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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-07-19##
Transcription
00:00Sud Radio, il faut que ça change, Anthony Martin Smith.
00:03Très bel été à vous si vous êtes à l'écoute de Sud Radio.
00:07Merci pour votre fidélité, de plus en plus nombreuses et nombreux vous êtes à nous écouter chaque jour, chaque semaine,
00:13à nous suivre sur les réseaux sociaux, également sur Youtube, on est plus d'un million d'abonnés.
00:19Aujourd'hui, on va revenir sur la loi du 11 février 2005.
00:2420 ans après, où en sommes-nous cette loi qui garantissait l'égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap ?
00:32Et puis, pour en parler, le député qui a suivi cette mission et qui a porté cette mission d'évaluation de son application sur les 20 dernières années,
00:45Sébastien Pétavie, bonsoir à vous.
00:47Bonsoir.
00:47Merci d'avoir accepté notre invitation. En face de vous, sur l'autre pan de la table, Vincent Jullet.
00:54Bonsoir Vincent.
00:55Bonsoir Anthony.
00:56Vous êtes président de l'association Bien vivre son handicap ?
01:02Tout à fait.
01:02À Courbevoie.
01:03Merci à vous.
01:04Tout à fait.
01:04À Courbevoie, c'est important de le dire.
01:07Et vice-président de la PHPP.
01:08Et vice-président de la PHPP.
01:09Ne faites pas mon travail à ma place, Vincent Jullet, parce que sinon je vais être président de Bien vivre son handicap à Courbevoie.
01:17Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
01:20Mathéo Lambelot également.
01:21Bonsoir.
01:22Bonsoir à vous.
01:23Je salue Desi Brito qui est à la réalisation.
01:25Je salue Alice Mouchel également et qui nous assiste sur l'émission.
01:31Et puis Zoé, jeune collaboratrice et stagiaire de Sébastien Pétavie.
01:36Bonsoir aussi à vous.
01:37Allez, les changements à la une avec Mathéo Lambelot.
01:40Agissons ensemble pour une société plus juste.
01:44L'association APF France Handicap présente
01:47Sud Radio, les changements à la une.
01:51Les changements à la une.
01:52Mathéo Lambelot avec un taux d'emploi des personnes en situation de handicap en 2024.
01:57En hausse surprenante.
02:00Oui, Anthony, on n'avait jamais vu ça et c'est encourageant.
02:02Le taux d'emploi des personnes en situation de handicap a grimpé à 5,93% en 2024.
02:08C'est mieux qu'en 2023 où on était à 5,66%.
02:11Mais on reste encore un peu en dessous du seuil légal des 6% fixés par la loi de 2005.
02:16Comme chaque année, c'est la fonction publique territoriale qui montre l'exemple.
02:18Elle est la seule à dépasser les 6%.
02:20Le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique
02:24vise d'ailleurs cet objectif.
02:26Atteindre ces 6% dans tous les versants de la fonction publique d'ici 2030.
02:30Mathéo, il s'est passé quoi dans cette commission mixte paritaire
02:34où visiblement, on ne veut pas entendre parler,
02:38plus entendre parler pour l'instant en tout cas,
02:40des pôles d'appui à la scolarité.
02:43Oui, Anthony, nous avons assisté à un petit coup d'arrêt pour l'école inclusive.
02:50Le 5 mai dernier, les députés avaient voté une proposition de loi
02:52pour mieux inclure les élèves en situation de handicap.
02:55Avec une mesure phare, la généralisation des pôles d'appui à la scolarité les passe.
02:59Mais le 1er juillet, la commission mixte paritaire qui réunit députés et sénateurs
03:03n'a pas trouvé d'accord.
03:05Le texte est donc rejeté.
03:06Pourtant, ce n'est pas suicide de l'espoir.
03:08Composé d'un personnel de l'éducation nationale et d'un éducateur,
03:12ils sont chargés d'évaluer les besoins des élèves
03:14et de proposer des solutions concrètes.
03:16Des expérimentations qui étaient jugées prometteuses
03:18par la ministre déléguée au handicap Charlotte Parmentier-le-Cocq.
03:22Elles avaient été lancées à la rentrée 2024 dans 4 départements,
03:25l'Aisne, la Côte d'Or, l'Or-et-Loire et le Var.
03:27L'objectif initial était clair, étendre ce dispositif à tout le pays d'ici 2027.
03:32Mais avec ce rejet parlementaire, l'avenir de cette réforme reste incertain.
03:36Charlotte Parmentier-le-Cocq était justement mon invité il y a deux semaines
03:39et qui avait l'air assez confiante sur cette généralisation
03:42des pôles d'appui à la scolarité.
03:45Donc on va en parler avec mon invité Sébastien Pétavi
03:48juste après cette petite courte pause sur Sud Radio.
03:52Vous ne bougez pas.
03:53Agissons ensemble pour une société plus juste.
03:56L'association APF France Handicap vous a présenté
04:00Sud Radio, les changements à la une.
04:04Sud Radio, faut que ça change.
04:06Anthony Martin Smith.
04:08De retour sur l'antenne de Sud Radio.
04:09Avec mes invités Sébastien Pétavi, député génération.
04:14Excusez-moi, vous avez piloté cette mission d'évaluation
04:1920 ans après, où en sommes-nous, sur le handicap
04:23et cette loi du 11 février 2005 qui avait pour vocation
04:28de garantir l'égalité des droits et des chances des personnes
04:30en situation de handicap.
04:31Et puis de l'autre côté de la table, Vincent Jullet,
04:33vous êtes président de Bien vivre son handicap à courbe voie.
04:37Je le précise, vice-président de l'APHPP,
04:41l'association qui garantit la prise en compte du handicap
04:46dans les politiques publiques et privées.
04:49Tout à fait, merci.
04:50Je voudrais qu'on revienne, si vous le voulez bien,
04:52avant de reparler de cette loi de 2005
04:55sur ces pôles d'appui à la scolarité.
04:59Oh là là, mais j'ai du mal avec ce mot,
05:01Sébastien Pétavi, ce soir.
05:03Je veux revenir sur cette commission mixte paritaire
05:06qui a rejeté cette proposition de loi
05:11qui vise à généraliser ces dispositifs
05:13qui ont été expérimentés sur quatre territoires.
05:18Je crois que vous en avez visité un, d'ailleurs.
05:21Oui, oui.
05:22En fait, je crois qu'avant de parler
05:24de la commission mixte paritaire,
05:26c'est important de voir un petit peu
05:27comment le texte a évolué.
05:29Parce qu'à la base, c'est une proposition
05:31d'une élue, d'une parlementaire
05:35avec un texte qui ne proposait absolument pas
05:38l'intégration des passes
05:41et le déploiement des passes.
05:43Et c'est lors du passage du texte en hémicycle
05:45que le gouvernement a déposé un amendement
05:48sans que ce soit proposé d'abord en commission
05:50et débattu, mais ça a été proposé en hémicycle.
05:53Donc en fait, il y a dans la manière
05:55dont les choses ont été présentées
05:57qui ne permet pas, on va dire,
05:59d'avancer suffisamment.
06:01Vous l'avez évoqué,
06:02c'est mis en expérimentation
06:03dans quatre départements
06:05depuis le mois de septembre.
06:07C'est important, en fait,
06:07quand il y a une expérimentation,
06:08d'avoir un retour,
06:10d'avoir des études d'impact,
06:13de voir un petit peu
06:13quelles sont les conséquences.
06:14Parce que des retours que l'on a,
06:16c'est que sur les quatre départements,
06:17il y en a deux dans lesquels
06:18ça fonctionne plutôt bien
06:19et deux autres
06:21où les choses posent
06:22quelques questions,
06:24notamment dans l'articulation
06:25avec les AESH.
06:26Et donc, je crois que c'est important
06:27de voir les élèves
06:28en situation de handicap.
06:29Voilà, c'est important
06:30de voir, en fait,
06:32qu'est-ce qui a fonctionné,
06:33pourquoi ça n'a pas fonctionné
06:34dans certains endroits
06:35avant de pouvoir le généraliser.
06:38Et en fait,
06:38ce serait bien que ce sujet,
06:40parce qu'en fait,
06:40c'est le gros souci
06:41depuis quelques mois
06:42à l'Assemblée nationale,
06:44le gouvernement
06:45qui ne fait pas
06:46de projet de loi
06:47se sert d'autres véhicules
06:50de proposition de loi
06:51de parlementaires
06:52pour inclure
06:53des amendements
06:54du gouvernement.
06:55Et je crois que sur un sujet
06:56qui est aussi important
06:57que la scolarité,
06:58et parce qu'on pourra
06:59l'évoquer avec
07:00le bilan de la loi de 2005,
07:02mais c'est quand même
07:03un échec.
07:04Il y a eu une réussite
07:05au niveau de l'école
07:05au niveau du nombre d'enfants
07:07qui ont été scolarisés,
07:08mais sur la qualité
07:09de l'intégration
07:10et de l'inclusion,
07:11on a de nombreuses questions.
07:13Et je crois que c'est un sujet...
07:14Sur une scolarité
07:14non inclusive.
07:15Oui, c'est ça.
07:17Le fait que cette PPL
07:17soit refusée,
07:18est-ce que ça ne risque pas
07:20tout simplement
07:20de bloquer le dispositif,
07:21de refermer complètement
07:23la porte sur les essais ?
07:24Ou la question peut-être,
07:25excusez-moi Vincent,
07:26mais est-ce que ce n'est pas
07:27un problème de moyens engagés ?
07:29Après, ça pose la question.
07:31C'est-à-dire que là,
07:31dans l'expérimentation,
07:33il y a 2 millions
07:34par département
07:35pour pouvoir
07:36le mettre en place.
07:37Donc la grande question
07:38est est-ce que
07:39là où l'État
07:40est en train de chercher
07:41les moindres centimes
07:42d'économie,
07:43est-ce que s'il y a
07:44une généralisation,
07:45ça va pouvoir
07:46se mettre
07:47cette somme
07:48par département
07:49sur tout le territoire ?
07:51Je crois que Charlotte
07:51Pimentier-Lecoq
07:52disait qu'il y en avait
07:53plus de 500 à déployer.
07:55Non mais c'est énorme.
07:56C'est énorme.
07:56Donc ça fait quasiment
07:57un milliard d'euros
07:58à engager
07:59sur ces dispositifs.
08:01C'est une grande question
08:02et puis quand on voit
08:04les points d'appui
08:05à la scolarité,
08:06c'est avant notification.
08:08Donc c'est pour pouvoir
08:09repérer,
08:11identifier,
08:11avant notification
08:12de la maison départementale
08:13des personnes handicapées
08:14qui dit que l'enfant
08:15peut bénéficier
08:16d'un accompagnement spécifique.
08:18Spécifique, voilà.
08:19Donc ça veut dire
08:19que ça permet d'éviter
08:21d'avoir un an,
08:22un an et demi,
08:23deux ans parfois
08:24de délai
08:25avant qu'un enfant
08:26puisse avoir un diagnostic
08:27et avoir
08:28les accompagnements nécessaires.
08:30On sait très bien
08:30que plus ça traîne,
08:32plus l'enfant
08:32peut se retrouver
08:33en difficulté
08:34et plus il va
08:35avoir un impact
08:37sur sa scolarité
08:37par la suite.
08:39Donc là,
08:39ça permet d'avoir
08:39une réponse adaptée
08:40et une réponse
08:41avec des professionnels
08:42parce que ça veut dire
08:42qu'il faut un enseigneur spécialisé
08:44et un éducateur spécialisé.
08:47Donc ça veut dire
08:47faire rentrer
08:48le médico-social
08:49dans l'école
08:50et qu'il y ait,
08:51parce que c'est quand même
08:51tout le travail
08:52d'avoir
08:52et l'éducation nationale
08:53et l'ARS
08:54avec le médico-social
08:55qui puissent travailler ensemble.
08:57Je crois que c'est l'enjeu
08:58si on veut réussir
08:59la scolarité pour tous.
09:01Mais effectivement,
09:02ça ne se passe pas
09:03comme ça.
09:04On voit qu'il faut du temps
09:04pour que l'ARS
09:05et l'éducation nationale
09:07arrivent à proposer
09:08quelque chose de commun
09:09et il faut qu'il y ait
09:10des moyens.
09:12Et après,
09:12se pose la question,
09:13pour moi,
09:13le grand point d'inquiétude,
09:14c'est qu'une fois
09:15que l'on a mis
09:16les moyens
09:16avec des personnes
09:18formées
09:19pour pouvoir,
09:20on va dire,
09:21identifier avant notification,
09:23une fois que vous avez
09:24une notification,
09:25votre gamin
09:25qui se retrouve donc
09:26avec les besoins
09:27les plus spécifiques
09:28se retrouve avec
09:29une AESH
09:29qui est payée
09:30800 euros par mois,
09:32qui n'a pas de diplôme,
09:33qui a trois jours
09:33de formation
09:34et qui va accompagner
09:35l'enfant qui lui a été notifié.
09:37Et donc,
09:37il y a un écart là-dedans
09:38entre celui
09:39qui n'a pas de notification
09:40qui va se retrouver
09:41avec un EDUXP,
09:43un enseignant spécialisé
09:44et celui qui a une notification
09:45qui va se retrouver
09:46avec une AESH
09:47qui, elle,
09:48n'a que trois jours
09:49de formation.
09:49Donc là-dedans,
09:50il y a un déséquilibre
09:51qui pose question.
09:52C'est très bien
09:53qu'il puisse y avoir
09:54dans les premiers éléments
09:56une rapidité
09:56pour éviter
09:57d'encombrer par la suite,
09:59mais il faut qu'on s'assure
10:00qu'il y ait une qualité
10:01et que quand il y a une AESH
10:04qu'il puisse y avoir
10:04également un enseignant spécialisé
10:06qui puisse rentrer dans l'école
10:08et accompagner l'AESH
10:09et l'enseignant.
10:10On l'a compris,
10:11en tout cas,
10:11vous, vous êtes plutôt
10:13partisan du fait
10:14qu'il faut prendre
10:14un peu de recul quand même.
10:16Je crois que
10:17quand on fait
10:18des expérimentations,
10:20je crois que c'est important
10:20que l'on puisse avoir
10:21le retour
10:22et c'est important
10:23que nous,
10:23en tant que parlementaires,
10:24on puisse avoir
10:25tous les éléments
10:25pour avancer.
10:26Parce qu'il faut arriver
10:27à comprendre que
10:28faire entrer le médico-social
10:29dans l'école,
10:30c'est un changement énorme
10:32et ça ne va pas se faire
10:34simplement
10:35sans que l'on prenne
10:37le temps de rassurer
10:38toutes les parties prenantes
10:39là-dedans
10:40et il faut que les parlementaires
10:41soient rassurés également
10:43et aient toutes les infos.
10:44En fait,
10:44on ne peut pas prendre au sérieux
10:45un amendement
10:46qui arrive
10:47en hémicycle
10:48sans que l'on soit
10:50préparé
10:51et sans que l'on ait
10:52tous les éléments
10:52et toutes les études
10:53d'impact avant.
10:54Vincent Jullet.
10:54Moi, ma crainte là-dessus,
10:57c'est qu'effectivement,
10:58c'est qu'on ferme le dossier
11:00et en fait,
11:01je suis un petit peu embêté
11:02par ce que j'entends
11:03parce qu'on se dit
11:03ok,
11:04dans la première année et demie,
11:06le gamin est super bien traité
11:07et au bout d'un an et demi,
11:08finalement,
11:09on risque d'avoir une baisse
11:10de la qualité d'accompagnement.
11:15Finalement,
11:15parce qu'on risque
11:17de ne pas avoir
11:17suffisamment de moyens
11:18dans un an et demi,
11:19on se prie
11:21d'une belle qualité
11:21de service
11:22au moment
11:23où le gamin
11:24en a plus besoin.
11:25C'est ça qui est
11:25peut-être embêtant.
11:26D'ici là,
11:27on aura probablement
11:28eu des élections,
11:29c'est sûr d'ailleurs,
11:30j'espère.
11:31On aura peut-être
11:33même changé d'hémicycle
11:34et la loi
11:35risquerait peut-être
11:35de complètement passer
11:36aux oubliettes.
11:38Après,
11:40là,
11:40dans le rapport
11:42de la mission d'évaluation,
11:43sur la question
11:46de la scolarité
11:46et les dispositifs
11:49parce que là,
11:49on parle du dispositif
11:51PASS,
11:51mais il y a
11:52le dispositif d'art
11:53qui est le dispositif
11:54d'autorégulation
11:55et notamment
11:56pour les enfants autistes
11:58avec, pareil,
11:59le déploiement
12:00d'une équipe
12:01pluridisciplinaire
12:02et on voit
12:03qu'il y a plein
12:03de dispositifs
12:04comme ça
12:04qui fonctionnent.
12:05Et je crois
12:05qu'effectivement,
12:06il faut revoir
12:06la manière
12:07dont on aborde
12:08la question de l'école.
12:10On voit que
12:10c'est peut-être l'échec
12:11et c'est intéressant
12:12de prendre la question
12:13de l'école,
12:14de voir ce qui a fonctionné
12:15parce qu'on peut regarder
12:16que l'on a multiplié
12:18par trois
12:18le nombre d'enfants
12:19qui sont scolarisés.
12:20Donc quand on regarde
12:21d'un point de vue
12:22mathématique,
12:23il y a une réussite
12:24au niveau de l'école
12:25mais quand on regarde
12:26au niveau de la qualité
12:27de l'accompagnement,
12:28on a un sujet.
12:29Le premier sujet,
12:30c'est que votre enfant
12:30va à l'école
12:31et votre enfant handicapé
12:32va dans l'école inclusive.
12:34Et on voit bien
12:34que d'avoir ajouté
12:35inclusive vient montrer
12:36qu'il y a quelque chose
12:37qui fonctionne à part
12:39dans cette école
12:40et là-dedans,
12:41le seul moyen
12:42d'y répondre,
12:43c'est de pouvoir
12:45faire rentrer
12:45le médico-social
12:46dans l'école
12:47et je crois que ce que
12:48proposent les passes
12:48est justement le chemin,
12:50les dards également
12:52avec les dispositifs
12:53d'autorégulation
12:53et c'est véritablement
12:55le chemin.
12:55Mais ça doit se faire,
12:56je pense,
12:57avec un projet de loi,
12:58avec quelque chose
12:59qui est chiffré
12:59parce qu'en fait,
13:00nous, la grande question,
13:01c'est qu'aujourd'hui,
13:02on n'a aucune garantie
13:03du budget
13:04qu'il va y avoir
13:05dans la proposition
13:06qui a été faite
13:07et l'amendement
13:07du gouvernement.
13:08Vous avez donc piloté
13:10cette mission d'évaluation
13:11et on va rentrer
13:12un peu plus
13:13dans le vif
13:13de ce sujet.
13:14On a, je pense,
13:16bien palayé
13:17le sujet
13:17de la scolarité.
13:19J'ai du mal
13:19avec ce mot,
13:20mais vraiment,
13:21depuis le début
13:21de l'émission.
13:23Scolarité, voilà.
13:23J'aurais une question
13:24là-dessus.
13:25Je voudrais qu'on avance
13:26un peu
13:27parce qu'on n'a pas
13:27beaucoup de temps.
13:29Je suis désolé,
13:30mais on s'est vu
13:32à l'ONU,
13:33Sébastien Pétaville,
13:34lors du déplacement
13:37de la délégation française
13:38avec toujours
13:41cette même chanson
13:42qui résonne
13:43sur le fait
13:44que la France
13:44ne respecte pas
13:45les engagements
13:46qu'elle a pris
13:47à l'international.
13:50Qu'en est-il exactement
13:52sur vous
13:53ce que vous avez évalué
13:54dans cette mission
13:56d'évaluation
13:57sur l'application
13:58de la loi
13:58du 11 février 2005 ?
14:01En fait,
14:01quand la loi de 2005
14:04est écrite
14:05et votée,
14:06la question internationale
14:09et la définition
14:10du handicap
14:11est en train
14:12de se travailler
14:12en parallèle.
14:13Quand la France
14:14vient modifier
14:16la définition du handicap
14:17et vient intégrer
14:19la question
14:20de la place
14:21de l'environnement,
14:22elle vient justement
14:23intégrer
14:24les interrogations
14:26et les échanges
14:27qu'il y a autour de ça.
14:28Mais la définition
14:29qui est adoptée
14:30en 2010
14:32du handicap
14:33va encore plus loin
14:35sur la question
14:35de la place
14:36d'un environnement
14:36et en gros
14:37ce qu'elle raconte
14:39cette définition
14:40c'est qu'un environnement
14:41qui n'a pas été adapté
14:42génère un handicap.
14:44Et en fait,
14:45la loi de 2005
14:46ne va pas aussi loin
14:47dans sa définition.
14:48Il faut arriver
14:49à prendre la mesure
14:50de ce qu'il en est
14:51de...
14:51On voit bien
14:52que sur la question
14:54de la loi de 2005
14:56on a mis le paquet
14:57sur l'accompagnement humain
14:59même si on peut voir
15:01tous les manques
15:02qu'il y a autour des besoins
15:04au niveau des maisons départementales
15:05des personnes handicapées.
15:06Donc là, vous parlez
15:07en l'occurrence
15:07de la prestation
15:08compensatrice du handicap.
15:09Oui.
15:10Et sur l'aide matérielle
15:12on voit qu'il y a
15:13également un moyen
15:14par lequel
15:15on a pu aborder
15:16la question du handicap
15:17mais sur la question
15:18de rendre accessible
15:20notre société
15:21et comment on peut avoir
15:24une accessibilité universelle
15:25sur cette question-là
15:27on n'a pas fait le travail.
15:29Et effectivement
15:29là-dessus
15:30on est condamné
15:31par l'Union européenne
15:33sur ces questions-là
15:34et l'autre enjeu
15:35c'est la question
15:35de la désinstitutionnalisation
15:37où là, clairement
15:38on se retrouve
15:39avec un gros sujet
15:39c'est qu'aujourd'hui
15:40les associations clés
15:43qui représentent
15:44les personnes
15:44en situation de handicap
15:45sont également
15:46des associations
15:47qui hébergent
15:49et accompagnent
15:51les personnes
15:52en situation de handicap
15:52et donc il y a un conflit
15:53d'intérêts là-dedans
15:54Sébastien Petavie
15:55pardonnez-moi
15:56mais quand on entend
15:57et nous on en reçoit
15:58beaucoup des témoignages
15:59ici c'est chez le radio
16:00des parents
16:01d'enfants
16:02en situation de handicap
16:04qui ne trouvent
16:06ni de place
16:06en scolarité ordinaire
16:08ni de place
16:09pour leurs enfants
16:10dans des établissements
16:11et quand bien même
16:11on sait qu'ils en ont besoin
16:13ne serait-ce que
16:14pour des questions de répit
16:14ou pour des questions
16:15de savoir-faire
16:16quand vous êtes
16:17parents isolés
16:17par exemple
16:18et puis avec des enfants
16:19qui grandissent
16:20et puis qui deviennent adultes
16:21et qui restent
16:24à charge
16:25du foyer
16:26la désinstitutionnalisation
16:27c'est pas toujours
16:28une si mauvaise chose
16:29ah mais c'est pas du tout
16:32une mauvaise chose
16:32il faut que ce soit
16:33le chemin vers lequel
16:34on doit aller
16:34mais la question en fait
16:35de la désinstitutionnalisation
16:36non mais l'institutionnalisation
16:38excusez-moi
16:38la désinstitutionnalisation
16:40en l'occurrence
16:41c'est ce qui est prôné
16:42par l'ONU
16:43non pardon
16:43c'est l'institutionnalisation
16:45vous faites bien de me reprendre
16:46qui n'est pas une si mauvaise chose
16:48en soi
16:49il faut bien les accompagner
16:51les foyers
16:52et voilà
16:53il faut bien les accompagner
16:54et en fait
16:54la question
16:55elle est là
16:56est-ce qu'aujourd'hui
16:57on a une formation
16:59de qualité
16:59chez les enseignants
17:01chez les architectes
17:02chez le personnel médical
17:04dans toutes les questions
17:05d'accueil
17:06non
17:06est-ce qu'on a veillé
17:08à ce qu'il y ait
17:08une accessibilité universelle
17:09non
17:10est-ce qu'on a assez
17:11de logements
17:11qui sont accessibles
17:12non
17:12est-ce que
17:13toutes les structures
17:14qui peuvent accueillir
17:15des personnes en situation
17:15de handicap
17:16ont fait l'effort
17:17non
17:17donc à partir de là
17:18si on fermait
17:19les institutions
17:20maintenant
17:20on mettrait énormément
17:22de personnes
17:22en difficulté
17:23sauf que là
17:24on a le cul
17:24entre deux chaises
17:25c'est-à-dire que d'un côté
17:26on n'a pas mis les moyens
17:27on n'a pas mis les moyens
17:28pour pouvoir accueillir
17:29notamment à l'école
17:30pour avoir une école
17:32qui fait sa transformation
17:33et qui vient pas juste
17:34répondre à l'accueil
17:35des enfants en situation
17:36de handicap
17:36par une AESH
17:38qui est payée 800 euros
17:39et qui n'est pas formée
17:40parce que c'est la manière
17:41dont on a pensé l'accueil
17:42l'Italie par exemple
17:44quand il y a un enfant
17:45en situation de handicap
17:45il n'y a pas plus de 20 gamins
17:46dans la classe
17:47et il y a un enseignant spécialisé
17:49et un enseignant
17:50il y a deux enseignants
17:5020 personnes
17:51donc on n'a pas fait ce boulot là
17:52est-ce qu'on a pas une super opportunité
17:54à saisir avec la baisse
17:54de la démographie ?
17:55bien sûr
17:56mais justement
17:57on devrait garder
17:58le même nombre d'enseignants
17:59on devrait baisser
18:00le nombre d'élèves
18:02dans la classe
18:02on devrait former
18:03nos enseignants
18:04alors les nouveaux
18:05il faut qu'on les forme
18:06à tout prix
18:06mais ceux qui exercent
18:08il faut qu'on puisse
18:08les accompagner
18:09et c'est pour ça
18:10que de faire rentrer
18:10le médico-social
18:11avec les passes
18:12c'est aussi comment
18:13on va pouvoir donner
18:14des outils
18:15aux enseignants
18:15qui exercent actuellement
18:17et donc c'est un outil
18:18qui est important
18:18mais on peut pas aujourd'hui
18:20quand je parlais du cul
18:21entre les deux chaises
18:21là on se retrouve avec
18:23et on n'a pas mis les moyens
18:25pour transformer l'école
18:26et on vient pas non plus
18:28entreprendre
18:30la question
18:30à la désinstitutionnalisation
18:31on se retrouve en fait là
18:33en 20 ans de loi
18:33on n'a pas moins de gamins
18:35qui sont dans les IME
18:36mais on accueille
18:38plus de gamins
18:39dans l'école
18:39donc on voit bien
18:40que là-dedans
18:40il y a quelque chose
18:41en fait qui ne fonctionne pas
18:43et qu'il y a une réponse
18:44qui n'a pas été
18:45créée de qualité
18:47et donc en fait
18:48il faut prendre ce chemin-là
18:49mais le faire
18:50c'est pas le décider
18:51et le faire de suite
18:51il faut le planifier
18:52est-ce que vous
18:53comme parlementaire
18:54il n'y a pas quelque chose
18:54à pousser
18:55par exemple
18:55à aller contre
18:56la fermeture des écoles
18:57aujourd'hui on dit
18:58on ferme les écoles
18:58parce qu'il y a une baisse
19:00de la démographie
19:00il y a moins d'enfants
19:01par classe
19:01c'est peut-être
19:01la grosse opportunité
19:03à saisir justement
19:03pour pouvoir faire entrer
19:05le médico-social
19:05à l'intérieur
19:06et pour autant
19:07c'est un sujet
19:08qui me paraît
19:09peu traité
19:09peu pris en main
19:10aujourd'hui
19:10par les politiques
19:11mais après
19:12c'est un grand sujet
19:13parce que par exemple
19:13moi je viens
19:14de la Dordogne
19:15et d'un milieu
19:16très rural
19:16en fait
19:18quand on voit
19:18le nombre
19:19de petites écoles
19:19est-ce qu'on peut
19:20demander
19:21le même niveau
19:22d'accompagnement
19:23et que le médico-social
19:24puisse intervenir
19:25dans toutes les écoles
19:26il y a des choses
19:26qui vont être compliquées
19:27techniquement en fait
19:28si on a une équipe
19:29médico-sociale
19:30qui passe plus de temps
19:31dans les transports
19:32pour aller d'une école
19:33à une autre
19:33qu'avec les enfants
19:34on a un sujet
19:35donc en fait
19:35il va falloir poser la question
19:36mais il faut que l'on voit
19:37par territoire
19:38il faut qu'on arrive
19:39à avoir une réponse
19:40parce que la réponse
19:41en ville et à la campagne
19:42n'est pas la même
19:42et on voit qu'on pense
19:43peut-être plus difficilement
19:45à cette question
19:45de la ruralité
19:46mais qui est un véritable
19:47mais peut-être
19:47plus systémique
19:49c'est une gouvernance
19:51à repenser
19:51avoir plus de transversalité
19:54sur la question
19:54du handicap
19:55pour chaque ministère
19:56pour les parlements
19:57mais évidemment
19:58évidemment
19:59en fait moi je ne comprends pas
20:00ça c'est ce que vous mettez
20:01d'ailleurs dans le rapport
20:02c'est-à-dire que
20:03si on veut avoir
20:04un véritable changement
20:07et c'est là que je reviens
20:07sur les questions
20:08de l'ONU
20:09et du retard que l'on a
20:10et de répondre
20:11par des réponses individuelles
20:14c'est-à-dire que
20:14tant qu'on ne vient pas
20:15modifier structurellement
20:16la société
20:17pour qu'elle puisse répondre
20:19à 80% des situations
20:20de handicap
20:20en fait ça ne fonctionnera pas
20:22si on revient
20:22sur la question de l'école
20:23si on avait
20:24des méthodes de programme
20:26des méthodes de pédagogie
20:28adaptées
20:29je ne voudrais pas
20:29qu'on reste trop
20:30sur la scolarité
20:30mais en fait
20:32ça vient illustrer
20:33beaucoup de choses
20:34si on avait des manuels scolaires
20:36qui étaient adaptés
20:37justement
20:38pour toutes les situations
20:39oui mais peut-être aussi
20:40des handicaps mal compris
20:42vous venez de le dire
20:4380% des handicaps
20:45en l'occurrence
20:46sont des handicaps invisibles
20:48exactement
20:48et donc là
20:49il y a une réelle question
20:50de formation
20:50mais de tous les personnels
20:51comme vous l'avez dit
20:52d'ailleurs très justement
20:53tout à l'heure
20:54peut-être à toutes les échelles
20:56tous les niveaux
20:57de l'état
20:58dans toutes ses composantes
21:00toute personne
21:01en contact
21:01avec du public
21:02doit être formée
21:03sur les questions
21:04de handicap
21:04et ça c'est la loi 2005
21:05pourquoi on n'a pas
21:06lancé l'obligation ?
21:07ah ben ça
21:07mais parce que
21:08le problème c'est que
21:09les libertés
21:10de formation
21:11et de recherche
21:12des universités
21:13on voit que
21:14les enseignants
21:15chercheurs
21:15ont la liberté pédagogique
21:17et en fait
21:17on ne peut pas leur imposer
21:18de pouvoir prendre en compte
21:19ces questions-là
21:20et donc en fait
21:21là-dessus
21:21il y a quand même
21:22des sujets
21:22et quand on voit
21:23que 20 ans après
21:24les médecins
21:25ne sont pas formés
21:26sur les questions
21:26de handicap
21:27les enseignants
21:27ne sont pas formés
21:28sur les questions
21:29de handicap
21:29les architectes
21:30parce que les architectes
21:31ne font pas partie
21:32du ministère
21:33de la recherche
21:33mais de la culture
21:35on voit que là-dessus
21:36on a un sujet
21:36en fait
21:36il faut lancer
21:38la formation obligatoire
21:39ça n'est pas essentiel
21:39alors je voudrais juste
21:40qu'on parle
21:41pour finir
21:42de la citoyenneté
21:43l'accès
21:44au droit de vote
21:45déjà
21:45quand on est en situation
21:47de handicap
21:47par exemple
21:48psychique
21:48on considère
21:49qu'on n'est pas suffisamment
21:51par exemple
21:52si on est sous tutelle
21:53qu'on dépend
21:54d'un autre adulte
21:56pour ses droits fondamentaux
21:59on perd son droit de vote
22:01dans la plupart du temps
22:02en fait là
22:03la question est très simple
22:04c'est pas juste
22:04de pouvoir voter
22:06ou pas voter
22:06c'est de pouvoir
22:07être candidat
22:07et en fait la question
22:08on a un texte
22:10qui est arrivé
22:11cette semaine
22:11sur le statut de l'élu
22:12et j'ai déposé
22:13un amendement
22:14justement
22:15qui permet
22:15à une personne
22:16sous tutelle
22:17et curatelle
22:17de pouvoir être candidate
22:18parce qu'effectivement
22:20il n'y a pas de raison
22:20qu'elle ne puisse pas l'être
22:21elle a des idées
22:22comme tout le monde
22:23bien sûr
22:24et puis on revient
22:25à la question de l'ONU
22:27mais si on veut sortir
22:28d'une vision médicale
22:30du handicap
22:31et de s'appuyer
22:32sur la question des droits
22:33en fait
22:33pourquoi
22:34quelqu'un
22:34du fait de sa situation
22:35de handicap
22:36n'aurait pas les mêmes droits
22:37que les autres
22:37désinstitutionnaliser
22:38désinfantiliser
22:39finalement le handicap
22:40démédicaliser
22:41et démédicaliser
22:42et puis c'est une question
22:42de représentation
22:43de la diversité
22:44de notre société aussi
22:46Sébastien Pétabé ?
22:47Non mais c'est
22:48quand on regarde
22:4916% de la population
22:50qui a un handicap
22:510,01% d'élus
22:53on a un sérieux soucis
22:55on a les élections municipales
22:56qui arrivent
22:57et on sait que les questions
22:57d'accessibilité
22:59se jouent
23:00au niveau des municipalités
23:01et il faut qu'il y ait
23:03énormément de personnes
23:04en situation de handicap
23:05qui rentrent dans les conseils municipaux
23:06Et bien Sébastien Pétabé
23:08merci beaucoup
23:08vous êtes député de génération
23:10vous avez piloté
23:11cette évaluation
23:12sur la mise en application
23:13de la loi du 11 février 2025
23:1520 ans après
23:16où en sommes-nous
23:17sur le handicap ?
23:18Le rapport est bien
23:19est paru cette semaine
23:19merci d'avoir répondu
23:20à nos questions
23:21Vincent Jullet
23:22vous êtes président
23:23de Bien vivre son handicap
23:24à Courbevoie
23:25je le précise
23:26merci d'avoir accepté
23:27notre invitation
23:28vous êtes aussi vice-président
23:29de l'APHPP
23:30et puis vous ne bougez pas
23:31sur Sud Radio
23:32merci aussi
23:33Mathéo Lambleau
23:33Alice Mouchel
23:34et puis Desi Brito
23:35réalisatrice de l'émission
23:37les programmes continuent
23:38avec Jacques Pétis
23:39les clés d'une vie
23:40à la semaine prochaine

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