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  • 02/06/2025

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00:00Avec Antoine Decaune ce matin pour cette magnifique BD Île Déserte, c'est aux éditions d'Argo.
00:05Voilà, si vous nous suivez sur Europe1.fr, on vous fait découvrir aussi en images cette très belle bande dessinée.
00:10Et on va dresser votre portrait sonore, revenir avec vous sur quelques souvenirs. Voici le premier.
00:20Oui, oui, c'est un générique.
00:24Générique un peu chelou.
00:261978, chorus, c'est ça ?
00:28Une émission que vous avez présentée sur Antenne 2 depuis le Théâtre de l'Empire, avec Jacqui.
00:33C'est là que vous allez vraiment vous faire connaître du grand public.
00:36Antoine Decaune, vous étiez un petit peu le taratata de l'époque, on peut dire ça ?
00:39Non, on ne peut pas dire ça.
00:40Parce qu'en fait, on avait une programmation très exigeante.
00:45On occupait cette case, c'était 37 minutes par semaine, et donc elle était dédiée au rock.
00:49Rock et apparenté.
00:51Uniquement rock.
00:51Donc on ne s'en éloignait pas.
00:53D'accord.
00:5537 minutes par semaine.
00:5637 minutes par semaine, c'était entre Présence du Seigneur et Jacques Martin.
01:01Mais en fait, c'était très pointu, ce n'était pas grand public comme musique que vous proposez.
01:04Moi, je considérais que le rock à l'époque était grand public.
01:06C'était la musique de toute la nouvelle, cette génération de l'après-guerre.
01:08Mais peut-être pas pour les téléspectateurs d'Antenne 2 à l'époque.
01:11C'était une alternative à Champs-Elysées et aux Carpentiers.
01:14Oui, c'est ça.
01:15Et vous, vous avez fait ça pour défendre le rock à la télé.
01:17Vous n'avez pas particulièrement envie de devenir animateur télé.
01:20Ah, pas du tout, non.
01:20Non, non, j'étais là.
01:22Vraiment, c'était une mission, quoi.
01:23J'étais là parce que le rock méritait cette place.
01:26Et donc, on le présentait dans les meilleures conditions.
01:29C'est-à-dire, sous forme de concert, au théâtre de l'Empire.
01:32Deux groupes par semaine.
01:33Et c'était une simplicité biblique.
01:34Et vous vouliez défendre ce gars-là, par exemple.
01:42Je ne sais pas s'il est venu à Chorus.
01:44Je sais qu'il est venu à Nulle Pas Ailleurs.
01:46À Nulle Pas Ailleurs, oui.
01:46Et je lui ai couru après pendant des années, à cette époque-là.
01:50Il avait la seule trace visible de Springsteen.
01:53À l'époque, c'était Rosalita.
01:54Un morceau live que je passais dans Chorus, moi, une semaine sur deux, pratiquement.
01:58Donc, c'était vraiment du forcing, du matraquage.
02:02Il n'était pas si connu que ça en France, à cette époque-là.
02:04Vous avez vraiment participé à le faire connaître.
02:06Oui, j'ai aidé.
02:07Mais enfin, après, tout le mérite lui revient.
02:09Oui, oui, oui.
02:10Oui, oui, le talent, c'est lui.
02:11Mais bon, vous l'avez fait comme un metteur, quoi.
02:13Comme le postier qui apporte la tête.
02:14C'est le contenu, le contenu, c'était lui.
02:17Oui, oui, ça a aidé.
02:18Mais en fait, j'ai la même passion intacte pour Springsteen aujourd'hui.
02:23Ça, c'est fou.
02:24C'est fou, hein.
02:24Vous dites, il est responsable de la bande originale de ma vie.
02:27Oui, oui, mais on est presque 50 ans plus tard.
02:30Et entre lui et Mick Carteney, je pense que là, j'ai les deux piliers.
02:32Je me demande si je n'ai pas vu une photo d'une tracklist de Springsteen, quelque part.
02:37Ben oui.
02:37Vous auriez photographié.
02:40Ben, je les transmets.
02:41Je les transmets, la formation.
02:42Mais vous-même, vous avez participé à la musique et à la culture musicale de ce pays.
02:48Avec ça, par exemple.
02:48C'est pas du Springsteen, mais on n'est pas loin dans le style.
02:59Vous avez été, Antoine Decaune, l'auteur de plusieurs versions françaises de génériques
03:02de dessins animés pour Antenne 2 aussi, comme X-Or, mais aussi un autre que j'adorais.
03:06Vous vous souvenez de ça ?
03:07Clément Decaune.
03:08Clément Decaune.
03:08Oh !
03:09Quand tu fermes les yeux, tu te vis, le merveilleux.
03:14C'est votre texte ?
03:15Oui, c'est vrai qu'il chante.
03:16Ah, c'est vrai qu'il chante aujourd'hui.
03:19Comment vous êtes arrivés à l'écriture de paroles, de génériques, de dessins animés ?
03:22Beaucoup de drogue.
03:23Énormément.
03:24Énormément.
03:25Beaucoup d'apéfiants.
03:25Ça marchait bien, en tout cas, sur les enfants.
03:29J'avais un copain qui faisait ça, et puis un jour, il était occupé ailleurs, il m'a
03:33dit, ça t'amuse, prends le relais.
03:35Ça a démarré comme ça, mais c'était vraiment sur un coin de table en rigolant.
03:39Et vous avez pris un pseudo pour ça ?
03:40Paul Persavon, oui.
03:41Paul Persavon.
03:42J'ai pris le premier objet qui me tombait sous les yeux, et comme je suis un garçon très
03:46propre, j'ai une très bonne hygiène de vie.
03:49Et vous l'avez fait parce que vous ne vous assumiez pas avec votre nom ?
03:53Non, parce que c'était autre chose.
03:54C'était un personnage.
03:56Moi, j'ai l'impression d'être une incarnation de plein de personnages dans ma vie.
04:00Donc là, c'était un personnage qui faisait des paroles pour des dessins animés.
04:04Ce n'était pas moi.
04:04Allez, un autre extrait.
04:16Eurotrash, parce qu'on oublie que vous avez eu une carrière internationale, Antoine
04:19Decaune.
04:19Enfin, en tout cas, vous avez franchi la manche.
04:21Là, on est en 1993, vous animez Eurotrash.
04:24Sur Channel 4 en Angleterre.
04:26Au début, vous étiez avec Jean-Paul Gauthier.
04:28Avant de présenter l'émission tout seul, vous vous moquiez pas mal des Britanniques.
04:31Et ça cartonnait.
04:33J'ai regardé les chiffres d'audience.
04:34Plusieurs millions de téléspectateurs.
04:36Oui, l'anglais est un peu masochiste.
04:38L'anglais aime bien qu'on le bouscule.
04:40Oui, y compris qu'on c'est des Français.
04:42Non, mais en fait, ce n'était pas pour se moquer d'eux.
04:43C'était une émission où on parlait de toutes les excentricités européennes.
04:48Dieu sait s'il y en a.
04:49En jouant avec les frontières entre le bon et le mauvais goût.
04:53En les franchissant parfois.
04:55Et on s'est beaucoup amusé à faire cette émission.
04:57Comment vous êtes arrivés là-dessus ?
04:58Ce sont les Britanniques qui sont venus vous chercher.
05:00En fait, ça a commencé avec Rapido.
05:02La directrice des programmes de la BBC, Janet Streeporter,
05:05était prospectée en Europe.
05:07Elle cherchait des nouvelles idées pour la BBC.
05:10Elle était tombée sur Rapido.
05:11Et elle nous avait proposé de prendre Rapido.
05:13Avec moi dans le package.
05:16Donc moi, je me suis retrouvé à présenter des émissions de rock en Angleterre.
05:20À des Anglais.
05:22Je ne sais pas si vous imaginez.
05:24C'est comme un or coréen qui ferait une émission sur le vin et qui viendrait...
05:27Sur la démocratie.
05:27Sur la démocratie.
05:29C'est l'aboutissement d'une vie.
05:31L'aboutissement d'une certaine manière, oui.
05:32Donc ça a commencé par ça, par Rapido.
05:34Et puis ça s'est prolongé avec Eurotrash.
05:36Et puis après, on a fait plein d'autres émissions en Angleterre.
05:37On s'est bien marrés.
05:38Et puis voilà.
05:39Et puis le succès.
05:40Le succès monumental est arrivé.
05:41Avec Nul Par Ailleurs.
05:43Avec le Grand Journal.
05:44Et toutes ces émissions.
05:45Et les Césars aussi.
05:46Vous avez présenté combien de fois ?
05:47Dix fois.
05:47Vous êtes le recordman, non ?
05:48Oui.
05:49J'ai battu le Charnia.
05:51C'est juste pour ça que je l'ai fait.
05:53Allez, dans un instant, on va parler cinéma.
05:55Avec Olivier Benkemon, on parle de quoi ce matin ?
05:57Un documentaire, mais c'est spécialement, vraiment spécialement pour Antoine.
06:01On va parler de Bono.

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