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  • il y a 6 jours
Les Vraies Voix avec Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et au Cevipof.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-24##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
00:05Pour sortir de l'impasse dans lequel a placé le pays, le Président de la République,
00:10eh bien il ne reste qu'une solution. Nous demandons maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller.
00:14Je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron.
00:17Si le Président de la République accepte de comprendre que tout est bloqué
00:21et que le but dans la vie ce n'est pas de se maintenir au pouvoir, au détriment de l'intérêt du pays, il démissionne.
00:26La démission du Président de la République, c'est un peu la solution de facilité.
00:30On se dit, on change la personne qui a la tête et tout ira mieux. Je pense que c'est absolument faux.
00:35Et enfin, le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de 5 ans.
00:41Et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme.
00:45Et le maire de Cannes, LR, David Disner, est donc formel.
00:49Emmanuel Macron doit prendre acte de son échec et démissionner.
00:51Dans Ouest de France, le Président de l'Association des maires de France
00:54réclame aussi une primaire de la droite et du centre.
00:56Alors parlons vrai. Est-ce qu'Emmanuel Macron peut tenir encore 22 mois
01:00si la situation politique restait la même, voire si elle empirait ?
01:04Et à la question, demande de démission de Macron par David Disner,
01:07Macron a-t-il perdu toute crédibilité ?
01:09Vous dites où à 97% ? Vous voulez réagir ?
01:12Le 0826 300 300.
01:14Et Bruno Cotteres est avec nous, politologues et chercheurs au CNRS
01:17et au Cevipov, qui est le centre de recherche politique de Sciences Po.
01:21Bonsoir Bruno Cotteres. Merci d'avoir accepté cette invitation.
01:23Philippe Bilger.
01:24J'ai le droit de faire un pari pas plus stupide qu'un autre.
01:28Emmanuel Macron restera jusqu'en 2027.
01:32Deuxième élément, c'est étonnant de la part de David Lysnard,
01:37même évidemment si je ne surestime pas son envie de voir Emmanuel Macron
01:45jusqu'au bout si celui-ci était obligé de partir.
01:49Mais ce qui me paraît important dans la déclaration de David Lysnard,
01:53d'ailleurs vous l'avez dit, c'est le fait que ce qui concerne les Républicains
01:59et le rappel qu'il tient absolument à une primaire de la droite et du centre en 2027,
02:07c'est une pierre jetée dans le jardin de Laurent Wauquiez
02:11et qui peut faire plaisir naturellement à son allié d'aujourd'hui, Bruno Retailleau.
02:17Jean-Michel Fauvergue.
02:19Oui, ce qu'a dit Philippe est tout à fait exact.
02:23Moi je suis surpris par ce que dit David Lysnard.
02:28Qui est président de l'AMF, il faut le rappeler.
02:30Et qui a de belles propositions.
02:34Et moi j'aime bien ce qu'il dit.
02:35Mais là je suis assez surpris parce qu'il veut que le président se retire pour pouvoir faire des élections.
02:41Il ne veut pas que le président se retire parce qu'il a échoué, etc.
02:46Et dans l'échec qu'il vise, en fait, en réalité, il liste tout un tas de choses qui se passent depuis des décennies.
02:53Donc toute la faute ne revient pas à Emmanuel Macron.
02:57Mais Lysnard veut qu'il se retire pour pouvoir faire des élections présidentielles.
03:01Plusieurs choses.
03:02D'abord, la droite, elle n'est pas prête pour ça.
03:05Il demande des primaires, mais bon, personne n'est prêt pour ça.
03:09La deuxième chose, c'est que ça ne veut pas dire parce qu'on aura un nouveau président qu'il aura une majorité.
03:16Il faut faire attention à ça.
03:17Je ne suis pas persuadé qu'on reviendra au système d'avant où un président élu aspirera une majorité.
03:23Maintenant qu'on a tâté de cette espèce de majorité relative, proportionnelle.
03:29Donc ça, c'est extrêmement dangereux.
03:31Et puis, et puis surtout, s'il se retirait Macron, s'il démissionnait, demain, le nouveau président, au bout de, je ne sais pas moi, de deux ans, alors que les choses n'iraient pas, on lui demanderait, il y aurait un précédent.
03:44On lui demanderait de démissionner aussi.
03:46Et ça en serait fini de la Ve République.
03:48Je pense que la force des institutions mérite que le président actuel demeure et qu'on trouve d'autres solutions.
03:56Bérangère Dubu.
03:57Moi, je suis optimiste, je suis toujours optimiste.
03:58Je suis en colère, comme dit Cécile, et optimiste.
04:00Je suis en colère ou je ne sais pas dans quel sens.
04:02En même temps, il y a des municipales qui arrivent.
04:04Moi, j'ai toujours dit que c'est par la base, c'est par nos maires, c'est par nos élus de terrain que ça allait remonter, qu'on allait bien repartir.
04:11On va faire nos municipales.
04:12Sauf qu'il y en a 2500 qui ont jeté l'éponge.
04:15Mais oui, mais il va falloir résoudre, il va falloir tout refaire.
04:20Je me dis, on va repartir.
04:22Après, il y aura possiblement des législatives, à nouveau.
04:26Cette fois-ci, avec peut-être une nouvelle énergie due aux municipales.
04:30Il faudra après les municipales.
04:32Et on va peut-être repartir.
04:33Moi, la dernière dissolution surprise d'Emmanuel Macron, j'étais heureuse pensant que ça irait mieux.
04:37On se retrouve avec des gens comme Délogu et tous les analphabètes de la France insoumise.
04:41Je suis désespérée.
04:43C'est mon point de vue personnel, ça n'engage que moi.
04:45Mais je suis désespérée.
04:46Donc, je pense, faisons attention.
04:47On sait ce qu'on a.
04:49Faisons attention à ce qu'on pourrait avoir en nous précipitant.
04:52Bruno Cotteres, qui est avec nous, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof,
04:56le centre de recherche politique de Sciences Po.
04:58De toute façon, en matière de démission, Bruno Cotteres, on sait que c'est plié,
05:03puisque Emmanuel Macron l'a dit à de nombreuses reprises.
05:07En revanche, sur lui, aujourd'hui, sur la classe politique sur Emmanuel Macron,
05:13donc on tape dessus, ce qui est normal, puisque c'est l'opposition.
05:17Mais est-ce que le macronisme, aujourd'hui, peut encore survivre à ça ?
05:22Oui, c'est compliqué de survivre au macronisme, parce que le macronisme,
05:26ça aurait été très fortement corrélé, totalement identifié à Emmanuel Macron lui-même.
05:32Et d'ailleurs, on voit qu'il n'y a pas beaucoup, dans son propre camp,
05:35qui se revendique, au fond, comme les héritiers du macronisme.
05:39Et précisément, certains disent qu'il faudra retenir un certain nombre de bonnes idées
05:44qu'il y avait chez Emmanuel Macron, mais aucun, aujourd'hui, ne se présente clairement
05:48comme l'héritier d'Emmanuel Macron.
05:50Donc survivre au macronisme, ça sera sans doute compliqué.
05:53Par contre, je rejoins ce qui a été dit juste avant.
05:56Ça ne veut pas dire que 2027, ça revient à une vie politique comme avant.
06:00D'abord, pour une raison forte, la tripartition, ou les trois pôles de la vie politique,
06:06qui sont durablement ancrés.
06:08Si on a une élection présidentielle dans quatre mois, comme le souhaite David Wisnard,
06:12les rapports de force électorale sont à peu près les mêmes qu'au vendu.
06:15On retrouvera un rassemblement national, sans doute, à un niveau élevé,
06:19une gauche à la fois divisée, mais qui a un réflexe limité,
06:23et puis un centre-centre droit.
06:25Et c'est d'ailleurs une des grandes difficultés de la proposition de David Wisnard,
06:28qui est le nombre de candidats très importants,
06:31et qui ne sont pas d'ailleurs forcément d'accord entre eux pour participer à une primaire.
06:35Je rappelle qu'Édouard Philippe a très explicitement dit que ça se ferait sans lui.
06:40Philippe Bilgeat.
06:41Bruno, comment voyez-vous, je dirais, le futur de ce qui aujourd'hui est encore un petit peu le macronisme ?
06:52Est-ce que vous considérez que le dépassement qui a échoué de la gauche et de la droite
06:58peut tout de même représenter, de la part d'un nouveau président, une tentation
07:05où vous voyez revenir à grandes enjambées la politique classique ?
07:11Difficile de répondre à cette belle et intéressante question.
07:16Difficile parce qu'à la fois, la vieille politique n'a jamais totalement eu lieu sur le macronisme.
07:21On se rappelle des succès du Parti Socialiste, des Républicains, par exemple dans les élections locales.
07:26L'élection locale où ni les insoumis, ni les macronistes se sont arrivés à durablement s'implanter.
07:31Donc il y avait toujours du gauche-droite pendant le macronisme.
07:34Et il y aura sans doute, après la sortie du tableau politique d'Emmanuel Macron,
07:39il y aura sans doute toujours des éléments du macronisme.
07:41Le premier, je pense que le premier point, il n'y aura pas un coup d'ardoise magique
07:46et qui éliminera, comme si rien ne s'était passé,
07:49beaucoup seront quand même durablement marqués qu'on ait élu en 2017
07:52un président de 39 ans qui n'avait pas de mandat avant
07:55et qui a essayé un dépassement, effectivement, avec toutes les limites du sujet.
07:59Certains voudront sans doute inscrire un peu...
08:02On aura peut-être le même sujet qu'après le giscardisme.
08:05Vous voyez, à la fois, Giscard, il disparaît du tableau en 1981,
08:09mais le rêve giscardien de deux Français sur trois,
08:13dont le voie aujourd'hui tentait de revivre après François Bayrou, par exemple,
08:18qui rêve, au fond, de réunir les idées du centre-gauche et du centre-droite dans son gouvernement.
08:24En cas de motion de censure réussie contre François Bayrou,
08:29qu'est-ce que ça peut générer derrière ?
08:32Il reprend son droit de dissolution dans 14 jours.
08:34Ce serait envisageable ou pas ?
08:37Eh bien, à nouveau, une situation de grande confusion.
08:40Vous savez, s'il y avait de nouvelles élections législatives,
08:42d'abord, l'ensemble des électeurs commencent à trouver que la situation est de plus en plus confuse.
08:47Imaginons qu'Emmanuel Macron perde à nouveau ses élections législatives.
08:50Alors là, la question de David Issa, sans doute, serait reprise dans le pays.
08:54On verrait à nouveau beaucoup de débats sur ce que Macron doit démissionner,
08:58comme on l'a eu après la législative de 2024.
09:01Mais globalement, on retrouverait à peu près les mêmes rapports de force aujourd'hui,
09:05y compris s'il y avait une dose de proportionnelle qui soit introdite.
09:08On prend la direction de Auxerre.
09:11Bonsoir Gérald, qui nous appelle au 0826 300 300.
09:14Bonsoir Gérald.
09:15Bonsoir, mes chers amis. Comment allez-vous ?
09:17Très bien, merci.
09:19Bienvenue chez nous.
09:20Bienvenue chez nous. Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:23Moi, ce que j'en pense, c'est que ça fait très longtemps qu'il est plus crédible.
09:27Très honnêtement, moi, je l'appelle Pinocchio.
09:30C'est clair.
09:31C'est quelqu'un, pour moi, qui ne tient pas du tout la route au niveau,
09:34déjà, ses prestations, ses interventions.
09:37Il y a de moins en moins de personnes qui écoutent.
09:38Il faut être clair.
09:40Ils dépensent de l'argent à tort et à travers.
09:42Je fais très vite, c'est très court.
09:45On est endettés jusqu'au cou, grâce à ce monsieur.
09:49On n'est plus du tout en sécurité.
09:52Il n'y a plus grand-chose qui tient la route en France.
09:55C'est grâce à lui, je dirais, entre guillemets.
09:58Faire ce qu'il a fait depuis 6 ans, un peu plus de 7 ans maintenant,
10:01il va continuer encore pendant 2 ans comme ça.
10:04Un peu plus de 8 ans, parce qu'il est arrivé au pouvoir en mai 2017.
10:08On est à 8 ans et un mois.
10:11Et 2 jours et 12 heures et 22 minutes.
10:13D'accord !
10:15Vous voyez, Gérald, ça passe vite, finalement.
10:18Encore 30 secondes, tiens.
10:20Ben voilà, donc bon, moi, je ne suis pas du tout...
10:23Franchement, j'en peux plus et je crois que je ne suis pas le seul.
10:28Restez avec nous, Gérald.
10:29Jean-Michel Fauvergue.
10:30J'entends ce qui est dit en mettre la responsabilité sur les hommes et les femmes politiques,
10:37et sur Macron en particulier.
10:39Pourquoi pas ?
10:39Mais c'est rapidement rejeter aussi notre propre responsabilité,
10:43parce que c'est nous qui avons voté aussi.
10:45Et je signale qu'Emmanuel Macron a été élu deux fois.
10:48Et pour 5 ans.
10:50Et les gens savaient, dès le départ, en votant...
10:53Est-ce qu'il est élu ou est-ce qu'on n'a pas voté contre ça, Challenger ?
10:55Non, mais ça, c'est toujours...
10:56Non, mais Jean-Michel, je n'importe.
10:58Même si on a élu quelqu'un deux fois, on peut aussi dire qu'on est déçu du résultat.
11:03Bien sûr, bien évidemment.
11:05Même si on ne remet pas en cause sa légitimité.
11:07Mais je veux dire qu'on a tous des responsabilités dans ce domaine-là.
11:11Et il ne faut pas qu'on rejette totalement et tout le temps les responsabilités
11:15sur les hommes et sur les femmes politiques, quels qu'ils soient.
11:18La population française doit aussi prendre sa part de responsabilité dans ce domaine-là.
11:22Mais moi, je voudrais poser une question à Bruno, si c'était possible.
11:26Je voudrais savoir s'il n'estime pas que c'est Emmanuel Macron lui-même qui a cassé l'outil,
11:33en ne préparant pas l'avenir.
11:34Et en particulier, il y avait quelqu'un qui se faufilait, qui s'appelle Gabriel Attal.
11:38Est-ce que le macronisme et le centrisme n'ont pas été cassés à ce moment-là ?
11:43Oui, sans doute que c'est l'une des grandes difficultés au fond de l'avenir du macronisme.
11:49Emmanuel Macron n'a jamais donné de signe clair qu'il voulait lui-même avoir ce qu'on appelle un héritier.
11:56Mais au-delà de ça, effectivement, et même de la mésentente en fin de mandat de Gabriel Attal à Matignon,
12:02et surtout autour de la dissolution, dont Emmanuel Macron n'avait pas tenu au courant.
12:07Gabriel Attal, je pense qu'il y a un problème de fond plus important sur l'avenir du macronisme
12:11et la difficulté que se perpétue le projet macronisme.
12:15Il n'y a jamais eu de corpus idéologique.
12:17On n'a pas un texte de référence ou un ensemble de textes de référence,
12:20malgré la richesse.
12:21Souvent, des discours d'Emmanuel Macron, il en a beaucoup, beaucoup, beaucoup prononcé.
12:25Ce sont souvent des discours très riches en contenu.
12:28Mais alors, par contre, ça ne constitue pas un corps de doctrine.
12:31Et donc, forcément, un mouvement politique qui n'a pas de corps plus idéologique,
12:35c'est beaucoup plus difficile d'avoir des gens qui veulent perpétuer ce corps de doctrine
12:39qui n'existe pas vraiment.
12:41C'est intéressant.
12:42Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir accepté notre invitation.
12:44Bruno Cotteres, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF,
12:47le Centre de Recherche Politique et de Sciences Po.
12:49Merci, Philippe Bilger.
12:51Merci, Bérangère Dillu.
12:53Merci beaucoup.
12:54Votre taxi vous attend.
12:56Et merci beaucoup, Jean-Michel Fauver.
12:57Merci, on s'est régalé.
12:58Voilà, vous restez avec nous.
12:59Dans un instant, on va vous parler de filières d'excellence,
13:02les compagnons du devoir, les luthiers, les archetiers.
13:05Très joli métier.
13:06On en parle dans un instant.

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