- 10/06/2025
Les Vraies Voix avec Pierre-Marie Sève, directeur de l'Institut pour la justice.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-10##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04C'est un gamin de 14 ans avec un décalage, c'est là, je veux entrevoir, c'est comme un miracle.
00:09Ce drama à Paris avec la mort d'Elias, 14 ans, l'adolescent était à poignard des vendredis soirs par deux jeunes
00:14qui tentaient de lui voler son téléphone portable.
00:17Si je m'émisse, mais laisse pas créer les conflits.
00:20Le ministre de l'Intérieur s'est dit horrifié par cette violence gratuite et cible en particulier un profond sentiment d'impunité et une culture de l'excuse.
00:37Son fils est mort, tué à coups de machette en janvier à Paris.
00:40La mère d'Elias dénonce l'inaction des juges avant le drame.
00:44Les deux agresseurs, qui ne répondaient pas en tout cas aux convocations, faisaient l'objet d'une simple interdiction de regroupement
00:49alors qu'ils habitaient dans la même résidence ?
00:51Alors parlons vrai, qui est le véritable responsable ?
00:54Le juge ou l'État qui n'a pas assuré le suivi ou les deux ?
00:57Ou qui l'autre d'ailleurs ?
00:57Et à cette question, mort d'Elias comme toutes les autres professions, les juges doivent-ils rendre des comptes ?
01:03Vous dites oui à 99% ?
01:06Vous voulez réagir ?
01:07Au délai vraie voix, attendre vos appels au 0826 300 300.
01:11Et que le 1% nous appelle, bien entendu.
01:13Pierre Marisset est avec nous, directeur de l'Institut pour la Justice.
01:16Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:18Philippe Bilger, je pense que vous allez répondre non à cette question.
01:22Au contraire, ma chère Cécile, la question de Sud Radio est très pertinente.
01:29Et bien sûr, je vais répondre oui, parce que depuis que je suis magistrat,
01:34j'ai toujours considéré que la responsabilité de ceux-ci, même si elle existe, entendons-nous, doit être élargie.
01:42Et les autres professions, certes, ont des systèmes de responsabilité.
01:47Mais je ne suis pas persuadé que lorsqu'elles commettent des erreurs, elles soient beaucoup plus sanctionnées que les magistrats.
01:54Mais peu importe.
01:55Mais il reste deux problèmes fondamentaux.
01:58D'abord, pour élargir la responsabilité des magistrats au niveau où vous le souhaitez,
02:06si au regard de votre interrogation,
02:09il faudrait changer un système qui fait que la responsabilité du magistrat
02:15ne peut pas être mise en cause lorsqu'elle relève d'une pratique judiciaire, même fautive.
02:21Parce qu'il y a les voies de recours qui permettent éventuellement de contester une décision de justice.
02:28Et deuxièmement, même dans l'affaire tragique d'Elias,
02:32il est difficile de déterminer, me semble-t-il,
02:35dans le processus qui a abouti au désastre,
02:39qui est directement responsable, ou lesquels,
02:42parce qu'ils peuvent être plus nombreux,
02:44de cette catastrophe et de cette, on peut le dire,
02:49de ces graves erreurs professionnelles.
02:52Tragique.
02:53Virginie Calmelz.
02:54Alors d'abord, moi je me félicite que Gérald Darmanin ait ouvert cette enquête,
02:59ait lancé donc cette enquête,
03:01parce que c'est vrai que sur beaucoup d'affaires,
03:03on a parfois le sentiment de décision de justice incomprise par la population,
03:09et un sentiment d'impunité, et on passe à autre chose.
03:12Là, on a l'impression que pour une fois,
03:14on va quand même aller sur cette notion de responsabilité,
03:19qui me semble cruciale, c'est pas que les juges,
03:21c'est toute profession, quelle qu'elle soit,
03:24l'idée qu'il n'y a pas de recours possible,
03:26ou qu'il y a une impunité totale,
03:28ou que c'est simplement, je dirais, l'appréciation individuelle,
03:35c'est quand même perturbant.
03:37Et donc on a besoin, à un moment donné, de se dire,
03:39et je crois que le ciment de la démocratie,
03:42c'est une justice qui fonctionne bien.
03:44En France, on n'a déjà pas de moyens sur la justice,
03:46c'est scandaleux, c'est le budget par habitant à des plus faibles,
03:49la justice est au dernier rang dans les dépenses de l'État,
03:52donc je pense qu'on a besoin de moyens,
03:54on a besoin d'efficacité,
03:56et on a surtout besoin que nous, citoyens,
03:58on croit à nouveau à la justice de notre pays.
04:01Et pour ça, ça veut dire que comme tout métier,
04:03comme toute responsabilité,
04:05il peut y avoir des erreurs,
04:06il peut y avoir des manquements,
04:07et ils doivent être sanctionnés.
04:09Et c'est très important, il me semble,
04:11qu'on ait cette commission d'enquête,
04:13qu'on ait des recours possibles,
04:14qu'on ait des besoins de comprendre
04:16pourquoi ça a dysfonctionné,
04:17parce que si j'ai bien lu,
04:19ces deux jeunes étaient effectivement sous le...
04:23Comment...
04:24Ils avaient la justice des mineurs,
04:26qui étaient...
04:27Ils devaient rendre des comptes,
04:29ils ne l'ont pas fait,
04:30il y a eu des manquements,
04:31mais derrière,
04:32c'est malheureusement sans conséquence.
04:35Loïc Guérin ?
04:37Je vais avoir une voix légèrement dissonante.
04:40Évidemment que le temps est parti là,
04:41c'est un sujet qui est extraordinairement intéressant,
04:43qui mériterait objectivement un débat de plusieurs heures.
04:45Pour le coup, on peut rester jusqu'à demain,
04:47à 10 heures.
04:48Mais pour essayer de synthétiser le propos,
04:50il faut faire très très attention.
04:52Il est facile de hurler avec la meute,
04:55et de crier au loup d'une certaine manière,
04:57parce que de toute façon,
04:58on a gagné l'avance.
04:58Vous êtes du côté de la victime,
05:00et elle a tout lieu d'être soutenue majoritairement,
05:02majoritairement, évidemment.
05:05La difficulté ici,
05:06c'est qu'un juge,
05:06quand il a la main tremblante
05:08au moment de rendre des décisions...
05:09La mère d'Elias, pardon,
05:10je vous coupe,
05:10a dit ce matin que justement,
05:11les juges étaient trop du côté du...
05:13J'ai entendu,
05:14j'ai entendu sur l'interview,
05:15c'est pour ça que je rebondis un peu là-dessus.
05:16On peut comprendre la douleur d'une mère,
05:18elle a d'ailleurs probablement raison
05:19sur un certain nombre de points,
05:21mais il faut faire très très attention.
05:22Il faut toucher à cela
05:23avec beaucoup de parcimonie
05:25et beaucoup de subtilité.
05:27Pourquoi ?
05:27Parce qu'une justice qui fonctionne,
05:29c'est avant tout une justice indépendante
05:30et sereine.
05:32Quand on voit le parquet,
05:33pardon pour un ancien représentant
05:35du ministère public,
05:36mais excellent au demeurant
05:37et qui fait plutôt figure d'exception
05:38dans le milieu dans lequel
05:39il a pu évoluer
05:40et qui aujourd'hui en particulier
05:41fait figure d'exception.
05:42Le problème du parquet, par exemple,
05:43qui n'est pas réellement indépendant
05:44dans des plaies
05:45aux représentants du ministère public
05:47et qui donc,
05:48à la main tremblante à chaque fois
05:49qu'il y a une hystérie du moment,
05:50que ce soit sur du MeToo hystérisé
05:52ou du harcèlement scolaire,
05:54j'en ai vécu quelques exemples
05:55il n'y a pas longtemps,
05:56bien vous avez le ministère public
05:57qui est mort de trouille,
05:58qui veut absolument appliquer les consignes
06:00et il faut faire du chiffre,
06:01il faut faire du chiffre.
06:02Et là, pour le coup,
06:02on va aller dans l'excès
06:03parce que dans l'excès,
06:04on ne peut rien vous reprocher.
06:05On va mettre en garde à vue
06:05un enfant de 13 ans,
06:06pas grave s'il y a des conséquences
06:07parce que de toute façon,
06:07je n'aurai jamais à en répondre
06:08pour le coup.
06:09Et l'excès sera toujours payé en retour.
06:11Et c'est le risque ici.
06:13Il est beaucoup plus courageux
06:14pour un magistrat
06:14de mettre le frein
06:15et de dire non,
06:16en dépit de ce que les victimes
06:17peuvent demander
06:18ou victimes réelles ou supposées
06:20parce que c'est toujours à déterminer,
06:21eh bien, je vais prendre soin
06:22de prendre ce recul nécessaire,
06:24cette sérénité nécessaire
06:25pour rendre mon jugement.
06:26Je ne suis pas en train de dire
06:27que la justice fonctionne bien en France.
06:28Je suis persuadé
06:29qu'elle ne fonctionne pas bien.
06:30Elle ne fonctionne pas bien
06:31parce qu'on vient de le dire,
06:31il n'y a pas les moyens.
06:33Il n'y a pas les moyens.
06:33Les magistrats étaient jusqu'à peu
06:35et encore maintenant sous-payés
06:36et toute la chaîne judiciaire
06:38est mal payée, mal traitée
06:39du policier de bas échelon
06:41ou plus haut gradé.
06:42Donc, je ne suis pas en train de dire
06:43que tout va bien,
06:44qu'il n'y a pas de violence en France,
06:45que la montée de la violence
06:46n'existe pas.
06:47ce serait mentir.
06:48Mais je dis simplement
06:49attention, réfléchissons
06:50et j'en terminerai par là,
06:53attention aux politiques.
06:54Les récupérations politiques
06:55ne sont jamais la bonne solution
06:57de toute façon.
06:58Pierre-Marie Sèvres
06:59est avec nous,
07:00directeur de l'Institut pour la Justice.
07:02La maire d'Elias disait ce matin
07:03en tant que médecin,
07:04je rends des comptes,
07:06les policiers rendent des comptes.
07:07Pourquoi la justice
07:08ne rendrait pas des comptes ?
07:11C'est un sujet, à mon avis,
07:12vraiment extrêmement complexe
07:14comme ça a été dit précédemment
07:15par vos autres intervenants.
07:17que je salue notamment,
07:18en particulier ceux que je connais,
07:20c'est un sujet extrêmement complexe.
07:22Les juges, par définition,
07:24ont une part d'irresponsabilité
07:26et c'est normal par nature.
07:28Parce que les juges
07:29rendent des décisions,
07:30ils sont les seuls
07:31à avoir un accès intégral au dossier
07:33et ils sont dévolus par la société
07:35pour prendre des décisions difficiles,
07:36pour prendre ces décisions difficiles.
07:38Donc il y a une part d'irresponsabilité
07:40qui est normale,
07:41qui est même bonne.
07:43En revanche,
07:44il y a une part de responsabilité
07:46qu'on peut entendre,
07:47c'est la responsabilité disciplinaire.
07:49Aujourd'hui,
07:50et c'est connu depuis des décennies,
07:52les juges ne sont que très rarement punis
07:55disciplinairement,
07:56quand bien même ils pourraient commettre
07:57des fautes parfois importantes.
07:59Et ça, c'est un vrai problème.
08:01On le sait,
08:01il y a une dizaine de procédures par an
08:03depuis des décennies,
08:04depuis au moins 20-30 ans,
08:05il y a une dizaine de procédures par an,
08:06ce qui est bien, bien insuffisant.
08:08Mais moi,
08:09le point qui me semble le plus important
08:12à retenir,
08:13c'est que les juges
08:15sont par définition aussi
08:16un public relativement docile.
08:19À savoir qu'ils appliquent la loi.
08:22Les juges ne prennent,
08:23sauf très rare exception,
08:24jamais de décisions foncièrement illégales.
08:26Ils ne vont pas foncièrement tellement
08:27contre ce que la loi leur dit.
08:29Et il se trouve qu'aujourd'hui,
08:30malgré les politiques
08:31qui vont à chaque affaire,
08:34fait de société,
08:35parce qu'en l'occurrence,
08:35moi je parle de fait de société,
08:36pas de fait divers,
08:37mais à chaque fois,
08:37ils vont demander plus de sévérité.
08:40Ils ne la mettent jamais en place.
08:42Et au contraire,
08:43ils mettent bien,
08:44bien plus souvent en place
08:45une impunité.
08:47Je ne vous citerai
08:48que quelques exemples,
08:49mais les aménagements
08:50de peine automatique
08:51qui ont été supprimés
08:52il y a deux ans,
08:53mais les autres ont été allongés.
08:54Mais bref,
08:55pour vous dire simplement
08:56qu'il y a 20 à 30 ans,
08:57il y a une vingtaine d'années,
08:58on a mis en place
08:59des aménagements de peine automatique,
09:01des réductions de peine automatiques.
09:03Les juges n'avaient même pas
09:03leur mot à dire.
09:04Elles étaient automatiquement
09:05données par la loi.
09:06Et ça n'est qu'un exemple
09:07parmi beaucoup.
09:08Aujourd'hui,
09:09quand vous êtes condamné
09:09à 9, 10, 11 mois
09:11de prison ferme,
09:12pas de la prison avec sursis,
09:13de la vraie prison ferme,
09:14que quand vous entendez ça
09:15dans une salle d'audience,
09:16vous dites,
09:17ah ben c'est bon,
09:17on va mettre les monottes
09:18et je vais aller en prison.
09:19Ah ben non, non, pas du tout.
09:20En dessous de 12 mois,
09:21vous avez très peu de chances
09:22d'aller en prison.
09:23Et ça, c'est prévu par la loi.
09:24Ce ne sont même pas
09:25les juges qui sont maxistes.
09:26Donc moi, ma solution
09:27que je préconise,
09:28c'est ne comptons pas
09:30sur les juges
09:30qui d'ailleurs,
09:31par définition,
09:32ne devraient pas forcément
09:32être extrêmement sévères
09:34à chaque fois.
09:34Mais comptons sur la loi.
09:36C'est à nos élus,
09:37ce sont nos élus,
09:38nos députés,
09:38nos sénateurs.
09:39Si les Français réclament
09:41et à raison
09:42et le font plus de sévérité,
09:44il faut que nos élus
09:44la mettent en place.
09:46Et puis,
09:46c'est la seule façon
09:48vraiment fiable à long terme.
09:49Le sujet fait réagir.
09:50Direction Autignac
09:51dans l'Hérault.
09:52Bonsoir Cédric.
09:54Bonsoir à toute l'équipe.
09:56Bonsoir Cédric.
09:57Je suis content de te passer.
09:59On est content de vous avoir.
10:00Ça me fait très plaisir
10:01parce qu'il va falloir
10:02quand même se poser
10:03les bonnes questions.
10:04Et ça me fait penser
10:06un petit peu à l'histoire
10:07des inconnus
10:08qui disaient,
10:09lorsqu'il y avait
10:09le faux ministre
10:10qui disait,
10:11responsables mais pas coupables.
10:13Ils sont responsables
10:14et coupables.
10:15Il faut savoir qu'en fait,
10:16on ne peut plus
10:17éduquer nos enfants
10:18comme on le veut.
10:20Et ça,
10:20c'est la faute des gouvernements.
10:21Qui a mis des lois
10:23contre la discipline
10:24sévère des parents ?
10:25C'est bien le gouvernement.
10:27C'est bien l'État.
10:30Ça date de quelques années.
10:31Moi, je sais
10:31que je suis très sévère
10:32avec mon petit garçon
10:33parce qu'il est insoutenable
10:35et intraitable.
10:37Il faut que je gère tout ça.
10:38Mais s'il y a des parents
10:40qui finissent par baisser les bras,
10:44la violence,
10:45elle est partout.
10:46Il faut savoir se dire une chose,
10:47c'est que maintenant,
10:48il faut que les parents
10:49se disent,
10:50voilà,
10:50tu ne joues pas
10:51avec un faux pistolet,
10:51tu ne joues pas
10:52avec un faux couteau,
10:54non,
10:55tu ne joues pas avec ça.
10:55Il y a des billes,
10:56il y a ceci,
10:57il y a cela,
10:57machin,
10:57et tout ça.
10:58Mon enfant,
10:59il a 4 ans,
10:59mais honnêtement,
11:01il est très difficile,
11:03mais je gère.
11:03Je gère,
11:04c'est important.
11:05Alors oui,
11:05j'ai un collègue l'autre jour,
11:07je crois que je vous l'avais dit
11:08il y a 2 ou 3 mois de ça,
11:10il a réprimandé son enfant,
11:12mais avant,
11:12il a tourné la droite
11:13et la gauche.
11:14Je regarde parce que
11:16je ne voudrais pas être filmé
11:17que ça passe sur les réseaux
11:18ou que j'ai des assistants
11:20sociaux à la maison.
11:21Voilà où on en est aujourd'hui.
11:22Et qui sait qui a fait ça ?
11:23C'est l'État.
11:24Voilà.
11:25Donc,
11:25ils n'ont récoltes
11:26que ce qu'ils s'aiment.
11:27Si on plante un citronnier,
11:28on n'aura pas des tomates.
11:31Donc voilà,
11:32effectivement,
11:32aujourd'hui,
11:33on en est là.
11:34Et ça me fait de la peine
11:35parce que je suis triste
11:36de voir cette jeune fille
11:37qui a été tuée.
11:39Je suis triste de voir
11:40que même nous,
11:41dans nos villages,
11:42il y a des agressions,
11:43il y a des galères,
11:43il y a des choses
11:44qui sont très, très, très difficiles.
11:46Il n'y a pas si longtemps,
11:47il m'est arrivé aussi
11:48d'avoir du sang chaud aussi.
11:50Mais pourquoi ?
11:50Parce que tout est fait
11:52pour nous pousser,
11:53pour avoir de la violence.
11:55Oui, oui,
11:56j'ai fait une connerie,
11:57j'assume.
11:58Mais voilà.
11:59Après,
11:59à côté de ça,
12:00c'est difficile.
12:01Mais oui,
12:02tous les jours,
12:02tous les jours,
12:03tous les jours,
12:04moi,
12:04je me dis,
12:05s'il ne se passe ça,
12:06moi,
12:07ce n'est pas la faute.
12:07Alors,
12:08c'est la faute de la personne,
12:08c'est lui qui a pris le couteau.
12:11Mais il ne faut pas l'excuser
12:13moi, je crois que maintenant,
12:15il faut être très dur,
12:16très ferme.
12:17Et puis,
12:17il faut reprendre les choses en main.
12:19Un enfant,
12:19quand il a fait des bêtises,
12:20moi,
12:20excusez-moi,
12:21je termine.
12:22Il faut s'enfoncer,
12:23mais moi,
12:23je suis allé,
12:24quand j'étais plus jeune,
12:25on avait des maisons de correction.
12:26Je suis allé en maison de correction.
12:27Il faut prit croire
12:27que quand les mecs,
12:28ils nous mettaient une tarte dans la gueule,
12:30et bien finalement,
12:31on se dit,
12:32mince,
12:32waouh,
12:32j'ai dû faire une boulette.
12:34Bon,
12:34on se tenait mieux à carreau.
12:35Et puis voilà.
12:36Et ce n'est pas maltraiter nos enfants,
12:38c'est éduquer les enfants.
12:40Et il ne faut pas confondre
12:41que les parents,
12:41l'éducation nationale,
12:43ce n'est pas eux
12:44qui doivent éduquer les enfants,
12:46c'est les parents
12:46qui doivent éduquer les enfants.
12:47Et quand j'ai dit ça,
12:48je crois que j'ai tout dit.
12:49Merci Cédric.
12:50Cédric,
12:51Fabrice est avec nous
12:51au 0826 300 300.
12:53Fabrice.
12:54Oui.
12:55Écoutez-moi,
12:56moi,
12:56je dirais que les juges,
12:57ce sont des êtres humains
12:59comme les autres.
13:01Les juges,
13:01ce sont des professionnels
13:02comme les autres.
13:04Donc,
13:04à ce titre,
13:04les juges peuvent faire
13:05des erreurs comme les autres.
13:07Donc,
13:07les juges doivent être
13:08justiciables comme les autres.
13:09Je rejoins un petit peu
13:10ce que disait
13:10Georgie Calmel
13:11dans ce sens-là.
13:13Dans toutes les professions,
13:14si on fait des erreurs,
13:15on doit les réparer.
13:18Si les juges veulent absolument
13:20que la population
13:21retrouve un peu de confiance
13:23dans la justice,
13:24ça se mérite la confiance.
13:25Et il faut faire
13:26ce qu'il faut pour.
13:27Là,
13:28on a l'impression que
13:29ils sont tout puissants.
13:32Ça peut être une impression,
13:32ça peut être une sensation,
13:33mais en tout cas,
13:34elle est très profonde
13:35dans les ressentiments
13:35des gens.
13:37Merci beaucoup Fabrice.
13:38C'est étonnant,
13:38Philippe Bilger,
13:39parce qu'on sent vraiment
13:40de la colère
13:40chez tout le monde.
13:41Oui,
13:42mais alors,
13:42je ne sais pas
13:43comment dire.
13:45J'ai écouté
13:46Pierre-Marie Sèvres
13:47et d'abord,
13:48ça n'est pas vrai.
13:49Il y a beaucoup
13:50de sanctions disciplinaires,
13:52mais elles ne concernent pas
13:54ce qui nous préoccupe,
13:56les graves erreurs
13:57dans les pratiques judiciaires.
13:59C'est ça le problème.
14:01Et c'est cette responsabilité-là
14:03sur laquelle il faudrait réfléchir
14:06pour la rendre possible.
14:08Il y a des décisions
14:09tellement aberrantes
14:10qu'on devrait les sanctionner
14:12disciplinairement.
14:13Mais on n'en est pas là.
14:14Non mais là,
14:15Loïc Guérin,
14:16dans le cadre d'Elias,
14:17c'est-à-dire qu'on leur dit
14:17surtout vous ne vous parlez pas.
14:19C'est difficile de dire
14:20à des gamins de 16 et 17 ans
14:21vous ne vous parlez pas
14:22et ils habitent
14:22dans le même immeuble.
14:23Je vous donne un contre-exemple
14:28qui n'est pas d'ailleurs
14:28un contre-exemple,
14:29mais contre-exemple
14:30dans le sens
14:30excès inverse,
14:33on va dire,
14:33mais avec la même absurdité.
14:35On plaide devant
14:35un juge des libertés
14:37il y a quelques années de ça
14:37pour un problème de stupéfiants.
14:40Il méritait effectivement
14:41une condamnation in fine,
14:42le dossier le permettait,
14:43on est en phase d'instruction.
14:44Donc on décide
14:45si oui ou non
14:45la personne en attente
14:46d'un jugement
14:46reste libre ou pas.
14:48Ils sont trois dans l'affaire,
14:49il y en a deux
14:49qui sont dans la même maison d'arrêt.
14:50Ils sont tous les deux détenus
14:51en détention provisoire
14:52qui est quand même
14:53une atteinte évidemment
14:54puisqu'il n'a pas été encore jugé.
14:56On plaide la chose suivante
14:57devant le GLD
14:57à juste titre.
14:59L'individu explique
15:00et vraiment
15:01avec beaucoup de transparence
15:02écoutez,
15:02la justification
15:03pour ma mise en détention
15:04c'est que je ne contacte pas
15:05monsieur A
15:06qui est avec moi
15:07dans le dossier.
15:08Très bien,
15:08mais monsieur A
15:09est détenu au même endroit
15:10dans la même cour
15:10et on se voit
15:11toutes les pauses.
15:12On se voit beaucoup plus
15:13depuis qu'il est détenu
15:14et moi aussi
15:14qu'avant d'être détenu.
15:16Donc ne trouvez pas ce prétexte,
15:18laissez-moi sortir,
15:19lui de toute façon
15:19est détenu,
15:19il n'a pas fait de demande.
15:20Au moins on ne se verra pas.
15:22Réponse du juge,
15:23vous avez raison,
15:24c'est regrettable,
15:25je ferai ce qu'il faut,
15:26ce qui évidemment
15:26n'a pas été fait,
15:27mais je vous maintiens
15:28quand même en détention.
15:28Vous voyez,
15:29l'absurdité elle va
15:30dans les deux camps.
15:31En réalité il faut
15:32des moyens,
15:33vraiment des moyens
15:34et pas des rapiessages.
15:35On préfère qu'il se parle
15:36dans la cour de présent
15:37que l'extérieur.
15:38Oh, ça marche aussi bien
15:39dedans que dehors.
15:40Cédric avait raison,
15:41je veux dire,
15:42il y a aussi les lois,
15:43les juges ils appliquent
15:44aussi des lois
15:45et c'est vrai
15:46qu'on paye encore
15:47mai 68,
15:48il est interdit d'interdire
15:49et ainsi de suite.
15:50On le paye tous les jours.
15:53Quand il dit
15:53qu'effectivement,
15:54franchement,
15:54est-ce qu'il était nécessaire
15:56de légiférer
15:57sur la fessée ?
15:58Est-ce que c'était vraiment
16:00le signal
16:01qu'on voulait donner
16:02à la société ?
16:03Bien sûr qu'il faut
16:04dénoncer les enfants battus
16:05et bien sûr
16:06que c'est épouvantable,
16:08mais corriger son enfant
16:09gentiment,
16:10d'une certaine façon,
16:11sans humiliation,
16:12alors la fessée,
16:13déculottée,
16:14ça c'est autre chose.
16:15Ou une tape sur la main.
16:17Je veux dire,
16:18à un moment donné,
16:19il a raison Cédric,
16:20c'est-à-dire qu'on perd
16:21le bon sens
16:22et qu'on a besoin
16:23à un moment donné
16:24de corriger
16:25au sens premier du terme
16:27nos enfants
16:27et qu'on a préféré
16:29légiférer
16:30pour dire
16:31qu'on était
16:31des mauvais parents
16:32si on donnait une fessée
16:33plutôt que de vouloir
16:35au contraire
16:35être dans l'exemplarité
16:37de gamins bien élevés.
16:38Donc il a raison,
16:39ce n'est pas que les juges
16:40qui sont responsables,
16:41c'est les politiques,
16:42c'est les lois
16:42et c'est la société
16:43dont on a hérité
16:44post-68.
16:46Merci en tout cas
16:47Pierre-Marie Seve,
16:48directeur de l'Institut
16:49pour la justice.
16:49Merci beaucoup Fabrice.
16:51Merci à vous.
16:52Fabrice, on vous garde,
16:53vous, bien entendu.
16:55Vous restez avec nous
16:56pour le qui c'est
16:56qui qu'il a dit
16:57dans un instant ?
16:59Absolument.
16:59Absolument.
17:01Bien en général,
17:02à tout de suite.
17:03Sud Radio,
17:04votre avis fait la différence.
17:06Merci à Sud Radio
17:07de pouvoir m'exprimer
17:08et pour la qualité
17:09de vos informations.
17:11Sud Radio,
17:12parlons vrai.
17:12Sous-titrage Société Radio-Canada
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