- 14/05/2025
Avec Daniel Fédou, ancien conseiller au ministère des finances
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00:00On revient, où va notre argent ? Vous savez, la vérité sur les dépenses publiques.
00:05Alors on parle des dépenses publiques de l'État, il paraît qu'elle a diminué un tout petit peu par rapport à 2023,
00:11mais enfin elle s'est établie quand même, je le rappelle, les dépenses de l'État à 443,4 milliards d'euros.
00:19Et les dépenses publiques représentent 57% du PIB français,
00:24soit 8 points de plus que la moyenne des 27 pays européens selon Eurostat, selon les données d'Eurostat.
00:32Daniel Fédoux, bonjour.
00:34Oui, bonjour M. Bercoff.
00:36Bonjour, merci d'être avec nous, vous êtes ancien conseiller au ministère des Finances.
00:40Et justement, je voudrais parler, j'avais lu quelques mots de vous que j'avais reçus et je reçois avec plaisir,
00:48pour se dire au fond cette espèce de serpent de mer, de monstre du Loch Ness,
00:53dont on sait qu'il existe, mais on ne sait pas par quel bout le prendre, tellement il est glissant,
00:59cette histoire des dépenses publiques.
01:00Et on a envie de dire, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:03Est-ce qu'il faut faire un audit à l'Elon Musk, à la Doge ?
01:06Il faut faire quoi ? Parce que ça revient vraiment, tous les ans on reparle de cela, depuis des décennies,
01:12on sait que le dernier budget en équilibre en France, c'était en 1974, c'est-à-dire avec plus de 50 ans,
01:20et on sait où on en est aujourd'hui avec 3 000 milliards de dettes, enfin un peu plus encore.
01:25Alors, on a l'impression que voilà, c'est le rocher de Sisyphe, on monte, on redescend, on monte, on redescend.
01:32Quelle est votre analyse, Daniel Fédoux ?
01:35– Écoutez, d'abord, M. Bercoff, je ne suis pas sûr qu'il fallait faire un audit.
01:41Quand vous écoutez ou lisez Agnès Verdier-Molinier, ça fait un bon moment qu'elle dénonce qu'elle a fait la liste
01:48de l'argent public.
01:51Donc, je la cite, mais on peut en citer d'un autre.
01:54Donc, faire un audit aujourd'hui, ça ne me paraît pas la priorité.
01:58Mais en revanche, la question qu'on peut poser, c'est pourquoi il y a cet argent public qui est massivement dépensé ?
02:07Et c'est pour l'étude que je vous ai envoyée, qui remonte sur 50 ans, j'ai pris les chiffres de la comptabilité nationale
02:14depuis 1973, sont instructifs, me semble-t-il.
02:19– Alors, allez-y, détaillez-les, oui, c'est important.
02:22– Pourquoi j'ai pris 1973, d'abord ?
02:24Parce que, si vous voulez, on doit avoir à peu près le même âge, en tout cas.
02:28Et moi, j'ai en tête, si vous voulez, qu'à la fin du quinquennat du septennat, par exemple, de Georges Compidou,
02:35la France se portait très bien.
02:36– Septennat interrompu, je le rappelle, oui.
02:39– Oui, tout à fait.
02:40Mais donc, en 1974, c'était l'élection de Valéry Giscard d'Estaing.
02:47Il y a un indicatif, donc je voudrais vous parler deux minutes, qui est le PIB par habitant.
02:52Le PIB, je crois que tout le monde sait ce qu'il sait.
02:54C'est ce que c'est, c'est la création de richesse de notre pays.
02:57Et tant qu'on dévise par le nombre d'habitants, ça donne un indicateur de la richesse du pays,
03:03la richesse trop français, qu'on peut distribuer aux Français.
03:07Sous, à la fin du septennat interrompu de Georges Compidou,
03:12la France occupait la neuvième place à égalité avec l'Allemagne.
03:16À la fin du mandat de Valéry Giscard d'Estaing, en 1981, donc avant l'élection de François Mitterrand,
03:25on était tombé à la quatorzième place.
03:26Ce qui montre que déjà, qu'effectivement, je ne me suis pas trop trompé dans la date de départ,
03:32parce qu'on a drôlement chuté, et depuis on est resté 14, 15, 17, etc.
03:38Donc, l'affaire commence de la cible.
03:41Alors, vous vous rappelez sans doute, moi, en tout cas, j'ai la mémoire là-dessus qui reste très nette.
03:48Valéry Giscard d'Estaing a voulu mener une politique d'argent de transport, c'était son expression.
03:54On l'avait prévenu, et il le savait d'ailleurs sans doute, que ça allait créer du chômage.
03:59Vous vous rappelez sans doute aussi qu'il a dit que ce n'était pas très grave,
04:03parce qu'on indemniserait les chômeurs en termes de 90% de leur salaire net.
04:07Et que donc, il y aurait sans doute du chômage, mais ce n'était pas très grave.
04:11Et puis, de toute façon, les entreprises s'adapteraient à cette dote nouvelle,
04:16où on ne pouvait pas augmenter sans cesse les prix, etc.
04:18Je ne réduis pas les cours, je vous l'ai dit, on a dégringolé de 4 places, 5 places,
04:23dans le PIB par habitant, et effectivement, les dépenses sociales,
04:26que vous avez vu dans un de mes graphiques, ont commencé à tomber à partir de là.
04:30Et on a continué.
04:31Et on a continué.
04:32Et on continué.
04:33On continué, c'est-à-dire que depuis, si vous voulez, on n'a toujours pas compris
04:36quel était notre problème.
04:38Et on continue à vouloir maintenir coûte que coûte le pouvoir d'achat des Français.
04:44Et pour le maintenir, il n'y a qu'une solution, c'est d'augmenter la dépense publique.
04:48Alors, sous des formes volontaires ou involontaires,
04:50mais les aides sociales, l'indemnité du chômage, ça, c'est automatique.
04:55Avec le système qu'on a produit, puis on a mis les gens à la retraite, en pré-retraite.
05:00On a réduit le temps de travail pour avoir moins de chômeurs.
05:03Enfin, on a fait des quantités d'acrobaties, que vous vous rappelez certainement.
05:06Tout se fait sur les dépenses publiques, et on n'est toujours pas sortis.
05:11Mais alors, c'est un gouffre sans fin, parce que ça continue.
05:15Rien n'a changé, de ce point de vue.
05:16Vous parlez de la retraite, très bien, la protection sociale, très bien.
05:20Mais encore une fois, l'État vit totalement au-dessus de ses moyens.
05:24Ça aussi.
05:26C'est la France qui vit au-dessus de ses moyens.
05:28L'État aussi.
05:28Et vous avez vu, dans le papier que je vous ai transmis, je vous ai fait voir les trois grands groupes d'administration publique,
05:38qui sont l'État, les collectivités locales et la sécurité sociale.
05:42Tout à fait.
05:42L'État a été plutôt raisonnable dans ses dépenses de fonctionnement.
05:47Elles ont baissé, comme vous l'avez vu, de manière assez nette.
05:50Les caisses d'assurance sociale ont maintenu, par rapport au PIB toujours,
05:55ont maintenu leurs dépenses de fonctionnement.
05:58Et ce sont les collectivités locales qui ont monté les leurs, de manière importante.
06:02Donc il faut faire attention quand on dit l'État.
06:04Il y a la puissance publique, elle est divisée par au moins trois grands morceaux.
06:08C'est l'État, l'assurance sociale et puis les collectivités locales.
06:13Il y a un mot sur les collectivités locales.
06:16Moi, je comprends très bien ce qui s'est passé.
06:17Vous savez, les élus locaux, qui sont depuis ces années 70 soumis à la pression de leurs électeurs
06:24pour embaucher le fils ou le neveu, ils se disent, après tout, je peux bien le faire.
06:29Donc ils l'ont fait.
06:30Donc ils ont embauché du monde pour lutter, eux aussi, contre cette montée du chômage.
06:36Donc voilà, on en est là.
06:39Et parce que, si vous vous permettez, je devote votre question,
06:42on n'a toujours pas compris la cause de notre problème.
06:45Et c'est quoi la cause, alors ?
06:47La cause, c'est que, selon moi, bien entendu,
06:51c'est qu'au lieu d'avoir cherché à, comment dirais-je,
06:54à développer notre activité économique et notamment nos exportations,
06:58j'ai élogé dans mon premier livre, Exclusion zéro,
07:00que Philippe Séguin m'a préfacé, qui date de 95,
07:03c'est pas aujourd'hui.
07:05Non mais oui, allez-y.
07:06Et dans lequel, si vous voulez, au lieu de chercher à être plus compétitif,
07:11à exporter plus, on a dit, il y a des chômeurs, c'est pas grave,
07:14on les aime dans l'huile.
07:15On est toujours là.
07:16Et on n'a toujours pas compris que notre problème,
07:18c'était les déficits commerciaux.
07:20Nous avons des déficits commerciaux qui sont énormes.
07:23Et on n'en parle pas, comme si on pouvait, si vous voulez, on n'en parle pas.
07:28– On en parle, on en parle, on en parle, Daniel Fidou, je peux vous dire.
07:31On en parle beaucoup.
07:32À chaque fois, on donne les milliards de déficits commerciaux.
07:34Mais le problème, attendez, vous me dites, c'est pas l'État, c'est pas l'État, pardon.
07:37Vous dites, il faut industrialiser, non, juste un mot.
07:40On a désindustrialisé, on a livré la France aux tertiaires.
07:44On s'est dit, l'agriculture, c'est pas très important.
07:46On va faire le mercosur et les poulets ukrainiens.
07:49L'industrie, vous savez très bien comment on a exporté
07:51et peut-être bradé les bijoux de famille.
07:54Alors, faut pas dire l'État, vous me dites, l'État, oh, il a fait attention.
07:57Mais dites-moi, quand on parle juste à une chose,
07:59quand on donnait 175 millions à la Chine pour son développement,
08:04l'Agence française de développement, c'est pas l'État, ça ?
08:06Les dépenses de l'État, inconsidérées,
08:08on ne sait même pas où ça va, etc.
08:11Excusez-moi, je ne suis pas contre l'État.
08:12Mais l'État devrait être régalien et ne pas se comporter comme une entreprise.
08:16Parce que l'État, qu'est-ce qu'ils disent ?
08:17Rappelez-vous François Hollande, Daniel Fédoux,
08:19ce n'est pas cher, c'est l'État qui paye.
08:22C'est ça la morale de nos dirigeants, et vous le savez très bien.
08:24Donc tant qu'il y aura ça, il n'y aura rien d'autre.
08:28J'ai pas raison.
08:28– Non mais attendez, ne m'engueulez pas.
08:30– Je ne vous engueule pas, je dis, je dis.
08:32– Non, non, c'est pas grave, c'est pas grave.
08:34– Je suis d'accord avec vous, je vous parlais des dépenses de fonctionnement.
08:39C'est-à-dire que l'État, si vous voulez, a fait des efforts
08:41par rapport aux organismes, notamment par rapport aux collectivités locales,
08:46dans ses rémunérations et dans ses dépenses de fonctionnement,
08:49achats d'ordinateur, etc.
08:50Il a fait des efforts.
08:51Et effectivement, là où il est très coupable,
08:53c'est que c'est lui qui a les clés du problème,
08:55et qu'il n'a rien fait depuis 1974.
08:58– Mais attendez, sa responsabilité est très grave.
09:00Vous citez les dépenses pour les agents de développement,
09:04on peut parler aussi de notre cotisation, si j'ai pu dire, à l'Union européenne.
09:10Et puis tous ces organismes d'État qui servent à recaser du haut fonctionnaire,
09:15c'est scandaleux.
09:17– On est bien d'accord, je sais.
09:19– On est bien d'accord là-dessus,
09:20et c'est bien l'État qui doit agir, si vous voulez.
09:22Je parlais simplement de dépenses de fonctionnement.
09:24– Oui.
09:24– Mais justement, Daniel Fidou,
09:27on vous entend, oui ça y est, on vous entend.
09:31Je voudrais savoir justement, à votre avis,
09:33comment on peut réduire ce côté,
09:36cette espèce de, je dirais, de prodigalité,
09:39parce que vive l'État, moi je ne suis pas du tout,
09:41on n'est pas anti-État, ça serait ridicule.
09:44Mais comment faire pour qu'il y ait des gens qui pensent
09:48que si vous voulez, qu'il y ait,
09:51disons un bon père de famille,
09:53pour être très banal, un cliché,
09:57mais cette espèce de prodigalité sur le dos de tout le monde,
10:02comment faire pour la réduire ?
10:06– Je crois que, si vous voulez,
10:08les dépenses, beaucoup les dépenses de l'État
10:10sont des dépenses de personnel,
10:12et de frais de fonctionnement,
10:13et d'assistance sociale, surtout.
10:15Comme vous l'avez vu,
10:15c'est les dépenses sociales qui ont augmenté.
10:17– Tout à fait.
10:18– On croit que l'État est pris depuis des années,
10:22depuis 50 ans pratiquement,
10:23dans le fait qu'il ne voit pas que pour sauver la situation,
10:27il faut créer des emplois privés.
10:29Parce qu'aujourd'hui, j'entends tous les jours pratiquement,
10:32il faut baisser la dépense publique.
10:34Mais si vous voulez baisser la dépense publique,
10:36vous le faites d'une manière brutale,
10:38mais il y a la moitié des Français qui vivent de la dépense publique.
10:42– Exact.
10:42– C'est l'histoire qui s'est produite comme ça.
10:45On a voulu masquer ce chômage latent,
10:47et on voudrait employer des gens qui ne servent à rien,
10:50pire, qui ralentissent le fonctionnement de notre économie.
10:54Quand vous avez des réunions avec les communes,
10:56les départements, les régions et l'État,
10:5815 personnes, personne ne prend,
11:00je sais qui est responsable, c'est dramatique tout ça.
11:03Tous ces organismes nationaux qui ne servent à rien,
11:06mais on a recasé un haut fonctionnaire qui ne savait plus quoi faire.
11:10Tout ça, c'est dramatique comme dépense.
11:11– Oui, c'est ça.
11:13– La difficulté, si on dit qu'il faut réduire cette dépense publique,
11:16et puis qu'on l'a réduite du jour au lendemain,
11:17vous vous retrouvez avec le problème social du chômage,
11:21vous vous voulez masquer.
11:22Parce que quand Emmanuel Macron nous explique
11:24qu'il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi,
11:26c'est totalement faux.
11:28– Bien sûr.
11:28– Malheureusement, c'est difficile de trouver un emploi
11:30dans la fonction publique, vous comprenez.
11:32Donc, pour sortir les hommes politiques de l'impact
11:36dans lequel ils se trouvent,
11:37et si jamais ils pensent s'en sortir,
11:39le ministère des Finances va leur rappeler,
11:42si vous baissez tes dépenses publiques,
11:44vous allez avoir tant de chômeurs de plus.
11:45Oh là là, ils disent, bon, alors non, on ne le fait pas.
11:47– On ne le fait pas, oui.
11:47– Et donc, il faut demander des dépenses publiques.
11:49Donc, si vous voulez, je crois qu'il y a un problème,
11:51déjà, de compréhension de ce qui se passe.
11:53Ce qui se passe, c'est qu'il n'y a pas assez d'emplois privés,
11:56et du coup, il y a trop d'emplois publics.
11:57Voilà, une chose d'une manière simple,
11:59mais créer des emplois privés,
12:01c'est plus facile à dire qu'à faire.
12:04Mais en tout cas, il faut savoir que c'est ça qu'il faut faire.
12:07Sinon, on est dans le temps, ça me continuera.
12:08– On est tout à fait d'accord, c'est ça qu'il faut faire.
12:10D'ailleurs, on va reparler de tout ça.
12:12On va en reparler ensemble d'ici deux ou trois semaines,
12:16parce que c'est très important.
12:18On va essayer de creuser ça.
12:19En tout cas, merci de vos éclaircissements.
12:21C'est vrai ce que vous dites,
12:22créer des emplois privés,
12:24si vous voulez réduire la dépense publique.
12:26C'est ce que vous dites,
12:27et ça me paraît frapper au coin du bon sens.
12:29Il est temps de le rappeler à nos responsables politiques.
12:32A tout de suite.
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