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  • 29/05/2025
Les Vraies Voix avec Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère écologiste de Paris Centre

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-05-29##

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News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
00:05C'est le moment du coup de projecteur et nous allons ouvrir un débat autour de la voiture
00:11et d'ailleurs qui se poursuivra dans la troisième heure, dans les Vraies Voix qui font rouler la France.
00:17Vous allez d'ailleurs intervenir, vous les auditeurs de Sud Radio.
00:21Nos Vraies Voix ce soir sont Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:25Samuel Botton, expert en communication chez Step Conseil
00:29et Rieslène Sélika, journaliste d'investigation.
00:33Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
00:37Le chantier de l'A69 reprend, les agriculteurs font plier le gouvernement sur les néo-nécutinoïdes
00:43et puis coup de tonnerre cette nuit à l'Assemblée Nationale,
00:46les députés approuvent la suppression des zones à faible émission.
00:49L'écologie demeure-t-elle une priorité pour la France ?
00:52L'écologie punitive vient-elle de perdre le combat ?
00:55La santé des habitants des grandes villes sera-t-elle sacrifiée ?
00:59Revenons à la question de base sur la passe d'armes de la nuit dernière
01:03à propos de l'accès des véhicules polluants dans nos centres-villes.
01:07La question que nous vous posons sur le compte X, et vous êtes nombreux à répondre,
01:10continuez, continuez.
01:11Les voitures doivent-elles avoir accès au centre-ville ?
01:14Vous dites oui à 90%, vous dites non à 6%, vous dites sous condition à 4%.
01:21Pour l'instant, la consultation est claire et nette pour nous éclairer et dans une position,
01:27cette fois-ci, puisqu'elle a déjà été vraie voix, mais dans une position de grande témoin,
01:33Raphaël Rémi-Leleu, conseillère écologiste de Paris Saint.
01:37Bon, alors, sur le principe, déjà, Philippe Bilger, l'histoire des voitures dans le centre-ville,
01:42on peut faire sans, on doit faire avec ?
01:44Alors, d'abord, j'avoue ma superficialité dans ce domaine.
01:51Je ne suis ni un spécialiste de l'écologie, ni un spécialiste de la voiture,
01:56mais, à partir de ça, j'ai essayé d'être un citoyen qui s'informait,
02:02et j'ai bien compris qu'il y avait, derrière tout cela, une préoccupation écologique.
02:09Ensuite, j'avoue que j'ai été davantage convaincu par la campagne qui a été menée,
02:17par exemple, par Alexandre Jardin, qui a cherché à démontrer qu'en réalité,
02:23derrière tout cela, il y avait une discrimination sociale,
02:29une envie de laisser les gueux, comme ils les appellent, à l'extérieur de la cité,
02:35pour que les pauvres ne viennent pas troubler la vie des riches.
02:39J'ai bien conscience aussi, pour anticiper les réactions de tout à l'heure,
02:45que c'est sommaire de ma part.
02:46Mais j'avoue que mon premier mouvement est tout de même de ne pas aimer
02:52ces discriminations sociales, dont je ne comprends peut-être pas assez la nécessité écologique.
03:00– Raphaël Rémi-Leleu, est-ce que c'est finalement la question des ZFE qui est posée,
03:08ou, comme on l'a souhaité, la question de la présence des voitures, on va dire, domestiques,
03:14dans le cœur des centres-villes ? Vous, à Paris, vous avez dit,
03:17on fait tout pour qu'il n'y ait plus de voitures, est-ce que c'est tenable ?
03:20– Alors, je reprends les choses dans l'ordre.
03:24Déjà, je suis très contente de tout et tous vous retrouver,
03:27notamment sur les bichards, ça faisait longtemps que nous n'avions pas d'assurance.
03:30– Ah oui.
03:31– Et je le remercie de poser la question de l'accessibilité sociale.
03:37Parce que, justement, ça ne doit pas être une question des pauvres contre les riches,
03:42ce n'est pas, d'ailleurs, même pas une question de voiture ou pas voiture.
03:48Pour moi et pour les écologistes, la question qui se pose en premier lieu,
03:53c'est la question de la santé.
03:55En fait, quand vous êtes résident en France, que vous subissez la pollution de l'air,
04:03on estime que, juste pour la France, il y a 40 000 décès prématurés,
04:08chaque année liés à la pollution de l'air.
04:12Donc, pour nous, c'est d'abord un sujet de santé publique.
04:17Et j'aimerais pouvoir vous dire que ce qui fait crever les uns, c'est crever les autres.
04:22Et qu'il y a une forme de justice dans la mort et dans la maladie.
04:27Mais c'est faux.
04:28Parce que les personnes les plus exposées aux pollutions,
04:32ce sont les plus vulnérables, en premier lieu.
04:34Que ce soit une vulnérabilité économique, que ce soit une vulnérabilité liée à l'emplacement du logement,
04:41que ce soit une vulnérabilité liée à la condition de santé préalable,
04:45ou même à l'âge et à l'état de santé général.
04:48Donc, pour nous, là où c'est totalement délirant, totalement aberrant et véritablement dangereux,
04:54c'est qu'on a une bonne intuition.
04:57À savoir qu'il faut limiter les zones de pollution dans les hypercentres pollués.
05:05J'imagine, comme moi, vous avez peut-être de la famille à la campagne.
05:09Et quand vous rentrez à la campagne, d'un coup, vous vous dites...
05:12On ne sent pas la même chose, on ne respire pas pareil.
05:14Voilà.
05:15On ne respire pas pareil.
05:17Eh bien, il est temps de se donner les moyens.
05:20Quand je vis légalement, on subit si moins la pollution.
05:24Et ça, c'est la bonne intuition de base des LSE.
05:27Le problème, c'est que l'accompagnement social, l'accompagnement des foyers,
05:32y compris ceux aux plus faibles revenus, pour garantir d'autres formes de mobilité durable
05:36ou un accompagnement à un meilleur équipement, tout ça n'a pas été fait.
05:40Et c'est pour ça que ce n'était pas...
05:42Est-ce que vous nous dites...
05:43Alors, Raphaël, vous connaissez le principe.
05:45On continue, on revient, bien sûr.
05:47Il faut voir.
05:48Mais Rislaine Selika, d'accord sur la problématique de santé.
05:54Mais ZFE...
05:55En fait, comment ne peut-on pas être d'accord avec cela ?
05:59Je veux dire, comment ne peut-on pas être d'accord sur le fait qu'on a tous le besoin
06:03de bien respirer, de bien vivre ?
06:05Mais il y a aussi une question de logistique.
06:08Il y a aussi une question de pratique.
06:11Moi, je suis complètement d'accord avec Philippe Bilger.
06:14Comme quoi, on ne peut pas ostraciser aussi une population à cause de cette pollution.
06:22Là, on est dans une sorte d'impasse, en fait.
06:28Important, parce que la question de base, et c'est celle qu'on pose aux auditeurs de Sud Radio,
06:33appelez-nous au 0826 300 300, et d'ailleurs, on va poursuivre le débat à 19h05,
06:39si vous êtes pour ou si vous êtes contre les ZFE.
06:41Mais, Samuel Botton, alors, il y a un problème de santé publique.
06:45Raphaël Rémi-Leleu le dit, tout le monde est d'accord, c'est important.
06:48Mais, est-ce que dans l'idée, on doit faire en sorte que les voitures aient accès au centre-ville ou pas ?
06:54Parce que c'est déjà la question de base au centre de la réflexion.
06:58Je pense qu'on ne traite pas la problématique de la même manière selon les villes.
07:02Alors, moi, j'ai la chance de connaître assez bien les quatre grandes villes françaises.
07:05Paris, pour donner un exemple, vous avez 11 millions de personnes qui transitent dans cette ville chaque jour.
07:09Là où, en temps normal, vous avez un million d'habitants.
07:11Donc, évidemment qu'il y a une logique, je parle au-delà de l'aspect écologique, de désengorgement et des routes.
07:17Et essayer, et c'est ce que fait très bien, d'ailleurs, la municipalité Hidalgo,
07:21mettre en place, justement, des moyens de transport alternatifs
07:24et essayer de renforcer le métro et les transports en commun.
07:27Chose dont je suis très content.
07:28Moi, je viens de Marseille, j'ai deux lignes de métro et deux lignes de tramway qui reprennent le tracé du métro.
07:32Alors, pour parler des grandes villes et venir à Marseille,
07:34Marseille, c'est une ville qui est extrêmement embouteillée, qui souffre de la pollution.
07:37Le maire, Benoît Payan, essaye depuis sa prise de fonction de pallier à ça
07:41et de repiétonniser la ville autant que possible et notamment dans le centre,
07:45ce que j'ai pu constater il y a quelques jours.
07:47À Bordeaux, je crois, si je ne dis pas de bêtises, mais corrigez-moi,
07:51que le centre-ville est désormais, le centre historique de Bordeaux est totalement interdit aux voitures.
07:56Et à Lyon, ils ont commencé déjà à mener une politique un peu dans ce style,
07:59mais qui ne fait pas forcément l'adhésion la plus totale chez les riverains.
08:03L'idée, ça reste quand même d'éviter d'avoir des voitures dans le centre-ville, on est tous d'accord.
08:08Et on peut corréler ça à un autre point, c'est ce que nous sommes censés faire d'ici 2035,
08:12le remplacement des flottes de véhicules thermiques.
08:14Je pense qu'on n'y sera pas du tout, qu'il nous faudra 10-15 ans de plus,
08:17mais ça rentre dans cette même logique.
08:18Et là, du coup, la question que j'aimerais vous poser,
08:21c'est qu'est-ce qu'on fait à un moment où on arrive sur des flottes de véhicules
08:25qui seront peut-être 100% électriques
08:27et qui permettraient justement de répondre à cet impératif écologique ?
08:30Alors, Raphaël Rémi-Leleu, est-ce que la solution, c'est s'il y a des véhicules électriques,
08:35on peut continuer cette idée d'avoir des véhicules dans les centres-villes ?
08:41Alors, sur la flotte électrique, c'est en partie une réponse à la question de la pollution de l'air.
08:48Néanmoins, le véhicule en tant que tel pose d'autres questions
08:52sur le partage de l'espace, le partage de stationnement, etc.
08:56Vous prenez deux exemples qui sont très intéressants pour moi,
09:00et d'un qui me tient particulièrement à cœur,
09:02c'est celui de Paris, mais aussi celui de Marseille.
09:06Faites attention sur Marseille, je suis très calé.
09:08Mais faites-lui confiance, allez-y Raphaël, faites-lui confiance.
09:11Allez-y Raphaël Rémi-Leu.
09:12Même si j'ai toujours un petit problème historique avec le match Marseille-VS,
09:16on en parlera plus tard.
09:18Ne rentrez pas là-dessus, allez-y.
09:19Mais ce qui est intéressant à Marseille, c'est de voir que la compétence transport en commun
09:26est en large partie aux mains de la métropole.
09:30Et si on veut donner à chacun et à chacune, qu'importe sa situation sociale,
09:35qu'importe par exemple aussi sa situation de handicap, son état de santé,
09:40la liberté de se mouvoir dans la ville à un prix raisonnable,
09:44la question n'est pas tant celle de la voiture,
09:47c'est celle des transports en commun.
09:50Et là-dessus, en France, malheureusement, on est en retard.
09:52Et je pense que ça fait partie des grands investissements culturels et écologiques.
09:58En fait, la question, elle est là.
10:00Et on est d'accord, Philippe Bilger, c'est-à-dire que
10:02la question de prendre la voiture ne se pose plus
10:04s'il y a les transports en commun adéquats.
10:06Oui, bien sûr, mais je crains que ça relève d'une forme d'utopie.
10:12Si jamais on n'aura suffisamment de transports en commun
10:15et suffisamment opératoires pour que les gens ne soient plus obligés
10:20de prendre leur voiture, et Samuel parlait des voitures électriques,
10:25là je ne connais pas non plus grand chose.
10:29J'ai l'impression qu'elles vont coûter très cher,
10:31et que ça va créer une nouvelle discrimination
10:34entre les gens qui pourront se les acheter et les autres qui ne pourront pas.
10:38Mais Philippe, on va se tourner vers les véhicules chinois à ce moment-là.
10:40Et tu auras un véhicule électrique de qualité aux alentours de 30 000 euros,
10:44là où le constructeur français ne peut pas suivre.
10:46Sur la politique quand même qui accompagne les voitures dans le centre-ville,
10:51si on veut, on habite dans une banlieue d'une grande ville
10:54et qu'on veut aller au théâtre dans le centre-ville,
10:57et que le théâtre, ça se termine comme chaque pièce à 23h,
11:00il faut rentrer, il faut bien une voiture, Islène.
11:01Il faut une voiture ou le RER.
11:04Oui, mais le RER, vous en avez toutes les demi-heures ?
11:06Mes beaux-parents, ils ont des voitures, maintenant ils ne les prennent plus,
11:09ils prennent le RER.
11:10Mais bien sûr, il y a cet impératif des horaires.
11:14Mais je vais vous dire quelque chose aussi.
11:16Samuel et moi, on est deux exemples, deux vrais parisiens,
11:19même s'il vient de Marseille et moi de Belgique.
11:21On a après aimé la ville.
11:23Et on n'a pas le permis.
11:24Moi, je n'ai pas le permis.
11:25Mais oui, à cause de quoi ?
11:27A cause de quoi ?
11:28Pourquoi ?
11:28Parce qu'on sait très bien qu'avoir une voiture dans Paris,
11:31c'est compliqué.
11:32On prend les transports.
11:33Moi, c'est surtout parce que je peux aller n'importe où dans Paris
11:35en transport en commun.
11:36Mais c'est un luxe que je n'avais pas avant.
11:38Voilà.
11:38Et le fait de payer systématiquement pour garer votre voiture
11:41à une gare de banlieue pour aller à Paris en transport,
11:44ce n'est pas dissuasif ?
11:45Ça ne doit pas être gratuit, par exemple ?
11:47Pourquoi pas ?
11:47Raphaël Rémi-Leleu, pour conclure.
11:52Raphaël Rémi-Leleu, pour conclure,
11:53la solution, c'est quoi ?
11:54C'est les transports en commun
11:55et une gratuité maximum pour ceux qui viennent de loin ?
11:59Alors, la solution, déjà, c'est de ne pas croire
12:02que des macronistes peuvent mettre en place des mesures écolo.
12:05On a eu la démonstration que ça ne fonctionne pas.
12:08Ce n'est pas une histoire d'étiquette.
12:10Enfin, c'est une histoire de volonté humaine.
12:12On est dans l'humain.
12:13On n'est pas dans l'étiquette, on est dans l'humain.
12:14Comment on fait pour appliquer une solution écolo
12:16en refusant l'accompagnement social qui doit aller avec ?
12:20Donc, priorité aux piétons, aux piétones,
12:23aux mobilités douces, aux transports en commun
12:25et promis, on va y aller.
12:27Eh bien, voilà, c'est le mot de la fin.
12:28Pas tout à fait.
12:29On se retrouve dans un instant.
12:30Les vraies voix qui font rouler la France.
12:32Intervenez au 0826 300 300.
12:34Il y a autre qui vous attend.
12:36Vous êtes pour, vous êtes contre les ZFE.
12:37Vous nous le dites tout de suite.
12:38On se retrouve dans un instant pour l'info.
12:40Merci.
12:41Merci.
12:42Merci.
12:43Merci.

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