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  • 10/06/2025
Avec Anne-Cécile Violland, députée Horizons de Haute-Savoie, rapporteure du texte "fast-fashion" à l'Assemblée nationale

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-06-10##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Anne-Cécile Violent, bonjour.
00:07Bonjour Jean-Jacques.
00:07Vous êtes députée horizon de Haute-Savoie, rapporteur du texte fast fashion à l'Assemblée Nationale.
00:13Je vous ai déjà eu ici pour parler de cela, pour parler de ce texte important qui a été voté il y a un an à l'Assemblée Nationale,
00:21qui aujourd'hui est au Sénat, qui va revenir à l'Assemblée.
00:24Il y aura une commission mixte paritaire Assemblée Sénat pour une adoption définitive du texte.
00:30Vous craignez que le texte soit un peu vidé de son sens au Sénat.
00:36Pour l'instant, apparemment, d'après ce que je lis, le texte qui est au Sénat, finalement, est transformé en loi contre les entreprises asiatiques.
00:48Chine est émue. C'est un peu ce que vous craignez ?
00:50Oui, effectivement. En fait, lorsque le texte passe en commission, là, c'est vrai qu'il avait été un petit peu réduit quant à son ambition.
01:01Le travail des sénateurs en hémicycle a permis quand même de revenir à un texte qui était quand même plus large que ce qui avait été décidé en commission.
01:11Et effectivement, l'axe pris par les sénateurs, et c'est assumé, la rédaction va dans ce sens, ça n'est plus une loi qui vise à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile,
01:22mais une loi contre ces mastodontes chinois.
01:25Voilà, une loi contre Tému et Chine, alors que des marques européennes, des entreprises françaises aussi, ne font pas mieux que les Chinois.
01:35Ah si, ils font mieux. Non, on ne peut pas dire qu'ils ne font pas mieux. Ils font mieux, mais ils ont encore un petit peu de progrès à faire.
01:44Et c'est pour ça que vous m'avez visé, nous, l'Assemblée nationale, vraiment de verdir toute l'industrie textile,
01:50en prenant évidemment très attention de ne pas non plus les pénaliser, justement comme ces mastodontes,
01:56qui, de par leur modèle économique, polluent mais dix fois plus.
02:01En Chine, c'est 900 fois plus de nouvelles références par jour qu'une marque française.
02:07Ça part par avion, 600 gros porteurs tous les jours.
02:10Ça n'a rien à voir, même avec la fast fashion historique que l'on connaît, européenne notamment, ça n'a rien à voir.
02:17Mais c'est vrai que nous, ce qu'on souhaitait, c'était de dire, allez, on embarque tout le monde,
02:20ceux qui font très très très mal seront très pénalisés, vous avez évoqué lesquels,
02:25et puis ceux qui ont encore un petit bout de chemin à faire, on les accompagne et on fait une pénalité.
02:31Alors, qui n'est pas du tout de la complaisance, c'est parce que le modèle de l'affichage environnemental,
02:35une méthodologie que le Nutri-Score, si vous voulez, permettait d'avoir cette nuance
02:39et évidemment, comme bénéfice secondaire, de préserver notre économie française et nos industries.
02:44Oui, Anne-Cécile Violent, pour le consommateur que nous sommes, pour les consommateurs que nous sommes,
02:49quelles conséquences de cette loi ? Des vêtements plus chers ?
02:54Alors, très concrètement, j'espère, effectivement, sur les enseignes, je sais qu'il y a des vêtements plus chers,
03:00c'est-à-dire une pénalité qui serait vraiment visible de quelques euros, pour que ce soit vraiment visible.
03:05On parle de 10 euros, ou taxe de 10 euros par vêtement ?
03:09Oui, alors ça, c'est maximal, c'est maximal.
03:10C'est-à-dire que ce serait modulé par, justement, cette note obtenue à l'impact environnemental.
03:18Ça, ce serait le maximum en 2030.
03:20Mais avant cela, qu'il puisse y avoir quelques euros.
03:23En fait, si vous voulez, cette loi, elle vient effectivement...
03:27D'abord, ça s'appuie sur le principe du pollueur-payeur,
03:30mais l'idée vraiment globale, c'est aussi de faire prendre conscience, sans culpabilité, sans moraliser,
03:34de dire, on ne peut plus se permettre d'acheter ces produits-là.
03:36On tue la planète et on tue l'économie française.
03:40Vous avez vu le nombre d'enseignes qui ferment encore récemment, Jennifer.
03:43Je crois qu'il y a un moment donné, il faut qu'on puisse être aussi raisonnable
03:47et avoir un vrai acte citoyen lorsqu'on achète un vêtement, mais évidemment tous les autres produits.
03:51Est-ce qu'on peut dire, Anne-Cécile Violand, que ce texte de loi, finalement,
03:55c'était un texte protecteur de l'industrie textile,
03:59de ce qui reste de l'industrie textile française ?
04:02Mais bien sûr, Jean-Jacques.
04:04Parce que beaucoup, beaucoup de marques françaises,
04:08de nombreuses marques françaises, font fabriquer en Europe.
04:11Absolument, absolument.
04:13On a encore des marques, alors en France, ça devient très compliqué pour des raisons de coût,
04:17on va être honnête, mais en Europe, c'est possible.
04:19Et vous imaginez bien que l'impact environnemental de fabriquer en Europe
04:22ou à l'autre bout du monde, dans des conditions épouvantables,
04:25qui ne respectent aucun droit du travail, ça n'a rien à voir.
04:28Donc oui, Jean-Jacques, vous avez raison, c'est aussi soutenir notre économie locale, notre filière.
04:33Moi, mon rêve, c'est qu'on puisse aussi, évidemment, revoir notre savoir-faire historique,
04:38revenir dans toutes nos filières, en fait.
04:41Oui, parce que le grand luxe, le très grand luxe, je regardais Hermès,
04:45qui a encore ouvert des ateliers en France.
04:49Je ne sais plus combien de personnes emploient Hermès aujourd'hui en France,
04:52mais c'est quelque chose de considérable.
04:54Évidemment, le très, très, très cher y arrive,
04:58mais le très bon marché, c'est plus difficile.
04:59Absolument, ça reste très compliqué.
05:03Alors, le très cher y arrive, c'est aussi, évidemment,
05:06une belle représentation de la France dans le monde entier à travers le luxe.
05:11Mais évidemment que pour les gens, pour tous les jours,
05:14en fait, l'idée, c'est de se dire,
05:16est-ce que vraiment on a besoin d'acheter autant de vêtements ?
05:19Parce que c'est ça que ces marques favorisent, c'est une action à l'achat.
05:23Donc, est-ce que réellement on a besoin d'acheter autant de vêtements ?
05:26Est-ce qu'on ne peut pas être un tout petit peu plus sobre sur le nombre, sur la quantité,
05:30et peut-être choisir davantage la qualité ?
05:32Et on a des marques françaises qui le permettent,
05:34qui sont dans un intermédiaire entre cet ultra-fast fashion qui est à bannir,
05:39et puis le made in France qui est, aujourd'hui, il faut le reconnaître,
05:42pas accessible à tout le monde.
05:43– Merci beaucoup Anne-Cécile Violant,
05:45merci pour votre combat, que j'épouse,
05:48combat que je comprends totalement.
05:52Il faut sauver ce qui peut encore être sauvé
05:55dans l'industrie textile française,
05:57et surtout, et les marques, les marques françaises.
06:01Évidemment, Anne-Cécile Violant, merci, 7h17,
06:03ça vous fait réagir à chaque fois, je le sais, 0826 300 300.
06:08Bien, rappel des titres de l'actualité avec vous, Clément Barguet.

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