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Alerte au tsunami dans le Pacifique à la suite d'un séisme en Russie : des vagues jusqu'à 4 mètres de hauteur attendues en Polynésie française. Florent Brenguier, sismologue à L'ISTERRE Grenoble, est l'invité de RTL Midi.
Regardez L'invité de RTL Midi avec Vincent Parizot du 30 juillet 2025.

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Transcription
00:00Vincent Parizeau, le grand invité d'RTL Midi.
00:03Le grand invité d'RTL Midi est sismologue.
00:06Bonjour Florent Bringuier.
00:08Bonjour.
00:09Sismologue à Liès, Terre Grenoble.
00:11Merci d'être avec nous pour parler de ce séisme et de ses conséquences,
00:15notamment de cette tsunami dans le Pacifique
00:18et celui qui touche en ce moment la Polynésie française.
00:22Tout d'abord, le tremblement de terre lui-même, le séisme.
00:26On peut parler d'une puissance exceptionnelle ?
00:28Oui, exceptionnelle. Effectivement, le dernier d'une telle puissance dans cette zone, c'est 1952.
00:34Et puis sinon, on se souvient aussi de séismes de Fukushima,
00:38tôt au cours en 2011, des séismes exceptionnels
00:41qui se produisent peut-être une fois tous les dix ans.
00:44Et qui, comme Fukushima, donnent lieu à des tsunamis.
00:48Alors, il y a eu des alertes à peu près sur tout le Pacifique.
00:52On sait que la Polynésie française et les îles marquises viennent d'être touchées.
00:56Comment on explique que la plupart des tsunamis annoncés, finalement,
01:00n'ont pas donné lieu à de très fortes vagues,
01:02sauf, semble-t-il, sur les îles marquises ?
01:05Comment ça s'explique ?
01:07Alors, il faut être très prudent.
01:08On sait très mal prédire la hauteur des vagues d'un tsunami.
01:12Donc, il faut rester prudent.
01:13On connaît à peu près l'heure à laquelle le tsunami va toucher une côte.
01:17Mais on n'est pas très précis sur la hauteur.
01:21Et ça, plusieurs raisons sont liées à ça.
01:23Il y a un effet de directivité, en fait, la propagation depuis l'épicentre du séisme.
01:28Dans certaines directions, la vague de tsunami va être plus forte.
01:32Et puis, il y a des effets locaux.
01:34Donc, par exemple, la forme de la côte ou la profondeur du fond marin,
01:39sous, par exemple, proche de ces îles,
01:42peut affecter la hauteur finale de la vague,
01:46de la hauteur, finalement, de l'augmentation du niveau de la mer
01:51qui va toucher, éventuellement, inonder une région.
01:54Est-ce qu'on a, j'allais dire, des raisons de penser
01:59que c'est un scénario similaire à celui de 2011,
02:03de mars 2011, qui avait provoqué, on se souvient,
02:07la catastrophe de Fukushima ?
02:09Alors, non.
02:09On sait déjà, puisque le séisme s'est produit il y a maintenant plus de dix heures.
02:14Donc, la grande partie du tsunami, on va dire,
02:18et de ses conséquences, est déjà derrière nous.
02:20Donc, en particulier au Japon, sur la péninsule du Kachatka, effectivement.
02:25Donc, non, non, non.
02:25On est très, très loin du Japon, de Fukushima, 2011,
02:29là où c'était vraiment exceptionnel.
02:31À certains endroits, on avait eu une augmentation du niveau de la mer jusqu'à 30 mètres
02:35qui avait entièrement rasé des villes le long de la côte.
02:39On n'est pas du tout dans ce scénario, là, effectivement.
02:42Est-ce qu'il y a maintenant des risques de répliques ?
02:45Alors, oui, il y a des répliques.
02:47Il y a eu déjà beaucoup de répliques et il y en aura d'autres.
02:49Il y a eu des répliques de magnitude 7, il y en a beaucoup de magnitude 5.
02:53La particularité aussi de ce séisme à souligner,
02:57c'est qu'il y a eu une séquence active de sismicité
03:00qui a démarré il y a 10 jours, le 20 juillet,
03:02avec un séisme de magnitude 7
03:03et donc qui aurait pu éventuellement déclencher
03:06ce très, très grand séisme de magnitude 8.8.
03:09Merci beaucoup de nous avoir éclairé.
03:11Florent Bringuier, sismologue à Liester Grenoble.

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rtl.fr
22/12/2017
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