à de la torture, depuis plus de trois ans maintenant.
05:12Est-ce que, je vous ai bien entendu, vous dites que l'Iran a des capacités nucléaires pour frapper l'Europe ? C'est ce que vous venez de dire.
05:18L'Iran a violé tous les engagements auxquels elle s'était astreinte, lorsque, il y a dix ans, nous avons trouvé un accord consistant à restreindre sa capacité à accéder à une arme nucléaire.
05:34Aujourd'hui, l'Iran est au seuil. Elle est en capacité, du fait de développement considérable de son programme nucléaire, du fait de développement considérable de ce qu'on appelle son programme balistique,
05:43c'est-à-dire sa capacité d'envoyer des missiles à plus de 2000 kilomètres. Elle est au seuil de pouvoir frapper Israël, des pays dans la région et possiblement le territoire.
05:54Ça veut dire quoi au seuil ?
05:56C'est-à-dire, je crois que l'image est assez parlante.
05:59Ça veut dire que dans quelques mois, l'Iran a la bombe nucléaire ?
06:02C'est-à-dire qu'elle est quasiment en capacité de déclencher ce programme d'attaque.
06:05Comment on explique que l'Iran soit arrivé à cette situation ? C'est l'échec de la communauté internationale ? Comment c'est possible que l'Iran soit aussi prêt d'avoir l'arme nucléaire ?
06:13Parce que l'Iran a refusé de respecter les engagements auxquels elle s'était astreinte, que l'Iran n'a pas voulu rentrer dans des négociations auxquelles nous l'invitions il y a quelques mois,
06:27consistant à revenir en arrière sur le volet nucléaire, sur la partie de l'enrichissement, comme sur le volet balistique,
06:32c'est-à-dire la fabrication des missiles qui peuvent emporter des charges nucléaires, comme sur ces activités de déstabilisation,
06:39c'est-à-dire le soutien à des groupes terroristes, le soutien au Hamas, au Hezbollah ou au Houthi.
06:44Et quand le Premier ministre israélien Netanyahou dit que l'Iran a produit aujourd'hui assez d'uranium enrichi pour produire neuf bombes nucléaires,
06:52il livrait, c'est l'état également de vos renseignements ?
06:55L'Iran dispose aujourd'hui d'uranium enrichi à un niveau 40 fois supérieur à celui que nous avions fixé il y a 10 ans lorsque nous avons trouvé cet accord.
07:05Donc oui, le programme nucléaire iranien, tout le monde le sait, n'a pas de vocation civile uniquement, il a une vocation très clairement militaire.
07:13Vous nous avez dit tout à l'heure que vous vous êtes entretenu ce matin avec le ministre des Affaires étrangères israélien.
07:18Que vous a-t-il dit ? Combien de temps va durer leur opération en Iran ?
07:21Il m'a rappelé que les objectifs consistent à frapper les actifs du programme nucléaire iranien.
07:30Je l'ai appelé à la retenue, je l'ai appelé à s'abstenir à ce que Israël s'abstienne de cibler évidemment des civils.
07:40Je l'ai aussi appelé à ne pas oublier la situation à Gaza où nous appelons à cesser le feu immédiat,
07:46à la libération de tous les otages du Hamas, à l'accès sans entrave et immédiat de l'aide humanitaire.
07:52Quand on écoute Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien,
07:55il vise effectivement ses installations nucléaires mais également le régime.
08:00Le premier ministre israélien qui veut faire tomber le régime iranien.
08:05Vous le condamnez ou c'est quelque chose que vous approuvez ?
08:09Je vous le redis, le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour Israël,
08:15pour les pays de la région et pour nous aussi.
08:17Oui mais c'est pas ma question.
08:18Et la seule manière de nous en débarrasser, de nous en délivrer, c'est la négociation
08:23et nous nous tenons prêts à ouvrir ces négociations que nous préparons depuis le long terme.
08:27Donc j'en conclue que vouloir renverser le régime iranien n'est pas une bonne idée.
08:31La menace qui pèse sur nous c'est celle du programme nucléaire iranien,
08:36complété par un programme balistique, un programme de missiles,
08:40de missiles intercontinentaux qui permettent de toucher bien au-delà du Moyen-Orient
08:45le territoire national et des territoires européens.
08:49Et ce sont les activités de déstabilisation de tout le Proche-Orient
08:52qui se poursuivent avec le soutien à l'Iran, par l'Iran à des groupes terroristes.
08:58Des négociations étaient prévues entre les Etats-Unis et l'Iran
09:00justement sur ce programme nucléaire.
09:02Est-ce qu'aujourd'hui la communauté internationale a perdu finalement
09:05quelque part un peu le contrôle de cet armement iranien ?
09:09Ou est-ce que tant que l'AIEA, l'Agence internationale à l'énergie atomique,
09:13continue d'avoir accès à un certain nombre de sites,
09:16les choses sont encore maîtrisables ?
09:19Il faut le dire clairement, l'Iran a dissimulé ses capacités nucléaires à l'agence.
09:23L'agence a publié un rapport il y a une semaine qui le démontre
09:27et nous avons, avec nos partenaires allemands et britanniques et américains,
09:33fait adopter une résolution au conseil d'administration de l'agence
09:37qui marque le fait que l'Iran a dissimulé ses capacités nucléaires.
09:41Est-ce qu'il reste une place pour le dialogue et pour la négociation ?
09:44Évidemment que oui, il en reste toujours une.
09:46Et c'est celle que nous prescrivons, c'est celle que nous voulons saisir.
09:50Est-ce qu'aujourd'hui, la France appuie militairement ou surtout par le renseignement
09:55ces frappes d'Israël en Iran ?
09:57Le président de la République l'a rappelé.
09:59En fonction de la présence de nos emprises militaires sur le terrain,
10:04nous nous tenons prêts à contribuer à la protection d'Israël.
10:10Nos emprises, nos moyens militaires dans la région,
10:12ils ont vocation d'abord à défendre nos intérêts,
10:14mais aussi à participer à la défense de nos partenaires.
10:17Est-ce que ça a été le cas dans les dernières heures ?
10:21À ce stade, et étant donné la nature et la trajectoire
10:25des attaques iraniennes contre Israël,
10:27les moyens militaires français n'ont pas été mobilisés,
10:30mais ils sont en alerte et les armées communiqueront en temps.
10:33Alors vous voyez une accusation qui monte, c'est contre les Etats-Unis
10:36de participer activement, ou en tout cas de donner une aide active à Israël
10:41pour ces attaques.
10:42Est-ce que par exemple, ravitailler un avion de chasse israélien
10:48de la part des Américains, c'est une aide active ou pas ?
10:51Je ne veux pas rentrer dans des débats qui appartiennent aux officiers des armées.
10:58Ce que je puis dire, c'est que la France est indéfectiblement attachée
11:01à la sécurité d'Israël.
11:02Elle l'a démontré lorsqu'en avril et en octobre,
11:06Israël a été attaqué par l'Iran.
11:08Nous avons mobilisé les moyens militaires français pour contribuer à sa défense.
11:12Est-ce que d'un point de vue diplomatique, c'est une question importante
11:14de savoir l'implication des Etats-Unis dans l'offensive israélienne ?
11:18En tout cas, pour ce qui concerne les positions françaises,
11:21ce n'est pas une question, c'est une évidence.
11:23Nous l'avons démontré l'année dernière, en avril et en octobre,
11:26en mobilisant nos moyens militaires pour contribuer à la défense du territoire israélien.
11:30Mais est-ce que Donald Trump n'a pas joué une sorte de double jeu
11:33en essayant de négocier et en ralentissant un peu ces négociations
11:37avec l'Iran sur leur programme nucléaire
11:40pour peut-être préparer le terrain à cette attaque israélienne ?
11:43Il y a quelques mois, les Etats-Unis ont souhaité engager
11:47un dialogue direct avec l'Iran.
11:50Nous avons salué cette initiative puisque, je le redis,
11:53le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour nous.
11:57Et nous considérons que seul le dialogue permet de contrer cette menace.
12:01Nous avons d'ailleurs fait connaître aux Iraniens comme aux Américains
12:05nos exigences, ils les connaissent parfaitement,
12:09et nous nous tenons prêts à réamorcer ce dialogue
12:12au regard de la situation telle qu'elle a évolué ces dernières heures.
12:16Pour bien comprendre tous les enjeux de cette guerre,
12:18est-ce que Benyamin Netanyahou ne mène pas aussi une guerre intérieure ?
12:22C'est-à-dire que lui, d'un point de vue politique,
12:24le Premier ministre israélien a besoin de mener ces guerres pour rester au pouvoir ?
12:28Ce qui est clair, c'est que nous tenons un langage de vérité au gouvernement israélien.
12:33Nous réaffirmons notre attachement à la sécurité d'Israël,
12:38tout en appelant le gouvernement israélien au cessez-le-feu,
12:43à l'accès sans entrave et immédiat de l'aide humanitaire à Gaza.
12:48Et rien de tout ce qui est en train de se passer dans la région
12:54ne peut nous faire oublier Gaza.
12:55Vous y voyez une stratégie de Benyamin Netanyahou qui essaye de détourner le regard
12:59de ce qui se passe à Gaza ?
13:00Vous savez, je n'essaye pas d'interpréter les propos ou les gestes des uns et des autres.
13:06Nous sommes très concentrés sur notre seul objectif qui est la paix et la stabilité dans la région.
13:11Cela passe par le refus du programme nucléaire iranien
13:14et cela passe par le refus de la colonisation, de l'occupation,
13:19de la guerre à Gaza et en Cisjordanie.
13:21Ce sont les deux objectifs de la France auxquels nous sommes tout entier attachés
13:27et auxquels nous devons très activement.
13:28Mais sur ces objectifs-là, vous pouvez quand même parler d'un échec de la diplomatie française et européenne.
13:33Eh bien, je suis désolé de vous contredire, mais ce qui s'est passé la semaine dernière,
13:37grâce au mouvement qui a été enclenché par la France,
13:39qui préparait une conférence au sujet de la solution à deux États
13:46et qui, clairement, a initié une dynamique qui est désormais inarrêtable.
13:51Regardez ce que Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne, a dit
13:56dans une lettre qu'il a adressée au président de la République
13:58et au prince héritier de l'Arabie saoudite.
14:00Pour la première fois, il a condamné le 7 octobre comme un attentat terroriste.
14:06Il a affirmé que l'État de Palestine serait démilitarisé.
14:11Il a également appelé à ce que des élections puissent se tenir en Palestine d'ici un an.
14:16Bref, des déclarations qui étaient inédites.
14:18Par ailleurs, vendredi à Paris et pour la première fois,
14:22les sociétés civiles israéliennes et palestiniennes ont dialogué
14:26et ont pris ensemble des résolutions en lançant l'appel de Paris à une solution politique.
14:31Sauf qu'il n'y avait pas de majorité à l'ONU pour reconnaître tout cela.
14:34Il devait y avoir un rendez-vous la semaine prochaine qui n'aura pas lieu.
14:36Est-ce que le processus...
14:37Pour des raisons logistiques et sécuritaires, mais qui aura lieu dans les prochaines semaines.
14:42C'est notre volonté, nous sommes déterminés.
14:44Ça ne coupe pas cette initiative ?
14:46Non, pas du tout. L'élan est inarrêtable, je vous l'ai dit.
14:49Écoutez les déclarations de Mahmoud Abbas, écoutez les déclarations de la société civile
14:53et vous verrez que nous avons réussi à réamorcer un mouvement vers une solution politique
14:58qui passe par la reconnaissance de l'État de Palestine,
15:03le désarmement du Hamas, son exclusion de l'avenir palestinien
15:07et par l'insertion d'Israël dans une architecture régionale de sécurité.
15:12Emmanuel Macron parlait la semaine prochaine d'un moment décisif.
15:15Ce moment n'aura pas lieu la semaine prochaine.
15:16Ce moment aura lieu dès que les circonstances le permettront,
15:20c'est-à-dire dès que les conditions sécuritaires et logistiques seront réunies.
15:24On a vu quand même que beaucoup de pays qui étaient partenaires au départ de cet accord
15:29se sont désistés sous la pression notamment d'Israël.
15:32Est-ce que vous êtes quand même toujours prêt à pousser cette solution à l'ONU ?
15:35Je n'ai pas du tout la même analyse que vous.
15:36Et aller au rapport de force avec l'État ébreux.
15:38Jour après jour, un nombre toujours plus important de parties prenantes
15:43de la résolution de cette crise en Europe, en Amérique du Nord et au-delà d'un côté,
15:49mais aussi dans le monde arabe,
15:52commencer à se saisir de cette dynamique que nous avons amorcée
15:55pour faire mouvement vers cette solution politique
15:58qui est la seule alternative à l'état de guerre permanent dans la région.
16:02Il n'y a pas d'autre alternative.
16:03Est-ce qu'aujourd'hui, vous allez demander au Parlement français un débat
16:07pour échanger avec les députés, les sénateurs sur ce conflit ?
16:11La demande a été formulée par les parlementaires.
16:15A titre personnel, j'y suis favorable.
16:17C'est une décision qui appartient au Premier ministre.
16:19Alors ça, c'est sur le conflit Iran-Israël.
16:22Mais pour revenir un instant sur la question de l'État palestinien,
16:25est-ce que vous avez été soulagé d'abord par le retour de Rima Hassan en France
16:30ou agacé plutôt par cette flottille pour Gaza ?
16:35Écoutez, je constate que le débat politique en France
16:42se cristallise autour de positions qui sont tout à fait éloignées
16:47de ce qu'est la position constante de la France.
16:49D'un côté, vous avez les opposants inconditionnels à Israël.
16:54De l'autre, vous avez les soutiens inconditionnels à Israël.
16:57Mais la France, ce n'est pas ça.
16:58Et ces positions-là trahissent en réalité ce qu'est la France.
17:02La position de la France, c'est la paix, la sécurité et la stabilité dans la région.
17:06Et je le redis, cela passe par un refus très ferme du programme nucléaire iranien.
17:12Et cela passe par un refus très ferme du terrorisme,
17:15mais aussi de l'occupation, de la colonisation et de la guerre à Gaza comme en Cisjordani.
17:19Donc comment vous qualifiez ce qu'a fait Rima Hassan tenter d'aller à Gaza ?
17:23Je l'ai déjà qualifié. C'est une opération de communication.
17:27Le Premier ministre a parlé d'instrumentalisation des souffrances des populations de la région.
17:32Nous avons fait notre devoir, ni plus ni moins, en alertant nos ressortissants,
17:39des risques auxquels ils s'exposaient, en alertant les autorités israéliennes pour prévenir tout incident,
17:44et en assurant une présence consulaire tout au long du processus
17:48qui a permis à un certain nombre d'entre eux de rentrer.
17:50Et nous continuons, nous continuons, malgré la difficulté de la situation dans laquelle nous nous trouvons,
17:56nous continuons à assurer cette présence consulaire auprès des deux ressortissants français
18:00participant à cette expédition, qui n'ont pas encore pu être expulsés
18:04du fait de la fermeture de l'espace aérien israélien.
18:07Pardonnez-moi, mais avec le conflit qui s'ouvre ou se réouvre entre Israël et l'Iran,
18:12vous ne craignez pas que Gaza repasse finalement au second plan ?
18:16Je l'ai dit ce matin au ministre israélien des Affaires étrangères,
18:20c'est tout le contraire.
18:21Ces opérations qui sont menées par le gouvernement israélien
18:24doivent le conduire à accélérer dans la résolution de la crise à Gaza,
18:29doivent le conduire à prendre la décision immédiate de cesser le feu
18:32et d'ouvrir l'accès massif de l'aide humanitaire aux populations qui en ont tant besoin.
18:37Pour revenir sur les risques d'escalade dans la région que vous évoquiez,
18:41par cette guerre entre l'Iran et Israël,
18:45Emmanuel Macron a dit vendredi,
18:47la situation est à haut risque, nous nous préparons à tout.
18:50Ça veut dire quoi ? On se prépare à quoi quand on dit qu'on se prépare à tout ?
18:53On se prépare parce que c'est la responsabilité du chef de l'État et du gouvernement
18:56de parer à toute éventualité.
18:58Pour ce qui me concerne et ce qui concerne mon ministère,
19:01nous nous tenons à la disposition de nos compatriotes,
19:05à peu près 100 000 en Israël, à peu près 1 000 en Iran,
19:08qui sont très inquiets.
19:10Nous avons pris contact avec eux,
19:12nous avons ouvert une ligne téléphonique qui est accessible 7 jours sur 7,
19:1824 heures sur 24,
19:20et j'ai demandé au centre de crise et de soutien de mon ministère
19:23de se tenir prêt à toute éventualité.
19:25Ça veut dire quoi des éventualités ?
19:27Ensuite, sur le plan intérieur, nous avons activé,
19:29renforcé le dispositif Sentinelle pour éviter d'être pris au dépourvu
19:36ou que des conséquences puissent avoir lieu sur le territoire national.
19:41Et puis, nous allons veiller très attentivement aux conséquences
19:44sur l'économie française, européenne et mondiale
19:46que pourraient avoir les opérations militaires en cours dans la région.
19:50Très concrètement, quel est l'état de la menace sur le territoire français ?
19:53La menace est élevée, mais nous n'avons pas attendu
19:56les opérations militaires actuelles pour nous en apercevoir.
20:00Ceci étant dit, l'Iran a montré par le passé sa capacité
20:04à frapper directement ou indirectement le territoire de certains pays européens.
20:10Et donc, nous veillons, tout en ayant réaffirmé
20:13que nous n'avons ni soutenu ni contribué aux opérations militaires israéliennes,
20:17nous veillons à protéger le territoire national.
20:20C'est aussi simple que ça.
20:21Est-ce que vous réussissez à voir des nouvelles de Cécile Collère et Jacques Paris,
20:24les deux Français qui sont toujours retenus en otage en Iran depuis trois ans ?
20:27Le Président de la République et moi-même à mon niveau
20:30avons appelé nos interlocuteurs israéliens et iraniens
20:34à prendre en considération le sort de nos deux compatriotes
20:39qui sont retenus otages et qui sont aujourd'hui dans une prison.
20:42À quand remonte le dernier contact que vous avez eu avec eux ?
20:45Nous avons eu un contact hier par l'intermédiaire du centre de crise
20:49et de soutien de mon ministère avec leur famille.
20:51Je m'entretiendrai avec elle un peu plus tard aujourd'hui.
20:54Et quant au dernier contact que nous avons eu en direct avec eux,
20:57il remonte à deux semaines environ,
20:59puisque grâce à la pression que j'ai souhaitée appliquer
21:03sur le régime iranien,
21:05en déposant une plainte devant la Cour internationale de justice
21:08pour violation par l'Iran de son obligation d'offrir à nos compatriotes
21:14le droit à la protection consulaire.
21:16Ils ont eu le droit à des courtes visites de la part de nos équipes sur place
21:19dont je veux à nouveau saluer le dévouement et le professionnalisme.
21:24L'une des conséquences immédiates et très concrètes de ces frappes sur l'Iran,
21:28c'est la flambée du prix du pétrole.
21:30Si notamment le détroit d'Hormuz est fermé,
21:34par Outransit, on le rappelle, à 20% du marché mondial,
21:37ce sont les consommateurs du monde entier qui vont être impactés
21:40et les entreprises.
21:41Il faut s'attendre en France à des conséquences économiques de cette guerre.
21:45Je crois qu'il faut tout faire pour éviter de nous retrouver dans cette situation-là.
21:49C'est pourquoi nous appelons à la retenue,
21:52pourquoi nous appelons à chacune des deux parties
21:56à ne pas s'engager dans une escalade.
22:00Et si toutefois nous devions y faire face,
22:02nous y ferions face avec beaucoup de calme,
22:06avec beaucoup de lucidité comme nous avons fait le faire.
22:09Mais plus de pétrole russe, plus de pétrole iranien,
22:11ça va faire forcément une flambée des prix
22:13et des conséquences quand même très concrètes pour tous les Français.
22:18Pour tous les Français et pour le monde entier en réalité.
22:21Donc personne n'y a intérêt.
22:23Et je dirais ni l'Iran, ni Israël n'y ont intérêt.
22:26Si on dézoome, on a donc la Russie, l'Iran, la Corée du Nord,
22:32des alliances et en toile de fond bien évidemment la Chine.
22:35De l'autre côté on a les Etats-Unis, on a Israël, on a l'Europe,
22:39quelque part on pourrait dire l'Occident.
22:41On a au moins deux lignes de front entre l'Iran et Israël,
22:45et puis au Moyen-Orient et puis on a bien évidemment l'Ukraine toujours.
22:48Est-ce qu'il n'y a pas tous les ingrédients d'une guerre mondiale ?
22:52C'est ce que dit par exemple le Premier ministre polonais, Donald Tusk.
22:55Je crois que la responsabilité de la France dans ce contexte,
22:59c'est de rappeler les principes auxquels nous sommes très attachés.
23:04Depuis huit décennies, depuis 80 ans, c'est-à-dire depuis la création des Nations Unies.
23:09Un principe très simple qui a évité bien des conflits à l'échelle planétaire
23:12et auquel nous restons très profondément attachés.
23:16Ce principe, c'est je ne touche pas à tes frontières, tu ne touches pas aux miennes.
23:19Ce principe-là, c'est le fondement du droit international, celui que nous défendons
23:24contre tous les vents contraires, contre les réveils des empires,
23:28des fantasmes de colonisation qu'on voit émerger notamment en Russie mais également ailleurs.
23:35Mais pour le défendre, il faut le dire clairement, si nous voulons rester fidèles à ce principe,
23:39alors il nous faudra devenir beaucoup plus forts et beaucoup plus indépendants dans les temps qui viennent.
23:44C'est vrai pour la France et c'est vrai pour l'Europe.
23:46Si nous n'y prenons garde, alors nous perdrons notre capacité à maîtriser notre propre destin
23:52et à peser sur les destins du monde.
23:53Donc le moment, et ça nous amènera progressivement vers sans doute un autre sujet de notre conversation aujourd'hui
23:59qui est celui des choix que nous avons à faire pour nous-mêmes.
24:03Le choix que nous devons faire pour nous-mêmes, c'est celui d'être plus forts et plus indépendants.
24:07Est-ce que Donald Tusk exagère alors ?
24:11Quand il parle de Troisième Guerre mondiale ?
24:13On est à la veille probablement d'une Troisième Guerre mondiale.
24:17Nous pouvons l'éviter en défendant le droit, en faisant primer le dialogue sur la force et la justice sur la violence.
24:24C'est la ligne de la diplomatie française et j'y veille activement.
24:27Est-ce que c'est l'échec du grand gendarme mondial, les Etats-Unis ?
24:32Est-ce que c'est l'échec de Donald Trump, évidemment, surtout, qui devait régler, on le rappelle, la guerre en Ukraine en 24 heures,
24:38mettre fin au conflit à Gaza et trouver un accord avec l'Iran sur le nucléaire ?
24:43Finalement, il a tout faux sur le plan diplomatique, Donald Trump ?
24:45Donald Trump a souhaité faciliter des discussions entre les Ukrainiens et les Russes.
24:56Il a souhaité faciliter des discussions avec l'Iran.
24:58Mais rien ne marche, résultat.
25:00Et cette approche par le dialogue et la négociation, nous ne pouvons que la saluer,
25:04parce qu'on ne résout pas les problèmes par la force brutale et par la violence.
25:07Toujours est-il qu'on peut constater un échec aujourd'hui ?
25:10Vous savez, nous avons une tâche qui est ardue, lorsque nous sommes en responsabilité
25:20pour porter la voix de la France et conduire la diplomatie française.
25:22Vous voulez dire que Donald Trump...
25:23Nous avons eu des succès.
25:25Nous avons eu des succès ces derniers mois.
25:26Nous avons réussi par le dialogue à faire cesser une guerre qui menaçait de plonger le Liban dans le chaos.
25:33Nous allons continuer d'oeuvrer pour une négociation qui permette à l'Ukraine...
25:40de garantir sa souveraineté, son intégrité territoriale.
25:43Nous allons oeuvrer pour que la négociation permette avec l'Iran
25:47de préserver la sécurité de notre territoire et de l'Europe.
25:55Donc, nous continuons inlassablement.
25:57Il arrive que ce soit plus difficile que prévu.
25:59Il arrive aussi que nous ayons des succès.
26:01Est-ce que ces faiblesses des Etats-Unis, ces échecs, vous inquiètent ?
26:04On a l'impression que Donald Trump subit les décisions de Benyamin Netanyahou, par exemple,
26:08qu'il se fait balader par Vladimir Poutine.
26:10Est-ce que c'est inquiétant ?
26:12Vous savez, il y a six mois, on nous annonçait une capitulation de l'Ukraine,
26:19une vente par appartement de l'Europe avec l'arrivée de la nouvelle administration aux Etats-Unis.
26:24Rien de tout cela ne s'est produit.
26:26Et cela, c'est grâce notamment à l'action de la France, du président de la République,
26:31qui a permis d'éviter que les Etats-Unis choisissent le mauvais chemin.
26:36Six mois plus tard, s'agissant de la guerre en Ukraine, nous n'avons pas écarté tous les risques.
26:42Nous n'avons pas encore trouvé de résolution à cette crise,
26:44mais nous avons évité une division profonde de l'Union européenne
26:48et nous avons évité cette capitulation de l'Ukraine qui, pour nous, aurait représenté un immense danger.
26:54Jean-Noël Barraud, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, est notre invité.
26:59On va marquer une pause dans ce Grand Jury.
27:01On va continuer de parler aussi un peu de Donald Trump qui vise le Groenland.
27:05Emmanuel Macron s'y rend aujourd'hui.
27:08On en parle dans un instant. A tout de suite.
27:09Grand Jury RTL Le Figaro Public Sénat M6
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27:41Au quotidien, prenez les transports en commun.
27:44Mercedes-Pence
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27:48Une grande autonomie ?
27:49Un SUV compact ou un SUV 7 place ?
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28:13De prime à bord, personne ne déprime à l'idée de recevoir une prime.
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28:20En ce moment, chez Nissan, la très bonne nouvelle,
28:23c'est la prime à l'hybride jusqu'à 7000 euros.
28:24Oui, 7000 euros.
28:26Pendant les jours hybrides Nissan,
28:27ne manquez pas cette prime exceptionnelle
28:28sur tous les crossover hybrides Nissan Juke,
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28:39Identifiez en stock jusqu'au 30 juin par rapport au prix au 1er mars.
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28:47Il est beau, hein ?
28:48Et pour hiberner avec vos oursons,
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28:58Également disponible en électrique et hybride.
29:01Découvrez-le pendant les portes ouvertes du 13 au 16 juin.
29:05Citroën.
29:06Tarifs conseillés à particulier jusqu'au 30 juin
29:07pour l'achat d'un nouveau C3 Aircross U hors option.
29:09Détails sur Citroën.fr selon réseau participant.
29:11Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
29:18RTL.
29:18RTL, il est midi et demi.
29:25Toutes les infos qui comptent avec Mathilde Wessels.
29:28Bonjour Mathilde.
29:28Bonjour Olivier, bonjour à tous.
29:30La France, après une nuit d'attaque entre Israël et l'Iran,
29:34Tsaal annonce ce midi avoir détruit des lanceurs de missiles armés
29:36en position de tir en Iran.
29:38L'Iran, de son côté, accuse Israël de faire dérailler
29:41les négociations sur l'une nucléaire avec Washington
29:43et ajoute rejeter tout accord qui compromettrait ses droits.
29:47Les médias iraniens annoncent que deux suspects accusés
29:49de travailler pour les renseignements israéliens ont été arrêtés.
29:53Jean-Noël Barraud, qui a déclaré il y a quelques minutes
29:56dans son interview donnée au grand jury RTL
29:58que le programme nucléaire iranien,
30:00complété par un programme de missiles intercontinentaux,
30:02constitue une menace pour Israël et pour l'Europe.
30:05Il a également déclaré que la France n'a pas à ce stade
30:08mobilisé ses moyens militaires pour défendre Israël.
30:12L'Ukraine annonce avoir reçu 1200 corps remis par la Russie
30:15dans le cadre d'un accord d'échange conclu
30:17entre les belligérants à Istanbul au début du mois.
30:21Nicolas Sarkozy prend acte de son exclusion de la Légion d'honneur
30:25après sa condamnation dans l'affaire des écoutes
30:27à un an de prison ferme et rappelle que la Cour des droits de l'homme
30:30doit encore examiner son recours.
30:33L'ancien président a également été exclu
30:34de l'ordre national du mérite.
30:36A noter qu'il est le deuxième ancien président
30:38à être exclu de la Légion d'honneur avec le maréchal Pétain.
30:42Et si face aux dégâts reconnus des écrans pour les enfants,
30:45on les interdisait au moins de 3 ans.
30:48C'est en tout cas ce que promet Catherine Vautrin,
30:49ministre de la Santé, dans une interview accordée au JDD.
30:53Elle promet d'interdire l'exposition aux écrans
30:55pour les plus petits de la naissance jusqu'à 3 ans.
30:59Une idée qui relève d'un changement de paradigme
31:01de toute la société, ajoute-t-elle.
31:03Dans un instant, c'est la suite du Grand Jury RTL Public Sénat
31:06avec le Figaro et M6 présenté par Olivier Bost.
31:10Dragon sur l'île de beurre.
31:12Coutuer un dragon est un rite de passage.
31:14Un garçon va faire un choix inattendu.
31:16Je suis le premier viking qui veut pas tuer de dragon.
31:19Plutôt que de combattre, il va nouer une amitié
31:21qui va changer leur monde.
31:22Grand Khmou, t'inquiète, je vais rien te faire.
31:24Envolez-vous dans cette aventure spectaculaire.
31:27T'es prêt mon grand ?
31:27C'est parti !
31:28Dragon, actuellement au cinéma, avec RTL.
31:34Avant, la révolution française, c'était ça.
31:37Mais maintenant, c'est ça.
31:39Bien plus confortable, non ?
31:43Citroën C3, avec ses sièges et ses suspensions Advance Comfort.
31:47À partir de 15 750 euros pendant les portes ouvertes du 13 au 16 juin.
31:51Disponible également en version électrique et hybride.
31:55Citroën.
31:56Tarifs conseillés à particulier jusqu'au 30 juin
31:58pour l'achat d'une Citroën C3 U9.
31:59Hors option, détails sur citroën.fr selon réseau participant.
32:02Au quotidien, prenez les transports en commun.
32:04Alors, comme je vous le disais, madame...
32:05Avec la rénovation énergétique à 1 euro, l'État prend tout en charge.
32:08Je sais pas, ça m'embête de décider tout de suite.
32:11D'ailleurs, je comprends.
32:12Le problème, c'est que si vous signez pas maintenant,
32:13vous pourrez plus en bénéficier et ça va...
32:15Non, non, n'assistez pas.
32:17Je préfère un autre avis d'abord.
32:19La rénovation énergétique à 1 euro, ça n'existe pas.
32:22Les arnaques ? Si.
32:23Avant de dire oui, demandez un autre avis.
32:25Contactez votre conseiller France Rénov' sur france-renov.gouv.fr.
32:29Le service public de la rénovation de l'habitat.
32:34À tous ceux qui se retrouvent entre potes quand c'est soir de match,
32:38mais faites pas trop de bruit, il y a la petite qui dort à côté.
32:41Et à ceux qui vont devoir apprendre à crier sur l'arbitre, mais en chuchotant.
32:44Mais il y a faute, là !
32:46Carton, monsieur l'arbitre, carton, monsieur l'arbitre !
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33:01et dans la limite de 40 euros, modalité sur intermarché.com.
33:04De prime à bord, personne ne déprime à l'idée de recevoir une prime.
33:08En prime, une prime, c'est une bonne nouvelle !
33:10En ce moment, chez Nissan, la très bonne nouvelle,
33:13c'est la prime à l'hybride jusqu'à 7000 euros.
33:14Oui, 7000 euros !
33:16Pendant les jours hybrides Nissan, ne manquez pas cette prime exceptionnelle
33:18sur tous les crossover hybrides Nissan Juke, Qashqai et X-Trail.
33:21Rendez-vous vite en concession Nissan pour en profiter.
33:24Nissan.
33:25Remis jusqu'à 4000 euros sur Juke Hybride, 5000 euros sur Qashqai
33:27et 7000 euros sur X-Trail 9.
33:28Identifiez en stock jusqu'au 30 juin par rapport au prix au 1er mars.
33:31Détail Nissan.fr.
33:32Au quotidien, prenez les transports en commun.
33:37RTL
33:37Suite du Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
33:51Jean-Noël Barraud, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
33:55est notre invité.
33:56À mes côtés pour vous interroger,
33:57Périne Tarnot de Public Sénat et Claire Conruyt du Figaro.
34:01Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
34:05Jean-Noël Barraud, Emmanuel Macron seront aujourd'hui au Groenland.
34:09Il a dit que c'était pour se réinvestir, pour ne pas qu'il y ait de la prédation.
34:13Alors le prédateur, c'est évidemment Donald Trump.
34:15Mais se réinvestir, ça veut dire quoi ?
34:17Donald Trump, je ne suis pas tout à fait sûr.
34:20Parce que vous savez, l'Arctique fait l'objet de toutes les convoitises
34:25de la part de la Russie, de la part de la Chine.
34:30Et oui, le Groenland est un territoire européen.
34:32Et donc, il est tout à fait naturel que l'Europe, et en particulier la France, l'investisse.
34:38Lorsque la question de l'intégrité territoriale du Groenland a été posée,
34:43j'ai moi-même exprimé que les frontières européennes n'étaient pas négociables.
34:49Mais au-delà de cette position de principe, il y a aussi un certain nombre de coopérations
34:53que nous avons déjà avec le Groenland,
34:56et que nous voulons renforcer sur le plan scientifique comme sur le plan économique.
35:00C'est tout cela qui justifie la présence dans quelques...
35:03Pour se dire les choses, c'est un message clair à Donald Trump.
35:08Oui, c'est un peu de provocation de la part d'Emmanuel Macron, non ?
35:10C'est quand même lui qui dit, je veux envahir le Groenland ou l'acheter.
35:13Le Groenland est un territoire européen, et de toute évidence, c'est un territoire convoité.
35:20On peut s'agiter sur des plateaux de télévision en donnant des leçons aux uns ou aux autres.
35:24Ou alors, on peut agir, se rendre sur place, renforcer les coopérations,
35:29répondre aux enjeux de sécurité, de développement économique.
35:33C'est dans cette ligne-là que s'inscrit la France.
35:35Il y a une règle sur un territoire européen, c'est que s'il est attaqué,
35:39il y a une solidarité de fait de la part de tous les Européens.
35:42Est-ce que ça veut dire que si demain il y a une opération militaire sur le Groenland,
35:46la France, par exemple, interviendrait pour défendre le Groenland ?
35:49Mais la question ne se pose pas, puisque la solidarité entre les pays européens
35:54au sein de l'Union Européenne, comme la solidarité entre les pays membres de l'OTAN,
35:59est suffisamment dissuasive pour que personne ne vienne la tester.
36:04Personne n'est jamais venu la tester jusqu'à présent.
36:07Alors, attention, ça n'est pas éternel.
36:10Et ça n'est pas parce que nous sommes nombreux que nous sommes abrités de toutes les menaces.
36:14Et c'est pourquoi les discussions qui vont se tenir juste après ce voyage du président de la République au Groenland,
36:20à l'OTAN, s'agissant du relèvement de nos dépenses militaires,
36:25du relèvement de nos capacités dissuasives, est si importante.
36:29Parce que lorsqu'on n'est pas dissuasif, alors on devient une proie
36:32pour tous ceux qui veulent tester la résistance et la robustesse de ces alliances de sécurité.
36:38Mais jusqu'à présent, elles sont si solides que personne n'est venu les tester.
36:41Nous parlions dans la première partie de toutes ces guerres irrésolues pour l'instant par Donald Trump.
36:46Il y a bien sûr la Russie et l'Ukraine, ce conflit.
36:49Vladimir Poutine a-t-il une seule raison d'arrêter cette guerre ?
36:54Je crois qu'il en a assez peu, à moins que nous nous décidions de lui en donner quelques-unes.
36:59Et c'est ce que nous avons décidé de faire en incitant la Commission européenne
37:05à prendre l'un des paquets de sanctions les plus puissants depuis le début de cette guerre.
37:10Et je suis très heureux qu'elle ait retenu nos propositions.
37:13Propositions qui vont viser certains des acteurs majeurs de l'industrie pétrolière russe.
37:18Certaines mesures qui vont aussi viser des pays tiers.
37:22Pays tiers qui permettent à la Russie, en facilitant le contournement de nos sanctions,
37:28de continuer à financer son effort de guerre.
37:31Ce paquet qui n'a pas encore été adopté, nous allons continuer à le renforcer en allant au-delà,
37:39en contraignant la circulation des diplomates russes sur le sol européen.
37:43Mais, peut-être de manière un peu différente de ce que nous avons fait jusqu'à présent,
37:47ce que je recommande, et ce que j'ai recommandé à la Commission européenne,
37:50c'est que ce paquet de sanctions, contrairement au précédent,
37:54soit utilisé pour contraindre Vladimir Poutine à l'atteinte d'un objectif simple.
38:00Le cessez-le-feu.
38:01Un cessez-le-feu d'au moins 30 jours, peut-être au-delà,
38:04qui permette la tenue de discussions, de négociations en bonne et due forme.
38:09Parce que vous voyez bien à quel jeu joue Vladimir Poutine.
38:11Je ne fais pas de cessez-le-feu, et j'esquive les négociations de paix.
38:15Entre les sanctions européennes et la voie diplomatique que vous privilégiez naturellement,
38:21est-ce que tout cela c'est assez fort quand on écoute le négociateur de Vladimir Poutine
38:24qui a déclaré en mai dernier que la Russie est prête à une guerre sans fin ?
38:30Mais ça, pardon, qui en doutait ?
38:34Vladimir Poutine n'a fait aucun mystère de ses intentions.
38:37Ces intentions sont des intentions coloniales.
38:40Ce sont des intentions impérialistes.
38:42Ce que veut faire Vladimir Poutine, c'est reconstituer en réalité l'Union soviétique de jadis.
38:48Et donc il ira jusqu'au bout, à moins qu'il ne soit arrêté.
38:51Et comment l'arrêter ?
38:53Eh bien en asphyxiant son effort de guerre par des sanctions extrêmement lourdes.
38:57Des sanctions européennes.
38:58Les Européens doivent s'engager aujourd'hui à ne plus du tout, plus du tout, acheter de gaz et de pétrole russe.
39:03Bien sûr, c'est l'objectif.
39:04Nous délivrer intégralement de notre dépendance aux énergies fossiles russes.
39:10Nous allons le faire pour le gaz d'ici l'année prochaine et nous devons le faire dès aujourd'hui pour le pétrole.
39:16Mais j'ajoute un point à cela.
39:17C'est que les sanctions européennes, c'est bien.
39:21Si à ces sanctions s'ajoutent des sanctions américaines, c'est encore mieux.
39:24Mais ça tombe bien parce que vous avez vu que dans leur immense majorité,
39:28les sénateurs et les députés américains ont décidé eux aussi de prendre des sanctions massives contre Vladimir Poutine
39:35parce qu'ils voient bien que si nous ne l'arrêtons pas, il ira jusqu'au bout de son fantasme colonial.
39:42C'est quoi ces sanctions massives ?
39:43Parce qu'on a eu 17 paquets de sanctions jusque-là.
39:46C'est quoi les sanctions massives qui vont faire plier Vladimir Poutine ?
39:49Parce que jusque-là, ça n'a pas fonctionné.
39:51C'est justement, et c'est l'intuition des sénateurs et des députés américains,
39:56et c'est l'intuition que nous allons retenir nous aussi, Européens,
40:00lorsque dans quelques jours nous adopterons ce paquet,
40:02c'est d'appeler les pays tiers, ceux qui sont parfois nos amis et nos partenaires,
40:08à tenir compte du fait que la Russie présente pour l'Union Européenne aujourd'hui un danger de vie ou de mort.
40:14Et que s'ils ne viennent pas nous aider à freiner et même à mettre à l'arrêt la machine de guerre de Vladimir Poutine,
40:23eh bien tout cela aura des conséquences.
40:25Parce que lorsque nous disons que c'est une question de vie ou de mort, nous sommes sérieux.
40:30Ça veut dire quoi les conséquences ?
40:31Parce que vous n'êtes pas très concret là.
40:32Je vous invite à regarder les propositions qui ont été faites par la Commission.
40:37Il s'agit d'embargos sur certains produits, notamment des produits énergétiques,
40:42en provenance de pays qui continuent d'importer du pétrole russe.
40:44Vous voulez par exemple demander à l'Inde de ne plus acheter de pétrole russe ?
40:48Mais Olivier Bost, si, comme nous le pensons,
40:51la Russie présente pour l'avenir de l'Union Européenne et pour la France
40:55un danger de vie ou de mort, alors il faut joindre les actes à la parole.
40:59C'est une question de crédibilité et d'efficacité.
41:01Est-ce que, paradoxalement, les échecs diplomatiques de Donald Trump au Proche-Orient,
41:06sur le dossier également ukrainien,
41:08pourraient finalement l'amener à se tourner vers la Chine d'un point de vue commercial ?
41:12Est-ce que vous voyez possiblement, finalement, une alliance commerciale
41:17qui pourrait se nouer entre les deux géants chinois et américains ?
41:20Je vois surtout une grande confrontation en préparation
41:23à laquelle nous ne voulons pas prendre part.
41:27Et le moment que nous vivons, c'est celui où l'Union Européenne, l'Europe,
41:32peut montrer la voie en refusant les logiques de bloc,
41:35en refusant le réveil des empires, de ce qu'on appelle les sphères d'influence
41:40qui consistent pour des grandes puissances à décider du sort des pays de leur voisinage.
41:45Tout ça, nous le refusons.
41:46Nous voulons préserver cet héritage que nous avons reçu des générations qui nous ont précédées,
41:51celui d'un monde ouvert, d'un monde qui fonctionne grâce à des règles universellement reconnues,
41:56qui repose sur ce qu'on appelle le multilatéralisme,
41:59qui n'est ni plus ni moins qu'un autre mot pour parler de dialogue et de négociation.
42:07Et c'est dans cet esprit que nous voulons relever le gant.
42:11Et beaucoup de pays dans le monde, en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Amérique latine,
42:16regardent avec beaucoup d'intérêt les initiatives que nous pourrions prendre
42:19pour ne pas se laisser entraîner dans cette confrontation entre les États-Unis et l'Afrique.
42:24Jean-Noël Barraud, vous êtes également ministre de l'Europe.
42:25Est-ce que l'Europe a saisi l'ampleur de ce retour des empires, comme vous dites ?
42:31Je le crois. La guerre est à nos portes. La planète est en ébullition.
42:36Notre économie décroche. Nos démocraties sont prises d'assaut.
42:40Si nous n'y prenons garde, nous perdrons tout ce que nous avons patiemment construit.
42:45Mais nous avons tous les atouts pour réussir. Nous avons la force pour réussir.
42:48Nous sommes un continent extrêmement riche, extrêmement puissant, extrêmement ingénieux.
42:54Si nous nous donnons les moyens, nous pouvons garder la maîtrise de notre propre destin
42:59et continuer à peser sur le cours des choses.
43:01Le sommet des océans, c'est HP à Nice.
43:04Un peu dans l'indifférence parce qu'il y a eu les événements qu'on a évoqués.
43:07Le bilan de ce sommet est-il positif ?
43:10Pas d'accord contraignant pour réduire la pollution plastique.
43:13Pas d'accord pour empêcher l'exploitation minière des grands fonds.
43:16Et puis des zones protégées, notamment françaises, qui finalement sont encore très peu protégées,
43:21notamment contre la pêche dans les grands fonds.
43:25Est-ce qu'il reste quelque chose de Nice ?
43:28Cette conférence de Nice est un immense succès.
43:31Un immense succès diplomatique, mais aussi un immense succès populaire.
43:35Puisque c'est la plus grande manifestation jamais organisée sur l'océan.
43:40L'océan qui est notre meilleur allié dans la lutte contre le dérèglement climatique.
43:43qui produit la moitié de l'oxygène que nous respirons dans ce studio.
43:46On a parlé des océans.
43:47Qui héberge un quart des espèces sur la planète.
43:49Ça fait parler des océans, mais est-ce que ça va changer quelque chose ?
43:51Nous avons réuni 100 000 personnes autour de cette conférence des Nations Unies.
43:56La dernière édition il y a 4 ans, c'était 7 000 personnes.
43:59Et nous avons pris des engagements contraignants qui vont changer la donne.
44:04Et en particulier, le traité sur la haute mer, qui couvre 50% de la planète,
44:10et qui aujourd'hui n'est soumis à aucune règle et aucune loi.
44:14Ce traité, grâce à la mobilisation de la diplomatie française,
44:17va entrer en vigueur d'ici la fin de l'année,
44:19puisque nous avons rassemblé 55 ratifications à ce traité.
44:24Il en faut 60, c'est-à-dire 5 de plus.
44:26Et nous savons, parce que des processus sont en cours dans un certain nombre de pays,
44:30que nous y parviendrons.
44:31En 2 ans, nous aurons fait entrer en vigueur un traité pour protéger la haute mer.
44:35La dernière fois que la communauté internationale s'est mobilisée pour protéger l'océan,
44:39ça a pris 12 ans pour la faire entrer en vigueur.
44:41Avant d'aborder les dossiers politiques français, notamment budgétaires,
44:45un petit mot quand même sur l'écrivain franco-algérien Boalame Sansal,
44:49qui est détenu depuis 7 mois maintenant à Alger.
44:52Est-ce que vous avez des nouvelles quant à une libération prochaine ?
44:55On sait qu'il attend un jugement en appel le 1er juillet prochain.
44:58Nous avons des nouvelles d'abord de sa santé par sa famille qui lui rend visite.
45:05Elles sont préoccupantes.
45:07Nous attendons le jugement en appel qui interviendra le 1er juillet.
45:11Et nous continuons d'appeler les autorités algériennes à un geste d'humanité.
45:15Avec des réponses, toujours le même principe, par oui ou par non, pour ou contre.
45:22Tout d'abord, fallait-il retirer sa légion d'honneur et son titre de grand maître à Nicolas Sarkozy ?
45:27C'est l'application d'une règle.
45:30Il ne revient pas de la commenter.
45:32Ce n'est pas une décision politique.
45:34Je note qu'il y a un recours contre la décision de justice.
45:38Que cette affaire n'est donc pas encore tout à fait terminée.
45:40Est-ce qu'il faut interdire le réseau social X, ou pullule notamment du contenu pornographique, accessible à tous les enfants ?
45:49Vous avez été chargé du numérique dans un gouvernement précédent.
45:53Il y a des moments, quand on est engagé en politique ou ailleurs, où on a d'immenses satisfactions.
45:59Ce sentiment, je l'ai ressenti la semaine dernière, lorsque la loi que j'ai portée a conduit les plus grandes sites pornographiques
46:07à décider de quitter la France plutôt que d'appliquer une règle simple, vérifier l'âge de leurs utilisateurs.
46:12Mais est-ce qu'il faut également fermer des réseaux sociaux ?
46:14Il faut vérifier l'âge des utilisateurs.
46:16Il faut protéger nos enfants sur les sites pornographiques, comme partout sur Internet, en réalité.
46:20Donc, ça ne passe pas par l'interdiction.
46:22Quand une plateforme comme X ne fait pas de contrôle, qu'il y a un certain nombre de contenus qui sont plus que problématiques qui circulent,
46:30on n'interdit pas...
46:31La règle, c'est vérification d'âge à l'entrée.
46:33Si vous ne vérifiez pas l'âge à l'entrée, c'est le blocage du site.
46:36C'est ça, la loi que j'ai portée.
46:37Je suis content qu'elle puisse l'appliquer.
46:38Elle ne s'applique pas aux réseaux sociaux.
46:39Il faut qu'elle s'applique.
46:41Et il n'y a pas de raison qu'elle ne s'applique pas.
46:43Vous avez, pour ou contre, la fin des peines avec sursis.
46:47C'est une idée que va défendre votre collègue Gérald Darmanin à la rentrée dans une loi.
46:51Je salue en tout cas l'initiative qu'a prise Gérald Darmanin de consulter largement toutes les forces politiques du pays
46:56pour apporter, pour inventer les réponses pénales dont nous avons besoin.
47:01Mais attendez, vous ne répondez pas à la question sur le sursis ?
47:04Je ne veux pas préempter ce dialogue qu'il a initié.
47:07Je crois qu'il faut le laisser aller jusqu'à son terme.
47:09Claire Convite.
47:10Faut-il supprimer les allocations familiales lorsqu'un enfant devient délinquant ?
47:13C'est une idée défendue par un autre de vos collègues au gouvernement, Bruno Retailleau, encore ce matin dans les colonnes du JDD.
47:19Ce qui est clair, c'est que face à l'explosion de la violence que nous voyons,
47:23il y a une partie de la réponse qui se trouve du côté judiciaire,
47:26mais il y a une partie de la réponse qui inévitablement se trouve dans les familles et à l'école.
47:30La responsabilisation des parents, la restauration de l'autorité parentale est absolument indispensable
47:36si nous voulons contenir ces phénomènes comme celui, comme le drame que nous avons vu il y a quelques jours.
47:40Est-ce que vous estimez qu'il y a une tyrannie des faits divers, comme le dit Emmanuel Macron ?
47:43Je crois en tout cas qu'il faut aborder ces questions, ces drames, ces tragédies,
47:48en les appréhendant dans leur complexité.
47:54Le Grand Jury, ça se passe au Parlement.
47:57S'attachant aux causes profondes de ce surgissement de la violence dans nos sociétés.
48:03Alors, vous l'avez entendu, ça se passe au Parlement, on va parler du Parlement.
48:09Mais quelle est la plus grande qualité d'abord, je vous le demandais, de François Bayrou ?
48:13Savoir rester au pouvoir ou tenter l'impossible pour le budget ?
48:17La plus grande qualité de François Bayrou, c'est d'avoir toujours voulu associer très largement
48:21les Françaises et les Français aux décisions qui les concernent.
48:25Est-ce que ça permettra de faire 40 milliards d'euros d'économie l'année prochaine
48:29et de ne pas augmenter les impôts ?
48:31Je le crois. En tout cas, je crois que c'est la seule solution.
48:34Et c'est la manière dont il s'y est pris le 15 avril,
48:37lorsqu'il a rappelé que la vérité permet l'action
48:41et qu'il a joué carte sur table en montrant l'ampleur des efforts qui nous attendent.
48:47C'est aussi ce qu'il a suggéré en mettant sur la table l'idée d'un référendum
48:53qui consisterait à confier aux Françaises et aux Français la décision des efforts
48:59qui sont devant nous et qui sont indispensables.
49:01C'est son approche, ça a toujours été la sienne.
49:04Il l'a rappelé au premier jour de son entrée à Matignon.
49:08Je suis très heureux qu'il y reste fidèle.
49:09Et est-ce que votre propre ministère, le ministère des Affaires étrangères,
49:13vous avez déjà contribué aux efforts budgétaires,
49:16mais est-ce que vous êtes prêts encore à faire un effort ?
49:18Est-ce qu'il y a encore de la marge dans le contexte international qu'on a décrit ?
49:20Nous avons l'année dernière très largement contribué à l'effort s'agissant de l'État
49:27puisque mon ministère a porté 10% de l'effort alors qu'il ne représente qu'1% du budget de l'État.
49:33Il y a sans doute des efforts qui peuvent être faits par l'État cette année encore
49:38mais je crois que la question fondamentale qui est posée pour l'État,
49:42c'est celle de l'efficacité, de son organisation, de sa capacité à se tourner vers ses missions.
49:49C'est d'ailleurs ce à quoi François Bayrou nous a demandé de réfléchir.
49:51Je l'ai fait, j'ai suivi la consigne et j'en ai tiré des leçons.
49:55Et je m'apprête à continuer à transformer mon ministère pour qu'il soit toujours plus efficace
50:01dans la manière dont il offre un service public de qualité aux Français de l'étranger,
50:05dans la manière dont il défend les intérêts de la France et des Français.
50:07Vous ne voulez plus baisser votre budget concrètement.
50:09Donc il porte la voix de notre pays.
50:10Concrètement, vous allez proposer des économies, est-ce que votre budget va baisser ?
50:12Ces 40 milliards, ce sont des efforts considérables que nous devons faire
50:17parce que nous refusons de surendetter les générations à venir.
50:21Ils doivent être équitablement répartis.
50:24Et je crois qu'il ne faut pas se tourner constamment vers l'État et ses dépenses
50:30qui ont déjà été très largement contenues.
50:32chacun doit contribuer à cet effort.
50:35Si je vous écoute bien, l'État a fait sa part d'effort importante l'année dernière
50:39et là, cette année, pour l'année prochaine plus précisément,
50:42pour faire les 40 milliards d'euros.
50:43Il y avait un peu plus de nuances dans ce que je vous ai dit.
50:46Mon ministère a fait un effort considérable l'année dernière.
50:49L'État doit continuer à faire des efforts s'agissant de sa dépense.
50:52Mais j'attire votre attention sur le fait que notre problème principal,
50:56la préoccupation des Françaises et des Français,
50:58c'est d'avoir un service public de qualité pour l'école, pour la santé,
51:02et que cela, ça passe par des mesures d'organisation.
51:05On dit aujourd'hui de gouvernance.
51:07Et c'est cela qu'il ne faut pas perdre de vue au moment où s'engagent des discussions budgétaires.
51:12Mais il n'y a pas que l'État.
51:13Tout le monde doit participer.
51:15Il y a évidemment les collectivités, les dépenses sociales,
51:18toutes les Françaises et les Français.
51:19Le constat, il était clair et clairement posé.
51:21Est-ce que par exemple, il faut réduire les niches fiscales ?
51:23Nous sommes trop endettés parce que nous ne produisons pas assez.
51:26Nous ne produisons pas assez parce que nous ne travaillons pas assez.
51:29Et nous ne travaillons pas assez parce que nous ne sommes pas assez nombreux à travailler.
51:33Ce constat, il est implacable.
51:35Soit nous y restons sourds et alors nous perdrons ce qui fait l'identité de la France,
51:40sa force, sa grandeur, son indépendance.
51:43Soit nous faisons cet effort collectif dont je sais que le Premier ministre
51:46s'assurera qu'il soit équitablement réparti.
51:49Et alors, nous pouvons faire en sorte que la France reste fidèle à elle-même.
51:53Justement, après-demain, c'est la fin des négociations sur les retraites
51:56entre les syndicats patronaux et les salariés.
51:59Est-ce qu'un accord qui maintient l'âge de départ à 64 ans,
52:02c'est le plus important pour vous ?
52:04Je suis sûr que les organisations syndicales et patronales trouveront un accord.
52:09Parce qu'elles savent le faire lorsqu'il s'agit de gérer
52:11les retraites complémentaires des salariés du privé, Agir Carco.
52:15Elles ont cette responsabilité.
52:16Et elles savent faire et prendre des choix difficiles lorsqu'ils s'imposent.
52:21Et donc, bien sûr que cette réforme, à la marge,
52:23et dans certains de ses paramètres, s'agissant de carrières longues,
52:27pénibilité, etc., peut être améliorée.
52:29Mais je leur fais confiance.
52:30Et je crois que c'est une opportunité assez historique pour elles
52:33pour trouver un accord qui, à la fois, la rende plus juste
52:37tout en préservant les équilibres financiers de ce système
52:40auquel nous sommes tous.
52:41Et s'il y a un accord, est-ce qu'il doit se traduire dans une loi ?
52:44C'était l'engagement du Premier ministre.
52:46Aujourd'hui, il semble dire qu'on verra si c'est vraiment nécessaire,
52:50cette loi, donc de repasser par le Parlement.
52:52Je crois que ce que le Premier ministre a dit,
52:54mais contredisez-moi si je me trompe,
52:56c'est que si les partenaires sociaux s'accordent
52:58sur des modifications à apporter à la réforme,
53:00et si ces modifications sont de nature législative,
53:04c'est-à-dire qu'elles nécessitent une loi pour entrer en vigueur,
53:06alors qu'ils n'auraient pas de difficultés à les présenter au Parlement.
53:09Vous ne pensez pas que le Premier ministre craint quand même,
53:11avec une loi, de retrouver le sujet des 64 ans ?
53:14Que le Parti socialiste, par exemple...
53:17Si les partenaires sociaux, si le dialogue social
53:19conduit à un accord équilibré
53:21qui rende cette réforme plus juste,
53:24tout en préservant l'équilibre financier du système,
53:27il serait absolument irresponsable
53:29de la part de quelque formation politique que ce soit
53:33de s'y opposer,
53:35de s'opposer à un accord trouvé par les partenaires sociaux.
53:37Oui, mais les parlementaires peuvent amender,
53:40ils peuvent modifier,
53:41ils ne sont pas obligés d'adopter une loi
53:42dans les termes tels qu'elle est présentée.
53:44Bien, ce serait une très mauvaise manière
53:46faite au dialogue social.
53:47Et si ce conclave échoue,
53:48c'était quand même la grande idée du Premier ministre,
53:51est-ce qu'au-delà d'un échec personnel et politique,
53:54cela voudrait dire qu'il faudrait qu'il songe à démissionner ?
53:57Je ne crois pas qu'il échouera, ce conclave,
53:59parce que je vous le redis,
54:00les partenaires sociaux ont l'occasion
54:02de montrer devant tous les Français
54:04qu'ils savent se saisir des responsabilités
54:07lorsqu'on les confie,
54:09sur ce que nous avons de plus précieux,
54:10c'est-à-dire notre régime de retraite par répartition.
54:13Est-ce que vous prenez au sérieux les socialistes
54:15qui commencent à reparler de censure,
54:17et notamment sur ce sujet des 64 ans et de la retraite ?
54:21Il faut les écouter.
54:21Personne n'a oublié le coût démesuré de la censure
54:25pour l'économie et la société française
54:27au mois de décembre dernier.
54:29Celui qui aujourd'hui prendra la responsabilité
54:32de fragiliser, diviser la France et les Français
54:35avec une motion de censure
54:37qui évidemment nous replacerait
54:41dans les gouffres d'incertitudes
54:43dans lesquelles nous sommes trouvés il y a quelques mois,
54:45le paierait cher dans les prochaines échéances.
54:47Le Premier ministre souhaite instaurer
54:49la proportionnelle aux prochaines législatives.
54:51Un texte de loi devrait être examiné
54:53par le Parlement normalement à l'automne prochain.
54:56Vous y croyez vraiment à cette adoption ?
54:58Parce que les partis politiques sont très divisés.
55:01Le gouvernement n'est pas sûr d'avoir une majorité.
55:03Est-ce que ça vous semble urgent
55:04et vraiment prioritaire pour les Français ?
55:06Il est prioritaire de revitaliser
55:09la démocratie française.
55:10Tout ce qui permet d'associer plus étroitement
55:13les Françaises et les Français
55:14à leur avenir aux décisions...
55:16Est-ce que vous avez une majorité ?
55:17La proportionnelle est l'un des moyens d'y parvenir.
55:20Le référendum aussi,
55:21la banque de la démocratie,
55:22le vote à distance,
55:23tout ce qui permet de revitaliser
55:25la démocratie
55:26et de rendre le pouvoir
55:27aux Françaises et aux Français
55:28nous permettra
55:29de contrer,
55:30de résister
55:31contre la grande vague populiste
55:33à tendance autoritaire
55:34qui est en train de déferler
55:35sur tout l'Occident
55:36jusqu'en Europe.
55:38Jean-Noël Barraud,
55:38merci pour ce Grand Jury.
55:40Je vous souhaite un bon dimanche à tous.
55:41On se retrouve la semaine prochaine.
55:42Le Grand Jury, RTL, Le Figaro, Public Sénat, M6.
55:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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