Les Vraies Voix avec Violette Spillebout, députée EPR du Nord ; Laurent Sebag, vice-président d'Association Amour pour la Justice et magistrat ; Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-12##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-12##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Gérald Darmanin évoque des dysfonctionnements après la mort d'Elias en janvier.
00:04Le garde des Sceaux entend réformer la justice des mineurs.
00:06Les deux agresseurs d'Elias avaient pu sévir alors qu'ils étaient identifiés, avaient interdiction de se voir.
00:11Alors parlons vrai, est-ce qu'il faut aussi mettre plus les parents devant leurs responsabilités ?
00:16Et à la question du jour, faut-il réformer dans un sens plus restrictif la justice des mineurs ?
00:20Vous dites oui à 95% vous voulez réagir.
00:23Le 0826 300 300, avec nous toujours Philippe Bilger,
00:26Violette Pilbou, députée EPR du Nord, et Laurence Bague, magistrat et vice-président de l'association du G500 Amour de la Justice.
00:34Philippe Bilger.
00:35Je voudrais rapidement réfléchir à trois niveaux sur la justice des mineurs.
00:42D'abord, elle connaît des dysfonctionnements parce que les principaux intéressés,
00:49parfois, ne respectent pas les injonctions qui leur sont faites.
00:52Deuxième élément, et je l'ai observé moi-même en tant qu'avocat général il y a longtemps,
00:58c'est le fait qu'il y a au sein de l'univers judiciaire,
01:04parfois, une absence de cohérence, de coordination, presque de conscience professionnelle,
01:11qui font qu'en réalité, la justice des mineurs apparaît défaillante.
01:15Et dernier élément, et ça, je l'ai vraiment connu et j'en ai souffert,
01:21j'ai l'impression, mon cher collègue, que cette justice des mineurs,
01:25avant qu'on se pense véritablement sur elle à la suite de tragédies récentes,
01:31était plutôt une justice de l'amour.
01:34Et qu'au fond, il y avait des juges des enfants qui, par exemple,
01:39à la cour d'assises des mineurs, étaient naturellement contre l'avocat général.
01:44Donc, j'arrête là. Je crois qu'il est fondamental, en effet,
01:49de remettre en chantier cette loi catastrophique de 2021,
01:54qu'il faut, en réalité, sur le plan de l'excuse de minorité,
02:00il faudrait faire plus qu'y réfléchir.
02:03Et il me semble peut-être, et là, au risque de choquer,
02:07on ne peut plus constérer l'enfance d'aujourd'hui
02:10comme celle qui avait justifié l'ordonnance de 1945.
02:15Le député, tiens, Violette Spilboux.
02:17Peut-être réagir avec des avancées,
02:19des avancées qui ont eu lieu dans un vote il y a deux mois
02:23à l'Assemblée nationale sur la proposition de loi de Gabriel Attal,
02:26qui a été largement débattue sur la délinquance des mineurs.
02:29On a effectivement réformé l'excuse de minorité.
02:32C'est-à-dire que, maintenant, quand on a plus de 16 ans,
02:36eh bien, il n'y a plus d'excuse de minorité,
02:38sauf décision du juge dans des cas particuliers d'environnement familial.
02:43On a mis en place, avec cette loi, la comparution immédiate des mineurs
02:47pour que, lorsqu'il y a un délit,
02:49eh bien, il y ait tout de suite une confrontation,
02:52une convocation devant le juge
02:54et qu'on n'attende pas deux ou trois mois, comme c'était le cas.
02:56C'est un contre-pied total de la loi de 2019 avec la séjour pénale de Nicole Belloubet.
03:00Oui, c'est sûr.
03:00Et puis, il y a aussi le sujet de la responsabilisation des parents,
03:03des parents défaillants.
03:04Je ne parle pas, bien sûr, des familles monoparentales
03:07qui sont en grande difficulté avec leur enfant,
03:09mais un parent qui ne se rendrait pas aux convocations du juge avec son enfant
03:13pourrait encourir une amende.
03:15Donc, cette proposition de loi, elle a été largement débattue.
03:19Il y a toujours ce débat.
03:20Est-ce qu'à 16 ans, un mineur de 16 ans récidiviste, par exemple,
03:24qui aura la comparution immédiate, est un enfant
03:27ou est quelqu'un qui doit être plus responsable de ses actes ?
03:31Comme vous le disiez, je crois qu'il y a 45 ans,
03:34dans les premières lois, on ne peut pas dire
03:36qu'on avait les mêmes mineurs qu'aujourd'hui
03:38et qu'il y a une grande attente des Français,
03:41qu'il y ait une fermeté sur les sanctions,
03:43mais aussi qu'on met un travail en amont sur la parentalité,
03:46les réseaux sociaux, tout ce qui provoque cette violence
03:48et ces jeunes qui sont parfois sans cadre.
03:53Laurent Sebag.
03:54Oui, je vais rebondir sur les propos de la députée Spilbout
03:57pour dire qu'on n'a pas les mêmes mineurs qu'avant
04:00et on n'a pas les mêmes juges des enfants qu'avant non plus.
04:02J'entends la critique de Philippe Bilger il y a un instant
04:05qui dit que c'est juges des enfants qui vivaient
04:08un peu le symbole de l'enfant roi
04:12auquel il ne faut rien dire et qu'il ne faut jamais sanctionner.
04:15Le principe d'Aulto ?
04:17Oui, c'est ça.
04:19Ça a pu exister, on ne va pas se mentir.
04:21Ça a pu exister, cette culture-là.
04:22Pas que dans la justice d'ailleurs.
04:23D'Aulto a été considéré comme un phare de la pensée
04:26pour l'éducation des enfants.
04:28C'est pour ça que la justice n'étant pas un système
04:30déconnecté du reste du monde politique,
04:32à partir du moment où on a vécu les années 70
04:34de l'enfant roi, on a pu connaître une justice
04:38qui considère également que l'enfant est roi
04:39et c'était sa façon à elle d'aller au bout de cette pensée politique.
04:44Les choses ont changé aujourd'hui.
04:46Et j'en parle d'autant mieux que je suis conseiller
04:48dans une cour d'appel où je juge au quotidien
04:50les décisions des juges des enfants
04:51parce que je suis conseiller à la chambre spéciale des mineurs
04:53la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
04:55On a aujourd'hui des décisions qui sont incroyables
04:58de diversité.
05:00C'est-à-dire qu'elles utilisent tout le spectre des réponses
05:02aussi bien d'un point de vue pénal que d'un point de vue civil.
05:06Et c'est très bien d'ailleurs
05:08parce qu'il ne faut pas perdre de vue quand même
05:09que ce mineur, ce n'est pas injusticiable comme un autre.
05:12Jusqu'à preuve du contraire, c'est un sujet en devenir.
05:15Donc le juger de la même manière qu'un adulte
05:17ça me paraît être un choix de société qui est critiquable.
05:21Et je pense qu'il faut continuer à faire confiance
05:23à ces nouveaux juges
05:24qui ont une façon aujourd'hui d'apprécier
05:27avec plus de diversité, de mesures et de nuances
05:29les réponses à apporter
05:30sans les déposséder de leur pouvoir d'individualisation des choses.
05:34Tout ce système que vous évoquez,
05:36cette proposition de loi peut avoir des aspects intéressants
05:39sur la responsabilisation parentale, pour ma part j'y crois assez.
05:43En revanche, sur l'inversion de paradigmes
05:45qui consiste à rapprocher ce mineur de la justice des majeurs
05:49en revenant sur l'excuse de minorité
05:51comme si le mineur était injusticiable comme un autre
05:53me paraît être compliqué.
05:55et en tout cas pas conforme d'abord aux principes
05:59et à la société qu'on a choisi,
06:01aux conventions internationales qu'on a choisi de signer
06:04et de continuer à appliquer
06:05telles que la Convention internationale des droits de l'enfant.
06:08On arrive dans un système
06:09où on dépossède le juge de ce pouvoir
06:11et de ce devoir d'individualisation.
06:14Et je pense que c'est à ça qu'il faut faire très attention.
06:16Surtout à un moment, je tiens à le rappeler,
06:19où on a un discrédit qui est jeté
06:21sur les décisions de justice par des adultes,
06:24qu'ils soient trafiquants de stupéfiants,
06:27qu'ils soient personnages politiques condamnés,
06:30pour certains qui ont un devoir d'exemplarité.
06:32Et je trouve assez paradoxal
06:35qu'au moment où les adultes ne soient pas en mesure
06:38d'écouter la réponse sévère de la justice quand elle l'est,
06:41ce soit les enfants qu'on responsabilise davantage.
06:44Je trouve que là, il y a un schisme
06:46dans notre façon de penser d'organiser les choses
06:48qui, moi, m'interpelle un peu.
06:49Philippe Léger.
06:49J'ai scrupule, M. le conseiller, tout de même,
06:53bien sûr, à vous contredire
06:56alors que vous êtes sur le terrain,
06:58alors que je n'y suis plus depuis très longtemps.
07:01Je continue à penser tout de même
07:03qu'il est un petit peu dangereux
07:07de continuer à cultiver une sorte de mythologie de l'enfance,
07:13notamment sur le plan pénal,
07:15alors que celle-ci, pour mille raisons,
07:18n'a plus rien à voir
07:21si jamais il a existé avec le vert paradis.
07:24Donc, ça veut dire,
07:26gardons des choses qui nous maintiennent
07:28un petit peu dans une législation particulière,
07:32mais peut-être faut-il réellement l'adapter
07:34à ce qu'elle est devenue aujourd'hui.
07:36Je crois que cette adaptation, effectivement,
07:39elle est en cours
07:39et je rebondis sur ce que vous dites
07:42sur les juges des enfants.
07:44Effectivement, on a des juges des enfants aujourd'hui
07:45qui ont d'abord un métier extrêmement difficile
07:48et qui essayent aussi de faire de la pédagogie
07:51avec les élus que nous sommes.
07:52Nous, on a été parlementaires,
07:54tous les parlementaires de tous bords,
07:55invités au tribunal de Lille
07:57à une séance spéciale sur la justice des mineurs
08:01et où, notamment, même si on le sait,
08:03on a eu beaucoup plus d'exemples concrets,
08:05on a vu à quel point, malheureusement,
08:07beaucoup de mineurs délinquants et violents
08:09sont des mineurs qui viennent de l'enfance protégée,
08:13de violences intrafamiliales,
08:17des mineurs qui ont vécu soit un abandon
08:20de la responsabilité parentale,
08:22soit même des violences.
08:23Et il y a un lien extrêmement fort.
08:25Donc, quand on parle de justice des mineurs,
08:27et je crois que Gérald Darmanin,
08:29sur ce sujet-là, est bien conscient
08:31et travaille aussi sur l'autre volet,
08:32il y a le sujet du scandale
08:33de la protection de l'enfance aujourd'hui en France
08:35qui fait qu'on a des décisions de justice
08:37en particulier dans le Nord
08:39où on a de nombreux enfants
08:40qui devraient être placés dans des familles
08:42avec un suivi particulier
08:43et pour lesquels il n'y a pas suffisamment de moyens.
08:45Ça veut dire qu'on les laisse
08:46dans ce climat de violence
08:47et forcément, ils continuent d'être délinquants.
08:49Donc, je crois qu'il faut vraiment la fermeté,
08:52mais il faut aussi se dire
08:54que l'État a une forte responsabilité
08:55sur la protection de l'enfant.
08:57C'est vraiment les deux volets.
08:58– Nous sommes parfaitement d'accord là-dessus.
09:01Je ne dis pas que c'est systématique,
09:02mais un mineur délinquant,
09:03c'est assez souvent un enfant
09:05qui devait être protégé
09:06et qui n'a pas bénéficié
09:07des moyens matériels de sa protection
09:09dans le cadre des procédures civiles.
09:11– Et pourquoi ?
09:12– Pourquoi ?
09:12– Ça ne fonctionne ?
09:13Il n'y a pas d'argent ?
09:15Pour quelle raison ?
09:15C'est quand même important de savoir.
09:16– Bien sûr, il y a autant de causes
09:18qu'il peut y avoir de situations.
09:20Il y a des lieux
09:21où on ne peut pas financer ces questions-là
09:24parce qu'on appelle la responsabilité de l'État.
09:26C'est d'abord aussi en partie
09:28la responsabilité des conseils départementaux.
09:31On a des conseils départementaux en France
09:33qui font le choix de financer plus ou moins bien
09:35l'aide sociale à l'enfance.
09:37Donc évidemment,
09:38quand c'est la dernière dépense budgétaire
09:40d'un conseil départemental,
09:41qui est d'abord le premier acteur
09:43de la protection de l'enfance,
09:44évidemment, ça veut dire
09:45des décisions judiciaires
09:46qui ne sont pas exécutées,
09:47ça veut dire des moyens contractuels
09:49de protection des enfants
09:51à définir avec les familles
09:52qui ne sont pas disponibles.
09:53Et évidemment,
09:54un enfant qu'on ne protège pas,
09:55un mineur qu'on ne protège pas
09:56et évidemment,
09:58un mineur délinquant en puissance.
09:59Voilà.
09:59Et puis il y a une commission d'enquête
10:01à l'Assemblée nationale
10:02qui a rendu ses conclusions
10:03il y a deux mois
10:04sur la protection de l'enfance
10:05avec de nombreuses propositions.
10:07Et le sujet des départements
10:08est très complexe
10:09parce que les départements
10:10sont les collectivités
10:11qui ont des grandes difficultés financières
10:13pour certaines.
10:13C'est le cas du Nord aujourd'hui.
10:14Et qui, même s'ils mettent
10:15la priorité là-dessus,
10:17ne trouvent pas non plus
10:18suffisamment de familles d'accueil.
10:19Il y a le problème
10:20des recrutements
10:21et des rémunérations
10:22de familles d'accueil.
10:22Voilà, il y a beaucoup de problématiques.
10:24Mais en tout cas,
10:25c'est en train de revenir au centre
10:26du problème de la délinquance
10:27des mineurs
10:28parce que les deux sont liés
10:29et il ne faut pas l'ignorer aujourd'hui.
10:31Et effectivement,
10:33on voit à quel point...
10:34Je perds la bonnette de son micro.
10:36Je perds le matériel.
10:37C'est pas grave.
10:38Ça s'appelle une bonnette.
10:39On voit à quel point finalement,
10:41quand on ne traite pas un sujet en amont,
10:43les difficultés arrivent en aval.
10:45Ça a été...
10:46Je ferai le parallèle assez rapide.
10:48On s'est, il y a quelques années,
10:50préoccupés de l'importance.
10:51de l'augmentation des violences
10:53intrafamiliales.
10:55Et c'était évidemment corrélé
10:57avec les difficultés de la justice notamment
10:59à audioncer rapidement
11:00des situations de divorce.
11:02Évidemment, quand on doit divorcer
11:03et qu'on n'obtient pas un divorce rapidement,
11:05ça devient de plus en plus conflictuel à la maison.
11:08Et donc, évidemment,
11:09ce qui était une mésentente
11:10qui pouvait se régler dans le cas du divorce
11:11devient un acte de violence.
11:13En réalité, pour les mineurs, c'est pareil.
11:15Ce qui n'est pas de la protection de l'enfance
11:16assurée avec efficacité
11:17devient potentiellement, évidemment,
11:19plus simplement,
11:20de la délinquance des mineurs par la suite.
11:25Ce n'est pas une fatalité, mais c'est un fait.
11:26Mais là, encore une fois,
11:28à l'esprit et aux doigts mouillés,
11:30j'ai l'impression que
11:31la crise, la société d'aujourd'hui,
11:35crée peut-être
11:37une infime minorité de mineurs
11:40qui relève de bien plus que de troubles mentaux
11:45qui ont complètement perdu le sens d'autrui.
11:49On prend celui qui tue à la mâchette Elias
11:51en lui mettant un coup dans le thorax.
11:54On n'y croit pas, quoi.
11:55C'est dingue.
11:55Pour l'essentiel, la majorité de ceux-ci,
11:58je pense que les grilles classiques
12:00d'humanisme vigoureux
12:02doivent s'appliquer.
12:03Mais j'ai peur que quelques-uns,
12:06à cause de la société
12:07ou peut-être de carences éducatives
12:10ou peut-être d'eux-mêmes,
12:12étant...
12:13Je suis persuadé
12:14qu'il y a des défaillances
12:17que l'éducation ne peut pas corriger.
12:19Il y a actuellement,
12:20avec le meurtre
12:21de cette jeune surveillante,
12:23effectivement,
12:24il y a des gros travaux
12:28qui étaient déjà en cours
12:29et qui vont être accélérés.
12:30Le sujet de la médecine scolaire
12:32et du manque de médecins scolaires,
12:34c'est-à-dire que les postes sont ouverts,
12:34mais il y a 40% de postes
12:35qui ne sont pas pourvus
12:36parce qu'il y a le problème de la médecine,
12:38le budget pour les infirmières scolaires
12:40et les psychologues scolaires.
12:41Et puis il y a le problème
12:42du manque de formation de médecins.
12:45Voilà,
12:45donc il y a le sujet
12:46de la santé mentale des jeunes
12:47qui a priorisé.
12:48Il y a le sujet aussi
12:49des premiers signes de violence
12:51chez les élèves
12:52avec des conseils de discipline
12:53aujourd'hui
12:53pour lesquels,
12:55souvent,
12:55les chefs d'établissement,
12:56les enseignants
12:57se sentent seuls
12:58dans des décisions
12:59à devoir porter
12:59devant des parents
13:00qui parfois sont résistants.
13:02Et donc là,
13:02il y a aussi une proposition
13:03sur laquelle on est en train de travailler.
13:05C'est un barème national des sanctions
13:06et une exclusion
13:08dès le premier effet de violence
13:11parce que quand on a plusieurs conseils
13:12de discipline
13:13et qu'après on passe quand même
13:14à l'acte,
13:15ça veut dire qu'on a manqué
13:16quelque chose
13:16dans le chemin
13:17de l'utilité de la sanction.
13:20Donc y compris dans les écoles,
13:22je crois que là,
13:23plus que jamais,
13:24il y a besoin
13:24que les enseignants,
13:25les chefs d'établissement
13:26soient soutenus
13:26par l'administration
13:27et par l'État
13:28parce qu'on est dans un moment
13:29extrêmement difficile
13:30dans les établissements scolaires.
13:31Laurent Seval.
13:32Absolument.
13:32Et comme tous les problèmes
13:33complexes de société,
13:35c'est jamais à un acteur
13:36tout seul de le résoudre.
13:37Ce n'est pas un problème
13:38de la justice en soi,
13:39c'est un problème
13:39de concertation des regards
13:41avant le passage à l'acte
13:42qui pose question.
13:44Donc ça manque cruellement
13:45à tous les niveaux.
13:46Et évidemment,
13:47il faut prévoir quelque chose
13:49qui soit un regard collectif
13:50sur cette situation
13:51qui implique la politique
13:52des familles,
13:53qui implique la politique
13:54de l'éducation nationale,
13:55qui implique la politique judiciaire,
13:57qui implique les conseils
13:58départementaux aussi.
13:59C'est-à-dire que ce n'est pas seulement
14:01une action de l'État
14:02qui est attendue,
14:02c'est une action
14:03de l'ensemble des acteurs publics
14:05sur cette question.
14:07Comme je suis à Lille,
14:08je vais être bienveillant.
14:09Vous avez totalement raison.
14:12Magnifique.
14:13Vous voulez réagir ?
14:14Peut-être aussi...
14:15Ça rend bienveillant d'être à Lille.
14:17Ça rend bienveillant d'être à Lille.
14:18Je vous l'assure.
14:19Venez à Lille.
14:20C'est une belle ville.
14:21On a plein d'actions solidaires.
14:22On est dans un sommet citoyen.
14:23On est un week-end
14:24où il y a Solidarte,
14:25le secours populaire
14:26qui organise des grandes ventes
14:27d'œuvres d'art
14:29plus démunis.
14:30Donc on est dans une ville
14:31accueillante et solidaire.
14:32Pour revenir au débat
14:34qui nous anime,
14:35derrière tout ce sujet
14:36de la violence des mineurs,
14:37il y a aussi le sujet
14:38des réseaux sociaux.
14:39On pourrait refaire un débat
14:40sur ce sujet.
14:41L'interdiction est aujourd'hui
14:43proposée par le président
14:44de la République.
14:44Elle peut se débattre.
14:45On peut être pour ou contre.
14:46Mais en tout cas,
14:47je crois que personne ne nie
14:48que l'enfermement
14:49dans les réseaux sociaux,
14:50la violence à laquelle
14:51sont exposés nos enfants
14:52dès le plus jeune âge,
14:53y compris avant même
14:54le collège,
14:56à l'école primaire,
14:57la pornographie violente,
14:59les jeux vidéo
14:59avec des armes,
15:00favorisent effectivement
15:02cette violence verbale
15:03qui est complètement banalisée.
15:04Et pas que verbale même.
15:05C'est un sujet aussi
15:06sur lequel il y a
15:07des travaux parlementaires
15:08en cours.
15:08Il faut que le gouvernement
15:09agisse.
15:10Et il y aura des décisions
15:11à prendre.
15:12Je crois que parents
15:12que nous sommes,
15:13pour l'avenir de nos enfants,
15:15de la société,
15:16on ne peut pas laisser
15:16nos enfants exposés
15:17à autant de violences
15:19chez jeunes.
15:20Je partage tout à fait
15:21l'opinion.
15:21Je vais même plus loin.
15:22Je dirais que le mot
15:23interdiction ne peut pas
15:24être le seul mot
15:25qui est prononcé.
15:25C'est-à-dire que si on veut
15:26résoudre un problème,
15:27on ne peut pas passer son temps
15:27à interdire des actions,
15:29des pensées,
15:30des idéologies.
15:31Face à ce qu'on interdit,
15:32il faut à un moment donné
15:33proposer des alternatives.
15:35Évidemment,
15:36à partir du moment
15:36où on ferme les réseaux sociaux
15:37pour les mineurs,
15:38on les réglemente,
15:39ce qui va être très difficile
15:40et on aura l'occasion
15:41d'en parler dans le cas
15:42de ce sommet citoyen,
15:43notamment demain après-midi,
15:44sur notre table ronde de justice,
15:46réguler ou interdire
15:47les réseaux sociaux,
15:48ça suppose proposer
15:49autre chose à cette jeunesse
15:50qui est en perdition
15:51ou qui est en difficulté.
15:52Donc ça veut dire
15:53qu'il faut réinvestir
15:53les politiques publiques
15:54de la culture,
15:55du sport,
15:57leur proposer des choses saines
15:58qui les amènent
15:59à sortir de ce téléphone
16:00et de leurs ordinateurs.
16:01Moi, je vais inviter
16:02notre magistrat
16:03à nous rejoindre à Lille.
16:04On a plein de beaux projets
16:05et plus il y a de dialogue
16:08entre justice et éducation,
16:10plus ça sera bénéfique
16:11pour nos jeunes.
16:12Je vous dirais quelque chose,
16:13un plat local,
16:14le pot de jevelèche.
16:15J'ai dégusté ça ce midi
16:16avec notre ami Arthur,
16:18notre réalisateur
16:19et je dois dire
16:19que c'est excellent.
16:20Vous ne pouvez pas quitter,
16:22vous,
16:22un problème de pure idée
16:24sans nous plonger
16:26dans la bouffe.
16:28Merci à vous.
16:29Tout de suite,
16:30on se retrouve
16:31pour le clou de l'émission,
16:32le qui c'est qui,
16:33qui l'a dit,
16:34le quiz de l'actu.
16:35Restez bien avec nous
16:36en les vraies voix.
16:37Sud Radio,
16:38votre attention
16:39est notre plus belle récompense.
16:41Merci de nous écouter
16:42sur Sud Radio.
16:43Non, c'est normal
16:44parce que vous êtes
16:45une radio sympa,
16:46diversifiée et tout,
16:48donc c'est très bien.
16:49Sud Radio,
16:49Parlons Vrai.
16:50Sous-titrage Société Radio-Canada