- 11/06/2025
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 08 juin 2025.
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00:00Le Grand Jury présenté par Olivier Bost
00:04Bonjour à tous, bienvenue dans Ce Grand Jury, un Grand Jury en direct sur RTL et maintenant en direct sur Public Sénat.
00:13On vous retrouve sur le canal 8 de la TNT. Bonjour Eric Coquerel.
00:17Bonjour.
00:18Vous êtes président de la commission des finances de l'Assemblée Nationale et député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
00:2440 milliards d'euros d'économie, des efforts pour tous les Français, pas d'augmentation d'impôts.
00:30C'est l'équation du budget 2026 de François Bayrou dans une équation politique qui reste impossible à résoudre.
00:38Voulez-vous amender ce budget ou faire tomber le Premier ministre Eric Coquerel ?
00:43La menace de censure peut-elle faire changer les choses ?
00:46Comptez-vous sur le Parti Socialiste pour faire plier le gouvernement ?
00:50Un PS qui réaffirme haut et fort par la voix de son premier secrétaire fraîchement réélu que la présidentielle, ce ne sera jamais avec Jean-Luc Mélenchon.
01:00Bienvenue dans Ce Grand Jury, Eric Coquerel.
01:03Et à mes côtés ce dimanche pour vous interroger, Perrine Tarnot pour Public Sénat.
01:07Bonjour.
01:08Jim Jarassé pour Le Figaro et nous serons rejoints en seconde partie par Pauline Buisson pour M6.
01:13Dans Ce Grand Jury, Eric Coquerel, nous aurons quelques questions expresses avec des problèmes simples et concrets et des réponses simples.
01:21Et puis nous parlerons également de la situation internationale.
01:24Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:28Emmanuel Macron pousse un coup de gueule auprès de nos confrères de la presse écrite sur les retours en arrière en matière écologique.
01:35C'est une erreur historique de céder aux facilités du moment et de détricoter, dit le chef de l'État.
01:43Vous êtes visé notamment, Eric Coquerel, pour avoir voté la suppression des ZFE, des zones à faible émission.
01:49Est-ce que le président est devenu plus écolo que vous ?
01:52Il est surtout très amusant parce que là, c'est même plus dur en même temps.
01:56Je vous rappelle qu'en juillet dernier, le NFP est arrivé en tête.
02:00Et le programme du NFP, du point de vue de l'abus sur question écologique, c'est autre chose que ce que nous propose Emmanuel Macron depuis 2017.
02:09Par exemple, nous, on prend très au sérieux la planification écologique.
02:12On ne le met pas juste comme ça en tête de gondole pour en réalité ne rien faire.
02:15Bon, et donc Emmanuel Macron a choisi de laisser les mêmes gouvernés.
02:20Il savait très bien quelle politique elle allait être faite.
02:22D'ailleurs, ceux qui se reconnaissent encore dans Emmanuel Macron votent des deux mains des budgets.
02:28Enfin, on ne vote pas en réalité.
02:30Mais impose des deux mains des budgets, par le 49.3, qui par exemple l'an dernier baissait de 2,1 milliards d'euros le budget environnemental.
02:382,1 milliards d'euros.
02:40C'est du cynisme ce matin de la part d'Emmanuel Macron ?
02:41Oui, oui, c'est du cynisme.
02:43C'est des effets de banche, mais je crois que ça ne trompe plus personne.
02:46Donc, pour vous répondre sur le ZFE, puisque c'était là-dessus que vous interrogez.
02:50Les zones à faible émission pour empêcher les voitures polluantes d'aller dans les centres-villes.
02:53Dans une semaine où la loi de simplification, d'un autre côté, par exemple, a largement ébréché les ânes, c'est-à-dire la non-artificialisation des terres cultivées ou des terres agricoles.
03:03Ça, c'est un problème.
03:06Mais le ZFE, on a toujours été contre, nous.
03:09On n'a pas changé.
03:10Et d'ailleurs, même par exemple...
03:11Et pourquoi tous les pays européens arrivent à instaurer des zones comme ça dans leur grande ville ?
03:15Et pourquoi pas la France ?
03:16Je ne vais pas regarder exactement ce qui se passe dans les autres pays européens.
03:19Peut-être qu'ils le font autrement.
03:20Mais nous, on n'est pas d'accord avec l'idée que le climat, le risque de fin du monde climatique, ne tienne pas en compte la question du fin de mois.
03:29Et pénaliser les Français qui sont ceux qui, financièrement, socialement, vivent de la manière la plus difficile possible,
03:38en plus en leur interdisant l'accès au centre-ville, alors même que dans le même temps, parce que c'est la condition que nous on met,
03:44dans le même temps, il n'y a pas d'effort sur les transports en commun, que par exemple on supprime le plan vélo,
03:49nous ne sommes pas d'accord avec ça, nous l'avons toujours dit, c'est de l'injustice, et l'injustice, ça ne nourrit pas l'écologie.
03:55Dans les très grandes villes concernées par les ZFE, il y a des transports en commun ?
03:58Non, il n'y en a pas suffisamment.
03:59À Paris, il n'y a pas assez de transports en commun ?
04:01Non, il n'y a pas suffisamment de transports en commun, mais que je sache, les ZFE ne concernent pas seulement Paris.
04:08Les ZFE visent à lutter contre la pollution de l'air, c'est quand même 40 000 décès prématurés par an.
04:14D'accord, donc je vais remettre les choses au point.
04:15Un, d'abord, les ZFE est injuste, pourquoi ?
04:17Parce qu'on tient compte de certains critères d'âge, etc., et on ne tient pas compte d'autres critères.
04:22Par exemple, le poids des véhicules, c'est quand même paradoxal de dire qu'en même temps, on va favoriser, on continue à favoriser,
04:27les constructeurs le font, des véhicules très lourds, donc qui polluent, quelle que soit après la manière dont ils sont étiquetés au niveau critère,
04:35et puis qu'on pénalise des véhicules sur lesquels on ne va même pas en réalité tester si véritablement ils sont moins pelants que les autres.
04:42Donc ça, c'est une injustice, et très clairement, c'est une injustice sociale.
04:45Et deuxièmement, pour répondre à votre question, ça ne concerne pas que Paris, et un peu partout, dans beaucoup de villes de France,
04:51en réalité, si vous prenez les transports en commun, vous passez au moins 50% de plus de temps que si vous prenez votre véhicule individuel.
05:02Moi, je le regrette, nous, on est pour un développement des transports en commun, on est pour un développement du rail,
05:06on est pour un développement des RER, etc., mais ce n'est pas suffisamment fait.
05:09Donc nous, la condition, on l'a toujours posée.
05:11On a dit les ZFE, oui, pas de souci, mais à partir du moment où on a une véritable justice par rapport au type de véhicule,
05:19parce que ce n'est pas normal si vous êtes en 4x4 ou en SUV, que vous puissiez aller dans Paris sans problème,
05:24et que si vous avez une vieille R5, vous ne puissiez pas y aller, uniquement sur la question de l'âge.
05:28Et deuxièmement, il faut des transports en commun.
05:30Éric Coquerel, avec cette position contre les ZFE, est-ce que vous ne participez pas, effectivement, de fait, politiquement, à ce retour en arrière sur l'écologie ?
05:38Non, parce qu'il faut remarquer qu'à la différence des autres groupes qui ont voté contre le ZFE,
05:44nous, à chaque fois qu'il faut voter contre, par exemple, des taxations qui avantagent les industries qui polluent énormément,
05:54ou les extractions de carbone, à chaque fois qu'il y a des votes sur, par exemple, le transport en commun, les rails, etc.,
06:03nous sommes toujours du bon côté de la barrière, donc ça n'a pas de rapport.
06:06Mais le ZFE n'est pas une bonne chose. Encore une fois, rappelons-nous du gilet jaune, quoi.
06:11Si vous provoquez de l'injustice, vous ne pouvez pas développer l'écologie.
06:15L'écologie, elle doit être forcément sociale, sinon elle ne passera pas, et le ZFE est un mauvais exemple.
06:20Mais moi, je préférerais regarder, parce que vous avez passé rapidement à la question,
06:24encore une fois, interrogeons-nous sur les budgets au niveau de l'écologie.
06:29Interrogeons-nous sur le fait qu'un économiste comme Pisaniféry, qui a fait un rapport avec Mme Mahfouz,
06:35Pisaniféry étant un économiste qui est conseiller Emmanuel Macron en 2017,
06:39il estime qu'il faut 37 milliards d'euros d'investissement de plus de l'État, seulement de l'État, d'ici 2030.
06:45Il y a d'autres instituts, parce qu'à chaque fois qu'on ne fait pas ainsi, évidemment, on augmente,
06:50j'allais dire, le poids de ce qu'il faudrait investir pour arriver à respecter les accords de Paris,
06:54qui pensent maintenant que c'est 50 milliards.
06:56Or, comment peut-on penser qu'avec moins de 2 milliards de budget, on va améliorer quoi que ce soit ?
07:03Donc, je pense que le vrai scandale, il est là, et ça, c'est le bloc gouvernemental dont une partie se reconnaît encore.
07:09On reviendra sur la question budgétaire, mais auparavant, la pause sur la prime rénov' qu'impose le gouvernement,
07:18parce qu'il y aurait des fraudes massives, c'est une bonne idée ?
07:21Je pense surtout que c'est un prétexte.
07:24Ah, vous ne croyez pas à la fraude sur la...
07:25Un prétexte pour supprimer le dispositif ?
07:27Non, ce n'est pas que je pense qu'il n'y a pas de fraude, je vais y venir.
07:31Mais ma prime rénov' n'est pas l'outil idéal, enfin c'est un outil au moins qui existe.
07:35Dans un moment où on ne rénove pas suffisamment de logements, on sait qu'on est très loin du chiffre qu'il faudrait atteindre.
07:41Et l'arrêter en plein milieu d'année, quand il y a des engagements vis-à-vis de certaines entreprises qui sont faites,
07:47de BTP, qui rénove, etc., quand des propriétaires comptaient dessus, je ne vois pas où est la chose efficace.
07:53C'est pour ça que je vous dis, ça me semble un peu bizarre cette histoire.
07:55D'ailleurs, je vais écrire au niveau du ministère de l'économie à Bercy pour avoir les vrais chiffres de ces fraudes,
08:02savoir exactement ce qu'il en est, parce que tout ça me paraît, j'allais dire, être une de ces mesures de plus
08:08où on va peut-être essayer de faire des économies sur le dos de l'environnement.
08:11Si vous n'avez pas les chiffres, vous allez à Bercy, comme vous faites de temps en temps ?
08:13Non, mais on va me les envoyer, on me les envoie souvent, honnêtement.
08:17Là, vous n'avez pas prévu d'aller à Bercy pour chercher des informations ?
08:20Ah si, si, j'y vais, il n'y a pas très longtemps, mais on en parlera tout à l'heure,
08:22j'ai été voir tous les contrats d'ArcelorMittal, c'est très intéressant, on en parlera sur,
08:27je suppose qu'on va parler d'industrialisation du pays, si, si, ça m'arrive.
08:30Alors, avant d'y revenir, le dernier rapport du COR, le Conseil d'orientation des retraites,
08:35a été envoyé vendredi aux partenaires sociaux, et il recommande de reculer l'âge de départ à la retraite
08:40pour éviter une dérive du système.
08:43Il propose 66 ans et demi à l'horizon 2070.
08:47Est-ce que cette recommandation, tout d'abord, vous surprend ou pas ?
08:49Oui, oui, ça me surprend. Alors, en même temps, j'ai bien vu qu'il y avait une reprise en main du COR.
08:54Pour bien comprendre, il y avait un président du COR qui s'appelait Pierre Louba,
08:57qui avait, pendant le mouvement des retraites, je l'avais invité dans ma commission.
09:01Et il avait dit quelque chose qui avait largement déplu à Mme Borne,
09:04il avait dit, le problème, ce n'est pas les dépenses, elles sont stables, le problème, c'est les recettes.
09:08Voilà. Donc ça, ça avait évidemment déplu, parce que ça allait à l'encontre des arguments du gouvernement.
09:12Il a été remplacé par Gilles Berset, qui vient de faire quelque chose d'absolument inédit, je vous le dis,
09:17parce que l'information est peu passée, c'est que théoriquement, le COR, quand il produit un rapport,
09:22il produit plusieurs scénarios. Et là, il en a retenu qu'un, le sien, et il a laissé de côté les autres hypothèses.
09:27Qui est l'augmentation de l'âge de départ à la retraite.
09:29Voilà. Deuxième chose qui m'étonne dans ce rapport, c'est qu'il ne contredit pas la base de départ,
09:35on va dire, du COR ancien de manière, pour aller vite, celui qui travaillait en 2022 sur la réforme des retraites.
09:41Et il conclut sur la même chose. C'est-à-dire que, si on regarde ce que coûtent les retraites par rapport au PIB,
09:47c'est stable. 14%. Et ça va même diminuer dans les années à venir.
09:51Ah, c'est pas ce que dit le rapport du COR, là, non ?
09:52Si, si, bien sûr que si.
09:53Donc vous accusez quoi ? Gilles Berset, le nouveau président du COR ?
09:56Non, non, mais attendez. Le rapport du COR note que...
09:58Il dit que la part du PIB augmentera ?
09:59Non, non. Le rapport du COR dit qu'à l'avenir, il va s'établir à 13,8% en 2030,
10:04et situé à 12,8% en 2070. Je vous invite à vérifier.
10:08Et vous allez voir que c'est exactement ça.
10:10Par contre, ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il en conclut sur le fait
10:14qu'il faut rallonger, du coup, encore plus l'âge de départ à la retraite dans les années à venir.
10:19Moi, il y a une première chose...
10:20Attendez, Éric Coquerel. Ce que dit le rapport du COR, c'est qu'en 2030,
10:24on aura un déficit qui approchera les 7 milliards d'euros chaque année.
10:27Oui, mais c'est les déficits. Ce n'est pas la question de la part du PIB.
10:30Je vais venir. Je vais venir. Ce que je vous dis simplement, c'est que le rapport du COR,
10:36voilà, je dis que la quasi-stabilisation des dépenses de retraite dans le PIB
10:40prévue en 2070 par rapport au niveau observé en 2024,
10:43ne corrobore donc pas l'idée d'une croissance plus soutenue des dépenses de retraite
10:47par rapport à la richesse nationale.
10:49C'est du verbatime, vous voyez.
10:50Par qui est déjà largement plus élevé dans notre pays que dans tous les autres pays voisins.
10:54Attendez, ne me posez pas plusieurs questions, parce que c'est un sujet qui est compliqué.
10:57Et pour que les gens qui nous écoutent le comprennent,
11:00donc 1, le rapport du COR continue à dire que les dépenses ne vont pas augmenter par rapport au PIB.
11:05Mais il dit qu'il y a un problème de financement.
11:07C'est la première chose.
11:07La deuxième chose qu'il dit, c'est que, bizarrement,
11:10il ne propose non pas aucune des mesures qui pourraient sortir du conclave.
11:14Il ne propose pas d'augmenter les cotisations,
11:16parce qu'il estime que ça va augmenter le coût du travail.
11:18Je ne suis pas d'accord, mais c'est ce qu'il dit.
11:20Et il ne propose pas non plus de baisser les pensions,
11:23parce que là, par contre, il a raison.
11:24Il dit que ça va jouer sur la consommation populaire, etc.
11:28Et donc, la seule solution qu'il propose...
11:29Il dit qu'il n'y a qu'un seul levier positif, c'est effectivement...
11:31Voilà, la seule solution, c'est de reculer l'âge de départ à la retraite.
11:34Il y a un premier problème à ça.
11:35C'est qu'on vient de reculer l'âge de départ à la retraite.
11:38Et puis, bizarrement, en 2030, au lieu de 1,4 milliard de déficits
11:43sur lesquels on tablait avec le recul de l'âge de départ à la retraite,
11:46on va être à 6,6 milliards d'euros de déficits.
11:49Donc, la réforme de 2023 ne suffit pas ?
11:51Non, elle ne marche pas.
11:52Ce n'est pas qu'elle ne suffit pas, c'est qu'elle ne marche pas,
11:54parce que ce n'est pas un bon levier.
11:55Non, on voit que chez tous nos voisins européens,
11:58les départs à la retraite sont également...
11:59On va parler de nos voisins européens par la suite.
12:00Donc, il y a une réalité démographique, Eric.
12:02Mais on va parler de nos voisins européens par la suite.
12:04Pourquoi ça ne marche pas ?
12:06Je vais vous dire pourquoi.
12:07Parce que, pour la première fois depuis longtemps, depuis trois ans,
12:09la productivité du pays baisse.
12:12Qu'est-ce que ça veut dire que la productivité du pays baisse ?
12:14Ça veut dire qu'un travailleur qui travaille pendant une heure
12:17ne produit plus assez de richesse
12:19par rapport à ce qui serait nécessaire pour l'économie.
12:21Et aussi parce qu'on n'est pas assez nombreux à travailler.
12:23Non.
12:23Ça fait partie du calcul de la productivité.
12:27La raison pour laquelle, par exemple, ça ne fonctionne pas,
12:30justement, de dire, outre le fait qu'on attaque le capital santé de tout le monde
12:35et que je pense que les gens ont le droit de profiter de leur retraite.
12:37Mais d'un point de vue économique,
12:38pourquoi ça ne fonctionne pas de dire
12:40on va forcer les gens à travailler plus longtemps
12:42parce qu'en réalité, il n'y a pas de richesse produite pour l'instant
12:45qui correspond à ces disponibilités environ de retravailler supplémentaire.
12:51Et donc, du coup, c'est pour ça qu'en 2020, c'est pour ça qu'en 2020...
12:55Il y a plus de gens aujourd'hui qui travaillent à l'approche de la retraite
12:57qu'il y en avait avant la réforme.
12:59Ce n'est pas vrai.
12:59À ces 60 ans, il y a plus de gens qui travaillent aujourd'hui.
13:00Ce n'est pas vrai.
13:01Il y a 57...
13:02En 2020, vous aviez 57% des gens qui étaient non actifs
13:06à quelques mois de la retraite,
13:07qui ne travaillaient plus parce qu'ils étaient au chômage,
13:10on les avait licenciés.
13:11Et aujourd'hui, on n'a pas les nouvelles statistiques.
13:13Mais alors, moi, je les attends sans problème
13:15parce qu'à partir du moment où la productivité a continué à baisser,
13:18je ne vois pas par quel miracle ce chiffre augmenterait.
13:20Donc ça, c'est le premier problème.
13:22Tant qu'on n'a pas réglé la question de la productivité,
13:24eh bien, continuer à forcer les gens à travailler plus longtemps
13:27alors même qu'en gros, il n'y a pas de production de richesse attenante,
13:31eh bien, ça ne marche pas.
13:32Et d'ailleurs, c'est pour ça, cette productivité qui baisse,
13:34je vous l'annonce, c'est pour ça qu'en ce moment,
13:36vous avez des plans de licenciement massifs en France
13:38parce que les entreprises sont en train de corriger
13:40ce qu'elles n'ont pas fait depuis un ou deux ans.
13:42Mais s'il y a de moins en moins besoin de travail,
13:45que le nombre de cotisants baisse,
13:47pourquoi la hausse des cotisations que vous soutenez serait la solution ?
13:50Mais parce que nous n'avons pas seulement une hausse des cotisations.
13:53Alors, quelles sont les autres cotisations ?
13:54Nous, nous disons qu'il faut justement changer quelque part la logique
13:57qui fait qu'il y a de moins en moins de gens qui travaillent.
13:59Il y a de moins en moins de gens qui travaillent.
14:01Pourquoi ?
14:02Parce que nous avons des politiques d'austérité
14:04qui freinent la consommation populaire,
14:06qui, par exemple, ne suscitent pas une création d'emplois,
14:10n'augmentent pas les salaires,
14:12et qui, en gros, depuis maintenant 2017,
14:15favorisent de plus en plus les revenus du capital.
14:18Il faut inverser cette donne.
14:19Vous proposez de taxer massivement les entreprises ?
14:22Est-ce que ça, c'est de fait à même de revitaliser le travail en France ?
14:27Déjà, ce que nous disons...
14:29Si vous taxez plus les entreprises,
14:30si vous augmentez le coût du travail,
14:31forcément, les entreprises ne vont pas, un, embaucher plus,
14:34elles ne vont pas non plus augmenter les salaires.
14:35Si vous faites mes réponses, ça va être plus facile.
14:38Mais ça va être compliqué comme système aussi.
14:40Il faut d'abord, attendez,
14:41il faut d'abord, premièrement, partir du fait
14:43qu'il faudrait peut-être arrêter d'assécher
14:45quand même les rentrées d'argent du système de retraite.
14:49C'est d'ailleurs valable pour la Sécurité sociale.
14:50Par exemple, on peut penser qu'à chaque fois
14:54qu'on exonère des cotisations,
14:56alors certes, elles sont compensées en partie par la TVA,
14:59mais sachez que ça coûte 5,5 milliards d'euros par an,
15:02non compensés.
15:03Voilà, c'est une première chose.
15:03La deuxième chose peut-être que nous pourrions faire,
15:06c'est d'arrêter de faire en sorte que l'auto-entrepreneur,
15:09c'est-à-dire le travailleur pauvre et à la tâche,
15:14qui était le modèle du XIXe siècle,
15:15ne continue pas à se propager.
15:17On en est maintenant à 700 000.
15:18Parce que la particularité de ces auto-entrepreneurs,
15:20qui pour une grande partie sont en réalité des salariés,
15:23qui n'ont pas le statut de salarié,
15:25c'est qu'ils ne cotisent pas,
15:26ils ne rentrent pas dans les comptes.
15:28Donc déjà, ça, ça serait aussi une manière de régler.
15:30Et puis, vous avez raison, nous, nous l'assumons.
15:33C'est-à-dire que depuis 2017,
15:35sous la politique fiscale et la politique, on va dire, sociale de M. Macron,
15:39vous avez eu un gros transfert de l'argent qui est parti du travail vers le capital.
15:43Politique économique.
15:43Voilà.
15:44Donc, nous vous proposons de faire, de basculer dans l'autre sens.
15:47Non pas, comme vous l'avez dit, d'imposer massivement,
15:50mais simplement de revenir à ce qui était en 2017.
15:52Alors, par exemple, ça pourrait, en 7 ans,
15:55faire en sorte qu'on augmente de 1 point les cotisations patronales.
15:58Ça rapporte 14 milliards d'euros.
16:00On pourrait aussi faire en sorte de soumettre, par exemple,
16:03les dividendes, les rachats d'actions à cotisations.
16:05Ça rapporte 10 milliards d'euros, etc.
16:07Autrement dit, il y a une manière d'aller rechercher de l'argent
16:11pour équilibrer le régime de retraite.
16:13Et puis, surtout, la meilleure manière de faire,
16:15c'est de créer de l'emploi, d'augmenter les salaires,
16:18de faire en sorte que, par exemple, par la loi,
16:20vous fassiez une égalité des salaires offables.
16:21Vous n'allez pas créer plus d'emplois ?
16:22Vous avez une question ?
16:23Si l'emploi coûte plus cher, vous n'allez pas créer plus d'emplois ?
16:25Ça, vous avez tort.
16:26C'est que le problème de l'emploi aujourd'hui,
16:29et on en revient à la question de la productivité,
16:31c'est que les carnets de commandes faiblissent.
16:33Donc, la question, c'est que, par exemple,
16:35un État qui investirait dans la bifurcation écologique
16:38comme c'est nécessaire,
16:40qui ferait en sorte, du coup, de faire travailler le bâtiment,
16:43de faire travailler les entreprises,
16:44et bien vous créer de l'emploi.
16:45Éric Coquerel, dans votre raisonnement,
16:47la démographie n'existe pas.
16:49C'est-à-dire le fait qu'il y ait de plus en plus
16:50de retraités, de moins en moins d'actifs, de cotisants,
16:54ça, ce n'est pas une réalité ?
16:55– Mais si, c'est une réalité,
16:57mais que je sache,
16:59quand on a, au fur et à mesure,
17:00au XXe siècle, reculé l'âge de départ à la retraite,
17:03cette réalité dont vous parliez existait déjà.
17:06C'est-à-dire qu'entre au début du XXe siècle
17:09et à la fin du XXe siècle…
17:11– Ce n'est pas du tout dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui ?
17:12– Non, oui, je vais venir.
17:13– Ce que je veux dire par là,
17:15c'est que ce que vous décrivez existait déjà,
17:17et pourtant, on a reculé,
17:18on a avancé l'âge de départ à la retraite jusqu'à 60 ans.
17:21Déjà, donc, ce n'est pas une règle mathématique.
17:23Deuxièmement, la question…
17:24– Ça reste une règle mathématique.
17:27– La question, et c'est pour ça d'ailleurs que,
17:29je vous mets le doigt sur cette question de productivité qui baisse,
17:32c'est que pendant 30-40 ans,
17:35la productivité n'a pas cessé d'augmenter.
17:38Donc, un travailleur qui produit, par exemple,
17:40trois fois plus qu'il y a une quarantaine d'années,
17:42produit trois fois plus de richesses.
17:44– C'est grâce à un progrès qu'on n'a plus aujourd'hui.
17:47– Non, mais…
17:47– En grande partie.
17:48– Je vais y revenir.
17:49Pour l'instant, prenons en compte la situation qui existait
17:53jusqu'à il y a encore 2-3 ans,
17:54avant que la politique de M. Macron ne sévisse.
17:57La productivité augmentait.
17:59Entre 30-40 ans, de mémoire.
18:01– On faisait une réforme des retraites tous les 5,
18:05à 10 ans.
18:06– De mémoire, oui, vous avez vu,
18:07à chaque fois on nous a dit c'est la dernière
18:08et puis il faut reculer toujours plus.
18:10– Oui, mais on les faisait quand même.
18:10– Donc, de mémoire, je finis là-dessus,
18:13de mémoire, quelqu'un qui travaillait dans les années 60,
18:16il produisait trois fois au moins qu'un travailleur aujourd'hui.
18:19Donc, on produit plus de richesses.
18:20Donc, c'est un choix de société
18:21de savoir comment vous répartissez cette richesse.
18:24Le choix qui est fait depuis 2017,
18:26avant, mais voilà depuis 2017,
18:28c'est vraiment très fort,
18:29c'est de dire que cette richesse,
18:30vous la faites migrer vers la revenue capitale
18:32pour attirer d'autres capitaux.
18:33Vous connaissez la phrase,
18:35les investissements de demain,
18:36les emplois d'après-demain,
18:37ce qui ne se vérifie pas,
18:38on en reviendra tout à l'heure.
18:40Donc, c'est ça le choix qui était fait.
18:41Moi, je dis, il faut faire un autre choix.
18:43Il faut faire en sorte que ces richesses,
18:44par exemple, bénéficient à des retraités
18:46qui pourront partir plus tôt.
18:48Et si urez-vous un retraité qui part plus tôt,
18:50eh bien, lui aussi, il est utile.
18:52Par exemple, je ne sais combien
18:54de départements ruraux aujourd'hui
18:55ne fonctionneraient pas
18:56s'il n'y avait pas des retraités relativement jeunes
18:58qui revenaient dans leur pays d'adoption,
19:01qui faisaient marcher le commerce.
19:01Je vous assure que ça, on n'en fait pas le bilan,
19:04mais ça va être un bilan absolument terrible
19:05avec l'âge de départ à la retraite
19:07qui, comment dire, recule.
19:10Juste pour finir sur les retraites,
19:12dans 10 jours, c'est la fin de ce qu'on a appelé
19:13le conclave.
19:14Si les partenaires sociaux parviennent
19:16à se mettre d'accord, par exemple,
19:17sur une retraite à 63 ans,
19:19est-ce que vous pourriez soutenir cet accord ?
19:23Non, bien évidemment.
19:24Pour deux raisons.
19:25D'abord, parce que vous avez compris,
19:27je ne crois pas à cette solution-là.
19:28Je pense que la solution n'est pas
19:31de régler le régime des retraites
19:34par le recul de l'âge de la retraite,
19:36mais en plus, il y a un problème démocratique,
19:37quand même, je sache.
19:40La réforme Borne,
19:41elle est minoritaire dans le pays,
19:42on l'a toujours vu,
19:43elle est minoritaire à l'Assemblée,
19:44on vient de le montrer cette semaine,
19:46enfin, parce qu'on a pu voter
19:47une proposition de résolution.
19:50Ça servait vraiment à quelque chose, ça ?
19:51Non.
19:53Au moins, ça servait à montrer une chose
19:55que nous disons depuis longtemps,
19:56c'est que je vous rappelle que cette réforme
19:57qui n'a jamais été votée à l'Assemblée,
19:59en réalité, elle est minoritaire.
20:00Il n'y a aucune majorité pour la soutenir.
20:02Et à partir de là,
20:04le moins qu'on puisse dire,
20:05c'est qu'on devrait demander,
20:08exiger cette abrogation.
20:09Et moi, je vous le dis,
20:10si cette abrogation n'est pas faite,
20:12on va se tourner vers tous les groupes de gauche
20:14et nous allons réclamer
20:15de censurer le gouvernement Bérou
20:17sur le fait qu'il n'abroge pas
20:18cette réforme bien faite
20:19et chacun sera devant ses responsabilités.
20:21Je pense que c'est d'engager
20:22à ce que d'éventuels accords syndicaux
20:24soient transmis au Parlement pour vote.
20:28Donc, il n'y a pas de problème démocratique.
20:31Il y a un problème démocratique
20:32quand vous avez une réforme
20:33qui est imposée à tous les syndicats,
20:35comme ça a été le cas
20:36puisque tous les syndicats étaient cons,
20:37je vous le rappelle.
20:38Quand vous ne pouvez pas la faire passer
20:41à l'Assemblée nationale,
20:42vous ne la mettez pas au vote
20:43parce que vous savez que vous êtes minoritaire.
20:45On parle du résultat du compte.
20:46Laissez-moi finir quand, en juillet 2025,
20:48vous avez des législatives
20:49où les partisans de la bregation
20:52sont largement majoritaires dans le pays.
20:54Si vous appelez de passer
20:55à un problème démocratique,
20:56qu'est-ce qu'un problème démocratique ?
20:57Autre rendez-vous.
20:58Avant le 14 juillet,
20:59François Bayrou va dévoiler
21:01le budget 2026.
21:03On connaît un chiffre.
21:04C'est un objectif, en tout cas.
21:0540 milliards d'économies
21:07sans augmentation d'impôts.
21:09Et il y a une idée
21:09qui circule en ce moment.
21:12C'est celle d'une année blanche.
21:13C'est-à-dire que pour tenter
21:14de boucler le budget,
21:15que ce soit les allocations,
21:18les barrennes d'impôts, etc.,
21:20ne seraient pas augmentées
21:21l'année prochaine.
21:23Ça permettrait de faire
21:24entre 10 et quasiment
21:2630 milliards d'euros d'économies
21:27selon les projections.
21:28Est-ce que c'est quelque chose
21:29qui, finalement,
21:30ne serait pas le moins douloureux
21:32pour arriver à boucler
21:33le budget 2026 ?
21:34Ça veut dire une année blanche.
21:36Alors, elle a deux versions,
21:37l'année blanche.
21:37J'ai vu Eric Lombard cette semaine.
21:39Manifestement, ils n'ont pas tranché.
21:42Version la plus dure.
21:43Vous ne tenez pas compte
21:45de l'inflation.
21:46C'est-à-dire que
21:46vous stabilisez les budgets,
21:48vous ne tenez pas compte
21:49de ce qu'il faudrait augmenter
21:50pour, en gros,
21:51que ces budgets correspondent
21:52à l'inflation.
21:53Version numéro 2,
21:54vous ne tenez compte
21:55de l'inflation, simplement.
21:56Vous n'augmentez pas
21:57les budgets
21:57pour faire en sorte
21:59qu'ils puissent répondre
22:01aux mêmes besoins.
22:01C'est ce qu'on appelle
22:02une tendance
22:03qui, en général,
22:05est celle sur laquelle
22:05on base les budgets.
22:06Et donc,
22:07vous avez moins d'argent,
22:08de facto,
22:08parce que la population augmente,
22:10parce que la population vieillit,
22:11parce qu'il y a plus de dépenses
22:13de santé, etc.
22:14Donc, vous avez moins d'argent.
22:15Est-ce que c'est la bonne solution ?
22:17Ma réponse est non.
22:18Je crois que ce n'est pas
22:18la bonne solution.
22:20Après une année,
22:21je vous le rappelle,
22:222025,
22:23enfin,
22:23oui, 2025,
22:24nous avons baissé 30 milliards
22:26le budget
22:27toute catégorie.
22:28Donc, déjà,
22:28une austérité forte.
22:29Mais en restant
22:29un déficit à 6%.
22:31Voilà.
22:31De réaugmenter
22:32une austérité encore plus forte
22:34à hauteur de 40 milliards
22:35pour deux raisons.
22:36D'abord,
22:37parce que dans une situation
22:38économique telle que nous la vivons
22:39et où de plus en plus,
22:41là,
22:41c'est les chiffres
22:42qui viennent tomber de l'INSEE,
22:43on peut penser
22:44que c'est la consommation populaire,
22:46la consommation intérieure
22:47qui va tenir un peu l'économie.
22:50L'effet récessif
22:51que ça produit
22:52est très mauvais
22:52pour l'économie.
22:53Autrement dit,
22:54on va baisser de 40 milliards
22:56les budgets
22:57de la dépense et dépense publique.
22:59Sans augmentation d'impôts,
23:00a priori.
23:00Voilà.
23:01Ou de manière vraiment marginale.
23:03Qui va payer ?
23:04On va baisser de 40 milliards.
23:05Donc, on va avoir un effet récessif.
23:06Donc, il y aura moins
23:07d'entrées de recettes.
23:08Déjà, c'est une première chose
23:09qui est mauvaise.
23:10Deuxièmement,
23:10parce qu'aujourd'hui,
23:12les ministères,
23:13la fonction publique,
23:14les services publics,
23:15les collectivités territoriales,
23:16ils sont à l'os.
23:17Et c'est d'ailleurs pour cela
23:18que là, vous avez...
23:19Donc, c'est irréaliste ?
23:20Comment ?
23:21C'est irréaliste,
23:22cette projection
23:23d'une économie de 40 milliards
23:24sans augmentation d'impôts ?
23:25Non, ce qui est réaliste,
23:26c'est de regarder
23:26pourquoi il y a des déficits
23:27depuis 2017
23:28qui augmentent dans ce pays.
23:30Et les déficits augmentent.
23:31Et là, c'est les chiffres
23:32très clairs qui sont faits.
23:33Non pas parce que
23:33la dépense publique augmente,
23:35elle a légèrement même baissé
23:36depuis 2017,
23:37mais parce que les recettes
23:38diminuent de trois points.
23:40On a appauvri l'État
23:41par des recettes.
23:42Et en plus de ça,
23:44qui sont les cadeaux fiscaux
23:45qu'on a fait aux plus riches
23:46qui ne rejaillissent pas
23:47sur l'économie.
23:48Donc, si on veut vraiment
23:49réduire les déficits,
23:50si on pense que c'est ça
23:51qui est essentiel,
23:53d'accord ?
23:53Eh bien, on ferait mieux
23:54de se tourner
23:55sur la manière
23:57dont l'État a gaspillé de l'argent.
23:58Le capital,
24:00il coûte trop cher
24:00dans ce pays.
24:01Quand vous faites en sorte
24:02d'avoir que 60 milliards
24:03qui nous manquent par an,
24:04qui avantagent les 10%
24:06des plus riches,
24:07mais plus encore même
24:08quelques milliers de personnes
24:10qui aujourd'hui
24:11ont pu leur patrimoine
24:12doubler dans le pays,
24:13nous n'avons plus les moyens
24:14de leur train de vie.
24:16Est-ce que vous pouvez baser
24:16entièrement vos perspectives budgétaires
24:18sur ce sujet-là ?
24:20On a regardé un peu
24:20votre contre-budget 2025.
24:22Tout a l'air assez simple.
24:23Les milliards pleuvent.
24:2490 milliards pour mettre fin
24:26aux privilèges fiscaux
24:28des plus riches
24:28et des entreprises.
24:2930 milliards en rétablissant
24:31la progressivité de l'impôt.
24:33Au total,
24:34ça fait plus de 180 milliards
24:36uniquement
24:36sur le levier fiscal.
24:39Franchement,
24:39vous n'avez pas d'autres idées ?
24:41Ce n'est pas vrai comme idée.
24:41Non, c'est mieux
24:42que de...
24:43Ça ne serait pas récessif quand même ?
24:45C'est mieux que d'aller chercher
24:49de l'argent qui va monter après
24:50et qui va faire que vous aurez
24:52plus d'enfants par classe
24:53dans nos écoles.
24:55D'aller chercher de l'argent
24:56qui va faire en sorte
24:56que nous ne soyons pas capables
24:58de bifurquer,
24:59de procéder à une bifurcation écologique
25:01avec la gravité aujourd'hui
25:03de l'urgence climatique,
25:04etc.
25:05Vous en faites sans toucher
25:06les classes moyennes ?
25:07180 milliards ?
25:08Oui, au contraire,
25:08même les classes moyennes,
25:09ils gagneront.
25:10Parce que les réformes fiscales
25:11que nous proposons,
25:12contrairement à ce qui vient
25:13de se faire depuis 2017,
25:14elles ne vont pas peser
25:15sur les classes moyennes
25:15et elles ne peseront pas
25:16évidemment sur les classes populaires.
25:18Elles vont peser sur ceux...
25:20Tout à l'heure,
25:21je vous ai donné un chiffre
25:22vite fait.
25:22Je vous le donne concrètement.
25:24Les 500 personnes
25:25les plus riches de ce pays,
25:27depuis 2017,
25:28elles ont vu leur patrimoine
25:29doubler.
25:29Mais ce n'est pas la plus
25:30d'aller faire 180 milliards d'euros.
25:31Mais alors attendez,
25:32laissez-moi finir.
25:35de plus de 20%.
25:36Ils détenaient 20% du patrimoine
25:37aujourd'hui à plus de 40%.
25:38Si ça ne vous choque pas
25:40que, alors que le patrimoine
25:42n'a pas doublé,
25:43la part des plus riches double,
25:44donc,
25:44ils doublent sur les autres.
25:46Ils doublent sur le travail
25:47des autres, manifestement.
25:48Moi, ça me choque.
25:49Et pour vous donner une idée
25:50de ce que vous me dites,
25:51si ça ne se rapporte pas.
25:52La taxe Zuckman,
25:54vous la connaissez,
25:54qui prévoit
25:55de faire en sorte
25:56qu'au-delà de 100 millions d'euros,
25:58vous taxiez à 2%
26:00le patrimoine,
26:01un plancher
26:01de ces plus riches,
26:02de ces personnes
26:03qui, par les cadeaux fiscaux,
26:05aujourd'hui,
26:05qui leur ont été proposés,
26:07en gros,
26:07sont taxés,
26:08bien professionnels compris,
26:09à, allez,
26:1025%.
26:10Quand, par exemple,
26:12j'allais dire,
26:12la catégorie la plus aisée
26:14du impôt sur le revenu
26:15est taxée à 46-47%.
26:17Et bien,
26:17cette différence-là,
26:18de celle que je viens de vous parler,
26:19elle rapporterait déjà
26:2110 milliards à l'État.
26:21Très précisément,
26:22à partir de quel niveau de salaire
26:24vous estimez
26:25que quelqu'un est riche
26:26et doit contribuer plus
26:27à l'effort
26:28du GTI ?
26:29Pour les gens qui nous écoutent.
26:30Ma réponse,
26:31ça va être peu les salariés.
26:32Parce que ces gens-là,
26:33ils se sont débrouillés,
26:35aidés par les cadeaux fiscaux,
26:36notamment la flat tax,
26:38qui, en gros,
26:39est un bouclier social du capital,
26:40qui fait que le capital
26:41n'est jamais taxé
26:42au-delà de 30%.
26:43La plupart de ces gens-là
26:44se payent surtout en dividendes,
26:45se payent surtout en rachat d'actions,
26:47se payent surtout
26:48via des holdings
26:48en biens professionnels.
26:50Et donc,
26:50ces personnes-là,
26:51allez,
26:52on va dire que
26:52les 1% de Français
26:54les plus riches
26:54seront touchés
26:55et surtout les 0,01% de Français.
26:58Et contrairement à ce que vous pensez,
26:59ils ont eu des tels cadeaux
27:00qu'on peut très facilement récupérer.
27:03Par exemple,
27:03avec cette taxe Zuckman,
27:04on récupère les 20 milliards d'euros.
27:06D'accord ?
27:0620 milliards d'euros,
27:07vous remarquerez comme moi
27:08que c'est la moitié,
27:08par exemple,
27:09des 40 milliards
27:09qu'on compte utiliser
27:11sur les dépenses publiques.
27:12Et je vous donne une autre taxe.
27:13Zuckman,
27:14décidément,
27:15je vais faire de l'économie,
27:16mais il en profite.
27:18C'est celle
27:18sur les très grandes entreprises
27:19que nous avons votées,
27:21je vous le rappelle,
27:22parce que là,
27:22vous parlez de notre programme,
27:23mais il se trouve
27:24que notre programme,
27:25quand nous avons eu l'occasion
27:26de voter
27:26au moment du budget
27:28de François Béroud,
27:29il est quasiment passé
27:30intégralement
27:30parce qu'on avait
27:31une majorité à l'Assemblée.
27:32Il y a une deuxième taxe Zuckman
27:33très intéressante.
27:35Avec un 49-3 derrière
27:36qui fait qu'il n'y a rien d'adopté.
27:38Qui fait qu'il y a
27:38un problème démocratique
27:39dans ce pays
27:40avec la Ve République.
27:41Je suis heureux
27:41de vous l'entendre dire.
27:42Non, c'est...
27:43Bah si, oui.
27:43C'est surtout que ça n'a pas
27:45d'efficacité.
27:46Vous savez que c'est unique
27:46en Europe, quasiment ?
27:47Vous savez que le 49-3
27:48n'existe pas en Europe ?
27:49En Italie,
27:50il y a quelque chose
27:50d'un peu comparable,
27:51c'est tout.
27:52Il n'y a pas d'endroit
27:52où un gouvernement minoritaire
27:54peut imposer
27:55à l'Assemblée nationale,
27:56y compris sur le budget.
27:57On en parlera dans la seconde.
27:58Je termine sur la taxe Zuckman
28:00sur les grandes entreprises
28:00parce que je voudrais que
28:01tout le monde nous écoute,
28:03y compris les chefs d'entreprise
28:04des PME, TPE
28:05qui sont très,
28:07j'allais dire,
28:08qui ont une inégalité de fait
28:10par rapport à ces grands groupes.
28:11La taxe Zuckman,
28:12ça sert à faire en sorte
28:13d'aller toucher
28:14les multinationales
28:15qui, par exemple,
28:15font un quart de leur chiffre
28:16d'affaires en France
28:17et payent 0% d'impôt
28:20et ils délocalisent leurs profits
28:22dans des paradis fiscaux
28:24type l'Irlande.
28:24Donc, il y a une taxe
28:25qui rectifie les choses
28:26et entre ces deux taxes
28:27dont je vous ai parlé,
28:28on en a d'autres.
28:29On récupère quasiment
28:3050 milliards d'euros.
28:31Donc, oui,
28:31je préfère ça
28:32plutôt qu'attaquer
28:34les dépenses publiques.
28:34La France Insoumise
28:35de Seine-Saint-Denis
28:36est président de la Commission
28:38des Finances
28:39à l'Assemblée nationale
28:40et notre invitée.
28:41À mes côtés,
28:42Pauline Buisson de M6
28:44et Périne Tarnot
28:45de Public Sénat
28:46pour vous interroger.
28:48Le Grand Jury 2027
28:50c'est demain.
28:52Nous n'avons jamais été
28:53et nous ne serons pas
28:55derrière Jean-Luc Mélenchon
28:56lors de la prochaine présidentielle.
28:58C'est ce qu'a dit
28:59Olivier Faure,
29:00le patron fraîchement réélu
29:01du PS
29:02dans la tribune dimanche,
29:03Éric Coquerel.
29:04Est-ce que c'est une erreur
29:06ou un cive à la gauche ?
29:08La question peut-être
29:09à lui poser,
29:10c'est du coup
29:11sur quel programme
29:11il entend faire campagne ?
29:13Peut-être celui
29:14de Raphaël Glucksmann
29:15qu'il doit présenter
29:16dans une dizaine de jours.
29:17C'est intéressant
29:18ce que vous dites.
29:19Moi, je crois
29:19que la question,
29:20elle est là.
29:20C'est-à-dire que...
29:22C'est pas un programme de gauche
29:23que propose Raphaël Glucksmann ?
29:25Je vais vous répondre.
29:25C'était quoi le parti socialiste
29:26faisant la NUPES
29:28puis le NFP ?
29:29C'était un parti
29:30qui a tenu compte
29:32des élections.
29:33Peut-être qu'il avait
29:34commencé aussi
29:34à changer
29:35par rapport aux années Hollande
29:36et qui a accepté
29:37de revenir
29:38à un vrai programme de gauche.
29:40Un peu ce que je vous ai décrit
29:41tout à l'heure.
29:42De rupture
29:43avec le néolibéralisme,
29:46notamment le productivisme.
29:47Bien.
29:48Là, on me dit
29:49maintenant,
29:49si bien compris,
29:51Olivier Faure
29:51exclut les alliances
29:52avec France Insoumise.
29:53Qu'est-ce que France Insoumise ?
29:55Au-delà de Jean-Luc Mélenchon.
29:56C'est la garantie
29:57d'une gauche
29:58qui repart sur un programme
29:59de rupture,
30:00qui renoue avec ses valeurs.
30:01Parce qu'on a établi
30:02un rapport de force
30:03à gauche
30:03qui fait qu'on a pu...
30:04Donc là, maintenant...
30:05Et moi, Olivier Faure,
30:06vous dites...
30:07Déjà, commence par présenter
30:08un programme.
30:09J'aimerais bien, oui.
30:09C'est marrant
30:10parce que je le vois
30:10à la télé
30:12parler d'une alliance
30:13qui va de Glucksmann
30:14à François Ruffin
30:17que M. Glucksmann
30:18a exclu.
30:19Et d'ailleurs,
30:19je comprends
30:20qu'il l'exclue
30:20parce qu'il dit
30:21mon programme,
30:22ce que je porte,
30:24par exemple,
30:25le fait de dire
30:25moi, je suis pour envoyer
30:26des troupes en Ukraine.
30:28Je suis pour
30:30ne jamais faire
30:31de rapport de force
30:32avec l'Union Européenne,
30:33etc.
30:34Il dit aussi
30:35je suis pour revoir
30:36toute la fiscalité.
30:37Oui, mais d'accord.
30:38Mais quand vous le prenez
30:39au mot et que vous regardez,
30:40vous apercevez
30:41qu'il a un programme,
30:41on va dire,
30:42pour aller vite,
30:42celui de la gauche
30:43d'accommodement
30:44qu'il nous a donné
30:45M. Macron, etc.
30:46Et donc, du coup,
30:47il dit moi,
30:48je ne me vois pas
30:49ni malier
30:49ni être représenté
30:50par...
30:50Glucksmann
30:51égale Macron.
30:52Ah bah,
30:53si vous vous souvenez
30:54de la manière
30:55dont Emmanuel Macron
30:56a fait campagne
30:57en 2017,
30:59il venait
30:59de cette gauche
31:00d'accommodement.
31:01C'était le en même temps,
31:02mais c'était...
31:02Bon, quelque part,
31:03je trouve qu'on est
31:04sur la même voie.
31:05Je ne vois pas
31:06de voie différente.
31:06Donc Raphaël Glucksmann,
31:06ce n'est pas la vraie gauche
31:07pour vous ?
31:08Ce n'est pas une question
31:09de vraie ou fausse gauche.
31:10C'est une question
31:10de gauche d'accommodement.
31:12Social-libéral,
31:12si vous voulez.
31:13C'est-à-dire celle
31:14qui a sévi sous François Hollande
31:16à tel point
31:17qu'il n'a pas pu se représenter,
31:18qui nous a donné M. Macron,
31:20qui a donné 1,70%
31:21de voix
31:22à Mme Hidalgo
31:24et qui,
31:25un peu partout,
31:26échoue en Europe
31:28et surtout échoue
31:29à être une opposition.
31:30Moi, c'est ça
31:31le plus important.
31:32Une alternative
31:32par rapport
31:33à la montée
31:33de l'extrême droite.
31:34Donc, je reprends
31:35le problème posé
31:36par M. Faure.
31:37Il exclut,
31:38et les filles,
31:38donc il exclut en réalité
31:40la force qui peut permettre
31:41justement que la gauche
31:43reste sur un programme
31:44de rupture.
31:45Et donc, c'est pour ça
31:45que je vous pose la question.
31:46Je pense qu'il faut lui demander,
31:47lui, puisque là,
31:48manifestement,
31:49il met le programme NFP
31:50de côté,
31:51sur quoi il entend
31:51que cette campagne
31:53se construise au-delà.
31:54Ce n'est pas juste
31:54des gondoles.
31:55M. Ruffin,
31:56ce n'est pas M. Glucksmann,
32:00et donc, sur quoi
32:00entend-il faire programme ?
32:02Mais que répondez-vous
32:02à tous ceux qui,
32:04à gauche,
32:04notamment,
32:05vous disent que Jean-Luc Mélenchon
32:06ne pourra jamais gagner
32:07au second tour
32:08de l'élection présidentielle ?
32:10Écoutez, au moins,
32:10lui a peut-être la possibilité
32:11déjà d'être au deuxième tour.
32:13Parce que, alors,
32:13les autres,
32:14ça, c'est sûr qu'ils ne peuvent
32:15pas le gagner.
32:15Ils seront éliminés
32:16avant le premier tour.
32:17Ça, c'est ma première réponse.
32:18La deuxième, je pense que c'est...
32:19Non, non, non,
32:19juste sur cette analyse,
32:21je vous fais un petit peu
32:21pour une seconde.
32:22Avec un macronisme
32:23et des représentants,
32:25aujourd'hui,
32:25ou des successeurs
32:27ou l'héritier
32:28d'Emmanuel Macron
32:29qui se droitise,
32:30est-ce que vous ne voyez pas
32:31un espace social-démocrate
32:32qui pourrait se reconstruire ?
32:33Non, je ne crois pas.
32:34Pourquoi vous l'excliez ?
32:35Parce que je crois
32:36que la période,
32:37justement,
32:37notamment pour faire face
32:38à la montée
32:39de l'extrême droite,
32:40qui est quand même
32:40le plus grand des périls
32:41aujourd'hui,
32:42que ce soit depuis
32:42les États-Unis,
32:43certains pays d'Amérique latine,
32:44l'Europe, etc.,
32:45c'est d'être capable
32:47de présenter une force
32:48qui est une alternative
32:50par rapport au système.
32:51Vous avez vu
32:51comment on fait Mme Le Pen.
32:52Il y a un bon exemple.
32:54Je vais le prendre
32:55sur la Grande-Bretagne.
32:57Aujourd'hui,
32:57l'extrême droite anglaise,
32:58elle est en tête
32:59dans les sondages.
33:00Pourquoi est-elle
33:00en tête dans les sondages ?
33:01Parce que le parti
33:02travailliste anglais
33:03est reparti sur ses
33:04plus belles années bléristes.
33:05Il prend des mesures antisociales.
33:07Et donc,
33:07M. Farage,
33:08qui est le représentant
33:09de l'extrême droite là-bas,
33:10il prend le contre-pied.
33:11Il fait ce qu'à un moment donné
33:12a fait un peu Mme Le Pen.
33:13Je ne crois pas qu'il y croit,
33:14mais il a compris
33:15que c'était la manière
33:16d'accéder au pouvoir.
33:16Éric Coquerel,
33:22aujourd'hui,
33:23Jean-Luc Mélenchon
33:23face à Marine Le Pen
33:24dans un second tour
33:25ne gagne pas.
33:25C'est quand même une question.
33:27Que je sache,
33:28on a eu un candidat
33:29à président élu en 2017
33:31qui nous a refait
33:31le même coup en 2022.
33:33D'accord ?
33:34On a d'ailleurs
33:34joué notre rôle,
33:36y compris sur les dernières
33:38législatives,
33:39en faisant
33:39un espèce de bouclier
33:41républicain
33:42face à l'extrême droite.
33:43Et le bilan,
33:44est-ce que tout ça
33:44a fonctionné ?
33:45Est-ce que leur politique
33:46fait en sorte que l'extrême droite...
33:47Ce n'est pas nous
33:47qui sommes au pouvoir.
33:48Ce n'est pas nous
33:48qui gouvernons.
33:49Est-ce que leur politique
33:50fait en sorte que l'extrême droite
33:51a diminué ?
33:52Est-ce que leur politique
33:53a fait en sorte que
33:54la droite républicaine
33:55aujourd'hui emprunte
33:56de plus en plus
33:56à l'extrême droite
33:57son programme ?
33:58Non.
33:58Donc, moi,
33:59ce que je sache,
33:59c'est ceux qui gouvernent
34:00qui sont les responsables.
34:01Et vous pensez qu'aujourd'hui,
34:02face à l'extrême droite,
34:03vous êtes la meilleure réponse ?
34:04Oui, bien sûr.
34:05La meilleure réponse,
34:06c'est une gauche
34:07qui se bat sur un programme
34:08de rupture
34:09et qui présente une alternative
34:10par rapport au néolibéralisme
34:11qui est en train d'entraîner
34:13la planète
34:14dans des catastrophes.
34:14Pourquoi le vote ouvrier,
34:16comme on dit ?
34:17Non, ce n'est pas vrai.
34:18Le vote ouvrier,
34:18non.
34:19Le vote ouvrier,
34:20le plus gros résultat
34:22du vote ouvrier,
34:23c'est l'abstention,
34:24et vous le savez.
34:25Et d'ailleurs,
34:25une des raisons pour lesquelles
34:26nous avons réussi
34:29à faire en sorte
34:29que la gauche,
34:31de nouveau,
34:31sous le terme de NFP,
34:33soit en tête
34:34contre toutes les analyses.
34:35Parce que vous me parlez
34:36du deuxième tour
34:38en me disant
34:38que vous savez bien
34:38que Jean-Luc Mélenchon
34:39sera battu.
34:40Mais enfin,
34:40tous les analystes,
34:42jusqu'à 19h55 le 7 juillet,
34:43expliquaient que le RN
34:45allait gagner les élections.
34:46Vous avez vu
34:46que ça ne s'est pas
34:46tout à fait passé comme ça.
34:47Autrement dit,
34:48une élection,
34:49ce n'est pas des sondages.
34:50Vous voyez ?
34:50C'est un peu différent
34:51en général
34:51en termes de dynamique.
34:52Donc pour vous répondre,
34:53moi je crois que
34:54la seule façon
34:56à un moment donné
34:57de contrecarrer ça,
34:58c'est d'avoir une gauche
35:00qui est assise
35:00sur ses bases
35:01et qui du coup,
35:02à partir de là,
35:02peut reconquérir
35:03les catégories populaires,
35:05les quartiers populaires,
35:06la jeunesse.
35:07Et c'est exactement
35:08ce qui s'est passé
35:08en juillet dernier.
35:09C'est exactement
35:10ce que nous continuons
35:11à vouloir faire
35:11avec tout ce qu'il souhaite.
35:13Parce que
35:13ce que je n'ai pas dit,
35:15c'est que j'entends
35:16que M. Faure
35:16n'exclue les filles,
35:18mais nous n'exclions pas
35:19toutes les autres forces
35:19de gauche
35:20dans un grand rassemblement.
35:22C'est simplement
35:23ce que nous disons,
35:23c'est que traditionnellement,
35:24quand vous avez
35:25un grand rassemblement
35:26qui est basé
35:27sur un programme
35:27qui correspond à celui
35:29de la force
35:29la plus importante
35:30en termes de nombre
35:31de députés,
35:32en termes de militants,
35:33de sympathisants,
35:34etc.,
35:34en général,
35:35c'est cette force
35:35qui présente
35:36le candidat à la présidentielle.
35:37Justement,
35:38avant la présidentielle,
35:39qu'a fera cette force
35:40que vous évoquez,
35:41celle de la France insoumise
35:42aux municipales ?
35:43Est-ce que vous allez
35:44contre le PS
35:45ou est-ce que ça sera
35:46du sur-mesure ?
35:48On va surtout aller
35:49dans les municipales
35:51d'abord pour gagner
35:51et puis imposer
35:52des programmes de rupture
35:53au niveau municipal.
35:54Mais avec des accords
35:55au cas par cas ?
35:56Non,
35:57globalement,
35:58nous on a dit
35:58qu'on était prêt
35:59à des accords.
36:00On va être très clair.
36:01Le PS aujourd'hui,
36:02vous comprendrez
36:03que ça nous est
36:03un peu compliqué
36:04d'imaginer des accords
36:05avec le parti socialiste
36:06sauf cas vraiment extrême.
36:08Nous aurions affaire
36:09à un maire socialiste
36:11qui ne serait pas
36:11dans la lignée aujourd'hui
36:12ni de M. Meyer-Rossignol
36:14ni de M. Fort
36:15qui nous exclut d'alliance.
36:16C'est un peu compliqué
36:17de dire
36:17nous on ne va pas
36:19tenir compte de ça
36:19et puis il n'y a pas de problème
36:21on va considérer le PS
36:22comme au moment du NFP.
36:23Donc ça ne sera pas le cas.
36:25Il peut y avoir
36:25quelques exceptions
36:26mais globalement
36:26on n'aura pas d'accord
36:27avec le PS.
36:28Surtout que beaucoup
36:29de maires du PS
36:29font une politique
36:30qui ne change pas beaucoup
36:32par rapport à une politique
36:33de droite.
36:33Moi je le regarde
36:34dans ma circonscription.
36:36Est-ce que M. Annotin à Saint-Ny
36:37ou M. Boimran à Saint-Ouen
36:39font des politiques
36:40notamment en termes
36:41de logements par exemple
36:42qui diffèrent vraiment
36:43d'une politique de droite ?
36:44Je ne crois pas.
36:44Ils font des politiques de droite.
36:45Mais par contre
36:45je pense que nous pouvons
36:46facilement
36:47si la logique l'emportait
36:49avoir des alliances
36:50avec Europe Écologie
36:51même avec le Parti Communiste
36:53quoi qu'en dise M. Roussel
36:54et puis avec aussi
36:56des collectifs citoyens.
36:57Voilà ce qu'on va essayer
36:58de faire.
36:58On va essayer de regrouper
36:59ceux qui sur les municipales
37:01entendent proposer
37:03des programmes municipaux
37:04de rupture.
37:06Alors il y a un an
37:09Emmanuel Macron
37:10décidait de dissoudre.
37:12Avec le recul
37:12est-ce que vous dites
37:13que c'était une mauvaise décision
37:15puisqu'elle a paralysé
37:16en partie le Parlement
37:18et le gouvernement
37:19ou est-ce que c'était
37:20une bonne décision
37:20puisqu'elle a permis
37:21à la gauche notamment
37:22d'être en tête ?
37:24Moi je pense que
37:26c'était une décision
37:28qu'il ne pouvait éviter
37:30parce qu'en réalité
37:32le moment où il dissoudre
37:33rappelez-vous
37:33c'est parce qu'il a
37:34la défaite aux Européennes
37:35mais surtout parce qu'on l'a
37:37su un peu plus tard
37:38quand j'ai fait notamment
37:39la commission d'enquête
37:40sur l'explosion des déficits
37:42et la baisse des recettes.
37:43Donc c'était pour masquer
37:44l'ampleur du déficit budgétaire ?
37:45Oui bien sûr, je pense que oui
37:46et qu'il s'est dit
37:47il vaut mieux le faire maintenant
37:48que tomber à l'automne
37:50au moment du budget.
37:51Donc il s'est dit ça
37:52et évidemment
37:53il ne s'est pas dit ça
37:53en pensant qu'on allait être en tête.
37:55Ce qu'il pensait c'était
37:56soit que le Rassemblement National
37:58l'emporterait
37:59et puis il imaginait
37:59une cohabitation
38:00sur laquelle
38:01au fur et à mesure
38:02il allait pouvoir
38:02un peu rebondir
38:04comme François-Lémi Mitterrand
38:05l'avait fait avec Jacques Chirac
38:06je pense que c'était
38:07absolument erroné
38:08comme prévision
38:09soit il s'est dit
38:10bon la gauche est divisée
38:12donc on va faire le vote utile.
38:14Et un an plus tard
38:15est-ce que vous voulez
38:17une nouvelle dissolution ou pas ?
38:19En tout cas
38:20Emmanuel Macron peut dissoudre
38:21dans un mois.
38:22Nous allons faire en tout cas
38:23tout ce qu'on peut
38:24pour une nouvelle dissolution
38:25c'est-à-dire que
38:26nous nous le disons
38:27très clairement
38:28nous ne supportons pas
38:30nous n'acceptons pas
38:31que M. Macron
38:33qui a été battu
38:34aux européennes
38:35aux législatives
38:37qui a vu M. Bérou
38:39Barnier pardon
38:40censurer
38:40puisse continuer
38:41pendant deux ans
38:42à faire des dégâts
38:43dans le pays.
38:44Donc plus ça sera
38:45plus le retour au peuple
38:47sera fait
38:48plus mieux ce sera
38:49et donc c'est pour ça
38:50le Rassemblement National
38:52est largement en tête.
38:53Oui exactement
38:54comme jusqu'à
38:5619h55
38:57le 7 juillet
38:58donc
38:58c'est mailleur de vous répondre.
39:00C'est mailleur de vous répondre.
39:00Est-ce que la gauche
39:02partira à l'unis
39:03ça semble mal parti ?
39:04Déjà ne faisons pas
39:05des prévisions
39:05avant même de savoir
39:06s'il y a une élection
39:07ce que je vous dis simplement
39:08c'est que nous ne serons pas
39:09ceux qui en fonction
39:10de calcul
39:11j'allais dire
39:12politiciens
39:13de dire
39:13on sera davantage prêt
39:15en 2027
39:16laisseront ces gens-là
39:17continuer à gouverner.
39:19Donc nous essayons
39:19aussitôt que possible
39:21de censurer
39:21le gouvernement Bérou
39:23ça peut être
39:23vous l'avez entendu
39:24tout à l'heure
39:25j'ai fait un appel
39:25dès le fait que
39:27la réforme des retraites
39:28n'est pas abrogée
39:29voilà la logique
39:30ça serait que la censure
39:31soit votée
39:31et évidemment
39:32ça va beaucoup peser
39:33sur le parti socialiste
39:34qui a permis à monsieur
39:35Bérou
39:36d'imposer sa politique
39:37en le censure-apprent
39:38ou ça peut être
39:40au moment du budget
39:40parce que ce que je crois
39:42c'est que le budget
39:42va être tellement catastrophique
39:44même si on a compris
39:46qu'ils ne savaient pas trop
39:46comment aujourd'hui
39:47ils vont procéder
39:48qu'il y aura un 49-3
39:50s'il y a 49-3
39:51il y a censure
39:51et puis à ce moment-là
39:52encore une fois
39:53on verra qui fait quoi.
39:54Oui ce que fait le PS
39:55pour être précis.
39:56Oui mais nous
39:56nous en tout cas
39:57on ne
39:58on ne jouera pas
40:00comment dire
40:01on ne procédera pas
40:03en se disant
40:03bon c'est peut-être mieux
40:04d'attendre etc
40:05le plus vite possible
40:07le peuple
40:08revote
40:09mieux c'est
40:09parce que la solution
40:10en général c'est le peuple.
40:11Est-ce qu'un an après
40:11la grande perdante aussi
40:13c'est pas l'Assemblée Nationale
40:14qui a du mal
40:16à adopter
40:17des textes de loi
40:18des grands textes de loi
40:19Marc Fénaud
40:20le patron
40:21des députés
40:23Modem
40:23dit dans l'opinion
40:24tout ça nourrit
40:25le populisme
40:26anti-parlementaire.
40:27On le populisme
40:30en tout cas
40:31la grande victime
40:33c'est la démocratie
40:34ça c'est sûr
40:35de ce qui se passe
40:36tout simplement
40:37parce que
40:38Pourquoi ?
40:38Parce que les institutions
40:39continuent à fonctionner
40:39malgré tout ?
40:40Oui mais d'accord
40:41mais peut-être qu'il faut
40:42justement interroger
40:42les institutions
40:43c'est pour ça qu'on met en question
40:44la 5ème république
40:45encore une fois
40:46on s'y habitue
40:47mais enfin
40:47est-ce que vous connaissez
40:48un pays dans le monde
40:49où depuis 3 ans
40:50on ne vote plus le budget ?
40:52On ne peut plus voter le budget
40:53Pourquoi on ne peut plus voter le budget ?
40:54Parce que si on vote le budget
40:55on le transforme entièrement
40:56c'est quand même sidérant
40:58qu'on soit
40:59dans une république
41:01j'hésite encore
41:03à dire ce mot-là
41:04parce qu'il y a un problème
41:05d'un côté illibéral
41:06dans cette histoire
41:07on soit dans une république
41:09qui puisse faire en sorte
41:10qu'un gouvernement
41:10minoritaire gouverne
41:12et puis passe en force
41:13à l'Assemblée
41:13on a passé en force
41:14à l'Assemblée
41:15la réforme des retraites
41:16on a passé en force
41:17au budget
41:17et là maintenant
41:18il y a une nouvelle trouvaille
41:19qui est une espèce
41:20de nouveau 49.3
41:21où comme le gouvernement
41:22est bloqué
41:23il fait au Sénat
41:25il fait adopter
41:25des propositions de loi
41:26pour que vos auditeurs comprennent
41:28les propositions de loi
41:29c'est initiative parlementaire
41:31projet de loi
41:31c'est gouvernemental
41:32d'habitude c'est des projets de loi
41:33qui passent à l'Assemblée
41:34donc ce qu'il fait
41:35c'est que comme il est majoritaire
41:36au Sénat
41:37puisqu'il y a une majorité
41:38de droite au Sénat
41:39il fait monter
41:40des propositions de loi
41:41qui arrivent à l'Assemblée
41:42là il sait
41:43qu'il ne sera pas majoritaire
41:44qu'est-ce qu'il fait ?
41:45Il vote contre
41:46leur propre proposition de loi
41:47des motions de rejet
41:48pour que ça reparte au Sénat
41:50et que là ça soit adopté
41:51je veux dire
41:52c'est quand même
41:52excusez-moi
41:53mais c'est le comble
41:54du problème démocratique
41:55et c'est d'ailleurs pour ça
41:56qu'on fera un recours
41:57au Conseil constitutionnel
41:58et je pense qu'on a des chances
41:59de gagner
41:59Est-ce que la solution
42:01alors pour vous
42:01c'est toujours une procédure
42:02de destitution ?
42:04Est-ce que vous souhaitez
42:05toujours que le quinquennat
42:06n'arrive pas à son terme ?
42:09Je souhaite faire en sorte
42:11que le macronisme
42:13et j'allais dire
42:15les politiques de droite
42:18en général
42:18ne continuent pas
42:19à saccager le pays
42:20donc on comprendra
42:21ce qu'on prendra
42:22Voilà
42:22Le Grand Jury
42:24Question Express
42:25Il y a plus de chances
42:28de dissolution
42:29que de départ de M. Macron
42:30Bon alors
42:31Question Express
42:31on y est passé
42:32avec les réponses
42:34par oui ou par non
42:35Faut-il d'abord
42:35supprimer les peines
42:37avec sursis
42:37pour toute agression
42:38contre un représentant
42:39de l'Etat ?
42:39Ça fait suite aux violences
42:41après la victoire du PSG ?
42:42Non il ne faut pas
42:43aggraver
42:44de manière globale
42:45Quand on s'en prend
42:46aux forces de l'ordre
42:47ça ne vaut pas
42:47Non mais ce n'est pas ça
42:48c'est qu'il y a des juges
42:49qui décident de la manière
42:50plus dure
42:51Quel que soit
42:52qu'on s'en prenne
42:53aux forces de l'ordre ou pas
42:54il y a des juges qui jugent
42:55Et les juges
42:56depuis maintenant
42:57je crois une vingtaine d'années
42:58on voit deux fois plus en prison
42:59qu'il y a 20 ans
43:00donc il n'y a pas de
43:01il n'y a pas de lassisme pénal
43:03Les juges
43:03simplement il faut prendre
43:04par rapport aux faits
43:05et non pas par rapport
43:06à l'émotion
43:06et l'idée d'envoyer
43:08encore plus de gens en prison
43:09je vous assure
43:10que ce n'est pas forcément
43:12positif vis-à-vis de la criminalité
43:14Les violences
43:15après la victoire du PSG
43:16c'est le premier échec
43:17de Bruno Retailleau
43:18il a échoué à prévenir
43:20ces violences ?
43:21Moi je pense que
43:22le premier échec
43:22de Bruno Retailleau
43:23c'est quand il appelle
43:24au droit du sang
43:24à la place du droit du sol
43:26et qu'il fait de l'islamophobie
43:28d'Etat en disant
43:28à bas le voile
43:29parce que le moins
43:29qu'on puisse dire
43:30c'est qu'après
43:31il y a des gens
43:31qui passent aux actes
43:32y compris qui vont
43:33jusqu'à tuer des musulmans
43:34ça pour moi
43:34c'est un échec
43:35en tant que progressiste
43:36en tant qu'humaniste
43:37maintenant c'est vrai
43:38que c'est un fiasco
43:39la manière dont il a géré
43:40l'après-match
43:42Paris-Saint-Germain-Milan
43:43pourquoi ?
43:44parce qu'il n'a pas empêché
43:45les casseurs d'agir
43:46et que par contre
43:47la doctrine de l'Ordre
43:49fait qu'on s'en croit
43:50actuellement à tout le monde
43:51Eric Coquerel
43:52des entreprises françaises
43:53vont produire des drones
43:54sur le sol ukrainien
43:55est-ce que vous approuvez
43:56cette décision ?
43:58Excusez-moi
43:58vous pouvez reposer votre question ?
43:59Des entreprises françaises
44:00qui vont produire des drones
44:01sur le sol ukrainien
44:02une annonce qui a été faite
44:03par le ministre des armées
44:05Bon écoutez
44:05je vais expertiser un peu plus
44:06la question
44:07parce que répondre à quelque chose
44:09qui est comme ça
44:10je n'étais pas au courant
44:10ça ne choque pas fortement
44:12que des entreprises françaises
44:13produisent de l'armement
44:15pour l'Ukraine aujourd'hui
44:16puisque je suis pour faire en sorte
44:18que l'Ukraine puisse se défendre
44:19par rapport à la Russie
44:20même si vous l'avez compris
44:21je refuse qu'on envoie
44:22des troupes en Ukraine
44:23Eric Coquerel
44:28vous avez rencontré
44:28le président brésilien Lula
44:31qui est en France
44:32en visite d'Etat
44:33en ce moment
44:33vous lui avez fait part
44:34de votre position
44:35au Mercosur
44:36est-ce que le président Lula
44:38va revenir dessus
44:39sachant qu'il a défendu
44:40devant Emmanuel Macron
44:42cet accord de libre-échange
44:43entre l'Europe
44:44et les pays d'Amérique du Sud
44:46déjà on était contents
44:48parce qu'on a passé
44:48une heure et demie avec lui
44:49je crois qu'on doit être
44:50à mon avis
44:50la formation politique
44:51qui a passé le plus de temps
44:52ce qui est assez normal
44:53parce qu'on a des liens
44:54vous êtes proche
44:54vous êtes proche
44:55moi personnellement
44:56j'ai été faire des meetings
44:57avec lui en 2018
44:58avant qu'il soit emprisonné
44:59j'ai participé à son comité
45:00de soutien à ce moment-là
45:02et Jean-Luc Mélenchon
45:03avait été le voir en prison
45:03donc ça crée des liens fraternels
45:05et puis on sait
45:06qu'on a des liens
45:06évidemment entre
45:07le président gauche
45:08et la principale formation gauche
45:10dans le pays
45:10donc je vous réponds
45:11sur le Mercosur
45:12c'est un parfait partenaire commercial
45:13alors dans le cadre du Mercosur
45:14ah oui justement
45:14alors ce qui est intéressant
45:15c'est qu'on a discuté avec lui
45:16donc en gros
45:17il a voulu beaucoup parler
45:18du Mercosur
45:18sur le reste
45:19on est d'accord sur tout
45:20sur le fait de caractériser
45:22le génocide à Gaza
45:24sur une vision non alignée
45:26des relations internationales
45:27etc
45:27mais sur le meilleur partenaire
45:29commercial que la Chine
45:30les Etats-Unis
45:31le Mercosur
45:32on a un souci
45:32le Mercosur
45:33on a un souci
45:34parce qu'on pense
45:35que la question du libre-échange
45:36déjà est derrière nous
45:37on est passé à une autre période
45:38celle de l'affrontement commercial
45:40entre blocs
45:41et deuxièmement
45:41parce que le libre-échange
45:42c'est l'ouverture
45:43en réalité au moins disant
45:44sociale
45:45écologique
45:46agricole
45:46dans la manière
45:48dont on produit
45:49mais en parlant avec lui
45:50on s'est aperçu
45:51qu'en réalité
45:51de ce qu'il met
45:52sur le Mercosur
45:53c'est ce que nous
45:54nous mettons
45:54sur des accords bilatéraux
45:56de coopération
45:57par exemple
45:58il nous a dit
45:58nous nous avons surtout
46:00des petits paysans
46:01au Brésil
46:02beaucoup appartiennent
46:03c'est pas vrai
46:04il y a des normes
46:04mais en tout cas
46:05lui il défend
46:05les agriculteurs
46:07je vais revenir là-dessus
46:07lui il défend ce modèle
46:08au Brésil
46:09lui il défend ce modèle
46:10en tant que président de gauche
46:11c'est pas la réalité
46:12de son pays
46:13je sais mais
46:13ce que je vous dis par là
46:14c'est que lui il défend
46:16un accord de coopération
46:18qui favorise
46:19des petites exploitations
46:21agricoles
46:22familiales
46:23dont certaines d'ailleurs
46:24sont des coopératives
46:25avec le mouvement
46:25des sans-terres
46:26etc.
46:26c'est ce qu'il défend
46:27et il dit
46:27moi ce que je voudrais
46:28c'est un accord bilatéral
46:29qui favorise
46:30ce même type
46:31d'exploitation
46:32alors on lui a dit
46:33oui mais
46:33le problème c'est que
46:34le Mercosur
46:35c'est pas ça
46:35le Mercosur
46:36ça favorise
46:36l'agro-business
46:37parce que vous discutez
46:38avec la commission européenne
46:40d'ailleurs il nous a confirmé
46:42que madame
46:42que la commission européenne
46:43entendait signer cet accord
46:45quel que soit ce qu'on pense
46:46qui était un problème démocratique
46:47alors qu'est-ce que dit-vous là
46:48il change de position ou pas ?
46:49comment ?
46:49il change de position ou pas ?
46:50il vous en a dit
46:51donc écoutez
46:52on a discuté
46:53il a bien vu
46:55qu'on ne changeait pas de position
46:56sur le Mercosur
46:56par contre ce que j'ai trouvé intéressant
46:57c'est qu'il propose
46:59à Aurélie Trouvé
46:59et moi-même
47:00en tant que président de commission
47:01des affaires économiques
47:02pour Aurélie
47:02moi des finances
47:03d'aller au Brésil
47:04pour discuter de tout ça
47:06de voir
47:06ce qui pourrait être fait
47:08nous ce que nous lui avons dit
47:10c'est un accord
47:11de coopération bilatérale
47:13avec la France
47:13gagnant-gagnant
47:15oui
47:15le Mercosur
47:16donc on va voir
47:17comment ça a évolué
47:17le Mercosur
47:18vous savez qu'il peut être signé
47:19début juillet
47:20oui mais c'est pour ça
47:20qu'on va y aller assez vite
47:21et moi je trouve ça intéressant
47:23qu'il ait envie de parler
47:24avec la principale formation de gauche
47:25ça montre que
47:26peut-être contrairement
47:27à ce que j'ai entendu
47:28aussi dire de monsieur Fort
47:29il ne considère pas
47:31que LFI
47:31est une force
47:32qui n'espère pas
47:33gouverner le pays
47:33je dis ça
47:34parce que ça
47:34j'ai aussi entendu
47:35comme répartissant
47:36au contraire
47:36il pense peut-être
47:37qu'un jour
47:38il peut se retrouver
47:39avec nous en face
47:40cette fois-ci
47:40pour représenter le pays
47:41et il a raison
47:42Autre dossier international
47:43dans quelques jours
47:44à New York
47:44Emmanuel Macron
47:45va tenter
47:46de lancer la reconnaissance
47:47de l'état palestinien
47:48par la France
47:49et plusieurs autres pays
47:51est-ce que c'est un geste fort
47:53du président
47:53de la République française
47:54oui
47:54oui mais on le soutient
47:57voilà
47:57est-ce qu'il faut des préalables
47:58à cette reconnaissance
47:59notamment le désarmement
48:01du Hamas
48:01non
48:02je vais vous répondre
48:03sur ce qui est en train
48:04de se passer
48:04nous on est satisfait
48:05parce qu'on ne se sent plus seul
48:06voilà
48:07ça fait maintenant des mois
48:08que nous disons
48:09qu'en réalité
48:09ce n'est pas une guerre
48:10de religion là-bas
48:11ce n'est pas une guerre
48:12de civilisation
48:12qui malheureusement
48:14du coup développe
48:15à la fois l'antisémitisme
48:16et l'islamophobie
48:17parce que c'est de ça
48:18que monsieur Netanahou
48:20c'est la manière
48:20dont il veut travestir
48:21ce conflit
48:22qui est un conflit colonial
48:23et même un conflit
48:24maintenant génocidaire
48:25et nous avons été traités
48:27tous les noms
48:27quand nous avons dit ça
48:28et nous sommes satisfaits
48:29que de plus en plus
48:30de monde
48:30sauf l'extrême droite
48:31en haut
48:32qui est normal
48:32à l'appui
48:32un gouvernement d'extrême droite
48:33c'est normal qu'elle soit
48:34de ce côté-là
48:35vienne son opposition
48:36et que le chef de l'État
48:38envisage des sanctions
48:39aucun encadrement du Hamas
48:40notamment son désarmement
48:41mais la question aujourd'hui
48:43excusez-moi
48:43mais j'ai l'impression
48:44que si on regarde
48:45proportionnellement
48:46la question du désarmement
48:48se pose un peu plus
48:49du côté de l'armée
48:51qui globalement
48:53fait 30 à 50
48:54à 60 victimes par jour
48:55que du côté du Hamas
48:56donc il faut reconnaître
48:57l'État palestinien
48:57sans poser aucune condition
48:58oui absolument
49:00il faut reconnaître
49:01l'État palestinien
49:01sans poser de condition
49:02pourquoi ?
49:03parce qu'il faut arrêter
49:04ce qui est en train de se passer
49:05est-ce que vous rendez compte
49:06que nous sommes en train de vivre ?
49:07qu'est-ce que ça va résoudre
49:07de reconnaître
49:08l'État palestinien ?
49:09ça ne peut pas suffire
49:11ça je vous l'accorde
49:12ça ne peut pas suffire
49:12c'est pour ça que nous demandons
49:13d'autres choses
49:14aux chefs de l'État
49:15nous demandons
49:15qu'il oeuvre
49:16pour la rupture
49:17de l'accord d'Union Européenne
49:19avec Israël
49:19nous demandons aussi
49:20d'arrêter de cesser
49:21de vendre des armes
49:22parce qu'on a découvert
49:23avec stupeur
49:24qu'à Fos
49:24il y a des cargos
49:25qui partent encore
49:26avec de l'armement
49:27pour Israël
49:28et gloire au de cœur
49:29qui ont arrêté
49:30cette manipulation
49:32nous souhaitons
49:33que
49:33le gouvernement dit
49:34que ces armes
49:34ne sont pas utilisées
49:35à Gaza
49:35peut-être
49:36mais enfin moi je ne peux pas
49:37oui d'accord
49:37il faut arrêter
49:38toute livraison d'armes
49:39aux Israéliens
49:39quand vous allez vérifier
49:40que ce n'est pas le cas
49:42je pense qu'il faut
49:42qu'on organise
49:43même un boycott économique
49:44rendez-vous compte
49:45que nous sommes en train
49:46de vivre
49:46un génocide
49:47en actualité
49:48dans l'actualité
49:49en direct
49:50donc tout doit être fait
49:51et tout ce que fera
49:52le chef de l'État
49:53dans ce sens-là
49:53nous serons d'accord
49:54avec nous
49:54nous pousserons
49:55je conclue juste une chose
49:57là il y a un bateau
49:57qui arrive
49:58Madeleine
49:58avec Greta Thunberg
49:59avec Rima Hassan
50:00qui arrive vers
50:01les eaux littorales
50:02israéliennes
50:03elles savent très bien
50:04qu'elles vont s'être arrêtées
50:05ils menacent
50:06d'intervenir militairement
50:07je demande que la France
50:08s'adresse à Israël
50:09pour laisser passer ce bateau
50:11pour faire en sorte
50:11qu'ils puissent débarquer
50:12leur matériel
50:13merci beaucoup
50:14Eric Pocrel
50:15pour ce grand jury
50:16bon dimanche à tous
50:17à la semaine prochaine
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