Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 25/05/2025
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 25 mai 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:12Bonjour à tous, bienvenue dans Ce Grand Jury, c'est en direct sur RTL, c'est également en direct sur Public Sénat.
00:19Bonjour Manuel Bompard.
00:20Bonjour.
00:21Vous êtes député de Marseille et également coordinateur national de la France Insoumise.
00:26A gauche, c'est le plus jamais avec Jean-Luc Mélenchon qui s'affirme un peu plus chaque jour.
00:32De Raphaël Glucksmann à François Ruffin, en passant par François Hollande.
00:37C'est notamment à cause de vos positions considérées comme communautaristes ou antisémites.
00:43Cette semaine, vous voyez dans le rapport sur les frères musulmans du complotisme islamophobe.
00:48Bienvenue dans Ce Grand Jury, Manuel Bompard.
00:51Merci beaucoup.
00:52A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Pauline Buisson de M6 et Jim Jarassé du Figaro.
00:57Et nous serons rejoints en seconde partie par Perrine Tarnot de Public Sénat.
01:01Dans Ce Grand Jury, Manuel Bompard, nous aurons une séquence dédiée au Parlement,
01:05là où le gouvernement s'apprête à esquiver votre obstruction sur la loi agricole.
01:09Et puis vous répondrez aussi à nos questions express.
01:12Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:16Et dans l'actualité, pour commencer, un pylône découpé, un transformateur incendié.
01:21Autour de Nice, ces saccages ont privé plusieurs dizaines de milliers de personnes d'électricité.
01:26Manuel Bompard, est-ce que vous condamnez d'abord ces actes ?
01:28Évidemment, et il semble que ce soit des actes criminels.
01:34J'imagine qu'il y a une enquête en cours et qu'elle permettra de déterminer qui sont les responsables.
01:39Je pense qu'elle dit, ces événements disent aussi beaucoup de notre fragilité,
01:44de notre dépendance à ces réseaux électriques.
01:47Et on sait, là manifestement c'est une action criminelle,
01:50mais qu'en plus ces réseaux sont confrontés notamment aux impacts du changement climatique.
01:54Et donc je pense que notre responsabilité, en tant que responsable politique précisément,
01:58c'est de faire en sorte que ces réseaux soient modernisés,
02:01qu'ils soient moins fragiles, moins fragilisés, parce qu'on en a besoin.
02:04Donc ce que vous disiez, c'est la fragilité de ces réseaux.
02:06S'attaquer à des infrastructures comme celle de l'électricité, ça relève d'une forme de terrorisme ?
02:12Je pense qu'il faut faire attention avec les mots qu'on utilise, vous savez,
02:15parce que sinon après au bout d'un moment, les mots ne veulent plus rien dire.
02:17Moi je ne connais pas, évidemment, ni la revendication, ni les motivations qui sont derrière ces actes.
02:24En tout état de cause, évidemment, on ne peut pas dégrader des actes,
02:26on ne peut pas dégrader des infrastructures qui sont des infrastructures essentielles à la vie quotidienne de Françaises et de Français.
02:35Mais attendez, je veux faire juste une remarque.
02:37Puisqu'on aborde à travers ces événements un sujet, un problème qui est un problème grave,
02:43alors je pense que ça doit poser la question de comment on fait en sorte que l'ensemble des Françaises et des Français,
02:48quel que soit l'endroit où ils se trouvent sur le territoire national,
02:51puissent avoir accès aux réseaux, aux réseaux de distribution d'électricité, évidemment,
02:55aux réseaux de distribution et de consommation d'eau potable.
02:59Or vous savez aujourd'hui que notamment dans les départements et les territoires d'outre-mer,
03:03vous avez aujourd'hui, c'est le cas à Mayotte, c'est le cas en Guadeloupe, des gens qui n'ont pas accès par exemple au réseau d'eau.
03:08Donc je pense que ce serait utile qu'on ne s'attaque pas à ce sujet uniquement quand c'est des actes criminels,
03:16mais aussi quand c'est une défaillance de l'État.
03:18Mais votre raisonnement est étonnant, vous dites qu'il est attaqué ce réseau parce qu'il est faible.
03:21Non, non, je n'ai pas dit ça. J'ai dit précisément que je crois que personne ici ne connaît les raisons de cette attaque
03:30et que quelles que soient les raisons de cette attaque, c'est évidemment inacceptable.
03:33Et j'ai dit que par ailleurs, derrière cet événement, on voit la fragilité de nos sociétés vis-à-vis de ces réseaux
03:40et que donc on ne va pas seulement parler de cette situation.
03:42Donc ça nous pose la question, nous en tant que responsables et dirigeants politiques,
03:46de comment on fait en sorte que ces réseaux soient moins faibles pour que nos sociétés soient moins fragiles tout simplement.
03:50Autre sujet d'actualité, soutenez-vous les taxis qui manifestent en ce moment
03:54contre la modification des tarifs appliqués pour le transport sanitaire des malades
03:59et également pour un plus grand contrôle des VTC ?
04:02Oui, évidemment, je les soutiens. Hier, un certain nombre de mes collègues parlementaires,
04:06avec notamment le député Éric Coquerel, sont allés à leur rencontre.
04:10D'abord parce que là, on a une convention, c'est un peu technique,
04:13mais qui modifie les modalités de prise en charge de ce qu'on appelle le transport médical.
04:17Or, en vérité, le transport sanitaire, pour des taxis en particulier,
04:21dans des départements qui sont des départements moins peuplés,
04:24c'est souvent une partie significative de leur activité.
04:27Ça veut dire qu'il ne faut pas s'attaquer au transport sanitaire ?
04:29Mais ce n'est pas ce que disent les taxis.
04:31Ils disent qu'ils sont prêts à avoir une discussion sur la rationalisation de ces coûts,
04:34mais ils demandent juste une chose que je crois qu'on peut quand même leur accorder,
04:38c'est d'être associés à cette réflexion et à cette discussion,
04:40et pas qu'il y ait une convention qui tombe d'en haut comme ça,
04:43sans aucun débat, sans aucune discussion.
04:45Alors hier, il y a eu un rendez-vous avec le Premier ministre,
04:48il semble que le Premier ministre a dit qu'il allait revoir en quelque sorte
04:52les dispositifs qui sont dans cette convention.
04:55Je pense qu'il y a quand même besoin de rétablir la confiance,
04:58et je crois que ce serait raisonnable de la part du Premier ministre de dire
05:01on retire la convention telle qu'elle est, on réouvre des discussions,
05:04on se met autour de la table et on fait en sorte de trouver une solution qui convient à nous.
05:08Pour qu'on comprenne bien de quoi on parle, la facture est très lourde,
05:12elle est très lourde, plus de 3 milliards d'euros,
05:14plus de 45% d'augmentation en 6 ans sur cette fameuse convention.
05:20C'est quasiment un cinquième du trou de la sécu,
05:24et il y a quand même un dérapage.
05:26Et à votre avis pourquoi ?
05:28Pourquoi ? Parce qu'il y a peut-être une augmentation du nombre de patients et de besoins,
05:32mais est-ce qu'il faut peut-être modifier le système ?
05:35Quelle est votre solution ?
05:37D'abord, vous parlez du déficit de la sécurité sociale.
05:41Et vous dites que c'est une partie significative du déficit de la sécurité sociale.
05:45Bon, à un moment il va falloir dire les choses sur ce sujet.
05:48Le déficit de la sécurité sociale a été créé artificiellement en France,
05:52puisqu'il y a eu des exonérations de cotisations sociales qui n'ont pas été compensées.
05:56Non, les dépenses sont augmentées aussi.
05:58D'accord, les dépenses sont augmentées, mais les recettes...
06:00Et de manière très significative.
06:02Mais les recettes normalement auraient dû augmenter de manière aussi significative
06:06s'il n'y avait pas eu de la part des pouvoirs publics depuis des années et des années.
06:10Les exonérations de cotisations sociales qui n'ont pas été compensées.
06:13Ce que je voulais dire par là pour être clair, c'est que le déficit aujourd'hui de la sécu
06:16ne provient pas seulement par les baisses que vous pouvez décrire.
06:19Si, exclusivement, monsieur.
06:20Bah non.
06:21Exclusivement. À combien vous chiffrez le déficit de la sécurité sociale aujourd'hui ?
06:2415 milliards.
06:25Voilà. À combien s'élèvent aujourd'hui les exonérations de cotisations sociales
06:29qui n'ont pas été compensées ? 19 milliards.
06:31Donc vous pouvez reprendre les calculs. Faites le calcul.
06:34Donc ce déficit a été créé artificiellement.
06:37Donc il n'y a pas de problème avec la dépense ?
06:39Du point de vue du débat de manière générale.
06:41On reviendra sur la question.
06:43Les plus de 45% d'augmentation sur cette convention avec les taxis, pour vous,
06:48on peut effacer ça sans aucun problème ?
06:50Je n'ai pas dit qu'on peut effacer ça sans aucun problème.
06:52D'ailleurs, je vous ai dit tout à l'heure que les taxis eux-mêmes disent
06:55qu'on veut bien avoir un débat pour faire en sorte de rationaliser en quelque sorte cette hausse.
07:00Et eux-mêmes ont mis sur la table un certain nombre de propositions pour ça.
07:04Mais ils demandent juste d'être associés à cette réflexion et à cette discussion
07:08et pas de se retrouver dans une situation où vous avez aujourd'hui des taxis
07:11pour qui c'est 90 ou 95% de leur chiffre d'affaires
07:15et qui vont se voir du jour au lendemain se retrouver avec une situation
07:19dans laquelle il y a 30% de leur chiffre d'affaires qui baisse.
07:21Si ça vous arrivait à vous, vous diriez j'aimerais bien pouvoir donner mon point de vue sur le sujet.
07:25Est-ce que c'est à la Sécurité Sociale et aux Français de soutenir l'activité des taxis ?
07:29Mais ce n'est pas soutenir l'activité des taxis.
07:32C'est une grosse partie de l'activité des taxis.
07:36On ne le fait pas pour soutenir les taxis.
07:40On le fait parce qu'il y a un besoin qui consiste à pouvoir déplacer des patients
07:45qui ont besoin de pouvoir se rendre par exemple à l'hôpital.
07:48Et c'est pris en charge ce déplacement par la Sécurité Sociale.
07:51Et ceux qui ensuite assurent ce transport, ce sont des taxis.
07:55Et donc plutôt que de les pointer du doigt et de les stigmatiser,
07:58je crois qu'on devrait plutôt les remercier de prendre en charge ce sujet
08:02qui est un sujet d'intérêt général.
08:04Je crois que si vous avez quelqu'un dans votre famille qui est malade
08:06et qui a besoin d'aller régulièrement à l'hôpital,
08:08vous êtes bien content d'avoir des taxis pour assurer le transport médical.
08:12Donc il ne faut pas pointer du doigt les taxis comme ça.
08:15Par ailleurs, les taxis disent autre chose aussi.
08:17Ils disent qu'on est parfois soumis à une forme de concurrence illégale
08:21et déloyale, notamment vis-à-vis des plateformes VTC.
08:26Et ils disent qu'on veut bien qu'il y ait une concurrence, mais elle doit être au moins loyale.
08:30Parce que quand vous avez des géants aujourd'hui du numérique comme Hubert
08:33qui payent quasiment aucun impôt en France et qui s'en mettent plein les poches,
08:36et de l'autre côté des taxis qui galèrent pour pouvoir vivre tout simplement de leur travail,
08:40je crois que c'est raisonnable de demander des conditions qui soient des conditions équitables.
08:44Emmanuel Bompard, on reviendra sur le financement de notre modèle social,
08:47autre sujet qui avait été lancé notamment par le Président de la République.
08:51Mais tout d'abord, dans la semaine, le rapport sur les frères musulmans a été rendu public,
08:55après un conseil de défense à l'Elysée mercredi.
08:58Est-ce qu'il y a un antrisme de cet islam radical dans les mosquées et les associations ?
09:04D'abord, il va falloir se mettre d'accord sur les angles d'attaque,
09:07parce qu'il y a quelques mois, c'était le séparatisme le problème.
09:10Donc soit c'est le séparatisme, c'est-à-dire le fait que les gens veulent vivre à part de la société,
09:14soit c'est l'antrisme, c'est-à-dire que les gens veulent s'emparer des leviers de pouvoir de la société.
09:18Ecoutez, tout ça, et vous avez lu ce rapport...
09:21L'un n'empêche pas l'autre.
09:22Il faut choisir, ça ne peut pas être les deux.
09:25Vous avez lu ce rapport, on parle, si les rédacteurs de ce rapport disent quelque chose de juste,
09:32on parle de, je crois, 500 à 1000 personnes.
09:35Un millier de personnes, oui.
09:36C'est 0,007% du nombre de personnes en France qui se disent de confession musulmane.
09:46Non, mais ce n'est pas « il ne faut rien faire, madame »,
09:48c'est parler pendant quatre jours, attiser l'idée d'une manière assez complotiste, d'ailleurs,
09:56de réseaux qui seraient des réseaux très organisés, qui voudraient déstabiliser l'État, pardon,
10:00mais ça ne correspond pas à ce qu'il y a dans ce rapport lui-même.
10:03Et le problème, c'est que la lecture politique qui a été faite de ce rapport, la commande de ce rapport,
10:08les modalités de sa publication sont une opération politicienne,
10:12initiée notamment par le ministre de l'Intérieur,
10:15qui cherche à faire son beurre sur le dos des musulmans de ce pays.
10:18Eh bien moi, j'ai envie de dire à monsieur Retailleau et à tout le monde,
10:21foutez la paix aux musulmans de ce pays qui ont juste envie de pouvoir vivre tranquillement en paix
10:26et en liberté dans notre pays, de pouvoir pratiquer leur religion tranquillement,
10:29dans le respect de la loi, comme tout le monde le fait.
10:31Sur le fond, Manuel Bompard, vous dites un millier de personnes, ce n'est pas grand-chose.
10:34Un millier de personnes qui jouent de l'influence pour arriver à un islam radical,
10:39ce n'est pas un problème en soi ?
10:40D'abord, je n'ai pas dit un millier de personnes, ce n'est pas grand-chose.
10:43D'abord, je ne sais pas si ce millier de personnes existe.
10:45Le rapport parle de 400 à 1000 personnes.
10:47Il dit lui-même, le rapport, que ce ne sont pas des personnes qui sont coordonnées.
10:50Il cite un certain nombre de mosquées, il cite un certain nombre d'associations.
10:54Il dit ce même rapport que ce ne sont pas des personnes qui partagent les mêmes objectifs
10:59ou sont coordonnées entre elles.
11:01Il dit aussi que les associations et notamment ce qu'on appelle Musulmans de France,
11:06qui est ciblé dans ce rapport, a son budget qui a été divisé par deux depuis ces dix dernières années.
11:11En gros, cette structure a perdu beaucoup d'influence.
11:15Donc, il ne dit pas du tout, il n'accrédite pas du tout la vision extrêmement alarmiste
11:20sur laquelle essaye de surfer aujourd'hui une partie de la classe politique en France.
11:25Et comprenez que c'est vraiment insupportable en fait.
11:28Vous savez, moi je suis, vous l'avez dit tout à l'heure, député de Marseille,
11:31j'étais encore dans ma circonscription vendredi et samedi.
11:34C'est insupportable en fait.
11:35Les gens viennent me voir et me disent mais on en a marre.
11:38En fait, nous on est musulmans, on est français,
11:41on pratique notre religion dans le respect de la loi
11:43et on en a assez à longueur d'antenne d'être pointés du doigt, stigmatisés
11:47et ce rapport y contribue encore à cette stigmatisation.
11:50Ça suffit en fait, ça suffit, laissez les gens tranquilles.
11:53À Marseille justement, dans votre circonscription ou à côté de votre circonscription,
11:57il y a un collège lycée musulman qui est décrit dans le rapport
12:01comme faisant partie, je cite, d'un écosystème frériste.
12:05La région sud de M. Mussolini et le département des Bouches-du-Rhône
12:09ont annoncé leur intention de couper les subventions à cet établissement scolaire.
12:13Est-ce que vous comprenez cette décision ?
12:15Non, et je la dénonce et je la condamne.
12:18Écoutez, il faut dire les choses de manière très simple et très claire.
12:22En France, il y a un principe qui s'appelle le principe de laïcité.
12:26Deuxièmement, il y a quelque chose qui s'appelle la loi.
12:29Donc que les choses soient très simples et très claires.
12:32Les gens ont le droit de pratiquer leur religion en France
12:34dans le respect de la laïcité et dans le respect de la loi.
12:37Donc si une personne viole la loi, alors elle est condamnée parce qu'elle viole la loi.
12:41Mais les suppositions, les imputations, les peut-être que,
12:44qui conduisent à la fin à ce qu'on vienne pointer du doigt une partie de la population française,
12:49qu'on vienne de s'attaquer à tel ou tel établissement.
12:51Enfin, vous voulez que je vous parle ?
12:53Vous connaissez cet établissement ?
12:55Je le connais, je ne suis pas allé visiter cet établissement.
12:59Mais je le connais, je sais qu'il existe.
13:01Mais enfin, monsieur, est-ce que quand même on peut dire
13:04qu'il y a une forme de deux poids deux mesures aujourd'hui
13:06dans le contrôle des établissements privés en France ?
13:08Quand on sait, par exemple, que les rapports d'inspection
13:12qui ont été faits sur le lycée AVEROS à Lille ont été, en quelque sorte, bidonnés.
13:17C'est ce que démontre aujourd'hui la commission d'enquête parlementaire
13:21qui a été initiée et dont le co-rapporteur est, par exemple, mon collègue député Paul Vannier.
13:25Et que dans le même temps, vous avez des établissements
13:27qui sont des établissements aujourd'hui
13:29dans lesquels on a révélé qu'il y avait, par exemple,
13:31des actes de violences sexistes et sexuelles
13:33et qui, eux, ont encore des contrats d'association.
13:36Et vous ne comprenez pas que ce soit choquant pour les gens aujourd'hui
13:38qu'il y a cette forme de deux poids deux mesures qui est insupportable ?
13:41Donc, laissez les gens tranquilles.
13:43Si un établissement ne respecte pas la loi,
13:45alors la loi doit s'appliquer, point à la ligne.
13:48Mais ce n'est pas un rapport qui jette des accusations comme ça,
13:50sans fondement, sans preuve qui doit permettre ensuite aux autorités
13:55ou aux pouvoirs publics de supprimer des subventions.
13:57Ce n'est pas normal de fonctionner comme ça.
13:59Manuel Bompard, vous parliez tout à l'heure d'un complot,
14:01d'une approche un peu complotiste.
14:03Est-ce qu'Emmanuel Macron est un complotiste islamophobe,
14:06comme l'a dit votre collègue député Louis Boyard ?
14:09En tout cas, il y a dans ce rapport une forme de complotisme
14:15qui laisse penser qu'en quelque sorte,
14:17il y aurait une confrérie secrète en France de musulmans
14:20qui voulaient déstabiliser l'État.
14:22Mais en fait, ce n'est pas le rapport qui dit ça, d'ailleurs.
14:24C'est ce que dit M. Retaillot lui-même.
14:26M. Retaillot, avant même la publication du rapport,
14:29dit qu'il y a des gens qui veulent, soi-disant,
14:33imposer la charia en France.
14:34Le rapport dit, à la fin de notre étude,
14:37qu'il est avéré qu'il n'y a personne qui veut imposer la charia en France.
14:41Donc le rapport contredit, y compris l'exploitation publicienne
14:43qu'a essayé d'en faire M. Retaillot.
14:45Emmanuel Macron, complotiste islamophobe.
14:47Quand il accrédite, puisqu'il fait un conseil de défense sur le sujet,
14:50oui, il est complotiste.
14:51Quant à la question de l'islamophobie,
14:53il est clair que depuis des mois et des mois,
14:55dans le débat public, M. Macron,
14:57et surtout un certain nombre de ses ministres,
14:59et je pense à M. Retaillot en particulier,
15:01entretiennent des refrains qui sont des refrains islamophobes.
15:04Enfin, écoutez, quand M. Retaillot prend la parole dans une réunion publique
15:08et dit, à bas le voile,
15:10imaginez si l'un d'entre nous était allé dans une réunion publique
15:13et avait dit, à bas la croix ou à bas la calotte,
15:15tout le monde aurait dit, mais qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
15:17M. Retaillot est ministre des cultes,
15:19il ne faut pas dire des choses comme ça.
15:20Donc oui, bien sûr, il y a un climat,
15:22qui est un climat islamophobe,
15:24qui est entretenu aujourd'hui au plus haut niveau de l'État, évidemment.
15:26Autre phrase de la semaine, ou plutôt un écrit dans son blog,
15:29après le complot juif des années 30,
15:31voici le complot musulman,
15:33a écrit Jean-Luc Mélenchon.
15:34Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
15:35Pour le dénoncer.
15:36Oui, mais est-ce que vous pouvez nous expliquer cette phrase ?
15:38C'est très simple.
15:39Dans les années 30,
15:41et d'ailleurs, y compris, on s'en prenait à des formations politiques,
15:44en disant, je me rappelle,
15:46les expressions qui étaient utilisées,
15:48il y a un complot judéo-bolchévique.
15:51C'est ce qu'on disait dans les années 30.
15:53Bon, aujourd'hui, on dit,
15:55il y a de l'islamo-gauchisme.
15:56Vous voyez, c'est la même chose.
15:58C'est une lecture qui consiste à essayer de faire
16:00d'une partie de la population française
16:02le bouc émissaire de tous les maux,
16:04de toutes les difficultés.
16:06C'est une rhétorique qui vise à diviser le peuple,
16:08à diviser la population,
16:10y compris pour maintenir la domination des puissants.
16:12Et donc, Jean-Luc Mélenchon a raison de dire
16:15que cette rhétorique-là,
16:17elle fait évidemment penser à la rhétorique
16:19à laquelle, malheureusement, on a assisté en France
16:21dans les années 30 et qui s'est terminée
16:23quand même de manière catastrophique.
16:25Vous voyez la signification d'un tel parallèle.
16:27C'est-à-dire ?
16:28C'est de dire que l'antisémitisme égale
16:30ce que vous appelez l'islamophobie.
16:32Enfin, c'est à peu près le même...
16:34C'est ce raisonnement-là.
16:35Pourquoi ? C'est moins grave de s'en prendre aux musulmans
16:37que de s'en prendre aux juifs ?
16:38Non, mais l'antisémitisme...
16:40Ben alors ?
16:41On peut à la fois dénoncer l'antisémitisme,
16:43je le fais, je dénonce l'antisémitisme
16:45et dénoncer l'islamophobie.
16:47Pourquoi vous voulez hiérarchiser l'un par rapport à l'autre ?
16:49Non, on ne s'est pas hiérarchisé.
16:50Évidemment que quand on s'en prend à une personne
16:52parce qu'elle est juive,
16:54ça doit être condamné de toutes nos forces.
16:56Et évidemment, quand on s'en prend à une personne
16:58parce qu'elle est musulmane,
16:59ça doit être condamné de toutes nos forces.
17:00Et c'est pareil quand on s'en prend à quelqu'un,
17:02quelle que soit sa religion, sa couleur de peau,
17:04son origine.
17:05Pourquoi vous voudriez essayer de me faire croire
17:07qu'il y a quelque chose qui serait moins grave que l'autre ?
17:09La question, c'est la comparaison que vous faites
17:10avec l'antisémitisme des années 30
17:12sur laquelle on sait sur quoi ça a débouché.
17:14Est-ce qu'aujourd'hui,
17:16ce que vous expliquez comme étant de l'islamophobie,
17:18on est vraiment sur la même chose ?
17:20Mais monsieur, enfin pardon,
17:22ce n'est pas ce que j'explique comme de l'islamophobie.
17:24Pardon, mais quand on tue un fidèle dans une mosquée,
17:27ça s'appelle comment ?
17:28Il y a aussi des actes antisémistes tous les jours.
17:32Mais je n'ai pas dit l'inverse.
17:33Mais pourquoi vous voulez essayer d'expliquer
17:35que ce ne serait pas grave de s'en prendre
17:37à une personne de confession musulmane
17:39parce qu'il y a des actes antisémites de l'autre côté ?
17:41C'est absolument pas ce que je dis.
17:43Pourquoi quand je vous parle d'un acte islamophobe
17:46que je dénonce, vous me dites
17:47qu'il y a aussi des actes antisémites ?
17:48Oui, vous avez raison, il y a aussi des actes antisémites
17:50et je les dénonce aussi.
17:51Donc pourquoi vous n'êtes pas capable de dire
17:53que quand on s'en prend à un musulman, c'est inacceptable
17:55de la même manière que quand on s'en prend
17:57à un juste, c'est inacceptable ?
17:59Je ne comprends pas votre manière
18:02de relativiser l'un par rapport à l'autre
18:04que je trouve, excusez-moi de vous le dire,
18:06assez choquante.
18:07Je pense que quand on est attaché à la République,
18:09donc on est attaché au fait que
18:11personne en France ne doit être victime
18:13de racisme, d'antisémitisme, d'islamophobie
18:17et de toutes les formes de discrimination
18:19en raison de sa confession religieuse
18:21ou de sa couleur de peau.
18:22Ce n'était pas du relativisme.
18:23Je crois qu'il ne faut pas relativiser, préciser.
18:25Manuel Bonpart, une autre question.
18:26Que pensez-vous de la proposition de Gabriel Attal
18:28d'interdire le port du voile pour les filles
18:29de moins de 15 ans ?
18:30Je la trouve pathétique
18:33et pitoyable de la part de M. Attal
18:36dont j'ai bien compris qu'en quelque sorte
18:39il veut participer à son tour
18:41aux championnats du monde
18:43des plus démagogiques et des plus réactionnaires.
18:45Dans votre circonscription, vous voyez
18:47des petites filles voilées ?
18:48Mais ça peut arriver qu'il y ait des filles voilées,
18:52oui, ça peut arriver.
18:53Qu'est-ce que vous vous dites ?
18:54Qu'elles portent le voile en toute liberté ?
18:56Mais madame, il y a déjà une loi en France
18:59sur le fait que si une personne
19:01est obligée de porter le voile,
19:04c'est un délit
19:05et donc les personnes qui obligent une autre personne
19:07à porter le voile
19:08peuvent être condamnées pour ça.
19:09Il y a déjà une loi sur ce sujet.
19:11Donc, écoutez, la proposition de M. Attal
19:14vise à mettre en place une loi
19:18qui n'existe dans aucun pays en Europe
19:21et dans à peu près aucun pays dans le monde.
19:23Y compris madame Meloni en Italie
19:26ne fait pas ça.
19:27Et y compris dans le propre camp de M. Attal,
19:30j'ai entendu des députés, des parlementaires,
19:33j'ai entendu Karl Olive par exemple,
19:34je n'ai pas l'habitude de citer Karl Olive,
19:36dire mais je ne suis pas d'accord avec cette proposition,
19:38c'est ridicule.
19:39Vous allez envoyer des policiers dans la rue
19:41pour aller contrôler la carte d'identité
19:43d'une personne qui porte le voile
19:44pour savoir si elle a 14 ans et 11 mois
19:46ou 15 ans et un mois.
19:47Franchement, ce n'est pas raisonnable.
19:49Il faut arrêter.
19:50Il faut se ressaisir dans ce débat.
19:53Je comprends que M. Attal a l'impression
19:55de se faire dépasser par la droite,
19:57par M. Retailleau, M. Philippe ou M. Bardella.
20:00Mais je vais vous dire franchement
20:01et je ne le dirai pas souvent,
20:02je plains les électeurs macronistes.
20:04Je crois qu'ils attendent autre chose
20:05qu'une forme de course de vitesse
20:07vers le plus démagogique, le plus islamophobe
20:10et celui qui cotise le plus
20:12aux campagnes de dénigrement
20:13contre les musulmans en France.
20:15M. Attal, il a peut-être autre chose
20:16à porter que ça, franchement.
20:18Manuel Bompard, est-ce que la France
20:19doit vite reconnaître la Palestine
20:21pour apaiser sa communauté musulmane ?
20:24Non, mais la France doit reconnaître
20:26immédiatement l'État de Palestine
20:28comme ont fait Emmanuel Macron
20:31et dans sa direction.
20:32Mais ils doivent le faire d'abord
20:33pour respecter le droit international,
20:35pour respecter les résolutions
20:36de l'Organisation des Nations Unies
20:37qui, je vous le rappelle,
20:38depuis maintenant des années et des années,
20:41établit deux États dans les frontières de 1967.
20:44Est-ce que vous trouvez satisfaisant
20:45l'initiative d'Emmanuel Macron
20:47qui donne rendez-vous mi-juin à l'ONU
20:50pour aller vers cette reconnaissance ?
20:51Ou est-ce que vous croyez
20:52qu'il n'ira pas jusqu'au bout ?
20:53Je ne sais pas, mais je souhaiterais d'abord…
20:55Je ne comprends pas pourquoi
20:56on aurait besoin d'attendre juin, juillet.
20:57Je pense qu'on a besoin
20:58de faire cette reconnaissance…
20:59Pour ne pas être tout seul.
21:00Mais on n'est pas tout seul, monsieur.
21:02Il y a une majorité des États dans le monde
21:03qui reconnaissent aujourd'hui
21:04l'État de Palestine.
21:05Vous avez compris.
21:06Et il y a quelques mois de ça,
21:07l'Espagne, par exemple,
21:08a pris cette décision.
21:10Mais s'il vous plaît,
21:11ne le mettez pas en référence
21:12avec la question des musulmans.
21:14En France, on a besoin
21:15de reconnaître l'État de Palestine,
21:17d'abord parce que c'est le droit international.
21:18On a besoin de reconnaître
21:19l'État de Palestine
21:20parce qu'aujourd'hui,
21:22toutes les institutions internationales
21:24alertent sur le génocide
21:26qui est en cours à Gaza,
21:28sur le projet de nettoyage ethnique.
21:30Encore l'OMS, cette semaine,
21:31disait que 2,1 millions de personnes
21:33sont menacées de mort
21:35dans les prochaines semaines
21:36et dans les prochains mois
21:37si rien n'est fait.
21:38Et qu'il ne faut pas seulement
21:39faire des actes.
21:40Il ne faut pas seulement avoir des mots.
21:42Il faut faire des actes.
21:43Il faut prendre des initiatives.
21:44Justement, vous avez vu
21:45un changement de ton aujourd'hui
21:47d'un certain nombre de membres
21:49de la communauté internationale,
21:50y compris de la France,
21:51vis-à-vis d'Israël.
21:53Est-ce que c'est quelque chose
21:54que vous avez relevé ?
21:55Oui, bien sûr.
21:56Je vois bien qu'un certain nombre
21:57de personnalités politiques en France
22:00et d'États dans le monde
22:01qui, initialement, étaient dans une forme
22:03de soutien inconditionnel à Israël,
22:06ce que nous avions dénoncé à l'époque
22:08en disant qu'on ne peut pas soutenir
22:09inconditionnellement,
22:10c'est-à-dire quels que soient
22:11les actes qui sont commis
22:13par l'État d'Israël.
22:14Je vois bien que les mots bougent.
22:16Mais ce que je dis,
22:17c'est que les mots ne suffisent pas
22:18pour arrêter un génocide.
22:19Il faut des actes.
22:20La reconnaissance de l'État de Palestine
22:21en fait partie.
22:22Attendez, je vais juste
22:23vous donner quelques propositions.
22:25J'ai entendu cette semaine
22:26le gouvernement suédois,
22:28pour la première fois,
22:29un gouvernement européen,
22:30dire qu'il fallait avoir
22:31des sanctions économiques
22:32contre le gouvernement de Netanyahou.
22:34Je pense que la France doit
22:35appuyer cette proposition
22:36et qu'il faut des sanctions économiques
22:38contre le gouvernement de Netanyahou.
22:39Cette semaine, au niveau européen,
22:41il a été établi qu'on pouvait aller
22:43vers la révision de l'accord d'association
22:45qui existe aujourd'hui
22:46entre l'Union européenne et Israël.
22:48Alors oui, il faut y aller
22:49et pas seulement vers la révision,
22:50mais il faut suspendre cet accord
22:52tant que l'armée israélienne
22:53continue ses actions génocidaires.
22:56Et puis, il faut décider
22:57d'un embargo total
22:58sur les livraisons d'armes.
22:59Enfin, comment peut-on accepter
23:01que la France continue parfois
23:02à livrer des composants
23:03qui sont utilisés
23:04dans des fusils mitrailleurs
23:05qui sont utilisés
23:06dans les massacres
23:07qui sont commis à Gaza ?
23:08Comment on peut accepter ça ?
23:09On ne peut pas l'accepter.
23:10Donc maintenant,
23:11il ne faut pas seulement des phrases,
23:12des mots,
23:13il faut des actes
23:14et des actes rapides,
23:15pas des actes qu'on renvoie
23:16au calon de Grec
23:17en mettant des conditions
23:18qui ne seront jamais satisfaites.
23:19Est-ce que vous dites toujours
23:20que le Hamas est une force de résistance ?
23:22Mais je n'ai jamais dit
23:23que le Hamas était
23:24une forme de résistance.
23:25Le premier communiqué
23:26post-7 octobre,
23:27la France insoumise,
23:28reste compliqué.
23:29Monsieur,
23:30vraiment ?
23:31Vraiment,
23:32vous voulez qu'on parle de ça ?
23:33Alors, je vous propose
23:34de publier ce communiqué
23:35là, à l'antenne
23:36et de me dire
23:37à quel endroit
23:38dans ce communiqué
23:39il y a marqué
23:40que le Hamas
23:41était une force de résistance.
23:42C'était à peu près
23:43l'esprit de ce qui était écrit.
23:44Non, non, ne dites pas
23:45à peu près l'esprit.
23:46Ça, c'est n'importe quoi.
23:47Ça n'existe pas
23:48à peu près l'esprit.
23:49Moi, vous savez,
23:50quand j'ai quelque chose
23:51à dire,
23:52quand j'ai un mot
23:53à utiliser.
23:54Il n'y avait pas de condamnation
23:55du Hamas,
23:56mais vous savez tous les débats
23:57que ça a engagé après.
23:58Ce n'est pas vrai, monsieur.
23:59Vous pouvez retrouver
24:00ce communiqué.
24:01Il y avait un communiqué
24:02qui condamnait évidemment
24:03toutes les actions
24:04qui étaient commises
24:05contre des civils
24:06et de la même manière
24:07que nous avons condamné
24:08les actions qui ont été commises
24:09le 7 octobre
24:10contre des civils,
24:11nous condamnons
24:12depuis des mois et des mois
24:13les actions qui sont commises
24:14par l'armée israélienne
24:15aujourd'hui à Gaza
24:16et j'aimerais bien
24:17que tout le monde
24:18dans le champ politique
24:20à quel point la France insoumise,
24:21parce que depuis le début
24:22elle a dit
24:23qu'il fallait être
24:24totalement mobilisé
24:26contre la violence
24:27qui serait la violence
24:28de l'armée israélienne
24:29à Gaza.
24:30Elle a subi des accusations
24:31qui sont des accusations ignobles
24:32et je vois bien
24:33qu'aujourd'hui
24:34il y a de plus en plus de voix
24:35qui disent
24:36finalement c'est eux
24:37qui avaient raison
24:38depuis le début.
24:39Alors plutôt que de continuer
24:40à essayer de nous salir,
24:41peut-être mobilisons-nous
24:42tous ensemble
24:43pour faire en sorte
24:44que ces actes ignobles,
24:45génocidaires à Gaza
24:46s'arrêtent le plus vite possible
24:47et que la France retrouve
24:48sa position
24:49qui est une position
24:50normalement de boussole
24:51à l'échelle internationale
24:52dans le respect des droits humains
24:53et dans la bataille pour la paix.
24:54Manuel, par une dernière question
24:55sur le sujet,
24:56Jean-Luc Mélenchon
24:57est intervenu dans l'émission
24:58d'une star des réseaux sociaux
24:59américano-turcs
25:00qui estime que les viols
25:01commis en Israël
25:02le 7 octobre par le Hamas
25:03n'ont pas d'importance
25:04ou qui assimilent
25:05par exemple les Israéliens
25:06à des connards consanguins,
25:07je cite.
25:08C'est compliqué
25:09quand même comme fréquentation.
25:10Non mais arrêtez
25:11parce qu'en fait
25:12dès qu'une personne
25:13prend la parole
25:14pour dénoncer
25:15ce qui se passe
25:16à Gaza
25:17on lui attribue
25:18des citations
25:19que parfois d'ailleurs
25:20il n'a même pas tenues.
25:21Donc s'il vous plaît,
25:22mes positions
25:23je crois qu'elles sont
25:24suffisamment claires.
25:25Moi ma position
25:26c'est le respect
25:27du droit international,
25:28c'est le refus
25:29de tous les crimes de guerre,
25:30c'est le jugement
25:31des criminels de guerre.
25:32Vous savez,
25:33moi je soutiens
25:34les mandats d'arrêt
25:35de la Cour pénale internationale
25:36qui vise à la fois
25:37M. Netanyahou
25:38et les membres
25:39du gouvernement israélien
25:40et les chefs du Hamas.
25:41Vous savez,
25:42j'aimerais que
25:43vous posiez la question
25:44du responsable politique
25:45en France
25:46pour savoir
25:47si elles soutiennent
25:48ces mandats d'arrêt
25:49de la Cour pénale internationale.
25:50Parce que j'ai entendu
25:51des voix à droite
25:52et à l'extrême droite
25:53dire qu'il ne fallait pas
25:54mettre en oeuvre
25:55ces mandats d'arrêt
25:56de la Cour pénale internationale.
25:57J'ai vu l'avion
25:58de M. Netanyahou
25:59survoler le territoire français
26:00il y a quelques semaines
26:01avec manifestement
26:02l'autorisation
26:03du Président de la République
26:04ce qui est une violation
26:05du mandat
26:06de la Cour pénale internationale
26:07sans que personne
26:08ne s'en émeuve.
26:09Et la Cour pénale internationale
26:10ça a été ratifié en France
26:11c'est le statut de Rome
26:13Ce n'était pas un insoumis.
26:14Donc peut-être que
26:15c'est plutôt la droite
26:16et l'extrême droite
26:17aujourd'hui qui dérivent
26:18assez loin
26:19de ce qu'ont été
26:20ces positions traditionnelles
26:21dans l'histoire.
26:22Pour refermer cette page internationale
26:23il y a aussi Donald Trump
26:24qui repart à l'assaut
26:25contre l'Europe.
26:26Il menace d'appliquer
26:2750% de droits de douane
26:28aux entreprises européennes
26:29dès le 1er juin.
26:30Comment faut-il répliquer ?
26:31D'abord il faut répliquer
26:32parce que
26:33dans la menace précédente
26:34on n'a pas répliqué
26:35et donc il a abandonné
26:36les 50%
26:37mais il a quand même mis
26:38en place 10%
26:39de droits de douane
26:40sans qu'il n'y ait eu
26:41aucune réponse
26:42du côté de l'Union Européenne.
26:43Ça veut dire que
26:44l'Union Européenne
26:45a perdu le bras de fer ?
26:46Pour l'instant c'est clair
26:47que l'Union Européenne
26:48a en quelque sorte
26:49donné à Donald Trump
26:50un droit de nous taxer
26:51sans qu'il n'y ait
26:52aucune réponse.
26:53Ensuite il faut une réponse
26:54qui soit une réponse intelligente.
26:55Si vous répondez
26:56de la même manière que lui
26:57si vous rentrez
26:58dans une guerre
26:59d'escalade commerciale
27:00sur les droits de douane
27:01à la fin vous vous tirez
27:02une balle dans le pied
27:03parce que vous créez
27:04de l'inflation
27:05dans votre propre pays
27:06parce que les annonces
27:07de Donald Trump
27:08si elles devaient voir le jour
27:09les 50% de droits de douane
27:10c'est d'abord
27:11l'économie américaine
27:12qui serait extrêmement fragilisée.
27:13Donc il faut des réponses
27:14qui sont des réponses intelligentes
27:15et ciblées.
27:16Par exemple
27:17on sait qu'une grande partie
27:18de la balance commerciale
27:19américaine aujourd'hui
27:20c'est les services numériques.
27:21Si vous voulez attaquer
27:22là où ça fait mal
27:23il faut attaquer
27:24du côté des services numériques.
27:25Donc par exemple
27:26mettre en place
27:27enfin une taxation
27:28des multinationales
27:29du numérique
27:30sur la base
27:31des chiffres d'affaires
27:32réalisés en France
27:33pour éviter
27:34les mécanismes
27:35d'évasion fiscale
27:36ou d'optimisation fiscale
27:37ou par exemple
27:38mettre en place
27:39des mesures
27:40qui vont être
27:41des mesures
27:42d'interdiction
27:43d'un certain nombre
27:44de marchés publics
27:45à des grandes entreprises
27:46américaines.
27:47Parce que pendant
27:48qu'on gesticule
27:49et qu'on parle
27:50vous avez le gouvernement français
27:51quand il y a une catastrophe
27:52à Mayotte
27:53qui appelle le Starlink
27:54de Elon Musk
27:55pour les connexions internet
27:56vous avez le ministère
27:57de l'éducation nationale
27:58en France
27:59qui fait un contrat
28:00avec Microsoft
28:01donc on parle
28:02on gesticule
28:03on fait semblant
28:04et en même temps
28:05on continue à être
28:06un pays qui nous met
28:07dans cette fragilité.
28:08Donc il faut mettre
28:09un terme à cette dépendance
28:10et donc il faut avoir
28:11un plan qui travaille
28:12sur notre souveraineté
28:13donc sur la relocalisation
28:14d'un certain nombre
28:15d'activités économiques.
28:16Enfin pardon
28:17mais dans le débat
28:18depuis plusieurs semaines
28:19il y a la question
28:20d'ArcelorMittal.
28:21On va laisser partir
28:22je ne vais pas l'évoquer en détail
28:23ne vous inquiétez pas
28:24mais quand même
28:25je veux dire un mot
28:26de soutien aux salariés
28:27et dire que si on parle
28:28de souveraineté
28:29il faut peut-être garder
28:30nos capacités de production
28:31d'acier en France
28:32et donc la question
28:33de la nationalisation
28:34d'ArcelorMittal
28:35c'est de garder
28:36petit à petit
28:37tous nos joyaux
28:38et après on fait
28:39des grands mots
28:40on verse des grosses larmes
28:41sur la souveraineté
28:42et à chaque fois
28:43qu'on a des décisions
28:44importantes à prendre
28:45pour garantir notre souveraineté
28:46on ne les prend pas
28:47donc un peu de cohérence politique.
28:48On va marquer une pause
28:49dans ce Grand Jury
28:50Emmanuel Bompard
28:51on se retrouve dans un instant
28:52on parlera notamment
28:53de 2027
28:54ou encore de la loi agricole
28:55au Parlement.
28:56A tout de suite.
28:57Le Grand Jury RTL
28:58Le Figaro
28:59Public Sénat M6
29:00Suite du Grand Jury
29:01présenté par Olivier Bost
29:02Emmanuel Bompard
29:04Emmanuel Bompard
29:05député de Marseille
29:06et coordinateur national
29:07de la France Insoumise
29:08est notre invité ce dimanche
29:09à mes côtés
29:10Perrine Tarnot
29:11de Public Sénat
29:12et Jim Jarassé
29:13du Figaro
29:14pour vous interroger.
29:16Le Grand Jury
29:172027
29:18c'est demain.
29:19Alors une forme
29:20de plus jamais
29:21avec Jean-Luc Mélenchon
29:22est en train de
29:23s'installer à gauche
29:24de François Ruffin
29:25à Raphaël Glucksmann
29:26comment regardez-vous ça ?
29:28À gauche
29:29je ne suis pas sûr
29:30enfin ce qui me paraît important
29:31c'est de
29:32à gauche
29:33voir ce que disent
29:34les électrices
29:35et les électeurs
29:36vous savez
29:37ça me paraît quand même être
29:38le plus important
29:39or je crois que
29:40Jean-Luc Mélenchon
29:41à la dernière élection présidentielle
29:42a réalisé 22% des voix
29:44là où l'ensemble
29:45des autres formations politiques
29:46de gauche
29:47réalisaient moins de 5%.
29:48Donc les jeux politiciens
29:50vous savez m'importent
29:51assez peu
29:52je crois qu'aujourd'hui
29:53on a besoin
29:54d'avoir
29:55d'abord
29:56une opposition
29:57qui fait entendre ses mots
29:58face à un gouvernement
30:00qui a un agenda
30:01on en a parlé
30:02on va continuer à en parler
30:03qui est quand même
30:04de plus en plus
30:05réactionnaire
30:06dangereux
30:07y compris d'un point de vue social
30:08et d'un point de vue écologique
30:09et ensuite
30:10de créer les conditions
30:11d'une alternative
30:12et créer les conditions
30:13de cette alternative
30:14c'est ce à quoi
30:15nous travaillons
30:16avec les camarades
30:17de la France Insoumise.
30:18Et comme fait Politniz
30:19à venir vous avez
30:20la fin du macronisme
30:21bien décrite d'ailleurs
30:22par une ministre
30:23et ça ça change un peu la donne
30:24au niveau
30:25de la gauche
30:26dite sociale
30:27démocrate
30:28il y a un espace
30:29qui se réouvre non ?
30:31Est-ce que vous pensez
30:32que Jean-Luc Mélenchon
30:33sera encore le vote utile
30:34comme il l'a été en 2015
30:35ou en 2022 pour la gauche ?
30:36Je comprends vos questions
30:37mais s'il vous plaît
30:38prenons d'abord
30:39si vous voulez bien
30:40le problème par
30:41quelles sont les difficultés
30:42que rencontre le pays
30:43aujourd'hui
30:44et quelles sont les différentes
30:45solutions politiques
30:46qui sont proposées au pays
30:47après on est dans une démocratie
30:48les gens ils choisissent
30:49ils tranchent
30:50bon
30:51avec Jean-Luc Mélenchon
30:52et avec la France Insoumise
30:54nous proposons un chemin
30:55on a un programme
30:56on l'a présenté
30:57à l'élection présidentielle
30:58on l'a présenté
30:59aux élections législatives
31:00l'année dernière
31:01avec le programme
31:02du nouveau Front Populaire
31:03et nous contrairement
31:04aux autres
31:05on reste fidèle
31:06à notre programme
31:07on ne l'a pas jeté
31:08à la poubelle
31:09donc on reste fidèle
31:10à ce programme
31:11et on considère
31:12qu'autour de ce programme
31:13doit se construire
31:14une alternative
31:15et une proposition politique
31:16et une proposition politique
31:17qui sera présente
31:18notamment
31:19dans des élections législatives
31:20anticipées
31:21s'il doit y en avoir
31:22et dans une élection
31:23présidentielle
31:24si elle a lieu en 2027
31:25pardon ?
31:26Qu'importe ce qui se passe
31:27à côté alors ?
31:28Si des gens
31:29qui ont signé
31:30il y a un an
31:31un programme
31:32décident que désormais
31:33ce programme
31:34ne s'applique plus
31:35d'abord
31:36ça dit quand même
31:37quelque chose
31:38sur le manque de confiance
31:39qu'on peut avoir en eux
31:40au moment de l'élection
31:41et puis ça n'enlève rien
31:42à la justesse
31:43des propositions
31:44qu'on a formulées
31:45il y a un an
31:46et qu'on continue
31:47à porter
31:48donc nous on dit
31:49qu'il faut proposer
31:50pour l'élection présidentielle
31:51de 2027
31:52une candidature
31:53porteur
31:54de cette orientation
31:55politique là
31:56mais ne faites pas
31:57ça je ne sais pas
31:58si c'est votre souhait
31:59ou à l'envers
32:00ce n'est pas votre souhait
32:01mais en l'occurrence
32:02normalement
32:03vous posez des questions
32:04et je vous réponds
32:05vous faites les réponses
32:06à ma place
32:07mais après sinon
32:08oui mais pour avancer
32:09mais on peut avancer
32:10sans que vous disiez à ma place
32:11ce que vous avez envie
32:12que je dise
32:13attendez attendez
32:14je termine juste
32:15parce que je veux bien
32:16qu'on avance
32:17donc il y aura une candidature
32:18à la France Insoumise
32:19vous savez il n'y a pas
32:20de mystère
32:21nous on a dit depuis le début
32:22que les Insoumis
32:23on considère que
32:24en ayant fait 22%
32:25des voix à l'élection présidentielle
32:26le plus nombreux
32:27c'est notre responsabilité
32:28de proposer une candidature
32:29ensuite nous on souhaite
32:30créer les conditions
32:31pour que cette candidature
32:32ça puisse être
32:33une candidature commune
32:34à d'autres
32:35puisque le programme
32:36c'est un programme
32:37qu'on a porté ensemble
32:38il y a un an
32:39il n'y a pas de raison
32:40qu'on ne puisse pas
32:41continuer à le porter maintenant
32:42mais pour cette candidature
32:43commune à la gauche
32:44vous refusez toujours
32:45l'organisation d'une primaire
32:46comme le souhaite notamment
32:47par exemple François Ruffin
32:48pour essayer de rassembler
32:49à gauche
32:50mais vous voyez bien
32:51qu'une primaire
32:52j'ai entendu François Ruffin
32:53dire une primaire
32:54de Poutou à Hollande
32:56et vous avez entendu
32:57ce que dit
32:58Raphaël Glucksmann lui-même
32:59Raphaël Glucksmann
33:00il dit mais moi
33:01je suis en désaccord politique
33:02avec la France insoumise
33:03en particulier
33:04et donc je ne vais pas
33:05participer à une primaire
33:06avec la France insoumise
33:07et de la même manière
33:08il ne faut pas prendre
33:09les gens pour des imbéciles
33:10moi si je vous disais
33:11on va participer à une primaire
33:12et qu'à la fin
33:13c'est François Hollande
33:14qui gagne la primaire
33:15moi je suis en désaccord
33:16avec François Hollande
33:17je ne vais pas faire
33:18la campagne présidentielle
33:19de François Hollande
33:20et d'ailleurs François Ruffin
33:21il ne répond pas très précisément
33:22à cette question
33:23parce que quand on lui dit
33:25je ne sais pas
33:26est-ce que vous allez faire campagne
33:27il dit je respecterai les règles
33:28je suis quand même assez surpris
33:29de voir que François Ruffin
33:30dit qu'il est prêt demain
33:31à faire campagne
33:32pour François Hollande
33:33pour Raphaël Glucksmann
33:34mais toujours est-il
33:35qu'aujourd'hui dans les sondages
33:36ce que disent les sondages
33:37c'est qu'une candidature
33:38de la gauche
33:39serait en tête
33:40une candidature unie
33:41de la gauche sans LFI
33:42serait en tête
33:43devant Jean-Luc Mélenchon
33:44est-ce que ça ne change pas
33:45un peu la donne ?
33:46je ne sais pas
33:47quel sondage vous avez vu
33:48pour dire ça
33:49le IFOP notamment
33:50le dernier IFOP
33:51mais attendez
33:52de quoi vous parlez ?
33:55mais les deux sondages
33:56qui ont été publiés
33:57cette semaine
33:58peut-être que vous êtes allé
33:59chercher un sondage
34:00d'il y a 6 mois
34:01parce qu'il vous arrangeait
34:02mais alors chacun regardera
34:03les deux sondages
34:04qui ont été publiés
34:05cette semaine
34:06il y a eu un sondage
34:07Harris Interactive
34:08qui met Jean-Luc Mélenchon
34:09à 15%
34:10très largement en tête
34:11des candidats de gauche
34:12et un sondage IFOP
34:13qui met Jean-Luc Mélenchon
34:14à 13%
34:15très largement en tête
34:16des candidats de gauche
34:17donc ne dites pas
34:18des choses qui sont inexactes
34:19pour le reste madame
34:20si vous voulez qu'on utilise
34:21les sondages
34:22ce n'est pas moi qui l'ai fait
34:23c'est vous
34:24à un moment il faudrait
34:25peut-être qu'on s'en rappelle
34:26à un an et demi
34:27de l'élection présidentielle
34:28de 2022
34:29ils mettaient Jean-Luc Mélenchon
34:30à 8%
34:31d'accord ?
34:32le vendredi
34:33de la dernière semaine
34:34de la campagne présidentielle
34:35de 2022
34:36je ne vous parle pas
34:37dix jours avant
34:38le vendredi
34:39deux jours avant l'élection
34:40ils mettaient Jean-Luc Mélenchon
34:41à 17%
34:42Jean-Luc Mélenchon
34:43il a fait 22%
34:44au début de la campagne
34:45Mélenchon il a été annoncé
34:46à 8%
34:47Marine Le Pen
34:48elle a été annoncée à 30%
34:49généralement Mélenchon
34:50il a fait 22%
34:51et Marine Le Pen
34:52elle a fait 23%
34:53alors il faut se mobiliser
34:54et quand il y a
34:55de la mobilisation
34:56alors on déjoue
34:57les sondages
34:58les sondages
34:5927 sondages sur 27
35:00disaient que le Rassemblement National
35:01allait gagner
35:02la dernière élection législative
35:03c'est le nouveau front populaire
35:04qui l'a gagné
35:05puisqu'il y a eu
35:06une mobilisation
35:07mais alors comment vous déterminez
35:08le candidat ?
35:09selon vous
35:10le fait que
35:11Jean-Luc Mélenchon
35:12ait fait 22%
35:13il y a 3 ans
35:14ça suffit à le légitimer
35:15comme le candidat naturel
35:16de la gauche en 1927 ?
35:17je n'ai pas dit
35:18Jean-Luc Mélenchon d'abord
35:19j'ai dit que
35:20Jean-Luc Mélenchon
35:21a fait 22%
35:22ça veut dire qu'il fera
35:23à nouveau 22% en 2027
35:24attendez
35:25évidemment
35:26sinon ça ne s'appelle plus
35:27des élections
35:28j'ai dit que
35:29la France Insoumise
35:30était aujourd'hui
35:31le groupe parlementaire
35:32avec le plus grand nombre
35:33de députés à l'Assemblée Nationale
35:34et j'ai dit que
35:35nous avions un programme
35:36parce que pardon
35:37moi je veux bien
35:38que tout le monde
35:39se mette à dire
35:40je veux être candidat demain
35:41à l'élection présidentielle
35:42mais peut-être que
35:43ce serait bien
35:44qu'on réponde à la question
35:45pour faire quoi ?
35:46c'est quoi le programme
35:47de Raphaël Glicksman ?
35:48c'est quoi leur programme ?
35:49ils n'en ont pas
35:50donc nous on a un programme
35:51avec les formations politiques
35:52de gauche
35:53c'était la NUPS
35:54et ensuite
35:55le nouveau Front Populaire
35:56donc je considère que
35:57si ce programme
35:58a pu réunir tout le monde
35:59à l'élection législative
36:00je ne vois pas pourquoi
36:01ce programme ne pourrait pas
36:02réunir largement
36:03à l'élection présidentielle
36:04dans une discussion
36:05donc nous évidemment
36:06les Insoumis
36:07on considère que
36:08c'est notre responsabilité
36:09de faire une proposition
36:10de candidature
36:11mais autour de cette proposition
36:12de candidature
36:13on peut travailler
36:14à faire en sorte
36:15que cette candidature
36:16soit une candidature commune
36:17le programme du NFP
36:18ce sera le programme
36:19de Jean-Luc Mélenchon
36:20c'est dans deux ans
36:21donc le programme
36:22il faut évidemment
36:23le faire évoluer
36:24au regard des batailles parlementaires
36:25qui ont eu lieu à l'Assemblée Nationale
36:26des nouvelles propositions
36:27qui ont pu être faites
36:28par le gouvernement
36:29et parfois
36:30sur lesquelles il faut revenir
36:31je ne vais pas vous dire
36:32que ça ne va pas être
36:33un copier-coller
36:34mais à partir du moment
36:35où on a été en capacité
36:36de se réunir autour
36:37de ces orientations programmatiques
36:38ce n'est pas à moi
36:39que vous devriez poser la question
36:40vous devriez poser la question
36:41aux autres
36:42de pourquoi
36:43alors qu'ils ont été prêts
36:44à se réunir à ce moment-là
36:45pourquoi ils ne sont plus prêts
36:46aujourd'hui à le faire
36:47enfin je ne sais pas
36:49en danger en France
36:50que les gens sont de plus en plus
36:51éloignés de la politique
36:52mais peut-être que le fait
36:53qu'on vote pour un programme
36:54et qu'un an plus tard
36:55il y a des gens
36:56qui le mettent à la poubelle
36:57a peut-être une responsabilité
36:58dans cette situation
36:59Justement on va parler
37:00du parti socialiste
37:01puisque mardi
37:02commence le premier tour
37:03du congrès PS
37:04est-ce que vous souhaitez
37:05la victoire du premier secrétaire
37:06sortant Olivier Faure
37:07l'un des artisans
37:08de la NUPES
37:09et du NFP
37:10ou est-ce que vous avez
37:11d'ores et déjà
37:12acté le divorce
37:13avec le PS ?
37:14Mais non mais
37:15ce n'est pas que j'ai
37:16enfin madame
37:17j'ai trois candidats
37:18pour être
37:19futur premier secrétaire
37:20du parti social
37:21Olivier Faure
37:22Boris Vallaud
37:23et Nicolas Merle
37:24J'écoute les trois
37:25les trois disent
37:26il n'est plus question
37:27de travailler avec
37:28la France Insoumise
37:29Qu'est-ce que vous voulez
37:30que je vous dise ?
37:31Le parti socialiste
37:32prend une décision
37:33qui est une décision
37:34de rupture avec la dynamique
37:35qui a été celle
37:36du Nouveau Front Populaire
37:37de rupture avec son programme
37:38enfin je vous donne
37:39juste un exemple concret
37:40pour que ce ne soit pas
37:41juste des mots
37:42dans le programme
37:43du Nouveau Front Populaire
37:44on défendait l'idée
37:45d'un moratoire
37:46pour les électeurs au Sénat
37:47les sénateurs socialistes
37:48ont voté une proposition
37:49de loi de la droite
37:50pour reprendre les travaux
37:51de l'autoroute à 69
37:52enfin je veux dire
37:53à un moment il ne faut pas
37:54raconter des histoires aux gens
37:55si vous faites campagne
37:56en disant
37:57si on est élu
37:58il y aura un moratoire
37:59sur ces projets
38:00parce qu'ils sont dangereux
38:01pour l'environnement
38:02un an plus tard
38:03vous ne votez pas
38:04pour ces projets
38:05ou alors vous n'avez pas
38:06respecté la parole
38:07que vous avez donnée
38:08aux électrices et aux électeurs
38:09moi pardon
38:10mais je considère
38:11qu'en politique
38:12il faut respecter la parole
38:13qu'on donne aux électrices
38:14et aux électeurs
38:16dans la course de vitesse
38:17entre M. Retailleau
38:18et M. Wauquiez
38:19franchement
38:20si je devais choisir
38:21j'aurais vraiment
38:22beaucoup de mal
38:23à vous dire
38:24lequel a ma préférence
38:25je vois que Laurent Wauquiez
38:26a été très largement battu
38:29je vois que M. Retailleau
38:31a gagné
38:32je vois en même temps
38:33qu'il a des mots
38:34très durs vis-à-vis
38:35de la politique du gouvernement
38:36mais qu'il en est membre
38:37qui dit que
38:38en gros ce que fait le gouvernement
38:39ça ne va pas
38:40mais il continue
38:41à appuyer le gouvernement
38:42j'ai entendu
38:43qu'il disait par exemple
38:44qu'il ne fallait pas
38:45qu'il y ait de nouvelles
38:46augmentations d'impôts
38:47et que sinon
38:48il sortirait du gouvernement
38:49où il censurait le budget
38:50bon le problème
38:51c'est que les députés LR
38:52ils n'ont pas censuré
38:53le budget précédent
38:54alors que précisément
38:55par exemple
38:56il y avait une augmentation
38:57de taxes ou d'impôts
38:58sur l'électricité
38:59par exemple
39:00sur les micro-entrepreneurs
39:01ou d'augmentation de la CSG
39:02sur les apprentis
39:03donc je pense que ces gens-là
39:04sont dans une démarche
39:05qui est une démarche
39:06extrêmement politicienne
39:07et moi je voudrais bien
39:08qu'à un moment
39:09si c'est possible
39:10on retrouve juste
39:11un peu de cohérence
39:12entre les paroles
39:13et les actes
39:14nous nous sommes opposés
39:15au budget du gouvernement
39:16on considère
39:17que c'est un budget dangereux
39:18nous l'avons censuré
39:19quand nous ne sommes pas d'accord
39:20avec une proposition de loi
39:21nous votons contre
39:22quand nous sommes d'accord
39:23nous votons pour
39:24c'est simple
39:25ça devrait être comme ça
39:26à mon avis
39:27pour tout le monde
39:28ne pas dire des choses
39:29et après faire l'inverse
39:30une fois qu'on a la possibilité
39:31de les faire
39:32on parle beaucoup de régalien
39:33en ce moment
39:34c'est toujours un thème
39:35qui fait beaucoup débat
39:36alors la présidentielle
39:37il y a aussi le pouvoir d'achat
39:38la souveraineté
39:39sur quoi à votre avis
39:40va se jouer cette présidentielle
39:41de 2027
39:42c'est difficile de dire
39:43à deux ans
39:44un thème
39:45mais évidemment
39:46que les questions sociales
39:47notamment
39:48l'augmentation du chômage
39:50depuis des mois et des mois
39:51la multiplication des plans
39:52de suppression d'emplois
39:53et vous avez raison
39:54je trouve qu'on n'en parle
39:55pas suffisamment
39:56dans les médias
39:57je vous rappelle quand même
39:58que depuis 2003
39:59on évalue
40:00entre 150 000
40:01et 300 000
40:02pertes d'emplois
40:03dues à des plans
40:04de suppression d'emplois
40:05je parlais tout à l'heure
40:06par exemple d'ArcelorMittal
40:07mais il y a plein d'entreprises
40:08dans l'industrie
40:09dans le commerce
40:10qui sont confrontées
40:11à des problèmes
40:12et je pense que ça
40:13par exemple
40:14ça va être un enjeu fort
40:15la question du pouvoir d'achat
40:16les salaires n'ont pas augmenté
40:17alors que l'inflation
40:18a été très importante
40:19ces dernières années
40:20et donc une très grande partie
40:21des françaises
40:22et des français
40:23se sont appauvris
40:24ces dernières années
40:25alors que dans le même temps
40:26la fortune des 500 plus riches
40:27de France
40:28a été multipliée par deux
40:29depuis qu'Emmanuel Macron
40:30est arrivé au pouvoir
40:31donc à un moment
40:32la question du partage des richesses
40:33ça va être une question
40:34qui est à l'ordre du jour
40:35puisque vous évoquez
40:36la question des salaires
40:37le président de la république
40:38veut ouvrir un chantier
40:39sur le mode de financement
40:40notre modèle social
40:41l'une des solutions
40:42c'est de se dire qu'aujourd'hui
40:43il y a trop de charges
40:44sur les salaires
40:45et donc ça serait
40:46d'en transférer une partie
40:47soit sur la TVA
40:48soit sur d'autres types d'impôts
40:49mais qu'est-ce que vous en pensez
40:50de cette solution ?
40:51Je dis d'abord
40:52que nous avions alerté
40:53dès 2022
40:54dans la campagne présidentielle
40:55de Jean-Luc Mélenchon
40:56nous avions dit
40:57attention
40:58vous verrez
40:59ils ne le disent pas
41:00mais d'ici la fin
41:01ils vont nous ressortir
41:02la proposition
41:03de ce qu'ils appellent
41:04la TVA sociale
41:05je dis que
41:06si le gouvernement
41:07s'entête sur
41:08cette proposition
41:09de TVA sociale
41:10alors il va falloir
41:11s'attendre de notre part
41:12à une opposition
41:13qui sera une opposition
41:14totale
41:15la TVA
41:16est l'impôt
41:17le plus injuste
41:18aujourd'hui
41:1910% des plus pauvres
41:20consacrent 12%
41:21de leur richesse
41:22à payer la TVA
41:23alors que c'est seulement
41:245% pour les 10%
41:25les plus riches
41:26c'est-à-dire que
41:27si vous transférez
41:28une partie du financement
41:29de la protection sociale
41:30sur la TVA
41:31vous faites payer
41:32les 10% les plus pauvres
41:33beaucoup plus
41:34que les 10%
41:35des plus riches
41:36et bien ça
41:37franchement
41:38c'est pas acceptable
41:39dans le contexte
41:40dont je vous ai parlé
41:41tout à l'heure
41:42d'un pays qui s'appauvrit
41:43dans ses grandes largeurs
41:44alors que de l'autre côté
41:45vous avez
41:46les 500 plus riches
41:47de France
41:48qui ont vu leur fortune
41:49être multipliée par 2
41:50depuis qu'Emmanuel Macron
41:51est arrivé au pouvoir
41:52alors si vous voulez répondre
41:53aux problématiques de déficit
41:54et bien vous devez le faire
41:55en mettant à contribution
41:56les plus riches
41:5746% de cotisation
41:58sur les salaires
41:59est-ce que c'est tenable ?
42:00Mais monsieur
42:01c'est tenable
42:02à partir du moment
42:03où vous comparez
42:04des choses qui sont comparables
42:05on passe notre temps
42:06en France à dire
42:07il y a des pays
42:08où c'est comparable
42:09Oui mais justement
42:10je vous réponds
42:11j'avais un peu anticipé
42:12votre question
42:13parce qu'elle est
42:14pardon assez classique
42:15le problème c'est qu'on compare
42:16des choses
42:17qui ne sont pas comparables
42:18si vous voulez comparer
42:19le modèle français
42:20avec un autre pays en Europe
42:21alors vous devez comparer
42:22le modèle français
42:23avec un autre pays en Europe
42:24dans lequel vous avez
42:25une assurance maladie
42:26un droit à la retraite
42:27bien sûr
42:28parce que si vous comparez
42:29avec un pays
42:30dans lequel tout ça
42:31c'est du privé
42:32qu'une fois que vous avez
42:33touché votre salaire
42:34vous devez aller ensuite
42:35adhérer
42:36à des groupes
42:37d'assurance privée
42:38des retraites
42:39par capitalisation
42:40etc
42:41donc si vous voulez faire
42:42une comparaison
42:43faites cette comparaison
42:44et moi personnellement
42:45je préfère le modèle
42:46social français
42:47où on contribue
42:48au moment où on touche
42:49son salaire
42:50mais on est protégé
42:51si on a des problèmes
42:52de santé
42:53on a un droit à la retraite
42:54même si honnêtement
42:55je préférais qu'il arrive
42:56évidemment beaucoup plus tôt
42:57je préfère ce modèle-là
42:58à un modèle dans lequel
42:59vous allez devoir
43:00demain aller sur
43:01des assurances privées
43:02qu'il faut s'en mettre
43:03plein les poches
43:04et en plus qui coûtent
43:05bien on augmente
43:06les salaires monsieur
43:07ah ça oui d'accord
43:08mais c'est assez simple
43:09on a par exemple
43:10un outil qui s'appelle
43:11le SMIC
43:12peut-être qu'on peut
43:13commencer par augmenter
43:14le SMIC
43:15on en voit y compris
43:16les limites
43:17parce que
43:18aujourd'hui à force
43:19d'augmenter le SMIC
43:20non mais d'accord
43:21le SMIC
43:22c'est le minimum
43:23peut-être qu'on peut
43:24commencer à augmenter le SMIC
43:25on a eu pendant des
43:26mois et des mois
43:27y compris le président
43:28de la république
43:29nous dire c'est pas normal
43:30qu'il y ait des branches
43:31qui sont en dessous du SMIC
43:32il y en a toujours des branches
43:33en dessous du SMIC
43:34on peut augmenter
43:35vers une forme par exemple
43:36d'indexation des salaires
43:37sur l'inflation
43:38quand les prix augmentent
43:39que les salaires
43:40augmentent d'autant
43:41on a les moyens
43:42aujourd'hui de faire ça
43:43on a tout à fait les moyens
43:44et y compris
43:45si on le fait pas
43:46on n'a pas une économie
43:47en pleine forme non plus
43:48oui mais précisément
43:49on n'a pas une économie
43:50en pleine forme
43:51pourquoi ?
43:52pourquoi on n'a pas une
43:53économie en pleine forme ?
43:54parce que les recettes
43:55qui ont été mises en place
43:56dans ce pays depuis 2017
43:57elles nous mettent dans
43:58cette situation
43:59est-ce que vous savez
44:00que si le niveau de recettes
44:01de l'état en pourcentage du PIB
44:02était resté au même niveau
44:03il y aurait eu 3% de déficit
44:04est-ce que vous savez ça ?
44:05donc la vérité
44:06c'est qu'Emmanuel Macron
44:07a appauvri l'état
44:08a baissé les recettes
44:09et aujourd'hui
44:10il vient voir les français
44:11et vous dire
44:12maintenant on est dans
44:13une situation difficile
44:14c'est à vous de payer
44:15moi je ne suis pas d'accord
44:16pour que ce soit le peuple
44:17qui paye le prix des cadeaux
44:18d'Emmanuel Macron
44:19je pense qu'on peut tout à fait
44:20avoir des mesures
44:21qui mettent à contribution
44:22les plus riches
44:23qui permettent de faire en sorte
44:24que les multinationales
44:25payent effectivement
44:26leurs impôts en France
44:27vous voulez 40 milliards
44:28avec une taxe sur les milliardaires
44:29et un impôt sur les multinationales
44:30vous avez les 40 milliards
44:34François Bayrou
44:35plaide pour l'instauration
44:36de la proportionnelle
44:37lui il est plutôt
44:38au niveau départemental
44:39façon élection de 1986
44:40vous vous plaidez plutôt
44:41pour une proportionnelle
44:42à l'échelle régionale
44:43est-ce que vous allez réussir
44:44à trouver un accord ?
44:45j'observe que
44:46j'ai lu que
44:47plusieurs formations politiques
44:48défendaient la même proposition
44:49que nous
44:50pourquoi ?
44:51parce que
44:52pour que les gens nous comprennent
44:53c'est que si vous appliquez
44:54la proportionnelle
44:55à l'échelle des départements
44:56quand vous avez
44:57des départements
44:58où il y a 1, 2, 3 députés
44:59il n'y a pas vraiment
45:00une proportionnelle
45:01à l'échelle des départements
45:02où il y a 1, 2, 3 députés
45:03il n'y a pas vraiment
45:04de proportionnalité
45:05la proportionnalité
45:06elle existe qu'à partir du moment
45:07où vous l'appliquez
45:08sur un nombre de députés important
45:09c'est la raison pour laquelle
45:10on propose une proportionnelle
45:11à l'échelle régionale
45:12donc si M. Bayrou
45:13reprend cette proposition
45:14je crois qu'on pourrait arriver
45:15si il ne la reprend pas
45:16c'est à dire que
45:17vous ne préférez pas
45:18de proportionnelle
45:19mais s'il ne la reprend pas
45:20je verrai ce qu'il propose
45:21mais accepter l'idée
45:22que pour l'instant
45:23attendez
45:24vous savez ce qu'il propose ?
45:25non pour l'instant
45:26je n'ai pas vu
45:27il propose la proportionnelle
45:28départementale
45:30vous avez vu quelque chose
45:31arriver à l'Assemblée nationale
45:32vous avez un calendrier
45:33il y a un travail d'amendement
45:34s'il propose quelque chose
45:35nous on défendra d'abord
45:36la proposition qui est la note
45:37d'une proportionnelle
45:38à l'échelle régionale
45:39pour vous poser la question
45:40très simplement
45:41si c'est une proportionnelle
45:42départementale
45:43c'est non ?
45:44dans l'état actuel des choses
45:45oui
45:46ça ne veut rien dire
45:47dans l'état actuel des choses
45:48mais monsieur
45:49je ne peux pas répondre
45:50à votre question
45:51avant qu'il y ait eu
45:52un débat parlementaire
45:53enfin quand même
45:54pardon
45:55des fois vous me reprochez
45:56d'être un peu trop
45:57sur mes positions
45:58je n'ai pas eu le pouvoir
45:59en discuter
46:00je veux dire qu'il n'y aura
46:01peut-être pas de majorité
46:02pour adopter cette proportionnelle
46:03à l'Assemblée
46:04dans sa configuration
46:05politique actuelle
46:06mais enfin c'est quand même
46:07incroyable
46:08c'est à dire vous me demandez
46:09ma proposition
46:10je vous l'ai dit
46:11vous me dites
46:12est-ce que vous êtes prêt
46:13à y renoncer pour reprendre
46:14celle de monsieur Bayrou
46:15ça n'a pas échappé
46:16que je ne suis pas monsieur Bayrou
46:17donc je défends les propositions
46:18qui sont les nôtres
46:19on essaye de faire en sorte
46:20qu'elles soient majoritaires
46:21si elles ne le sont pas
46:22et que c'est une autre proposition
46:23alors on verra
46:24quelle est cette autre proposition
46:26Olivier Bayrou
46:27consacré à la France insoumise
46:28vendu à près de 50 000 exemplaires
46:30ce qui pour un livre politique
46:32est beaucoup en ce moment
46:34ce qui est décrit
46:35c'est à peu près le pire
46:36de ce que l'on peut faire
46:37en matière de management toxique
46:39est-ce qu'on peut mal se comporter
46:41et en même temps
46:42dénoncer le comportement
46:43des patrons
46:44la violence dans le monde
46:45de l'entreprise
46:46et être pire
46:47qu'un patron de ce type
46:48je ne comprends pas la question
46:49et bien Jean-Luc Mélenchon
46:50dans ce qui est décrit
46:51peut être d'une violence absolue
46:52dans le fonctionnement interne
46:53de la France insoumise
46:54ça vous paraît juste toi ?
46:55Jean-Luc Mélenchon
46:56visiblement
46:57c'est des choses
46:58qu'on a pu nous raconter
46:59Olivier Bayrou
47:00c'est qui qui vous l'a raconté ?
47:01Jean-Luc Mélenchon
47:02notamment des gens
47:03qui sont cités dans le livre
47:04Olivier Bayrou
47:05moi j'ai déjà répondu
47:06je suis assez surpris quand même
47:07que trois semaines plus tard
47:08vous soyez encore là-dessus
47:09mais il n'y a pas de problème
47:10je vais vous répondre
47:11en plus moi ça ne me dérange pas
47:12parce que j'ai remarqué
47:13que plus on en parle
47:14et plus la France insoumise
47:15progresse dans les sondages
47:16donc continuez
47:17peut-être que la semaine prochaine
47:18on aura des sondages
47:19où on sera à près de 20%
47:21et bientôt qualifié au premier tour
47:22de l'élection présidentielle
47:23j'ai déjà répondu
47:24et un certain nombre
47:25de mes collègues aussi
47:26sur le fait que
47:27ce livre est un tissu
47:28de calomnies
47:29de mensonges
47:30et que ce qui est décrit
47:31à l'intérieur de ce livre
47:32sur le fonctionnement
47:33de la France insoumise
47:34ne correspond pas du tout
47:35à la réalité
47:36de ce qu'est aujourd'hui
47:37le fonctionnement
47:38de la France insoumise
47:39des relations humaines
47:40qui existent entre ses dirigeants
47:41des relations humaines
47:42qui existent entre ses militants
47:43et d'ailleurs
47:44à la limite
47:45vous pourriez dire
47:46je ne vous crois pas
47:47Manuel Bampard
47:48parce que c'est votre rôle
47:49qui a été réalisé
47:50ces derniers jours
47:51pour aller interroger
47:52des militantes
47:53et des militants
47:54de la France insoumise
47:55et je crois qu'ils disent
47:56la même chose que moi
47:57Manuel Bampard
47:58pourquoi les français
47:59vous croirez-vous
48:00plus que des journalistes
48:01professionnels
48:02sur ce sujet ?
48:03Peut-être parce qu'il y a
48:04quand même un principe
48:05de déontologie de base
48:06quand on fait
48:07un travail d'enquête
48:08c'est de respecter
48:09ce qu'on appelle
48:10le contradictoire
48:11et qu'en l'occurrence
48:12sur toutes les soi-disant
48:13révélations qu'il y a
48:14dans ce livre
48:15aucune d'entre elles
48:16n'a respecté ce principe
48:17du contradictoire
48:18et les propos auxquels
48:19j'aurais assisté
48:20je n'ai pas de problème
48:21à vous le dire là
48:22je les réfute totalement
48:23complètement
48:24sauf que je n'ai pas été interrogé
48:25pour pouvoir le dire
48:26dans la réalisation
48:27de cette enquête
48:28donc c'est de mon point de vue
48:29un travail qui est
48:30extrêmement malhonnête
48:31qui a été fait
48:32et donc je n'ai pas de raison
48:33si vous voulez
48:34de lui donner
48:35quelque crédibilité
48:36que ce soit
48:37pour le reste
48:38en ce qui concerne
48:39les propositions
48:40de la France insoumise
48:41je pense qu'elles sont publiques
48:42elles sont connues
48:43c'est son programme
48:44et les modalités d'organisation
48:45de la France insoumise
48:46elles sont elles aussi connues
48:47elles ne correspondent pas
48:48à ce qui est décrit
48:49dans cet ouvrage
48:50par exemple dans quelques jours
48:51à la France insoumise
48:52on va avoir ce qu'on appelle
48:53une assemblée représentative
48:54en ce moment
48:55les groupes d'action
48:56de la France insoumise
48:57sont en train de discuter
48:58des orientations stratégiques
48:59de la France insoumise
49:00et il n'y a pas
49:01un mouvement politique
49:02qui fonctionne de manière
49:03plus collective que celui-là
49:04donc c'est bon
49:05à un moment
49:06j'ai compris que
49:07dès qu'il y a un problème
49:08dans ce pays
49:09c'est la France insoumise
49:10qui est responsable
49:11de tous les maux
49:12mais excusez-moi
49:13en fait ça m'importe peu
49:14avec mes collègues parlementaires
49:15on fait notre travail
49:16on fait notre mandat
49:17pour se battre
49:18et on continuera à le faire
49:19donc s'ils veulent écrire
49:20la mode 2 ou la mode 3
49:21qu'ils le fassent
49:22mais ce n'est pas ça
49:23qui entamera notre détermination
49:24des questions surtout
49:25des réponses rapides
49:26pour ou contre
49:27l'interdiction de l'alcool
49:28à la buvette de l'assemblée
49:29surtout sur les séances
49:30de soirée
49:31parce que je trouve
49:32que c'est quand même
49:33pas une bonne chose
49:34quand je vois
49:35effectivement
49:36des députés
49:37qui viennent siéger
49:38après avoir bu
49:39un peu trop d'alcool
49:40très bien
49:41pour ou contre
49:42une prison de haute sécurité
49:43en guise d'assurance
49:44pour ou contre
49:45une prison de haute sécurité
49:46en Guyane
49:47contre et surtout
49:48contre la manière
49:49avec laquelle c'est fait
49:50c'est à dire
49:51sans aucune concertation
49:52avec les élus
49:53et d'une manière générale
49:54pour ou contre
49:55la construction de prison
49:56ou pas ?
49:57mais en fait
49:58le problème
49:59les nouvelles places de prison
50:00non moi je considère
50:01qu'il faut travailler
50:02à des alternatives
50:03à la prison
50:04la prison aujourd'hui
50:05elle fabrique de la récidive
50:06tout le monde le sait
50:07toutes les enquêtes
50:08sérieuses qui sont faites
50:09sur le sujet
50:10disent que quand vous êtes
50:11allé en prison
50:12vous avez encore plus
50:13d'excuses
50:14et en réflexion
50:15ça ne doit pas être
50:16du court terme
50:17ça doit être
50:18comment on fait en sorte
50:19de réduire la criminalité
50:20de manière générale
50:21dans la société
50:22et pour ça
50:23il faut lutter
50:24contre la récidive
50:25et donc pour ça
50:26il faut avoir des alternatives
50:27à l'emprisonnement
50:28Alors que les agriculteurs
50:29continuent de manifester
50:30demain vous devez examiner
50:31à l'Assemblée Nationale
50:32une proposition de loi
50:33pour lever les contraintes
50:34sur le métier d'agriculteur
50:35notamment pour faciliter
50:36le stockage de l'eau
50:37et autoriser de nouveau
50:38des pesticides
50:39vous avez choisi
50:40l'obstruction
50:41mais le gouvernement
50:42a trouvé une parade
50:43et pourrait mettre fin
50:44dès demain aux discussions
50:45avec une motion de rejet
50:46Pourquoi vous dites
50:47que vous avez choisi
50:48l'obstruction ?
50:49Parce que vous avez déposé
50:50je vais retrouver le chiffre
50:51plus de 3000 amendements
50:52Vous savez qu'on vient
50:53terminer à l'Assemblée Nationale
50:54l'examen de la proposition
50:55de loi sur la fin de vie
50:56vous savez qu'il y avait
50:573000 amendements
50:58et pourtant on est allé
50:59au bout de l'examen
51:00de ces amendements
51:01donc pourquoi on n'aurait
51:02pas le droit cette fois
51:03de pouvoir discuter
51:04des amendements
51:05que nous avons faits
51:06parce qu'on considère
51:07que cette proposition de loi
51:08c'est une proposition de loi
51:09extrêmement dangereuse
51:10elle va se traduire
51:11dans un certain nombre
51:12de pesticides qui sont dangereux
51:13notamment ce qu'on appelle
51:14les néonicotinoïdes
51:15c'est à dire les pesticides
51:16tueurs d'abeilles
51:17Mais si demain il y a
51:18une motion de rejet
51:19vous êtes pris à votre propre piège
51:20Mais pourquoi monsieur
51:21à la fin il faut bien
51:22que l'Assemblée Nationale
51:23normalement en démocratie
51:24quand même à un moment
51:25l'Assemblée Nationale
51:26devra se prononcer
51:27sur le sujet
51:28Oui mais peut-être seulement
51:29en commission mixte paritaire
51:30Oui d'accord
51:31mais même s'il y a
51:32une commission mixte paritaire
51:33à la fin l'Assemblée Nationale
51:34devra se prononcer
51:35sur ce sujet
51:36Ecoutez
51:37Attendez attendez
51:39Ah oui
51:40Donc en fait dans ce cas-là
51:41le mieux en fait
51:42ce serait qu'on renonce
51:43à amender ce texte
51:44puis on le laisse passer
51:45Au moins il n'y aurait pas
51:46de texte plus dur à la fin
51:47Mais non mais votre raisonnement
51:48il ne tient pas la route
51:49Ecoutez
51:50Est-ce qu'on peut parler
51:51du fond en deux minutes ?
51:52Attendez monsieur
51:53Est-ce qu'on peut parler
51:54du fond en deux minutes ?
51:55Ce texte est présenté
51:56comme étant un texte
51:57qui doit répondre
51:58aux problématiques
51:59que rencontrent
52:00les agriculteurs aujourd'hui
52:01Je pense que ce n'est pas
52:02du tout le cas
52:03Je pense que par exemple
52:04dans ce texte
52:05il n'y a rien sur la question
52:06des revenus des agriculteurs
52:07sur comment on encadre
52:08les marges de l'industrie
52:09agroalimentaire
52:10ou de la grande distribution
52:11Et bien moi
52:12je souhaite dans ce débat
52:13parlementaire
52:14pouvoir faire des propositions
52:15de cette nature
52:16Et à l'inverse
52:17je suis en radical désaccord
52:18avec le fait qu'on va
52:19réintroduire des pesticides
52:20qui sont dangereux
52:21pour l'environnement
52:22dangereux pour la santé
52:23qui sont dangereux
52:24pour les agriculteurs eux-mêmes
52:25Et je suis en radical désaccord
52:26avec le fait qu'on multiplie
52:27les projets de méga-bassines
52:28qui sont désastreux
52:29pour l'utilisation
52:30de la ressource en eau
52:31Et donc je souhaite
52:32pouvoir participer
52:33dans ce débat parlementaire
52:34pas pour ou contre
52:35les agriculteurs
52:36mais parce qu'à mon avis
52:37les propositions qui sont faites
52:38elles ne vont pas dans le sens
52:39des agriculteurs
52:40Elles vont dans le sens
52:41d'une petite poignée
52:42de grandes exploitations
52:43et sur le dos
52:44d'une grande majorité
52:45des agricultrices
52:46et des agriculteurs
52:47Autre vote important
52:48mardi à l'Assemblée nationale
52:49celui sur le texte
52:50Fin de vie
52:51Est-ce que vous allez
52:52voter le texte
52:53dès qu'il sort des débats ?
52:54Oui oui
52:55La France Insoumise
52:56défendait cette proposition
52:57y compris
52:58je parlais du programme
52:59tout à l'heure
53:00que nous avons défendu
53:01et aux élections législatives
53:02et à l'élection présidentielle
53:03Après sur ces sujets-là
53:04il peut arriver
53:05et le droit
53:06si vous voulez
53:07d'avoir une position
53:08qui est une position de prudence
53:09mais la position commune
53:10qui est la nôtre
53:11c'est une position de soutien
53:12à ce texte
53:13dont je veux dire
53:14parce que je sais
53:15et je comprends
53:16Il y a liberté de vote ou pas ?
53:17Je n'ai pas compris
53:18Mais on a une position
53:19qui est une position de soutien
53:20c'est ce qu'on a exprimé
53:21Après évidemment
53:22chaque individu
53:23dans notre groupe
53:24il a la possibilité
53:25d'avoir une forme
53:26de clause de conscience
53:27sur ce sujet
53:28s'il le souhaite
53:29Mais maintenant
53:30la question qui est posée
53:31parce que moi je veux
53:32je comprends que ce sujet
53:33puisse faire débat
53:34c'est ouvrir un nouveau droit
53:36ouvrir une nouvelle liberté
53:38Personne ne sera obligé
53:39d'avoir recours à ce droit
53:40et à cette liberté
53:41s'il ne le souhaite pas
53:42Mais il peut y avoir des cas
53:43ils sont encadrés
53:44il y a 5 critères
53:45qui permettent de déterminer
53:46les cas pour lesquels
53:47on peut avoir recours
53:48à ce droit
53:49et ce droit
53:50c'est un droit individuel
53:51c'est un droit émancipateur
53:52de pouvoir choisir librement
53:53la manière avec laquelle
53:54on a envie
53:55de finir sa vie
53:56et qu'à aucun moment
53:57ceci sera imposé
53:58à quelqu'un
53:59qui ne le souhaite pas
54:00et donc ça je pense
54:01que c'est important
54:02que tout le monde
54:03l'ait en tête
54:04on a le droit d'être opposé
54:05à l'idée
54:06et dans ce cas-là
54:07on ne sera pas obligé
54:08de le faire
54:09mais on peut considérer
54:10qu'on n'a pas de raison
54:11de l'obliger à le faire
54:12Merci beaucoup
54:13pour ce Grand Jury
54:14la semaine prochaine
54:15Thomas Desprez
54:16Bonne semaine à tous
54:17Le Grand Jury RTL
54:18Le Figaro
54:19Public Sénat M6