ZFE, A69 : le «ras-le-bol» de l'écologie punitive ?

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00:00Dans l'actualité, en ce jour férié, l'Assemblée Nationale qui a voté hier contre la suppression des zones à faible émission.

00:07Ah, c'est bien, vous êtes content Olivier, content de vous donner le sourire aujourd'hui.

00:11Les ZFE qui excluent donc, je rappelle ce que c'est, les véhicules les plus polluants de certaines grandes villes.

00:17Il y a eu aussi d'autres petites décisions un peu embêtantes pour les associations écologistes.

00:22La justice qui a ordonné la reprise des travaux de la 69.

00:25Et puis d'ailleurs, dans le même vote, hier, on n'en a pas parlé, mais il y a la révision aussi du zéro artificialisation net.

00:32C'est un dispositif de lutte contre la bétonisation des espaces.

00:35Donc c'est compliqué pour les écologistes.

00:38Ça dit quoi ? C'est le ras-le-bol de l'écologie punitive ?

00:42Non, mais ça dit que les écologistes français, je vais être volontairement caricatural et sévère, sont des rigolos.

00:48Vous ne pouvez pas être écologistes et être contre le nucléaire, ça n'a aucun sens.

00:52C'est la seule énergie propre que nous ayons.

00:54Elle est indiscutablement décarbonée.

00:57On s'y prend mal ?

00:58S'il n'y avait que ça, il n'y a pas que cela.

01:01Ils sont contre les bassines ou les méga-bassines.

01:03Moi, il me semblait que c'était quand même du bon sens de recueillir la pluie l'hiver quand elle tombe pour s'en servir l'été,

01:09à moins de mettre des milliers d'agriculteurs au chômage.

01:12J'en oublie.

01:13Des exemples comme ça, vous en avez.

01:16On pourrait en parler jusqu'à ce soir.

01:18Les écologistes français ne sont pas raisonnables.

01:22Et leur vision politique au fond, c'est quoi ?

01:26C'est qu'il faut qu'on change de système.

01:29Il faut qu'on arrête avec cette production accélérée ou sa production importante pour nourrir,

01:34quand même, pour essayer de nourrir tout le monde et d'exporter nos productions.

01:37Il faut changer de modèle.

01:40Moi, je veux bien qu'on change de modèle, mais alors là, bonjour la misère,

01:45bonjour les gens qui auront des difficultés de fin de mois, etc., encore plus qu'aujourd'hui.

01:51Donc, je crois qu'ils ne sont pas raisonnables et pas sérieux.

01:53Écoutez, en tout cas, ce qu'on pense à Philippe Tabarro, en ministre chargé des Transports,

01:57il était contre ses aides à feu.

01:59Il a justifié sa position ce matin au micro de CNews Europe 1, au micro de Sonia Mabrouk.

02:04On est aujourd'hui dans une impasse.

02:06Je pense qu'on peut améliorer les choses sur l'accompagnement,

02:09l'idée de lutter contre la pollution atmosphérique par rapport aux morts que ça génère dans notre pays,

02:16mais avec des moyens différents,

02:18et puis avec l'idée d'arrêter de monter les Français contre les autres.

02:21En gros, les ZFE, c'est de dire, vous pouvez polluer dans les territoires ruraux,

02:27mais vous ne pouvez pas polluer dans les centres-villes.

02:29L'idée même d'une France à deux vitesses

02:32a créé ce sentiment de déclassement de certaines personnes

02:36et on arrive à cette situation qui est dommageable

02:41parce que, quelque part, de vouloir lutter contre la pollution

02:44et notamment pour la santé de nos enfants, c'est légitime.

02:48Et dans la même lignée, Alexandre Jardin, écrivain,

02:51qui, vous le savez, était un grand défenseur,

02:53le fameux Légueu a critiqué, justement, une classe politique hors sol.

03:00Il était sur Europe 1 ce matin. Écoutez.

03:02La vérité, c'est qu'il y a des problèmes écologiques,

03:05mais tout le monde le sait.

03:06Mais simplement, est-ce qu'on les règle par des normes,

03:08et des normes, et des normes, et des normes, et des normes,

03:11et on tue notre pays,

03:12ou est-ce qu'on le règle par le terrain ?

03:13La voiture, c'est 15%,

03:15et sur les 15% des émissions extrêmement nocives,

03:18le moteur, c'est que 5% parce que c'est 10% les freins.

03:20Moi, ce qui m'intéresse profondément, c'est de reconnecter notre système.

03:25D'accord.

03:25C'est-à-dire que je ne veux qu'un jour, un gouvernement

03:27instaure le référendum d'initiative citoyenne.

03:31Olivier D'Artigol, c'est ça.

03:32On est tous pour l'écologie, la transition écologique,

03:35mais enfin, on s'y prend mal.

03:36Il faut reconnaître Alexandre Jardin,

03:39qu'on a reçu régulièrement sur nos ondes.

03:41On l'a suivi dans son combat,

03:43notamment avec des maires de la ruralité,

03:46sa pugnacité, son endurance,

03:48jusqu'à obtenir ce vote

03:50à l'Assemblée Nationale.

03:52C'est assez remarquable,

03:53parce que ça ne se passe pas souvent comme ça.

03:56Qui pouvait imaginer,

03:58et là, c'est la question à déconnexion,

04:00que des ces zones à faible émission

04:02qui ont fait assigner à résidence

04:04des pauvres en ruralité,

04:07les gueux,

04:08qui ne peuvent absolument pas,

04:10par leur pouvoir d'achat,

04:12aller vers l'acquisition

04:14d'une voiture électrique,

04:16que ça reste très cher.

04:17Ou des artisans qui ont à travailler dans le centre.

04:19Ou des artisans, en effet,

04:21avec leur voiture qui avait besoin

04:22de rentrer dans les agglos

04:24pour travailler,

04:24plombier,

04:25que celle...

04:25Et il n'y a pas assez de voitures

04:26de caissures sur le marché.

04:27Et donc, qui pouvait imaginer

04:28que c'était tenable ?

04:30On a là, sur ce sujet-là,

04:32un cas presque chimiquement pur

04:35de ce qu'on appelle une déconnexion.

04:37Et oui, c'est ça.

04:38Il n'y a pas même que le terme

04:39est en deçà de la réalité,

04:41d'une méconnaissance crasse,

04:43inquiétante,

04:45des conditions de vie et d'existence.

04:47Mais comment voulez-vous,

04:48regardez la 64 ou la 69 ?

04:50La 69.

04:51La 69.

04:52Comment voulez-vous que les Français

04:53comprennent ce qui se passe en ce moment ?

04:55Avec une décision.

04:56Ils ont quand même réussi

04:57à trouver un juge,

04:58copain,

04:59probablement des écolos du coin,

05:00qui décide d'arrêter les travaux.

05:03Là, ils vont reprendre.

05:05Il y en a un autre,

05:06quelques jours après,

05:07qui dit,

05:07tiens, on va remettre les gens au boulot.

05:10C'est n'importe quoi,

05:11les deux tiers de l'autoroute

05:13ont été faits,

05:13il faut le dire.

05:14Jean-Claude Bessi,

05:15gardez votre énergie

05:16parce que je vais vous interroger

05:17sur la sécurité aux abords des stades,

05:19votre spécialité.

05:20C'est très vieux,

05:22c'est très loin.

05:23Votre souvenir est intact.

05:24Cette autoroute me rend fou.

05:26Bon, je vois bien.

05:26On va aller à Rodez,

05:27tous les deux après l'émission.

05:29Allez.

05:29On se retrouve dans quelques instants.

05:31Europe 1, il est 13h44.

05:33Vous écoutez Stéphanie Demiru.

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