- 22/05/2025
Les Vraies Voix avec Luc Gras, politologue.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-05-22##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:06Rendez-vous pour examiner le dernier rapport sur les frères musulmans.
00:10Le président a sèchement recadré ses ministres.
00:13Toute cette histoire m'a mis en colère.
00:15Ça va beaucoup là.
00:17Malgré l'urgence, le président Macron ne demande pas d'action immédiate.
00:22Ça va pétir.
00:23D'accord, faisons comme ça.
00:24Emmanuel Macron a donc sèchement recadré ses ministres à propos de l'entrisme des frères musulmans,
00:32des propositions jugées pas à la hauteur, des fuites du rapport qu'il avait même commandé.
00:37Ça ne va pas, ce n'est pas sérieux, a annoncé le chef de l'État en visant, bien entendu, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
00:42Alors parlons vrai.
00:43Est-ce qu'au cas où Retailleau ou Darmanin franchissait le Rubicon et démissionnerait ?
00:47Est-ce que cela créerait une crise politique ?
00:50Et à la question recadrage de Retailleau et Darmanin, Macron risque-t-il de causer leur départ du gouvernement ?
00:56Vous dites-vous à 52% ?
00:58Vous voulez réagir ?
00:59Le 0826-300-300.
01:00Et Luc Gras est avec nous, politologue.
01:02Bonsoir Luc.
01:03Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:05Philippe Bilger.
01:05Le président pourra d'autant moins faire partir Bruno Retailleau et Gérald Darmanin du gouvernement
01:14que le recadrage auquel vous faites allusion dans votre interrogation a été absolument dérisoire dans la chronologie.
01:24En réalité, vous l'avez très bien dit, les fuites.
01:27Mais la raison fondamentale de tout cela, c'est qu'au contraire,
01:32il constate que la droite, en la personne de Retailleau, reprend du poil de la bête.
01:38Et ça peut dire qu'en réalité, le macronisme est dévalué et que lui-même, en réalité, est confronté à un danger
01:48qui s'appelle une droite revigorée et Bruno Retailleau en majesté, en tout cas, virtuelle.
01:55Donc, il est exclu qu'il parte.
01:58C'est plutôt Bruno Retailleau qui, aujourd'hui, a la main.
02:02Pierre-Yves Martin.
02:03– Je trouve que ce gouvernement a comme particularité de n'avoir que très peu de ministres poids lourds.
02:11Et que Retailleau et Darmanin en font partie.
02:15Ils sont les rares à être des poids lourds.
02:17Donc, effectivement, je vois mal comment ils pourraient s'affranchir de ces deux ministres.
02:24Après, sur la colère exprimée par le président Macron,
02:27moi, je suis peut-être un peu naïf,
02:29mais je trouve ça très bien qu'il exprime cette colère sur cette fuite,
02:31même si on peut imaginer qu'elle soit organisée par différents courants.
02:37Mais c'est vrai que c'est un peu agaçant de voir ces informations arriver directement sur le tableau de la presse.
02:44Ce que je ne comprends pas non plus, c'est...
02:47On a parlé de décisions, de propositions des deux ministres qui n'étaient pas à la hauteur.
02:53Mais moi, je n'ai jamais entendu parler de ces propositions.
02:56Donc, vous savez ce qui s'est dit, ce qui a été proposé par les ministres pour lutter contre l'entrisme des frères ?
03:02Non, jusqu'ici, ça n'avait pas...
03:04Donc, Runa Retailleau, on a fait quelques jours.
03:05Oui, mais bon, rien de transcendant.
03:08Avant.
03:08Pierre Arquette, notre partenaire pour l'opération La France qui reste debout.
03:12Président du syndicat de la presse hebdomadaire régionale.
03:14Alors, la question, c'est de savoir si là, le macronisme reste debout.
03:17Parce qu'en réalité, l'énervement ou l'agacement du chef de l'État contre Retailleau, notamment,
03:23c'est...
03:24Quelque part, il marque un motif très fort.
03:28C'est la fin d'une illusion.
03:29La fin de l'illusion d'un macronisme de droite.
03:33Cette espèce d'équilibre qui voulait qu'en même temps, on aille chercher des gens un peu à droite, un peu à gauche,
03:38et qu'on essaie de fabriquer ce fameux bloc central.
03:40La réalité, c'est que Retailleau, il démontre qu'une offre de droite semble émerger réellement,
03:49pour la première fois depuis quasiment dix ans, en tout cas depuis Fillon, dans la vie politique française.
03:54Et que cette offre de droite, elle ramène, elle est susceptible de ramener,
03:58et on le voit dans les sondages qui sont publiés depuis l'accession de Retailleau à la présidence de l'ER,
04:03on voit bien que cette offre-là, elle est capable d'aller chercher des électeurs qui s'étaient évadés vers Macron,
04:09mais aussi des électeurs qui se sont réfugiés sur le vote RN.
04:15Et j'en veux pour preuve une autre réflexion qui marque aussi un agacement,
04:19c'est celle de Marine Le Pen ce matin,
04:21qui qualifie les propositions de Retailleau sur l'entrisme islamique d'indigente,
04:27et qui dit ce sont des mesurettes techniques.
04:29On voit bien qu'il y a une forme de...
04:32Et donc ça signifie que Retailleau se met là réellement au centre du jeu,
04:35il est servi par trois quarts des votes des adhérents LR dimanche dernier.
04:40Luc Gras, alors c'est étonnant parce qu'on parle de Retailleau et de Darmanin,
04:44mais la surenchère de Gabriel Attal, pas un mot en fait.
04:48Et là pour le coup, c'est une vraie surenchère suite à ce dossier.
04:53– Oui, on le voit bien, l'expérience Macron qui dure depuis huit ans
05:00aboutit à ce que Gabriel Attal dise aujourd'hui le contraire de ce qu'il disait hier,
05:06à savoir obliger toutes les jeunes filles à ne pas avoir le voile jusqu'à 15 ans,
05:11et puis Macron qui se réveille sur ces thématiques-là.
05:13Le problème c'est que l'interlocuteur précédent disait
05:16le macronisme de droite c'est fini,
05:18mais on a un peu l'impression que c'est que le macronisme est fini,
05:22et pour une raison simple, c'est que le macronisme n'était pas une idée politique,
05:27elle était d'abord avant tout un prérequis économique
05:30de servir la politique de l'offre en économie,
05:33mais ce n'a jamais été une colonne vertébrale politique.
05:37Donc là évidemment, à partir du moment où Retailleau a été élu de manière très large
05:43au sein de LR, et bien Macron à chaque fois il nous fait des sautes un peu d'humeur,
05:49et la dissolution en était une, et là on a un peu l'impression qu'il prend ombrage
05:55du fait que Bruno Retailleau se positionne sur ces thématiques.
06:00Et donc peu importe le contenu, finalement, il est inconverti de la dernière heure
06:04sur les questions concernant l'entrisme de l'islamisme dans ce pays,
06:09mais c'est bien trop tard.
06:10– Est-ce que quelque part, cette remise, on va dire cette remontée de cale,
06:17on va dire ça comme ça de manière un peu triviale,
06:20elle ne pourrait pas un jour, comme Macron est quand même quelqu'un d'un peu impulsif,
06:24se retourner contre lui ? Parce que imaginons que Retailleau dit
06:27« voilà, moi ça ne me convient pas, je quitte le gouvernement,
06:30et LR ne les soutient plus, est-ce que là, il ne se retrouverait pas vraiment un peu… »
06:35– Ce serait compliqué.
06:36– Ce serait un peu compliqué pour lui, Luc Gras.
06:38– Oui, mais l'homme fort, ce n'est pas Macron, c'est Retailleau.
06:43Retailleau, c'est lui qui va décider, c'est lui qui va être le maître des horloges,
06:46c'est lui qui va décider à un moment, il faudra bien qu'il quitte le gouvernement,
06:49pour aller dans la perspective de 2027,
06:52organiser pour le moins sa famille politique.
06:55Mais c'est clair que ce n'est plus Macron qui a la main.
06:59Et en réalité, il ne va pas partir maintenant, Retailleau,
07:02parce que ce n'est pas l'intérêt, il est très exposé médiatiquement
07:06avec le ministère de l'Intérieur, il est en train de délivrer une forme de programme,
07:11et il est en train de créer une image, contrairement à ce que disait Laurent Vautier d'ailleurs,
07:15du candidat anti-Macron.
07:17Et c'est sa puissance, et François Fillon l'a rappelé d'ailleurs pas plus tard qu'aujourd'hui,
07:21en réalité, Retailleau est le véritable candidat anti-Macron,
07:25avec tout ce que ça avait de délétère,
07:27notamment sur les questions de pouvoir d'achat et de sécurité.
07:30– Je rejoins totalement ce que vous venez de dire, Luc Gras,
07:36et c'est d'autant plus vrai que Bruno Retailleau,
07:41avec cette élection éclatante à la tête des Républicains,
07:44comme il le souhaitait, va renforcer son rôle ministériel au sein d'un gouvernement,
07:50comme l'a dit Pierre-Yves, il est l'un des poids lourds,
07:53le poids lourd, le plus incontestable.
07:56Mais ma question est celle-ci, est-ce que vous ne croyez pas
07:59qu'Emmanuel Macron est sujet aujourd'hui à une forme d'énervement politique,
08:05dans la mesure où il a à subir ce hiatus entre une pratique internationale,
08:12où il n'est pas médiocre de mon point de vue,
08:15où même sur certains sujets il est irréprochable,
08:18et puis une vie nationale où, mon Dieu, ça grince et ça grippe ?
08:23Ce n'est pas facile pour lui à l'intérieur.
08:26À l'extérieur, ça va mieux.
08:28– Alors, je suis tout à fait d'accord, Philippe,
08:31dans ce sens où on peut dire qu'en politique internationale,
08:34il fait le job sur l'Ukraine, sur les malheurs au Moyen-Orient,
08:40donc on est d'accord là-dessus.
08:41Mais en réalité, le problème d'Emmanuel Macron, semble-t-il,
08:45c'est qu'il est comme une forme de parenthèse,
08:48il n'a jamais, en vérité, réussi à établir un lien avec le peuple de France.
08:55Il y a toujours eu un décalage, sa campagne électorale 2017
08:58laissait espérer qu'il pourrait entendre le ras-le-bol des Français,
09:03mais en réalité, en politique internationale,
09:06c'est quand même indépendant du peuple de France,
09:07c'est les intérêts de la France au sens international,
09:09donc effectivement, il fait un parcours qui est respectable.
09:14Mais sur le problème de la politique française,
09:16les aspirations des Français, les ressentis des Français,
09:20il n'a jamais réussi véritablement,
09:22et peut-être parce qu'il n'a pas eu de mandats électoraux successifs,
09:25de terrain, etc.,
09:26il n'a jamais réussi à entendre véritablement la voix de la France.
09:30– Pierre Archer.
09:31– Oui, mais alors, depuis 8 ans, en réalité,
09:33on a affaire à une sorte de Macron à contre-champ,
09:35parce qu'on l'attendait sur l'intérieur,
09:37et il s'exprime sur l'international,
09:39moi, je ne suis pas aussi indulgent que vous
09:42sur la réussite de son action internationale,
09:44qui a tout de même été marquée par une succession d'humiliations diplomatiques,
09:50on s'est fait chasser d'Afrique,
09:53alors même si Macron n'a pas l'entièreté de la responsabilité,
09:57ça vient de plus loin,
09:57mais on s'est fait chasser d'Afrique, etc.
10:00Quant à son action,
10:01qui est pour le coup presque sarkoziste,
10:03au sens du volontarisme sur l'Ukraine,
10:06notamment,
10:07ou sur le sujet palestinien,
10:10où il sera europalestinien,
10:11il est un peu tôt pour en juger,
10:13je crois que c'est à la fin du marché
10:14qu'on ramasse...
10:17– Qu'on compte les bouses.
10:17– Qu'on compte les bouses.
10:18– Voilà, qu'on compte les bouses.
10:19– Ou c'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens,
10:21si vous préférez.
10:22– Moi, je ne suis pas complètement d'accord
10:24avec l'analyse de M. Gras.
10:27Je trouve qu'il ne faut pas avoir la mémoire trop courte
10:31et qu'en 2017, le président Macron,
10:35enfin le candidat Macron,
10:36je pense que moi c'est pendant la campagne électorale de 2017
10:39qu'il a justement réussi à créer un lien fort
10:42avec l'opinion, avec le peuple français.
10:44Ça a peut-être duré quelques mois
10:46et seulement le temps de la campagne,
10:47ou peut-être quelques semaines ou quelques mois
10:49après son élection 2017,
10:51mais je me souviens quand même
10:52d'une espèce d'image hyper forte,
10:55d'un élan populaire derrière lui
10:59autour de cet homme
11:03qui est en train de révolutionner la politique,
11:06il vient de nulle partie,
11:08il vient de monter…
11:08– Enfin, on sortait d'un Hollande avec des soeurs…
11:10– Oui, peut-être, mais ce qu'il a fait,
11:12c'est quand même, aucun autre président de la République
11:14n'a réussi à se faire élire de cette façon-là.
11:16Il est arrivé en mode éclair.
11:18Et donc du coup, c'est pour ça qu'on n'y a mis…
11:20– Personne ne le connaissait trois ans avant son élection.
11:21– Exactement, exactement.
11:22– Donc je trouve quand même
11:24qu'il y a effectivement eu un lien fort
11:26pendant cette campagne,
11:27et c'est vrai qu'après, tout de suite après,
11:29il y a eu ces deux ans d'attentisme
11:32où il ne s'est pas passé grand-grand-chose.
11:33– Il y a eu un emballement médiatico-politique
11:36autour de Macron en 2017.
11:38Moi, je vous rappelle quand même son score de premier tour.
11:41On est sur 18% des inscrits.
11:44Moi, je n'appelle pas ça…
11:45– Une vague.
11:46– Une vague ou un soutien populaire
11:48qui vient des profondeurs du pays.
11:50– Luc Gras,
11:51est-ce qu'ils ne se rendent pas compte,
11:53finalement, cet énervement ?
11:54Il a perdu la main, finalement.
11:56Ils se rendent compte qu'il n'est plus aux affaires
11:59sur le pays.
12:00Sa parole ne compte plus.
12:02C'est-à-dire qu'il a une France
12:03qui est tournée contre lui.
12:06Il voit que ses ministres,
12:07les ministres Darmanin et Retailleau,
12:09sont en train de prendre le lead
12:10et monter dans les sondages.
12:12On n'est pas plutôt sur cette colère-là, finalement ?
12:16– Le tournant de la période Macron,
12:21c'est évidemment juin 2024 avec cette dissolution.
12:25C'est là le tournant.
12:27À partir de là, sous la Ve République,
12:30il eût été possible et raisonnable
12:33que le président prenne un petit peu de recul,
12:36aille sur son inventin
12:37et à la manière de Jacques Chirac
12:39et avec la méthode de François Mitterrand,
12:41de n'intervenir que ponctuellement
12:43pour vraiment aller chercher
12:45et écouter l'opinion publique
12:47et à certains moments
12:49faire preuve de son autorité.
12:51Le président de la République,
12:51sous la Ve République,
12:52c'est la clé de boue des institutions,
12:54qu'il prenne la parole à cette occasion.
12:56On a le sentiment que,
12:58depuis la dissolution,
13:00le président Macron n'a pas réussi
13:02à prendre la bonne distance.
13:04Alors je suis assez d'accord
13:05avec ce qui a été dit avant.
13:06On peut dire qu'il a entendu
13:09les Français au moment
13:11de la campagne de 2017
13:12et que ça s'est filoché,
13:13peut-être que pendant quelques mois
13:15ça a encore marché.
13:16Ça, ce n'est pas le sujet.
13:18Le sujet, c'est qu'on sent que,
13:20vous voyez par exemple,
13:21dans l'opinion publique,
13:22il y a un sentiment
13:23qui ressort très souvent maintenant,
13:25c'est la colère.
13:26Et alors, on n'est pas loin
13:27de penser que les conseillers
13:30en communication autour de Macron
13:32lui ont dit qu'il faudrait peut-être
13:33marquer des coups comme ça.
13:34En plus, l'arrivée de Rotaillot,
13:36ça l'a énervé.
13:37Et donc, il n'a pas réussi
13:39et pendant le temps
13:41où il avait une majorité absolue
13:43et maintenant,
13:44à prendre, semble-t-il,
13:46la bonne distance.
13:47Pour suivre la voie empruntée
13:49par Cécile, là, à l'instant,
13:51il est important de voir aussi
13:54qu'à cause de la dissolution,
13:57il n'a pas osé, au dernier moment,
13:59évoquer le référendum.
14:01Il a eu peur de retomber
14:03dans les mêmes errements.
14:04C'est très intéressant
14:06de voir à quel point
14:07il a perdu énormément d'initiatives.
14:09Allez, Pierre est au standard
14:10à 0826-300-300.
14:12Une réaction, Pierre ?
14:14Oui.
14:14Je crois que pour exister en national,
14:16Macron fait du Mitterrand
14:17comme sous la cohabitation de 1986.
14:19Alors certes,
14:20il joue les troubles faits,
14:21mais en poussant Rotaillot à la sortie,
14:23bien sûr,
14:23il ouvre un boulevard illiséen
14:25à Rotaillot.
14:26Ce qui fait la qualité de Rotaillot,
14:28c'est qu'il sort des codes politiques
14:31classiques,
14:31c'est-à-dire qu'il dit les choses
14:33que les Français veulent entendre.
14:35Lorsqu'on sort justement
14:36ce type de rapport
14:39qui était resté confidentiel,
14:41les Français sont contents
14:43parce que quelque part,
14:44ça correspond à ce qu'ils pensent réellement
14:46de ce qui se passe aujourd'hui en France.
14:48Et donc, évidemment,
14:49ça ne lui donne que des qualités,
14:53ce fameux Rotaillot.
14:54Donc je pense que Macron,
14:57lui, il est en porte-à-faux.
14:58Il ne sait plus trop comment s'organiser.
15:03Et je pense que d'ailleurs,
15:04il devrait peut-être regarder
15:05les André Mitterrand
15:06pour voir comment est-ce Mitterrand
15:07pour être réélu en 88
15:09parce que c'était un type,
15:10bien sûr, très fin.
15:12Et il arrivait justement
15:13à utiliser les gens,
15:15malheureusement,
15:16parce que c'est comme ça
15:16qu'il faut le dire,
15:17mais c'est de la politique,
15:18pour pouvoir rebondir.
15:20Une réponse rapide,
15:21Luc, Luc Gras ?
15:22Non, mais je pense que ce qui est dit
15:26est tout à fait clair.
15:29Le président est dans une situation
15:32où aujourd'hui,
15:32il n'a plus de moyens
15:34d'imposer sa politique.
15:36Et à partir de là,
15:37il est très en difficulté
15:39pour essayer d'exister politiquement.
15:42Merci beaucoup, Luc Gras.
15:45Je rappelle votre livre,
15:46Luc,
15:46La démocratie en péril
15:48que l'on vous incite,
15:49bien entendu,
15:50à acheter.
15:52Merci en tout cas
15:52d'avoir été avec nous.
15:54Pierre, vous restez avec nous
15:55puisque c'est l'heure fatiguë
15:58comme à chaque fois.
15:59Du qui c'est qui
16:00qu'il a dit dans un instant.
16:01On fait une petite pause
16:02et on revient
16:02dans quelques petites secondes.
16:04A tout de suite.
16:06Sud Radio,
16:07votre attention
16:07est notre plus belle récompense.
16:09Vous êtes vraiment
16:10une radio exceptionnelle
16:11et merci à vous
16:12de donner la parole
16:13aux auditeurs
16:13puisqu'on en a vraiment,
16:15vraiment, vraiment besoin.
16:16Sud Radio,
16:17parlons vrai.
Recommandations
18:14
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À suivre
15:14
17:16
9:29
13:09
19:36
16:23