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  • 17/04/2025

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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur CNews, jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros et sur Europe 1, jusqu'à 9h30.
00:14Depuis 5 mois et l'arrestation de Boilem sans salle, deux options sont possibles à l'Elysée.
00:19La méthode douce, les paroles conciliantes, les échanges accommodants.
00:23Emmanuel Macron et le Quai d'Orsay ont préféré longtemps ménager la chèvre et le chou,
00:27comme ne disent jamais les diplomates qui utilisent d'autres mots, d'autres phrases,
00:31moins triviales, plus sophistiquées pour arriver au même objectif.
00:365 mois plus tard, Boilem sans salle est toujours en prison et la méthode douce renvoie aux premières réactions de Bruno Retailleau
00:42qui, dès l'embastillement de l'écrivain, réclamait la fermeté.
00:46Alger n'entend rien, Emmanuel Macron déteste agir sous la contrainte, il a pourtant changé de stratégie
00:52et on reparle de dénoncer les accords avec l'Algérie après avoir limité le nombre de visas et expulsé 12 agents consulaires algériens.
01:01Conclusion, face à un pouvoir autoritaire, imposer le rapport de force est souvent plus efficace que tenter quelques arrangements.
01:09Qui plus est, quand l'Algérie a fait de la France depuis tant d'années un ennemi intime et une rente victimaire,
01:14la ligne Retailleau s'impose, Emmanuel Macron l'a compris, au bout de 5 mois, mieux vaut tard que jamais.
01:23Il est 9h, Augustin Donadieu.
01:259h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:28Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:38Le magazine Time a des différents.
01:42Merci Augustin Donadieu, merci beaucoup Sabrina Medjabber est avec nous,
01:47Philippe Bidger, Joachim Lefloquimad, Thomas Bonnet et M. Tartigolle qui est là.
01:52C'est le jeudi saint aujourd'hui.
01:55Est-ce que vous voulez composer la scène autour de vous ?
01:56Est-ce que vous voulez ça ? Vous souhaitez ça ?
01:58Je n'imagine pas que l'un de vous me trahira d'abord.
02:03Mais c'est la scène et ça va être très intéressant, je l'ai dit tout à l'heure,
02:06d'écouter Stéphane Bern qui racontera le tableau de la scène.
02:10C'est E, accent grave N-E, par Léonard de Vinci.
02:15Et puis on sera avec Aymeric Pourbet tout à l'heure pour cette journée particulière
02:19puisque c'est le dernier repas, bien sûr, comme vous le savez, du Christ.
02:24Je voulais que nous parlions de l'immigration pour commencer cette émission
02:28et du droit d'asile parce qu'au mois de février,
02:31le pays européen qui a reçu le plus de demandes d'asile,
02:36c'est précisément la France.
02:38Donc ça vient contredire tout ce qu'on nous dit
02:40et toute la politique de fermeté qui est peut-être en place depuis tant d'années
02:43parce qu'on est incroyablement attractifs.
02:45Ça ne veut pas dire qu'on va évidemment les accepter ces demandes d'asile,
02:48mais ça veut dire qu'on est tellement attractifs, la France,
02:51que tout le monde a compris qu'il faut venir...
02:52C'est peut-être lui aussi, pardon.
02:54Il faut apporter une précision, c'est que le nombre de demandes d'asile
02:56n'a pas tellement augmenté pour la France,
02:58il a surtout diminué dans les autres pays.
02:59Bien sûr.
03:00C'est-à-dire qu'en fait, les pays qui agissent sur l'immigration,
03:02ils ont des résultats.
03:02On nous parle souvent d'une forme de fatalité,
03:04les migratoires sont ce qu'ils sont
03:06et il y a un côté un peu inéluctable de l'immigration.
03:08Non, quand on agit, l'Allemagne a rétabli les contrôles à ses frontières,
03:11l'Allemagne a vu que le nombre de demandeurs d'asile chutait vraiment drastiquement.
03:15Donc ça veut dire que c'est faisable.
03:16Alors moi j'ai trouvé ce sujet extrêmement intéressant pour tout vous dire
03:19et c'est pourquoi nous vous le proposons en début d'émission.
03:22Adrien Spiteri, et regardez comment ça se passe.
03:26Légalement grâce à un visa,
03:29ou de manière illégale parfois à bord d'embarcations de fortune comme celle-ci,
03:34des migrants tentent de rejoindre le vieux continent pour s'y installer.
03:38Mais une fois sur le sol de l'Union Européenne,
03:40quel est le pays le plus attractif ?
03:43Pour la première fois depuis au moins 5 ans,
03:45c'est la France qui a reçu le plus de demandes d'asile sur un mois.
03:4813 065 en février devant l'Espagne et l'Allemagne.
03:52Très loin, devant la Belgique et ses 3060 candidatures.
03:57Mais alors comment l'expliquer ?
03:59D'abord, par le durcissement de la politique migratoire outre-Rhin.
04:03A la suite d'une série d'attentats,
04:05l'Allemagne a renforcé ses contrôles aux frontières,
04:08limité les aides financières accordées aux immigrés.
04:11Résultat, moins 50% de demandes d'asile entre le mois de juillet 2024 et mars 2025.
04:18Autre raison, les exceptions françaises
04:20D'après une récente étude de la Fondapol,
04:23nous sommes le pays européen qui accordons les prestations sociales les plus élevées
04:27aux demandeurs d'asile ne pouvant être placés en centre d'hébergement.
04:32426 euros par mois contre 367 en Allemagne et 365 en Autriche.
04:39Enfin, sur le sol français,
04:42les étrangers en situation irrégulière
04:44peuvent également bénéficier de soins médicaux et hospitaliers sans frais
04:47grâce à l'aide médicale d'État.
04:50Bon, c'est intéressant effectivement de constater ça, Philippe Bidger.
04:55C'est limpide.
04:56Bien sûr.
04:56Mais on a là un symptôme supplémentaire de notre impuissance collective
04:59et du fait qu'on se paye deux mots,
05:01on débat pour savoir s'il faut organiser un débat
05:03et pendant ce temps-là, nos voisins agissent concrètement avec des résultats.
05:06Au Danemark, la gauche socio-démocrate a réduit les demandes d'asile de 90%
05:11depuis qu'on est arrivé au pouvoir.
05:12En Italie, l'immigration clandestine s'est effondrée depuis que Mélanie a pris le pouvoir.
05:16Donc, il y a des vraies mesures à prendre.
05:18En beaucoup de domaines, il faut un choc d'attractivité.
05:20Là, il faut un choc de désattractivité pour couper toutes les pompes aspirantes,
05:24tous les appels d'air.
05:25Mais ça, je ne crois pas qu'on le fera à Technostructure.
05:27Alors, 13 000 demandes d'asile par mois, ça fait 130 000 par an.
05:33Souvent, lorsqu'une demande d'asile, ça veut dire que ces jeunes gens sont déjà sur le sol de France.
05:38Nous sommes d'accord.
05:40Ils sont déjà sur le sol de France.
05:42Donc, dans beaucoup de cas, ils ne repartent jamais.
05:45Soit ils sont acceptés, soit ils deviennent occultés ou déboutés du droit d'avis.
05:50Bon, donc, c'est significatif.
05:52Donc, on passe notre temps à dire que nous ne pouvons plus accueillir
05:57dans les meilleures conditions des clandestins ou des demandeurs d'asile.
06:02Et malgré ça, rien ne s'arrête.
06:05Mais c'est la différence entre la France et d'autres pays européens.
06:07C'est-à-dire qu'en France, vous avez Bruno Rotailleux qui dit
06:08nos capacités d'accueil sont dépassées et derrière, il ne se passe rien.
06:11En Autriche, ils disent la même chose.
06:13Ils disent, bon, nos capacités d'accueil sont dépassées.
06:15Ok, on arrête le regroupement familial.
06:16Nous, on n'est pas du tout à ce niveau-là de débat.
06:18On débat pendant des heures pour savoir si le terme submersion est adapté à la situation ou pas.
06:22Et finalement, il ne se passe rien.
06:24En Allemagne, ils sont gouvernés quand même par un gouvernement plutôt social-démocrate.
06:28En Danemark aussi.
06:28Et ils agissent.
06:29Alors, c'est vrai qu'en Allemagne, il y a eu un traumatisme.
06:32On se souvient qu'au marché de Noël de Magdebourg, un saoudien de 50 ans avait foncé sur la foule.
06:37Il y a eu un choc, effectivement, dans la population.
06:41Et le boom des demandes en Allemagne, il est moindre aujourd'hui.
06:45J'observe quand même qu'en Pologne, il n'y a que 1695 demandes.
06:49Par exemple.
06:50Donc, c'est effectivement...
06:52Les uns et les autres ont compris quels sont les pays qui peuvent les accueillir dans les meilleures conditions.
06:58Je me demande si, en France, il n'y a pas une répugnance, comme vous le dites très bien, à l'égard de l'action.
07:05On aime énormément débattre, réfléchir, mais agir, c'est très difficile.
07:11Oui, aujourd'hui, il y a eu une répugnance de ceux qui sont au pouvoir.
07:14Aujourd'hui, il y a eu une répugnance de ceux qui sont au pouvoir, mais ce n'est pas...
07:16En fait, dans ce que vous dites, il n'y a pas de fatalité, Philippe Hildger.
07:20Ce n'est pas dans nos gènes.
07:21Non, mais c'est tellement chronique, parfois, qu'on peut se demander si la vie politique française
07:27n'est pas profondément gangrenée par une forme d'impuissance.
07:32Il y a juste une petite chose sur laquelle je voudrais m'exprimer.
07:37Le problème du droit d'asile et de l'immigration en général, c'est très représentatif de notre noyautage européen.
07:43C'est-à-dire que Joachim parlait du Danemark, mais le Danemark a opté pour une politique de push-out.
07:47Le Danemark n'est pas signataire de certains traités qui concernent l'espace liberté, justice et sécurité, le traité d'Amsterdam notamment.
07:54Nous, en France, malheureusement, nous avons signé tous les accords européens.
07:58Et donc, c'est une des raisons pour laquelle nous sommes empêchés aujourd'hui de lutter réellement contre le droit d'asile.
08:04Et par rapport à l'attractivité, l'immigration qui arrive en France, elle est quand même surconsommatrice des aides sociales et sous-contributrice de la solidarité nationale.
08:13C'est Nicolas Pauvromanty qui l'explique très bien dans son étude.
08:16Autre sujet qui a fait réagir, et notamment Laurent Wauquiez qui se présente à la présidence des Républicains,
08:22c'est cette image d'une enfant lors de la rencontre Aston Villa-Paris-Saint-Germain.
08:28Au départ du commencement du match, il y a eu un plan séquence où on a vu cette jeune fille, même jeune fille, même enfant.
08:37Cet enfant, et je crois que nous allons voir l'image, je le dis pour nos amis d'Europe 1, vous allez voir donc cet enfant qui porte le voile.
08:47Et c'est des enfants qui accompagnent traditionnellement les joueurs lorsqu'ils entrent sur le terrain, donc c'est avant le commencement du match.
08:55Et ce voile a fait réagir Laurent Wauquiez.
08:57Il a dit une petite fille qui porte le voile islamique pour l'entrée des joueurs, voilà ce que nous ne voulons pas pour nos enfants.
09:04Et je vous en parle parce qu'effectivement, Laurent Wauquiez en a parlé, Sabrine Abedjeber.
09:10Oui, nous sommes d'ailleurs nombreux à nous insurger contre ce que nous avons vu.
09:14Une fillette voilée, c'est l'hypersexualisation.
09:17D'abord, je n'aurais pas été autant choquée que de l'avoir vue avec Desperger-Tel, pardonnez-moi.
09:21Le voilement des fillettes, c'est un crime contre l'enfance.
09:23Je suis désolée, et je ne vais pas tergiverser sur ce sujet, c'est inadmissible pour moi qu'on voile des fillettes.
09:28Et ce que l'on voit là aujourd'hui, cette photo, elle montre quoi ?
09:32C'est l'échec même du multiculturalisme.
09:34Londres, l'Angleterre, c'est l'emblème de ce qui va nous arriver dans 20 ans.
09:39Suella Breverman, l'ancienne ministre de l'Intérieur, nous l'a dit.
09:43La Grande-Bretagne sera le premier État islamique dans 20 ans aux portes de l'Europe.
09:48Le Londonistan a commencé par Burningham.
09:51Le multiculturalisme s'est installé.
09:53Il y a eu les scandales sexuels de Tedford et de Ritterdam.
09:56Je crois que c'était ça le mot exact.
09:58Tout cela est significatif là où l'idéologie de l'islamisme s'installe.
10:03C'est la désolation.
10:05On est condamné à redire ce qu'on dit chaque jour.
10:08À savoir que partout où le voile est autorisé, il finit par devenir la norme.
10:11Surtout quand vous avez la loi du nombre.
10:13Exactement.
10:14Et une pratique qui produit ses effets.
10:16Pas dans l'espace public, mais à l'université, dans toutes les fédérations sportives.
10:21Dans la rue, je ne pense pas que ce soit possible et compatible avec nos modèles de laïcité.
10:24Mais il faut prendre des mesures strictes.
10:25Et je me désole d'un certain vichisme mental, j'ose le terme, de certains dirigeants français.
10:32Quand j'entends Jean-François Copé dire que c'est trop tard, on a perdu.
10:35C'est le degré zéro de la politique qui est quand même censé être une volonté dans l'histoire.
10:41Sinon, on met la clé sous la porte.
10:42Non mais pardonnez-moi, je ne partage pas du tout votre avis.
10:45Je pense que Jean-François Copé, il a été simplement lucide.
10:48Il a dit que c'est trop tard et il n'a pas tort.
10:50On n'attend pas des politiques qui nous expliquent que c'est trop tard.
10:52Pardonnez-moi, qu'est-ce qui est intéressant ? C'est le réel.
10:57Alors, le voile que vous l'interdisiez partout où vous pouvez, j'ai envie de dire,
11:01faisons-le sur un terrain de football, dans l'université, à l'école, dans les services publics.
11:07Je vous suis là-dessus.
11:09Mais vous ne pouvez pas aller contre des mœurs et des coutumes qui se sont imposées.
11:13Non mais c'est pour ça qu'on prend la main en amont via une politique migratoire en fin cohérente.
11:16Aujourd'hui, vous ne pouvez pas aller, c'est ce que dit très justement Thomas Bonnet,
11:21vous allez descendre dans la rue et enlever le voile, c'est fini.
11:25C'est-à-dire que vous avez une autre culture, d'autres mœurs qui sont sur le sol de France
11:31et avec lesquelles il va falloir cohabiter.
11:34Et c'est la phrase de l'ancien ministre de l'Intérieur, côte à côte,
11:38en espérant que ce ne soit pas face à face.
11:39C'est ça la lucidité.
11:43Je partage votre pessimisme.
11:45Ah ben autrement, qu'est-ce que vous voulez ?
11:46Mais qu'est-ce que vous voulez ?
11:48C'est le legré zéro de la politique de dire qu'il faut se soumettre.
11:50Non mais attendez, mais ce n'est pas se soumettre, c'est le réel.
11:53Qu'est-ce que vous voulez ?
11:55Une guerre civile ?
11:56C'est quoi votre système ?
11:57Qu'est-ce que vous voulez faire avec des jeunes gens ?
11:59Hier soir...
12:00Pas une guerre civile, mais l'intransigeance de la loi,
12:02comme on l'a fait à l'école en 2004,
12:04ça a produit des résultats positifs qui ont bénéficié aux jeunes filles musulmanes.
12:06Je ne me mets pas sur le terrain de la loi,
12:11parce que la loi, elle vient ratifier bien souvent ce qui se passe déjà dans les mœurs.
12:15Elle est toujours en retard d'une certaine manière, la loi.
12:17Mais qu'est-ce que vous faites avec des jeunes gens
12:20qui ne partagent pas votre coutume et vos mœurs ?
12:24Qui a raison ? Qui a tort ?
12:25C'est une autre culture.
12:26C'est d'autres mœurs.
12:27Si on pouvait défendre notre culture, déjà, ce ne serait pas si mal.
12:30Ça n'a pas une prise en main éducative, je crois aussi.
12:32Je vous assure, on peut la défendre néanmoins
12:35et prendre le réel en compte.
12:36Hier soir, il y avait un petit complément sur la petite fille.
12:40Oui, parce qu'après, on va parler.
12:43J'espère que ça va bien pour elle ce matin.
12:46Elle est anglaise.
12:47Les réseaux sociaux, oui.
12:49Elle a été contente d'être sur la pelouse
12:51avec ses petits copains et copines.
12:54J'ai un peu cette pensée-là.
12:56Vous allez me dire que je suis peut-être bisounours.
12:58Non, pas du tout.
12:59J'ai un peu une pensée pour elle.
13:01Elle n'y peut rien.
13:03Il faut mener la bataille idéologique et culturelle.
13:07Mais elle, elle n'y est pour rien.
13:08Vous pourriez avoir une pensée pour ses parents
13:09qui ne pensent peut-être pas
13:12qu'en la mettant sur le terrain comme cela,
13:16elle sera, pourquoi pas, une cible des réseaux sociaux.
13:18Mais je pensais à elle.
13:20Oui, mais vous avez raison.
13:22Mais entendez ce que je vous dis.
13:24Oui, vous avez raison, Pascal, aussi.
13:25Je pense qu'en Angleterre,
13:26ça ne fait pas le débat que ça fait en France.
13:27Non, absolument pas.
13:28Donc, en fait, je ne pense pas qu'il y ait un débat.
13:31Là-bas, c'est accepté.
13:32Oui, ils ont un modèle multiculturaliste.
13:35Nous, on avait un modèle d'assimilation
13:36auquel on a renoncé pour le vocabulaire de l'inclusion.
13:38Bon, alors, ce que je vous propose,
13:40parce qu'hier soir, il y avait une émission
13:42avec Gautier Le Brette,
13:44précisément sur le voile,
13:45qui était absolument passionnante à écouter.
13:47et il y avait un documentaire
13:51où beaucoup de jeunes femmes expliquaient,
13:54d'ailleurs, souvent masquées de manière anonyme,
13:59elles expliquaient pourquoi elles portaient le voile.
14:01Et c'est d'ailleurs très intéressant de les écouter.
14:04C'est un autre monde.
14:06C'est une autre façon de voir la vie.
14:08Je ne peux pas vous dire autrement.
14:09Qui n'est pas les mœurs et les traditions françaises.
14:12Et c'est pour ça que ça peut nous choquer.
14:14Ce n'est pas dans la tradition des mœurs françaises.
14:18Donc, je vous propose d'abord de revoir un extrait peut-être.
14:20Et puis, on écoutera Naeem Nestandji.
14:24Nous avons interrogé certaines d'entre elles
14:25sur les raisons de leur choix.
14:27Aucune n'a souhaité montrer son visage à la caméra.
14:30Farida est une jeune femme de 24 ans
14:32qui travaille dans le marketing.
14:34Le voile, c'est vraiment une obligation dans ma religion
14:37afin de pouvoir se préserver.
14:39Et c'est une obligation du coup de mon Dieu.
14:42Ce qui est à moi est à moi.
14:43Mon corps m'appartient.
14:44Ça veut dire que je décide de le montrer ou non.
14:45Donc, voilà, c'est vraiment mes choix.
14:48Selon cette autre jeune étudiante en faculté de lettres
14:51que nous appellerons Sabah,
14:52porter le voile en société confère de nombreux avantages.
14:56C'est déjà un grand signe de pudeur.
14:58Et comme d'autres avantages,
15:00c'est aussi le fait de se préserver.
15:02Moi, j'ai remarqué dans mon groupe de copines,
15:04c'est un exemple tout bête,
15:05mais les garçons, ils étaient plus enclins
15:07à être un peu irrespectueux avec elles,
15:08à vouloir peut-être les draguer,
15:10à avoir des gestes un peu offensants avec elles
15:12plutôt qu'avec moi,
15:13parce qu'avec moi, il y avait comme un signe de...
15:15Voilà, on respecte.
15:16C'était comme une forme de respect.
15:17Ce n'est pas un acte de soumission envers mon mari,
15:19mais c'est un acte de soumission envers mon créateur.
15:22Et je condamne effectivement les hommes
15:24qui forcent leur femme à porter ça,
15:26parce que ce n'est pas à eux d'intervenir dans ce choix-là,
15:29c'est à elles toutes seules.
15:30Quand je dis différence de mœurs ou de...
15:33Comment dire ?
15:34Ou de coutume.
15:37Soumission envers mon créateur.
15:38C'est un mot que je n'entendrai pas dans la religion catholique.
15:43Non.
15:45Donc c'est une manière de pratiquer sa religion
15:50qui est différente.
15:52Nous sommes d'accord.
15:52Oui, oui.
15:53Mais c'est très intéressant.
15:55C'est très intéressant,
15:56parce que quand je dis que c'est un rapport au monde,
15:58on est au cœur là d'un rapport au monde différent.
16:01Le catholique ne dira pas qu'il est en soumission
16:03devant son créateur.
16:05Mais c'est un rapport à l'islam qu'elle évoque
16:07pour sa propre personne.
16:10Non, je pense que c'est un rapport manifestement
16:12qui peut être partagé,
16:14qui peut être partagé dans...
16:17Chaque religion est différente.
16:18Pour avoir à mécouter quelques connaissances très directes
16:21de femmes dont l'islam et la religion,
16:24elles ne s'exprimeraient pas comme ça, Pascal.
16:26Moi, je ne suis pas en tout cas un théologien,
16:29et je ne veux pas entrer là-dedans.
16:30C'est empirique.
16:30Mais là où vous avez raison, Pascal,
16:33lorsqu'on avait un jour eu un invité,
16:37un jeudi matin,
16:38qui avait très justement expliqué
16:39que le problème n'était pas la laïcité,
16:43mais l'inégalité dans le genre humain
16:45avec ce voile.
16:46Mais là où vous avez totalement raison,
16:49c'est que ces jeunes femmes
16:50ne perçoivent pas cette inégalité,
16:54puisqu'elles considèrent que leur supérieur,
16:57c'est la divinité.
16:58Et c'est pour ça qu'on a beaucoup de mal
17:00à leur faire admettre
17:02que le port du voile
17:03est une offense à l'égard de l'humain en tant que tel.
17:07Mais en fait, l'argument ne peut pas...
17:28Merci.
17:58Très certainement, dans vos entourages,
18:26professionnels, etc.,
18:27des gens dont c'est la religion,
18:29dont vous savez qu'ils ne posent aucun problème.
18:31Mais ce n'est pas le sujet.
18:32Mais non, ce n'est pas le sujet.
18:34Moi, je ne fais pas le raisonnement par l'exemple.
18:36Je suis désolé de vous le dire,
18:37ce n'est pas du tout le sujet pour moi.
18:39Beaucoup d'exemples.
18:40Mais ce n'est pas le sujet.
18:41Mais pour moi, oui.
18:42Mais oui, parce que...
18:43Parce que sinon, la conclusion est de dire
18:46que l'islam n'est pas compatible.
18:48Si vous abordez le sujet comme ça,
18:50si vous abordez le sujet comme ça,
18:51effectivement,
18:53ce n'est pas la bonne manière de l'aborder.
18:55Ce n'est pas la bonne manière de l'aborder.
18:56Et même dans votre thèse, Olivier,
18:59on ne sait jamais
19:00comment identifier l'islam
19:03qui serait correct avec notre République
19:05et l'autre, on ne le sait pas.
19:07Par les comportements.
19:08L'islam n'est pas une religion aménageable.
19:12C'est la loi d'Allah qui prime sur tout.
19:14C'est la loi divine qui prime sur tout.
19:16C'est une religion verticale.
19:18Et le musulman est le sujet.
19:19Donc, pour vous, Sabrina,
19:20l'islam n'est pas compatible
19:21avec nos modes de vie,
19:23avec notre pays,
19:24avec notre République.
19:25Il y a une différence entre
19:26critiquer une religion
19:27et critiquer des personnes
19:29qui portent le voile
19:29et critiquer le voile.
19:31L'islam, en tant que tel,
19:33si l'islam prenait le pouvoir
19:36en France demain,
19:37eh bien, nous serions tous
19:38des sujets musulmans.
19:39Il n'y aurait pas de place
19:41pour l'expression
19:42de l'individualité,
19:44de la singularité
19:45et de l'ouverture à l'autre.
19:47Évidemment,
19:48nous le voyons
19:48dans toutes les théocraties.
19:50Là où l'islam prend le pouvoir,
19:52il n'y a plus de marge de manœuvre
19:54pour les minorités,
19:55pour la différence,
19:56pour l'inclusion,
19:58pour tous ces paradigmes et ces pensifs.
20:00Évidemment.
20:02Vous pensez que le processus actuel,
20:04que les tendances actuelles,
20:05nous mèneraient,
20:06nous conduiraient
20:07à la prise de pouvoir
20:08par l'islam
20:08dans notre pays.
20:09Je ne nous crois pas.
20:10Mais la politique de la ville
20:11l'a organisée depuis 40 ans.
20:12Il a déjà pris le pouvoir
20:13sur les portes entiers du territoire.
20:14La politique de la ville
20:14l'a organisée depuis 40 ans
20:15avec des pactes
20:16entre les élus locaux
20:17et les frères musulmans
20:19dans les quartiers.
20:19C'est une évidence
20:20et c'est la loi du nombre.
20:21C'est la loi du nombre.
20:23Olivier,
20:23demandez demain à un musulman
20:25son allégeance
20:26entre la République
20:27et l'islam.
20:27Il te dira l'islam.
20:28Naïm Nestandji
20:30était hier soir
20:31sur le plateau
20:31de Gautier-le-Brette.
20:32Sur ce sujet,
20:33je vous propose
20:34de l'écouter.
20:37Alors,
20:37le voile,
20:38depuis l'Antiquité,
20:39il symbolise
20:39une chose simple,
20:40c'est la séparation
20:42des hommes et des femmes
20:43et l'infériorisation
20:44de la femme
20:45par rapport à l'homme.
20:45C'est-à-dire que le voile
20:46a été créé
20:48pour dire que
20:50la femme est un objet
20:51sexuel tentateur
20:52et que pour protéger
20:53l'homme de la tentation,
20:54il faut voiler la femme
20:55parce que c'est elle
20:56dans un milieu patriarcal,
20:57dans un monde patriarcal
20:58qui a la responsabilité
20:59de la gestion
21:00de la libido masculine.
21:01Donc,
21:02comme elle est
21:02un objet tentateur,
21:03en la cachant,
21:04la libido des hommes
21:05est apaisée
21:06et parce que
21:07la libido des hommes
21:07est apaisée,
21:08alors la femme sera
21:09protégée en conséquence.
21:11Et les islamistes,
21:12pour présenter
21:13ce côté dégradant du voile,
21:14pour essayer de le valoriser
21:15un petit peu,
21:16ils ont inventé
21:16un terme marketing
21:17qui est très fort
21:17qui est le mot pudeur.
21:19En fait,
21:20la pudeur,
21:20c'est le féminisme
21:21pour dire que la femme
21:22est inférieure à l'homme
21:23et qu'elle est un objet
21:24tentateur sexuel
21:25et que l'homme
21:25doit être protégé
21:26de cette tentation.
21:28Voilà,
21:28tout est dit.
21:29C'est lui
21:30que je ne me rappelais plus.
21:33Un témoignage
21:34que je vous livre,
21:34Olivier se trompe,
21:35il faut distinguer
21:36l'islam des musulmans.
21:38L'islam n'est pas compatible
21:39avec la France,
21:39dit-il,
21:40et il ne parle pas
21:40de la République.
21:41En revanche,
21:42il a des musulmans
21:43qui ne veulent pas vivre
21:44selon les principes
21:45du Coran
21:46en Occident.
21:48Donc,
21:48il a raison
21:48de le signifier comme ça.
21:51Et il dit,
21:52Sabrina,
21:52on est un parfait exemple.
21:53Oui.
21:54Donc,
21:55mais ces sujets
21:56sont d'autant plus difficiles,
21:59je remarque,
22:00lorsqu'on a une sensibilité
22:02de gauche.
22:03Ah bon ?
22:04Je m'en aperçois
22:05dans l'espace public,
22:07dans l'espace politique,
22:08ils sont plus difficiles
22:09à aborder.
22:10C'était la phrase
22:11Yonel Jospin en 89
22:12au moment de l'affaire
22:13du foulard de Creil.
22:13Qu'est-ce que vous voulez
22:14que ça me fasse
22:14que la France islamise,
22:16ça a été ça,
22:16la gauche,
22:16lorsqu'elle était au pouvoir,
22:17c'était les économies
22:18raisonnables ?
22:19Elle est toujours comme ça,
22:20la gauche,
22:20aujourd'hui ?
22:20Ils peuvent avoir
22:20sur ces sujets-là.
22:21Il ne va pas vers...
22:24La droite n'a pas toujours
22:25une attitude très digne.
22:26On ne peut pas voir.
22:27On continue.
22:28Non, mais est-ce que l'islam...
22:29Vous avez plus parlé que moi
22:30depuis le début.
22:30Comment ?
22:31Vous avez beaucoup plus parlé
22:32que moi depuis le début.
22:32Non, je n'ai pas le sentiment.
22:33Non, mais la République...
22:35La République...
22:35Vous n'êtes pas arbitre
22:38de qui pas...
22:38Il n'y a pas ce qu'à le quai là.
22:40Bon, la République,
22:41vous savez,
22:42l'islam, la République,
22:42tout ça, c'est...
22:43Oui.
22:43Moi, je ne dis qu'une chose,
22:45l'islam ne correspond pas
22:46à l'histoire de la France,
22:48ni plus ni moins.
22:49Oui.
22:49La tête du tout,
22:50ni plus ni moins.
22:51Et je suis au minimum
22:53pour ne pas...
22:54Et nous avons pu vivre
22:55pendant des décennies
22:56où cette question-là
22:57n'était pas inflammable.
22:58Mais parce qu'il y avait...
22:59Ça s'est bien passé.
23:00Donc oui,
23:01nous pouvons y revenir.
23:02Mais il y a tout une idée...
23:03Si ce n'est la question du nombre
23:04dans certains quartiers,
23:05c'est un vrai problème.
23:05Mais cher ami,
23:06je vais vous répondre.
23:07En 1981,
23:08vous savez combien il y a
23:08de mosquées en France ?
23:10Non, mais vous avez...
23:11Cinq.
23:11Vous savez combien il y en a
23:12aujourd'hui en France ?
23:12Beaucoup plus.
23:132 800.
23:14Oui.
23:15Donc ne me dites pas
23:15qu'avant,
23:16on a pu en vivre
23:17puisqu'avant,
23:17le problème n'existait pas.
23:19Donc si j'ose dire,
23:20la revendication identitaire
23:22n'existait pas.
23:23Ça oui.
23:25C'est essentiel.
23:26Mais ce qui ne...
23:27La revendication identitaire
23:30n'existait pas.
23:30Donc vous ne pouvez pas dire
23:31qu'on a pu vivre
23:32pendant des années.
23:34Il n'y avait pas
23:34de revendication identitaire.
23:361984.
23:37C'est pour ça.
23:38À partir du moment où là...
23:39On peut trouver des solutions.
23:41Mais en menant
23:42une bataille politique
23:43et culturelle.
23:45Mais c'est très possible.
23:46Moi, je ne veux surtout pas
23:48entrer dans...
23:48Je ne veux pas me dire
23:49que c'est foutu,
23:49c'est exclui.
23:50Mais ce n'est pas foutu.
23:50On a basculé dans...
23:51Non, c'est vrai.
23:52On a basculé dans...
23:53C'est vrai.
23:53Mais ce n'est pas...
23:55Je ne le crois pas.
23:56Ce n'est pas foutu.
23:57Personne ne dit ça.
23:59Tout le monde...
23:59Mais non.
24:00Tout le monde dit
24:01qu'on va vers un...
24:03Et c'est déjà le cas.
24:04Vers un...
24:05Une société multiculturelle
24:06où vous choisirez
24:07votre sport,
24:08où vous choisirez
24:09votre lieu d'habitation,
24:11où vous choisirez
24:11votre lieu de vacances,
24:12où vous choisirez vos artistes,
24:15où vous choisirez...
24:16Il y aura...
24:17Chacun aura...
24:18Comment dire ?
24:20Des choses différentes.
24:22Et il n'y aura plus
24:22un vivre ensemble,
24:24sans doute,
24:25où nous partageons
24:26les mêmes souvenirs
24:27et les mêmes mœurs, etc.
24:28C'est la société de demain,
24:29telle qu'elle s'annonce.
24:30Et ça, c'est...
24:32C'est côte à côte.
24:34Ce n'est pas face à face.
24:35Thomas Hille.
24:36Comment ?
24:36J'espère surtout pas ça.
24:37Mais c'est ce qui se passe déjà.
24:38Si c'est ça.
24:39Alors oui, c'est foutu.
24:40Franchement, c'est ce qui se passe déjà.
24:42Thomas Hille.
24:42Bonjour Thomas.
24:44Thomas Pascal.
24:45Bonjour Pascal.
24:46J'ai vu votre vidéo
24:47avec Jean-Pierre Foucault,
24:48c'est formidable.
24:49Vraiment,
24:50vraiment,
24:50c'est vraiment drôle.
24:51Parce que la semaine prochaine,
24:52c'est vrai,
24:53d'ailleurs là,
24:54vous remplacez Jean-Pierre Foucault.
24:55Je remplace toute l'année
24:56Jean-Pierre Foucault.
24:56200 jours par an.
24:57Et à peu près,
24:59j'ai bien compris l'affaire
25:00et Jean-Pierre sera là,
25:03titulaire du poste.
25:03Tous les jours de la semaine prochaine.
25:05Tous les jours.
25:05Tous les jours.
25:06Tous les jours.
25:07Mais j'ai vu votre vidéo,
25:08je renvoie,
25:10vraiment voyez cette vidéo
25:11qui est très drôle.
25:12Et vous avez alors
25:13Christian Morin
25:13qui est une figure historique
25:14d'Europe 1.
25:1615 ans,
25:16il a passé à Europe 1.
25:17On pourrait évoquer
25:18quelques petits souvenirs.
25:19Il est déjà là,
25:20Christian Morin ?
25:20Il est à côté,
25:21il est en train de prendre
25:22un petit café.
25:23Et il est venu avec sa clarinette ?
25:24Il est venu sans clarinette,
25:25je suis un peu déçu.
25:26Je suis un petit peu déçu.
25:27Pourquoi il est venu
25:28sans sa clarinette ?
25:29Non mais franchement,
25:30Christian Morin
25:30qui vient sans sa clarinette,
25:32c'est pas possible.
25:33Je suis un petit peu déçu.

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