Benoît Trémoulinas avait seulement 30 ans le jour où il a disputé sa dernière rencontre, le 5 mai 2016. Durant des années, l?ancien latéral gauche a vécu des souffrances terribles.
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00:00C'est à partir de la deuxième année où là, ça commençait à être très dur.
00:04C'est-à-dire que je rentrais, je boitais.
00:06Après les matchs, je ne pouvais pas monter les escaliers, je ne pouvais pas aller descendre.
00:10Je m'entraînais avec le genou qui gonflait.
00:13Des fois, on m'enlevait de l'eau.
00:15Il y avait des mouvements de passe que je ne pouvais plus faire.
00:18Donc, j'étais obligé d'essayer de trouver une parade.
00:21Par exemple, une passe intérieure bien claquée, je ne pouvais plus la faire.
00:24Ma qualité première, ma force première, c'était les centres.
00:27À la fin, je n'arrivais quasiment plus à centrer.
00:29Ça paraît fou, en fait, que tu aies été dans cette situation.
00:33Oui, ça paraît fou parce que je pense que j'étais au summum de ma carrière.
00:37Mais j'étais dans une souffrance terrible.
00:41Sans aide médicale, impossible pour lui désormais d'entrer sur le terrain.
00:49La deuxième année, on m'a fait beaucoup d'infiltration aussi de corticoïdes.
00:53Parce qu'il y avait des matchs à enjeu.
00:56On ne m'a pas obligé à le faire.
00:57On m'a dit, si tu veux jouer, il faut faire ça.
01:01Moi, j'avais envie de jouer.
01:02Je savais que derrière, ça poussait énormément.
01:05Donc, j'ai dit, allez, on les fait.
01:07En un an, je ne sais pas, j'ai dû peut-être en faire six ou sept.
01:10Les infiltrations de corticoïdes, ça te grignote le cartilage, ça te grignote les tendons.
01:15C'est d'amère, non ?
01:16C'est un calvaire, ta vie quotidienne.
01:19C'est un calvaire parce que c'est des anti-inflammateurs tous les jours.
01:22Je commence à avoir une tâche au foie parce que, pour lutter contre la douleur, c'est les anti-inflammateurs.
01:28Mais on sait que ce n'est pas bon.
01:28C'est un calvaire.
01:34C'est un calvaire.