Richard Chemla, délégué à l'environnement à la ville de Nice
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00:00Fabien Fourel, vous êtes avec Richard Chemla, c'est l'adjoint en mer de Nice, en charge de l'environnement.
00:07Oui, qui a suivi le dossier de ce sommet des Nations Unies depuis le début. Bonjour Richard Chemla.
00:12Bonjour.
00:12Merci d'être avec nous. Vous connaissez parfaitement ces questions environnementales.
00:16Est-ce que vous avez l'impression qu'il faut applaudir dès demain quand la France annonce 4% d'air marine vraiment protégé, sans chalutage de fond ?
00:24Alors il faut toujours être positif. Je dis, il est trop tard pour être pessimiste.
00:27Alors oui, bien sûr, il faut applaudir dès demain, il faut aller plus loin.
00:30Ça nous engage, ce sommet nous engage, et Christian Estrosi l'a bien dit, ça nous engage à travailler sur le monde entier.
00:35Ce qui est important, c'est ça. Aujourd'hui, ce n'est pas en arrêtant le robinet lorsqu'on va se brosser les dents qu'on va sauver la planète.
00:41On est passé à le stade au-dessus.
00:43C'est fini la politique des petits parts.
00:45Exactement, les Nyssois et Nyssois l'ont bien compris. Ce qui compte, c'est aussi de travailler.
00:48C'est l'intérêt de ce sommet international.
00:49Mais 4%, Richard Chemla, 4%, où est l'ambition quand on nous annonçait un sommet capital ?
00:53Mais vous marchez comment ? Vous marchez en posant un pied devant l'autre.
00:57Eh bien, nous sommes là, nous sommes en train de mettre un pied devant l'autre.
00:59Il est important de travailler ensemble, à montrer combien, si vous voulez, le chalutage déjà.
01:04Vous avez vu comment les pêcheurs aussi se sont réveillés, alors qu'on a commencé à peine à parler du chalutage.
01:09Pour les gros bateaux, il faut faire la différence, il faut protéger nos petits pêcheurs.
01:12Tout ce travail, il se fait pied à pied, il se fait en avançant sur ce long chemin de la transition écologique.
01:18Dans le mot transition, il y a bien le mot notion de temps.
01:20Le temps, on a une barrière, c'est 2050 et on va y arriver.
01:24On va y arriver, vous le dites, mais le maire de Nys avait voulu interdire les gros bateaux de croisière
01:29de plus de 900 places dans la rate de Villefranche-sur-Mer.
01:32Il a finalement un peu reculé.
01:35On a remonté la jauge à 2500 places.
01:37Ça suffit ?
01:38C'est une étape, encore une fois, il a renversé la table, il a montré combien il avait une réflexion sur ces fumées
01:44qui sont nocives, on pourra en reparler, des particules fines, sur ces encres qui abîmaient les possidonies.
01:49Aujourd'hui, les bateaux n'ont plus d'encre.
01:51On va choisir des bateaux qui sont modernes, qui vont être le moins possibles.
01:54Il y a une charte maritime qui est en train d'être préparée aussi à ce niveau de l'océan.
01:57Donc, il a posé le problème et ensuite, si vous voulez, là, on est en train de travailler avec.
02:02Je répète encore une fois, qu'est-ce qu'on fait ?
02:04On reste, on critique, on se croise les bras,
02:06et on fait des émissions de radio pour dire que tout va mal.
02:09Ou au contraire, on travaille, on est politique, on prend les manettes.
02:12Et bien sûr, on avance.
02:13On n'avance pas à la vitesse que voudrait la planète.
02:16Je suis d'accord avec vous.
02:17Mais on avance et là, aujourd'hui, on est dans la bonne direction.
02:20Moi, ce qui m'a surpris dans ce sommet,
02:22c'est de voir combien la réflexion était passée pour les chefs d'État,
02:26maintenant, à la passion, à la nécessité.
02:28Juste, ça concerne combien de bateaux qui seront interdits dans la rate de Villefranche-sur-Mer ?
02:31Plus de 2500 places.
02:32Oui, alors, normalement, il y aura...
02:33C'est beaucoup ?
02:34Non, oui, il y aura, mais c'est la qualité du bateau.
02:37Et puis, il y aura, si vous voulez, aussi une diminution par jour.
02:40On retombe sur un bateau, vous voyez,
02:42donc je crois que c'est 4 par mois, donc c'est réduit.
02:43Et pour Nice, c'est 450 places avec un seul bateau par jour.
02:47Mais ce n'est pas ça l'essentiel.
02:48On va s'arrêter sur ça, mais ce n'est pas ça l'essentiel.
02:50L'essentiel, c'est de regarder la politique générale environnementale
02:53qu'on est en train d'installer.
02:54Donc pour vous, le sommet est déjà historique, aujourd'hui ?
02:56Moi, je pense que déjà, quand on...
02:57Vous savez, j'ai les cheveux blancs, quand j'étais jeune,
02:59je faisais la politique de la chaise vide.
03:01Je criais, je relais.
03:02Aujourd'hui, je pense que la politique de la chaise vide n'est pas bonne,
03:04surtout avec des pays comme la Chine,
03:06on le voit pour les États-Unis, qui ne sont pas là,
03:08comme le Canada, comme l'Inde, comme le Pakistan,
03:10comme l'Arabie-Séoniste, qui sont des grands pollueurs.
03:12Il faut se mettre autour de la table et travailler ensemble à trouver la médiane.
03:16C'est déjà gagné pour vous, le sommet de Nice ?
03:17Moi, je pense que déjà, il y a eu cette...
03:19Vous savez, ce qui est le plus important,
03:21et après cette interview, je vais justement aller travailler avec ça,
03:24c'est ce qui est en collatéral,
03:26ce qu'on ne voit pas.
03:27Il y a énormément de comptes, exactement.
03:29J'ai rencontré les Chinois,
03:30qui vont, avec une association, essayer de travailler
03:32pour voir comment on peut diminuer l'impact sur les dauphins,
03:35le peu de dauphins qui restent.
03:36J'ai rencontré, là je vais rencontrer des Guatémaltais,
03:39qui vont essayer de nous expliquer un petit peu
03:40comment on peut faire pour les aider un petit peu
03:41à diminuer aussi leur gaz à effet de serre.
03:43On a le Costa Rica, avec lequel on travaille
03:45sur certaines notions de biodiversité.
03:47Ce qui est important, c'est comme un iceberg.
03:50Vous avez un iceberg qui tient sur l'eau, pourquoi ?
03:51Parce qu'il y a la partie profonde.
03:53Et l'UNOX, c'est ça, il tient sur l'eau,
03:54parce qu'il y a cette partie profonde.
03:56Et cette partie profonde, on y travaille.
03:57Et juste une dernière question,
03:58les dix recommandations formulées par les scientifiques
04:01la semaine dernière,
04:02elles seront adoptées par les politiques ?
04:04On fera en tout cas, nous, en France,
04:06et vous l'avez vu, comme M. Macron l'a dit,
04:09et combien les présidents sont les attachés,
04:11puisque c'est nous qui avons Gattuso,
04:12vous savez, fait partie du Haut Conseil local,
04:13Jean-Pierre Gattuso, fait partie du Haut Conseil local de Nice.
04:16Mais ça, ce n'est pas une réponse.
04:17Non, mais bien sûr, on va tout faire,
04:19on va tout faire, pour que le maximum d'entre elles
04:21soit d'une part efficace et adoptée.
04:23Et c'est le but.
04:24Richard Schemla, adjoint à l'environnement,
04:26l'un des M. Unoc de cette ville de Nice aujourd'hui.
04:29Merci à vous d'avoir été avec nous.
04:31Voilà, Quentin, je crois qu'on a essayé
04:32d'être le plus exhaustif possible ce matin.