Belle surprise au premier tour des qualifications de Roland-Garros. Opposé au pourtant très en forme Borna Coric, 83e joueur mondial et fort de quatre titres sur le circuit Challenger depuis mars, Titouan Droguet (232e) a sauvé deux balles de match avant de s'imposer après 2h39 de jeu (5-7, 7-6[9], 6-2). En zone mixte, l'Essonnien était encore imprégné de l'ambiance du mythique court 14, chauffé à blanc dès 10 heures du matin.
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00:00BNP Paribas, partenaire des plus belles histoires de Roland-Garros, aux côtés des ramasseurs de balles depuis plus de 50 ans.
00:18Ouais, l'ambiance était folle, franchement, à 10h, je me disais au début, peut-être qu'il n'y aura pas grand monde.
00:22Voilà, puis au final, je suis arrivé, mais déjà à l'échauffement, il y avait déjà pas mal de monde.
00:29Puis quand je suis revenu à 10h sur le terrain, je l'ai vu m'y rempli déjà.
00:32Il se remplissait de jeu en jeu et l'ambiance était vraiment incroyable.
00:37Tous les points que je gagnais, j'avais des frissons, c'était un moment fantastique.
00:43C'est la plus belle ambiance de ma vie pour le moment de loin.
00:46Et faire un match comme ça sur le Suzanne, qui était quand même assez rempli, c'est un bonheur immense.
00:53Mais ouais, le tie-break, les passings, les lobes et tout ça, c'est un peu un miracle.
00:57Ça se joue vraiment rien.
00:58Le passing, il tombe sur la ligne, le lob, il doit être 3 cm avant la ligne.
01:03Donc oui, c'est un petit peu miraculeux, mais j'ai été le chercher.
01:07Ouais, il va un peu moins vite que Rafa quand même.
01:10Mais ouais, c'était un petit banana shot. J'aime bien ce coup.
01:14Mentalement, sur cette fin de deuxième set, à votre avis ?
01:19Bah, c'est sûr qu'il a pris un coup.
01:22Moi, j'ai eu un rebond physique au troisième que je ne m'attendais honnêtement pas à avoir.
01:28J'avais des jambes, c'était illimité.
01:30Donc voilà, ça c'est vraiment avec l'aide du public.
01:33Ils m'ont poussé, ils m'ont poussé.
01:35Et en fait, j'étais tellement heureux d'être sur le terrain, heureux de ne pas être blessé, d'être bien.
01:38Moi, je n'habite pas loin, donc il y a tous mes potes, ma famille, etc. qui viennent.
01:44Et voilà, c'était juste un moment incroyable que j'ai vraiment réussi à kiffer tout au long du match.
01:48Sensation rare, quoi.
01:50Qu'on a peut-être une ou deux fois dans sa carrière.
01:52Sensation très rare.
01:53J'espère que j'en aurais d'autres des comme ça.
01:54Mais c'est vrai que se réussir à détacher de l'enjeu à Roland et juste être sur le terrain et kiffer le moment, oui, forcément, c'est assez rare.
02:04Quand on est dans les qualifs comme ça, quand on passe le premier tour, on arrive à se projeter un petit peu parce que c'est important ces qualifs.
02:10On le sait, pour intégrer le tableau final, c'est aussi un chèque, c'est qu'on intègre le tableau final.
02:15Donc dans quel état d'esprit vous êtes quand vous abordez ces qualifs et que vous en êtes là actuellement ?
02:19Oui, comme je l'ai dit, j'ai été pas mal blessé cette année.
02:22Donc déjà, de pouvoir jouer ce tournoi en étant en forme, c'est vraiment une satisfaction.
02:28J'ai fait une bonne semaine l'année dernière, la semaine dernière à Tunis, qui m'a permis de faire des matchs, de retrouver un peu de confiance, de pouvoir jouer les moments clés, etc.
02:37Et donc voilà, j'arrive ici en forme avec de la confiance de la semaine dernière.
02:41Donc voilà, pour l'instant, c'est une réussite.
02:43Après, forcément, on vient, on a envie de se qualifier, on a envie de passer des tours.
02:46Mais déjà, moi, je suis vraiment super content d'être en forme et de pouvoir kiffer sur le terrain.
02:52T'es bien de l'Essonne, toi.
02:54Donc l'Essonne, c'est aussi Arthur Fiss.
02:56Est-ce que tu l'avais vu venir quand il était un peu plus minot ?
03:00Alors Arthur, ouais, c'est vrai qu'on s'entraînait ensemble à la Ligue.
03:03Je ne sais plus quel âge on avait, on était très jeunes.
03:06Et à ce moment-là, je ne me demandais pas si les autres, ils allaient être bons ou pas.
03:09Je ne me concentrais que sur moi.
03:11Mais c'est vrai, quand il a commencé, je me souviens, après le Covid, a débarqué, a envoyé du lourd dans tous les sens.
03:18Je me disais, lui, franchement, il va bien jouer.
03:21Donc là, on avait, lui, il devait avoir vers les 16-17 ans.
03:26Et là, on sentait qu'il avait pris une dimension et qu'il avait une qualité de balle et un physique et tout.
03:32Voilà, c'était une autoroute, quoi.
03:34Je reviens sur les qualifs et sur le tableau final.
03:37Cette pression financière qu'il y a quand même, malgré tout, pour vous, pour ce genre de joueur que vous êtes,
03:42est-ce que c'est un frein, c'est une pression supplémentaire ?
03:45C'est un peu plus compliqué pour vous d'aborder ce genre de qualification ou vous faites abstraction de ça ?
03:51Honnêtement, oui.
03:52Au début, quand j'ai commencé les grands chelems, il y avait un peu ce truc.
03:55Parce que quand tu arrives sur les grands chelems que tu es 200, c'est les tournois où tu gagnes quasiment l'entièreté de ton prize money dans l'année.
04:02Donc, il y avait ce truc-là.
04:05Mais c'est vrai que depuis l'US Open et depuis que je suis assez installé dans les 200,
04:10un petit peu, je suis un petit peu descendu.
04:12La pression financière, elle est pas mal redescendue.
04:15Voilà, on gagne quand même plutôt bien.
04:18Après, c'est sûr que c'est les tournois où on gagne le plus ici.
04:20Mais je n'y pense pas trop.
04:21Moi, je suis vraiment focus sur mon tennis, mon physique, etc.
04:26Et puis, voilà, après, on verra, quoi.
04:29Très bien.
04:30Et Arthur, alors, prochain ?
04:31Arthur, j'ai un.
04:32Forcément, ça.
04:34Tu connais un peu ? Vous n'êtes déjà joué, non ? Jamais ?
04:36On ne s'est jamais joué, non.
04:38Mais on se connaît, bien sûr.
04:39Sur les tournois, on se voit tout le temps.
04:41Arthur, il est très jeune.
04:42Il joue vraiment bien.
04:43Ça va être un match dur.
04:44Il va falloir que je récupère bien physiquement pour être prêt.
04:48Et puis, voilà, en tout cas, je vais kiffer le moment.
04:54Et puis, voilà, on verra, quoi.