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  • 04/06/2025
Avec Georges Fenech, ancien magistrat

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-06-04##

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News
Transcription
00:00Tous les juges ne sont pas à mettre dans le même sac, comme tous les journalistes, comme tous les policiers, comme tout corps ou toute corporation, évidemment, ça n'a pas de sens.
00:10Simplement, on peut vraiment se poser des questions par rapport à, pour ne parler que de cette affaire, de cette affaire qui a touché toute la France,
00:19donc, quatre jeunes Aurélien, Bayot, Ali et Ibrahim, convaincus d'avoir tiré à tir-feu mortier à bout portant sur des policiers notamment, et convaincus d'autres faits,
00:33Aurélien, Bayot, Ali et Ibrahim ont écopé de peine allant de deux mois à huit mois de prison, attention, avec sursis, c'est-à-dire qu'ils sont rentrés chez eux,
00:45alors il y a quelques amendes, etc., sages de citoyenneté, travaux d'intérêt général, voilà.
00:54Ils encouraient trois ans de privons fermes et 45 000 euros d'amende normalement, mais on a tenu compte de leur situation stable,
01:01ces jeunes âgés de 20-22 ans vivent pour la plupart chez leurs parents, banlieue parisienne, présentent un casier judiciaire vierge ou presque, voilà.
01:09Très bien, alors, qu'est-ce qui se passe ? Bonjour Georges Fenech.
01:13Bonjour cher André.
01:13Toujours heureux de vous recevoir ici, Georges Fenech qui est évidemment ancien magistrat, avocat,
01:20il travaille, il faut le dire, de façon tout à fait talentueuse, aussi bien à CNews qu'à Europe 1,
01:27et puis il vient d'écrire un roman, on en reparlera de ça, un très beau roman, Hermine, aux éditions Guy Trédaniel.
01:35Alors Georges Fenech, effectivement, on peut se poser des questions, on sait que la justice est individuelle,
01:39il ne s'agit pas de faire des justices collectives et encore moins rapides, mais quand même,
01:46on voit ça, on voit, voilà, toutes les personnes, en tout cas, qui ont été jugées en comparaison immédiate,
01:52qui ont été devant la tribune, sont tous, tous, je dis bien, sans exception, sortis avec sursis.
01:59Alors, quelques-uns, 500 euros d'amende, voilà, et chacun racontait évidemment son histoire.
02:06Mais qu'est-ce que ça dit, effectivement, de ce qui se passe aujourd'hui dans notre cher et doux pays ?
02:10– Moi, j'ai beaucoup aimé votre présentation sonore, on voit ce que dit le président de la République,
02:17nous serons implacables, nous serons intraitables, etc., en fait, toujours les mêmes mots,
02:21et au final, on voit, chaque Français voit bien ce qui se passe au niveau judiciaire,
02:26c'est-à-dire que c'est une véritable faillite judiciaire,
02:29une absence de réponse pénale à ce qui relève de l'infraction gravissime.
02:36Le fait de tirer sur un fonctionnaire de police avec un mortier, un tir tendu,
02:44ça s'appelle, de mon point de vue, une tentative d'homicide volontaire.
02:48– Parce que c'est une arme, le mortier.
02:49– C'est une arme par destination, et ça se traduit par 500 euros d'amende, voyez-vous,
02:57quelques semaines ou mois de sursis, alors que le boulanger qui ouvre le 1er mai,
03:02lui, il se prend 7000 euros d'amende.
03:04– Non, je ne vais pas faire de comparaison trop facile,
03:07mais vous voyez bien qu'il y a dans la justice répressive aujourd'hui,
03:13une défaillance, une déconnexion,
03:16qui nous a amenés à l'état d'insécurité dans lequel nous vivons,
03:19l'état d'ensauvagement, de barbarie, si je reprends le terme du ministre de l'Intérieur,
03:24parce qu'il y a ce sentiment, cette même certitude aujourd'hui d'impunité
03:30de la part de ceux qui se permettent d'agresser des fonctionnaires de police,
03:35de tout saccager, de tout piller.
03:38– Alors, la peine encore, oui, c'était 3 ans.
03:41Vous avez notamment deux ressortissants étrangers, algériens,
03:45dont un ou deux, même les deux, je crois, sont sous OQTF,
03:49obligation de quitter le territoire.
03:51Logiquement, ils sont interpellés, déférés,
03:54traduits en comparution immédiate devant une juridiction correctionnelle,
03:58compte tenu de la gravité des faits qui leur sont reprochés,
04:00on aurait pu concevoir qu'une peine ferme soit prononcée,
04:05avec mandat de dépôt à l'audience,
04:07et qu'à l'issue de leur peine purgée,
04:09ils soient reconduits à la frontière, purement et simplement.
04:12Là, il n'y a même pas, on les relâche,
04:14il n'y a même pas de peine complémentaire d'interdiction du territoire,
04:18voyez-vous, de la part de la justice.
04:19Donc, on voit bien, et d'ailleurs, même Mme le procureur,
04:22pardon de la cité, mais de Paris,
04:24Mme Lorbecuio a fait un communiqué hier,
04:27en disant que la peine de prison n'est plus la référence pour les magistrats,
04:32voyez-vous.
04:33Donc, c'est parfaitement assumé,
04:35c'est-à-dire que c'est une politique pénale voulue par les magistrats
04:38qui n'a rien à voir avec ce qu'attendent les Français,
04:41ce que souhaite le garde des Sceaux,
04:42qui très courageusement, M. Darmanin, va dire que ce n'est pas à la hauteur.
04:46Et donc, voilà, on a affaire à une justice qui tourne,
04:48si vous voulez, qui finalement décide de sa propre politique pénale,
04:52des sanctions qui doivent être ou non prononcées,
04:55et qui est responsable, moi je le dis très clairement.
04:58J'ai écrit, vous le savez, il y a deux ans,
05:00un livre, L'ensauvagement de la France,
05:02où je pointais la responsabilité des politiques et des juges.
05:05On a là un exemple, mais alors vraiment flagrant,
05:08comme on l'avait eu déjà, quoi qu'on en ait dit,
05:11lors des émeutes du mois de juin, juillet 2023,
05:14on avait saccagé, voilà,
05:16on avait dit, vous allez voir, etc.
05:18En réalité, il y a eu quelques peines, effectivement,
05:21mais tellement bien aménagées ensuite
05:23que ça ne fait peur à personne.
05:25– C'est assez étonnant, vous venez de citer la procureure de Paris,
05:30c'est quand même, la peine de prison n'est plus la référence.
05:32– C'est ce qu'elle nous dit.
05:33– C'est quand même énorme, ça.
05:35– C'est énorme, mais c'est aussi une responsabilité directe,
05:39là, de la classe politique, la classe dirigeante,
05:41puisque tous les textes qui ont été adoptés dans les dernières années
05:45rappellent avec insistance que la prison,
05:48c'est l'exception, d'exception, d'exception.
05:50Vous ne prononcerez une peine de prison qu'en dernier recours.
05:54– Oui, il faut vraiment que ce soit terrible.
05:56– Donc, pour certains individus, la seule chose qu'ils comprennent,
05:59c'est la privation de liberté, et pas n'importe laquelle,
06:02c'est-à-dire une vraie privation de liberté,
06:04pas celle qui circule sur les réseaux qu'on voit encore narguer,
06:07des détenus qui narguent la pénitentiaire,
06:10qui ont des jeux de ludiques, les tablettes, etc.
06:14– Et vous avez remarqué que ce qui se passe chez nous,
06:18vous l'avez dit, votre éditorial,
06:20ça ne se passe pas dans les autres pays européens.
06:24On aurait pu imaginer que l'Inter de Milan ayant perdu le match,
06:28Milan soit à feu et à sang.
06:30Rien !
06:31À Barcelone, ça ne s'est jamais passé, dans les autres pays.
06:33Même les Britanniques ont réussi à endiguer le phénomène du hooliganisme.
06:38Et nous, on est face à une population qui vient, par effet d'aubaine,
06:43profiter d'une foule qui est en liesse et qui fait la fête,
06:46pour tout casser.
06:47Pourquoi ? Interrogez-vous.
06:50– Mais justement, ce qui est frappant aussi,
06:52Georges Vénin, et je voulais avoir ce sentiment,
06:54et on va parler aussi des politiques.
06:56Primo, c'est quand même, je vais vous dire,
06:59moi je suis enfant de banlieue,
07:02je suis parmi ces gens qui ont envie un peu de casser,
07:05je vois que deux jours avant,
07:09plusieurs quartiers de Paris se barricadent.
07:1448 heures.
07:15C'est-à-dire qu'en France aujourd'hui,
07:16on arrive au stade où il va y avoir une manifestation,
07:20attention, restez chez vous,
07:21on n'a plus besoin du Covid,
07:22confinez-vous, restez chez vous,
07:24surtout pas de problème,
07:25et surtout, on amène tous les gens
07:27pour mettre des grandes palissades en bois devant des magasins.
07:31On en est là.
07:32– On en est là, c'est-à-dire que ce sont les voyous qui tiennent la rue.
07:35– Finalement, les commerçants doivent se barricader,
07:38ils ont des pertes de chiffre d'affaires très importantes,
07:41certains vont probablement,
07:43et je regrette vraiment pour eux,
07:45devoir tirer le rideau définitivement.
07:48J'ai entendu la maire du 8ème arrondissement dire
07:50« mais c'est fini, on ne tolérera plus ce genre de choses,
07:53il va falloir interdire les Champs-Elysées, carrément,
07:56toute manifestation,
07:58et de toute façon, si vous déportez le problème,
08:00il se produira ailleurs. »
08:02– La seule solution, et nous le savons,
08:05et les Français le comprennent,
08:07c'est qu'il y ait une vraie réponse pénale.
08:09Et ça, ça suppose de renverser la table,
08:11ça suppose une rupture,
08:13qu'on en finisse avec cette idéologie
08:15qui pourrit, qui gangrène
08:17l'institution judiciaire de l'excuse, etc.
08:20Il faut condamner ceux qui commettent des méfaits.
08:23Point barre.
08:24– On va en parler juste après cette petite pause,
08:27comment renverser la table,
08:29concrètement, et comment on peut le faire,
08:30et parler du rôle des politiques aussi,
08:32avec Georges Fenech.
08:34– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
08:37– Et nous sommes toujours avec Georges Fenech
08:39pour parler, effectivement, justice,
08:42mais aussi, Georges, pour parler politique,
08:46parce qu'on parle, effectivement,
08:48des réponses de la justice,
08:50on a vu, sursis, sursis, sursis,
08:52à tous les étages,
08:53et bon, 500 euros,
08:55et bon, travaux d'intérêt général.
08:57– Mais quand même, les politiques,
08:58je rappelle quand même,
08:59vous parlez de Gérard Darmanin,
09:02qui effectivement dit,
09:04voilà, il faut effectivement faire,
09:06il a parlé de la création d'un centre de prison,
09:09il parle de ce qu'on peut faire aujourd'hui,
09:12plus d'excuses.
09:13Enfin, il faut quand même rappeler
09:14que Gérard Darmanin a été ministre intérieur
09:17pendant quelques années.
09:19Bruno Retailleau qui dit aussi,
09:21arrêtons, arrêtons, très très bien,
09:22mais, comme on dit,
09:24les actes suivent ou ne suivent pas
09:26chez les politiques.
09:28– Vous savez, moi, j'observe,
09:29le duo, comme ils se qualifient eux-mêmes,
09:32M. Darmanin et M. Retailleau,
09:35qui donne, en tout cas,
09:38le sentiment d'avancer sur le même rythme,
09:42avec les mêmes objectifs,
09:45c'est-à-dire la sécurité des Français,
09:46une vraie justice.
09:49Mais, moi, j'ai beaucoup d'empathie pour eux,
09:51mais le problème, c'est qu'ils n'ont pas de prise,
09:55aujourd'hui, ni l'un ni l'autre,
09:57sur la justice.
09:58– Mais pourquoi ?
09:58– Et on le voit bien.
10:00Parce que la justice ne rend compte à personne.
10:04Elle n'a pas de compte à rendre.
10:07Vous les voyez avec des robes,
10:10mais, en réalité, ce sont des politiques
10:12qui sont dissimulées sous des robes.
10:14– Oui, ce sont des politiques.
10:16– Ce sont des politiques.
10:18C'est une justice qui a été noyautée
10:20par un clan
10:22qu'on pourrait dire, aujourd'hui,
10:25de quelle tendance un peu mélenchoniste,
10:27ultra-gauche,
10:28qui manifeste avec,
10:31lors de la fête de l'Huma, par exemple,
10:33qui présente.
10:34– Vous parlez du syndicat de la magistrature,
10:36notamment.
10:36– Oui, qui est très influent.
10:38Son mur des cons, etc.
10:40Je ne vais pas refaire toute l'historique.
10:43La rangle de Svalbodo,
10:44« Soyez les défenseurs du voleur contre la police »,
10:47on y est,
10:48parce que, je veux dire,
10:49concomitamment,
10:51il y a un télescopage,
10:52quand même,
10:54saisissant,
10:55entre des voyous,
10:58comment peut-on les appeler,
11:00des casseurs,
11:01qui s'en prennent à des policiers
11:03et qui échappent à toute condamnation effective,
11:08et, dans le même temps,
11:10un policier qui avait fait son travail,
11:12qui avait tenté d'interpeller
11:13le jeune A.L. qui est mort,
11:16c'est regrettable,
11:16mais qui présentait un danger à ses yeux
11:18et qui se retrouve à être jugé pour meurtre
11:21devant une cour d'assises.
11:23Voyez-vous ?
11:24Donc, il y a ce télescopage
11:26et les Français ne comprennent plus.
11:28Les Français ont le sentiment,
11:29à juste titre,
11:30que la justice ne répond plus à leur attente.
11:32Or, la justice,
11:33elle est rendue au nom du peuple français.
11:35– Et qu'elle est à géométrie variable,
11:37étonnamment variable.
11:38– Elle a choisi son camp.
11:41– Oui, carrément.
11:41– Elle n'est pas à géométrie variable,
11:43elle a choisi son camp.
11:45Son camp, c'est celui des délinquants
11:47qui sont des victimes, d'après eux,
11:50de discrimination
11:50et qu'il faut avant tout protéger
11:52avant de les condamner.
11:55Donc, on en est là aujourd'hui
11:56et c'est gravissime pour une démocratie
11:59parce que la politique pénale,
12:03c'est, comme son nom l'indique,
12:05une politique globale
12:07qui veut une sanction
12:09pour les infractions,
12:10notamment les plus graves,
12:12telles que celles
12:13qu'on a assistées après le match.
12:15Et pour autant,
12:16le peuple est dépossédé,
12:17en quelque sorte,
12:18de sa souveraineté
12:19puisque ses représentants
12:20que sont les ministres,
12:22les députés,
12:23ils ont beau faire des textes,
12:24ils ont beau voter des lois,
12:25les juges ne les appliquent pas
12:27parce qu'ils estiment
12:28que ces lois ne sont pas adaptées.
12:31Ils ont leur propre vision,
12:33si vous voulez,
12:33de ce que doit être la répression.
12:35Et le politique,
12:36de ce point de vue,
12:36n'imprime plus,
12:37alors c'est vraiment ça.
12:38Il n'a plus les malettes.
12:39D'ailleurs,
12:39depuis le ministère de Mme Taubira,
12:42depuis donc 2013,
12:44le garde des Sceaux
12:45ne peut plus donner d'instructions
12:47dans les dossiers.
12:48Il ne peut plus s'en mêler.
12:50Il s'est complètement dépossédé
12:51de ce pouvoir.
12:53Il ne peut faire le garde des Sceaux
12:54que de circulaires d'ordre général
12:56qui sont peu ou prou appliqués
12:58par les parquets
12:59selon leur bon vouloir
13:02puisque les parquets aussi
13:03ont finalement acté
13:06leur indépendance
13:07vis-à-vis du garde des Sceaux.
13:09Donc à quoi sert
13:10un ministre de la Justice aujourd'hui ?
13:11Essayer d'avoir un budget.
13:13Mais pour le reste,
13:15ce sont les juges
13:16qui font leur propre justice
13:18au sein de l'institution judiciaire.
13:20Donc on est face
13:21à une situation
13:24qui présente un péril
13:26pour la démocratie,
13:27la séparation des pouvoirs.
13:29Il faudra bien qu'il y ait
13:30un moment,
13:30une rupture
13:31avec cette dérive.
13:34Ça ne passera que
13:35lorsqu'il y aura
13:36de nouvelles élections
13:37avec une nouvelle politique.
13:38En fait, soyons clairs,
13:39vous dites qu'il faut attendre 2027.
13:41Oui, lorsque j'entends
13:41M. Darmanin dire
13:42on va supprimer le sursis,
13:45on va supprimer
13:45les aménagements de peines.
13:47Mais bon,
13:48ça part d'un bon sentiment.
13:49Mais ça ne passera jamais.
13:52Ça ne pourra pas passer.
13:53Si vous n'avez pas
13:53une majorité,
13:55si vous n'avez pas
13:55une volonté politique ferme,
13:57vous ne pouvez pas
13:58réformer la justice.
14:00Il nous dit
14:01qu'il nous faut
14:01des peines minimales.
14:03Mais que n'avez-vous fait
14:04quand vous aviez
14:05la majorité ?
14:06M. Sarkozy avait institué
14:08les peines planchées
14:09en 2007, d'accord ?
14:13Arrive Mme Taubira
14:14en 2014
14:15et les supprime.
14:17D'accord ?
14:18Ensuite, il y a eu
14:19une députée,
14:21Mme Nouchi Bemouchou,
14:23de la majorité macroniste
14:24qui propose
14:25de les rétablir
14:26la Macronie vote contre.
14:29Pardonnez-moi,
14:29mais M. Darmanin
14:30était déjà ministre
14:31à ce moment-là.
14:32Donc, on ne convient pas
14:34tenir un double discours
14:35par rapport aux actes politiques
14:37ni sous Édouard Philippe,
14:40ni sous Mme Borne.
14:42Personne n'a voulu
14:43faire les réformes
14:45qu'il fallait.
14:45Aujourd'hui,
14:46ça explose.
14:47Et on entend
14:48un peu tardivement
14:49dire « Attendez, attendez,
14:50il faut vite rétablir
14:50les courtes peines,
14:51M. Attal.
14:52Il faut réformer
14:53pour les mineurs,
14:53l'excuse de... »
14:54Attendez, attendez.
14:55Mais ça fait 8 ans
14:56que vous êtes au pouvoir.
14:57Mais qu'est-ce que vous nous faites ?
14:58Qu'est-ce que vous nous dites ?
15:00Comment voulez-vous
15:00qu'on puisse vous croire ?
15:02C'est plus possible.
15:03Il faut attendre,
15:04on va malheureusement
15:04attendre 2027
15:05à supposer que 2026
15:07soit une véritable rupture.
15:08Terrible.
15:09Vous savez,
15:09ce que vous décrivez,
15:12c'est ce que disait Marx
15:13en une phrase,
15:14et ce n'est pas politique,
15:15il disait
15:16« L'histoire s'écrit d'abord
15:18en tragédie,
15:18elle se répète en farce. »
15:20Et nous sommes
15:21à l'époque de la farce.
15:22C'est une farce tragique.
15:23Farce tragique, absolument.
15:25Farce tragique.
15:26Il y a un policier
15:27qui est entre la vie et la mort.
15:29Et puis même,
15:30et puis les citoyens.
15:32Après tout,
15:32le pouvoir est là
15:33pour protéger les citoyens,
15:34la police aussi.
15:35Je suis triste,
15:35vous savez.
15:36Vous savez,
15:36ça arrive au point.
15:37Je ne sais pas si vous le savez,
15:40Georges Ménec,
15:40mais il y a eu une chose
15:41et ça concerne l'impatérisme
15:42pour vous dire que,
15:43parce qu'on a reçu
15:44des syndicalistes policiers
15:45qui disent
15:45« On ne peut pas faire grand-chose. »
15:47Écoutez ça,
15:48un restaurateur parisien,
15:49il n'y a pas si longtemps,
15:50a viré un pickpocket
15:51de son établissement
15:52après l'avoir surpris
15:53en train de voler.
15:54Et donc,
15:55il s'avance vers lui.
15:55Attendez,
15:56il ne le tue pas,
15:57il ne le frappe pas,
15:57il n'a pas d'armes
15:58et il le chasse
16:00parce qu'il a la...
16:01Et dans la vidéo
16:02qu'on a vue,
16:04il le fait fuir
16:05et des policiers arrivent,
16:06interpellent le fuyard,
16:07effectivement,
16:08et s'adressent
16:08au restaurateur
16:09en disant
16:09« Bah alors,
16:10on se fait justice
16:10soi-même ? »
16:11On se fait justice soi-même.
16:13Comment voulez-vous
16:14qu'on fasse ?
16:14Ben oui,
16:15c'est le risque.
16:18C'est le risque
16:19que si ça continue comme ça,
16:21vous aurez des citoyens
16:22qui vont s'organiser.
16:23Ce que je déplorerais,
16:25évidemment,
16:25en tant que magistrat,
16:26pour moi,
16:26la justice,
16:27c'est une justice
16:28rendue au nom du peuple.
16:29On ne se fait pas justice
16:30soi-même.
16:31Mais,
16:31mais le cas échéant,
16:32qu'est-ce qui se passe ?
16:33S'il y a une défaillance totale
16:34de la justice
16:35qui ne protège plus,
16:36vous aurez de plus en plus
16:37de recours
16:38à la sécurité privée.
16:39Donc, en fait,
16:40vous avez été,
16:40je le rappelle,
16:41pendant deux bandages,
16:43Georges Médech,
16:43donc vous étiez aussi
16:44dans le législatif
16:45et pas seulement
16:46dans le judiciaire.
16:48C'est que c'est vrai
16:49qu'on est là,
16:49on est dans le grand vide.
16:50Dans une espèce de...
16:52Enfin, dans le grand vide.
16:53Mais il y a longtemps,
16:54il y a longtemps
16:55que la politique
16:56a démissionné
16:57de ces missions régaliennes.
17:00On sait faire beaucoup de choses.
17:01On sait confiner
17:02quand il le faut.
17:03On sait interdire
17:03les cigarettes sur les plages
17:04quand il le faut.
17:06Tout ça, c'est facile.
17:06Les aides à feu
17:07pour les gueux
17:08qui ont encore des voitures thermiques.
17:09Les aides à feu,
17:10on a reculé.
17:10On a reculé, oui, c'est vrai.
17:12Je vous salue d'ailleurs
17:12à l'action d'Alexandre Jardin
17:14qui a été déterminante.
17:16Ces gueux
17:17dont parlait Victor Hugo,
17:19ces gueux
17:20qui ont fait Rome,
17:22ces gueux
17:22qui ont suivi Jésus,
17:24ces gueux,
17:25écoutez-les un petit peu
17:27parce que c'est le peuple
17:28et lorsque le peuple
17:29se lève,
17:30plus rien ne peut le résister.
17:32Ce qu'on peut craindre,
17:33effectivement,
17:34ou peut-être même
17:34pour espérer,
17:36c'est que les gueux
17:37se redressent,
17:39redressent les Chines
17:39pour réclamer quoi ?
17:42De la sécurité
17:42et également
17:45le pouvoir vivre
17:47de leur travail.
17:48La belle au bois dormant,
17:49réveillez-vous !
17:50Voilà !
17:50On peut rêver,
17:51à l'instant.
17:52On peut rêver.
17:52Merci Georges Fenech.

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