- 4/20/2025
Há muito que sabemos que as plantas se movem e que são sensíveis à temperatura, à luz solar e à humidade. Sabemos agora que as plantas interagem com o mundo exterior muito mais do que pensávamos. Investigações recentes demonstraram que as plantas possuem audição fina, memória, são capazes de perceber formas e têm outros super poderes que lhes permitem cheirar, tocar, saborear e reagir a diferentes estímulos.
Category
🎥
Short filmTranscript
00:00On sait depuis longtemps que les plantes bougent.
00:10Mais on découvre aujourd'hui qu'elles sentent, qu'elles touchent et goûtent,
00:14qu'elles réagissent à des stimuli de diverses natures.
00:17Elles ont aussi l'oreille fine, de la mémoire.
00:21Elles perçoivent les formes.
00:24Les plantes interagissent beaucoup plus qu'on ne le croyait avec le monde extérieur.
00:29On les savait sensibles à la température, à l'ensoleillement, à l'humidité.
00:34Des recherches récentes prouvent que les plantes possèdent bien d'autres sens étonnants
00:38qui nous amènent à jeter sur elles un regard neuf.
00:41Vue de près, et même de très très près, la nature prend une toute autre dimension.
01:00Notre œil se régale de la finesse d'un rameau, la délicatesse d'une fleur nous émerveille,
01:05le couvert des arbres nous incite à rêver.
01:08Mais si nous pouvions voir de plus près, et pénétrer dans l'intimité des plantes,
01:13nous découvririons une complexité déroutante, souvent éblouissante.
01:18Ainsi, ce fouillis vert, hérissé de ce qui ressemble à des yeux d'escargot,
01:23est en vérité la surface de la feuille d'un arbuste commun,
01:27grossi des centaines de fois grâce au dernier microscope numérique 3D.
01:32L'imagerie scientifique d'aujourd'hui nous permet d'approcher les plantes comme jamais,
01:36et nous découvrons, ébahis, que le monde végétal nous est encore largement inconnu.
01:49Les plantes et nous avons quelques points communs.
01:52Elles possèdent un système vasculaire, comparable à nos veines et à nos artères,
01:56qui assure la circulation des fluides.
01:59Les plantes sont équipées d'un réseau électrique, ressemblant à nos nerfs,
02:05par lesquels circulent les informations.
02:08Elles sécrètent des hormones.
02:10On pourrait encore relever bien d'autres points de ressemblance.
02:15En revanche, sans cœur ni cerveau, qui nous sont parfaitement essentiels,
02:20les plantes ont développé tout au long de l'évolution
02:22des solutions extrêmement originales pour survivre,
02:25dont nous avons beaucoup à apprendre.
02:29Stefano Mancuso, professeur à l'Université de Florence en Italie,
02:36a fondé il y a plus de dix ans le premier laboratoire international de neurobiologie végétale
02:42qui étudie les interactions des plantes avec leur environnement.
02:46Les plantes sont capables de percevoir l'environnement avec beaucoup de subtilité.
02:59Elles sont beaucoup plus sensibles que les animaux,
03:01et elles ont besoin de l'être, car elles ne peuvent pas fuir le danger en courant.
03:05Les plantes sont clouées au sol.
03:10Cette sédentarité forcée a induit une organisation sensorielle très particulière et très efficace.
03:17La sensibilité n'est pas quelque chose qui est liée au cerveau.
03:23Le cerveau en lui-même est un organe stupide.
03:26C'est simplement un tas de cellules que nous avons là et que chaque animal possède.
03:33Elles n'ont rien de mystérieux ou de super naturel.
03:39Il s'agit simplement d'un genre spécifique de cellules appelées neurones.
03:45Mais vous n'avez pas besoin de neurones pour faire marcher tout ça.
03:48Vous pouvez avoir d'autres types de cellules qui ont la même fonction.
03:52Il s'agit donc de transmettre des signaux d'une cellule à une autre.
04:01Les humains doivent réagir rapidement à leur environnement,
04:04en particulier lorsqu'ils font face à un danger.
04:07Leur influx nerveux se propage dans les nerfs à la vitesse de 100 mètres par seconde.
04:12Les plantes ont-elles besoin de connexions aussi rapides ?
04:21Pour évaluer la vitesse de circulation des signaux électriques dans une plante,
04:25Bruno Moulia et son équipe de l'Institut national de recherche pour l'agriculture,
04:29l'alimentation et l'environnement, l'INRAE,
04:32plantent des électrodes dans la tige d'un arbuste.
04:37La flexion a déclenché un courant électrique qui se propage le long de la plante,
04:49mais qui s'atténue au bout de 20 centimètres à peu près.
04:52Quand la plante subit un coup de vent ou une morsure d'insectes,
04:55il y a deux signaux qui vont circuler dans la plante,
04:57un signal électrique sur quelques dizaines de centimètres.
05:00Mais aussi une onde de pression hydraulique qui peut même atteindre les racines.
05:07La vitesse de propagation de l'impulsion électrique, ici fortement accélérée à l'image,
05:12est seulement de 6 à 8 centimètres par minute.
05:15La faible vitesse de propagation est cohérente avec leur vie sédentaire.
05:28Pour fabriquer la matière organique qui lui permet de se développer,
05:31la plante a besoin de lumière fournie par le soleil,
05:34de gaz carbonique présent dans l'atmosphère et d'eau.
05:38La lumière est absorbée par la chlorophylle,
05:43ces petites boules vertes contenues dans les cellules de la plante.
05:46Grâce à la chlorophylle, la lumière, l'eau et le CO2 se transforment en sucre dont la plante se nourrit.
05:53Ce processus, appelé photosynthèse, libère de l'oxygène dans l'atmosphère terrestre
06:03et fournit toute la matière organique et l'essentiel de l'énergie nécessaire à la vie sur Terre.
06:08Le processus paraît simple, mais dans leur vie de tous les jours,
06:15les plantes sont fréquemment confrontées à de méchants casse-têtes.
06:18L'eau est capricieuse, or les plantes n'en veulent ni trop, ni trop peu.
06:25De plus, elle doit leur arriver au bon moment.
06:31Les racines captent l'eau contenue dans le sol par l'intermédiaire de très nombreux micropoiles.
06:39Si l'eau se fait attendre, les racines sont les premières à percevoir la menace
06:44et entraînent la fermeture des stomates.
06:47Les stomates sont de petits orifices, en forme de bouche, dispersés sur les feuilles.
06:56C'est par ces ouvertures modulables que la plante respire
07:00et qu'elle relâche de la vapeur d'eau produite par la photosynthèse.
07:06Lorsque les racines envoient le signal que l'eau manque, l'orifice des stomates se réduit,
07:11la plante capte moins de CO2 et ralentit sa croissance.
07:21Daniel Shamowitz, un chercheur en génétique botanique, a découvert à l'origine des poils végétaux
07:26un gène très proche de celui qui est responsable de la formation des cils vibratiles de l'oreille interne de l'homme.
07:33D'un point de vue génétique, les plantes ont les mêmes gènes nécessaires à l'ouïe que les animaux.
07:40Ce gène chez les mammifères est un gène qui permet la formation des poils de nos oreilles internes
07:46et ce sont ces poils qui vibrent sous les ondes sonores et dont nous avons besoin pour entendre.
07:50Les plantes ont essentiellement les mêmes gènes, ce qui pourrait nous amener à penser que les plantes entendent de la même manière.
07:59Mais quand on observe plus en profondeur ce que sont ces gènes, ils sont nécessaires à la formation des poils au bout des racines.
08:07Mais ces poils apparemment n'entendent pas, mais ils sont indispensables aux racines pour absorber l'eau.
08:11Ainsi, alors que les gènes provoquent la formation de la même structure, les poils des humains sont nécessaires pour entendre, alors que chez les plantes, ils sont nécessaires pour boire.
08:32Cette proximité inattendue intrigue et passionne Stefano Mancuso.
08:37Nous sommes presque certains que les plantes utilisent les informations provenant des sons sous terre, par exemple pour détecter la qualité des sols, la quantité d'eau dans les sols ou la présence d'obstacles dans le sol.
08:58Elles utilisent les informations provenant de sons pour se faire une idée de ce qui les entoure.
09:04Il suffit donc de placer un haut-parleur près des racines et vous verrez que si les fréquences sont comprises entre 100 et 1000 Hertz, les racines vont s'orienter vers la source du son.
09:24Et si les fréquences sont supérieures à 5000 Hertz, normalement, les racines se développeront à l'opposé de cette source.
09:31On a longtemps entendu dire que la plante Desmodium gyrans dansait avec de la musique.
09:44En fait, elle oriente ses feuilles vers la zone qui reçoit le plus de lumière.
09:51On prétend aussi que les plantes se portent mieux, qu'elles croissent plus vite si on diffuse leur air favori.
10:00Ce qui est important pour une plante n'est pas la musique, mais les fréquences.
10:09Nous avons trouvé que dans la partie basse du spectre sonore, entre 100 et 1000 Hertz, de nombreuses fréquences sont appréciées des plantes.
10:20Elles sont complètement insensibles à la qualité de la musique, classique, rock, blues, etc.
10:31Mais elles sont capables de détecter des fréquences spécifiques et de réagir en conséquence.
10:43S'il est un son qui agace les humains, c'est la stridulation d'un moustique dans l'obscurité.
10:49Les plantes seraient-elles sensibles au bourdonnement des insectes ?
10:56En Israël et dans la communauté scientifique, les travaux de l'île Akadani font grand bruit.
11:09La chercheuse soutient que les plantes identifient les sons émis par des pollinisateurs et qu'elles en tirent profit.
11:15On sait que les fleurs produisent le nectar dans l'unique but d'attirer les pollinisateurs qui se nourrissent des sucres qu'ils contiennent.
11:24En récoltant le nectar, les pollinisateurs apportent du pollen provenant d'autres fleurs et ce pollen féconde la fleur visitée.
11:32La chercheuse du laboratoire de l'Université de Tel Aviv a enregistré des bourdonnements d'abeilles en train de butiner.
11:43Elle diffuse ces bourdonnements avec une petite enceinte qu'elle promène au-dessus des parterres de primes verts.
11:48Lila, qui est un de ses collaborateurs, récolte ensuite le nectar sécrété par les fleurs, puis elle évalue le taux de sucre avec un analyseur.
12:03Beaucoup de sucre dans le nectar cette fois.
12:12On estime que plus de 30% de l'énergie de la plante sont gaspillées pour produire du nectar.
12:33Produire beaucoup de nectar tout le temps serait très coûteux et attirer toutes sortes de voleurs, bactéries, champignons, oiseaux.
12:46Si vous produisez peu de nectar quand les pollinisateurs ne sont pas là et que vous augmentez la concentration en sucre seulement quand les pollinisateurs arrivent,
12:54vous épargnez à la plante beaucoup de dépenses d'énergie inutiles.
13:03Si les formes et les tailles des fleurs sont très diverses, bon nombre d'entre elles sont concaves, en bol ou en cloche.
13:17Si nous regardons cette fleur, elle a cette forme de bol, un peu comme une antenne satellite.
13:28Nous suggérons que la fleur est l'oreille externe de la plante, une oreille qui a évolué pour répondre spécifiquement au son des pollinisateurs, abeilles et papillons.
13:44Cette fleur vibre en réponse au son des abeilles.
13:50Mais si on enlève une partie des pétales,
13:57le pétale restant ne répondra plus autant au son.
14:02Pour vérifier que les pétales captent bien le son du vol des abeilles,
14:16Lilac récupère quelques primes verts pour les tester dans son laboratoire.
14:19Elle les observe avec un microscope optique à fort grossissement.
14:35Lorsqu'elle diffuse les enregistrements de bourdonnements d'abeilles,
14:39mais aussi ceux d'autres pollinisateurs,
14:41un rayon laser mesure la vibration des pétales pour établir une échelle de réaction de la fleur.
14:46Avec le vibromètre laser, nous sommes capables de détecter de minuscules vibrations en réponse au son.
14:59Et nous avons vu que la plante vibre au son des abeilles,
15:05mais pas au son très aigu émis par les chauves-souris.
15:08Les sons produits par d'autres animaux n'induisent aucune réaction de la fleur,
15:17alors que le bourdonnement d'une abeille incite la fleur à produire du nectar sucré.
15:21Si les plantes entendent, elles entendent d'une manière différente.
15:34Elles ne disent pas « Oh, que vais-je écouter aujourd'hui ? »
15:38Mais elles ont développé la capacité de répondre au son d'un pollinisateur.
15:43Et aussi de faire la différence entre un pollinisateur et un non-pollinisateur.
15:49Et cela a du sens, car si vous répondez à toutes les longueurs d'onde,
15:53vous gaspillez de l'énergie pour fabriquer du nectar pour quelqu'un qui n'en boira jamais.
15:56Nous pensons toujours à la possibilité de communication des plantes après avoir entendu le son des abeilles.
16:16Par exemple, dans le massif de Primvert, une seule fleur est directement exposée à l'abeille.
16:22Le signal est-il transmis aux autres fleurs de la même plante ?
16:30C'est ce que nous avons l'intention d'étudier.
16:31Nicolas Erimsky-Korsakov aurait-il composé le vol du bourdon pour l'agrément de ces plantes ?
16:49Si les plantes captent certains sons dont elles tirent profit, peuvent-elles en émettre ?
16:58Les scientifiques entendent résonner des claquements dans les tiges des plantes depuis longtemps.
17:15Ils se sont demandé comment étaient produites ces émissions sonores.
17:18Le consensus a longtemps été que ces claquements résultaient de l'éclatement de bulles d'air enfermées dans les canaux qui sillonnent les tiges des plantes.
17:27À l'Université de Tel Aviv, Lilac a démontré que les claquements émis par les plantes sont dans des registres sonores très aigus et ressemblent à du pop-corn qui éclate.
17:47Pour éviter tout parasitage sonore, l'équipe a installé des micros ultra-sensibles à 10 cm des plantes cobayes.
18:01Ça a vraiment marché. En quelques heures, nous avons découvert que les plantes émettent des sons.
18:08De brefs clics, bien au-dessus de la capacité auditive humaine.
18:12De plus, ces sons contiennent des informations sur le stress de la plante.
18:30La vigne et les plants de tomates en détresse émettent des sons dans une fréquence de 20 à 100 kHz, soit au-delà de l'audition humaine limitée à 16 kHz.
18:42L'expérience s'est poursuivie dans des caissons acoustiques du bunker insonorisé de l'Université.
19:06Les scientifiques ont stressé les plantes en les coupant, en les pinçant ou en les prévant d'eau.
19:12...
19:13...
19:14...
19:18...
19:27...
19:29It's a strong sound. This dry plant has a lot of stress, and it's a significant stress.
19:52Dans nos expériences, les claquements ont culminé vers le cinquième jour sans eau, puis ils ont commencé à diminuer.
20:01Une plante desséchée n'émet plus beaucoup de sons.
20:07Nous ne pouvons pas encore dire si les plantes parlent, si elles émettent des sons à des fins de communication avec un autre acteur du vivant.
20:21Les plantes émettent des sons de plus en plus nombreux et de plus en plus intenses à mesure que leur stress augmente, et avant même d'être visiblement déshydratées.
20:36Lilac et son équipe poursuivent leurs recherches.
20:41Si les plantes envoient des signaux sonores qui ont un sens, ceci pourrait être exploité par les agriculteurs, notamment en début de sécheresse.
20:49On sait que certaines odeurs corporelles humaines attirent les moustiques, alors que d'autres les laissent indifférents.
21:04En est-il de même dans le règne végétal ?
21:08Chaque espèce de plante possède une signature olfactive qui lui est propre, et qui découle de la structure complexe des composés odorants qu'elle émet.
21:31Les capsules et ampoules odorantes sont très nombreuses sur les feuilles de tomate ou sur celles du cannabis.
21:45Ces capsules libèrent une forte odeur facilement identifiable.
21:49Le puissant parfum de la lavande est produit dans d'énormes poches qui éclatent lors d'un contact.
21:58La professeure Consuelo de Moraes de l'Institut fédéral suisse de technologie de Zurich travaille depuis de nombreuses années sur les odeurs et l'odorat des plantes.
22:22Sous ces cloches, où l'on mesure les odeurs, des plants de tomates sont infestés par une étrange plante vampire.
22:32La Cuscut est une plante parasite, un vrai parasite qui n'a pas de racines et qui ne fait pas de photosynthèse.
22:47Pour survivre, elle a besoin de découvrir un hôte et de s'y attacher.
22:54Comment trouve-t-elle la plante hôte ?
22:57Nous avons découvert qu'elle sent son odeur.
23:01Quand elle germe, la graine de Cuscut a peu de temps pour trouver un hôte auquel elle pourra s'accrocher et au dépens duquel elle vivra.
23:12On pourrait croire qu'elle parasite la première plante qui se trouve à sa portée.
23:18Or, ce n'est pas le cas. Elle fait un choix.
23:22Ces images, en vitesse très fortement accélérée, montrent comment la Cuscut fait sa recherche.
23:33Je pense qu'elle sent les plants de tomates comme...
23:37Voilà quelque chose sur laquelle je peux survivre.
23:40Elles peuvent vraiment renifler.
23:46Comment les Cuscut localisent-elles le plant de tomates ?
23:51La Cuscut germe. Elle sort du sol et elle commence à pousser vers le plant de tomates.
23:58Et notre hypothèse, c'est que la perception de l'odeur se situe à la pointe de leur tige.
24:06Nous savons maintenant que les plantes peuvent percevoir des odeurs.
24:21Ce que nous ne savons pas encore, c'est comment elles perçoivent.
24:37Quels sont les mécanismes de cette perception ?
24:40En se basant sur les odeurs des différents plants, les Cuscut sélectionnent celui qui sera assez fort pour supporter son étreinte.
24:54Une chose qui nous a émerveillé, c'est que la Cuscut a la capacité de distinguer une plante saine d'une plante malade.
25:12Elles ont, de mon point de vue, d'incroyables sens.
25:15Ce plant n'est pas en bonne santé. La Cuscut fait demi-tour.
25:22Une fois la proie sélectionnée, les Cuscut la ligotent et sucent sa sève, mais en laissent suffisamment pour la garder en vie.
25:33Lorsque les Cuscut ont fleuri, qu'elles ont produit des graines qui assureront leur reproduction, elles épuisent leurs proies et meurent avec elles.
25:51Si les plantes peuvent se renifler entre elles, certaines reniflent également les insectes qui les parasitent.
25:58L'une de nos récentes découvertes, c'est que les plantes peuvent également percevoir les phéromones d'insectes.
26:05Nous avons montré que les mouches mâles Eurosta produisent des phéromones qui attirent les femelles.
26:18Les plantes Altissima, qui ont coévolué avec Eurosta, peuvent percevoir ces phéromones.
26:24Ces phéromones indiquent une menace imminente pour la plante.
26:29Lorsqu'elle a senti l'odeur de la mouche parasite Eurosta, la plante élabore une défense.
26:35Par exemple, elle diffère sa floraison.
26:39Découvrir que les plantes perçoivent l'odeur de certains insectes ouvre un énorme champ de recherche,
26:46susceptible de déboucher sur des applications favorables à une agriculture plus écologique.
26:50Si l'eau est vitale pour les plantes, la lumière l'est tout autant.
27:06Qu'est-ce que la lumière pour une plante ?
27:11C'est de l'énergie pour fabriquer de la nourriture grâce à la photosynthèse.
27:15Une plante doit savoir où se trouve la lumière du soleil pour pouvoir faire de la photosynthèse,
27:20afin de fabriquer ses sucres et avoir de l'énergie.
27:22Par conséquent, elle doit être sensible à l'endroit où se trouve le soleil.
27:28Les plantes ne perçoivent pas la lumière avec un organe dédié, comme l'œil,
27:34qui est sensible à un nombre limité de couleurs et dont l'angle de vue est réduit.
27:39Les plantes perçoivent la lumière avec chacune de leurs cellules.
27:43Elles ne voient pas des images, mais traduisent les signaux lumineux en action,
27:48germination, croissance, floraison.
27:54Par rapport aux plantes, les humains sont malvoyants.
27:58Alors que nous pouvons voir les couleurs d'un arc-en-ciel, du bleu au rouge,
28:02les plantes réagissent à toute la lumière visuelle que nous voyons,
28:10mais elles perçoivent en plus les ultraviolets et les lumières rouges lointaines.
28:19Les fermes hydroponiques éclairent leurs plantations en ultraviolets et en lumière rouge
28:24qui favorisent la photosynthèse.
28:25Les plantes croissent au maximum de leurs possibilités et en toute saison.
28:43À l'Inrey de Lusignan, Elsbietta Frac étudie la communication lumineuse des plantes.
28:48L'exposition à des filtres colorés montre que les plantes absorbent le bleu.
28:59Le rouge leur sert à opérer la photosynthèse.
29:02Elles réfléchissent le vert et elles communiquent en infrarouge.
29:06Pour mettre cette communication en évidence,
29:20Elsbietta installe une plante témoin sur un support mobile qui coulisse sur un rail.
29:25Une source de lumière et un capteur optique sont placés derrière la plante fixe.
29:30Le capteur optique perçoit le déplacement de la plante grâce à la variation de la quantité de lumière qu'elle renvoie lorsqu'elle glisse sur le rail.
29:42Un peu comme une caméra infrarouge enregistre le signal que renvoie un animal qui passe dans son champ.
29:49Lorsque je rapproche cette plante-là, on voit bien que le signal, l'intensité des signaux échangés augmente.
29:57Et c'est par ce biais-là que la plante se repère dans l'espace.
30:00Elle sait si elle est entourée des voisines proches ou pas.
30:02Entre 400 et 700 nanomètres, la plante utilise ces longueurs d'ondes-là pour faire de la photosynthèse,
30:11pour fabriquer ses sucs, pour se faire à manger.
30:14Au-delà, entre 700 et 800 nanomètres, c'est ce qu'on appelle le proche infrarouge.
30:18Nous, on ne voit pas ces longueurs d'ondes-là alors que les plantes sont capables de le voir
30:22et elles en ont absolument besoin pour communiquer.
30:25Sans ces longueurs d'ondes-là, elles seraient aveugles.
30:27Les plantes échangent des signaux entre elles, à travers la lumière, notamment dans le proche infrarouge.
30:37Maintenant, ce qu'on va chercher à comprendre, c'est en conditions naturelles, en conditions presque réelles,
30:42comment la communauté de plantes peut influencer la croissance d'une plante.
30:47Et pour ça, on a besoin de reproduire cette expérience-là en reproduisant la vision à 360 de la plante.
30:52Elsbietta a installé des mâts équipés de capteurs optiques de grande précision.
31:04Chaque capteur pivote sur 360 degrés au centre d'une couronne de jeunes plantes,
31:10de même espèce, plus ou moins proches les unes des autres.
31:13Le capteur mesure les signaux échangés par les plantes dans le proche infrarouge,
31:21autrement dit, dans des longueurs d'ondes spécifiques que les plantes voisines réfléchissent.
31:26Les signaux montrent que chaque plante localise ses voisines grâce à ses émissions
31:34et adapte sa croissance en conséquence pour ne pas gaspiller d'énergie.
31:38Dans les configurations où elles sont extrêmement rapprochées, ces signaux sont forts
31:45et dans ce cas-là, elles donnent vraiment une information à la plante
31:49qui, et nos premiers résultats le monde, commencent à diminuer le nombre de ramifications.
31:53Elsbiettafrak est à l'avant-garde de recherches qui révolutionnent la connaissance des plantes.
32:02Bientôt, des modèles mathématiques prévoiront pour les agriculteurs
32:06les interactions des plantes avec leurs congénères,
32:09avec des plantes d'espèces différentes ou avec des éléments naturels comme le vent.
32:13Si nous ne sommes qu'exceptionnellement exposés au vent dans notre quotidien,
32:23celui-ci fait partie de l'environnement naturel des plantes.
32:26À l'Inrei de Clermont-Ferrand, Bruno Mouliat étudie leurs réactions à tous les vents.
32:37De la caresse de la brise aux secousses violentes infligées par la tempête.
32:44Dans cette expérience, on soumet la plante à des séquences de coups de vent.
32:53Au fur et à mesure des coups de vent successifs, la réponse électrique aux mesures va diminuer.
33:00C'est-à-dire que la plante s'habitue, elle répond moins aux mêmes coups de vent.
33:06Et on étudie comment elle mémorise.
33:08Et ce qu'on a trouvé, c'est qu'elle est capable de mémoriser pendant plus d'une semaine.
33:11Il faut que tu vérifies bien la mise au point. C'est bon ?
33:15Oui, je vérifie.
33:31Le chercheur a renouvelé l'expérience en conditions naturelles.
33:41Il immobilise plusieurs arbres avec des sangles et des câbles.
33:52Il installe des capteurs qui mesurent l'inclinaison de l'arbre selon la force du vent.
33:56Bruno Moulia fixe également le même type de capteurs sur d'autres arbres qui, eux, ne sont pas entravés et réagissent librement.
34:12Ces expériences nous ont permis de montrer que les arbres, quand ils sentent qu'ils sont fléchis par le vent, ils vont faire deux fois plus de bois.
34:21Ils vont pousser deux fois plus en diamètre.
34:23Et la surprise, c'est qu'ils vont répondre surtout aux forts coups de vent, aux vents inhabituels.
34:29Et pour ça, il faut avoir une certaine mémoire pour pouvoir comparer ce qui est habituel de ce qui ne l'est pas.
34:33Distinguer les vents inhabituels qui les mettent en danger, des vents ordinaires inoffensifs, suppose que les arbres disposent d'une mémoire courant sur de longues périodes.
34:48Peut-être même sur toute leur vie.
34:50Alors là, on a vraiment un exemple d'un arbre qui a eu un accident, en fait, un trop fort coup de vent pour lui, il s'est retrouvé incliné.
34:58Et on voit qu'il a réagi, qu'il a activement réussi à remonter et à se rectifier jusqu'à de revenir parfaitement droit.
35:12Le coude qui marque la base de l'arbre est l'empreinte laissée par le coup de vent exceptionnel auquel le tronc a été soumis.
35:18L'arbre a été fléchi, mais il n'en est pas mort.
35:22Les cellules des fibres de bois qui constituent le tronc de l'arbre s'allongent et se rétractent en permanence, à la manière de vérins hydrauliques, au gré de la force du vent.
35:33Cette élasticité lui permet de ployer sans être brisé, puis, le coup de vent passé, de retrouver la position verticale.
35:40De temps en temps, quand il sent qu'il est incliné, il va produire un bois qui se rétracte plus d'un côté que de l'autre.
35:48Et donc, en se rétractant, il va pouvoir changer de direction.
35:52Là, c'est un tronc qui a été incliné, couché par une tempête.
35:55Il l'a senti et il a produit un bois particulier qui va permettre de se redresser.
35:59C'est comme le muscle du bois.
36:04La forêt de Krysvi, en Pologne, appelée la forêt tordue, porte les traces d'un coup de vent qui a failli la détruire.
36:11Les accidents qui marquent les silhouettes des arbres nous racontent leur vie.
36:24Pourquoi, après avoir été couchés, les arbres se redressent-ils pour retrouver la position verticale ?
36:30Cette propension irrépressible a intrigué les scientifiques.
36:37Dans les années 1900, le botaniste Willem Pfeffer a été l'un des premiers à réaliser des images animées de ce phénomène.
36:44Les plantes se redresseraient-elles dans l'unique but de mieux capter la lumière du soleil ?
37:04Bruno Mouliat a conçu une chambre expérimentale éclairée par plus de 90 néons, dans laquelle la lumière vient de toutes les directions.
37:19Alors là, on vient d'incliner cette plante.
37:21Alors ici, ce qu'on va tester, c'est si elle utilise d'autres informations que la lumière.
37:25Et pour ça, on a créé un dispositif spécial, qui est cette sphère, en fait, où il y a de la lumière de partout.
37:31C'est comme s'il y avait du soleil, mais qui venait de tout partout.
37:34Et donc, il n'y a plus de haut ou de bas grâce à la lumière, et on va voir ce qu'elle fait.
37:43Dans une lumière uniforme, qui n'a ni haut ni bas, la plante va tout de même se redresser et retrouver la verticale en une seule journée.
37:52Ce n'est donc pas la perception de la lumière qui lui permet de s'orienter vers le haut, mais un autre sens.
37:58Les plantes seraient-elles sensibles à la gravité qui tire vers le bas ?
38:06Pour répondre, il faut plonger dans les cellules de la plante et observer leurs réactions lorsqu'on leur fait subir un changement d'orientation.
38:14Alors là, on voit en fait ce que donne au niveau cellulaire, au moment où on a tourné la plante sur le microscope.
38:22Et donc, on voit qu'il y a des cellules particulières qui sont ici et qui ont plein de petits grains.
38:29Ce sont des grains d'amidon.
38:30Et ces grains d'amidon, ils vont descendre.
38:33Donc, on va voir une sorte d'avalanche.
38:35C'est l'asymétrie de ce tas-là qui va dire à la plante de combien elle est inclinée.
38:40Plus le tas est vers le bas, plus le bas est par là.
38:42L'équipe de l'INRAE a poursuivi ses investigations.
38:53Elle a voulu savoir si la plante se situait dans l'espace.
38:56Autrement dit, ici, en l'absence de gravité, elle savait où se trouvait chacun de ses composants.
39:02Tiges, rameaux, feuilles, les uns par rapport aux autres.
39:06Comme il avait annulé la direction de la lumière en la faisant arriver de partout,
39:10Bruno Mouliat a annulé les effets de la gravité
39:14et a mis de jeunes plants en rotation dans un appareil appelé Gravitron.
39:26Ils sont photographiés pendant plusieurs jours.
39:31L'expérience montre que les plantes perçoivent leur situation dans l'espace.
39:37Comme les humains et les animaux,
39:39elles sont donc équipées d'un sixième sens qu'on appelle proprioception.
39:50Percevoir la position de son propre corps dans l'espace
39:53est indispensable à des organismes qui poussent dans un environnement
39:57qui varie tout au long de leur vie.
40:00À la différence des humains,
40:02les plantes font face simultanément à deux environnements.
40:05Une partie aérienne et une partie souterraine, les racines,
40:10confrontées à un environnement également changeant.
40:17Les racines explorent le sous-sol sans répit.
40:21Chacune d'elles est une tête chercheuse qui piste l'eau
40:24et les nutriments indispensables à la croissance de la plante.
40:27Les neurobiologistes Frantisek Baluska et Stefano Moncuso
40:33s'intéressent à la pointe des racines, appelée apex.
40:37Tous les apex des racines coordonnent leurs activités de croissance,
40:43comme un essaim chez les insectes ou les oiseaux.
40:47Il y a forcément de la communication.
40:49Nous ne comprenons toujours pas comment elle se fait,
40:51mais les apex se coordonnent et se comportent comme un seul et même essaim.
41:03Chaque racine de la plante est donc une unité,
41:06comme peut l'être un passereau, une fourmi ou un termite au sein de sa collectivité.
41:10Les informations recueillies par les apex sont traitées par toutes les cellules des racines
41:20et du corps de la plante, dont l'ensemble constitue une intelligence collective
41:25qui désigne les tâches à exécuter et coordonne les actions.
41:31Il n'y a pas d'organisateur central.
41:35C'est pourquoi ces réseaux peuvent survivre dans certaines situations de stress.
41:38Ils peuvent s'auto-organiser de manière très efficace.
41:43Ils sont similaires aux réseaux Internet.
41:48On pourrait les appeler « the root wide web », la toile web des racines.
41:55Les réseaux sont tous connectés.
41:58Et selon les informations récoltées par les multiples apex,
42:01les filaments racinaires changent d'orientation, accélèrent, ralentissent, se ramifient.
42:06En revanche, si la pointe de la racine, l'apexe, est coupée,
42:11la racine ne change pas d'orientation.
42:14La racine du haut, qui a été amputée de sa pointe, pousse tout droit,
42:18alors que celle du bas, qui possède son apex entier,
42:21remue constamment à la recherche d'informations.
42:28Les apex sont le siège d'une forte activité électrique.
42:31C'est la partie de la plante qui consomme le plus d'oxygène.
42:36C'est le même genre de signal qu'on enregistre dans un cerveau animal.
42:48Ces réseaux ne servent pas seulement à chercher de l'eau et des nutriments.
42:52Ils sont aussi utilisés pour échanger des informations.
42:55Nous n'avons aucune idée de la complexité de cette communication.
43:08Sur chaque recoin de la planète, opousse de la végétation,
43:12les racines des plantes tissent sous terre d'immenses réseaux.
43:15Le réseau des racines démultiplie son étendue
43:19en s'unissant à un autre réseau, tout aussi tentaculaire,
43:23celui des filaments souterrains des champignons.
43:36Racines et filaments sont en symbiose complète
43:39et forment ce qu'on appelle la mycorhize.
43:42Dans une forêt, les champignons jouent le rôle de lien et de relais entre les arbres,
43:50démultipliant par dix mille l'étendue
43:52et les capacités originelles du réseau racinaire de chacun d'eux.
44:01La mycorhize est un réseau d'échanges intense.
44:04Il y circule aussi bien des informations
44:12que des éléments minéraux rares
44:15et des sucres produits par les arbres.
44:17Dans cette forêt, près de Jérusalem en Israël,
44:31cohabitent pain, chêne, cyprès, caroubillé, pistachier.
44:37L'Institut Weisman est à la pointe des recherches
44:50sur les réseaux mycorhiziens.
44:52Sur les racines de ce gros pain, derrière nous,
45:13nous voyons le réseau mycorhizien pousser partout sur les racines.
45:17Il transporte ainsi les matériaux de ces racines
45:19à un autre arbre, et ainsi de suite.
45:20Avec une caméra qui scanne le sous-sol,
45:28les chercheurs cartographient les réseaux mycorhiziens.
45:34Wow, regarde ces racines.
45:37On dirait qu'elles sont pleines de mycorhizes.
45:38C'est incroyable.
45:40Peut-être que c'est connecté aux jeunes pains.
45:43Les cartographies souterraines réalisées
45:46montrent que les arbres partagent du carbone,
45:48donc du sucre, avec leurs voisins de même espèce,
45:52mais aussi avec des arbres d'espèces différentes.
45:55Nous avons montré que jusqu'à 40% de la biomasse
46:00des racines fines de ce pain
46:02peut provenir du carbone d'un chêne voisin.
46:08Grâce à ces connexions mycorhizées,
46:09nous savons que les deux arbres contrôlent cet échange.
46:13Par exemple, un arbre peut cesser de donner du carbone
46:17à un champignon qui ne fournit ni eau ni nutriments.
46:21Et les champignons eux-mêmes sont très flexibles et agiles.
46:26Ils peuvent quitter un arbre
46:27et se reconnecter à un autre arbre
46:29d'où ils obtiennent le carbone.
46:31Les scientifiques mesurent le taux de carbone
46:44dans les racines des arbres
46:45et dans les réseaux de mycorhizées des champignons.
46:47Ils mesurent également le taux de carbone des feuilles
47:08avec un appareil qui capture les données de leur photosynthèse.
47:11Sous-titrage ST' 501
47:41De retour au laboratoire,
47:43des techniques de séquençage de nouvelle génération
47:46quantifient le carbone présent dans les relevés.
48:00En mesurant le carbone,
48:04nous avons découvert qu'il se déplace des feuilles aux racines
48:07en trois jours
48:08et qu'il a besoin de six jours
48:12pour circuler des racines d'un arbre
48:14aux racines d'un autre arbre à 5 mètres de lui
48:17en passant par le réseau mycorhizien.
48:19Pour savoir si la mycorhizie est capable d'alimenter des arbres
48:39lors de conditions climatiques extrêmes,
48:42des pains ont été couverts par des sacs opaques
48:44pour les empêcher de faire la photosynthèse.
48:47Waouh !
48:55Regarde cette pauvre plante.
48:58Elle est morte car elle n'est pas connectée.
49:01Elle est séparée de la plante centrale ici.
49:03Mais cet autre pain a survécu à l'obscurité
49:07car elle est connectée
49:08et reçoit du carbone du pain du centre
49:10qui arrive par les mycorhizes.
49:12Les Israéliens sont inquiets pour leur forêt
49:24en raison du réchauffement climatique.
49:27Ils ont installé un système de drainage
49:29qui limite les apports d'eau de pluie dans le sol.
49:32Dans cinq ans,
49:32ils connaîtront les conséquences de ce drainage
49:34sur le réseau mycorhizien.
49:36En agriculture,
49:40vous pouvez élever des mycorhizes particuliers
49:43et en ensemencer vos champs à grande échelle.
49:46Mais dans les forêts,
49:46c'est impossible.
49:47Nous devons apprendre ce que fait la nature.
49:50Nous devons penser en termes de diversité.
49:53Plus nous plantons d'espèces d'arbres,
49:55plus il y aura d'espèces de mycorhizes dans le sol
49:57et plus nous créerons de réseaux denses,
50:00complexes,
50:00qui rendront la forêt plus résiliente
50:02et plus durable.
50:06La science est encore loin
50:07d'avoir fait un inventaire exhaustif
50:09d'essence des plantes et de leurs ressources.
50:12Il est probable que les découvertes futures
50:14seront riches de surprises.
50:16Plus on connaît les plantes,
50:18plus elles nous étonnent,
50:19plus on les admire,
50:20plus on les aime,
50:22plus on les respecte.
50:23La Commission fédérale suisse d'éthique
50:27pour le génie génétique
50:28dans le domaine non-humain
50:29estime que les plantes,
50:31comme les animaux,
50:32ont une dignité et une valeur morale.
50:38Si demain,
50:41les humains disparaissaient de la planète,
50:44en quelques siècles,
50:45les plantes prendraient le contrôle de tout
50:47et chaque trace de la civilisation humaine
50:50serait avalée par les plantes.
50:53Mais si demain,
50:54les plantes commençaient à disparaître,
50:56en quelques semaines probablement,
50:58toute la vie terrestre disparaîtrait,
51:01transformant la planète en désert.
51:04Les découvertes récentes nous enseignent
51:06que les frontières entre le monde humain,
51:08le monde animal et le monde végétal
51:09ne sont à l'évidence pas aussi marquées
51:11que nous le pensions.
51:14Nous assistons à une remise en cause profonde
51:16de l'image que nous nous faisions du vivant.
51:18Le connaître tel qu'il est
51:19et non pas tel que nous voulions qu'il soit
51:21implique une révolution de la pensée
51:24porteuse d'immenses espoirs.
51:26– Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommended
52:28
|
Up next
2:03
2:26
1:11
28:08
28:15
22:44
1:26:05
1:36:36
1:32:17
1:49:19
1:15:09
1:12
0:40
1:30