PROSTATE - Tout savoir sur ce cancer - Vidéo Dailymotion

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Regardez Ça va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 20 mai 2025.

Transcript

00:00Ça va beaucoup mieux sur RTL.

00:02Ça va beaucoup mieux avec le docteur Jimmy Mohamed à 8h44 sur RTL.

00:06Alors on est très inquiet pour l'ancien président américain Joe Biden, docteur,

00:09dont on a appris qu'il souffrait d'une forme agressive de cancer de la prostate,

00:14ce sont les termes qui ont été communiqués.

00:16Le cancer de la prostate c'est le plus fréquent chez l'homme,

00:19avec plus de 50 000 nouveaux cas par an en France.

00:23Pour autant ce matin, Jimmy, vous nous dites, pas de panique, il faut garder son sang froid.

00:26Non, vous l'avez dit Thomas, c'est le cancer le plus fréquent chez l'homme

00:30et il ne faudrait pas qu'on fasse ce lien trop facile entre les troubles éventuels de la mémoire de Joe Biden,

00:35le fait qu'on ait parfois eu l'impression qu'il soit confus, et le cancer de la prostate.

00:39Dans la quasi-totalité du temps, les personnes atteintes d'un cancer n'ont pas de troubles neurologiques,

00:43et encore moins dans le cancer de la prostate, qui est un cancer d'évolution lente

00:47et dans l'immense majorité du temps, de très bons pronostics,

00:50donc attention à ne pas stigmatiser les malades.

00:53Et c'est un cancer qui ne donne presque jamais de symptômes d'ailleurs.

00:55Oui, ce cancer de la prostate ne donne aucun symptôme la plupart du temps,

00:59on le suspecte au décours d'un bilan biologique.

01:02On va doser ce qu'on appelle le PSA, qui est spécifique de la prostate,

01:06qu'on va coupler au toucher rectal.

01:07Alors le toucher rectal, c'est l'examen durant lequel le médecin va palper la prostate

01:11pour rechercher une éventuelle anomalie.

01:13Ce n'est pas une partie de plaisir, mais il faut le faire.

01:16Les femmes vont chez le gynéco, les hommes doivent aller chez l'urologue.

01:19Et puis s'il y a un doute, on prescrit une IRM,

01:20on fait des biopsies, c'est-à-dire des prélèvements,

01:22pour confirmer le cancer et préciser le stade de la maladie.

01:26Bon, cancer pour lequel il n'y a pas de campagne de dépistage organisée

01:29comme avec le cancer de sang, ou alors ça m'a échappé, non ?

01:31Il n'y a rien sur la prostate ?

01:31Non, vous avez raison.

01:32Non, non, il n'y a pas de dépistage organisé dans la population générale,

01:35car ce cancer est tellement fréquent et de tellement bons pronostics

01:38que finalement, on risquerait de surtraiter des malades

01:41avec des traitements qui sont agressifs,

01:43la chirurgie, la chimiothérapie,

01:44avec un cancer qui peut-être n'évoluera jamais.

01:46Mais en revanche, il est intéressant d'en discuter au cas par cas,

01:50à partir de 50 ans avec votre médecin traitant,

01:52ou alors à partir de 45 ans pour les hommes afro-antillais,

01:56car on sait que ce cancer y est plus fréquent et plus agressif,

01:59ou en cas évidemment d'antécédent dans la famille.

02:01Donc vous dites qu'en tout cas, à 50 ans, il faut faire le dépistage ?

02:04Oui, il faut en discuter, prise de sang et toucher rectal,

02:06c'est au cas par cas, et puis on voit,

02:07est-ce qu'on fait l'examen tous les ans, tous les deux ans,

02:09ou est-ce qu'on vous laisse tranquille ?

02:10Bon, et alors le cancer de Joe Biden, il est considéré comme très agressif

02:14et à un stade avancé, c'est en tout cas ce qui nous est indiqué,

02:17ça veut dire quoi ?

02:18Alors malheureusement, c'est vrai que ce sont des choses qui arrivent,

02:21même si ce n'est pas la règle en cas de cancer de la prostate,

02:22je veux vraiment le rappeler, son cancer, pour Joe Biden,

02:25il n'est plus localisé à la prostate.

02:27Ça veut dire quoi ?

02:28Que les cellules cancéreuses se sont propagées dans d'autres endroits dans le corps,

02:31en l'occurrence les os, avec ce qu'on appelle des métastases osseuses.

02:35En revanche, seulement 10% des cancers de la prostate

02:39sont diagnostiqués à un stade métastatique.

02:42Et je vous rappelle que François Mitterrand a réussi à vivre

02:4416 ans avec ce cancer, avant d'en décéder, en 1996.

02:481996, aujourd'hui, on est en 2025,

02:50et depuis, la révolution thérapeutique

02:53permet d'augmenter considérablement

02:55l'espérance de vie des malades,

02:57même les plus graves.

02:58Donc mon message ce matin à tous les malades

03:00qui nous écoutent et qui sont atteints d'un cancer,

03:03bon courage, tenez bon,

03:04on est avec vous et on sait que ce n'est pas facile,

03:06mais il y a de bonnes chances que la science

03:08vous aide à vivre plus longtemps,

03:09ou en tout cas, améliorer aussi votre qualité de vie.

03:12Et bien voilà des mots qui font du bien, merci docteur.

03:14Merci.

03:15Merci.

03:16Merci.

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