- 06/06/2025
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend sur CNews et sur Europe 1 pour vous accompagner
00:16Ophélie Roch, Véronique Jacquier, Louis Dragnel, François Puponi qui est également avec nous
00:22et nous avons l'honneur d'accueillir cet après-midi ce soir Alexandre Brugère, préfet des Hauts-de-Seine
00:28sur CNews et Europe 1, monsieur le préfet merci d'avoir accepté notre invitation
00:31puisque vous avez signé une convention avec l'administration pénitentiaire
00:36alors l'objectif c'est pour les délinquants étrangers en situation irrégulière
00:40la casse-prison elle doit rimer avec expulsion
00:44au fond c'est ça pour résumer, peut-être pour démarrer dans les Hauts-de-Seine
00:47il y a beaucoup de détenus étrangers en situation irrégulière ?
00:51D'abord le ministre de l'Intérieur nous a fixé un objectif
00:54c'est d'expulser au maximum les étrangers auteurs d'actes de délinquance
00:59j'ai une maison d'arrêt dans les Hauts-de-Seine, c'est la maison d'arrêt de Nanterre
01:04elle compte 447 détenus étrangers
01:07et au fond cette convention c'est la rencontre de deux volontés
01:10d'abord cet objectif je l'ai dit du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur
01:13d'expulser massivement les étrangers délinquants
01:16mais aussi celle du ministre d'Etat, ministre de la Justice
01:19qui a pris des orientations très claires pour essayer de diminuer la surpopulation carcérale
01:25notamment en procédant à ce qu'on appelle des libérations conditionnelles expulsions
01:30et nous avons mis en oeuvre cette convention depuis plusieurs semaines
01:33depuis maintenant le début de l'année avec des résultats très importants
01:38sur le même mécanisme d'expulsion des détenus
01:4121 étrangers avaient été expulsés l'an dernier
01:44nous sommes parvenus à en expulser 18 depuis le début de l'année
01:48ce qui montre une croissance très importante
01:49et par ailleurs, j'ai été nommé en fin d'année dernière
01:53sur les 5 premiers mois de l'année
01:54nous avons augmenté de 145% le nombre d'étrangers
01:59auteurs de troubles à l'ordre public qui sont expulsés
02:02c'est un vrai résultat très encourageant
02:04C'est un vrai résultat encourageant puisqu'on sait qu'il y a aussi le volet diplomatique
02:08à actionner en parallèle
02:10aujourd'hui, pas certain, vous allez peut-être pouvoir nous répondre
02:14qu'un détenu algérien en situation irrégulière
02:16puisse être récupéré dans son pays d'origine
02:18alors on fait comment dans ces cas-là ?
02:19D'abord, ces résultats obtenus depuis 5 mois
02:21ils sont obtenus dans le cadre géopolitique que vous décrivez
02:24c'est-à-dire dans un climat de tension
02:26qu'il faut évidemment prendre en considération
02:27il y a d'autres nationalités qui sont concernées
02:30il n'y a pas uniquement nationalité algérienne
02:32et donc il est important de pouvoir, pardonnez-moi cette expression
02:35faire feu de tout bois
02:36et de ne rien lâcher sur cet objectif
02:39qui est un objectif républicain
02:40au fond, cette règle est assez simple
02:42on a le droit d'être étangé en France
02:44quand on respecte les lois de la République
02:45mais dès lors qu'on ne les respecte pas
02:47le travail de l'autorité préfectorale
02:49c'est de s'assurer qu'il y a un retour effectif
02:52dans son pays d'origine
02:53Écoute des détenus étrangers
02:55mais en situation régulière cette fois
02:57qu'est-ce que vous en faites ?
02:58Eh bien ceux-là, ils sont près de 180
03:00dans le chiffre que j'évoquais tout à l'heure
03:02nous procédons à la dégradation
03:05de leur titre de séjour
03:06voire même parfois à leur expulsion
03:08si les faits qu'ils ont commis
03:10sont suffisamment graves
03:11nous sommes amenés
03:12si les faits sont peu graves
03:14à réduire la durée de leur titre de séjour
03:17c'est une sorte de sursis
03:18et au prochain acte de délinquance
03:22de retirer le titre
03:23ou encore une fois
03:24si les faits sont très graves
03:25de retirer immédiatement le titre
03:26et de procéder de la même manière
03:28à l'éloignement de l'étranger en question
03:30Mais monsieur le préfet
03:30je suis certain que certains vont vous dire
03:32la prison ce n'est pas l'expulsion
03:34la prison c'est la réinsertion
03:36je suis sûr que vous avez déjà entendu
03:37ce type de reproche ces derniers jours
03:41vous répondez quoi ?
03:42Quand on est étranger en situation irrégulière
03:44on ne devrait même pas être sur le sol national
03:45donc la question ne se pose pas
03:47pour ceux publics
03:49et pour les étrangers en situation régulière
03:50encore une fois
03:51pour ceux que les faits qu'ils ont commis
03:53permettent de maintenir néanmoins
03:55leur présence sur le territoire national
03:57pour cela bien sûr
03:58il doit y avoir des tentatives de réinsertion
04:00mais encore une fois
04:00il ne faut pas tout confondre
04:02si on veut avoir des prisons
04:03qui sont des lieux de réinsertion
04:05il faut aussi s'attaquer
04:07au phénomène de surpopulation carcérale
04:09comme le fait très courageusement
04:10le ministre d'Etat
04:12ministre de la Justice
04:13et donc nous essayons
04:14évidemment avec les moyens
04:15qui sont les nôtres
04:17d'y contribuer par l'expulsion
04:18des étrangers en situation irrégulière
04:20qui sont dans nos prisons
04:21Alexandre Brugère
04:22préfet des Hauts-de-Seine
04:23et sur CNews
04:24et sur Europe 1
04:25si vous nous rejoignez
04:25au fond c'est vrai
04:26Louis Darinel
04:27que c'est du bon sens
04:28tout ce que dit monsieur le préfet
04:29mais c'est un peu la marque de fabrique
04:31aussi d'Alexandre Brugère
04:32c'est-à-dire muscler les dispositifs
04:34parce qu'ils existent ces dispositifs
04:36c'est-à-dire que monsieur le préfet
04:37les met en place
04:38les musclent
04:39et tout le monde
04:39pourra le faire
04:40tous les préfets sur le territoire français
04:41pourraient le faire
04:42c'est un peu la marque de fabrique
04:43en l'action
04:44vous avez raison
04:45mais vous le voyez bien
04:46en fait ça demande une énergie de titan
04:47parce qu'en face de vous
04:49et c'est ce que vous ne dites pas
04:50mais on le sait
04:50il y a énormément de réticences
04:53il faut avoir des accords diplomatiques
04:55sur la question des expulsions
04:56tout le monde connaît
04:57la difficulté d'obtention
04:59des laissés-passés consulaires
05:00enfin bref
05:01on voit bien qu'il y a quand même
05:02une machine qui est quand même
05:02très complexe
05:04dont vous héritez
05:05que vous avez entre les mains
05:05et donc sans une énergie de titan
05:08que vous mettez en place
05:09et bien globalement
05:10le système de lui-même
05:11ne peut pas produire ses effets
05:13et moi c'est simplement
05:14ce que je déplore
05:15c'est que ce que vous faites
05:16est l'exception
05:17parce que vous investissez
05:18personnellement très fortement
05:19sur le sujet
05:20alors que ça devrait être la règle
05:20si vous ne faisiez pas ça
05:22et bien globalement
05:22je ne dis pas qu'il ne se passerait rien
05:24mais il n'y aurait pas
05:25des résultats aussi forts
05:26mais c'est vrai que beaucoup
05:27d'auditeurs sur Europe 1
05:29et téléspectateurs sur CNews
05:30se disent
05:30ça devrait être la règle
05:31François Bivoni c'est ça
05:32mais il faut aussi comprendre
05:34que l'état un peu de notre pays
05:36y compris des relations
05:37entre les différents ministères
05:38les administrations
05:39et s'il n'y a pas un préfet derrière
05:41qui tous les jours
05:42tous les jours
05:43relance la machine
05:44vérifie
05:45signe
05:46ça ne fonctionne
05:46c'est comme ça que ça fonctionne
05:48dans notre pays
05:48il faut que tout le temps
05:49qu'il y ait entre guillemets
05:50le patron
05:50qui soit là
05:51qui relance
05:51et si on ne le fait pas
05:53petit à petit
05:54la machine se délite
05:55et les choses sont oubliées
05:56c'est comme ça que fonctionne
05:58notre pays
05:59avec notre technostructure
06:00il y a un aspect leader humain
06:03Véronique Jacquet
06:04et on le voit
06:04avec le préfet des Hauts-de-Seine
06:06oui non mais
06:07ça me paraît du bon sens
06:09ce que vous faites
06:09et votre combat
06:10paraît plus que légitime
06:11donc effectivement
06:12on se demande
06:12pourquoi tout le monde
06:13ne fait pas
06:14tous les préfets de France
06:15ne font pas la même chose
06:18est-ce que vous seriez prêt
06:19à monter encore plus au front
06:23si vous n'aviez pas
06:24les moyens
06:25de la politique
06:26qu'on vous demande
06:27de mener
06:27parce que moi
06:28quand je vous entends parler
06:29je me dis
06:29c'est bien
06:29mais est-ce que ça peut tenir
06:31sur le long terme
06:32c'est-à-dire
06:32on change de ministre
06:33de l'Intérieur
06:34concrètement
06:34qu'est-ce qui se passe
06:35et de garde des Sceaux
06:37bien entendu
06:37d'abord ce que je veux dire
06:38c'est que
06:39je m'en fais un peu
06:40le porte-parole aujourd'hui
06:41mais les préfets de France
06:43sont extrêmement mobilisés
06:45sur ce sujet
06:45nous avions encore
06:46une réunion cette semaine
06:47avec le ministre d'État
06:48et le ministre de l'Intérieur
06:49sur ce sujet
06:49il y a une mobilisation
06:51absolument générale
06:52et tous ceux qui accueillent
06:54des maisons d'arrêt
06:55je le sais
06:55ont engagé
06:56des démarches similaires
06:58ensuite
06:58ce qui est vrai
06:59c'est qu'il y a
07:00des consignes très claires
07:02qui nous sont passées
07:02sur cette orientation
07:03stratégique
07:05aussi bien du côté du ministère
07:07de l'Intérieur
07:07que du ministère de la Justice
07:09et cette clarté
07:10nous aide
07:11dans la réalisation
07:12de nos missions
07:13cet alignement
07:14nous permet
07:15d'aller jusqu'au bout
07:16quand trop souvent
07:18il y a des oppositions
07:19entre les administrations
07:21il y a aujourd'hui
07:22un alignement
07:23qui permet
07:23d'être extrêmement efficace
07:25et on le sait aujourd'hui
07:26la question des places
07:26de prison est cruciale
07:28notamment après ces violences
07:29que nous avons connues
07:30le week-end dernier
07:31dans le sillage
07:31de la victoire du PSG
07:33et cette interrogation
07:34depuis plusieurs jours
07:35la justice laxiste
07:37est-ce que c'est un mythe
07:38ou est-ce que c'est une réalité
07:39est-ce que la justice
07:40aujourd'hui
07:41elle est forte avec les faibles
07:42et faible avec l'effort
07:44ces questions
07:45effectivement
07:45elles se posent
07:46pour les auditeurs
07:47les téléspectateurs
07:48les citoyens
07:49ces derniers jours
07:49puisque les images
07:50nous les avons tous vues
07:52elles sont claires
07:52ce sont des images
07:53de guérillas urbaines
07:54du chef de l'État
07:55au garde des Sceaux
07:56d'ailleurs
07:56Gérald Darmanin
07:57tous ont pris la parole
07:59et pour eux
07:59il n'y a pas de doute
08:00il faut punir sévèrement
08:01sauf qu'on a entendu
08:03des magistrats
08:04ces derniers jours
08:05et on sent
08:06effectivement
08:07qu'eux
08:07ils préfèrent
08:09que les juges
08:10qu'on laisse les juges
08:11faire leur travail
08:11je reprends les termes
08:13du procureur général
08:14Rémi Hedges
08:14et ce matin
08:15c'est la procureure de Paris
08:16qui s'est exprimée
08:17et pour elle
08:18l'emprisonnement
08:18ce n'est pas
08:19une peine de référence
08:20alors on va l'écouter
08:21et pour tout vous dire
08:23moi je suis derrière
08:24mon poste télé
08:25je vois cette image
08:28de magasin pillé
08:28et j'entends
08:29trois mois d'emprisonnement
08:30avec sursis
08:31ou seulement
08:31cette peine d'emprisonnement
08:32je ne comprends pas
08:33la justice de mon pays
08:34c'est clair
08:35c'est clair
08:36mais maintenant
08:37permettez-moi
08:38de la faire comprendre mieux
08:39de la faire comprendre mieux
08:41sur ces deux centres
08:42de garde à vue
08:43ensuite
08:43commence le travail
08:44du magistrat
08:45à qui
08:46les enquêteurs
08:47rendent compte
08:48ils rendent compte
08:49en expliquant la procédure
08:50la procédure
08:51c'est un certain nombre
08:52d'obligations
08:53et ils rendent compte
08:54ensuite
08:55des éléments de l'enquête
08:56et vous imaginez bien
08:57que dans ce contexte
08:59allez on va le dire
09:00de tumulte
09:02et bien
09:02les procédures
09:03n'ont pas
09:04la rectitude
09:05d'une personne
09:06convoquée
09:07pour être entendue
09:08et donc
09:08au constat
09:09il y a eu
09:1082 classements
09:12soit parce qu'il y avait
09:13des difficultés
09:13classements sans suite
09:14soit parce qu'il y avait
09:16des difficultés
09:17de procédure
09:18soit parce qu'il n'y avait
09:19pas de preuves suffisantes
09:21quand on les intéressait
09:22donc
09:23me sont restés
09:24202 moins 82
09:25je ne sais même plus
09:26faire le calcul
09:27120
09:27sur ces 120
09:29nous en avons
09:30poursuivi
09:3190%
09:32quand je dis
09:33qu'il ne faut pas
09:33penser l'emprisonnement
09:34comme la peine de référence
09:36ce que je veux dire
09:37par là
09:37c'est prenons un exemple
09:39tout à fait concret
09:39un pompier
09:41est outragé
09:42lorsqu'il est en intervention
09:43moi je trouve ça
09:44scandaleux
09:45est-ce que je dois envoyer
09:47celui qui a outragé de pompier
09:48tout de suite en prison
09:49s'il a un travail
09:51si c'est la première fois
09:52ne dois-je pas plutôt choisir
09:54ce qu'on appelle
09:55une peine de travail
09:55d'intérêt général
09:56ou un stage de citoyenneté
09:58ce travail d'intérêt général
09:59il le fera dans un centre hospitalier
10:01et il verra
10:02quelles sont
10:03les difficultés
10:04des services hospitaliers
10:05quelles sont
10:06les difficultés
10:07des pompiers
10:07et j'espère que
10:08par cette prise de conscience
10:09et bien ce condamné
10:11ne reviendra plus
10:12alors deux choses
10:13effectivement intéressantes
10:14dans ce discours
10:15de la procureure de Paris
10:17la première effectivement
10:18c'est cette question
10:18des vices de procédure
10:19puisqu'on l'a vu
10:20Louis Dragnel
10:20en fait c'est ce qui a empêché
10:21certaines personnes
10:22de se retrouver
10:23devant le tribunal
10:24devant le procureur
10:25de la République
10:26notamment
10:27il y a peut-être des solutions
10:28je ne sais pas
10:29pourquoi pas filmer
10:30à chaque fois
10:30est-ce que ça ne peut pas
10:31justement pallier
10:32cette question
10:33des vices de procédure
10:34autre question
10:35c'est un peu cette question
10:35de la deuxième chance
10:36aujourd'hui on sent
10:37qu'il y a quand même
10:38encore ce discours
10:39on a le sentiment
10:40qu'il ne fonctionne plus vraiment
10:41alors sur le premier sujet
10:42il y a eu 93 classements sans suite
10:44sur un total de 307 gardes à vue
10:46donc globalement
10:47c'est-à-dire qu'il y a une perte
10:48qui est quand même
10:48très importante
10:49par rapport au nombre de personnes
10:51dont les policiers
10:53pensaient sincèrement
10:54en les plaçant en garde à vue
10:55qu'ils allaient pouvoir
10:56être déférés
10:56et ensuite possiblement
10:57condamnés par la justice
10:58et s'il y a ces classements sans suite
11:01ça veut dire qu'effectivement
11:01la justice n'a pas assez d'éléments
11:03contre chaque personne
11:04qui lui est présentée
11:05vous avez un magistrat
11:06qui a devant lui
11:08une personne
11:08et bien
11:09les policiers disent
11:12bon bah cette personne
11:13nous a tapé
11:14nous a frappé
11:15et s'il n'y a pas assez
11:16d'éléments matériels
11:17pour pouvoir le prouver
11:17et bien le magistrat
11:18ne peut pas faire grand chose
11:20et donc je pense que là-dessus
11:21il y a vraiment un travail à mener
11:23à la fois de la part de la police
11:24pour aller
11:25je pense qu'il faut filmer
11:26beaucoup plus
11:27il faut tout filmer
11:28en fait dans les manifestations
11:28il faut tout filmer
11:29pour deux raisons
11:30d'ailleurs
11:30un pour justement
11:31améliorer les procédures
11:33et deux
11:33je pense que
11:34vis-à-vis de l'opinion publique
11:35il faut relater
11:36il faut montrer des images
11:38il y a une guerre aussi
11:39sur les réseaux sociaux
11:40pardon
11:41qui se joue
11:42pour montrer côté police
11:43aussi comment
11:44les policiers
11:44et les gendarmes
11:45vivent
11:46comment ça se passe
11:47parce qu'en fait
11:47c'est absolument épouvantable
11:49ces scènes de guérilla
11:49pour la police
11:51et pour la gendarmerie
11:52parce que je vais
11:53rappeler votre trait
11:54mais je pense que le trait
11:54mais c'est pas audible
11:55pour les cibérales
11:56aujourd'hui
11:56je pense qu'il faut changer
11:57il faut même mettre en place
11:59je pense des choses
12:00qui
12:00non mais pour l'instant
12:01qui sont en réflexion
12:02mais avant ce type d'événements
12:04il faut mettre en place
12:05des commissariats
12:06pourquoi pas mobiles
12:06avec des places de garde à vue
12:07avec où on peut
12:08judiciariser assez facilement
12:10et puis on voit bien
12:11il y a eu 10 magistrats
12:12qui ont été envoyés en renfort
12:13le surlendemain
12:15du match
12:16donc je pense qu'il y a
12:18peut-être un peu plus
12:18d'anticipation à avoir
12:19je vais grossir le trait
12:20mais ce n'est pas audible
12:22aujourd'hui pour les citoyens
12:23de voir qu'un individu
12:24ne va pas aller en prison
12:26ou ne va pas être présenté
12:27devant un juge
12:28uniquement parce qu'il y a
12:28un vice de procédure
12:29je le disais
12:30je ne sais pas
12:30si on n'arrive pas à prouver
12:32que c'est vous
12:32mais quand on dit
12:34à l'individu
12:35et quand les policiers disent
12:35on pense que c'est lui
12:36enfin on pense que c'est lui
12:37qui nous a tirés
12:38avec un mortier dessus
12:39il faut le prouver
12:40heureusement qu'il faut le prouver
12:41parce que sinon
12:42il pourrait y avoir
12:43des interpellations abusives
12:44et mettre des gens en prison
12:45de manière abusive
12:45donc il faut des preuves
12:46question de la preuve
12:47et question aussi
12:48du vice de procédure
12:48qui a été évoqué
12:50il faut de l'argent
12:50est-ce qu'on a équipé
12:51de bodycam
12:52tous les policiers
12:53il faut de l'argent
12:54enfin je veux dire
12:54est-ce qu'on a l'argent
12:55pour équiper chaque policier
12:56de bodycam
12:57mais quand on voit
12:58quand on voit
13:02des scènes pareilles
13:03en plein Paris
13:04des scènes d'ailleurs
13:05qui sont préparées
13:06c'est-à-dire qu'on fait mine
13:07de s'étonner
13:08mais en fait malheureusement
13:09on ne s'étonne plus
13:10parce qu'on sait
13:10ce qui se passe après
13:12chaque match
13:13avec ces émeutiers
13:15qui viennent
13:16est-ce qu'on ne pourrait pas
13:17penser
13:18à situation exceptionnelle
13:20peine exceptionnelle
13:21c'est-à-dire au lieu
13:22de penser comme un magistrat
13:23à des peines individuelles
13:25penser
13:26sauvagerie collective
13:28donc peine minimale
13:30qui impliquerait
13:31le fait
13:31et qui impliquerait plutôt
13:32le fait que
13:34les gens en question
13:35savent qu'ils participent
13:37à une sauvagerie collective
13:38qui en plus
13:40témoigne d'une haine
13:41de la France
13:41est-ce qu'il n'y aurait pas
13:42aussi quelque chose
13:42à inventer
13:42c'est-à-dire qu'il faut
13:43changer de logiciel
13:44C'est ce que proposent
13:45Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot
13:46des peines minimales
13:47Voilà
13:48Les fameuses peines minimales
13:49mais en prenant ces critères
13:51en compte
13:51qui sont disons-le
13:52pour certains subjectifs
13:53Peut-être que monsieur le préfet
13:55en un mot
13:55on va revenir sur le terrain
13:56avec vous
13:56Alexandre Brugère
13:57préfet des Hauts-de-Seine
13:58qui est avec nous
13:59je le rappelle
14:00pour les auditeurs d'Europe 1
14:01effectivement
14:02qu'est-ce que vous avez constaté
14:03vous
14:03pendant cette fameuse nuit
14:04et est-ce que
14:05vous avez
14:06des mesures
14:08très concrètes
14:08assez rapides
14:09à mettre en place
14:09finalement
14:10pour cesser
14:11ces violences
14:12absolument insupportables
14:13Cette nuit-là j'étais
14:14c'est mon devoir de préfet
14:15en salle de commandement
14:16jusqu'à 2h du matin
14:18donc j'ai assisté de près
14:19à cette situation
14:20D'abord
14:21je veux rendre hommage
14:22évidemment au travail
14:22des policiers
14:23et des gendarmes
14:24qui ont fait un boulot
14:25absolument remarquable
14:25sur le terrain
14:26Il y a aussi des critiques
14:27en disant
14:28mais est-ce qu'ils ont fait
14:29suffisamment
14:29ils ont fait assez
14:30ils ont remarquablement
14:30bien travaillé
14:31mais je ne veux pas
14:32opposer aux magistrats
14:33et vous avez
14:34la procureure de Paris
14:35Madame Béciot
14:35qui a tenu un discours
14:36de grande responsabilité
14:37j'ai un procureur
14:38M. Badorc
14:39dans le département
14:40dans les Hauts-de-Seine
14:40qui est aussi
14:41sur une ligne de fermeté
14:42dont la main ne tremble pas
14:43Nous avons un alignement
14:44je l'ai dit
14:45entre le ministre de l'Intérieur
14:46et le ministre de la Justice
14:47et les choses sont
14:49toujours plus complexes
14:50qu'elles n'y paraissent
14:51vous me permettez
14:51là de m'exprimer
14:52en tant qu'acteur de terrain
14:53mais effectivement
14:54il y a des procédures à monter
14:55il y a la question
14:56de la diffusion de la vidéo
14:57vous avez parfaitement raison
14:58je rappelle qu'il y a
14:59quelques années
14:59les caméras piétons
15:02ont été généralisées
15:03ce qui apporte
15:03des éléments considérables
15:05par rapport
15:06à la situation passée
15:07il faut qu'on continue
15:09à faire évoluer
15:10les dispositifs
15:11que ce soit
15:11les dispositifs techniques
15:12ou les dispositifs législatifs
15:14c'est de la responsabilité
15:16évidemment
15:16du Parlement
15:17dans une optique
15:19qui est claire
15:19améliorer
15:21le respect
15:21des lois de la République
15:23et c'est ce message
15:23de fermeté
15:24que nous passons sur le temps
15:25Je vous le rappelle
15:26si vous nous rejoignez
15:27sur CNews
15:27et sur Europe 1
15:28notre invité ce soir
15:30Alexandre Brugère
15:31préfet des Hauts-de-Seine
15:32on va peut-être rappeler
15:33votre ouvrage
15:33d'ailleurs
15:34qui a très bien fonctionné
15:35absolument passionnant
15:37votre ouvrage
15:38Combattre l'islamisme
15:39sur le terrain
15:40témoignage d'un préfet
15:41de la République
15:42préfacé par Bruno Retailleau
15:44ministre de l'Intérieur
15:45et un ouvrage
15:47finalement
15:48qui ne vous vaut
15:49pas que des amis
15:50ces derniers temps
15:51et vos actions
15:51sur le terrain
15:52puisque c'est vrai
15:53que depuis le début
15:53de l'émission
15:54on parle de la question
15:55de la lutte
15:56contre l'antisémitisme
15:57on parle de la question
15:58de la lutte
15:58contre les violences
15:59encore faut-il
16:00dans la classe politique
16:01si vous vouliez
16:02qu'il y ait
16:03que tout le monde
16:04avance dans la même direction
16:06et on le constate
16:07ce n'est absolument
16:07pas le cas
16:08parce que vous avez insisté
16:10me semble-t-il
16:10à une soirée
16:12œcuménique
16:13c'est-à-dire
16:13avec des représentants
16:14de plusieurs religions
16:15et vous êtes
16:17dans le viseur
16:18de la France insoumise
16:20aujourd'hui
16:20pour avoir participé
16:22à cette réunion
16:23est-ce que vous avez
16:23un mot à nous en dire ?
16:25j'ai effectivement été invité
16:26à présenter ce texte
16:29dans le cadre
16:30d'une rencontre
16:30œcuménique
16:31qui se tient
16:32dans une salle
16:34à côté d'une chapelle
16:35ça a pu susciter
16:36des questionnements
16:37vous me permettrez
16:38en tant que préfet
16:40de respecter
16:41mon devoir de réserve
16:41et de ne pas rentrer
16:42dans ce débat
16:43et cette polémique
16:44ce qui est certain
16:44c'est qu'en même temps
16:45témoigner
16:47et je pense que
16:47c'était très important
16:48de le faire
16:48sur ce sujet de l'islamisme
16:50c'est aussi
16:50prendre un risque
16:51la plupart du temps
16:53le devoir de réserve
16:54contraint jusqu'à
16:55l'expression
16:56non pas d'une opinion
16:57mais d'un constat
16:58qui peut susciter
16:59des débats
16:59ce que je veux dire
17:00c'est que sur cette question
17:02de la lutte
17:03contre l'islamisme
17:04je ne lâcherai rien
17:05parce que le sujet
17:06qui est devant nous
17:07est un sujet essentiel
17:09qui nécessite
17:10d'être courageux
17:11et je crois
17:12que sur des thématiques
17:13comme celle-ci
17:14il ne faut pas
17:15se laisser impressionner
17:16par les critiques
17:17dont on peut être l'objet
17:18il faut se battre
17:20c'est aussi cela
17:20la noblesse de l'État
17:22de se battre
17:23face à des évidences
17:24anti-républicaines
17:25et c'est le sens
17:26du combat
17:27qui est le mien
17:27sur le terrain
17:28sous l'autorité
17:29de Bruno Rotaillot
17:30et du gouvernement
17:31de la République
17:31ce qui est étonnant
17:32c'est que les attaques
17:34viennent d'autres partis politiques
17:36c'est-à-dire que c'est au sein même
17:37de la classe politique
17:38que vous devez en plus
17:39lutter
17:40on n'est pas forcément
17:41que dans un échange
17:42d'opposition idéologique
17:45on est aussi sur des attaques
17:46qui viennent d'autres députés
17:48ou des choses comme ça
17:49c'est hallucinant
17:51il n'y a pas la sagesse
17:52qu'on pourra attendre
17:53d'un politique
17:54c'est vrai
17:55de la part de certains politiques
17:57et de la France
17:58en soumise en particulier
17:58ils sont eux
17:59dans une logique
18:00de rupture
18:01avec les institutions
18:02et électoralement
18:04d'essayer de récupérer
18:05une partie de l'électorat
18:06des quartiers populaires
18:06en particulier
18:07des électorats musulmans
18:08et avec une alliance objective
18:10moi je peux le vivre
18:10dans les quartiers
18:11où je vis
18:12avec l'islam radical
18:14parce qu'ils ont
18:15un intérêt commun
18:16je pense qu'à la fin
18:17ils se feront manger
18:18tout cru
18:18mais pour l'instant
18:19aujourd'hui
18:20il y a un accord objectif
18:23entre ces deux structures
18:24à la fois la France
18:25et l'islam radical
18:27de l'autre
18:28pour attaquer
18:29nos institutions
18:30et ils le font ensemble
18:31moi j'avais deux remarques
18:32par rapport à ce que disait
18:33Alexandre Brugère
18:34et par rapport aux cibles
18:35dont vous faites l'objet
18:36la première
18:37c'est que c'est le devoir
18:38d'un préfet
18:39d'aller rencontrer
18:40toutes les religions
18:40et en fait
18:41si vous ne le faisiez pas
18:42ce serait une faute
18:42un manquement à votre devoir
18:44particulièrement dans ce contexte là
18:46on sait que vous êtes allé
18:47rencontrer aussi
18:48le culte musulman
18:49les catholiques
18:50les juifs
18:50enfin bref
18:51je pense qu'il n'y a rien
18:52à vous reprocher
18:52de ce point de vue là
18:53et puis par ailleurs
18:55moi ce que je trouve
18:55extrêmement choquant
18:56c'est que là
18:57l'objectif très pernicieux
18:58de la France insoumise
18:59c'est eux en fait
19:00qui créent l'amalgame
19:01entre musulmans
19:02et islamistes
19:03et ils veulent enfermer
19:04ils veulent vous enfermer
19:05en fait dans ce rôle là
19:06alors qu'en réalité
19:07vous vous dénoncez
19:08l'islam radical
19:09et vis-à-vis
19:10des musulmans modérés
19:12vous leur assurez
19:13toute la protection
19:14de l'État
19:14ce qui n'a rien à voir
19:14on le rappelle régulièrement
19:15sur les Européens
19:16et il est important
19:17de le rappeler bien évidemment
19:18Alexandre Brugère
19:19un grand merci
19:20d'avoir accepté
19:20notre invitation ce soir
19:22merci de votre invitation
Recommandations
12:22
|
À suivre
1:19