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  • 27/05/2025
Avec Pr Yves Buisson, médecin biologiste et épidémiologiste

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-05-27##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 7h11, nous sommes avec le professeur Yves Buisson qui est médecin biologiste et épidémiologiste.
00:10Professeur Buisson, bonjour.
00:13Bonjour.
00:13Merci d'être avec nous.
00:15Alors, le variant, alors c'est compliqué, je ne vais pas, il y a un nouveau variant du SARS-CoV-2,
00:23descendant du très contagieux Omicron, on s'en souvient.
00:27Exactement.
00:28Le variant est apparu depuis quelques semaines en Asie, Singapour, Taïwan, Hong Kong.
00:34Les autorités là-bas ont alerté la population sur une recrudescence de l'épidémie de Covid-19
00:40avec une hausse du nombre de cas, des passages aux urgences et des décès.
00:44En Europe, ce nouveau variant a été détecté dans plusieurs pays, au moins 4 cas en France.
00:49C'est cela, professeur Buisson ?
00:52C'est bien cela, oui.
00:53C'est bien cela.
00:54Cela montre que finalement, le SARS-CoV-2, donc l'action de la Covid-19,
01:00il n'a pas fini de nous étonner.
01:02Il a encore des capacités de mutation et il continuera à chaque fois qu'il le peut
01:06de muter pour s'adapter à l'immunité des populations et refaire des apparitions, ça ou là.
01:13Alors l'OMS est en train de regarder tout cela, d'investiguer.
01:19Bon, pour l'instant, pas de crainte particulière sur sa dangerosité ?
01:25Non, on n'a pas encore assez d'éléments pour craindre une plus grande virulence,
01:33une plus grande pathogénicité, c'est-à-dire qu'il soit plus dangereux pour les gens qui l'infectent.
01:37Mais probablement, il est bien parti pour remplacer, pour suppléer les variants qui sont en circulation
01:46depuis quelques mois, voire quelques années.
01:49Il est beaucoup mieux équipé.
01:52Ces trois mutations, il présente trois mutations, en particulier au niveau de cette protéine spike
01:58qui lui permet de s'accrocher à nos cellules.
01:59et ça lui donne un avantage, donc qui fait qu'il va probablement devenir le variant dominant.
02:06Est-ce pour autant qu'on va avoir un grand pic épidémique et avec de nombreuses hospitalisations ?
02:14J'espère que non, mais pour l'instant, on ne peut pas l'exclure non plus.
02:17Oui, le risque n'est pas écarté, professeur Buisson.
02:20Ah non, non, non, on ne peut pas l'écarter pour l'instant, c'est trop tôt.
02:24C'est un variant que l'on qualifie de variant sous surveillance
02:29et que l'OMS qualifie variant en cours d'évaluation,
02:33c'est-à-dire que tous les projecteurs sont braqués sur lui,
02:38donc il est très étudié, très près par tous les laboratoires du monde
02:42et pour vérifier que ce variant ne va pas devenir ce qu'on appelle un variant préoccupant
02:48qui à ce moment-là serait responsable d'épidémies meurtrières.
02:52Oui, évidemment. Alors, pour ce variant comme pour les autres,
02:56parce que le Covid-19, le SARS-CoV-2 n'a jamais disparu,
03:00il y a des mutations permanentes, toujours la même chose.
03:05Les plus vulnérables, ce sont les personnes âgées et les personnes malades.
03:10Exactement, oui, c'est toujours les mêmes.
03:13Oui, le variant, le SARS-CoV-2 ne disparaîtra pas.
03:16Mais oui.
03:17Maintenant, il faut le considérer comme le virus grippal.
03:19Il s'adapte, il change, il mute en fonction de l'immunité des populations,
03:25mais il ne disparaîtra plus.
03:27Ce n'est pas comme le SARS-CoV-1 qui lui avait fait flop, il avait disparu.
03:31Celui-là ne disparaîtra pas.
03:34Donc, c'est pour cela qu'il faut maintenir une surveillance étroite.
03:38Il ne faut pas paniquer, mais il faut être attentif à cette surveillance.
03:42Et je crois que la première chose à faire, c'est de remettre un petit peu
03:47la couverture vaccinale à un niveau, à bon niveau,
03:51notamment pour les personnes que vous citiez,
03:53les personnes à risque de faire des formes graves,
03:56parce que cette couverture vaccinale, elle a été dramatiquement négligée.
04:01Les personnes à risque, les personnes âgées de plus de 65 ans,
04:05les personnes qui ont des comorbidités,
04:07ont généralement omis de faire leur rappel.
04:10Et on sait que malheureusement, la vaccination,
04:13qui donne une bonne protection,
04:15mais donne une protection de courte durée.
04:17Donc, au bout de six mois, il faut recommencer.
04:21Donc là, en plus, c'est un variant qui va être un petit peu différent
04:25des précédents, par définition.
04:27Donc, il sera moins sensible aux anticorps
04:29suscités par les dernières vaccinations.
04:32Donc, il faut inciter les personnes.
04:34On est dans une période de vaccination.
04:36La fenêtre a été ouverte par l'assurance santé
04:39du 14 avril au 15 juin.
04:42Eh bien, que les personnes à risque aillent se faire vacciner.
04:44C'est gratuit.
04:45Et au moins, ça apporte une bonne sécurité.
04:47Eh bien, voilà.
04:48Tous les complotistes, et les complotistes en tout genre,
04:51tous les anti-vaccins,
04:53devront une fois de plus
04:56remettre leur critique dans la poche,
04:59parce qu'on a besoin du vaccin.
05:01Est-ce que le vaccin, aujourd'hui,
05:03est-ce que le vaccin, aujourd'hui,
05:05est toujours aussi efficace, professeur Buisson ?
05:08Contre ce nouveau, est-ce qu'il y a...
05:10Est-ce qu'à chaque fois, on adapte les vaccins
05:13aux nouveaux variants ?
05:14Alors, ça s'est fait chaque année, maintenant.
05:17Donc, on est déjà à une troisième adaptation.
05:21Mais le vaccin qui est actuellement disponible,
05:24c'est le vaccin qui n'est pas adapté
05:26à la souche qui vient d'émerger,
05:29qui s'appelle, comme vous le savez,
05:31NB1.8.1.
05:34NB1.8.1 !
05:36– Oui.
05:37– Voilà.
05:38Probablement, il sera le composant
05:41du prochain vaccin de la saison prochaine.
05:45Mais le vaccin actuellement disponible est efficace.
05:48– Oui.
05:48– Garde une efficacité,
05:51qui est sans doute moindre que sera le prochain,
05:53mais garde une très bonne efficacité.
05:55Et surtout, ça permet d'éviter les formes graves
05:58et d'éviter les décès.
06:00C'est surtout fait pour ça, le vaccin.
06:02– Évidemment, on sait très bien que le vaccin
06:04n'empêche pas la transmission du virus,
06:07mais on sait que le vaccin protège
06:09en cas de formes graves.
06:12– C'est exactement l'objectif
06:14de ces campagnes de vaccination.
06:16Il faut vraiment que les gens retournent
06:18chez le pharmacien, se fassent vacciner.
06:21C'est la meilleure des choses à faire.
06:23Et puis, s'il y a des pics épidémiques,
06:25eh bien, qu'ils ressortent les masques,
06:26qu'ils reprennent les précautions
06:27qu'on connaît bien maintenant,
06:29tant qu'on a l'habitude,
06:30et qu'ils évitent de se mettre,
06:32et surtout les personnes les plus à risque,
06:33dans les lieux les plus fréquentés.
06:35– Mais bien sûr.
06:36– Les grands transports en commun,
06:38les grands magasins, etc.
06:39– Merci beaucoup, professeur Buisson.
06:41Merci d'avoir été avec nous.
06:42– Je vous en prie.
06:43– Pour nous rassurer.
06:44Pour nous rassurer.
06:45Médecin biologiste et épidémiologiste,
06:47merci beaucoup.
06:48Il est 7h18, vous êtes sur Sud Radio.

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