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  • 07/06/2025
Avec Frédéric Dabi, Directeur général de l'IFOP

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##C_EST_DANS_L_ACTU_2-2025-06-07##

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Transcription
00:00On en parle avec notre invité Frédéric Dhabi, bonjour !
00:04Bonjour à tous !
00:04Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes ici chez vous, directeur général de l'IFOP.
00:0941% des Français souhaiteraient une nouvelle dissolution d'après un sondage IFOP pour LCI que vous avez publié.
00:16On pensait que la dissolution était impopulaire et finalement ça passe pour un passage obligé en fait auprès de beaucoup de nos compatriotes.
00:24Oui, oui, 41% des Français, vous avez raison Jean-Marie, c'est une minorité, mais c'est une minorité non négligeable.
00:29Alors ça fait beaucoup de monde derrière les 41%.
00:31Deux éléments à mettre en avant, c'est minoritaire, ce souhait de dissolution dans toutes les familles politiques,
00:38sauf les sympathisants ou électeurs de la France Insoumise et ceux du Rassemblement National,
00:43ceux des partis protestataires et triunitiens.
00:47Autre élément qui éclaire ce souhait, quand on passe non pas au souhait mais au pronostic,
00:52est-ce qu'il y aura finalement une dissolution ?
00:54Il n'y a que 30% des Français qui pensent que Emmanuel Macron procédera à une deuxième dissolution.
01:01Il y a aussi au cœur de ce souhait qui est fort mais qui reste minoritaire,
01:05le sentiment que la dissolution du 9 juin 2024 a été une catastrophe.
01:11Elle a fait perdre du temps à la France dans un contexte de bouleversement pour 81% des Français
01:15et surtout, surtout, elle casse la promesse du politique.
01:18Le politique c'est un gouvernement qui agit, qui transforme, qui change la vie.
01:22Et là, on a trois quarts des Français qui ont bien vu que depuis le 7 juillet au soir,
01:26on vit ce que j'avais appelé dans le monde l'éclipse du politique.
01:29Il ne se passe plus rien, le gouvernement n'agit plus.
01:32Donc c'est dans ce cadre-là qu'on peine à se projeter dans une nouvelle dissolution
01:36qui serait positive sur les rapports de force.
01:39Ce ne serait pas une bonne nouvelle mais il faudrait y passer pour une forte minorité de Français.
01:45Concrètement, s'il y avait dissolution d'ailleurs, vous qui mesurez tous les rapports de force,
01:49elle pourrait ressembler à quoi la nouvelle Assemblée Nationale ?
01:51On aurait une majorité d'un côté ou un autre ou rien n'est moins sûr ?
01:55Alors, franchement, il faut être extrêmement prudent.
01:57Mais on a, avec LCI, pour cette enquête, il faut que LCI déterminez trois scénarios,
02:02trois configurations d'attention de vote législative, donc en cas de dissolution.
02:07Ce qui est très intéressant, si on prend celui qui ressemble le plus à ce qui s'est passé le 3 juin,
02:12à savoir une gauche unie, on a toujours le Rassemblement National très nettement en tête, 35%,
02:17en tête dans toutes les catégories, en tête chez les retraités, très fort chez les cadres,
02:23chez les salariés bien sûr, et toutes les autres forces qui sont en recul.
02:26C'est peut-être pour ça qu'on hésite à dissoudre, en recul, par rapport à juin 2024.
02:31Le Bloc Central, voté pour un candidat Renaissance, Modem Horizon UDI, 18%, il avait fait presque 22,5%.
02:39Voté pour la gauche et une gauche unie, la gauche unie obtient que 21%,
02:43beaucoup de personnes se mettent en direct gauche car il y a l'étiquette repoussoir insoumis
02:48qui gagne une partie des sympathisants de gauche.
02:50Le NFP avait fait, rappelez-vous, 28,7%.
02:53Il n'y a que LR qui progresse un peu, un petit effet rataillot à 11%,
02:57mais on voit très bien que le rapport de force n'a pas changé fondamentalement.
03:00Il y a un élément, un invariant qui reste très stable,
03:03c'est ce vote IRN comme alternative pour renverser la table.
03:07Et ça, ça ne vaut que pour un éventuel premier tour,
03:10parce qu'après précisément la table a tendance à se retourner plusieurs fois
03:13entre le premier et le deuxième tour des législatifs,
03:15c'est ce qui s'était passé la dernière fois.
03:17Vous l'avez dit, le pronostic, peu de Français s'y attendent,
03:20mais bon, après tout, personne ne s'attendait ou presque à une dissolution avant la précédente,
03:25il y a un an mon cher Frédéric.
03:26Vous avez tout à fait raison, ça a été la surprise du chef comme on dit,
03:29ça a été un acte qui a surpris les Français.
03:31Quand on interroge d'ailleurs dans le sondage du POP-LCI
03:34quels sont les mots qui sont le plus associés à ce qui s'est passé le 9 juin,
03:38à sa dissolution, c'est toujours le mot incompréhension qui émerge.
03:42La colère qui était très forte contre Emmanuel Macron s'est beaucoup atténuée,
03:45il n'est plus que 21%, mais dans toutes les familles politiques,
03:48dans toutes les catégories, sauf ORN, c'est la colère qui l'emporte.
03:52Il y a cette idée d'incompréhension.
03:53Ça reste, moi je travaille sur la popularité présidentielle depuis de très nombreuses années,
03:58ça reste la décision présidentielle, peut-être tout précédent qu'on vendu,
04:01la plus incomprise, la moins claire, la plus insensée, jugée par les Français,
04:06puisque nous venions de voter, rappelez-vous, le 9 juin 2024, pour des élections européennes.
04:11Pourquoi aller reboter ?
04:12C'est ce que les Français nous ont dit quand ils ont été sidérés par l'annonce d'Emmanuel Macron
04:16le 9 juin vers 20h45, 21h.
04:19Eh bien nous verrons si nous devons encore être sidérés d'ici l'été qui s'annonce.
04:23Mon cher Frédéric, ça vous raccourcirait sérieusement vos vacances.
04:26En revanche, en tout cas, je ne souhaite pas.
04:28Merci beaucoup Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
04:31C'est toujours un plaisir de vous retrouver sur Sud Radio.

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