Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
Punchline - Le temps de travail en Europe : les Français doivent-ils plus travailler ?
Europe 1
Suivre
16/04/2025
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
18h-19h, Laurence Ferrari.
00:08
18h22 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:10
Je vous le disais, on est foutus, on dépense trop, la dette est énorme,
00:14
on ne travaille pas assez, c'est ce que nous a dit hier François Bayrou,
00:16
vous avez dit c'est vrai, je crois que le jeune vous avait raison.
00:19
Ah c'est goûté, pardon, je suis un peu sourde.
00:21
Mais le constat il est évident, les Français ne travaillent pas assez
00:25
par rapport à leurs voisins européens, donc il y a 150 heures de différence
00:28
avec d'autres pays, mon cher Gauthier.
00:30
Vous ne travaillez pas assez, voilà, je vous l'ai dit.
00:32
Si vous trouvez que c'est moi et que ce n'est pas suffisant,
00:34
je peux augmenter le taux horaire, on peut en parler à la publicité.
00:36
Non, non, ce n'est pas le taux horaire, c'est le volume.
00:39
Non, mais est-ce qu'on est vraiment au bord du gouffre ?
00:41
Puis je passerai la parole ensuite à Edouard Tétrault.
00:43
Au bord du gouffre, je ne sais pas, en tout cas ce qui est sûr,
00:45
c'est que notre dette est abyssale.
00:47
Ce qui est sûr, c'est que sur cette dette de 3200 milliards,
00:50
il y a 1000 milliards qui sont dus à Emmanuel Macron.
00:52
La moitié de ces 1000 milliards, c'est la crise Covid,
00:55
mais la volonté du quoi qu'il en coûte, il l'a multipliée au-delà du Covid.
00:59
Il y a eu des quoi qu'il en coûte énergétiques.
01:02
Inflation, sur l'inflation.
01:05
Récemment, on n'a pas prononcé le terme,
01:06
mais bon, on a bien compris qu'il pouvait y avoir un quoi qu'il en coûte militaire
01:09
pour se réarmer.
01:12
Donc, tant mieux si François Béroud dit qu'il faut arrêter
01:15
avec cette folie dépensière et qu'il faut faire des économies,
01:19
40 milliards d'économies.
01:20
Il faudrait juste qu'il rappelle au président de la République
01:23
qu'il y a 1000 milliards qui sont de son fait
01:25
avant de dire que les Français ne travaillent pas assez.
01:27
Avant de dire cela, moi, je veux bien qu'on regarde le modèle social.
01:30
C'était évoqué à l'instant par Édouard Tétrault.
01:32
Je veux bien qu'on regarde le millefeuille territorial,
01:35
pourquoi il y a autant de strates de la commune à l'Élysée.
01:40
C'est-à-dire qu'on passe par les régions,
01:41
on passe par les départements, les communes, les intercommunalités.
01:44
Tout ça coûte beaucoup trop d'argent.
01:46
Donc, des économies, il y en a.
01:48
Vous pouvez échanger avec Agnès Verdier-Molinier de l'IFRAP.
01:50
Elle vous trouve 40 milliards du jour au lendemain.
01:53
Mais ça coûte aussi une réforme des retraites, potentiellement.
01:56
Peut-être pas de revalorisation tout de suite pour les retraites.
01:59
Et les arrêts maladies aussi.
02:00
Et les arrêts maladies, bien sûr.
02:01
C'est Catherine Vautrin qui l'a expliqué.
02:03
Il y a 17 milliards d'euros qui sont dépensés en arrêts maladies.
02:08
Et évidemment, un pays qui est en arrêt maladie tout le temps,
02:11
ce n'est pas un pays qui va bien.
02:11
Écoutons la ministre.
02:12
L'année dernière, les arrêts maladies représentent 17 milliards d'euros.
02:18
C'est 8% d'augmentation par rapport à l'année 24.
02:21
Après, chacun d'entre vous, vous comme moi, nous sommes dotés d'un capital de santé.
02:26
Ce capital, on a une responsabilité, c'est de l'entretenir.
02:29
Je prends un exemple très simple.
02:31
Évidemment, il y a l'hygiène de vie.
02:32
Évidemment, il y a le sport.
02:33
Et après, il y a des choses qui fonctionnent très bien.
02:35
Ça s'appelle, par exemple, la vaccination.
02:37
Si vous voulez éviter, par exemple, d'être malade,
02:40
vous faites vacciner contre la grippe.
02:42
C'est très simple.
02:43
Et pour autant, c'est autant d'arrêts de travail en moins.
02:45
Arrêt de maladies, André Valény, une maladie française ?
02:48
17 milliards d'euros ?
02:49
S'il y a autant d'arrêts maladies, c'est qu'il y a un problème.
02:51
Effectivement, les salariés se sentent moins heureux au travail.
02:55
Les salaires ne sont pas assez élevés.
02:56
Je le pense vraiment.
02:58
Le travail attire moins qu'avant.
03:00
Et puis, il y a un problème de baisse de productivité.
03:02
Parce qu'on pourrait travailler un peu moins que les autres pays
03:05
si la productivité était plus forte.
03:07
Or, la productivité française,
03:08
qui a longtemps été supérieure à celle des autres pays européens,
03:11
aujourd'hui, la productivité française est en baisse.
03:13
Donc, on cumule les handicaps avec ça.
03:15
Très bien.
03:16
Qui est-ce qui veut prendre la parole, Edouard Tétrault ?
03:17
Peut-être là-dessus, sur les arrêts maladies ?
03:20
Et après, on fera votre proposition.
03:22
Oui, enfin, plus globalement,
03:24
on sent bien que le gouvernement est rentré dans une séquence,
03:28
comme on dit aujourd'hui en communication,
03:31
une séquence pédagogique.
03:33
Et la pédagogie, pourquoi pas ?
03:35
Ce qui me gêne un peu,
03:38
tout est vrai dans les chiffres qui sont donnés,
03:40
c'est que c'est une pédagogie qui est presque un peu punitive,
03:45
ou alors une pédagogie pour faire peur,
03:48
pour dire, regardez, on ne s'en sort pas,
03:49
on ne va pas s'en sortir.
03:51
Il faut prendre les choses autrement.
03:54
Je crois que c'est...
03:55
On sait que ce qui nous a plantés,
03:58
en tant que pays, en tant qu'économie,
04:00
c'est le passage aux 35 heures.
04:02
On sait qu'on n'arrive pas à revenir dessus.
04:04
On sait que ce qui nous coule par rapport à nos voisins,
04:08
c'est la retraite à 62, 63, 64,
04:11
alors que la majorité des grands pays européens
04:14
est à 65, 66, 67 ans.
04:17
Mais si on rentre dans un mode punitif,
04:19
on ne va entraîner personne.
04:22
Il faut au contraire montrer
04:23
qu'est-ce qui fait que si nous allons retrouver
04:26
les 40 heures,
04:28
ou si nous pouvons faire des schémas
04:30
un petit peu plus à la carte,
04:32
un peu plus granulaires.
04:34
Si ça se trouve, Geoffroy a une santé
04:36
qui est telle qu'il s'arrêtera de travailler
04:38
à 85 ans.
04:39
Moi, en revanche, il faut que je m'arrête
04:41
travailler à 67, 68, je ne sais pas.
04:45
Qu'est-ce que vous nous dites, là ?
04:46
Bravo, Catherine.
04:51
Et outlier.
04:54
Et en fait, un peu plus de granularité,
04:57
montrer davantage.
04:58
Qu'est-ce que ça veut dire ?
04:59
Si nous passons aux 40 heures,
05:02
à une retraite flexible,
05:03
voilà ce que vous allez gagner,
05:05
vous, Français, d'abord,
05:06
et voilà ce que nous allons gagner
05:07
comme pays.
05:08
Bien sûr.
05:08
C'est un sujet de méthode.
05:10
Non, mais c'est sûr que les 35 heures
05:12
que Lionel Jospin a voulu,
05:15
parce que c'est lui,
05:17
c'est lui qui voulait faire mieux que Blum,
05:19
faire mieux que Mitterrand,
05:20
qui les avait inscrits dans ses 110 propositions
05:23
et qui n'avait fait que les 39 heures payées 40,
05:25
là, il l'a imposé,
05:27
et c'est lui qui les a voulu
05:29
et qui était si fier de son bilan.
05:33
Et donc, on s'est aperçu très vite
05:34
qu'à partir du moment où cette loi a été appliquée,
05:38
ça a signé le début de la désindustrialisation
05:41
des entreprises,
05:42
dont le coût a augmenté de 11 à 12%,
05:46
et que les délocalisations ont commencé
05:48
et que seul Jacques Chirac aurait pu,
05:51
en succédant à Lionel Jospin,
05:53
arrêter tout de suite.
05:53
Il ne l'a pas voulu.
05:54
Le MEDEF le lui demandait,
05:56
Hervé Novelli avait fait un débat,
06:00
un très long travail sur les 35 heures,
06:03
et Jacques Chirac,
06:04
il ne voulait pas avoir d'ennui,
06:05
il disait que c'était un rapport imbécile,
06:06
il ne faut pas oublier ça.
06:08
Donc, ça a été...
06:08
Alors, à partir,
06:09
comme il y avait l'obligation de passer aux 35 heures,
06:11
toutes les entreprises y ont travaillé,
06:13
ça leur a donné d'ailleurs un travail de chien,
06:16
puis après,
06:16
quand les conventions étaient passées,
06:18
c'était quand même très difficile.
06:19
Alors, Nicolas Sarkozy a voulu dire,
06:21
a inventé le travailler plus pour gagner plus,
06:23
il n'a pas touché aux 35 heures,
06:24
mais les 35 heures,
06:25
c'est une perte à gagner de 19 milliards d'euros,
06:27
à l'époque de Sarkozy.
06:29
Donc, il a inventé
06:30
les heures supplémentaires défiscalisées.
06:33
Donc, en France,
06:34
ça coûtait 19 milliards pour ne pas travailler,
06:36
et les heures supplémentaires défiscalisées,
06:38
ça allait coûter 4 milliards à l'État pour travailler.
06:41
Mais il n'empêche,
06:41
il y avait des gens qui étaient contents.
06:43
Et là, moi,
06:43
j'avais dans des serveurs,
06:45
dans les cafés,
06:46
il y avait un moment d'optimisme,
06:48
parce que les gens travaillaient plus,
06:50
jusqu'à 500 euros par jour.
06:51
Et récoltaient le fruit de leur travail.
06:53
Et puis,
06:54
comme quand François Hollande est arrivé,
06:55
et que tout ce qu'avait fait Sarkozy
06:57
était mauvais,
06:58
donc il a supprimé ça,
07:00
et puis après,
07:00
après, on a...
07:02
Je vais prendre ma retraite,
07:03
parce que Catherine,
07:04
elle est exactement...
07:05
Elle a été parfaite,
07:08
comme toujours.
07:09
Amine, peut-être un petit mot là-dessus,
07:10
sur le temps de travail ?
07:12
Non ?
07:12
Plus ?
07:13
Moins ?
07:14
Non, mais c'est toujours...
07:15
Je travaille déjà beaucoup,
07:18
cher ami.
07:18
Il y a toujours dans ces débats...
07:23
Je trouve qu'on généralise
07:25
et on met dans le même sac
07:26
des situations qui sont très différentes.
07:27
Il y a des millions de Français
07:28
qui travaillent beaucoup
07:30
et qui n'arrivent pas à vivre dignement
07:31
d'être leur travail.
07:32
Et ça, c'est aussi un aspect
07:34
qu'on aborde assez peu.
07:35
On se dit, il faut travailler.
07:36
Non, il y a des gens qui travaillent beaucoup.
07:38
Il y a des femmes de ménage
07:39
qui cumulent trois boulots dans la journée,
07:41
qui font des barres d'immeubles le matin,
07:43
des centres commerciaux l'après-midi,
07:44
qui finissent chez des particuliers le soir,
07:46
qui s'éreintent la santé
07:48
parce qu'à 50 ans, 55 ans,
07:51
vous avez de l'arthrose,
07:52
le dos cassé et j'en passe.
07:54
Et c'est des gens
07:55
qui n'arrivent pas à vivre
07:55
des fruits de leur travail,
07:57
qui n'arrivent pas à offrir
07:58
à leurs enfants une vie digne.
08:00
Et ça a été un des moteurs
08:01
des Gilets jaunes,
08:02
on s'en souvient,
08:03
parmi leurs revendications,
08:05
c'était de dire,
08:06
mais nous, on travaille déjà beaucoup
08:07
et on n'est pas bien.
08:08
Et Amine, cette France
08:09
que vous décrivez très bien,
08:10
elle n'a pas envie de travailler
08:11
pour payer l'assistanat de certains.
08:13
On est d'accord.
08:14
Et il faudrait peut-être aussi
08:15
se pencher là-dessus.
08:16
Et c'est une France
08:17
pourquoi travailler parfois
08:18
rapporte moins
08:19
que de rester chez soi.
08:20
Bien sûr.
08:20
Et c'est une France
08:21
qui, au moment du Covid,
08:23
lorsque des millions de gens
08:24
étaient confinés,
08:26
a montré à quel point
08:27
son travail était important.
08:28
Parce que si...
08:29
Les premiers de cordée.
08:30
...de la voirie
08:31
qui ramassent les poubelles,
08:33
si toutes les caissières
08:36
des supermarchés, etc.,
08:38
s'étaient confinées
08:39
en même temps que nous,
08:40
j'imagine assez mal
08:41
à quoi aurait ressemblé.
08:41
Ça n'aurait pas duré aussi longtemps.
Recommandations
1:47
|
À suivre
Les Français travaillent-ils moins que leurs voisins européens ?
Europe 1
17/07/2025
1:14
Les travailleurs français moins actifs que leurs voisins européens
Europe 1
19/12/2024
1:30
Le télétravail n'est pas mort : voici les pays européens les plus flexibles
euronews (en français)
18/02/2025
0:41
Travailler plus pour gagner moins ⁉️
Billions Media
16/03/2024
1:32
Télétravail : les Français s'en méfient
franceinfo
22/03/2018
1:34
Bruno Retailleau : «Il y a d'un côté la France des héros et de l'autre, la France des salauds»
CNEWS
aujourd’hui
2:04
Gérard-François Dumont : «La baisse de la démographie a des conséquences économiques et sociales»
CNEWS
aujourd’hui
1:38:56
L'Heure des Pros Été (Émission du 24/07/2025)
CNEWS
aujourd’hui
3:08
"C'est dangereux et c'est inacceptable": Benoit Jimenez, maire de Garges-lès-Gonesse, alerte sur l'usage non-contrôlé des mortiers d'artifice
BFMTV
aujourd’hui
0:59
"La voir ici c'est beaucoup d'émotion": le PSG expose sa Ligue des champions au Parc des Princes
BFMTV
aujourd’hui
10:54
Le journal RTL de 9h du 24 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
9:00
SURTOURISME- Jérôme Devouge, fondateur de la start-up Ville de Rêve et André Baillard, maire d'Etretat sont les invités de RTL Matin.
rtl.fr
aujourd’hui
13:02
Le journal RTL de 8h du 24 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
1:44
Les images impressionnantes de la montée des eaux dans la commune de Bohain-en-vermandois dans le département de l'Aisne
BFMTV
hier
10:11
La France est-elle trop timide vis-à-vis de l'Algérie ?
Europe 1
aujourd’hui
3:52
Marcher 7000 pas par jour réduit les risques de problèmes de santé graves : sommes-nous devenus trop sédentaires ?
Europe 1
aujourd’hui
9:59
Bruno Retailleau étrille Emmanuel Macron dans la presse : le bon moment pour le ministre de l'Intérieur de démissionner ?
Europe 1
aujourd’hui
10:52
Hausse des actes antisémites : que faire face à une haine banalisée ?
Europe 1
aujourd’hui
6:13
Le tour de France des régions : la Corse vue par Olivier Guennec
Europe 1
aujourd’hui
12:44
Barbecue ou plancha ?
Europe 1
aujourd’hui
5:13
Antoine Duléry pour son spectacle «Antoine Dulery lit entre les lignes» à Avignon
Europe 1
aujourd’hui
7:28
Pascal Obispo pour sa tournée en France et son nouvel album «Héritages»
Europe 1
aujourd’hui
5:32
2016 : reportage au camping des Prairies dans les Pyrénées, le moins cher de France
Europe 1
aujourd’hui
1:23
Crash d'un Mirage 2000 en Ukraine : les pilotes ont-ils été correctement formés ?
Europe 1
aujourd’hui
4:13
«Les touristes seront toujours bien accueillis dans notre ville attractive», déclare Gilles Lurton, maire de Saint-Malo
Europe 1
aujourd’hui