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  • 13/05/2025
Avec Cyril Chabanier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-05-13##

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Transcription
00:00En tout cas, le problème posé, il concerne tout le monde, tout le monde,
00:04ceux qui ne sont pas encore à la retraite, ceux qui le sont,
00:07et effectivement, tout le temps, depuis toujours, comment on va arranger les choses,
00:12allongement de l'âge de la retraite, cotisation, etc.
00:15On se bat dans ce labyrinthe.
00:17Bonjour, Cyril Chabannier.
00:19Bonjour.
00:20Vous êtes président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, la CFTC,
00:24et justement, vous voudrez peut-être essayer avec vous d'en voir un peu plus clair
00:30dans ce labyrinthe ou dans cette forêt vierge.
00:34Alors, François Bayrou, je rappelle, en février, a donné jusqu'à fin mai au syndicat,
00:38donc à vous, et autres, et au patronat pour tenter d'améliorer
00:42la très impopulaire réforme des retraites de 2023,
00:44tout en rétablissant un retour à l'équilibre financier du système pour 2030.
00:492030, c'est dans cinq ans, même moins, on va voir.
00:53Alors, donc, on ne voit pas, on rappelle, la négociation avec la réforme
00:59de l'ex-primeire ministre Elisabeth Borne, à l'époque,
01:02qui a été adoptée sans vote du Parlement par l'article 49.3.
01:06Voilà.
01:07Elle est entrée en vigueur en septembre 2023.
01:11Je rappelle que cette réforme décale progressivement l'âge légal de la retraite
01:14du départ, pardon, de 62 à 64 ans,
01:18modifiant aussi le nombre de trimestres à cotiser, on va en parler.
01:21Et donc, François Bayrou, il dit, bon, mais on va voir, peut-être le référendum,
01:27mais non, peut-être pas le référendum, il faut en discuter, etc.
01:30Alors, moi, je voudrais quand même qu'on fasse un état des lieux,
01:34Cyril Chabagné.
01:36Au fond, aujourd'hui, il m'avait dit, avant de prendre l'antenne,
01:40qu'il y a combien de systèmes de retraite dans ce cher et doux pays, la France ?
01:46Ah, peut-être que nos auditeurs ne le savent pas,
01:49mais en fait, il y a 42 régimes de retraite différents dans notre pays.
01:5542 régimes, c'est évidemment beaucoup.
01:58Je dirais presque que, statistiquement, ça fait que ça ne peut pas être un système juste,
02:04un système égalitaire, avec 42 régimes.
02:06Donc, ils ont une explication, évidemment, au cours de l'histoire.
02:10Mais je crois qu'aujourd'hui, il faut revoir ça.
02:14Je crois que c'est l'une des raisons aussi pour lesquelles nos concitoyens et nos auditeurs
02:19ne comprennent plus qu'il y a des tensions, parfois, entre les uns et les autres,
02:24entre certains métiers.
02:25Pourquoi, moi, je dois cotiser tant d'années ?
02:27Pourquoi un autre doit cotiser moins ?
02:29Pourquoi mon calcul de la retraite est fait sur 25 ans, sur 6 mois ?
02:32Enfin, tout est différent.
02:33On le sait aujourd'hui, pour parler, on sait que le privé, grosso modo, je schématise,
02:40c'est sur 25 ans.
02:41C'est les 25 meilleures années.
02:43Les 25 meilleures années, voilà, très exactement.
02:45En revanche, la fonction publique, évidemment, on a parlé des primes,
02:49mais c'est sur les 6 derniers mois, c'est bien ça ?
02:52La fonction publique, oui, le calcul est fait sur les 6 derniers mois,
02:57mais c'est vrai que c'est un peu plus compliqué que ça.
03:00Oui, sauf que 6 mois, 25 ans, pardon, c'est énorme.
03:02Non, mais 6 mois et 25 ans, c'est évidemment que la différence, elle est énorme.
03:08Après, il faut savoir, dans la fonction publique,
03:10il y a des cas qui sont légèrement, enfin, qui sont très différents,
03:13parce qu'on a de plus en plus de personnes qui sont payées sous forme de primes,
03:17et dans les primes, il n'y a pas de cotisation,
03:19et donc ne rentre pas dans le calcul de la retraite.
03:21Je parlais récemment avec certains secteurs de la fonction publique
03:25qui ont près de 30 à 40% de leur salaire.
03:27Comme par exemple ?
03:28Comme les pompiers, par exemple, certains pompiers
03:30qui ont parfois 40% de leur salaire sous forme de primes,
03:34quand vous arrivez à la retraite, et que la retraite,
03:36évidemment, c'est une baisse de votre revenu,
03:39et quand on calcule votre salaire que sur 60%,
03:41parce que vous avez 40% de primes sur lesquelles
03:43le calcul n'est pas effectué, car pas de cotisation,
03:46la chute, elle est vertigineuse.
03:47Donc c'est pour ça que c'est parfois très compliqué,
03:50y compris d'ailleurs au sein même de la fonction publique.
03:54Ce n'est pas toujours très juste entre celui qui a un salaire
03:57dans lequel il n'y a pas de primes,
03:59c'est que du fixe et dans lequel la totalité est cotisée
04:02et dans lequel on prend les six derniers mois,
04:04et puis une autre personne dans laquelle il va y avoir
04:05beaucoup de primes dans le salaire,
04:08et sur lesquelles on va peut-être calculer la pension de retraite
04:12que sur 60 ou 70% du revenu.
04:14Donc tout est injuste.
04:16Vous avez raison, mais je crois que la grosse majorité
04:19du secteur public est quand même sur le salaire global.
04:23Sur un salaire fixe, oui, c'est encore la majorité,
04:26mais les primes se développent de plus en plus.
04:28Alors c'est encore assez rare les endroits
04:31où les primes atteignent 40% du revenu,
04:34mais par contre l'instauration de primes non cotisées
04:37et donc qui ne rentrent pas en compte pour la retraite
04:39arrive quasiment dans tous les secteurs de la fonction publique.
04:42Après, c'est simplement le degré,
04:45combien on représente ces primes
04:47sur lesquelles il y a une grosse différence,
04:49mais ça montre bien que c'est fortement problématique.
04:51Et même dans le privé, par exemple,
04:53pour valider un trimestre,
04:55il faut avoir travaillé plus de 175 heures.
04:58Donc parfois, dans certaines difficultés,
05:00vous avez des personnes au chômage
05:01ou des personnes qui vont trouver un travail
05:04sur 15 jours ou sur 100 heures
05:05qui vont travailler, qui vont cotiser,
05:08qui vont cotiser,
05:09mais comme ils n'ont pas suffisamment travaillé,
05:12le nombre d'heures n'est pas suffisant dans le trimestre,
05:15le trimestre compte pour zéro.
05:17En fait, vous n'avez rien validé,
05:18alors que vous avez payé.
05:20Parce qu'il faut atteindre un minima.
05:24Et c'est pour ça qu'à la CFTC,
05:26dans le départ,
05:26on n'est pas sur cette négociation-là,
05:29mais on a toujours été favorable à un système universel,
05:32parce qu'un système universel,
05:33c'est un système unique,
05:35c'est un système qui est pour tout le monde pareil,
05:37c'est quand même beaucoup plus juste.
05:38Et plus simple, au bon sens du terme.
05:41Plus simple une fois qu'il est mis en place.
05:42Pour le mettre en place,
05:43c'est très compliqué dans les négociations.
05:45Mais surtout, ce qui est allé avec ce système universel,
05:48c'est le fait que chaque euro cotisé
05:50rapporte des points.
05:52Et donc, il n'y a plus le problème de
05:53je suis payé par FIC,
05:54je suis payé par des primes,
05:55des primes cotisées ou pas cotisées.
05:58Je suis...
05:58Enfin, vous voyez,
05:59c'est que je n'ai pas travaillé assez
06:00un nombre d'heures suffisant dans le trimestre
06:03pour que mon trimestre soit validé.
06:05Toutes ces questions-là,
06:06elles sont supprimées.
06:07À partir du moment où j'ai travaillé
06:08dès la première heure de travail,
06:10j'ai une cotisation,
06:11donc je valide un nombre de points.
06:13Et à la fin, je suis payé.
06:15Ça paraît de se frapper au coin du bon sens.
06:17Et à la fin, j'ai ma pension
06:18qui est versée en fonction du nombre de points
06:20que j'ai acquis sur ma cotisation.
06:24C'est un peu de simplicité dans ce pays,
06:26il ne ferait pas de mal.
06:26Mais simplement, à chaque fois
06:28qu'on veut faire plus simple dans ce pays,
06:30généralement, on fait plus compliqué.
06:31Donc c'est ça qui est...
06:32Oui, parce qu'on n'aime pas.
06:33Voilà.
06:33Pourquoi faire simple
06:34quand on peut faire compliqué ?
06:36Vous savez, nous, on est très inquiets
06:37au niveau des syndicats
06:38parce que dès qu'on nous invite
06:39à une négociation
06:40en nous disant
06:40que le but, c'est de simplifier,
06:42généralement, quand on ressort,
06:44c'est plutôt complexifié.
06:45C'est plutôt le contraire.
06:46Alors justement,
06:47parmi les options,
06:48alors les options qui reviennent
06:49tout le temps sur le tapis,
06:51la première option,
06:53c'était alors allonger l'âge de la retraite.
06:54Ça revient, c'est le serpent de mer.
06:57D'ailleurs, il est quelquefois acté,
07:01enfin, très timidement ou pas, acté.
07:03Et il y a aussi, effectivement,
07:05la hausse des cotisations.
07:07Et on va parler à la troisième,
07:08quand même, autre serpent de mer,
07:10la retraite par capitalisation.
07:12On est sur une repartition en France,
07:15tout le monde le sait.
07:16Mais pourquoi pas la capitalisation ?
07:19D'ailleurs, ça existe
07:19pour certains types de fonctionnaires, etc.
07:21Je voulais savoir, vous, à la CFTC,
07:24Chérie Chavannier,
07:25d'abord,
07:26hausse des cotisations,
07:28aujourd'hui,
07:29c'est intéressant ou pas,
07:32je veux dire,
07:32pour le collectif ?
07:34Oui, c'est intéressant
07:36pour la simple chose
07:37que l'allongement de l'âge légal,
07:40quand on est passé de 62 à 64,
07:42et on voit dans les rapports
07:43de la Cour des comptes,
07:45puisque le Premier ministre
07:46a missionné la Cour des comptes
07:47pour avoir un rapport objectif,
07:48l'allongement de la durée légale
07:51montre une chose,
07:52c'est que c'est une mesure
07:53très efficace financièrement
07:54à court terme,
07:55évidemment,
07:56vous décalez de deux ans,
07:57ça a un impact tout de suite,
07:58mais ça a très peu d'impact financier
08:00à moyen et long terme.
08:02Et d'ailleurs,
08:03nous voyons dès aujourd'hui,
08:04malgré la réforme borne,
08:05et malgré le fait
08:07que cette réforme s'applique
08:08dans la totalité,
08:09puisqu'aujourd'hui,
08:10il n'y a pas d'accord,
08:10on n'a pas avancé,
08:12donc c'est la réforme borne
08:13qui continue à s'appliquer,
08:14malgré cette réforme
08:15et malgré les deux ans de recul,
08:16il y aura 6,5 milliards
08:19de déficit du régime
08:20en 2030.
08:21Donc,
08:22ça a rentré de l'argent
08:23tout de suite,
08:24les deux, trois premières années,
08:25ça en rentre de moins en moins
08:26par la suite
08:27et ça n'en rentre plus
08:28au bout d'un certain temps.
08:30Donc,
08:30ce n'est pas la solution miracle,
08:32contrairement,
08:32ou alors c'est une solution miracle
08:34à très court terme,
08:35mais souvent les politiques
08:35ont une vision à très court terme.
08:37Oui, c'est tout le problème
08:38à court terme électoral.
08:38C'est d'ailleurs souvent le problème.
08:40Les cotisations,
08:42c'est une autre forme.
08:44nous on sait aujourd'hui
08:46qu'en augmentant
08:47de quelques euros
08:48par mois
08:49la cotisation retraite,
08:51et on voit que
08:52toutes les études d'ailleurs
08:53montrent
08:53que les Français
08:54préfèrent payer
08:55quelques euros de plus
08:56par mois,
08:58malgré toute la difficulté
08:59du pouvoir d'achat,
09:00malgré ça,
09:01plutôt que de travailler
09:01deux, trois ans de plus.
09:03Si simplement on augmentait
09:05les cotisations retraite
09:076 euros côté employeur
09:09par mois,
09:106 euros côté salarié,
09:11mais quand je dis
09:126 euros côté salarié,
09:13c'est une moyenne.
09:14Les petits salaires,
09:14ça serait 1, 2 euros,
09:15les très gros salaires
09:16pour aller à 10, 15, 20 euros
09:18par mois.
09:19Oui, en fonction du salaire.
09:19En fonction du salaire.
09:22C'est à peu près
09:235, 6 milliards d'euros
09:24qui rentrent dans les caisses.
09:28Vous voyez ?
09:29Donc, c'est très efficace.
09:30Pourquoi, lorsqu'on a négocié
09:32dans la réforme borne,
09:33enfin, négocier,
09:34c'est un grand mot,
09:36pourquoi il a été décidé,
09:38on a négocié beaucoup de choses,
09:40il y a une chose
09:40qu'on n'a pas négocié,
09:41c'est la mesure de financement.
09:43Dès le départ,
09:44il a été décidé
09:45que ce qui financerait,
09:46ça serait un report
09:47de l'âge légal.
09:48Il y a d'autres moyens,
09:49il y a l'allongement
09:50de la cotisation.
09:50Oui, on n'a prévu
09:51que le report
09:51de l'âge légal.
09:52C'était le choix
09:53du gouvernement
09:54en disant
09:55on veut bien parler avec vous
09:56pénibilité,
09:57carrière longue, etc.
09:58Mais sur le financement,
10:00le choix est fait
10:01de reporter l'âge légal
10:02de 62 à 64.
10:03Il y a d'autres possibilités.
10:04Donc nous, on dit
10:05qu'il va falloir,
10:06il y a un effort à faire,
10:07on est à la CFTC,
10:09on a conscience
10:10que le régime
10:11est déficitaire
10:12et évidemment
10:14qu'on veut bien gérer
10:15et qu'on veut trouver
10:16des solutions
10:17pour que ce soit équilibré.
10:18Tout régime a vocation
10:19à être équilibré.
10:20Mais il faut trouver
10:21des solutions internes
10:24au régime,
10:25donc c'est soit
10:25le recul de l'âge,
10:26on y est opposé,
10:27on préfère jouer
10:28sur le montant
10:28de la cotisation,
10:29on peut allonger aussi
10:30le nombre de trimestres.
10:32Mais le montant
10:32de la cotisation
10:32n'a pas été retenu
10:34en tout cas
10:34comme objet de discussion
10:35dans la réforme norme.
10:37Non, ça n'a pas été retenu
10:37puisque au niveau patronal,
10:39on nous dit
10:39c'est encore
10:39on va alourdir
10:41le coût du travail.
10:43Moi, ça me fait
10:44un petit peu sourire
10:45parce que je vous prends
10:45un exemple,
10:46vous allez comprendre
10:46tout de suite,
10:47on prend souvent
10:48des petites PME.
10:49Une petite PME
10:50de 80 salariés,
10:52en moyenne,
10:53ils ont une masse salariale
10:55aux alentours
10:55de 6,5-7 millions d'euros.
10:58C'est à peu près ça.
10:59Si vous augmentez
10:59de 6 euros par mois
11:01la cotisation retraite,
11:05ça représente
11:05à peu près
11:06pour une entreprise
11:067000 euros à l'année.
11:08Moi, venir me dire
11:09qu'une entreprise,
11:09et je prends une PME
11:10à 80 salariés,
11:11venir me dire
11:12qu'une PME
11:13qui a 7 millions
11:15de masse salariale
11:16va mourir
11:18ou ne va pas mourir
11:19pour 7000 euros,
11:21je crois que ce n'est pas
11:22un argument.
11:22Donc, je pense qu'il peut
11:23y avoir un petit effort
11:24côté patronal.
11:25Nous, à la CFTC,
11:26on est prêts à faire,
11:27et c'est une concession,
11:28à faire un petit effort
11:29côté salarial,
11:31avec une légère augmentation
11:32aussi.
11:32Que chacun porte son écho
11:33et sa dime.
11:34Chacun porte.
11:35Et puis,
11:36il faut que tout le monde
11:36participe à cet effort.
11:37Et en premier lieu,
11:38l'État.
11:39L'État qui doit aussi
11:41faire attention
11:41à ses dépenses,
11:42l'argent public
11:43qui est dépensé
11:45et sur lequel
11:45on pourrait beaucoup parler.
11:46Moi, je prends souvent
11:47cet exemple-là.
11:48D'ailleurs, la ministre a dit
11:48qu'elle allait travailler
11:49sur le sujet.
11:50Amélie de Montchalin,
11:51vous l'avez entendu,
11:52plus de 800 agences d'État.
11:54Je pense que nos auditeurs,
11:56hormis Météo France,
11:57certaines agences,
11:59ne doivent pas être capables
11:59d'en citer plus de 5 ou 6.
12:01C'est nous qui sommes
12:01plutôt bien informés.
12:02Je crois que je ne dois pas
12:03être capables d'en citer
12:04plus de 30.
12:04Donc, il y a quand même
12:06des économies à faire sur ça.
12:08Et puis, je rappelle aussi
12:09qu'il y a 200 milliards
12:10d'aides données aux entreprises
12:12sur lesquelles on demande
12:13un audit.
12:14Moi, je ne suis pas du tout
12:14contre les aides aux entreprises.
12:16Je veux simplement
12:16qu'elles soient efficaces.
12:17Donc, celles qui sont efficaces,
12:18on les garde.
12:19Celles qui ne sont pas efficaces,
12:20on les supprime.
12:21Et n'oubliez pas aussi
12:22un certain nombre d'ONG
12:23d'organisations non-gouvernementales
12:25que le gouvernement
12:26subventionne avec ferveur.
12:30Et ça s'appelle
12:30non-gouvernementale.
12:31Non, mais vous avez raison.
12:32Moi, ce qui est important,
12:35ce n'est pas si on finance ou pas,
12:36c'est l'efficacité
12:37de la finance publique.
12:38On est bien d'accord.
12:38Je veux que chaque euro
12:39qui soit dépensé
12:40soit efficace.
12:41Bien sûr.
12:41Mais auparavant,
12:42il faudrait faire,
12:43comme on fait aux Etats-Unis,
12:45un audit des dépenses publiques.
12:46En France,
12:47c'est le secret le plus gardé.
12:48Ça fait deux ans
12:49que je le demande
12:50à peu près tous les mois,
12:51si ce n'est pas toutes les semaines.
12:52À mon avis,
12:52vous allez encore le demander
12:53pendant quelques temps.
12:55Vous ne me rassurez pas.
12:56Non, hélas, hélas.
12:57On va continuer à parler
12:58de tout cela
12:59avec Cyril Chabagné,
13:02« Tiens, après cette petite pause,
13:05il faut vraiment crever l'abcès
13:07de cette réforme des retraites. »
13:10Merci.
13:10À tout de suite.
13:11Sud Radio.
13:12Sud Radio.
13:13Parlons vrai.
13:13Parlons vrai.
13:14Sud Radio.
13:15Parlons vrai.
13:15Le seul à être dans tous mes Etats
13:17avec Cyril Chabagné,
13:18président de la CFTC,
13:20on parle de cette réforme de retraite.
13:21Ce n'est pas un serpent de mer.
13:23On essaie d'avancer.
13:24On dit six mois de plus,
13:25cotisation et tout.
13:27Mais justement,
13:28peut-être on pourrait parler
13:29de l'emploi des seniors
13:31qui, en France,
13:32je crois,
13:33bas de l'aile
13:33par rapport aux autres pays européens,
13:35Cyril Chabagné,
13:36et de l'emploi des femmes.
13:38Oui,
13:38il y a deux gros sujets aussi
13:40dans cette négociation
13:42sur les retraites.
13:43C'est l'emploi des seniors.
13:44Alors,
13:44tout le monde vient nous dire,
13:45y compris les entreprises,
13:46qu'un senior,
13:47c'est une richesse,
13:48c'est l'expérience,
13:49c'est la culture de l'entreprise,
13:51c'est l'âme,
13:51c'est tout ce que vous voulez.
13:52Mais sauf qu'on s'en débarrasse énormément.
13:54Nous avons un taux d'emploi des seniors
13:56qui est à peu près
13:57de 10 points inférieurs
13:58à nos voisins européens.
14:00À la moyenne des pays européens,
14:01c'est ça ?
14:02Oui, des principaux
14:03comme l'Allemagne,
14:04comme d'autres pays,
14:04comme la Belgique, etc.
14:05C'est à peu près 10 points inférieurs.
14:07On sait que si simplement
14:08on était...
14:09C'est-à-dire que nous,
14:09on est à peu près
14:10à 48-50%
14:12qui ne travaillent pas,
14:14quand ailleurs,
14:14on est à peu près
14:15à 35-38%.
14:16Si on avait un taux
14:18d'emploi des seniors
14:19simplement équivalent
14:20à nos voisins européens,
14:22c'est entre 6 et 8 milliards
14:23qui rentrent dans les caisses.
14:24Donc, ça doit être
14:24une priorité.
14:26Et la deuxième chose,
14:27c'est l'égalité salariale.
14:28Il y a encore beaucoup à faire
14:29sur l'égalité salariale
14:30hommes-femmes.
14:31On sait que si dans notre pays,
14:33on avait une égalité salariale
14:34parfaite,
14:36c'est à peu près
14:37une dizaine de milliards
14:38qui rentrent dans les caisses
14:39sous forme de cotisation.
14:40Parce que ça veut dire
14:40des salaires plus importants
14:41pour les femmes,
14:42donc de leur entrée d'argent,
14:43du pouvoir d'achat
14:44et de la cotisation.
14:45Donc, on voit que
14:45simplement sur ces deux sujets-là,
14:48si on était
14:49un, dans la moyenne européenne
14:50sur les seniors
14:51et deux, sur une égalité parfaite,
14:53on n'aurait plus de problèmes
14:54de financement des retraites.
14:55Maintenant, la question,
14:56c'est qu'on ne claque pas des doigts
14:57pour régler ça.
14:58Il faut y travailler.
14:59Oui, mais Cyril Chabani,
14:59je vous rappellerai quand même
15:00par la cotisation des entreprises.
15:02Je ne parle pas
15:03en tant que chef d'entreprise.
15:04Excusez-moi,
15:05déjà, il y a un problème.
15:06C'est que les cotisations
15:07sociales des entreprises
15:08sur le coût de la main-d'œuvre
15:09sont en France
15:10de 26,36%.
15:12L'Allemagne, c'est 16,7%.
15:14Le Royaume-Uni, 10,1%.
15:16Les Etats-Unis, 7,5%.
15:18Il ne faut quand même
15:19pas oublier ça.
15:20Ça va vous surprendre,
15:21mais je veux dire
15:21que c'est totalement vrai.
15:23Les entreprises français
15:24sont les entreprises les plus taxées.
15:26Vous voyez,
15:26j'ai l'honnêteté de le dire.
15:28Il faut aller jusqu'au bout
15:29du raisonnement.
15:30C'est que c'est à la fois
15:30on est le pays
15:33qui taxons le plus
15:34les entreprises,
15:35mais on est aussi le pays
15:36sur lequel on fait le plus
15:38d'exonération
15:39et d'aide publique
15:40aux entreprises.
15:41Donc, il faut regarder
15:42un petit peu les deux côtés.
15:43Oui, vous voulez dire
15:43les deux côtés.
15:44Mais ce qui est d'ailleurs
15:45une aberration,
15:46c'est pourquoi taxer autant
15:48pour après devoir aider autant
15:49de l'autre côté.
15:50Là encore,
15:51c'est voilà.
15:52Tout à l'heure,
15:52j'envoie.
15:53J'en parlais.
15:55C'est près de 200 milliards
15:56d'aides publiques
15:57aux entreprises.
15:58200 milliards.
15:59Il n'y a pas un seul pays
16:00qui fait ça.
16:01C'est énorme.
16:02Les exonérations
16:03pour les salariés
16:04qui sont autour du SMIC
16:05aujourd'hui,
16:05les exonérations
16:06sont quasiment totales.
16:07Il n'y a quasiment plus
16:08de cotisations.
16:09D'ailleurs,
16:09on voulait inverser
16:11et dire que l'entreprise,
16:12on l'aidait plutôt
16:13quand elle a augmenté
16:13les salaires
16:14plutôt que quand
16:14elle a embauché au SMIC.
16:15Donc voilà,
16:16ils sont très taxés,
16:17très aidés.
16:18Là aussi,
16:19on pourrait simplifier les choses.
16:22Maintenant,
16:22pour aller dans votre sens,
16:23c'est vrai qu'en 2023,
16:25on a calculé
16:2558,4%
16:27des personnes âgées
16:29de 55 à 64 ans
16:31ont un emploi en France
16:32contre 63,9%
16:34dans l'Union Européenne.
16:35C'est là où on voit
16:36effectivement le décalage.
16:371 sur 2 en France
16:38qui arrive à la retraite,
16:39au moment où il arrive
16:40à la retraite,
16:40n'est plus en emploi.
16:4250% c'est chômage.
16:4450% des Français
16:45qui arrivent à la retraite
16:46n'étaient déjà plus en emploi.
16:48C'est-à-dire,
16:48c'est incapacité,
16:49invalidité,
16:50chômage.
16:51Voilà.
16:52Donc c'est là
16:53le vrai sujet aussi.
16:54Oui,
16:54alors ça,
16:55c'est un vrai sujet
16:56et reste le sujet,
16:57le serpent de mer
16:58dont on parle
16:59de temps en temps
17:00et quand le monstre
17:02du loquenest,
17:02c'est la capitalisation.
17:03Pourquoi ne parlons-t-on
17:05pas à côté,
17:06je ne dis pas
17:06pour la remplacer,
17:07bien sûr,
17:08la retraite par répartition ?
17:09Pourquoi on ne parle pas
17:10de la retraite
17:11par capitalisation ?
17:12Et pourquoi ?
17:13Qu'est-ce que vous en pensez ?
17:14Alors moi,
17:14j'en parle
17:15puisque j'ai été,
17:16je crois peut-être
17:17le seul,
17:17en tout cas le premier,
17:18mais peut-être le seul
17:19des représentants
17:20des organisations syndicales
17:22à être d'accord
17:23avec ce sujet-là.
17:26Alors évidemment,
17:26je précise tout de suite,
17:28ce n'est pas
17:28un système par capitalisation
17:30pour remplacer
17:30le système par répartition.
17:32On est très attaché.
17:33Mais de créer
17:33un étage supplémentaire.
17:35Premièrement,
17:35ça existe déjà.
17:37Il y a une partie
17:37de capitalisation
17:38de la fonction publique.
17:39C'est quand même
17:39assez rigolo.
17:41Oui,
17:42on n'en parle jamais.
17:43On n'en parle jamais,
17:44ça existe.
17:45Bon,
17:45deuxième...
17:46C'est important,
17:47ça concerne
17:48un pourcentage...
17:51Alors,
17:51ça ne représente pas
17:52beaucoup en termes
17:52de montant d'argent
17:53pour la retraite,
17:54mais ça concerne
17:55beaucoup de fonctionnaires.
17:56D'accord.
17:56Et dans le privé,
17:59ça existe aussi indirectement.
18:00Mais ça n'existe que
18:02dans les grosses entreprises
18:03et pour des salariés
18:04qui sont déjà
18:05plutôt avantagés,
18:06entre guillemets.
18:07Pourquoi ?
18:08Parce que vous avez
18:09les PERCO,
18:11les plans inter-entreprises,
18:12etc.
18:12C'est quoi ces plans
18:13inter-entreprises ?
18:14C'est bien une forme
18:15de capitalisation.
18:16Et les partenaires sociaux
18:17ont signé l'année dernière
18:19un accord
18:19sur le partage
18:20de la valeur.
18:21Voilà.
18:23Et dans lequel
18:23on disait
18:24qu'on voulait développer
18:25l'intéressement
18:26et la participation
18:27dans beaucoup d'entreprises,
18:28y compris dans les PME
18:29qu'on a signées
18:30avec le patronat.
18:32Il faut être logique.
18:33Si on veut développer,
18:35pour nos concitoyens,
18:36les salariés
18:37qui nous écoutent,
18:38si on veut développer
18:39la participation
18:39et l'intéressement
18:40pour augmenter
18:42leur pouvoir d'achat,
18:44c'est une forme
18:44de capitalisation.
18:45On ne peut pas,
18:46derrière,
18:46être totalement fermé
18:47à la capitalisation.
18:49Donc nous,
18:49le système de base,
18:50c'est le système
18:50par répartition.
18:51On y est très attaché.
18:53On a beaucoup parlé ensemble
18:54des solutions
18:55pour le mettre à l'équilibre.
18:56Mais pour améliorer
18:57la pension des retraites,
18:58il faut créer
18:58un étage supplémentaire
19:00de capitalisation
19:01qui va servir,
19:03y compris aux salariés
19:05les plus modestes.
19:06Parce qu'aujourd'hui,
19:07les seuls salariés
19:08en France
19:09qui bénéficient
19:10d'une forme
19:10de capitalisation supplémentaire
19:12sont ceux
19:13des grosses entreprises
19:14ou ceux qui ont
19:15des salaires importants.
19:16Que les gros salaires
19:17lèvent le doigt.
19:18Voilà.
19:18Et en fait,
19:19on croit toujours
19:20que c'est un serpent de mer
19:21et que c'est une aberration.
19:23Le mettre
19:23de manière obligatoire
19:24à tout le monde
19:25permettrait
19:26à des personnes
19:27autour du SMIC
19:27de pouvoir bénéficier
19:28du partage de la valeur,
19:30de bénéficier
19:30d'un intéressement,
19:31d'une participation,
19:32d'une forme
19:33de capitalisation
19:34dans lequel aujourd'hui
19:35ils sont exclus.
19:36mais eux sont exclus.
19:38Ça ne veut pas dire
19:39que ce système-là
19:40ne bénéficie pas
19:41à d'autres.
19:42Il existe aujourd'hui
19:43sauf que ce sont
19:44les plus précaires,
19:45les plus petits salaires
19:46qui n'en bénéficient jamais.
19:48C'est ça qui est scandaleux.
19:49Oui, mais ce qui est scandaleux aussi
19:50c'est que les gens,
19:51enfin je veux dire
19:51pas seulement syndicats
19:52mais autres les plus progressistes
19:54s'opposent à la capitalisation
19:56comme si ça représentait
19:57le spectre
19:58abhoré du capitalisme.
19:58Je ne crois pas que ce soit
19:59les syndicats les plus progressistes
20:00qui s'y opposent.
20:01Je ne pense pas.
20:02Ah non, mais progressistes,
20:03j'entends.
20:04D'accord, mais pas les plus
20:06réformistes en tout cas.
20:07Je ne veux pas progressistes
20:07idéologiquement.
20:08Voilà, mais pas les réformistes
20:09en tout cas.
20:09Pas les réformistes.
20:10Et vous avez bien compris
20:11que la CFTC n'est pas opposée
20:12à regarder ce sujet-là
20:14et à y travailler.
20:15Je remercie le réformiste
20:16que vous êtes en tout cas.
20:17Merci Céline Chavannes.
20:18Merci beaucoup à vous
20:19pour l'invitation.
20:19On continue à en parler.

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