- 17/05/2025
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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-05-17##
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00:00Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin Smith.
00:04Très belle soirée à vous si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:06Nous sommes depuis Inclusive Day, ce salon qui se tient à la Paris Défense Arena.
00:13Faut que ça change, vous savez, l'émission chaque semaine à 20h30
00:16où on parle du handicap dans toutes ses particularités
00:21avec toutes les vérités que nous abordons.
00:24Je participe à sudradio.fr si vous voulez assister ou participer à l'émission.
00:28Vous nous écrivez, vous n'hésitez pas, cette antenne, elle vous est ouverte.
00:32Sud Radio, parlons vrai.
00:33À mes côtés, Emmanuel Dalseco, bonsoir à vous.
00:36Bonsoir.
00:37Merci d'être là.
00:39Également, Caroline Fruchot qui revient.
00:42Bonsoir.
00:42Bonsoir Caroline, très content de vous revoir autour de la table.
00:46Martin Rochon, vous êtes directeur général de Okina
00:48et vous organisez le 27 mai prochain à l'hôtel de région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:53Je ne suis pas un handicap. Bonsoir à vous.
00:55Bonsoir Anthony, vous n'êtes pas content de me voir.
00:57On n'est pas d'un petit mot de...
00:59Mais laissez-moi parler.
01:01Et puis, je suis très content de recevoir à vos côtés, Caroline.
01:05Tiffany Mazard, bonsoir à vous.
01:06Bonsoir Anthony, bonsoir à tout le monde.
01:08Vous faites de la sensibilisation, vous êtes consultante et conférencière également
01:12sur les thématiques du handicap.
01:14Vous, mesdames, vous avez lancé un collectif qui s'appelle Ensemble.
01:18Et on va démarrer par ça.
01:20Parce que sur Inclusive Day, on parle de l'inclusion au sens large du terme dans le monde du travail.
01:26Mais ça passe aussi par la sensibilisation avec cette grande question à laquelle on va essayer de répondre tout au long de cette émission en première et deuxième partie.
01:35Est-ce qu'on a envie en France de recruter des personnes en situation de handicap et de les accueillir dans l'emploi ?
01:44Caroline Fruchot, avec votre collectif Ensemble, vous avez envie d'interpeller.
01:47Mais d'interpeller différemment de tout ce qu'on a pu faire jusque-là.
01:50Oui, tout à fait.
01:52Et d'ailleurs, il faut savoir que le collectif, il a été créé à l'issue de l'Inclusive Day.
01:56Parce qu'on s'est dit, en fait, c'est assez important d'en parler aujourd'hui, justement.
02:01Aujourd'hui, on est sur le salon Inclusive Day.
02:03L'année dernière, à peu près à l'époque, on s'est dit, en fait, on est plein de personnes en situation de handicap.
02:08On se retrouve tout le temps à ces endroits-là.
02:10On n'a pas le temps de beaucoup parler ensemble.
02:12Créons un apéro pour se retrouver.
02:14Forcément, autour de l'apéro, naissent toujours des super bonnes idées.
02:17Et c'est l'heure de l'apéro.
02:18On trinque avec vous.
02:20Et donc, on se réunit avec toutes ces personnes-là.
02:24Et puis, en fait, on est content de l'apéro.
02:26On est ravis de se rencontrer, de se voir.
02:27Mais il y a des projets qui émanent.
02:29Et donc, au final, qu'est-ce qu'on fait ?
02:30Eh bien, on crée une association.
02:32On va réussir à tourner un film qui sera diffusé tout à l'heure pendant le salon.
02:38Pour justement, en fait, sensibiliser, interpeller les pouvoirs publics sur tous les sujets du handicap.
02:43Tiffany Mazard, cette vidéo, vous l'avez tournée il y a peu de temps de cela.
02:47Avec des personnes concernées en situation de handicap.
02:50Des experts aussi.
02:52Qu'est-ce qui vous a motivé quand, avec Caroline, vous avez voulu aller sur ce projet ?
02:58Alors, l'idée de base, et je tiens à la citer, c'est Claire Combalusier qui a eu cette idée suite, en septembre,
03:04au fait qu'on avait omis de mettre quelqu'un au gouvernement sur le ministère du handicap.
03:09Et on se dit, ouais, il faut absolument qu'on fasse quelque chose, une vidéo et tout.
03:11Sous l'air Michel Barnier, qui, effectivement, avait complètement omis ce portefeuille.
03:16Et donc, dès là est née cette idée de faire une vidéo collégiale.
03:19Et finalement, on s'est dit, mais plus les réflexions passaient, plus on a fait quelque chose d'hyper professionnalisé.
03:25Donc, ça a été réalisé et produit par Séquence Clé Productions.
03:28Et ça a donné lieu à énormément de réunions, de travail collectif, de sondages, de sondages, de sondages,
03:34pour que vraiment cette vidéo soit à l'image de toutes les singularités qui représentent le collectif de plus de 90 personnes aujourd'hui.
03:41Et effectivement, la vidéo est incarnée par les personnes concernées et ce qui en fait, justement, toute sa magie.
03:48Emmanuel Dalseco, quand vous voyez ce salon Inclusive Day, les initiatives à travers les différentes allées,
03:54vous portez quel regard, vous, sur une journée comme celle-ci ?
03:58Vous, qui êtes rédactrice en chef et qui êtes journaliste, très spécialisée de la question du handicap.
04:05Là, vous me coincez un peu parce que je viens juste d'arriver.
04:07De votre expérience des années précédentes ?
04:12Non, mais c'est vrai que je crois qu'il y a plus de 200 tables rondes.
04:16Enfin, c'est vrai que c'est assez impressionnant.
04:18Après, moi, là où je me pose des questions, c'est est-ce qu'on est dans un entre-soi ?
04:23Est-ce qu'on commence à serrer des mains ? On se connaît tous ?
04:28Est-ce que le grand public est là ? Je ne suis pas sûre.
04:30Mais après, voilà, cette volonté de faire et cette volonté d'être ensemble.
04:35Je trouve que vous avez bien choisi le nom du collectif.
04:39Je pense que ça permet quand même d'impulser de grandes choses.
04:41Martin Rochon, vous, directeur général d'Okinéa, également co-organisateur de cet événement le 27 mai prochain à l'hôtel de région Auvergne-Rhône-Alpes.
04:50Je ne suis pas un handicap.
04:52Vous êtes aussi membre de ce collectif ensemble.
04:55Est-ce que c'est un entre-soi aujourd'hui, inclusive Day ?
04:57Ce que je peux dire, en tout cas, c'est qu'au-delà de la vidéo et au-delà de tout ça, l'énergie qui se dégage d'un collectif comme Ensemble, elle est incroyable.
05:08Incroyable parce que c'est à peu près 8500 notifications WhatsApp par jour avec des idées tout aussi bonnes les unes que les autres.
05:16Il y a 90 personnes qui donnent leur avis et je n'avais jamais vécu ça.
05:21Donc l'énergie du collectif, c'est un peu de bienveillance aussi, on peut voir dans les messages.
05:24Énormément de bienveillance.
05:26Oui, je pense qu'inclusive Day, il y a un peu d'entre-soi.
05:30Je ne suis pas certain que le sujet du handicap a dépassé les frontières des personnes concernées, des aimants, des aidants.
05:37Et en même temps, ça représente 50% de la population selon le calcul de Mickaël Jérémias il y a quelques semaines.
05:4518,2 millions de personnes en situation de handicap, 11 millions d'aidants.
05:49Effectivement, on arrive quasiment à 30 millions, 65, 70 millions de personnes un peu entre les deux.
05:53Je crois que 67 millions, si je ne dis pas de bêtises.
05:56Effectivement, on est quasiment à la moitié de la population.
05:58Mais si entre nous, on représente la moitié de la population, ce qui m'étonne, c'est qu'on n'ait pas plus de poids que ça pour faire bouger les choses.
06:05Vous trouvez qu'on n'a pas de poids, Caroline Fruchot ?
06:07Pas suffisamment, en tout cas.
06:10Moi, je mange beaucoup, pourtant.
06:14Ça, c'est pour l'ancien judoka que tu étais.
06:17Toujours judoka.
06:19Non, effectivement, on n'a pas suffisamment de poids.
06:23Comme disait Martin, on représente la moitié de la population.
06:25En fait, pourquoi est-ce qu'on n'a pas plus de moyens qui nous sont alloués ?
06:28On a l'impression de bricoler un petit peu.
06:30Et aujourd'hui, justement, c'est un peu ce qu'on dénonce.
06:32Et c'est clairement ce qu'on essaye de faire changer en disant qu'il y a déjà des associations qui existent, effectivement.
06:37Mais plus on sera et plus on sera nombreux à se faire entendre.
06:39Et on espère, plus on sera reconnus justement par le gouvernement.
06:43Et effectivement, si on représente la moitié de la population, ça veut dire qu'il y a quand même une personne sur deux qui est concernée.
06:48Il y a une personne qui sera concernée à un moment ou à un autre dans sa vie.
06:51Donc l'inclusion, en fait, elle concerne réellement tout le monde.
06:53Ce n'est pas juste un caprice, quoi.
06:55Caroline Fruchot, Tiffany Mazard pour le collectif Ensemble.
06:57Merci d'avoir été là avec nous pour nous parler de votre vidéo et de votre projet de collectif.
07:03Ne bougez pas sur Sud Radio.
07:04On revient juste après la pub avec Yanis Bachat, qui est directeur de la communication de l'AGFIP.
07:10De retour sur l'antenne de Sud Radio pour Fox Hange, chaque samedi soir à partir de 20h30.
07:20Merci d'être aussi nombreuses et nombreux à nous rejoindre.
07:23Si bien vous venez de vous connecter, on est en direct différé.
07:28Puisque c'était samedi mercredi qu'on était à la Paris Défense Arena pour l'inclusivité.
07:33Le salon qui parle d'inclusivité au travail des personnes en situation de handicap, mais pas que.
07:38Nous a rejoint autour de la table Yanis Bachat, directeur de la communication de l'AGFIP.
07:42Bonsoir à vous.
07:43Bonsoir Anthony, bonsoir à tous.
07:45Merci d'être là.
07:46Vous êtes déjà venu une fois dans l'émission, si je ne dis pas de bêtises.
07:50Toujours Martin Rochon, directeur général de Okinea.
07:52Vous êtes aussi co-organisateur de l'événement Je ne suis pas un handicap le 27 mai prochain.
07:58Et puis Emmanuel Dalseco, en chroniqueuse, à mes côtés.
08:01Je suis ravi, en tout cas, de passer ce moment avec vous, les amis.
08:04Le sujet qu'on va essayer de traverser ensemble à travers cette deuxième partie d'émission,
08:11c'est a-t-on vraiment envie de recruter des personnes en situation de handicap en France ?
08:16Et comment faire pour rendre accessible l'employabilité de ces personnes ?
08:20Yanis Bachat, je commence avec vous.
08:23Vous êtes directeur de la communication de l'AGFIP.
08:24C'est l'association qui a pour gestion les contributions obligatoires des entreprises qui y sont soumises.
08:35Vous accompagnez les entreprises et les personnes en situation de handicap vers et dans l'emploi.
08:40Concrètement, est-ce que vous pensez qu'on a envie aujourd'hui d'inclure les personnes en situation de handicap dans l'emploi ?
08:47Ou est-ce là juste une formulation ?
08:51Oui, oui, absolument.
08:54Alors, il y a un oui-mai, mais un grand oui aujourd'hui.
08:57Je pense que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont été, qu'on le veuille ou non,
09:03un vrai catalyseur sur l'acceptation du handicap dans notre pays, sur ce que les personnes étaient capables de faire.
09:08Après, je pense qu'aujourd'hui, la première vraie barrière de discrimination, c'est l'autocensure des personnes qui n'osent pas forcément y aller,
09:18qui ont encore des barrières mentales, parce que c'est difficile de se rendre sur ce lieu de travail.
09:23Ça peut être parfois un périple.
09:25J'en veux pour preuve, ce matin, rien que pour aller à la défense.
09:28Oui, vous êtes vous-même en situation de handicap ?
09:31Absolument.
09:33Et j'ai une calvitie, pour ne rien arranger.
09:35C'est un handicap.
09:36Oh, toujours.
09:37Non, non, mais vous voyez, l'ascenseur est en panne.
09:40Du coup, il faut prendre des chemins détournés, en roulant parfois un quart d'un vingt minutes pour aller à la station d'après.
09:46Bref, c'est tous ces pièges-là qui peuvent être très renophages et compliqués pour une personne en situation de handicap.
09:54Et justement, la GFIP est là, la GFIP HFP pour la fonction publique, pour trouver des moyens de compensation, finalement,
10:01pour permettre à la personne de se maintenir en emploi, d'accéder à son emploi dignement dans les conditions les plus optimales possibles,
10:09et également d'aider l'employeur en lui devenant des outils pour mieux accueillir une personne en situation de handicap dans son entreprise.
10:15Martin Rochon, il parle, Yanis Bachat, des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques.
10:20J'ai l'impression qu'on met ça un peu à tout bout de champ, et que pour autant, quand on discute avec les gens qui passent notamment dans l'émission,
10:28le compte n'y est toujours pas.
10:31Le compte n'y est pas, bah oui, je crois que de toute façon, c'est ce qu'on vit tous.
10:37Et l'héritage des Jeux a un goût un peu amer. On se souvient qu'on a oublié de nommer un ministre.
10:43Ça, c'est quand même que dans le handicap que ça arrive.
10:46La nomination de Michel Barnier et de son gouvernement, effectivement, au mois de septembre, il manquait la nomination d'un ministre en charge des questions du handicap.
10:54En fait, ça veut dire que le sujet, il n'est pas sur la table, parce que ce n'est pas un oubli.
10:58À ce niveau-là, on n'oublie pas. À ce niveau-là, on fait des choix.
11:02Et moi, j'estime que les personnes pour qui on a voté ou pas, mais en tout cas qui nous dirigent, ont toute la capacité et toutes les informations pour faire les bons choix.
11:09Donc, comment on fait pour faire résonner suffisamment le sujet et pour comprendre que le handicap en entreprise, c'est pas est-ce que je cotise ou pas à la GFI parce que je paye ma taxe ?
11:24Je ne sais pas exactement les mots qu'il faut utiliser. Vous m'excuserez si ce n'est pas les bons.
11:27Ce n'est pas une taxe, c'est une contribution à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés quand on a plus de 20 salariés.
11:32Le sujet, ça ne doit pas être ça. C'est comment je fais pour être certain que l'ensemble des salariés qui sont dans mon entreprise ont bien les bons moyens d'être performants ?
11:42Et comment handicap et performance ne sont pas opposés ? Parce que handicapé, ce n'est pas un métier.
11:47Donc, on recrute des marketeurs, on recrute des présentateurs radio.
11:51Justement, je ne suis pas un handicap. Vous organisez ça le 27 mai prochain.
11:55Ça part d'une intention à l'origine avec quelqu'un dont vous êtes associé, Laurent Arnaud, si je ne dis pas de bêtises, qui lui a « Je ne suis pas un CV ».
12:05Alors, on est partenaire et ça part comme bien souvent d'une discussion de potes.
12:12En fait, il se trouve que Laurent Arnaud, c'est mon voisin et qu'il a créé il y a 10 ans « Je ne suis pas un CV » qui s'occupe de faire du recrutement à travers la performance plutôt que de se baser sur un CV.
12:23Donc, il a déjà changé la paire de lunettes des recruteurs il y a quelques années de manière standard.
12:30Et cette histoire, elle est née en novembre dernier.
12:34J'ai accompagné Hugo Duval sur les rencontres « Find a job, sport et handicap » pour l'accessibilité de son salon aux personnes déficientes visuelles.
12:42Et je me suis rendu compte que dans un gymnase, il y avait plus de 2000 personnes qui étaient venues sur la journée, la ministre qui s'était déplacée,
12:48et que ce sujet-là était un vrai sujet qui mobilisait du monde.
12:52Et en rentrant, je me suis dit que c'est quand même fou que quand on parle de handicap, ça soit toujours dans un gymnase.
12:59Et je pense qu'on peut réussir à faire quelque chose d'intéressant en région en alliant les forces et en allant chercher en dehors de notre sphère du handicap.
13:11Donc, j'ai fait rencontrer Hugo et Laurent.
13:13On a appelé la région Vernonal pour dire qu'on aurait besoin d'un beau lieu qui soit mis à disposition pour créer cet événement.
13:21Et Sandrine Chex, qui est vice-présidente de la région aux handicaps, nous a...
13:27Et à la lutte de violence faite aux femmes.
13:28Effectivement, nous a gentiment autorisé à utiliser l'ensemble de l'hôtel de région pour cet événement le 27 mai.
13:37Et le 27 mai, c'est quoi ? Je ne suis pas handicap.
13:39C'est de dire, effectivement, on ne recrute pas des personnes en situation de handicap.
13:43On recrute des gens pour leur performance.
13:44Donc, vous avez d'un côté des entreprises.
13:47Il y a plus de 40 entreprises qui sont partenaires.
13:50Des grands groupes comme des PME locales qui arrivent avec des offres d'emploi.
13:54De l'autre côté, il faut qu'il y ait des candidats qui viennent.
13:57Et des candidats qui se mobilisent pour venir à l'hôtel de région chercher du boulot.
14:01Et là-dedans, qui passent dans la machine, je ne suis pas un CV pour anonymiser et, effectivement, arrêter l'autocensure.
14:08Aller chercher leurs performances pour les faire matcher avec les offres d'emploi.
14:15Il y a un petit village de l'innovation qui va montrer qu'est-ce qu'on peut faire dans notre boîte pour déployer des solutions qui sont intéressantes en matière de handicap, en matière d'inclusion.
14:26Et on finit la journée en beauté avec une masterclass.
14:29Alors, l'idée, ça s'appelle En 10 minutes.
14:32Et là, c'est 8 speakers dont Dorine Bourneton, Damien Seguin, Rose Penel, Lorraine Messeka, Amou Bouakaz qui viennent prendre la parole pour changer de la paire de lunettes des recruteurs.
14:44Et là, on a dit à tous les grands groupes de la région, votre codire, il est occupé, votre comex, ils sont occupés.
14:50La journée, ils n'ont pas le temps.
14:52Venez pour le goûter.
14:54Et puis, en 1h30, on va leur changer de la paire de lunettes parce que je peux vous assurer qu'en 10 minutes, on peut en dire des choses.
15:00Vous nous écoutez d'ailleurs à Sud Radio à Lyon sur le 105.8 et puis en DAB+, et également sur sudradio.fr.
15:06Yanis Bachat, quand vous entendez « je ne suis pas un handicap », est-ce que vous vous dites que c'est, là encore, une manière de parler et bien pensante ?
15:17Ou vous êtes convaincu vous-même que c'est une bonne approche ?
15:20Est-ce que c'est la bonne solution pour ouvrir un peu les chakras, si je puis dire, des recruteurs ?
15:27Alors, je vous poserai la phrase autrement.
15:30Allez-y.
15:31Je dirais que je ne suis pas que un handicap.
15:32Improvisez-vous, journaliste.
15:33Non, je dirais que je ne suis pas que…
15:33Non, en plus, vous êtes vous-même formé journaliste.
15:37Oui, dans une autre vie.
15:38Non, je dirais que je ne suis pas que un handicap.
15:41Oui.
15:41C'est difficile de nier le handicap, même si 80% des handicaps sont invisibles.
15:45Oui.
15:45Mais le mien, par exemple, c'est compliqué de ne pas le montrer, de ne pas le montrer.
15:53Mais néanmoins, c'est une bonne manière aussi de poser les choses et de mettre en avant les compétents, justement, la personne derrière le handicap et de ne pas le définir uniquement par rapport à ça,
16:07et de ne pas le mettre en étendard, si je puis dire, pour justifier de tout et penser tout et n'importe quoi.
16:15Voilà.
16:16Et bien, c'est quoi ?
16:17Dans mon long parcours de journaliste spécialiste du handicap, j'ai rencontré des centaines de personnes en situation de handicap, notamment dans le cadre de leur emploi.
16:27Et je suis intimement convaincue de leurs compétences, de leurs talents, parfois bien supérieures aux personnes dites valides.
16:36Mais je redirai un peu ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est qu'en fait, on est entre initiés ici, on est tous convaincus de cela.
16:41Mais comment est-ce qu'on arrive à convaincre les entreprises qui, au-delà des effets d'annonce, des démarches RSE, se disent toujours très, très impliquées,
16:50mais qui, dans les faits, j'ai aussi rencontré des milliers de personnes qui disaient, mais on ne veut pas de nous, on nous met dans des placards,
16:57on est comptabilisés dans les quotas, mais en réalité, on n'a aucune reconnaissance.
17:04Comment est-ce qu'on peut arriver à vraiment convaincre les entreprises ?
17:08Alors, moi, je travaille maintenant pour la presse grand public et je vais essayer justement de divulguer ce message auprès des médias grand public.
17:19Mais comment est-ce qu'on peut aller plus loin ?
17:21Alors, il y a la base, après, c'est un peu une réponse un peu pompant, un peu banale que je vais vous faire,
17:30mais ce que je vais te faire, on peut se tutoyer peut-être.
17:32Mais je pense vraiment que les témoignages et le recueil des bonnes pratiques peuvent vraiment bien fonctionner.
17:39Ça passe aussi par l'exemplarité des dirigeants.
17:41Il faut qu'on ait pas mal de grands dirigeants.
17:43Et c'est ce qu'on essaye de faire dès cette année avec la GFIP, depuis mon arrivée,
17:48c'est de prendre 50 grands dirigeants d'entreprises, de la TPE, PME, jusqu'aux grands groupes multinationales et aux grands groupes du CAC 40,
17:56de montrer chacun comment le handicap peut changer son entreprise.
18:03Est-ce que c'est uniquement, pardon Yanis Bachal, les dirigeants des entreprises,
18:07mais est-ce qu'il n'y a pas là aussi un devoir d'exemplarité de nos personnalités politiques,
18:13nos élus qui, pardonnez-moi, mais je ne vois pas beaucoup d'élus en situation de handicap ?
18:19Oui, c'est vrai.
18:21J'en reviens, 15% des élus sont en situation de handicap.
18:24Sachant que l'obligation d'emploi ou d'engagement, en l'occurrence, elle est de 6% depuis la loi de 87.
18:30Alors oui, mais après, la politique des quotas, je ne suis pas forcément à titre personnel.
18:33Je ne suis pas forcément pour les quotas partout et tout le temps.
18:35Bien sûr, il faut de la compétence.
18:37D'ailleurs, il faut d'avoir l'avis d'Emmanuel sur ce sujet-là et qu'elle a beaucoup plus dégouté que moi sur le sujet.
18:42Selon certains pays, il n'y a pas de quotas.
18:45Je pense qu'on a à peu près essayé tous les systèmes et que bon, ce n'est pas plus performant ailleurs.
18:49Il faut peut-être un peu de quotas, un peu d'incitation et puis après, laisser faire aussi les choses, non ?
18:55Oui, et puis arrêter cette politique de la personne de service, de la handicapée de service, de la personne racisée de service, de la femme de service.
19:05Il faut arrêter avec ça.
19:06Mais par exemple, dans notre profession de journaliste, s'il n'y avait pas eu Harry Roselmack à l'époque,
19:11on n'aurait peut-être pas eu plus de sensibilisation sur les personnes de couleur à l'écran ?
19:17Oui, mais à l'époque, Harry Roselmack, il y avait ce groupe appelé Averroel, je crois, une association qui était assez influente,
19:25qui avait justement permis d'imposer la diversité dans le débat public.
19:30Et donc, il avait permis de venir en groupe.
19:32Et donc, c'était une association qui bougeait beaucoup les choses,
19:37et qui était venue taper à l'aéroport de tous les grands groupes audiovisuels pour justement proposer des personnes.
19:43C'est comme ça qu'on a eu d'Elisabeth Chungui, d'Harry Roselmack, entre autres.
19:47Martin Rochon, est-ce que vous pensez, vous, que justement, ça manque de représentativité des personnes en situation de handicap
19:53ou de diversité, par exemple, chez nos élus ?
19:55Et que peut-être, là, ce serait une clé pour faire plus d'inclusivité dans nos politiques publiques
20:02et plus d'actions, par exemple, ne serait-ce que les questions de l'accessibilité,
20:05qui sont quand même très soumises à la température et au climat ambiant politique ?
20:14Évidemment que ça manque de représentativité.
20:16De toute façon, à partir du moment où c'est un sujet qu'on décide de segmenter, traiter à côté,
20:22ça montre bien que ça n'a pas assez de poids.
20:25Ça bougera et on renversera la table le jour où ça ne sera plus un sujet.
20:28À partir du moment où on en discute et on est encore là, en train de débattre sur les volontés politiques,
20:33les volontés de représentativité, c'est que le sujet n'est pas encore craqué.
20:39L'accessibilité, elle est essentielle.
20:41Le témoignage de monsieur en arrivant qui te dit,
20:45« Oui, en fait, moi, je viens, je suis censé être à l'heure, mais l'ascenseur, il est en panne,
20:49la rampe, elle est trop forte, ou ils m'ont oublié dans le train,
20:52ou « Tiens, je suis aveugle, je n'ai pas trouvé la porte d'entrée parce qu'il n'y a pas de balise sonore. »
20:56En fait, on en est encore là, alors qu'il y a des lois.
20:59Il faut renverser la table, les amis ?
21:01Je pense qu'il est important que ça fasse du bruit.
21:04Au même moment où on est à inclusivité, des caravanes arrivent de partout en France
21:08pour liberté, égalité, accessibilité.
21:11Le mouvement de l'APF qui va, comme pour le 11 février 2025,
21:17se retrouver place de la République et essayer de faire du bruit.
21:19tant qu'on n'arrivera pas, comme les agriculteurs,
21:23quand ils vont déverser du fumier devant l'Elysée, à faire bouger les choses.
21:27Yanis, on met des fauteuils roulants devant l'Elysée ?
21:30Je crois que l'APF l'a déjà fait, à plusieurs reprises.
21:33Sans grand succès, malheureusement.
21:34Il y a des gens à l'Assemblée nationale.
21:36Il faudrait mettre des béquilles, alors.
21:38Il faudrait mettre des cannes, des béquilles, des fauteux roulants.
21:41Je ne sais pas.
21:42Pour rebondir sur ce que tu disais, quand on parle au DRH,
21:49hier encore, j'étais avec le DRH de PwC, un grand cabinet de conseil,
21:54qui me disait, mais avec qui on est en accord ?
21:57On est en accord agréé, puisque, justement, après l'on...
22:01Ce sera la fin, cette année, d'ailleurs, des accords agréés.
22:04Absolument.
22:06Il aimerait bien, on croitait plus des personnes handicapées,
22:08mais il n'en trouve pas.
22:09Les personnes en situation de handicap qui candidatent dans ce genre de groupe
22:13disent, on ne veut pas de moi.
22:15Oui, mais vous avez combien de personnes handicapées aujourd'hui
22:17qui ont la capacité et à qui on a donné la chance
22:20de pouvoir faire des grandes écoles,
22:22de pouvoir aller accéder à l'université ?
22:23Ce qui est votre cas, Yanis Bachat, vous avez fait Sciences Po,
22:25vous avez fait l'USCP.
22:26Non, mais au-delà de mon parcours personnel.
22:29Non, mais je précise pour nos auditeurs.
22:30J'ai la chance d'avoir habité à Paris, d'avoir grandi à Paris, etc.
22:34Donc, il y a une inégalité aussi de territoire.
22:35Évidemment.
22:36Il y a une inégalité de territoire,
22:37une inégalité d'accès à l'éducation, je pense.
22:39C'est qu'aujourd'hui, trop souvent, dans le secondaire,
22:42on met les personnes dans des cases
22:43en privilégiant le parcours médico-social
22:46au détriment du parcours scolaire,
22:49ce qui, de fait, les élimine des grands de l'école,
22:52des universités.
22:53Et donc, les cantonnent à des métiers
22:54qui, certes, auront un taux d'employabilité plus fort,
22:58mais qui les contraint dans le développement
23:01de leur carrière professionnelle.
23:02Donc, on en a marre du strapontin ?
23:05Ah oui, il faut arrêter cette politique du strapontin et arrêter...
23:08Ou de faire valoir sur une photo d'un élu ou même d'un dirigeant
23:12qui recruterait une personne en situation de handicap.
23:14Oui, je pense que le jour où on arrêterait de faire des semaines du handicap,
23:17où on mettrait une grande lumière sur les personnes handicapées pendant 2-3 jours.
23:21Ou une journée de l'inclusion ?
23:23Oui.
23:23Non, je pense qu'il faut faire des petites matinées d'inclusion tous les jours.
23:26Moi, je crois surtout à la valeur de l'exemplarité.
23:30Vous parliez des médias tout à l'heure.
23:31Il y a pas mal de journalistes en ce moment qui font leur coming out.
23:34C'est dingue de devoir employer ce mot-là.
23:37Un est amputé d'une jambe, l'autre a une maladie psychique.
23:40Et ça a eu un écho incroyable dans les médias
23:43en se disant, bah oui, ce type-là qui est super connu tous,
23:46il a une maladie psychique et ça ne l'empêche pas de tenir l'antenne depuis longtemps.
23:51Et je pense que c'est ce genre de parcours qu'il faut...
23:54Thomas Soto, Mathieu Larto, Nicolas Demorand...
23:56Merci beaucoup les amis.
23:58Yanis Bachat, vous êtes directeur de la communication de l'AGFIP.
24:01Merci d'avoir accepté notre invitation.
24:03Martin Rochon, directeur général de Okinéa.
24:05Et vous êtes aussi co-organisateur de cet événement
24:06auquel nous vous invitons le 27 mai à l'hôtel de région.
24:10Je ne suis pas un handicap.
24:11Si vous cherchez du boulot, que vous êtes en situation de handicap,
24:13c'est là-bas qu'il faut que vous alliez.
24:17Emmanuel Dalséco, merci d'avoir été là sur Sud Radio.
24:19Vous ne bougez pas, les programmes continuent.
24:22Juste après cette courte page de publicité
24:25et puis juste après les informations.
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