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  • 22/05/2025
"Ils communiquent avec les morts" / Parler et voir les âmes des morts ? Impossible. Il y a bien ces médiums qui nous troublent tout de même un peu lorsqu’ils sont capables, simplement à l’aide de la photo d’une personne défunte, d’indiquer son prénom, ses goûts, son métier et les circonstances de son décès. Auparavant, on se réfugiait derrière la télépathie pour expliquer ce phénomène. Mais que penser de ces personnes de plus en plus nombreuses, qui « reçoivent » des messages semblant venir de l’au-delà, alors qu’elles n’ont rien demandé. Que penser de cet enfant qui voit une petite fille dans sa chambre ? De cette jeune femme qui, chaque fois qu’elle entre dans un lieu, « reçoit » des messages précis pour les personnes qui y vivent. Elle a si peur de ses « visions », qu’elle a décidé de « tout bloquer ». D’autres, au contraire, choisissent d’en faire leur métier, comme Florence qui suite à un accident de plongée, dit percevoir des entités et décide finalement de devenir médium professionnelle. Suite à la perte d’un proche, la demande de « contact » est si forte que les techniques pour tenter de communiquer avec les défunts se sont multipliées. Tour d’horizon des pratiques…

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00:00Il y a de la paix, mais je sais.
00:00:05Je suis avec toi.
00:00:11Je suis avec toi.
00:00:15Je suis avec toi.
00:00:18Des choses qui sont très surprenantes, mais je suis allé aux frontières de la mort.
00:00:30Ne me demandez pas de l'expliquer, parce que je ne l'explique pas.
00:00:33J'aimais une énergie particulière.
00:00:39Je ne me sentais pas bien comme si c'était réel.
00:00:42Plus on en connaît, moins on en connaît.
00:00:44Je ne peux pas l'expliquer, je ne peux pas l'expliquer.
00:00:47C'est assez étrange.
00:00:49Et si c'était vrai ?
00:00:51Je m'appelle Stéphane Alix, je suis journaliste d'investigation depuis plus de 20 ans.
00:01:03Au cours de mes différents voyages, je me suis rendu compte que de nombreuses personnes vivent des expériences extraordinaires, qualifiées le plus souvent de phénomènes surnaturels.
00:01:13Ces sujets méritent d'être traités avec sérieux.
00:01:15C'est pourquoi j'ai décidé de mener l'enquête, une enquête consacrée à la communication avec les morts.
00:01:26Un jour, chacun d'entre nous est confronté à la mort, au vide, à l'absence.
00:01:31Pour certains, c'est la fin, le néant.
00:01:34Mais d'autres pensent que la vie continue différemment, au point que l'on pourrait communiquer avec les morts.
00:01:41Des méthodes pour entrer en contact avec l'au-delà existeraient depuis la nuit des temps.
00:01:46J'ai souhaité enquêter sur les techniques les plus impressionnantes.
00:01:52La communication à l'aide d'un médium.
00:01:55C'est tellement précis que c'est un message direct.
00:01:59Qu'est-ce que je peux vous dire ? C'est tellement dingue, faire un truc comme ça.
00:02:02L'écriture automatique.
00:02:04C'est mon stylo qui guide, qui est guidé.
00:02:08Les enregistrements sur magnétophone.
00:02:10Vous grossissez, le spectrogramme augmente et vous avez des messages en murmure.
00:02:14Ceux qui reçoivent les messages d'un mort ont-ils affaire à des charlatans ?
00:02:18On ne maîtrisait pas tout et que ça pouvait aussi être dangereux.
00:02:22Comment peut-on recevoir des informations connues seulement de la personne décédée ?
00:02:26La communication avec nos chers disparus est-elle envisageable ?
00:02:30J'ai rencontré les témoins, consulté des médecins, demandé l'avis d'experts.
00:02:34Une enquête très sérieuse pour que chacun puisse se forger une opinion sur la communication avec les morts.
00:02:42La question de la vie après la mort s'est imposée à moi pour la première fois en Afghanistan.
00:02:47J'avais fait de nombreux reportages sur ce pays à la fois fascinant et meurtri par tant d'années de guerre.
00:02:53En 2001, en pleine époque des talibans, mes deux frères Simon et Thomas m'accompagnent sur le terrain.
00:02:59Au cours de ce voyage, Thomas est victime d'un accident de la route.
00:03:03Il meurt pratiquement sous mes yeux. Il venait d'avoir 30 ans.
00:03:08Alors que son corps sans vie est devant moi, je me mets à lui parler.
00:03:12Une façon de lui dire au revoir.
00:03:14Mais depuis ce jour, une question m'obsède. Thomas m'a-t-il entendu de là où il était ?
00:03:19Je n'ai jamais eu de réponse à cette question.
00:03:22Et 12 ans plus tard, je franchis cette porte, que beaucoup d'entre nous considèrent comme impossible,
00:03:26tenter de communiquer avec mon frère Thomas, c'est-à-dire communiquer avec un mort.
00:03:31Il existerait de nombreuses techniques, dont la transcommunication instrumentale ou TCI.
00:03:37Une technique qui permettrait d'entendre la voix des morts qui s'adresse directement à vous.
00:03:42Je me rends près de Valence, chez Antonietta, une psychologue.
00:03:45Elle a demandé à son ami Jean-Pierre, qui pratique la TCI, de mener l'expérience devant moi.
00:03:50Il suffit d'un simple magnétophone qui permet de lire et d'enregistrer.
00:03:54Pour entendre la voix des morts, cet enregistrement ne doit pas se faire dans le silence.
00:03:58Il faut un bruit de fond.
00:04:00Jean-Pierre a choisi une radio en langue allemande.
00:04:02Ça paraît fou, mais les sonorités de cette langue constitueraient le support idéal pour recevoir le message des morts.
00:04:09Je suis sceptique, mais je demande quand même à voir, et surtout à entendre.
00:04:14Thomas aurait-il un message pour moi ?
00:04:16Après plusieurs minutes durant lesquelles on enregistre cette radio allemande en bruit de fond,
00:04:20on rembobine la cassette, puis on écoute.
00:04:31Je suis avec toi.
00:04:34Je suis avec toi.
00:04:37Je suis avec toi.
00:04:38Apparemment, Jean-Pierre entend des choses que moi, je n'entends pas.
00:04:46Je suis dans le ciel.
00:04:49Je suis dans le ciel.
00:04:52Avec mon frère, moi, je pense.
00:04:57Voilà.
00:05:01Tu penses trop.
00:05:04Tu penses trop.
00:05:07Tu penses trop.
00:05:09Ça m'amuse parce que ce n'est pas la première fois qu'on me le dit,
00:05:11mais j'entends plus un brouhaha qu'un message clair.
00:05:15Vous n'entendez rien ?
00:05:16Si, si, mais je veux dire, ce n'est pas probable.
00:05:21C'est tellement noyé dans plein d'autres choses que...
00:05:24Vous n'entendez pas ?
00:05:26Qu'est-ce qui dit que ce n'est pas probable ?
00:05:28Vous n'entendez pas ?
00:05:29Qu'est-ce qui dit que ce n'est pas un mot allemand
00:05:31déformé par l'enregistrement brouillé dans le reste
00:05:35et qu'on entend différemment ?
00:05:37On peut le faire sans allemand.
00:05:40Pour vérifier que les mots entendus ne sont pas issus de la radio allemande,
00:05:43Antonietta propose de renouveler l'expérience
00:05:45avec un bruit de fond inattendu de l'eau qui coule.
00:05:50Je suis curieux de savoir si nous percevrons des mots.
00:05:52Et là encore, on enregistre sans rien dire,
00:05:55puis on réécoute la bande.
00:05:58Alors.
00:06:01Tu as de la peine, je sais.
00:06:04Je sais.
00:06:08Tu as de la peine, je sais.
00:06:14Je suis avec toi.
00:06:18Je suis avec toi.
00:06:22Je suis avec toi.
00:06:25Accident.
00:06:28Accident.
00:06:31Accident.
00:06:33J'ai entendu accident.
00:06:35Ça, je l'ai entendu.
00:06:37Les mots captés par cette méthode sont difficilement audibles.
00:06:40Est-ce parce que mon oreille n'est pas entraînée ?
00:06:42Je suis partagé, mais il me semble quand même entendre des mots.
00:06:45Les messages sont assez troublants.
00:06:52Je décide d'aller plus loin encore avec Jacques et Monique Blangarin.
00:06:55Ils ont créé l'association Infinitude,
00:06:58qui permet à ses membres de s'initier eux-mêmes à cette technique
00:07:01et de l'utiliser quand ils le souhaitent.
00:07:03Pour nous convaincre,
00:07:04Monique et Jacques nous font entendre des messages enregistrés
00:07:07particulièrement étonnants.
00:07:10Le message que vous allez entendre, là,
00:07:12on posait une question à un monsieur qui s'appelle Emmanuel
00:07:16à la demande de son épouse.
00:07:18Et on lui dit, qu'avez-vous envie de dire ?
00:07:21Dites quelque chose.
00:07:23Et vous allez entendre cette réponse.
00:07:25Relevez la tête, nous sommes vivants.
00:07:29Qu'avez-vous envie de dire ? Dites quelque chose.
00:07:40Monique nous présente un autre exemple encore plus clair,
00:07:43cette fois-ci avec sa propre mère décédée.
00:07:46On commence une réunion d'expérimentation.
00:07:49Et vous savez, quand on commence, pour ceux qui ont participé,
00:07:52on fait toujours un essai de micro
00:07:54pour voir si le micro est bien branché.
00:07:56Donc j'appuie sur le magnéto, on démarre.
00:07:59Donc j'appuie, vous allez entendre, on appuie sur le magnéto
00:08:01et tout de suite derrière.
00:08:09L'après-midi passe avec d'autres messages.
00:08:13Mais mon attention va être attirée par un couple
00:08:15qui pratique la TCI depuis qu'ils ont perdu leur fille.
00:08:19Ils utilisent des moyens plus modernes.
00:08:21La méthode est la même, à quelques détails près.
00:08:26Donc on ouvre le radio, l'ordinateur est là.
00:08:28Le logiciel de son est prêt à tourner.
00:08:30On clique sur enregistrement.
00:08:32Et au bout de 2 minutes, 3 minutes, pas plus,
00:08:36on ferme l'ordinateur, on coupe la radio et on écoute.
00:08:41Maryse a par exemple eu l'idée de grossir des lignes droites.
00:08:44Donc ça, pour un ingénieur du son, c'est bizarre.
00:08:46Une ligne droite où il n'y a pas de bruit, il n'y a rien.
00:08:48Une ligne droite où il n'y a pas de bruit, il n'y a rien.
00:08:50Vous grossissez, le spectrogramme augmente
00:08:52et vous avez des messages en murmure.
00:08:54Et on l'entend distinctement ?
00:08:56Oui, on l'entend très bien.
00:08:58Fais-le passer, Maryse.
00:09:03C'est-à-dire quoi, les gossettes ?
00:09:06Quand elle était toute petite, j'appelais ma fille la gossette,
00:09:09qui est le diminutif féminin de gosse.
00:09:11Un gosse, une gossette.
00:09:13Quand on va vous faire écouter un message,
00:09:15qu'on a eu avec des amis,
00:09:17ce message, curieusement,
00:09:19il est pourtant facile à comprendre
00:09:21avec une oreille entraînée.
00:09:23Ne me dites pas...
00:09:25Le voilà.
00:09:37J'entends... Ils sont là ?
00:09:39Oui, c'est ça. Ils sont là.
00:09:45Je vais faire avec mes lèvres le geste.
00:09:51Il faut le savoir. Voilà.
00:10:00Est-ce l'au-delà qui cherche à nous rassurer
00:10:02sur la continuité de la vie après la mort
00:10:04ou une hallucination auditive ?
00:10:06Vous êtes sûre que la radio que vous passiez
00:10:08derrière un bruit de fond n'a pas dit ça ?
00:10:10Ils sont là, il faut le savoir.
00:10:12Vous garantissez que vous n'avez rien fait dessus.
00:10:15Il faut quand même que ceux
00:10:17qui nous écoutent parler de ça,
00:10:19ils doivent comprendre que
00:10:21quand on a perdu un enfant,
00:10:23on blague pas là-dessus.
00:10:25Sur la mort d'un enfant, on raconte pas des bêtises.
00:10:27On peut se tromper dans la compréhension d'un message.
00:10:29On peut se tromper, oui,
00:10:31mais on blague pas.
00:10:33On peut imaginer que notre cerveau
00:10:35transforme un bruit parasite en un mot précis.
00:10:37Mais je suis troublé et même perplexe
00:10:39car je ne m'explique pas les phrases entières
00:10:41que j'ai bien entendues.
00:10:43Un deuxième moyen existerait
00:10:45pour contacter l'au-delà, le médium.
00:10:47Un médium est une personne
00:10:49qui dit entendre les esprits.
00:10:51Je découvre sur le sujet
00:10:53un témoignage bouleversant.
00:10:55Il s'agit de parents qui souhaitent rester anonymes.
00:10:57Leur fils, Alexis,
00:10:59est âgé de 7 ans lorsqu'il avale par mégarde
00:11:01un Lego et meurt étouffé.
00:11:03Les parents ne croient pas en la survivance
00:11:05de l'esprit dans l'au-delà,
00:11:07mais encouragés par des amis,
00:11:09ils décident de consulter un médium.
00:11:11Voici la lettre dans laquelle
00:11:13ils me racontent leur expérience.
00:11:41Il est emmené à l'hôpital.
00:11:43Oui.
00:11:45Et puis,
00:11:47on s'amuse,
00:11:49il part en voiture.
00:11:51Dans la voiture,
00:11:53ça va très vite, d'ailleurs, déjà.
00:11:55C'est plastique, il avalait un bout de plastique.
00:11:57C'est un Lego, c'est quoi ?
00:11:59C'est un bout de plastique de Lego, il me montre.
00:12:01Il était rouge, ce Lego qu'il avalait.
00:12:03Il était absolument impossible
00:12:05que Florence, qui ne nous connaissait pas
00:12:07et habitait à 600 km de chez nous,
00:12:09ait pu obtenir ces informations
00:12:11avant notre entrevue.
00:12:13Bouleversée, nous avons écouté la suite.
00:12:15Nous avions un chien,
00:12:17un berger coli, auquel Alexis tenait beaucoup.
00:12:19Quelques semaines après l'accident,
00:12:21le chien s'est sauvé
00:12:23et s'est fait écraser non loin de notre maison.
00:12:25À un moment, elle parle du chien.
00:12:27Il y a des animaux.
00:12:29Il y a un chien comme là-dessus.
00:12:31Ils sont tous ensemble.
00:12:33Et devant, il y a le chien. Derrière, il y a plein de monde.
00:12:35Nous avons quitté Florence
00:12:37profondément bouleversée par cette expérience
00:12:39qui nous permettait de toucher
00:12:41à une autre dimension,
00:12:43dont la signification changeait radicalement
00:12:45la vue sur la vie
00:12:47et ce que nous avions vécu.
00:12:49Comment cette médium a-t-elle pu décrire
00:12:51les circonstances de l'accident d'Alexis
00:12:53au point de préciser la couleur rouge
00:12:55du Lego qu'il a avalé ?
00:12:57Et ce chien d'une race particulière,
00:12:59mort lui aussi et qui semble accompagner le jeune garçon ?
00:13:01Comment la médium a-t-elle eu accès
00:13:03à ces informations ?
00:13:05La médium en question, c'est elle,
00:13:07Florence Hubert.
00:13:09Elle n'a pas choisi d'être médium.
00:13:11Cela s'est imposé à elle de manière brutale
00:13:13dans ce grand hall.
00:13:15Je devais avoir
00:13:175 ou 6 ans
00:13:19et je devais traverser
00:13:21un grand hall.
00:13:23Mon père étant répartiteur
00:13:25pharmaceutique, souvent j'allais chercher
00:13:27des médicaments au fond d'un grand hall.
00:13:33Je sentais des présences
00:13:35et je devais chanter très fort pour
00:13:37pouvoir enlever
00:13:39toute l'appréhension que j'avais pour aller chercher
00:13:41ce qu'on m'avait demandé.
00:13:43Quand je revenais, souvent mon père me disait,
00:13:45comme je devais être toute blanche,
00:13:47mais t'as vu un fantôme ?
00:13:49Mais les sensations de Florence ne s'arrêtent pas là.
00:13:51Elles vont même devenir
00:13:53de plus en plus présentes.
00:13:55Mon grand-père paternel
00:13:57me choisit
00:13:59pour aller passer un mois avec lui à Paris
00:14:01avant le décès de ma grand-mère
00:14:03pour qu'il ait une compagnie pendant un mois.
00:14:05Mon grand-père est parti faire des courses
00:14:07et il m'a dit surtout, Florence,
00:14:09tu ne rentres pas dans la chambre de ta grand-mère
00:14:11où ta grand-mère était morte.
00:14:13Je suis rentrée dans cette chambre
00:14:15et je me souviens parfaitement
00:14:17du lit.
00:14:19Il y avait une petite valise sur ce lit
00:14:21où il y avait les affaires de ma grand-mère.
00:14:23J'ai ouvert la valise.
00:14:25Il y avait des lunettes,
00:14:27des bagues,
00:14:29des petits journaux, des petits calepins.
00:14:31J'ai ouvert
00:14:33un petit calepin. C'était le journal intime de ma grand-mère.
00:14:35Tout a été très vite.
00:14:37La porte s'est refermée bruyamment.
00:14:39J'ai cru que c'était un courant d'air.
00:14:41J'ai essayé de tourner la poignée
00:14:43mais ça ne marchait pas, ça ne s'ouvrait pas.
00:14:45Mon cœur s'est mis à battre très vite.
00:14:47La porte s'est réouverte.
00:14:49J'ai senti qu'on me caressait les cheveux.
00:14:51J'ai senti une présence,
00:14:53mais je ne voulais pas regarder.
00:14:55Tout s'est arrêté
00:14:57quand mon grand-père a mis la clé dans la serrure.
00:14:59Je me suis jetée à son cou.
00:15:01Je lui ai raconté ce qui s'était passé.
00:15:03Il a dit
00:15:05que j'avais une imagination débordante
00:15:07et il m'a renvoyée chez mes parents.
00:15:09Pour Florence, même si ces perceptions
00:15:11font désormais partie de son quotidien,
00:15:13elle ne les prend pas au sérieux.
00:15:15Elle construit sa vie, un mari, des enfants,
00:15:17une belle maison.
00:15:19Elle est préparatrice en pharmacie.
00:15:21Une vie normale, parfaite.
00:15:23Mais un drame va tout changer.
00:15:25Pratique la plongée sous-marine depuis des années
00:15:27et malgré son expérience,
00:15:29Florence va être victime d'un grave accident.
00:15:31Voici les images filmées ce jour-là.
00:15:35Août 2001, en Corse.
00:15:37Florence plonge à 40 mètres de profondeur
00:15:39avec son mari et des amis.
00:15:41Soudain,
00:15:43Florence n'a plus d'air.
00:15:45Ses amis tentent de la secourir, sans succès.
00:15:47Elle est en train de se noyer.
00:15:49Je me suis dit, c'est la fin.
00:15:51T'es morte, ma fille. T'es morte, Florence.
00:15:53Et en faisant ça,
00:15:55pfiou,
00:15:57j'ai mon énergie
00:15:59qui se décolle de mon enveloppe terrestre
00:16:01et je me retrouve à côté
00:16:03de mon corps.
00:16:07Et puis, à ce moment-là,
00:16:09arrive une brume très lumineuse,
00:16:11supralumineuse, que je peux regarder,
00:16:13dans laquelle je m'engouffre sans poser
00:16:15aucune question.
00:16:17C'est alors que Florence,
00:16:19qui était en train de mourir, revient à la vie
00:16:21inexpliquée.
00:16:25Ils m'ont réincorporée
00:16:27très vite à ce moment-là.
00:16:29Il y a eu un grand bruit.
00:16:31J'ai tout réintégré.
00:16:33Par le haut, j'ai senti les doigts, les doigts de pieds,
00:16:35un parrain, tout ça.
00:16:37Ils ont appelé le SAMU, un hélicoptère est venu sur la plage
00:16:39et m'ont emmenée en question de décompression
00:16:41à Jacques Ciot pendant 6 heures.
00:16:43Malgré cet accident traumatisant,
00:16:45Florence reprend sa vie sans aucune séquelle physique.
00:16:47En moins de 6 heures,
00:16:49elle s'habille, mais au fond d'elle-même,
00:16:51elle n'est plus la même.
00:16:53Qu'est-ce que vous décidez de faire, là ?
00:16:55Je décide donc de laisser mon ancienne vie
00:16:57pour pouvoir collaborer
00:16:59enfin avec l'au-delà,
00:17:01l'autre côté, les défunts,
00:17:03les guides spirituels.
00:17:05Et concrètement, ça veut dire quoi ?
00:17:07Être médium.
00:17:09Pour Florence, c'est l'évidence.
00:17:11Elle quitte son travail de préparatrice en pharmacie.
00:17:13La communication avec l'au-delà est son nouveau métier.
00:17:15Elle me donne rendez-vous à Nantes
00:17:17pour une médiumnité publique.
00:17:19Mais qu'est-ce que c'est qu'une médiumnité ?
00:17:21Qu'est-ce qui se passe dans cette salle ?
00:17:23Qu'est-ce que vous voyez ?
00:17:25Qu'est-ce qui se passe ?
00:17:27C'est très difficile à expliquer, donc je vais utiliser mes mots.
00:17:29Donc, en fait,
00:17:31quand je vois une entité,
00:17:33donc qu'elle soit par rapport à une photo
00:17:35ou qu'elle se décrive toute seule derrière quelqu'un,
00:17:37j'ai la sensation d'être toute seule dans la salle
00:17:39face à la personne
00:17:41qui est venue
00:17:43et avec l'entité qui est derrière.
00:17:45C'est un rodier avec un cordon, tous les trois,
00:17:47et le reste de la salle n'existe pas.
00:17:49Le principe de la médiumnité publique
00:17:51paraît simple.
00:17:53Moyennant une dizaine d'euros,
00:17:55des personnes anonymes posent sur la table
00:17:57la photo d'un défunt.
00:17:59Ils espèrent que Florence entrera en contact
00:18:01avec leurs proches disparus.
00:18:03Qu'est-ce qui se passe concrètement ?
00:18:05Il y a les photos.
00:18:07C'est la photo qui déclenche quelque chose ?
00:18:09Non, c'est eux qui me disent ma photo.
00:18:11C'est eux qui désignent ?
00:18:13Oui, c'est ma photo, j'entends ma photo,
00:18:15à moi, j'entends à moi aussi, voilà.
00:18:17Donc ils vous guident ?
00:18:19Ils vous demandent de prendre une photo ?
00:18:21Oui, pour se faire reconnaître.
00:18:23Et puis après, ils se décrivent,
00:18:25et puis après, il y a des prénoms, il n'y a pas de prénom,
00:18:27il y a des choses et machin, ça passe.
00:18:29Après, je ne sais plus, moi.
00:18:31Des défunts qui choisissent leur tour
00:18:33en indiquant leur photo,
00:18:35voilà qui peut surprendre.
00:18:37Inspirez, soufflez, inspirez, soufflez.
00:18:39Tout va bien se passer, d'accord ?
00:18:41Et puis on va commencer, alors.
00:18:47C'est qui Nicolas ?
00:18:49J'ai un Nicolas.
00:18:55Alors j'ai ce monsieur-là aussi,
00:18:57qui passe.
00:18:59C'est votre petit frère ?
00:19:01Ça donne anniversaire aujourd'hui, 12 ans.
00:19:03Aujourd'hui, d'accord. Et lui, il a un petit garçon ?
00:19:05Nicolas.
00:19:07Qu'est-ce que vous faites comme métier ?
00:19:09Vous peignez, d'accord.
00:19:11Lui aussi, il a un côté artistique, sympathique.
00:19:13Voilà, ok, parce qu'il me dit, moi aussi,
00:19:15les mains, j'aime beaucoup travailler avec les mains, d'accord ?
00:19:19Et lui aussi, il y a de la musique derrière.
00:19:21Vous écoutez de la musique, madame ?
00:19:23Oui, je compose aussi.
00:19:25Oui, voilà, parce qu'il me dit, continue à faire...
00:19:27Puis j'entends de la musique, j'entends des violons,
00:19:29c'est très joli ce que j'entends, c'est très mélodieux.
00:19:31Un homme décédé qui donnerait des messages
00:19:33d'encouragement à sa sœur afin qu'elle continue
00:19:35à composer de la musique ?
00:19:37Nicolas a-t-elle pu déduire ces informations
00:19:39en regardant la photo ?
00:19:41Alors voilà, j'ai cette dame-là aussi
00:19:43qui me dit, c'est à moi.
00:19:45Est-ce que ça va, madame ?
00:19:47Respirez, hein ? C'est qui ?
00:19:49Pas grave ?
00:19:51Presque une sœur, presque une mère.
00:19:53C'est romantique, de l'autre côté.
00:19:55Elle était romantique, votre amie ?
00:19:57Puis alors, elle me dit d'un air...
00:19:59Elle me dit, c'est pas pour ça que j'ai un amoureux.
00:20:01Elle était seule.
00:20:03Oui, non, elle a toujours pas d'amoureux.
00:20:05C'est romantique, hein ?
00:20:07C'est quelqu'un qui...
00:20:09Elle aussi, il y a beaucoup de...
00:20:11C'est très artistique autour d'elle.
00:20:13Elle adore tous les tableaux, tout ça, alors ça...
00:20:15C'est vous qui vous faites opérer ?
00:20:17Nickel.
00:20:19Elle me dit, je te fais mille bisous.
00:20:21La défunte semble vouloir rassurer son amie
00:20:23concernant une opération à venir.
00:20:25Comment la médium, qui ignorait
00:20:27tout de cette femme, a-t-elle su
00:20:29qu'elle devait subir une opération ?
00:20:31Vous avez été un peu secouée, là, quand...
00:20:33Oui, c'est la première fois que j'ai une communication
00:20:35comme celle-là, oui.
00:20:37C'est difficile, je suis encore un petit peu sous le...
00:20:39Je suis encore un petit peu sous le...
00:20:41Enfin, pas sous le choc, mais c'est...
00:20:43Je pense que si...
00:20:45Oui, ce qui me marque le plus, c'est
00:20:47d'avoir retrouvé une personnalité, je dirais.
00:20:49Je crois pas être
00:20:51à côté de...
00:20:53Je crois pas être à côté de ce que j'ai ressenti, quoi.
00:20:55On dit souvent, dans ce genre de...
00:20:57Dans ce genre de communication, qu'on peut dire
00:20:59tout et n'importe quoi, mais moi, je crois pas, quoi.
00:21:01Parce que... Mais ça me semblait très cohérent, de toute façon.
00:21:03Il est peu probable
00:21:05que Florence soit tombée par hasard
00:21:07tant de fois sur des faits si précis.
00:21:09Mais alors, d'où viennent ces informations ?
00:21:11Une extrême sensibilité à ces sujets
00:21:13pourrait-elle expliquer ces formes d'intuition ?
00:21:15Je ne suis pas au bout de mes surprises,
00:21:17car cette médiumnité s'invite
00:21:19même chez les scientifiques.
00:21:21Marie-Paul est professeure de chimie, et pas n'importe
00:21:23quel niveau elle forme des ingénieurs.
00:21:25Autour d'elle, tout n'est que science,
00:21:27et pourtant un événement a changé sa vie.
00:21:29Il y a eu une expérience très importante qui m'est arrivée
00:21:31quand je suis rentrée
00:21:33à Normale Sub. Je n'ai jamais compris ce qui s'est passé.
00:21:35Un soir, je me suis sentie
00:21:37planée au-dessus de mon lit.
00:21:39Et je me suis retrouvée dans la pièce du dessus.
00:21:41J'ai eu une peur.
00:21:43J'étais paniquée.
00:21:45J'étais coincée entre le parquet
00:21:47et le lit de la voisine du dessus.
00:21:49J'ai dit, mais comment je redescends ? Comment je redescends ?
00:21:51Je fais quoi ? J'étais complètement paniquée.
00:21:53C'était catastrophique.
00:21:55Et puis, j'ai tellement mis de volonté.
00:21:57Je me suis dit, je redescends, je redescends,
00:21:59que du coup, je suis redescendue d'un coup.
00:22:01Marie-Paul raconte être sortie de son corps
00:22:03et s'être retrouvée coincée
00:22:05sous le lit de sa voisine du dessus,
00:22:07voisine chez qui elle n'avait jamais mis les pieds.
00:22:09Alors déjà, je voulais être sûre
00:22:11que je n'avais pas rêvé.
00:22:13Donc, j'ai dessiné
00:22:15ce que j'avais vu. J'ai dessiné
00:22:17le dessous du sommier. J'ai tout dessiné
00:22:19comme je l'avais vu.
00:22:21Et j'ai dit à des amis de l'école,
00:22:23bon, ça va peut-être faire idiot,
00:22:25de frapper chez la voisine du dessus,
00:22:27parce que moi, je veux voir son sommier.
00:22:29Et donc, on y est allé sous un prétexte
00:22:31complètement délirant.
00:22:33Je ne sais plus ce que j'ai raconté pour qu'on regarde le sommier.
00:22:35Et le sommier, on a bien constaté que c'est exactement
00:22:37ce que j'avais dessiné.
00:22:39C'est impensable.
00:22:41Comment concevoir la réalité d'une telle expérience ?
00:22:43Marie-Paul n'a pas d'explication,
00:22:45mais pourtant, cela va modifier
00:22:47sa conception de la vie à tout jamais.
00:22:51Là, vous êtes dans un cursus scientifique.
00:22:53Qu'est-ce que cette expérience déclenche
00:22:55chez vous ?
00:22:57Toutes les questions...
00:22:59J'étais avec les sciences, mais j'étais avec un événement
00:23:01très fort qui m'a marquée
00:23:03jusqu'à maintenant.
00:23:05Ça, c'est clair. C'était très, très important
00:23:07dans ma vie, cette expérience.
00:23:09Je savais qu'il n'y avait autre chose que le corps physique.
00:23:11Je peux résumer comme ça.
00:23:13Ça a été le point de départ
00:23:15de tous ces contacts
00:23:17avec un monde
00:23:19qui m'était étranger au départ.
00:23:23C'est suite à cette étonnante expérience
00:23:25que Marie-Paul prend conscience de ses capacités
00:23:27à percevoir l'au-delà et à communiquer
00:23:29avec les morts. Mais pour l'instant,
00:23:31pas question d'en parler à sa famille.
00:23:33Une chimiste qui a des dons de médium,
00:23:35c'est inconcevable.
00:23:37J'en ai jamais parlé.
00:23:39C'est dur, ça, non ?
00:23:41Je savais que la famille n'était pas ouverte
00:23:43à ce type d'expérience,
00:23:45donc je le gardais pour moi.
00:23:47J'aurais dû dire que c'était mon jardin secret.
00:23:49Avec le temps, Marie-Paul
00:23:51finit par assumer son don de médiumnité.
00:23:53Elle le partage avec ses proches
00:23:55comme avec Annette.
00:23:57Lorsque la mère d'Annette tombe dans le coma,
00:23:59Marie-Paul lui fait une révélation
00:24:01pour le moins surprenante.
00:24:03Elle me dit,
00:24:05tu sais, ta maman, autour d'elle,
00:24:07il y a des personnes qui l'attendent.
00:24:09Alors elle me dit, un monsieur
00:24:11avec une moustache, des cheveux noirs,
00:24:13un petit peu dur, c'était mon grand-père.
00:24:15Et puis elle me dit,
00:24:17je vois une femme avec un grand tablier.
00:24:19C'était ma petite grand-mère
00:24:21puisqu'elle tenait un commerce.
00:24:23Elle avait souvent le grand tablier
00:24:25comme on faisait à l'époque.
00:24:27Et pourtant, Marie-Paul n'avait jamais vu
00:24:29les grands-parents d'Annette.
00:24:31Vous pouvez me décrire
00:24:33ce que vous ressentiez, ce que vous voyiez ?
00:24:35C'est comme si j'avais un écran intérieur
00:24:37et que ça s'imprimait
00:24:39sur l'écran intérieur.
00:24:41Donc en fait,
00:24:43la dame qui est venue
00:24:45avec le grand tablier,
00:24:47par exemple,
00:24:49je voyais, c'est comme si
00:24:51elle voulait donner un signe
00:24:53qui permettait de la caractériser.
00:24:55Parce que comme je ne la connaissais pas,
00:24:57je ne pouvais pas reconnaître.
00:24:59Donc à chaque fois, j'ai l'impression
00:25:01qu'il voulait donner une signature.
00:25:03Et ces autres personnes,
00:25:05elles vous ont donné un message
00:25:07à l'attention d'Annette ?
00:25:09Non, je pense qu'elles sont venues
00:25:11me dire qu'elles étaient là
00:25:13pour venir chercher...
00:25:15Ça m'a beaucoup aidée.
00:25:17Sur le coup, ça m'a quand même
00:25:19un peu saisie, parce que de sentir
00:25:21tous ces personnages autour d'elle,
00:25:23je me disais qu'elle n'est pas toute seule,
00:25:25elle peut partir, elle va être accompagnée.
00:25:27Pour Marie-Paul, la cartésienne,
00:25:29la professeure de chimie,
00:25:31les expériences ont beau se succéder,
00:25:33elle est souvent la première surprise
00:25:35de ce qu'elle annonce.
00:25:37On ne peut jamais affirmer quoi que ce soit,
00:25:39je crois que ce serait faux.
00:25:41J'ai envie de dire que c'est les réactions
00:25:43que vous connaissez,
00:25:45et moi, j'étais la première étonnée.
00:25:47C'est tout ce que je peux dire,
00:25:49c'est que j'étais vraiment très étonnée
00:25:51de tout ça.
00:25:55Je ne sais pas pourquoi j'ai ça.
00:25:57Des fois, je suis émue de penser
00:25:59que j'ai ça, pas parce que
00:26:01je n'ai rien cherché.
00:26:03Mais en même temps, je me dis
00:26:05que si je l'ai, c'est pour aider les autres,
00:26:07ce n'est pas pour que ça reste dans un tiroir.
00:26:09Jean, son compagnon,
00:26:11lui aussi était surpris de découvrir
00:26:13que la très sérieuse professeure de chimie
00:26:15avait des capacités de médium.
00:26:17Je la connais depuis deux ans.
00:26:19Au début, quand elle me parlait
00:26:21de son guide,
00:26:23je me disais, mais qu'est-ce que ça veut dire ça ?
00:26:25Je suis le médium, je suis le canal,
00:26:27je vois la lumière.
00:26:29Je me disais, est-ce que je n'entre pas
00:26:31dans une espèce de secte ?
00:26:33Est-ce que Marie-Paul n'est pas un gourou
00:26:35qui m'entraîne dans une spirale
00:26:37que je voulais éviter ?
00:26:39Elle est très agréable,
00:26:41espiègle, elle plaisante beaucoup.
00:26:43Ce n'est pas du tout la chef de secte
00:26:45qu'on peut imaginer quelquefois.
00:26:49Côtoyer Marie-Paul a même fait vaciller
00:26:51ses certitudes.
00:26:55Je suis d'une formation
00:26:57très rationaliste,
00:26:59sceptique.
00:27:01J'aime toutes les religions, mais sans adhérer
00:27:03à aucune religion.
00:27:05J'avais beaucoup de méfiance à l'égard
00:27:07de Marie-Paul.
00:27:09Et j'avoue que Marie-Paul
00:27:11me fait poser beaucoup de questions.
00:27:13Il est fréquent d'entendre
00:27:15que les médiums sont des charlatans
00:27:17qui inventent des faits non vérifiables.
00:27:19Je dois pourtant admettre que Florence,
00:27:21comme Marie-Paul, ont annoncé des faits
00:27:23qu'elles ne pouvaient pas connaître autrement.
00:27:25Alors, comment le médium a-t-il accès
00:27:27à ces informations ?
00:27:29Par télépathie avec le témoin ?
00:27:31Ce serait exceptionnel, mais ça n'aurait aucun
00:27:33rapport avec l'au-delà.
00:27:35Je devais chercher la réponse à cette question essentielle.
00:27:37Et ce que je vais découvrir est incroyable.
00:27:41Nous retrouvons Florence qui exerce
00:27:43le métier de médium depuis plus de 11 ans.
00:27:45Car elle ne fait pas seulement des médiums
00:27:47nités publics. Aujourd'hui,
00:27:49elle reçoit un couple, Christian et Sandrine.
00:27:51Christian a perdu sa mère.
00:27:53Il souhaite entrer en communication avec elle.
00:27:55Il confie à Florence
00:27:57une photo et je lui ai recommandé
00:27:59de ne rien dire pour être sûr
00:28:01qu'il n'aide pas la médium inconsciemment.
00:28:03Elle devait être très rigide,
00:28:05cette dame-là.
00:28:07C'est une dame qui se fait respecter,
00:28:09quand même, du caractère.
00:28:11Elle n'aime pas être en retard.
00:28:13Elle n'aime pas manger en retard.
00:28:15Elle était terrible, cette femme-là,
00:28:17parce qu'elle sait qu'elle ne doit pas se déplacer.
00:28:19Elle sait qu'il y a des médicaments à prendre.
00:28:21Elle ne fait rien de tout ça.
00:28:23Elle n'en fait qu'à sa tête.
00:28:25Je suis curieux de vérifier si le tempérament
00:28:27rigide de sa mère est tel que l'a décrit
00:28:29Florence, parce que cela ne transparaît
00:28:31pas du tout sur la photo.
00:28:33Florence a décrit un certain nombre
00:28:35de traits de caractère.
00:28:37Est-ce que ça correspond à votre maman ?
00:28:39Très rigide au niveau des horaires,
00:28:41au niveau du comportement.
00:28:43Il y a beaucoup de choses qu'elle m'a dites
00:28:45au niveau du caractère, effectivement.
00:28:47C'était ça, quoi.
00:28:51C'est le chiffre 3.
00:28:53Elle est partie au mois de mars, votre mère ?
00:28:55Oui, c'est ça.
00:28:57Chiffre 3, elle est bien passée.
00:28:59C'est pas...
00:29:01Elle est partie à l'hôpital.
00:29:03Il y a des gens qui s'affairent autour d'elle.
00:29:05Je n'ai pas une maladie de cancer.
00:29:07Je n'ai pas un cancer.
00:29:09Mais on s'affaire autour d'elle, quand même.
00:29:11Il peut y avoir une chute, puis un départ.
00:29:13Une chute, oui.
00:29:15Parce qu'on vient, on s'en occupe,
00:29:17mais c'est comme si elle tombe de fatigue.
00:29:19Il y a quelque chose qui ne va plus.
00:29:21C'est déréglé chez elle.
00:29:23Les circonstances du décès de votre maman,
00:29:25est-ce que ça matche ?
00:29:27Oui, ça matche.
00:29:29Elle s'est sentie mal.
00:29:31Elle est rentrée dans une petite boutique
00:29:33qui se trouvait là.
00:29:35Elle avait l'habitude d'aller.
00:29:37Elle s'est assise.
00:29:39La tête lui a tourné.
00:29:41Elle a commencé à se sentir mal.
00:29:43Elle a vomi.
00:29:45Elle est morte comme ça dans la boutique.
00:29:47Il y avait beaucoup de monde autour d'elle.
00:29:49Il y a un train aussi.
00:29:51Il me parle d'un train.
00:29:53Je ne sais pas pourquoi.
00:29:55J'adore les trains, par contre.
00:29:57Je les collectionne.
00:29:59Elle me montre un train, des rails,
00:30:01un autre train, des rails.
00:30:03J'en ai plein à la maison.
00:30:09Et des trains, chez Christian,
00:30:11il y en a partout.
00:30:13C'est un détail surprenant,
00:30:15mais le plus incroyable est à venir.
00:30:17Il y a un cadre.
00:30:19Ça, c'est à la montre.
00:30:21Vous avez un cadre à elle,
00:30:23quelque chose.
00:30:25Ce cadre est face à un miroir?
00:30:27Non.
00:30:29Ça, c'est une porte.
00:30:31Le cadre peut voir le miroir?
00:30:33Non.
00:30:35Parce qu'elle n'aime pas se voir.
00:30:37D'accord.
00:30:39Il ne faut pas bouger
00:30:41ni mettre de glace.
00:30:43Je vous dis ce que j'entends.
00:30:45A ce moment précis,
00:30:47ni Florence, ni Christian, ni Sandrine
00:30:49ne comprennent le message.
00:30:51La face d'un miroir ne leur évoque rien.
00:30:53Pourtant, ce que Christian va découvrir
00:30:55est stupéfiant.
00:30:57Je n'ai pas compris.
00:30:59Chez moi, il n'y a pas de miroir.
00:31:01Pas en face de son portrait.
00:31:03Après coup, j'ai téléphoné à ma soeur.
00:31:05Elle m'a dit qu'à la maison,
00:31:07son portrait est au mur
00:31:09et en face, il y a un miroir.
00:31:11Chez votre soeur?
00:31:13Chez ma soeur.
00:31:15Florence a donc capté un message
00:31:17délivrant une information
00:31:19sur le sol.
00:31:21C'est qui Simone?
00:31:23Simone.
00:31:25J'ai une Simone avec elle.
00:31:27C'est cette Simone qui vient la chercher quand elle part.
00:31:29Florence donne une deuxième affirmation
00:31:31qui ne trouve pas d'écho chez Christian.
00:31:33Une mystérieuse Simone, déjà décédée,
00:31:35aurait accueilli sa mère dans l'au-delà.
00:31:37Bizarre.
00:31:39Simone, je ne vois pas qui c'est.
00:31:41J'en ai parlé à ma soeur.
00:31:43Bien sûr, Simone, c'était Madame Dubois.
00:31:45C'est une grande copine à maman.
00:31:47Elle venait souvent à la maison.
00:31:49C'était une bonne amie.
00:31:51Je l'ignorais.
00:31:53Ça correspond à ce que Florence m'a dit.
00:31:57Qu'est-ce que je peux vous dire?
00:31:59C'est tellement dingue.
00:32:01C'est incroyable.
00:32:03Florence a eu accès à des faits que même le témoin ignore.
00:32:05Il ne s'agit donc pas de télépathie.
00:32:07Mais alors d'où vient ce message
00:32:09connu seulement de la mère décédée?
00:32:11Mon esprit cartésien essaye tant bien que mal
00:32:13de reprendre le dessus.
00:32:15Est-ce qu'on pourrait imaginer
00:32:17que dans cette séance-là,
00:32:19Florence soit tombée par hasard
00:32:21sur des trucs justes
00:32:23et que vous en ayez,
00:32:25que vous soyez nourri de ça
00:32:27parce que vous avez envie de parler avec votre maman?
00:32:29Cette médium, elle ne me connaissait pas.
00:32:31Elle ne connaissait pas mes passions.
00:32:33Elle ne connaissait pas ma vie.
00:32:35Elle ne connaissait rien.
00:32:37Elle ne fait que répéter ce qu'on lui dit, visiblement.
00:32:39Cette séance, je dirais qu'à 85%, 90%,
00:32:41c'était ça.
00:32:43Le contact avec l'au-delà pose plus de questions
00:32:45qu'elle n'apporte de réponses.
00:32:49D'autres techniques seraient utilisées
00:32:51pour contacter les morts.
00:32:53La troisième est celle que l'on appelle
00:32:55l'écriture automatique.
00:32:59Nelly dit être contactée par des esprits
00:33:01qui lui communiquent des mots par la pensée,
00:33:03mots qu'elle retranscrit,
00:33:05ce qu'elle appelle l'écriture inspirée.
00:33:07Ce n'est pas une voix que j'entends.
00:33:09Ce n'est pas une voix,
00:33:11c'est quand je commence un mot.
00:33:13Par exemple, le coup.
00:33:15Il y a plusieurs mots qui commencent par coup.
00:33:17Je vais savoir que c'est couloir, par exemple.
00:33:19Je sais le mot qui va venir.
00:33:21C'est partie d'une écriture automatique
00:33:23et c'est maintenant en écriture inspirée.
00:33:25Écriture automatique,
00:33:27je n'entends pas le mot qui va venir.
00:33:29Je ne sais pas ce qui va suivre.
00:33:33C'est mon stylo qui guide,
00:33:35qui est guidé.
00:33:37En écriture inspirée, j'entends le mot.
00:33:41On peut voir très régulièrement des messages venant de défunts.
00:33:43Un jour, elle écrit des mots
00:33:45dictés par l'esprit d'une jeune fille décédée.
00:33:47Elle comprend qu'il s'agit d'Emeline,
00:33:49morte dans le village quelques jours plus tôt.
00:33:51Nelly retrouve la mère de cette jeune fille
00:33:53et lui confie la lettre
00:33:55qu'elle dit avoir écrite sous l'influence d'Emeline.
00:33:57Donc, ma fille est décédée le 17 juin
00:33:59et cette lettre est arrivée
00:34:01le 21 juin.
00:34:03Elle m'écrit
00:34:05« Oui, je suis là.
00:34:07Il faut dire à maman que je suis très heureuse ici.
00:34:09Il faut dire à maman
00:34:11pour la bonne continuité,
00:34:13arrête de faire des larmes.
00:34:15Elle le comprend et elle le peut. »
00:34:19Après quelques messages de réconfort,
00:34:21la lettre de Nelly apporte
00:34:23des informations très précises
00:34:25que seule une connaissance très intime de la famille
00:34:27pourrait expliquer.
00:34:31« Ouvre la porte
00:34:33de l'étagère.
00:34:35Tu garderas avec toi en souvenir
00:34:37la belle broderie.
00:34:39Elle vous rappellera
00:34:41Emeline. »
00:34:43« La veille de l'enterrement,
00:34:45quand on a demandé
00:34:47d'habiller ma fille,
00:34:49la maman de son compagnon m'a porté
00:34:51deux robes
00:34:53et j'ai voulu garder
00:34:55une des deux robes, celle qu'elle préférait.
00:34:57Cette robe a le dos
00:34:59tout brodé.
00:35:01En fait, il y avait que la maman et moi-même
00:35:03qui savions que j'avais gardé cette robe. »
00:35:05Comment Nelly a-t-elle pu obtenir une telle information ?
00:35:07Est-elle vraiment entrée en contact
00:35:09avec l'esprit d'Emeline ?
00:35:11Nelly Bernadette s'était-elle déjà rencontrée ?
00:35:13« Qu'est-ce que vous saviez préalablement ? »
00:35:15« C'est une personne que j'avais vue
00:35:17seulement deux fois
00:35:19à l'occasion de la vente de ma maison
00:35:21et je ne connaissais rien d'elle.
00:35:23Non, je ne savais rien. »
00:35:25« La dame qui a écrit cette lettre
00:35:27ne connaissait pas ma fille.
00:35:29Elle est venue le jour de l'enterrement
00:35:31mais parmi
00:35:33la foule qui était présente.
00:35:35Donc elle ne connaissait pas la vie de ma fille.
00:35:37Elle ne connaissait pas ma vie. »
00:35:39« Qu'est-ce que vous avez ressenti
00:35:41quand Nelly vous a lu cette lettre
00:35:43au téléphone qu'elle venait d'obtenir
00:35:45et que tu as inspirée ? » « C'était un immense espoir.
00:35:47Je...
00:35:49Je n'ai plus douté un instant
00:35:51que ma fille était bien. »
00:35:53Je viens donc de découvrir trois techniques
00:35:55pour tenter d'entrer en contact avec nos chers disparus.
00:35:57Les enregistrements sur magnétophone,
00:35:59les médiums
00:36:01et l'écriture automatique.
00:36:03Dans certains cas exceptionnels,
00:36:05ces pratiques permettraient d'obtenir des informations
00:36:07que seul le défunt détient.
00:36:09Cela dépasse l'entendement.
00:36:11Je poursuis mon enquête en revenant à Paris.
00:36:13Un homme s'est beaucoup exprimé
00:36:15sur la question de la communication
00:36:17avec l'au-delà. Il s'agit du père Brune,
00:36:19un prêtre pas comme les autres.
00:36:21Cela fait plus de 40 ans
00:36:23qu'il donne des conférences et écrit des livres
00:36:25sur le sujet. Son avis sur la question
00:36:27est sans appel.
00:36:29C'est un sujet qui tranche radicalement
00:36:31avec celle de l'Église.
00:36:33« Pour vous, indépendamment de votre parcours
00:36:35de croyant et de prêtre, il y a des éléments tangibles
00:36:37qui tentent d'indiquer qu'on peut communiquer
00:36:39avec l'au-delà. »
00:36:41« Oui, si on s'y intéresse longuement,
00:36:43il n'y a pas de doute. »
00:36:45« Quels sont les outils de discernement
00:36:47possibles quand vous recevez un message ?
00:36:49Ce n'est pas évident. »
00:36:51« Même quand il semble bien que le message
00:36:53vienne de l'au-delà,
00:36:55il y a toujours le problème de savoir
00:36:57si dans l'au-delà communique avec moi.
00:36:59Et là,
00:37:01disons honnêtement qu'il n'y a
00:37:03jamais de critère
00:37:05définitif
00:37:07donnant toute sécurité.
00:37:09Ce n'est pas possible.
00:37:11Jamais. »
00:37:13Non seulement le Père Brune ne remet pas en question
00:37:15la possibilité d'entrer en contact avec les défunts,
00:37:17mais il va beaucoup plus loin.
00:37:19D'après lui, certains esprits pourraient
00:37:21se faire passer pour d'autres,
00:37:23et il m'alerte sur un phénomène inattendu,
00:37:25la communication avec l'au-delà
00:37:27ne serait pas sans danger.
00:37:29« Les dangers, c'est d'abord
00:37:31l'addiction, très souvent.
00:37:33Des gens qui finissent par
00:37:35n'en avoir jamais assez,
00:37:37veulent toujours davantage de contacts, de preuves.
00:37:39Des gens qui finissent par se promener
00:37:41avec le magnétophone en bandoulière
00:37:43et dès qu'ils ont un instant vont le poser
00:37:45sur le parapet d'un pont pour essayer
00:37:47de communiquer avec leur fils.
00:37:49Il y a des cas où ça peut conduire à la folie, vous comprenez. »
00:37:51Les techniques pour communiquer
00:37:53avec l'au-delà ne seraient pas inoffensives.
00:37:55Dans certains cas, ce serait même dangereux.
00:37:57Une fois écartés les charlatans,
00:37:59les risques de malentendus
00:38:01et les mauvaises interprétations,
00:38:03une technique serait particulièrement risquée,
00:38:05les tables tournantes,
00:38:07ou les techniques de spiritisme, que l'on appelle aussi
00:38:09Ouija. La technique est simple.
00:38:11Une table, des lettres de l'alphabet
00:38:13et un verre qui sert de curseur.
00:38:15Une question est posée à un esprit,
00:38:17alors le curseur se déplacerait
00:38:19vers les lettres pour former des mots.
00:38:21François est instituteur.
00:38:23Lorsqu'il était étudiant,
00:38:25avec quelques amis,
00:38:27il a testé la technique du Ouija.
00:38:29« On n'attendait pas quoi que ce soit
00:38:31de cette soirée-là.
00:38:33On a essayé des tentatives.
00:38:35Au début, ça a rigolé pendant une demi-heure.
00:38:37On a essayé de le faire sérieusement quand même.
00:38:39Au moment où on allait clôturer
00:38:41le Ouija,
00:38:43il s'est produit un incident
00:38:45dans le salon
00:38:47où l'on était.
00:38:49Il éloignait à peu près de 3 mètres
00:38:51de la table où on était.
00:38:53D'un coup, on entend un grand bruit de fracas de verre.
00:38:55Une bouteille était tombée.
00:39:01Qui avait fait ça ?
00:39:03On voyait très bien qu'aucun d'entre nous n'avait bougé.
00:39:05C'est vrai que ça nous a tous un peu refroidis.
00:39:07Pendant une demi-heure, trois quarts d'heure,
00:39:09on n'en a pas parlé.
00:39:11Avant que les choses se tassent,
00:39:13qu'on retrouve un petit peu nos esprits,
00:39:15qu'il se calme, que ça soit plus serein
00:39:17et qu'on puisse essayer de trouver une explication
00:39:19au phénomène qu'on avait vu, mais en fait,
00:39:21il n'y en avait aucune.
00:39:23Difficile, en effet, de soupçonner la présence d'un esprit
00:39:25pour expliquer ce qu'il s'est passé.
00:39:27Et pourtant, pratiquer ces techniques
00:39:29auraient des conséquences non négligeables.
00:39:31C'est le sentiment de Patricia Darré,
00:39:33à la fois journaliste et médium.
00:39:35Bonjour à tous,
00:39:37c'est Patricia avec vous.
00:39:39Vous êtes sur France Bleu Berry.
00:39:41Ravie de vous retrouver.
00:39:43Quand on fait toutes ces choses-là,
00:39:45c'est parce qu'il y a des portes qu'on laisse ouvertes.
00:39:47Ces portes ouvertes,
00:39:49elles souffrent sur un monde
00:39:51qui est le monde de l'invisible.
00:39:53Dans l'invisible, il y a de tout.
00:39:55Il y a du joli, il y a du moins beau,
00:39:57il y a du franchement mauvais.
00:39:59Donc ces choses qui arrivent dans les maisons,
00:40:01chez les gens,
00:40:03vont utiliser leur énergie vitale
00:40:05et ces gens vont se trouver fatigués
00:40:07et de plus en plus amoindris
00:40:09dans leur vie quotidienne,
00:40:11avec des débuts d'angoisse,
00:40:13un sommeil qui disparaît chaque jour
00:40:15parce qu'ils sont parasités
00:40:17par des énergies qu'ils ont faites entrer.
00:40:19Les témoignages de personnes
00:40:21qui ont essayé le Ouija sont nombreux.
00:40:23Barbara n'est pas prête d'oublier
00:40:25ce qu'il s'est passé ce soir-là.
00:40:27J'avais 13 ans
00:40:29quand j'ai fait cette séance de Ouija.
00:40:31Quand on a été suffisamment concentrés
00:40:33et qu'on a tous posé notre doigt
00:40:35au bord du verre et qu'elle a demandé
00:40:37esprit, es-tu là ?
00:40:39Le verre est allé vers le oui tout de suite.
00:40:41On a eu très peur dès que le verre a bougé
00:40:43et on s'est aperçu en plus
00:40:45qu'il pouvait aller extrêmement vite.
00:40:47Je me suis retrouvée seule avec ma petite cousine
00:40:49qui avait 12 ans, qui avait aussi peur que moi
00:40:51avec mon doigt sur le verre
00:40:53et à ce moment-là j'ai eu envie
00:40:55d'appuyer plus fort en voulant voir
00:40:57et j'ai senti une force incroyable
00:40:59et ça c'est vraiment ce qui m'a le plus fait peur.
00:41:01Les jeunes filles sont impressionnées
00:41:03mais ce qui les inquiète plus encore
00:41:05c'est qu'un adulte va confirmer leurs craintes.
00:41:07Ma tante qui est arrivée
00:41:09en plein milieu de la séance
00:41:11en n'y croyant pas une demi-seconde
00:41:13en nous disant c'est quelqu'un qui fait bouger le verre
00:41:15et elle a posé une question
00:41:17dont elle seule avait la réponse.
00:41:19Elle demandait le prénom d'une arrière-grand-mère
00:41:21que personne n'avait connue
00:41:23ou n'avait entendu parler.
00:41:25Donc quand elle a vu la bonne réponse
00:41:27elle était très choquée aussi
00:41:29et elle a pâli
00:41:31et donc on n'a plus jamais voulu recommencer.
00:41:33Barbara n'est pas prête
00:41:35d'oublier cette expérience.
00:41:39Ma soeur et moi on a vraiment eu très peur
00:41:41pendant une dizaine d'années.
00:41:43Tous les soirs quand il s'agissait de s'endormir
00:41:45on se mettait sous la couette
00:41:47et on avait toujours ça à l'esprit.
00:41:49On a fait beaucoup de cauchemars.
00:41:51On a vraiment eu une sensation
00:41:53comme quoi on ne maîtrisait pas tout
00:41:55et que ça pouvait aussi être finalement
00:41:57malsain ou en tout cas dangereux.
00:41:59Pour Barbara c'est un mauvais souvenir.
00:42:01Pourtant d'après Patricia Darré
00:42:03la journaliste médium
00:42:05les conséquences peuvent être plus terribles encore.
00:42:07Il y a quand même quelque chose de curieux
00:42:09c'est que toutes ces pratiques donnent lieu
00:42:11à des jeux presque
00:42:13de contact avec des défunts. Vous en pensez quoi de ça ?
00:42:15Je pense que ce sont des jeux
00:42:17extrêmement dangereux
00:42:19et surtout chez les adolescents.
00:42:21Plus chez les adolescents d'ailleurs que
00:42:23chez les adultes parce que les adolescents
00:42:25sont dans une période de leur vie extrêmement fragile
00:42:27très vulnérable
00:42:29très perméable aussi
00:42:31à toutes les influences qu'elles soient
00:42:33l'influence d'humains incarnés, d'adultes
00:42:35et encore plus l'influence de l'invisible
00:42:37et qui quelquefois vont
00:42:39jouer leur vie sur une séance
00:42:41de spiritisme un peu idiote pour passer
00:42:43un samedi soir entre copains.
00:42:45D'ailleurs les psychiatres reçoivent régulièrement
00:42:47des adolescents très perturbés par ces expériences.
00:42:49Le père Brune lui estime
00:42:51que toutes les tentatives pour entrer en contact
00:42:53avec les défunts sont risquées.
00:42:55Il y a des cas également où on ouvre la porte
00:42:57sur l'inconnu
00:42:59et quelquefois quand on veut refermer la porte
00:43:01c'est trop tard et on ne sait même pas
00:43:03qui va entrer ni même qui va s'engouffrer.
00:43:05Et donc on peut avoir des invasions
00:43:07d'esprits de défunts
00:43:09qui vont plus ou moins s'emparer de vous
00:43:11vous obséder, qu'on va entendre
00:43:13dans sa tête jour et nuit.
00:43:15Il y a eu un certain nombre de cas tragiques comme ça.
00:43:17Mais je découvre qu'il n'est pas
00:43:19nécessaire de souhaiter ces contacts
00:43:21ou d'utiliser ces techniques pour accéder à l'au-delà.
00:43:23Des manifestations s'imposeraient
00:43:25à certaines personnes alors insues
00:43:27sans qu'elles le désirent.
00:43:29Des esprits enterraient leur maison
00:43:31et les réveilleraient pendant la nuit.
00:43:35Non loin d'Evreux, une famille comme les autres
00:43:37Louis, 11 ans,
00:43:39est entouré de sa mère et de ses grands-parents.
00:43:41Il a vécu une expérience
00:43:43particulièrement éprouvante.
00:43:45C'est arrivé il y a presque
00:43:47un an et c'était la première fois.
00:43:49C'était la nuit, j'étais en train de dormir
00:43:51j'avais le chat
00:43:53qui était sur mon lit
00:43:55Au début, j'étais en train de dormir
00:43:57et j'ai senti une odeur bizarre
00:43:59comme une putréfaction
00:44:01et ça m'a réveillée.
00:44:03Mon chat avait les poils hérissés
00:44:05et il a fait un bruit
00:44:07comme le chat est fou pour attaquer.
00:44:09Il est parti.
00:44:11Et là, j'ai vu une petite fille apparaître
00:44:13devant moi avec des vêtements
00:44:15vraiment anciens
00:44:17qui étaient
00:44:19déchirés et elle avait des morceaux de peau
00:44:21partie.
00:44:23Et elle me regardait
00:44:25franchement
00:44:27elle ne me quittait pas.
00:44:29J'avais une voix dans ma tête qui me disait qu'elle voulait ma chambre.
00:44:31Donc là, j'ai allumé la lumière.
00:44:33Et qu'est-ce qui s'est passé quand tu as allumé la lumière ?
00:44:35Elle a disparu
00:44:37sauf que je l'ai rééteint
00:44:39et elle a réapparaissé.
00:44:41Le lendemain, je le raconte à ma mère
00:44:43puis elle a cru que je faisais
00:44:45un rêve.
00:44:47Mais Louis en est certain, ce n'est pas un rêve.
00:44:49Il a vu le fantôme d'une petite fille
00:44:51qui dit vouloir sa chambre.
00:44:53Et ce n'est pas fini, d'autres présences
00:44:55vont s'imposer à lui.
00:44:57Plusieurs semaines plus tard,
00:44:59un petit garçon est revenu.
00:45:01Il était habillé en pyjama.
00:45:03Je me disais que c'était un fantôme marin.
00:45:05Il s'est approché de moi
00:45:07et il m'a touché le cœur.
00:45:09Je n'ai pas compris
00:45:11et je suis retrouvée dans un camp.
00:45:13Un camp ? Comment Louis, qui est dans sa chambre,
00:45:15peut-il avoir l'impression de se trouver ailleurs ?
00:45:17Tu peux me raconter ce que tu voyais dans cet endroit ?
00:45:19Le petit garçon m'a pris ma main
00:45:21et il m'a montré les gens qui travaillaient.
00:45:23Avec des pioches.
00:45:25Je voyais l'espèce de tour.
00:45:27Je voyais des gens qui travaillaient.
00:45:29Et là, ça ressemblait...
00:45:31Quand tu dis « je suis parti »,
00:45:33comment est-ce que tu pourrais me l'expliquer ?
00:45:35Je m'imagine là, si je ferme les yeux,
00:45:37comment je pourrais faire pour partir ?
00:45:39J'ai vu comme un espèce de tunnel de lumière.
00:45:41Vous voyez l'espèce de truc qui tourne,
00:45:43comme ça.
00:45:45Après, je suis revenue dans mon lit.
00:45:47J'étais terrorifiée.
00:45:49Louis en est sûr.
00:45:51Il a vu un fantôme qui lui a montré le lieu où il est mort.
00:45:53Il est terrorisé.
00:45:55Pire encore, personne ne le croit.
00:45:57Je peux en parler à ses parents,
00:45:59mais bon, parfois, les parents,
00:46:01ils ne comprennent pas forcément.
00:46:03Et donc, quand ils ne comprennent pas forcément,
00:46:05c'est dur.
00:46:07Louis est perturbé.
00:46:09Sa mère s'en rend compte.
00:46:11Elle l'interroge pour tenter de comprendre.
00:46:13Je lui ai demandé, texto,
00:46:15ce qui s'était passé.
00:46:17Il m'explique.
00:46:19Je lui dis, Louis, ce n'est pas possible.
00:46:21Tu es en train de me raconter quelque chose qui est impossible.
00:46:23Il me dit, je te jure,
00:46:25il m'a pris, on est partis,
00:46:27ça a été très vite.
00:46:29Je sentais la terre sous mes pieds,
00:46:31le vent dans mes cheveux.
00:46:33Il me dit, un marin.
00:46:35Il avait un pompon rouge sur la tête.
00:46:37Il me dit, non, non, il n'était pas habillé très propre.
00:46:39C'était bizarre.
00:46:41Il me dit, qu'est-ce que t'as vu ?
00:46:43J'ai vu des gens habillés pareil, avec des pioches.
00:46:45J'ai vu des maisons en bois surélevées,
00:46:47avec des gens, avec des armes.
00:46:49Et là, moi, j'étais en train de me dire,
00:46:51c'est un camp de concentration.
00:46:55Louis est en CM2.
00:46:57Pour lui, les rayures évoquent un marin.
00:46:59Il ne sait encore rien de la Seconde Guerre mondiale
00:47:01et encore moins de l'horreur des camps.
00:47:03Et pourtant, il a formellement identifié les miradors,
00:47:05les pioches et les tenues des hommes.
00:47:07C'est vrai qu'après, j'ai pris des bouquins.
00:47:09Et je lui ai dit, est-ce que c'est ça ?
00:47:11Il me dit, oui, tiens, c'est ça, c'est exactement ça.
00:47:13Louis, c'est impossible !
00:47:15Sa famille constate que chaque fois que Louis
00:47:17fait ses rencontres nocturnes, cela a un impact
00:47:19sur sa santé.
00:47:21Cette fatigue, c'était étrange, quand même.
00:47:23Et puis, il y a quand même un matin
00:47:25où il n'a pas pu aller à l'école.
00:47:27Tellement il était fatigué, il était blanc,
00:47:29il n'était pas bien, quoi.
00:47:31On a dit, là, il y a un problème.
00:47:33La mère de Louis décide alors de l'emmener
00:47:35voir un spécialiste.
00:47:37Et facilement, le thérapeute s'en rendra compte.
00:47:39J'espère, Louis, que tu ne me fais pas perdre mon temps,
00:47:41qu'on va voir cette personne,
00:47:43parce que, je dis, tu sais,
00:47:45elle va savoir si tu dis la vérité ou pas,
00:47:47elle va le sentir.
00:47:49Il a redit exactement, mot pour mot,
00:47:51ce qu'il m'avait dit,
00:47:53comme si elle l'avait complètement vécu.
00:47:55La mère et les grands-parents de Louis
00:47:57pensent désormais qu'il a bien vécu
00:47:59ses contacts d'outre-tombe,
00:48:01que personne ne peut expliquer.
00:48:03Le cas de Louis est loin d'être unique.
00:48:05La personne rapporte ses contacts spontanés
00:48:07avec un défunt, et je suis stupéfait
00:48:09de découvrir que l'un de ses témoignages
00:48:11émane du corps médical.
00:48:13A la clinique Saint-Exupéry de Toulouse,
00:48:15dans ce bloc opératoire à la pointe de la technologie,
00:48:17on opère à l'aide d'un robot.
00:48:19Jean-Jacques Charbonnier
00:48:21y est médecin anesthésiste réanimateur,
00:48:23et son discours a de quoi surprendre.
00:48:29Là, il est endormi, là.
00:48:31Ah, là, il est endormi, donc il est inconscient.
00:48:33Et alors là, la conscience, elle est où ?
00:48:35On peut se poser la question.
00:48:37Il se trouve une minorité
00:48:39très faible de cas
00:48:41où la personne dit,
00:48:43donc, être sorti de son corps.
00:48:45Elles ont vu ce qui se passait
00:48:47dans un bloc à côté,
00:48:49à des kilomètres de là.
00:48:51En tant que scientifique, on ne comprend pas.
00:48:53Il y a des patients qui sont dans cet état
00:48:55d'anesthésie, qui ont les yeux fermés,
00:48:57et qui continuent à pouvoir vous décrire ce qui se passe dans la pièce.
00:48:59C'est quoi l'explication ?
00:49:01La seule explication logique,
00:49:03ça serait d'admettre
00:49:05que nous sommes finalement
00:49:07un esprit dans un corps,
00:49:09et que cet esprit, dans certaines circonstances,
00:49:11est capable de quitter le corps.
00:49:13Une conscience, un esprit qui existerait en dehors du corps,
00:49:15voilà qui a de quoi surprendre
00:49:17dans la bouche d'un médecin.
00:49:19Il y a longtemps, alors qu'il est jeune interne
00:49:21dans un service d'urgence et qu'il se destine
00:49:23à être médecin généraliste,
00:49:25Jean-Jacques vit un événement qui va changer
00:49:27sa perception des choses.
00:49:29J'étais sur un accident grave,
00:49:31et je devais secourir un blessé.
00:49:33Ce jeune est parti
00:49:35sous mes yeux.
00:49:37C'était très près, comme vous en ce moment,
00:49:39on était très proches.
00:49:41Et j'ai vu pour la première fois
00:49:43la mort s'installer.
00:49:45J'ai vu sa pupille qui se dilatait,
00:49:47j'ai perçu cette étincelle de vie
00:49:49qui partait de son regard,
00:49:51mais surtout j'ai senti une présence,
00:49:53une présence qui était vivante
00:49:55et joyeuse,
00:49:57qui partait de ce corps
00:49:59au moment où il décédait devant moi.
00:50:01Cette sensation est si forte
00:50:03que Jean-Jacques est ébranlé
00:50:05dans ses convictions de scientifique.
00:50:07La vie s'arrête-t-elle vraiment après la mort ?
00:50:09Vous vous posez quelles questions
00:50:11quand vous ressentez ça ?
00:50:13J'ai dû me tromper ?
00:50:15Ça a été tellement fort que j'ai compris instantanément,
00:50:17ce n'est pas scientifique du tout,
00:50:19que nous étions comme ça.
00:50:21Nous sommes un esprit
00:50:23qui habite un corps
00:50:25et cet esprit quitte le corps
00:50:27au moment de la mort.
00:50:31Cette expérience va être si déterminante
00:50:33pour l'apprenti médecin qu'il choisit
00:50:35de quitter la médecine généraliste
00:50:37pour se consacrer à la réanimation.
00:50:39Mais le plus incroyable, c'est que les expériences
00:50:41du Dr Charbonnier sont loin d'être uniques.
00:50:43Il n'en parle pas facilement,
00:50:45mais la proximité quotidienne avec la mort
00:50:47et les expériences inexpliquées
00:50:49ont fait basculer les convictions
00:50:51de nombreux autres soignants.
00:50:53Oui, mais ce ne sont pas des histoires étranges,
00:50:55c'est notre réalité quotidienne
00:50:57à beaucoup de gens, je pense.
00:50:59Vous, quand des gens vous disent
00:51:01qu'ils ont perçu des personnes proches à eux,
00:51:03défuntes, ça ne vous surprend pas ?
00:51:05Non, parce que je sais que ça existe.
00:51:07On n'en parle pas, on n'ose pas,
00:51:09parce qu'évidemment, on passe pour des fous,
00:51:11pour des allumés.
00:51:13J'ai l'impression que vous êtes
00:51:15un certain nombre quand même, infirmiers, médecins,
00:51:17infirmières, à avoir des expériences comme ça,
00:51:19mais vous n'en parlez même pas entre vous.
00:51:21On en parle difficilement entre nous
00:51:23parce qu'on n'ose pas, on travaille dans un milieu médical,
00:51:25donc vous savez, la science...
00:51:27On est dans nos schémas de conditionnement.
00:51:29Mais il serait étrange qu'on se réveille un petit peu.
00:51:31C'est lorsqu'on est confronté
00:51:33directement à ces phénomènes inexpliqués
00:51:35que l'esprit humain semble capable
00:51:37de les concevoir.
00:51:39Et les membres du corps médical n'échappent pas
00:51:41à cette règle.
00:51:43Si je n'avais pas eu cette expérience-là,
00:51:45je n'aurais jamais été sur ce chemin-là.
00:51:47On m'aurait parlé de médiumnité à cette époque-là,
00:51:49j'aurais dit que les médiums sont tous des charlatans.
00:51:51J'étais complètement fermé,
00:51:53comme une huître. Il n'aurait surtout pas fallu
00:51:55me dire qu'il y avait une vie après la mort.
00:51:57Donc ça peut basculer.
00:51:59Chacun peut basculer dans son chemin de vie
00:52:01en quelques secondes.
00:52:03La médecine serait-elle prête
00:52:05à concilier la science et l'inexpliqué ?
00:52:07La vie continuerait-elle
00:52:09après la mort au point que l'on puisse
00:52:11entrer en contact avec un défunt ?
00:52:15Il semble que de plus en plus de médecins
00:52:17envisagent cette éventualité.
00:52:19Je me rends à Lyon pour rencontrer
00:52:21le médecin psychiatre Olivier Chambon.
00:52:23Ancien chef de clinique des universités,
00:52:25le docteur Olivier Chambon s'intéresse
00:52:27aux expériences extraordinaires autour de la mort.
00:52:29Certains de ses patients le consultent
00:52:31parce qu'ils ont perdu un être cher.
00:52:33Pour moi, bizarrement,
00:52:35qui suis de formation scientifique,
00:52:37de formation médicale,
00:52:39la question de savoir
00:52:41si la conscience survit
00:52:43après la mort du cerveau,
00:52:45ne se pose même plus.
00:52:47Pour moi, ce n'est plus une question
00:52:49de croyance, c'est une question de savoir.
00:52:51Et quand je dis savoir,
00:52:53je me base sur des expériences personnelles
00:52:55directes de contact
00:52:57et toutes les données de la littérature.
00:52:59Depuis toujours,
00:53:01l'homme s'intéresse à la vie après la mort.
00:53:03Avéré dans bien des civilisations,
00:53:05cette communication avec les morts
00:53:07est moins acceptée en Occident.
00:53:09Pourtant, un très grand nombre de recherches
00:53:11ont prouvé la capacité des médiums
00:53:13à communiquer avec l'au-delà,
00:53:15comme les travaux de Julie Béchel.
00:53:17Ces recherches, qui sont comme des recherches
00:53:19faites par un professeur de pharmacologie,
00:53:21montrent que les seules explications
00:53:23qu'on peut donner pour expliquer
00:53:25les données recueillies par les médiums
00:53:27sont liées à un contact
00:53:29entre la conscience d'un vivant
00:53:31et la conscience d'un défunt.
00:53:33Le docteur Olivier Chambon
00:53:35va même plus loin.
00:53:37Il estime que les contacts avec les défunts
00:53:39aident les personnes
00:53:41à la mort directe d'une personne
00:53:43et tout ce qui l'entoure,
00:53:45soit les patients que vous recevez ici
00:53:47qui ont vécu des deuils.
00:53:49On observe beaucoup de phénomènes
00:53:51que l'on met d'ordinaire
00:53:53sous le coup des hallucinations,
00:53:55des compensations émotionnelles.
00:53:57Mais vous, ce n'est pas votre opinion ?
00:53:59Oui, parce que si ça n'était
00:54:01que des hallucinations
00:54:03ou des compensations émotionnelles,
00:54:05les faits seraient momentanés
00:54:07et sans arrêt à reproduire.
00:54:09Alors que ces expériences,
00:54:11quand les gens vous disent
00:54:13que c'est plus réel que la réalité
00:54:15et que c'est vrai pour eux,
00:54:17transforment leur vie.
00:54:19Parfois en une demi-heure
00:54:21ou une heure de séance,
00:54:23le travail s'accomplit
00:54:25pour lequel on pourrait s'attendre
00:54:27à ce que des années de psychothérapie
00:54:29le fassent,
00:54:31et ça se fait en quelques instants.
00:54:33Pour vous, c'est l'impact
00:54:35que ces expériences ont sur les gens
00:54:37Effectivement, l'impact que ça a sur les gens,
00:54:39l'impact bien réel,
00:54:41est un des arguments
00:54:43en faveur du fait qu'ils n'aient pas
00:54:45contacté que des fantasmes,
00:54:47des châteaux de sable
00:54:49qui, sinon, se seraient vite effrités
00:54:51et ne les auraient pas aidés à aller mieux.
00:54:53Bien sûr.
00:54:55Pour certains, le contact avec l'au-delà
00:54:57ne peut être qu'un fantasme.
00:54:59Pour d'autres, c'est une évidence.
00:55:01Imagination ou réalité,
00:55:03personne ne sait.
00:55:05Le fait que ces contacts
00:55:07puissent aider à faire le deuil
00:55:09est ce qui va convaincre Bernadette
00:55:11d'aller voir une médium réputée.
00:55:13Il s'agit de Christine André.
00:55:15Bernadette a perdu sa fille,
00:55:17Emeline, il y a tout juste un an.
00:55:19Alors qu'Emeline accouchait,
00:55:21elle et son bébé vont décéder.
00:55:23Un double drame pour Bernadette.
00:55:29Il y a un A qui ressort.
00:55:31C'est entre le prénom et le nom.
00:55:33Vous voyez par rapport à quoi ?
00:55:35Oui.
00:55:39Qui est le J ?
00:55:41Elle me montre une lettre J.
00:55:43En personne, de l'autre côté.
00:55:45Oui.
00:55:47Parce que c'est une personne qui est près d'elle.
00:55:49Le A et le J, c'est les deux êtres
00:55:51qui étaient le plus proches d'elle.
00:55:53C'était le prénom
00:55:55de ma petite fille, la fille d'Emeline,
00:55:57qui allait naître.
00:55:59Ensuite, elle a dit que quelqu'un
00:56:01avait accueilli ma fille
00:56:03et qu'il y avait une lettre J
00:56:05là-haut.
00:56:07Et J, c'est mon frère,
00:56:09mon frère José.
00:56:11On vous donne la lettre A.
00:56:13On vous donne la lettre J.
00:56:15Pourquoi vous n'avez pas le nom José, Anna ?
00:56:17Pourquoi est-ce que vous n'avez pas plus ?
00:56:19Alors là, c'est un questionnement que j'ai toujours.
00:56:21Ça fait bientôt 30 ans que je reçois.
00:56:23Je ne saurais pas vous le dire.
00:56:25Je ne sais pas.
00:56:27Vous avez des êtres qui vont nous donner
00:56:29le prénom de famille, s'il vous plaît.
00:56:31Une fois, en 30 ans,
00:56:33j'ai eu un être qui m'a donné le prénom
00:56:35et le nom de famille.
00:56:37Quelquefois, je n'ai rien.
00:56:39Ça va être un autre détail.
00:56:41Ça va être un nom de ville.
00:56:43On ne peut pas savoir pourquoi.
00:56:45Est-ce qu'ils sont passés
00:56:47dans une autre énergie
00:56:49où ça n'a plus d'importance ?
00:56:51On ne sait pas dire, en fait.
00:56:53Il y a un bracelet.
00:56:55C'est quoi, ce bracelet ?
00:56:57Oui, parce qu'elle dit
00:56:59qu'elle est contente.
00:57:01C'est parce que vous l'avez.
00:57:03Il s'est cassé et je le porte
00:57:05toujours dans le dos.
00:57:07C'est un petit bracelet que je lui avoue.
00:57:09Voilà.
00:57:11Comment ça se passe ?
00:57:13J'ai l'impression que je suis dans un autre plan.
00:57:15Ce qui fait que je n'entends pas vraiment
00:57:17ce qui se passe autour.
00:57:19En même temps, j'entends l'être
00:57:21qui me parle et j'ai la possibilité
00:57:23de pouvoir communiquer
00:57:25avec la personne en face.
00:57:27Il me donne la possibilité
00:57:29d'être sur les deux plans en même temps
00:57:31pendant le temps du contact.
00:57:33C'est elle qui avait un pull rouge ?
00:57:35Elle est en train
00:57:37de me montrer un pull,
00:57:39un gilet rouge.
00:57:41Oui.
00:57:43C'est un gilet qu'elle mettait souvent,
00:57:45qui était très doux
00:57:47et que je mets tous les jours.
00:57:49D'accord.
00:57:51C'est pour ça qu'elle m'en parle.
00:57:53Quand elle m'a dit que je vois un vêtement rouge,
00:57:55une veste que ma fille aimait beaucoup
00:57:57et que j'ai gardée
00:57:59et que je porte,
00:58:01c'est aussi très fort.
00:58:03Ça veut dire que ma fille était bien là
00:58:05et que c'est avec elle qu'elle communiquait.
00:58:07C'est vraiment tellement précis
00:58:09que c'est un message direct.
00:58:13Pour Bernadette,
00:58:15Christine est bien en contact avec sa fille.
00:58:17Mais un autre message
00:58:19va la rassurer plus encore.
00:58:21Elle a appris.
00:58:23Son but premier,
00:58:25elle l'a déjà demandé,
00:58:27c'est de pouvoir s'occuper d'enfants
00:58:29de l'autre côté.
00:58:31Elle a demandé à s'occuper des enfants
00:58:33qui sont sur Terre et dans la misère.
00:58:35Elle dit que c'est son but
00:58:37et qu'on la forme pour ça.
00:58:39Quand vous parlez d'enfants,
00:58:41c'est qu'elle a passé son CAP
00:58:43petite enfance
00:58:45un mois avant de partir
00:58:47parce qu'elle voulait s'occuper d'enfants.
00:58:49Quand on a des contacts comme ça,
00:58:51ils expliquent ce qu'ils font de l'autre côté.
00:58:53Et quand après,
00:58:55la personne m'explique ce qu'était sa vie,
00:58:57c'est une continuité.
00:58:59Comment concevoir
00:59:01que la vie continue après la mort ?
00:59:03Je dois pourtant admettre
00:59:05que dans le cas d'Emeline,
00:59:07la médium a précisément décrit
00:59:09le métier auquel se destinait la jeune fille.
00:59:11Est-ce le hasard ?
00:59:13Qu'est-ce qu'on fait de l'autre côté
00:59:15quand on est mort ?
00:59:17C'est-à-dire qu'ils choisissent
00:59:19ce qu'ils ont envie de faire
00:59:21pour continuer à être dans l'amour et à aider.
00:59:23Vous en avez qui nous disent
00:59:25qu'ils sont là pour aider ceux qui arrivent
00:59:27de l'autre côté, qui ne savent pas du tout
00:59:29où ils se trouvent, donc ils les aident.
00:59:31Comme ça, ils ne sont pas seuls,
00:59:33ils sont entourés.
00:59:35Il y en a qui nous disent
00:59:37qu'ils aident ceux qui se suicident
00:59:39pour qu'ils arrivent à se pardonner plus vite.
00:59:41D'autres qui nous disent
00:59:43qu'ils sont sur terre,
00:59:45ils ont une activité,
00:59:47ça c'est clair.
00:59:49Vous êtes en train de me dire
00:59:51que nos défunts sont autour de nous constamment ?
00:59:53Tout le temps, partout où on est, il y en a.
00:59:55Ça veut dire qu'ils nous regardent
00:59:57quand on prend notre douche ?
00:59:59Non, ils ne sont pas dans ces énergies-là.
01:00:01Ils nous captent, ils nous voient
01:00:03quand nous on pense à eux.
01:00:05Les pensées se rejoignent,
01:00:07ils nous voient, ils voient nos enfants,
01:00:09mais ils ne sont pas continuellement
01:00:11en train de regarder ce qu'on fait.
01:00:13Toutes ces expériences ont fait vaciller
01:00:15mes certitudes, jusqu'à la science
01:00:17qui paraît accepter l'inexpliquée.
01:00:19Il semble néanmoins que chacun
01:00:21se forge son opinion après une expérience personnelle.
01:00:25Depuis la mort de mon frère Thomas,
01:00:27je n'ai jamais cessé de m'interroger
01:00:29quant à la survivance de l'esprit.
01:00:31Si la communication avec l'au-delà est possible,
01:00:33alors je suis prêt à recevoir
01:00:35le message de mon frère.
01:00:43Sous-titrage Société Radio-Canada

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