- 19/05/2025
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 19 mai 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:01Au clair de la lune, mon ami Pierrot, prête-moi ta plume pour écrire un mot
00:14Eh ! Ça va durer longtemps le cœur antique là ?
00:17Eh ben oui, ça va durer longtemps. Vous reconnaissez cette chanson ? C'était hier et c'était il y a 40 ans.
00:22Il y a 40 ans, trois hommes et un couffin, un film culte qui fête son 40e anniversaire
00:27et qui à cette occasion ressortira en salle dans les cinémas mercredi.
00:31Et on est très heureux d'accueillir un grand monsieur du cinéma, du théâtre.
00:35C'est André Dussolier. Bonjour et bienvenue André Dussolier.
00:37Dis donc, 40 ans, incroyable. Plus de 10 millions d'entrées, 3 Césars, même une nomination aux Oscars.
00:43Est-ce qu'il y a 40 ans, vous pensiez, quand vous avez tourné ce film, quand vous avez accepté ce film,
00:47que ça allait être un film qui allait marquer à ce point-là ?
00:49Jamais, personne n'en voulait.
00:51Personne n'en voulait ?
00:51Personne n'en voulait.
00:53Moi j'ai hérité du rôle, mais 15 jours avant le tournage.
00:55Parce que je sortais de l'amour à mort.
00:58Ça n'inspirait pas du tout les distributeurs et les producteurs.
01:00On ne va pas prendre un comédien qui sort de l'amour à mort, de René.
01:03Même si on pense beaucoup de bien d'Alain René, bien sûr.
01:06Mais enfin, c'était vraiment triste.
01:07Je jouais un pasteur protestant.
01:10Non, ce n'était pas possible.
01:11Mais en fait, les gens n'y croyaient pas.
01:13C'était Sylvester Stallone qui triomphait sur les décrans avec Rambo.
01:16Donc on n'allait pas raconter une histoire de trois hommes qui s'occupaient d'un bébé.
01:21Et en même temps, on n'était pas assez nombreux pour s'occuper de ce bébé.
01:23Parce qu'on en a vécu des choses sur le tournage.
01:25Pourquoi ils vous appellent 15 jours avant ? Parce que quelqu'un avait refusé ?
01:27Parce que oui, les gens avaient refusé.
01:28Ils n'y croyaient pas à cette histoire.
01:30Personne.
01:30Ce n'était pas du tout dans l'air du temps.
01:32Et donc vraiment, c'était révolutionnaire.
01:36Comme d'ailleurs, chaque fois, Colin Serraud a fait des films comme ça, un peu dans le même genre.
01:40Et alors, pourquoi vous avez accepté, pardon, finalement ?
01:41Parce que moi, j'étais trop content.
01:43Quand j'ai lu le scénario, d'abord, j'adore les comédies.
01:46Et je n'avais jamais joué de comédie depuis 13 ans que j'étais sorti du conservatoire.
01:49Je passais des tas de scènes de comédie avec Nathalie Baye.
01:52Et puis, il suffit de mettre le pied dans le cinéma d'auteur, très sérieux, très grave.
01:56Et puis, je ne retrouvais pas les scènes.
01:57Et quand j'ai commencé à lire le scénario, c'était vraiment très, très bien écrit.
02:01Mais je n'ai pas attendu d'être arrivé aux trois quarts pour les appeler et leur dire
02:03« Oui, oui, je le fais ! »
02:04Parce que j'étais trop content de jouer ça.
02:07Aujourd'hui, on dit film culte.
02:08Et pour le coup, le qualificatif n'est pas galvaudé.
02:11Vous souvenez de ce qu'avait dit la critique à l'époque quand c'était sorti ou pas ?
02:13Non, non.
02:14Non, je ne sais pas.
02:15On s'en demandait.
02:16Non, je ne sais pas.
02:17C'était assez précurseur quand même.
02:19Donc, trois pères célibataires qui se retrouvent avec ce bébé.
02:22Oui.
02:23Vous dites qu'on a vécu un certain nombre de galères et d'anecdotes sur le film.
02:28Racontez-nous.
02:29Il y avait d'abord trois bébés.
02:31Parce que franchement, ils n'avaient pas le droit de tourner plus d'une heure.
02:34Il y avait les mamans qui étaient là.
02:36Oui, exactement.
02:37Non, ce n'était pas facile.
02:38Je me souviens d'une scène particulièrement où Michel Bougna devait dire une réplique.
02:42Et il n'arrivait pas à la dire.
02:43Parce que le bébé pleurait tout le temps dans ses bras.
02:45Donc, il n'arrivait pas à la sortir.
02:46Et je pense que Colise Rau était folle furieuse.
02:49Qu'il n'arrivait pas à placer ou à trouver un espace.
02:51Non, il y a eu un moment d'ailleurs assez clé.
02:54Parce que vous savez qu'il y a eu un remake qui a été fait par les Américains.
02:56Oui.
02:56Et Tom Selleck, c'est un homme.
02:58Voilà, exactement.
02:59Qui a marché dans le monde entier.
03:00Mais il y a une chose que les Américains n'ont pas réussi à faire.
03:03Et que nous avions fait comme ça naturellement.
03:05Mais on n'était pour rien.
03:05C'est que le bébé, en direct, dans le troisième main-couffin, a fait pipi.
03:09Et donc, la caméra était là pour capter évidemment ce moment formidable.
03:13Au moment du changement de la cause.
03:13Naturel.
03:14Mais les Américains, malgré toutes les capacités qu'ils ont fait à faire des effets spéciaux,
03:18n'ont pas réussi.
03:19Ils passaient des tuyaux partout.
03:21Mais ça n'arrivait pas au bon moment.
03:23Donc bref, voilà.
03:24C'est l'avantage qu'on avait sur leur remake.
03:26Mais sinon, non, il y a eu des tas d'aventures.
03:28Parce qu'en fait, c'est toujours très sérieux.
03:32Alex pourrait en témoigner.
03:34Alex Vizorek ?
03:35Oui, vous avez joué.
03:36Mais oui, Alex a joué.
03:37Le rôle d'André.
03:38Dès qu'on cherchait un séditeur qui avait eu des aventures.
03:41C'était André ou moi.
03:42C'est toujours comme ça, de toute façon.
03:44Et au théâtre, oui.
03:44Avec Bruno Sanchez.
03:46Avec un faux bébé aussi.
03:47Du coup, il pouvait pisser quand il voulait.
03:52Vous avez des nouvelles des bébés ou pas ?
03:54Comment ?
03:54Vous avez des nouvelles des trois bébés que vous jouez ?
03:56Alors, ça c'est une bonne question.
03:58Parce que j'aurais bien aimé.
04:00Parce qu'il va y avoir une première à l'Anse.
04:02J'aurais bien voulu voir.
04:02Parce qu'elles ont 40 ans, 45 ans.
04:04Impossible de les reconnaître, évidemment.
04:06Mais j'aurais quand même été heureux de voir un peu ce qu'étaient devenus ces bébés.
04:10Traumatisés ou pas.
04:11Heureux, je ne sais pas.
04:12Et vous n'avez pas l'appel ?
04:13L'appel est lancé, là, franchement.
04:16L'appel est lancé.
04:16L'appel, si vous les connaissez, les trois bébés qu'on jouait dans Trois Hommes et un Confin.
04:19C'est le moment de vous réveiller.
04:21Mais vous n'aviez pas d'enfant quand le film est sorti ?
04:23Exact.
04:24Est-ce que ça a changé votre regard ?
04:26Ça vous a donné envie de désavoir ?
04:27Vous avez dit non, je vais attendre un peu ?
04:28Disons que le film a été une bonne base pour moi.
04:31C'est-à-dire que j'ai bien répété.
04:35J'ai répété toutes les scènes.
04:37Vous saviez changer une couche, par exemple ?
04:38Vous saviez changer une couche ?
04:39Non, non.
04:41Après ?
04:42Après, c'était formidable.
04:43Il y avait même beaucoup d'avance.
04:44C'était à Saint-Vincent-de-Paul, je me souviens.
04:46On m'a mis le bébé dans les bras quand il est né.
04:48Et c'est moi qui m'en suis occupée.
04:49Donc, je pense que, franchement, même Colline, elle avait un peu de retard
04:51dans la manière dont les hommes pouvaient s'occuper des bébés.
04:54Donc, il y avait quand même...
04:55Mais elle est arrivée au bon moment pour raconter cette histoire.
04:58Parce qu'on a l'impression, quand même, que le cinéma, tout d'un coup, ça peut...
05:01Je ne sais pas...
05:02C'est révéler des choses.
05:04Ça m'est arrivé aussi avec Tanguy.
05:06C'était la même chose aussi.
05:07C'était d'une insolence incroyable.
05:09Toucher un enfant comme ça et lui mettre...
05:11Dévisser les vis pour qu'il se mette les pieds
05:13pour qu'il foutre le camp de chez ses parents.
05:16Bon, c'est tout ça.
05:16Quelquefois, il y a des sujets comme ça.
05:18Et souvent...
05:18Ils disent quelque chose de la société, quand même.
05:20Comment ?
05:20Des films qui disent quelque chose de la société, quand même.
05:22Oui, qui disent quelque chose.
05:23Qui sont un peu précurseurs.
05:23Et qui le disent bien, puisque c'est sous l'angle de la comédie.
05:26Donc, ça passera encore mieux.
05:27Et franchement, en plus, Trois hommes et un couffin,
05:29c'était le moment où les femmes pouvaient aller voir ça
05:31et prendre un petit peu leur revanche et s'amuser un peu des choses.
05:34Les hommes se dirent, bon, bah, oui, en effet,
05:37moi, j'ai vécu ce que vit Roland Giraud en face de la pharmacienne.
05:39Quoi ? Troisième âge ? Deuxième âge ?
05:41C'est quoi ? Les tétines ?
05:42Enfin, bon, voilà.
05:42Des choses comiques.
05:43C'est vrai.
05:44Ça réunissait toute la famille.
05:45Tout le monde y allait et y retournait pour ces raisons-là.
05:49Bon, et ça vous manque, ce genre de comédie ?
05:51Oui, moi, j'adore la comédie.
05:53Alors, je l'ai retrouvé, d'ailleurs, de temps en temps,
05:55je l'ai retrouvé dans un film qui va sortir prochainement,
05:58qui s'appelle Chers parents,
05:59qui était aussi une comédie au théâtre
06:01et qui est vraiment très, très drôle
06:04et qui va sortir bientôt à la fin de l'année.
06:05Et c'est avec qui, ça ?
06:07C'est avec Miu Miu et avec Arnaud Ducré
06:10et avec, voilà, Pauline Clipron et voilà.
06:14Joli casting, joli casting.
06:16Alors, vous avez souvent eu du pif dans vos choix de films,
06:19mais on ne sait pas ce que vous avez refusé.
06:20Est-ce que vous avez déjà regretté d'avoir refusé un rôle, André Dussolier ?
06:24Alors, si je l'ai regretté, peut-être bien que je l'ai regretté,
06:26mais j'ai oublié.
06:27Je me suis dit, bon, il y avait peut-être une bonne raison sur le moment,
06:30mais je n'ai pas l'impression, en tout cas,
06:33sur le moment, d'avoir eu tort de regretter.
06:36C'est parce que soit je ne le sentais pas, soit...
06:38Mais, en fait, on ne choisit pas les films
06:40en fonction du résultat qu'ils peuvent avoir.
06:42D'abord, c'est imprévisible.
06:43Moi, j'étais en train de jouer une pièce de théâtre à ce moment-là
06:45et je me souviens, mais les gars me disaient,
06:47mais c'est le film dont tu parlais, sur lequel on n'avait pas beaucoup d'espoir,
06:51parce que, vraiment, c'était trois hommes, un couffin,
06:53personne ne pouvait penser que ça allait rassembler
06:5510 ou 12 millions de spectateurs,
06:57et encore plus quand ça passait à la télé.
07:00Trois Césars, une nomination aux Oscars ?
07:02Oui, on est allés là-bas.
07:04Non, mais oui !
07:05On a fait notre petit voyage.
07:07C'est ça, les plaisirs du cinéma,
07:09à quoi coffre le cinéma de temps en temps.
07:10C'est des surprises incroyables.
07:11Vous aimez la musique ou pas ?
07:13Oui, j'aime la musique.
07:14Écoutez ça, là.
07:17Ah, c'est quoi ?
07:18Ah, oui, d'accord.
07:20Là, on fait des grands sauts dans le temps,
07:21mais là, c'est le 31,
07:22mais là, vous avez un petit peu d'avance, non ?
07:24C'est pas ça ?
07:24Finale de la Ligue des Champions ?
07:26Et j'ai interminé.
07:26Vous êtes pour l'Inter, il paraît ?
07:28Pas d'accord.
07:29Ça ne peut pas du tout.
07:31Je suis toujours d'accord avec vous, Thomas,
07:32mais là, franchement, non, pas du tout.
07:34Là, je ne peux pas.
07:35Là, je pense qu'on a une bonne chance,
07:37d'autant que l'Inter n'est pas encore champion d'Italie,
07:40que le PSG...
07:42Non, non, non, non.
07:42Non, je ne sais pas, il y a quelque chose.
07:44Les planètes s'alignent, en tout cas, au départ.
07:46Vous êtes un vrai supporter du PSG,
07:47un vrai de vrai.
07:48Depuis toujours, y compris quand ils allaient descendre.
07:50Donc, j'ai du mérite, quand même.
07:52Je ne suis pas un supporter proche de la victoire
07:55de ce 31 mai.
07:57Vous serez à Munich, le 31 mai ?
07:59Non, je ne pourrais pas.
08:00Vous ne pourrez pas ?
08:00Malheureusement.
08:01Mais vous regarderez, en tout cas.
08:02Ah oui, oui.
08:03Maintenant, on sera pour le PSG,
08:04rien que pour votre plaisir à vous.
08:05Rien que pour penser à votre plaisir, André Dussolier.
08:08La finale, elle est assise sur M6, je le rappelle.
08:10Et sur RTL, bien sûr.
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