- 18/05/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:03A la une ce matin, sans chauvinisme aucun, bien sûr, c'est la douche froide, l'Ouane,
00:08septième de l'Eurovision, on frise le vol, n'est-ce pas ?
00:12Deux années de suite que la France propose des balades à couper le souffle,
00:15mais l'Euroviwalk en décide autrement.
00:17Quand demain tout le monde aura oublié le lauréat 2025,
00:21nous retiendrons peut-être le formidable pied de nez de l'artiste israélienne
00:25Yuval Rafael, arrivée première du vote du peuple européen.
00:29Hier en Espagne par exemple, alors que le service public contrevenait aux règles de neutralité,
00:33diffusant, vous le voyez, un message pour les victimes gazaoui et oubliant les otages,
00:37c'est Yuval Rafael que les téléspectateurs espagnols ont placé en tête,
00:42sans en tenir le moindre point du jury espagnol surprenant décalage.
00:47Là aussi, l'histoire aurait été trop belle,
00:49Yuval Rafael, rescapé du 7 octobre, remporte l'Eurovision malgré les menaces, les insultes,
00:54les huées, malgré cette vague de haine antisémite sur les réseaux sociaux,
00:57ce drapeau brûlé aux abords de l'enceinte en marge de l'événement,
01:01ces militants exfiltrés pendant sa prestation dont peu de médias parleront ce matin bien sûr.
01:07Alors n'y voyez pas l'esprit mauvais joueur, mais l'Eurovision c'est un peu comme le fast-food,
01:12on sait que ça n'est pas très bon, on le dévore quand même et le lendemain on regrette.
01:16Rendez-vous l'année prochaine pour la 70ème édition,
01:20retenons le beau, le bouleversant, remerciant,
01:24pardon, Louane, qui a rendu fière la France.
01:28Et on en parlera bien sûr ce matin, parce que vous avez tous regardé l'Eurovision,
01:32bien évidemment vous êtes restés, vous avez veillé jusqu'à une heure et demie du matin.
01:35Deux heures.
01:36Pour savoir, deux heures ?
01:37Ouais.
01:37Deux heures, non c'est une heure et demie.
01:39Ah ouais, vous êtes allé jusqu'au générique, c'est ça ?
01:41Ah ouais, jusqu'au bout.
01:44Non mais vraiment, Eliott, d'abord nous devons saluer votre conscience professionnelle.
01:47Ah oui, j'ai tout regardé.
01:49Regardé alors que vous avez...
01:50Jusqu'au moment du vol.
01:52Du vol ou du vote ?
01:53Du vol, du vol.
01:54Parce que je pense que les Français, ils sont d'accord avec moi,
01:56on s'est fait voler hier soir.
01:57Louane aurait dû gagner.
01:59Marine Sabourin, on s'est fait voler ou pas ?
02:01Merci Marine Sabourin, le point sur l'information c'est avec nous.
02:04Bonjour Eliott, bonjour à tous.
02:05Gérald Darmanin annonce la création d'une prison de haute sécurité
02:09en Guyane dans les colonnes du JDD.
02:11Elle accueillera les détenus condamnés aux peines les plus lourdes liées au narcotrafic
02:14ainsi que les détenus radicalisés.
02:16500 places doivent voir le jour d'ici 2028.
02:20Qui de Laurent Wauquiez ou Bruno Rotaio sera élu président
02:22des Républicains ?
02:23Réponse ce soir.
02:24Plus de 120 000 adhérents sont appelés au vote aujourd'hui.
02:27Un résultat à suivre bien évidemment sur CNews.
02:30Et puis c'est un événement à la fois religieux et diplomatique.
02:33Léon XIV célèbre aujourd'hui sa messe d'inauguration.
02:36A cette occasion, de nombreux dirigeants politiques du monde entier feront le déplacement.
02:39Ce sera à suivre sur CNews dès 10h.
02:42Et puis ne ratez pas non plus à midi, l'heure du grand rendez-vous.
02:46Pierre De Villeneuve reçoit sur CNews et sur Europe 1
02:48Maude Bréjon, députée, Ensemble pour la République.
02:51Merci Marine Sabourin pour le point sur l'information.
02:54On est avec Sarah Salman, Elisabeth Lévinat, Andovert Arnaud-Bédénéti
02:57et Fabien Lequeuve.
02:58Fabien Lequeuve, merci d'être avec nous.
03:00Je rappelle que vous êtes spécialiste évidemment de la chanson française.
03:04Vous êtes sur le banc des accusés ce matin.
03:05Ah bon ?
03:06Ah bah évidemment !
03:08Ce que vous nous avez annoncé, Céline Dion.
03:11Je vous ai annoncé l'inventaire des indices.
03:15Vous avez dit, elle sera là.
03:16Des indices selon les indices.
03:19C'est vrai.
03:19Évidemment, il fallait annoncer tous les indices qui permettaient
03:22aux téléspectateurs, à ces millions de gens qui attendaient Céline Dion.
03:25Donc moi je suis resté jusqu'à 1h du matin.
03:27Moi je vous fais confiance.
03:28Et les téléspectateurs de CNews qui nous regardent le soir
03:32et qui reviennent le matin, ils vous font confiance.
03:34Bien sûr.
03:34Ils adorent Céline.
03:35Il est la reine.
03:36Et ils se disent quoi ? On veut voir Céline Dion.
03:39Et Fabien Lequeuve nous a dit qu'elle serait là.
03:41Donc vous êtes sur le banc des accusés.
03:42Son avion était sur le thermaque.
03:44Elle n'était pas dans l'avion, qu'est-ce que les gens disent ?
03:46Ils n'ont pas laissé rentrer ?
03:47Bon, on parlera de l'Eurovision dans un instant.
03:49Mais je voulais quand même commencer parce qu'on attendait
03:51de voir l'effet émission spéciale Emmanuel Macron.
03:54Est-ce qu'il y a eu un effet positif ou négatif ?
03:57Et désormais, on le connaît.
03:58Après avoir gagné 7 points en 4 mois dans le cœur des Français,
04:04c'est la rechute en termes de popularité.
04:0675% de mécontents, c'est 3 points de plus en un mois.
04:11Ah bah il vient de perdre 3 points.
04:12Et alors ce que dit Frédéric Dhabi est très intéressant
04:16puisqu'il dit que l'émission a eu un effet catalyseur
04:19de toutes les critiques qui étaient en sommeil jusqu'ici.
04:23Conclusion, quand vous n'avez rien à dire,
04:26quand vous n'avez rien à dire,
04:28évitez de passer 3 heures sur un plateau de télévision
04:30pour faire le bilan de 8 ans qui, aux yeux des Français,
04:34ces 8 années ont été un échec.
04:36Elisabeth.
04:37Alors d'abord, il y a toujours des faux d'Emmanuel Macron
04:39qui croient que la grâce de sa personne, si vous voulez,
04:42suffit à transfigurer tout le monde
04:45et ça ne marche pas.
04:47Mais je suis étonnée d'une chose,
04:49parce que vous savez, dans ce monde,
04:51il est bon d'être une victime,
04:52il est bon d'être celui qui est malheureux,
04:54d'être celui qui souffre.
04:55Et moi, je dois avouer que pendant cette émission,
04:58ça m'était rarement arrivé avec Emmanuel Macron,
05:01j'ai eu de la peine pour lui,
05:03tellement il était en difficulté, tellement c'était compliqué.
05:07Et je pensais que ça le servirait,
05:09que les gens comme moi auraient un petit cœur.
05:11Ce qui est intéressant, c'est que j'imagine très bien
05:13ses équipes, son cercle fermé en sortant de l'émission.
05:17Monsieur le Président, vous avez été exceptionnel.
05:18Voilà, vous avez renoué le lien avec les Français,
05:21vous avez parlé de cash, c'est une grande réussite.
05:24Vous avez bien fait de passer trois heures sur TF1.
05:27Résultat, trois points de mécontents en plus
05:31et on arrive à 75% de Français mécontents, Arnaud Bénédetti.
05:34Non mais ça, c'est le sujet du statut de la communication en politique.
05:36C'est la pensée magique, c'est qu'on considère que
05:38finalement, une émission de télévision va permettre
05:41de renouer un lien qui, malheureusement pour lui,
05:44a été perdu depuis plusieurs années même, en l'occurrence.
05:47Donc, il ne faut rien attendre de ce type d'émission.
05:50Et ce qui m'étonne toujours, c'est que finalement,
05:53Emmanuel Macron et d'autres politiques, d'ailleurs,
05:55il n'est pas le seul en la matière, croient que
05:57parce qu'ils vont réapparaître, parce qu'ils vont s'exposer,
06:00parce qu'ils vont communiquer, ils vont tout d'un coup
06:03dissiper toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
06:06Donc ça, c'est une première erreur.
06:07Et puis la deuxième erreur, manifestement, c'est qu'en plus,
06:09on a tellement surcommuniqué sur cet exercice de communication,
06:13en annonçant, vous savez, les fameux référendums,
06:15qu'on n'attend d'ailleurs, ce n'est pas la première fois
06:18qu'il nous parle de référendums.
06:19Donc, il ne pouvait y avoir qu'un effet déceptif.
06:21En attendant, sur le début de l'année 2025,
06:24c'est pour ça que vraiment, je voulais qu'on commence par ça,
06:26parce que sur les quatre premiers mois, il a gagné 7 points.
06:29C'est-à-dire que les Français ont apprécié, par exemple,
06:32son interventionnisme sur l'Ukraine.
06:35Il parlait peu.
06:36Il parlait peu, mais il était présent.
06:39Le côté d'être en première ligne face à Donald Trump.
06:42Donc, il a gagné des points.
06:44Il arrive sur le plateau de TF1.
06:45Monsieur Leclerc, on parle de Macron ou pas de Leclerc ?
06:48Non, très importante, dans les 3h16 d'émission du président de la République,
06:53il a fait 40 minutes en ouverture d'émission sur l'Ukraine.
06:56Et je pense que ça, c'est un argument qui est très important.
07:01Parce que les conseillers, est-ce qu'ils lui ont dit de commencer par l'Ukraine ?
07:04Pourquoi pas ?
07:05Mais je pense que les Français ne s'intéressent pas du tout,
07:08vraiment, on a l'impression qu'il y en a partout de l'Ukraine aujourd'hui,
07:12mais je ne suis pas sûr que ça intéresse véritablement les Français,
07:14au-delà du pouvoir d'achat, au-delà de l'immigration, de la sécurité, etc.
07:18Arnaud ?
07:19Un mot, mais là je reprends ma casquette Boilem Sansalle,
07:22je suis désolé, mais c'est important.
07:23Pas, en 3h d'émission, un mot sur Boilem Sansalle.
07:27Pas un mot sur Boilem Sansalle.
07:29Et ce qui est étonnant, c'est que les journalistes n'y ont même pas posé la question.
07:33Donc, pour moi, c'est un vrai problème.
07:36Nathan ?
07:37Je crois que c'est cette croyance, vous parlez de communication en politique,
07:39de la pensée magique, qui a été notamment théorisée par les deux communicants
07:43de François Mitterrand à l'époque, Pilan et Collet,
07:46qui lui avaient dit d'aller faire l'émission de Mourouzi,
07:49et en effet, il y avait eu un effet magique,
07:50où c'était une émission qui était assez vide d'annonce,
07:53mais le simple fait de communiquer…
07:55C'était une première à l'époque, le format.
07:56C'était une première, c'était inattendu, il avait parlé un peu en verlan,
08:00et donc ça avait suscité quelque chose de très fort.
08:02Il avait dit « câblé » chez Brambant.
08:05Là, je crois que ce qui s'est passé,
08:06d'abord, l'émission n'a pas été très regardée, et ça c'est important.
08:09Et deuxièmement, il n'y avait pas d'annonce qui était centrale.
08:12Et en effet, quand on n'a rien annoncé,
08:14c'est dommage de faire de la communication.
08:15Je me permets de bousculer aussi notre émission,
08:18mais c'est aussi la magie de notre émission.
08:20Vous voyez cette image, et on va la mettre plein pot parce qu'elle est magnifique.
08:23Vous savez qu'aujourd'hui, et vous allez le vivre en direct sur CNews,
08:27c'est un moment très important qui réunit déjà 250 000 fidèles.
08:31C'est la messe inaugurale du pape,
08:34dix jours après son élection à la tête de l'Église catholique.
08:37Et on peut mettre le son aussi, vivre cette ambiance absolument merveilleuse.
08:41On vit une séquence depuis le week-end, Pascal, absolument incroyable,
08:45qui nous permet de renouer aussi avec nos codes, nos traditions,
08:49et qui sont intimement liées entre notre culte et notre culture également, Elisabeth Lévy.
08:55Moi, je suis d'abord frappée par d'étant pas catholique.
08:59Je suis frappée par la joie que suscite la présence du pape, la véritable joie.
09:03Les gens vont, ça ne doit pas être facile d'accéder à la place Saint-Pierre.
09:07J'imagine que là aussi, il y a de la sécurité partout.
09:09Et donc, il y a vraiment, j'ai entendu sur Europe 1, d'ailleurs, des radios trottoirs.
09:14Je voulais quand même dire une chose, c'est qu'il semblerait,
09:17j'ai aussi entendu ça, pas sur un coup,
09:21que c'est Mme Vautrin qui accompagne le Premier ministre.
09:25On aurait peut-être dû envoyer un autre ministre que celui qui présente la loi sur l'euthanasie, quand même.
09:31Je n'allais pas rentrer dans la polémique, c'est intéressant,
09:35Mme Vautrin qui est quand même aussi attachée personnellement à l'Église romaine.
09:42Je rappelle que sont attendus les présidents ukrainiens Volodymyr Zelensky,
09:47le président israélien Isaac Herzog,
09:50qu'il y aura le président nigérien Bola Ahmed Tinoubou,
09:55ainsi que leur homologue péruvienne Dina Bolouiarté.
10:01Que le chancelier allemand sera présent, Frédéric Merz.
10:04François Bayrou, le chef du gouvernement français, sera là.
10:08Georgia Maloney également, bien évidemment.
10:10Que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle aussi sera présente, place Saint-Pierre.
10:16Et c'est des images qu'on découvre en direct avec cette foule, cette joie.
10:22Vous avez parlé de la joie, Elisabeth Lévy.
10:24Croyant comme non croyant, encore une fois, depuis dix jours,
10:29on a cette vague de beauté, cet aspect très positif.
10:35Il y a un regain des jeunes pour l'Église catholique.
10:38On en parlait déjà avant le décès du précédent pape et celui-ci.
10:43Et là, on voit vraiment sur les images qu'il y a de plus en plus de jeunes
10:45qui sont très intéressés par la religion catholique et donc un regain.
10:48Et c'est un pape, Léon XIV, qui a réussi ses premiers pas.
10:52On a parlé de cette synthèse entre Jean-Paul II, Benoît XVI et le pape François d'Athènes-de-Vertres.
11:04C'est un pape qui, dès son apparition sur la logia de la basilique Saint-Pierre,
11:07le soir de l'abbé Mousse Papam, a porté un discours très fort.
11:10Le premier mot qui ont été les siens, ça a été de dire que la paix soit sur vous, sur vous tous.
11:15Dans les temps que nous traversons, c'est évidemment un positionnement qui est fort.
11:21Le spectacle qu'on voit, là où il est sublime,
11:23je n'aime pas parler du mot spectacle, mais parce que ce sont objectivement des images à commenter,
11:27là où c'est quelque chose d'absolument sublime, c'est qu'en fait, on voit pas seulement de la politique,
11:33mais au sens le plus large, le plus noble, le plus grand du terme,
11:36ça veut dire une politique au service d'un idéal.
11:38Moi, il y a une chose qui m'a beaucoup frappé, c'est qu'évidemment, le conclave, c'est une élection.
11:41Il y a plusieurs papabili.
11:43Parmi ces papabili, ils ont la possibilité, chacun et chacune d'entre eux,
11:47d'avoir leur vie qui change, de devenir pape.
11:50On peut imaginer que dans un autre contexte, ça suscite des ambitions dévorantes.
11:54Et en fait, ce qui est formidable, ce qui est incroyable dans ce spectacle du conclave,
11:57c'est que les ambitions se mettent toutes en suspens, en parenthèse les unes et les autres,
12:02d'une vision de ce qu'on pourrait appeler, d'un point de vue politique, l'intérêt général.
12:07Et ça, c'est un des spectacles vraiment les plus beaux et les plus rares
12:11en décalage par rapport à la modernité qui est la nôtre.
12:13– Je peux vous faire une petite objection ? – Elisabeth, c'est la vraie modernité.
12:16– D'abord, le discours de paix, il me semble que c'est quand même un peu compris dans l'affaire.
12:25Si le pape des catholiques ne tient pas un discours de paix, là ça commence à devenir ennuyeux.
12:30Mais si vous voulez, le discours du pape, c'est d'autant plus facile d'être empris sur le haut
12:36plutôt que sur le bas, que c'est un magistère de la parole.
12:41Il n'a pas de responsabilité politique, au sens où nos dirigeants…
12:45Je suis d'accord avec vous sur les images, mais vous comprenez bien que c'est un chef d'État
12:54dont l'action n'est pas matérielle, militaire, etc.
13:01– Non, mais il y a ce que je disais, et pour moi c'est le cœur de ce qu'on vit depuis le week-end Pascal,
13:09il y a cette attache essentielle entre notre culture, nos traditions, notre histoire et le culte.
13:16Et à l'heure où l'Europe se déchristianise, ce pape a une responsabilité immense,
13:23savoir comment il va pouvoir protéger cette culture et l'église de Rome
13:32à une période finalement où l'Europe devient une périphérie à Arnon Bénédict.
13:38– Oui, mais d'ailleurs je rappelle que c'est un pape américain, c'est intéressant de le dire,
13:43c'est important de le dire, après un pape argentin, c'est-à-dire que maintenant
13:46le vivier des nouveaux papes ne se retrouve pas forcément en Europe.
13:51C'est une rupture assez importante.
13:54– Mais est-ce que vous avez le sentiment que le pape s'est senti en mission ces dernières années
13:58de défendre la civilisation chrétienne ?
14:00– Non, je ne parle pas de François, je parle désormais du pape Léon XIV.
14:07– Vous pensez que…
14:08– Léon XIV, on pouvait lui reprocher, le pape François, on pouvait lui reprocher,
14:13certains lui reprochaient d'être, de se présenter comme le pape des périphéries,
14:17or il avait peut-être oublié la périphérie la plus importante, celle de l'Europe,
14:21qui devenait de fait une périphérie, parce que dans ces dernières décennies,
14:27il y a cette déchristianisation.
14:29Or aujourd'hui, tout l'enjeu sera de maintenir le culte et la culture chrétiennes en Europe.
14:38C'est un sujet absolument majeur, bien sûr.
14:42– Oui, vous avez raison de le dire, mais en l'occurrence, le pape dont on parlait,
14:47c'est-à-dire le pape François, son prédécesseur, était un pape sud-américain.
14:51C'est la raison pour laquelle il avait une vision sur un certain nombre de sujets,
14:54notamment je pense à la question migratoire, qui était très différente
14:58que celle qu'aurait pu avoir un pape européen.
15:00Je crois que c'est ça qui fait la différence fondamentale.
15:01– Mais pour les papes comme pour les autres chefs d'État,
15:03l'Europe est un continent vieillissant, et l'avenir malheureusement ne se passe pas là.
15:08Qu'est-ce que vous voulez dire ? Vous êtes marrants.
15:11– C'est vrai, et je crois quand même que… – Il se passe en Afrique pour les chrétiens.
15:14– Le Vatican est le seul lieu où on peut agir sur le monde, comme le disait Elisabeth,
15:20non pas à la manière de la politique classique, défendre des intérêts,
15:23faire de la politique de gouvernement, mais par le pouvoir d'une parole à répandre,
15:27en l'occurrence l'Évangile.
15:28Et je crois que le pape François et le pape Léon,
15:31c'est encore trop tôt pour pouvoir décrire son pontificat,
15:35mais il y a un point commun, c'est que dans les deux cas,
15:38c'est l'idée selon laquelle l'Église doit imposer un message central
15:42par rapport à des phénomènes majeurs de notre époque.
15:45Et par exemple, on l'a peu dit, mais le pape Léon XIV,
15:47parmi ses différentes prises de parole depuis qu'il est devenu pape,
15:50il a dit qu'il voulait porter un message sur la révolution numérique.
15:53– Oui c'est vrai.
15:54– Oui, ça c'est quelque chose de central,
15:56par rapport aux crises, aux mal-êtres, aux mutations.
15:59– Le pape Léon XIII, c'était sur la révolution industrielle,
16:03et le pape Léon XIV, son objectif est d'avoir un impact sur la révolution numérique.
16:08– Exactement, et c'est aussi, je crois, la question,
16:10non pas de savoir comment actualiser l'Évangile,
16:12mais comment, à travers une parole qui est une parole religieuse,
16:15donner une forme d'éclaircissement, de lumière,
16:18sur les grandes mutations du monde contemporain et les grandes crises.
16:21Et ça, c'est une des missions centrales du pape,
16:23et Léon XIV semble être pleinement au rendez-vous de cette mission.
16:27– Je vous le dis vraiment en toute transparence,
16:29et c'est ça aussi qui fait la force de l'image,
16:31et la puissance de l'image du côté de Rome et de la place Saint-Pierre,
16:37c'est qu'elles sont hypnotiques ces images, elles sont heureuses,
16:42elles nous amènent… – C'est la force de l'histoire.
16:44– On est scotché, et on bouscule tout.
16:46– Ça nous fait vraiment qu'on a oublié de dire que la Papamobile avait changé.
16:50– Ah oui, c'est vrai, c'est une nouvelle Papamobile.
16:53– Mais vous voyez, il y en a quand même beaucoup qui,
16:54au lieu de profiter pleinement du moment,
16:55se sentent obligés de faire comme un concert et de filmer.
16:57– Ah, et ça, ça vous dérange ?
16:59– Oui, je pense qu'il y a parfois…
17:00– Alors, il y a eu une polémique, les images sont tellement heureuses
17:03qu'on n'a pas envie de faire de politique ou de polémique.
17:06Mais j'ai vu, par exemple, hier ou avant-hier, un tweet d'Alexis Corbière
17:11qui se disait choqué de voir que le Premier ministre François Bayrou
17:15se rendait à la messe inaugurale du pape.
17:18Il joue sa partition.
17:20Alors là, vraiment, à chaque fois, c'est la même histoire,
17:23à chaque fois, on fait les mêmes réponses, que c'est évidemment…
17:26– Je n'ai pas l'impression qu'il ait tous les tweets, le tweet facile,
17:29quand il y a des responsables politiques qui vont dans d'autres lieux de bureau
17:32faire des discours.
17:33– Non, mais c'est tellement une classique, c'est tellement une espèce de ritornelle.
17:38– Il fallait bien qu'on trouve quelque chose à les reprocher.
17:40– Une sorte de ritornelle que, bon…
17:42– Ok, bon, donc, c'est sans intérêt.
17:44– C'est Corbière qui se rappelle qu'il est de gauche.
17:45– L'image est plus forte, vous avez raison.
17:47Sur cette polémique, vous avez raison, il ne faut pas forcément s'y attarder trop,
17:50mais c'est quand même symptomatique d'une chose,
17:52c'est certaines personnes qui, défendant la laïcité,
17:56défendent une forme d'effacement du fait religieux.
17:58Le fait qu'on ait mis les drapeaux en berne pour le pape François
18:01et que le Premier ministre aille à la messe inaugurale de Léon XIV,
18:06je n'y vois pas la moindre infraction à la laïcité.
18:08– Les drapeaux en berne, pardon, moi j'ai été quand même,
18:11je trouvais que c'était…
18:12Je suis désolée, on ne le fait pas pour d'autres chefs d'État,
18:14je ne crois peut-être pas, ce n'est pas de la part d'autres chefs d'État.
18:17Les drapeaux en berne, je trouve que ça doit être réservé.
18:21– Il y a une réalité, c'est que toute une partie de la gauche
18:23est construite sur la déchristianisation, c'est historique,
18:26c'est tout simplement historique.
18:28Donc finalement, M. Corbière, il reprend un logiciel,
18:30mais qui est un logiciel qui n'est plus du tout adapté
18:32à la situation dans laquelle on se retrouve,
18:34puisque tout simplement, l'Église catholique n'est plus dominante.
18:37– Non mais on a quand même le droit…
18:39– Et n'est plus le XIXe siècle ou le XVIIIe siècle,
18:41l'Église n'est plus la même, parce qu'il y avait une Église catholique
18:44qui condamnait l'arbre de rien avoir, c'était pas la même chose.
18:47– Tout de même, quand le général de Gaulle allait à la messe comme président,
18:52il ne communiait pas pour bien montrer, il y avait quand même une limite,
18:55si vous voulez, en public, une limite,
18:57mais c'est l'enterrement ou la première messe d'un pape…
19:00– Non mais là, personne n'a dit que François Bayrou allait communier,
19:02en l'occurrence, on ne peut pas renvoyer François Bayrou d'un air.
19:05– Mais là, ça ne me choque pas du tout.
19:07En plus maintenant, la politique se fait au Vatican, beaucoup visiblement.
19:11– Oui, voilà ce qu'on pouvait dire et on découvre ces images.
19:15Avant qu'on revienne sur un de nos sujets, je le disais à 10h,
19:20on va pouvoir vivre en direct sur CNews la messe inaugurale,
19:25qui sera commentée par Emeric Pourbet,
19:27qui a été exceptionnel durant toute cette séquence et que je salue bien sûr.
19:33C'était un sondage, vous savez, sur la France,
19:35c'était le de culture et de tradition chrétienne et catholique.
19:37Vous levez les yeux au ciel.
19:38– Mais qu'on doit poser la question, me paraît marrant.
19:41– Oui, mais la réponse, c'était 77% des Français.
19:46Et la question qu'on peut se poser, c'est être…
19:49– Ça veut dire qu'il suffit de se promener en France
19:50pour savoir que la France est chrétienne historiquement ?
19:53– Je peux vous répondre qu'aujourd'hui, il y a certains éléments culturels
20:00de notre tradition chrétienne qui sont contestés.
20:04Je ne vais pas revenir sur les crèches dans les mairies.
20:10On en avait parlé, les crèches dans les mairies,
20:12ça pose problème visiblement, pas en Corse.
20:14Alors là en Corse, vous n'avez pas les ligues qui vont embêter les Corses.
20:18– Vous savez qu'en Corse, on bénit les inaugurations de bâtiments…
20:22– Les bâtiments publics, bien sûr, on bénit les casernes aussi de pompiers.
20:27– Je sais qu'elle ne partage pas cette tradition, mais c'est la réalité.
20:31– Je suis malgré tout attaché,
20:33je suis autant attaché à nos racines, à nos traditions chrétiennes,
20:37qu'il y a quand même un monde qui est né, après 1905, de la séparation
20:42et d'un monde où l'Église ne se mêle pas des affaires de la cité.
20:46Il y a un moment, bon pourquoi pas, mais…
20:49– Fabien Lequeuve ?
20:50– Oui, moi je regarde les images comme ça de ce pape
20:53qui va à la rencontre justement de ses fidèles avant la messe,
20:55je trouve que c'est quand même fantastique.
20:57Pourquoi ? Parce qu'il y a 15 jours,
20:59on ne connaissait pratiquement pas l'identité, la personnalité de ce grand homme,
21:02ce saint homme on va dire.
21:04Et alors, l'être humain, ce qu'il faut quand même,
21:07moi ce que ça m'inspire, c'est que l'être humain
21:09aime se fabriquer des idoles, des icônes,
21:12quels que soient les régimes, quels que soient les siècles.
21:14Et quand vous voyez, mais qu'on soit d'ailleurs dans un stade pour le foot,
21:17qu'on soit dans une salle de concert, qu'on soit à Place Saint-Pierre,
21:20on aime humainement, on aime ces grands rassemblements
21:23autour d'un représentant, quelqu'un qu'on peut élire
21:26comme un de nos représentants.
21:28– Pardonnez-moi, mais alors là votre parallèle me choque un peu.
21:30– Pas du tout.
21:31– Non mais Maradona et le pape, pardon, ce n'est pas la même…
21:34– Et justement, vous avez prononcé le mot « idole »,
21:36je pense que les catholiques n'aimeraient pas ce mot-là.
21:38– Mais ce ne sont pas… Non mais les rassemblements,
21:41l'être humain cherche toujours des représentations
21:43à travers des peuples, à travers des civilisations.
21:47Et la démonstration que l'on a, on a vu naître là depuis une semaine,
21:51on a vu naître une icône qui va tenir peut-être,
21:54allez, on va dire 15 ans, 20 ans, 25 ans.
21:56Mais en bon sens, en observant cette communication,
22:01on s'aperçoit que l'être humain revient toujours à ses valeurs,
22:03on a besoin d'avoir des représentants, Nathan,
22:06en fait, parce que je pense que c'est humain,
22:08on a besoin d'avoir quelqu'un qui nous représente.
22:11Dans quels que soient les domaines d'ailleurs,
22:13le sport, la chanson, ou la profession.
22:15– Regardez cette image qui est absolument merveilleuse,
22:17puisque le pape François, le pape Léon XIV, pardonnez-moi,
22:21est en train de, au plus près des fidèles,
22:24il vient bénir les enfants, les nouveau-nés,
22:26vous imaginez les parents qui vivent cette…
22:29– On lui racontera cet enfant !
22:30– Oui, c'est exceptionnel, exceptionnel.
22:33– Je crois que j'ai vu un drapeau israélien.
22:34– Ça veut dire que, en fait, ce qui est très frappant,
22:37la comparaison que vous faites entre le profane et le sacré,
22:39entre les idoles de la culture populaire et le pape,
22:41elle peut choquer de prime abord,
22:44mais elle touche quelque chose, à mon avis, de profond,
22:46c'est que là, les images que nous sommes en train de voir,
22:49c'est à la fois des rites immuables, éternels,
22:51qui ne changent pas malgré le passage des siècles,
22:54et en même temps, on est en train de voir leur adaptation à la modernité.
22:57Ce qu'on peut commenter quand même, c'est le fait que le pape,
23:00quel que soit Léon XIV, Jean-Paul II, Benoît XVI, François, etc.,
23:03sont devenus aussi des figures qui, par la communication,
23:08ont réussi à pénétrer l'imaginaire international en devenant des icônes.
23:14Alors que, vous citiez Maradona ou certains stars de la chanson,
23:18c'est l'inverse, c'est des personnes qui, de la culture populaire,
23:21viennent à incarner une dimension de sacralité.
23:24Je crois que ce que ça nous enseigne,
23:26c'est que même quand des cultures sortent de la religion,
23:28elles restent toujours habitées par le sacré.
23:30Régis Debray avait écrit un très beau livre qui s'appelait « Jeunesse du sacré ».
23:32Il dit que ce n'est pas parce qu'on peut s'éloigner de la religion
23:35qu'on perd dans sa vie, et surtout dans la vie collective,
23:38la dimension de sacralité.
23:39La sacralité, on en parle beaucoup en ce moment
23:41parce qu'on a l'impression, et ce n'est pas qu'une impression,
23:44qu'il y a une perte du sacré dans notre société,
23:48et je trouve que depuis un mois, maintenant quatre semaines,
23:52il y a eu le week-end pascal où les églises de France étaient remplies
23:56avec cette augmentation très importante des baptêmes pour les adultes.
24:01Il y a le lundi de Pâques, il faut rappeler toute cette séquence,
24:04la disparition et la mort, le lundi de Pâques du pape François,
24:09ses funérailles, où là aussi on était sur des images absolument hypnotiques,
24:13le conclave, la nomination de Léon XIV, cette messe inaugurale.
24:21Et vous voyez, c'est un temps...
24:22En fait, tout nous ramène à Rome, en quelque sorte.
24:25Et c'est très intéressant de voir à quel point les chaînes d'information du monde entier
24:31ont bouleversé tout leur programme depuis cette séquence.
24:35Et vous avez ce décalage-là entre la volonté parfois de perdre un peu tous nos repères,
24:42ses traditions et ses codes, et puis naturellement,
24:45ce qu'il nous renvoie à l'église de Rome.
24:48Ce qu'il faut dire, c'est que la religion catholique a toujours été,
24:53et l'église catholique a toujours été une extraordinaire machine à communiquer.
24:56Depuis la nuit des temps, je rebondis sur ce que dit Nathan,
25:00ils ont toujours su utiliser des éléments de communication pour porter leur message.
25:07Vous savez, Grégoire Le Grand, qui était un des pères de l'église,
25:10disait au 4ème ou au 5ème siècle, parlant de la peinture,
25:14il disait que la peinture est au peuple ce que l'écriture est au clair.
25:23C'est-à-dire qu'on va utiliser la peinture pour pouvoir communiquer.
25:26On l'a oublié, mais vous savez, les prêtres ont été les premiers utilisateurs du cinéma
25:31comme moyen de promotion.
25:33Beaucoup de prêtres, dans leur diocèse, utilisaient le cinéma pour illustrer leurs sermons.
25:41Donc ce qui est extraordinaire dans l'église, c'est cette capacité à la fois à perpétuer une tradition
25:45et aussi être capable, à un moment donné, de s'acculturer à des éléments de modernité.
25:49– Un mot pour Eliott, je ne veux pas casser cette émotion,
25:55et je trouve qu'elle est tout à fait réelle et que ça témoigne effectivement
25:59d'une forme d'amour, de la verticalité dont on nous prive dans plein de domaines.
26:03– Ce n'est pas que l'émotion, pardonnez-moi, c'est de l'acculturation de la tradition aussi.
26:07– Mais il ne faut pas non plus se raconter des histoires,
26:10c'est-à-dire que ces images ne changent pas grand-chose au fait que, malgré tout,
26:15ce processus de déchristianisation, de désacralisation, ce n'est pas du tout arrêté.
26:23Vous dites qu'il y a une augmentation des baptêmes, oui, mais ça reste quand même très minoritaire,
26:28ça ne fait pas reculer ni l'individualisme, ni le consumérisme,
26:31ni toutes ces choses qui luttent contre ce que vous dites.
26:34– Peut-être que ce sont les prémices, Elisabeth Lévy.
26:37Je ne suis pas dans un monde de béni-oui-oui, et je ne suis pas dans l'émotion,
26:40je dis simplement qu'on a des images qui sont deux fois millénaires
26:45et nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous.
26:47Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Emmanuel Macron qui le disait sous la nef
26:50au moment de la réouverture de Notre-Dame.
26:52Après, vous allez me dire, trois mois plus tard, il était devant la loge
26:55pour expliquer que la laïcité était la fille aînée de la République.
26:58Bon, d'accord, ou la fille légitime, j'ai oublié sa phrase.
27:01Donc je ne sais pas s'il faut croire le cardinal Emmanuel ou le frère Emmanuel.
27:06– Non mais pardon, on n'est pas que les enfants du christianisme,
27:10on est aussi les enfants de la révolution, de l'église, de la République, etc.
27:16– Oui, bien sûr, mais quand vous dites qu'on est les enfants,
27:20Jean-Paul II disait France fille aînée de l'église, d'accord ?
27:23Et c'est une histoire qui est deux fois millénaire.
27:26– Oui, mais je n'en dis pas.
27:27– Donc c'est quelque chose, je dis simplement que c'est une tradition,
27:33une culture et une puissance qui est sur la longueur,
27:38vous voyez, c'est notre histoire.
27:39– Et qui est d'autant plus manifeste aujourd'hui qu'elle est attaquée.
27:43Vous avez un, elle est attaquée, ou alors certains l'ont complètement oubliée.
27:48– Effacée.
27:48– Effacée, exactement, c'est le bon mot.
27:50– Aussi, c'est que l'église, je crois que l'unicité de sa position
27:55ne tient pas seulement à ce qu'elle a pu imposer, des rites, une sacralité,
28:01c'est aussi la puissance de sa parole,
28:04parce que l'église est une institution quand même incroyable
28:06qui est fondamentalement duplice, c'est-à-dire qu'elle est tiraillée
28:09entre tout ce qui, dans une institution, crée du rite, crée du mécanisme,
28:14crée des automatismes, et ce qui en elle demeure vif, demeure vivant,
28:18à savoir le message qu'elle essaye de véhiculer et qu'elle s'efforce de véhiculer.
28:22Le pape François a incarné cette contradiction,
28:25cette tension d'une façon incroyablement féconde,
28:27mais tous les papes l'ont fait, chacun à sa manière,
28:29et probablement que Léon XIV aussi va faire quelque chose de fécond
28:33à partir de cette tension-là.
28:34Alors oui, avec tout le respect bien évidemment qu'on doit avoir
28:40pour le pape défunt François, il y avait au sein de l'église de Rome
28:45parfois un malaise parce qu'il y avait une sensation de division,
28:50c'est-à-dire d'aller sur les périphéries un peu partout dans le monde entier
28:54qui parlait plus à ce monde-là et moins aux continents européens.
28:59Il y avait parfois cette sensation-là.
29:02Et il y a un espoir, une espérance avec le pape Léon XIV,
29:07c'est de renouer avec une certaine tradition,
29:10tout en étant conscient de l'ère et de notre temps actuel,
29:15avec une vision sur la durée.
29:18Vous allez suivre, il est quasiment 9h30,
29:20vous allez suivre sur CNews ce moment très important
29:23qui va réunir et qui réunit déjà 250 000 fidèles,
29:26à savoir la messe inaugurale du pape.
29:29Et je vous dis toujours tout en transparence,
29:31on avait préparé plein de thèmes, etc.
29:32On voit ces images du pape sur la place Saint-Pierre
29:36qui font la foule avec la pape à mobile,
29:38ben on change tout.
29:39Mais vous allez quand même nous raconter l'Eurovision, Eliott.
29:41On va parler de l'Eurovision dans un instant,
29:43mais ces images-là, elles sont merveilleuses.
29:45Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
29:46Il faudrait mieux se taire en fait et de savoir ce qui se passe sur place
29:50avec ces sourires, on entend d'abord ces premiers chants.
29:53Et cette messe qui commencera aux alentours de 10h
29:57à suivre sur CNews avec Aymeric Pourbet qui va commenter cela.
30:02Voilà ce qu'on pouvait dire et peut-être garder l'image
30:05dans un petit carré quoique, si on revoit le pape à ce moment-là,
30:09évidemment, on reviendra sur cette actualité.
30:11Vous l'avez dit, il y a des choses peut-être moins importantes,
30:14bien sûr, on va parler de l'Eurovision.
30:17Pour le plaisanter avant le début de l'émission,
30:20je vous ai dit que ce n'est plus l'heure des pros,
30:21c'est l'heure du comptoir.
30:22Parce que je disais, on s'est fait voler hier, Fabien Lequeu.
30:25Oui et non.
30:26Oui, oui, on s'est fait voler.
30:28Non mais laissez-moi répondre simplement,
30:30est-ce que vraiment on participe à l'Eurovision pour gagner ?
30:33Évidemment.
30:34Je ne pense pas.
30:36L'essentiel est de participer.
30:37Non, je ne pense pas parce qu'aujourd'hui les victoires sont compliquées,
30:41depuis 48 ans, elles sont très compliquées les victoires
30:44parce que les votes sont géopolitiques.
30:47Ah donc c'est injuste.
30:48C'est injuste.
30:49Non, c'est l'histoire qui a transformé ce concours d'ailleurs
30:53avec des participants et de la politique ou de la religion
30:58qui s'invitent dans ce genre de concours aujourd'hui.
31:01Parce que depuis 48 ans, la dernière à avoir gagné en France,
31:03je crois que c'était Marie Myriam.
31:04Oui, 48 ans, 1977.
31:06Exactement, 77.
31:07Ce n'était pas extrêmement politique dans les années 80.
31:09Est-ce qu'on peut regarder la séquence ?
31:11Est-ce qu'Antoine va pouvoir passer Marie Myriam ?
31:13Je voudrais juste vous dire qu'à l'époque de Marie Myriam,
31:16il y avait 18 candidats.
31:18Aujourd'hui, on était comme à 26.
31:19Oui, il y a beaucoup de paradoxes dans l'eurovision.
31:21Est-ce qu'on peut écouter Louane ?
31:22Juste pour que l'on dise aux téléspectateurs,
31:24Louane faisait partie des grandissimes favoris.
31:27Évidemment.
31:28Elle a fait une prestation absolument magistralière,
31:31d'ailleurs meilleure que pendant les demi-finales, etc.
31:34Que la répétition.
31:35Au moment des répétitions, je vous propose de l'écouter.
31:38Maman, c'était bouleversant et elle termine 7e.
31:42C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
31:44qu'on s'est fait voler.
31:48C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
31:50qu'on s'est fait voler.
31:51C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
31:53qu'on s'est fait voler.
31:54C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
31:56qu'on s'est fait voler.
31:57C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
31:59qu'on s'est fait voler.
32:00C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
32:02qu'on s'est fait voler.
32:03C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
32:05qu'on s'est fait voler.
32:05C'est vrai qu'on a la sensation que c'est un peu injuste,
32:07qu'on s'est fait voler.
32:22Après ça il n'y a rien à dire,
32:26après ça il n'y a rien à dire,
32:28simplement merci Louane pour ses émotions
32:30et pour cette prestation exceptionnelle.
32:32Ça fait 2 années qu'on a des artistes incroyables.
32:34C'était d'abord Slimane, 4e seulement, et là 7e.
32:41On a eu des grands artistes, je pense à Amir, à des gens qui ont vendu beaucoup de disques
32:45à la suite de l'Eurovision.
32:46Mais je pense que le concours n'est plus le même.
32:48On parle toujours de Marie-Mériam, de Céline Dion en 88 quand elle a gagné aussi.
32:51C'est plus le même concours, je ne sais pas si ça vous apparaît.
32:53Il y a quand même un gagnant à chaque fois.
32:55Mais vous connaissez les gagnants sur les 5 dernières années ?
32:58Mais non, tout le monde les oublie.
33:00Je pense qu'on n'y va pas pour gagner, sincèrement.
33:02Non mais ça c'est la culture de la loose, pardonnez-moi de dire ça.
33:05Pas du tout.
33:06Pas bien, il ne faut pas dire un truc pareil.
33:08Simplement, là où vous avez raison, c'est que c'est devenu plus politique ou idéologique
33:12que musical.
33:13C'est compliqué de gagner.
33:14Oui c'est compliqué.
33:15Il y a quelqu'un qui gagne à chaque fois.
33:16C'est contradictoire.
33:17Parce que l'Eurovision, là où c'est un concours qui est assez beau, c'est qu'il y a cette
33:21règle où on n'a pas le droit de voter pour le candidat de son pays.
33:24Ça veut dire que normalement, contrairement par exemple au sport où on va soutenir l'équipe
33:29nationale, où on a son équipe favorite.
33:31Là, la règle de l'Eurovision, c'est de voter pour le candidat qui nous semble être
33:35le meilleur, selon un critère artistique.
33:37Et dans les faits, cette règle n'est pas appliquée.
33:40Puisque très souvent, on voit des effets de meute, des effets de foule sur tel ou tel
33:44candidat, et pas tellement pour des raisons artistiques, mais plutôt pour des raisons
33:47symboliques.
33:48Et donc, c'est ce vrai paradoxe.
33:49Les gens ne jouent pas le jeu de l'Eurovision.
33:51Normalement, on devrait regarder la cérémonie sans savoir par rapport.
33:54On va parler dans un instant de l'artiste israélienne Raphaël, parce qu'il y a eu
33:59autour d'elle, rescapée du 7 octobre, un climat nauséabond.
34:04C'est pour ça que j'ai voté pour elle.
34:06Je reprenais que ça n'avait rien à voir.
34:08Mais avant cela, quand même, rejoindre le terrain, parce que Noemi Hardy nous attend.
34:11Chère Noemi, vous avez suivi depuis Bâle.
34:14Vous êtes notre envoyée spéciale en Suisse.
34:16Chère Noemi, il n'y a pas grand monde autour de vous.
34:20La fête est finie.
34:23Racontez-nous, Louane, sa prestation vue de Suisse.
34:28Oui, Eliott.
34:29Là, c'est un peu fini.
34:30Mais hier, vous l'avez dit, il y avait évidemment beaucoup de déceptions après le résultat
34:36de Louane.
34:37Mais les Français se voyaient effectivement déjà recevoir l'Eurovision l'année prochaine
34:41en France.
34:42J'ai pu échanger aussi avec une petite famille française qui était émue de la prestation
34:46de Louane.
34:47Vous l'avez dit, elle était magnifique.
34:48Je vous propose de l'écouter.
34:52C'est une chanson très émouvante.
34:54C'est une très belle chanson.
34:55C'était beau.
34:56Ça rappelle, oui, les mamans.
34:58Puis c'est la fête des mères bientôt.
35:00La mère reste un élément très central d'une famille.
35:03Donc, c'était important.
35:04C'était un bel hommage qu'elle a fait, Louane.
35:09Voilà, vous le voyez, de l'émotion, mais aussi beaucoup de déception et de l'espérance
35:13jusqu'au bout, puisque les jurys professionnels avaient placé en troisième position Louane
35:18avant qu'il y ait évidemment le vote du public qui la place en septième position.
35:23Noemi, on va revenir vers vous dans un instant parce qu'on parle de l'aspect positif avec,
35:28même si on est déçu, Louane, mais on reviendra sur ces images de la honte qui sont très
35:33peu traitées dans les médias ce matin autour de l'artiste israélienne.
35:38Est-ce que rapidement, mais je pense que les téléspectateurs ont compris, comment ça
35:42se passe le vote, Fabien ?
35:44Alors, on a d'abord un vote des jurys par pays.
35:47Donc, 26 participants, 26 pays.
35:49Et là, on est dans la popole complète.
35:51Pardonnez-moi.
35:52Oui, oui, parce que chacun fait sa cuisine.
35:54L'Azerbaïdjan qui ne nous donne pas un point.
35:58Merci aux Arméniens.
35:5912 points.
36:00Merci aux Arméniens.
36:01Les votations se font en trois parties.
36:03Je l'ai observé.
36:04J'ai commenté pendant cinq ans les concours de l'Eurovision.
36:06J'ai bien observé la votation à la fin des concours.
36:09Il y a le bloc création à l'origine qui ont créé les pays fondateurs de l'Eurovision
36:15à partir de 1956.
36:16Il n'y avait que huit pays à l'époque.
36:18Après, on a les votes du bloc de l'Est qui sont arrivés dans les années 80-90.
36:23Et après, on a les pays qui sont d'influence, on va dire musulmane et qui votent entre eux.
36:28C'est-à-dire que c'est très clair à chaque fois dans la votation.
36:31Et je peux vous dire qu'à quelques exceptions près, on tombe.
36:34C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est très compliqué de calculer.
36:36Donc, personne ne vote pour la chanson.
36:37Je pense que la chanson, le concours s'est déplacé dans la réglementation.
36:41Et Nathan l'a très bien souligné.
36:42C'est géopolitique.
36:43Évidemment.
36:44C'est géopolitique.
36:45Alors, j'y suis.
36:46Arnaud, c'est aussi idéologique.
36:49Et les témoignages de ces Français qui étaient présents en Suisse, passionnants.
36:54Ils disent que c'est important la famille.
36:56On est à l'approche de la fête des mères.
36:58C'est la semaine prochaine.
36:59Si je ne m'abuse, c'est important.
37:00Évidemment, ce n'est pas très Eurovision compatible de chanter Maman.
37:03Il va falloir chanter d'autres choses pour être peut-être un peu plus déconstruit.
37:06Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
37:08Surinterprétez.
37:09Regardez les derniers lauréats de l'Eurovision.
37:13Vous allez comprendre.
37:14Louane est hyper courageuse.
37:15Il faut quand même souligner une chose.
37:16C'est quand même une star, entre guillemets.
37:18C'est une chanteuse reconnue.
37:19Pour les raisons que vous avez expliquées, la France n'est jamais dans une position favorable à l'Eurovision.
37:24Elle n'avait rien à gagner à participer à ce concours.
37:26Du point de vue de son image, rien.
37:28Je suis d'accord.
37:29Elle savait qu'elle avait peu de chances de gagner en dehors de sa chanson.
37:32Elle a fait une chanson, comme vous l'avez dit, qui était très belle.
37:35Mais qui n'était pas tout à fait à la mode dans les standards de ce qu'on peut imaginer.
37:39Qui était vraie.
37:40Qui était profonde.
37:41Et donc, il y a une forme de courage dans sa démarche qu'il faut, à mon avis, saluer.
37:44Quel formidable pied de nez aux antisémites.
37:47Et je pense à Yuval Raphaël qui termine deuxième après.
37:51Et là aussi, c'est passionnant.
37:52Après un plébiscite du public européen.
37:55Mais qui perd l'Eurovision à cause du vote des jurés.
37:59Là, ça s'est inversé.
38:01C'est exactement ça, Isabelle.
38:02Ce n'est pas un plébiscite du peuple.
38:04Revoyons sa prestation.
38:06Et ensuite, on reviendra sur les images que vous n'avez peut-être pas vues en longueur ce matin dans les autres chaînes.
38:11C'est les images que vous ne verrez pas ailleurs.
38:13Mais d'abord, écoutons Yuval Raphaël qui, je le rappelle, est une rescapée du 7 octobre.
38:31Elle avait été première ce soir.
38:43Absolument magnifique.
38:45Je regardais par exemple l'Espagne.
38:47Vous verrez la polémique puisque la télé espagnole a publié un message juste avant sa prestation.
38:52Normalement, vous avez un devoir de neutralité.
38:54Un message pour le peuple gazaoui en oubliant totalement les otages.
39:00Et d'ailleurs, ils ont été mis en demeure par l'Eurovision parce qu'il y a ce devoir de neutralité.
39:05L'Espagne, donc.
39:07Ils n'ont pas donné un point, les jurés, à l'artiste israélienne.
39:12Zéro, pas un.
39:14Elle arrive en tête du public en Espagne.
39:16Vous voyez le décalage ?
39:17Oui, mais parce qu'Elisabeth disait quelque chose de très juste.
39:19Vous n'avez jamais voté à l'Eurovision.
39:21Et là, vous votez pour la candidate israélienne.
39:23Moi, ça fait deux ans que je vote.
39:24J'ai voté pour une rescapée.
39:26Moi aussi.
39:28En réalité, on ne vote pas pour une chanson.
39:31On vote pour une candidate.
39:33L'année dernière, j'ai voté pour Hédène Golan en soutien parce qu'elle était injustement attaquée.
39:37Cette année, j'ai voté pour Yuval Raphaël alors que je ne regarde pas l'Eurovision.
39:41J'ai regardé quelques séquences.
39:43A vous que tu n'as pas lu la chanson.
39:45Non, cette chanson, je l'avais écoutée et je la trouvais absolument sublime.
39:48Et quand je vois Thomas Porte qui arrive quand même à la dénigrer,
39:52qui n'apporte pas un mot de soutien alors qu'elle a vécu la pire chose qu'on peut vivre,
39:56qu'elle a perdu ses amis là-bas, ça, on devrait tous s'indigner,
39:59les médias compris, tous les médias compris.
40:01Bien sûr, mais on va en parler dans un instant.
40:03Je veux juste qu'on revoie justement tout ce qui s'est passé,
40:05et je le dis aux téléspectateurs, complètement sous-traité dans les médias ce matin.
40:09Voilà les images, les séquences que vous ne verrez pas traitées.
40:13On va se poser toutes les questions à travers ce climat, je le répète,
40:17à travers la participation juste d'une femme qui a vécu un pogrom.
40:21Elle est rescapée de l'enfer du 7 octobre.
40:26Affrontements avec la police,
40:30drapeaux américains et israéliens brûlés,
40:34fumigènes, slogans en soutien à la Palestine.
40:38Ils étaient plusieurs centaines hier à manifester contre la participation de Yuval Rafael,
40:43candidate israélienne à l'Eurovision.
40:45Peu avant l'événement, la chaîne publique espagnole RTVE avait elle aussi lancé un message
40:50en soutien à la Palestine avant d'être rappelée à l'ordre par l'Union Européenne de Radio-Télévision,
40:54qui organise l'Eurovision.
40:56S'agissant des droits de l'homme, le silence n'est pas une option.
40:59Paix et justice pour la Palestine.
41:01Durant sa prestation, la candidate israélienne a commencé à chanter sous les sifflements et les huées.
41:13Plusieurs spectateurs ont tenté de passer les barrières pour monter sur scène
41:16et ont été stoppés par la sécurité.
41:19Malgré les protestations, la chanson New Day Will Rise
41:22a permis à la jeune chanteuse israélienne d'accéder à la deuxième place du podium.
41:29Vous avez des personnes qui ont tenté de rentrer au moment où elle commence à chanter,
41:34escalader le podium et qui ont été rattrapées par la sécurité.
41:38C'est insupportable cette politique ou cette religion qui vient se mettre dans les épreuves sportives
41:43ou chansons. Je trouve que c'est improbable.
41:47Ce qui est quand même formidable, c'est quand les votes du public,
41:51la place en deuxième position voire première ex aequo,
41:54on avait eu ça, souvenez-vous, ce phénomène en 2022 avec l'Ukraine.
41:58Le jury avait placé l'Ukraine non pas à la première place.
42:01C'est-à-dire qu'ils avaient fait 466 votes, le jury, pour l'Ukraine.
42:06Et l'Ukraine remporte le concours de l'Eurovision parce qu'après le vote du public,
42:10ils font 631 points.
42:13Et à partir de là, l'Ukraine remporte l'Eurovision.
42:15Ça prouve bien encore une fois de plus que le public a toujours raison jusqu'au bout.
42:20Et c'est intéressant ce concours pour ça, parce qu'il y a les jurys par pays,
42:24on l'a bien expliqué, et après il y a un vote du public qui veut placer un pays en tête.
42:28Revenons maintenant au-delà de l'aspect musical, l'aspect politique.
42:32Pourquoi ces images-là sont une brève dans les autres médias ?
42:38J'ai vu, vous parliez de Thomas Porte, son tweet par exemple.
42:41Et il reprend la photo, qui n'était même pas la photo d'hier, mais des répétitions,
42:45parce qu'il y avait déjà eu des perturbations,
42:47et cette photo en mettant « Gloire au peuple palestinien ».
42:50Pas un mot pour Yuval Rafael, qui était présente au festival du 7 octobre.
42:57Festival pour la paix, avec des adolescents ou des jeunes, pardonnez-moi, qui participaient.
43:03Et dans ce festival-là, rappelons-le, Nathan, ils n'étaient pas Netanyahou compatibles,
43:08ils n'étaient pas favorables à la politique politique.
43:11Mais même s'ils n'étaient pas pour la paix, ça justifierait.
43:15Bien sûr.
43:16Et c'est pour aller au plus loin dans l'inhumanité.
43:19Là, évidemment, cette chanteuse, elle n'était pas représentante d'un gouvernement,
43:23elle était encore moins représentante d'une armée,
43:25elle était représentante d'une société démocratique.
43:28La chaîne de télévision israélienne qui est associée à l'Eurovision,
43:31c'est une chaîne de service public qui passe son temps à critiquer le gouvernement.
43:35Donc ce que ces gens-là essayent de faire, Thomas Porte et les autres,
43:38c'est de passer de la critique politique à la haine ontologique d'un État.
43:42J'aimerais faire une remarque qui va peut-être un peu vous étonner,
43:45mais je pense que d'un point de vue même stratégique,
43:47la plus grande menace qui pèse sur Israël dans les prochaines années,
43:50plus que la menace iranienne, plus que la menace du Hamas,
43:53c'est les attaques contre son image en international.
43:56Parce que ce qu'il faut voir, c'est que là, on parle de l'Eurovision,
43:59mais chaque fois que vous avez un membre de la société civile israélienne
44:01qui fait quelque chose à l'étranger...
44:04Des choses olympiques, des colloques universitaires, des salons économiques,
44:08des investissements dans des entreprises.
44:10Systématiquement, là, ce qu'on est en train de décrire en fois dix,
44:13on le voit en fois un.
44:14Et si vous voulez à long terme, un pays qui a une telle image à ce point attaquée
44:19est un pays qui va être confronté à une menace existentielle d'un point de vue extérieur
44:23et ça pourra se concrétiser. Et à mon avis, c'est la pire.
44:26Je précise donc que la télévision publique,
44:29on parle de la télévision publique espagnole a publié ce message
44:32et donc est allé au-delà de ses droits, puisqu'il y a un devoir, comme je le disais, de neutralité.
44:38Il aurait pu avoir un message pour le peuple galazaui et pour les otages, par exemple.
44:45Vous pouvez aussi avoir un message de paix.
44:47On vous dit que c'est apolitique.
44:48Vous pouvez avoir un message de paix et penser à toutes les victimes depuis le 7 octobre.
44:53Alors que dit Thomas Portes ?
44:55Et moi, je suis la patronne de France Télévisions, je porte plainte.
44:58Il dit la télé espagnole est à la hauteur, après ce message-là.
45:01En France, la complicité avec le génocide continue.
45:04Ça veut dire quoi ?
45:05Ça veut dire que France Télévisions est complice en publiant des pas de Russes ?
45:10Moi, je n'attends rien de Thomas Portes, qui a fait son fonds de commerce électoral,
45:17de la critique systématique et agressive d'Israël.
45:22Mais ce n'est pas limité à la France Télévisions.
45:25Non, mais pardon.
45:26Parce qu'on est tous tombés, tout le monde est tombé sur Thierry Ardisson,
45:29qui a présenté ses excuses pour parler en français.
45:32Mais quand on dit Gaza auspice, c'est exactement la même chose que de dire génocide.
45:39Quand on dit génocide, ça veut dire qu'Israël est l'État nazi.
45:43Or, ce mot génocide, il a dépassé très largement les frontières de la France insoumise.
45:49Madame Ségolène Royal, pour ne citer qu'elle, parce que je l'ai entendue il y a deux jours,
45:53dit génocide toutes les trois secondes.
45:56Et ça, ça veut dire qu'Israël est un État nazi.
45:58Contre un État nazi, vous n'avez pas le choix.
46:01Donc, c'est très grave en réalité.
46:04Nathan a raison.
46:06Et c'est vraiment l'emploi de ce mot devient insupportable.
46:11Je dis juste à Arnaud Benedetti, qu'est-ce que vous attendez de la France insoumise ?
46:14Déjà, vous pouvez attendre de responsables politiques.
46:16Le mot dans responsable paraît important, surtout dans ces temps aussi tendus.
46:20Mais vous attendez surtout que France Télévisions réagisse,
46:23puisque c'est dans ce message-là, évidemment diffamatoire.
46:28Ça veut dire que s'ils n'ont pas posté le message qu'a fait la télé publique espagnole,
46:33ils se rendent complices d'un génocide.
46:36Mais il y a pire que ce tweet-là.
46:38Regardez le tweet d'Emeric Caron.
46:40Et encore une fois, personne n'en parlera.
46:42Ça passe, ça passe.
46:44Honneur de la télévision publique espagnole qui diffuse un message de soutien à la population martyrisée de Gaza avant l'Eurovision.
46:51Honte au service public français qui a soutenu les exécutions criminales israéliennes pendant plus d'un an et demi.
46:56Et ce n'est pas le message que je voulais qu'on voit.
46:59Parce que je voudrais voir le suivant.
47:01Il est déjà pas mal.
47:03Mais attendez, restez accrochés pour le suivant.
47:05Restez accrochés pour le suivant.
47:07Le suivant, évidemment.
47:09Pendant que les propagandistes d'Israël truquaient le vote à l'Eurovision pour faire gagner leurs candidats,
47:15qui n'avaient rien à y faire, leur armée tuait encore des innocents à Gaza.
47:19Donc il y a un complot aussi maintenant.
47:21Les votes ont été truqués par Israël.
47:24C'est typique de l'antisémitisme.
47:28Pardonnez-moi, merci.
47:30C'est aussi vieux que l'histoire de l'antisémitisme.
47:32Alors il est habile, il est habile.
47:34Si vous permettez, je rebondirai sur ce que disait Elisabeth Levy.
47:37Je suis d'accord.
47:38C'est-à-dire qu'en fait, la radicalité de cette nouvelle forme d'antisémitisme finit par infuser dans des secteurs
47:43où on n'attendait pas un certain nombre de réactions de ce type.
47:46Je pense tout simplement à la réaction du président de la République
47:49lorsqu'on lui pose la question dans l'émission de télévision de 3h ce mardi ou ce mercredi.
47:54Est-ce qu'il s'agit d'un génocide à Gaza ?
47:57Et finalement, il ne répond pas véritablement à la question,
48:01tout en y répondant, en disant « Ah, ça sera finalement aux historiens de regarder cela ».
48:05C'est-à-dire qu'en fait, il envisage la possibilité, la potentialité d'un génocide.
48:12Moi je veux revenir, attendez, parce que là, sur le terrain juridique, ça m'intéresse.
48:15Sur le tweet d'Emeric Caron, le dernier, sur le complot.
48:19Alors lui, il ne parle pas de complot juif.
48:21Il dit « Israël truque les votes ».
48:24Non, il dit « Les propagandistes d'Israël », donc il ne vise pas une personne nommément.
48:28Et c'est là où c'est habile.
48:29Il n'a pas cité une personne précisément et ça ne peut pas être les Israéliens
48:32puisqu'ils ne peuvent pas voter pour leur propre pays a priori.
48:34Et là où c'est habile, c'est qu'à mon sens, il ne peut pas vraiment être poursuivi.
48:37En fait, il veut dire les Juifs.
48:38Oui, mais il ne le dit pas.
48:39Il reste toujours sur le fil à l'agent Luc Mélenchon, ce qui lui permet finalement de ne pas être poursuivi.
48:44En revanche, pour le précédent tweet...
48:45Celui de Thomas Porte.
48:47Ah non, sur le précédent tweet d'Emeric Caron.
48:49La France Télévisions peut tout à fait le faire pour diffamation, ça me paraît assez logique.
48:52Et ne pas le faire serait d'une certaine manière cautionné.
48:55Il faudrait lui acheter une télé parce qu'il ne regarde pas le même service public.
48:59Ah oui, mais le service public qui n'a pas vraiment soutenu Israël...
49:03Attendez, mais par contre, Sarah, c'est passionnant ce que vous dites
49:06parce que ce tweet-là, il est condamnable, vous dites, du moins à votre sens.
49:11Contre le service public français, Radio et Télé, donc France Télévisions, qui a soutenu, c'est assez clair quand même.
49:17Mais le second, il ne vise pas une personne nommément.
49:21Mais en tous les cas, dans le degré de l'ignominie, on les a dépassés bien évidemment.
49:26Le deuxième est beaucoup plus subtil.
49:28Les propagandes d'Israël, c'est le lobby alors.
49:30Oui, mais c'est diffus, ce n'est pas une personne précise.
49:33Mais il y a des gens qui défendent Israël, il a le droit de trouver que ce n'est pas bien.
49:39Surtout une non-connaissance du dossier, parce que que ce soit le comité auprès de France Télévisions,
49:44toutes les personnes qui s'occupent tous les ans, chaque année, des concours à sélectionner, à présenter,
49:49et puis le comité de l'Eurovision même, c'est des gens extrêmement irréprochables.
49:53Et bravo à Stéphane Berne, il était avec Laurence Boccoli.
49:58Ils ont fait des commentaires merveilleux hier soir, le show était exceptionnel comme chaque année.
50:03D'ailleurs, c'est grâce à ce show incroyable qu'on a depuis une vraie dizaine d'années,
50:07sauvé le concours de l'Eurovision.
50:09Il y a peut-être des associations qui font un recours contre les tweets d'Américains.
50:12Le premier tweet est plus grave que le deuxième à mes yeux,
50:14parce que dans l'imaginaire du complot, un imaginaire qui clairement reprend tous les tropes de l'antisémitisme,
50:22dire que le service public a soutenu les exactions criminelles israéliennes pendant plus d'un an et demi,
50:28c'est scandaleux.
50:29Parce que d'abord, factuellement, c'est faux.
50:31Tout le monde regarde le service public, je veux dire, il y a eu quantité d'émissions
50:34où Israël a été critiqué, jusque récemment où Thierry Ardisson s'en est excusé,
50:39il en a présenté ses excuses, mais a fait cette fameuse comparaison,
50:42mais je veux dire, des émissions sur le service public où Israël a été critiqué,
50:44on ne les compte même pas depuis deux ans, et c'est tout à fait normal,
50:48c'est le propre d'un service public démocratique.
50:50Et deuxièmement, derrière, il y a cette idée, véritablement,
50:54que les propagandistes d'Israël, entre guillemets,
50:57truquent un concours de chansons, contrôlent les médias du service public, etc.
51:03Et ça, c'est quand même caractéristique d'un certain imaginaire
51:07qui est très précis politiquement et qui est facile à nommer.
51:10Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin,
51:12cette émission a été complètement bousculée,
51:15et tant mieux, je dirais, parce que les images étaient magnifiques,
51:18par l'arrivée du pape Léon XIV en la Basilique Saint-Pierre,
51:24parce que dans un instant, vous allez découvrir et vivre
51:26la messe inaugurale de son pontificat.
51:30Il y a, dans la Basilique Saint-Pierre et sur la Place Saint-Pierre,
51:33250 000 fidèles.
51:35Sont présents aussi des chefs d'État, des chefs de gouvernement,
51:38des têtes couronnées également avec le roi et la reine Philippe
51:42et Mathilde Belgique, Philippe VI et Laetitia d'Espagne,
51:46le prince Édouard d'Édimbourg, entre autres, ont annoncé leur présence.
51:50François Bayrou sera également présent,
51:53donc merci à tous les cinq pour cette émission qui est très agréable.
51:57Et dans un instant, c'est Aymeric Pourbain qui va commenter
52:01cette messe inaugurale à ce soir.
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