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  • 12/04/2025
DB - 12-04-2025

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Transcription
00:00:00Ah ! Non !
00:00:01J'arrive !
00:00:03Maria Vandamme, enfant abandonné, fille de ferme.
00:00:07Viens, Maria !
00:00:09Ça vient ?
00:00:11Oui, c'est bon.
00:00:11Comment ça ?
00:00:13Oui !
00:00:13Sa vie, un cri de révolte.
00:00:15Mais lâchez-la !
00:00:17Lâchez-la, vous voyez bien qu'elle a peur !
00:00:18Fin Dieu, tu en fous de la paix.
00:00:19C'est ça votre progrès, il est beau, oui ?
00:00:23Non !
00:00:23Ah ! Non !
00:00:26Non !
00:00:27Ah non !
00:00:30Non !
00:00:33Ah !
00:00:33Quelle bête !
00:00:36Faible et forte à la fois, ardente et sauvage, indomptable.
00:00:43Sa fuite devant l'inacceptable la jette dans l'enfer de l'usine.
00:00:51C'est vous l'ingénieur ?
00:00:53Vous devriez savoir ?
00:00:54Ce petit moumou l'aurait peut-être pu le sauver.
00:00:57Je sais pas lire.
00:00:58Ça y est, écris que t'es renvoyé.
00:01:00Ça t'apprendra à foutre la merde.
00:01:03Chassée de l'atelier, elle trouve enfin une place de serveuse dans un cabaret.
00:01:07Il y a beaucoup de serveuses ici ?
00:01:09Des serveuses ?
00:01:11Mais il t'a rien dit, le patron.
00:01:12Il t'a pas dit...
00:01:14Des serveuses !
00:01:15Si vous voulez, je servirai au cabaret.
00:01:22Je ferai le ménage.
00:01:23Mais pas les hommes, monsieur.
00:01:25Pas tout de suite.
00:01:27Joue plus tôt, un jour plus tard.
00:01:28Qu'est-ce que ça change, monsieur ?
00:01:30Monte.
00:01:32Avancez pas.
00:01:33Laissez-moi.
00:01:33Donne-moi cette langue.
00:01:34C'est elle qui a foutu le feu !
00:01:45C'est Maria Bondame !
00:01:46Cette nuit-là, Maria sera sauvée par un homme qu'elle n'oubliera jamais.
00:01:54Maintenant, elle est libre.
00:02:00Aloïs, cochée chez des riches bourgeois, la présente à ses maîtres.
00:02:04Comment vous appelez-vous ?
00:02:05Maria Bondame.
00:02:07C'est la nouvelle bonne ?
00:02:08Oui, Henri.
00:02:11C'est notre nouvelle bonne.
00:02:12Pour Maria, c'est la découverte d'un monde nouveau.
00:02:18Madame va être très belle.
00:02:19Merci, Maria.
00:02:31Vous êtes plutôt jolie, Maria.
00:02:33Un peu commune.
00:02:42Vous êtes plutôt jolie, Maria.
00:02:45Mais un peu commune.
00:02:56Non, madame.
00:02:58Plutôt jolie.
00:03:05Qu'est-ce que vous faites là, vous ?
00:03:12Qu'est-ce que vous faites là, vous êtes là, vous êtes là, vous êtes là, vous êtes là.
00:03:42Qu'est-ce que vous faites là, vous ?
00:04:01Et toi ?
00:04:02D'abord, tu devrais te coucher à cette heure-là.
00:04:04Je viens de dire vous, Maria.
00:04:06Mais écoutez-moi ça.
00:04:08Je sais bien ce que je vais lui dire à ta mère, moi.
00:04:10Moi aussi.
00:04:12Tu dirais que tu te promènes toute nue devant moi.
00:04:14Retournez-vous.
00:04:16Et pourquoi qu'il faudrait que je me retourne ?
00:04:17Parce que.
00:04:18Parce que quoi ?
00:04:19Parce que je l'ai dit.
00:04:21Allez.
00:04:25Si tu dis rien à la mère, je dirais rien non plus.
00:04:29Tu promets ?
00:04:30Si tu promets pas, tu raconterais tout.
00:04:33Et elle te mettra à la porte.
00:04:35Et alors ?
00:04:36J'irais travailler ailleurs ?
00:04:38Ce sera pas la première fois, tu sais.
00:04:39Si tu promets, je te montrerai quelque chose.
00:04:43Quoi ?
00:04:45Ah, promets d'abord.
00:04:47Tu promets.
00:04:48Viens voir.
00:04:48Tu t'es bien amusée ?
00:05:05Ah oui, c'était merveilleux.
00:05:06C'est dommage, je serais bien restée encore un peu.
00:05:10Tiens, le père de Fleurimond, il est bien brassard.
00:05:12Je pense bien que c'est le plus gros de la région.
00:05:14Il a été le premier à mettre des dépôts de biens dans toutes les épiceries.
00:05:18Jusqu'à Arras.
00:05:19Et même plus loin.
00:05:21T'intéresses aux affaires maintenant ?
00:05:22Mais tout m'intéresse, mère.
00:05:25C'est nouveau, ça.
00:05:28Aloïs !
00:05:30Pressez un peu vos chevaux, on gèle dans cette voiture.
00:05:32C'est beau, hein, Maria ?
00:05:39Ah oui, c'est beau.
00:05:42C'est à mon grand-père.
00:05:45Celui qui était commandant sur Napoléon.
00:05:47Napoléon ?
00:05:49Mais lequel ?
00:05:50Celui qui fichait des trompes aux Anglais ?
00:05:52Oh, pas seulement aux Anglais.
00:05:54Aux Autruchiens, aux Prussiens, aux Italiens.
00:05:57Aux Espagnols aussi.
00:05:57Vous savez tout ça, M.Hurie ?
00:06:01Vous êtes si jeune et vous savez déjà tout ça.
00:06:04On va l'arrêter maintenant.
00:06:06C'est fragile.
00:06:12M.Hurie, vous voulez bien apprendre à lire ?
00:06:15Quoi ?
00:06:16Apprendre à lire et à écrire.
00:06:19Moi ? Toi ?
00:06:22Mais t'es la bonne, Maria.
00:06:24La bonne, ça n'a pas besoin de savoir lire.
00:06:27T'as qu'à demander à la mère.
00:06:31Je lui ai déjà demandé.
00:06:33Elle ne veut pas.
00:06:35Il ne faudra pas lui dire, M.Hurie, que je vous ai demandé ça.
00:06:38Alors, ça sera un secret.
00:06:39Il ne faudra le dire à personne.
00:06:41Bon, d'accord.
00:06:42Alors, tu vois, ce n'est pas compliqué.
00:06:44Quand tu dis « à »,
00:06:46par exemple, tu dis « à »,
00:06:48c'est un toit pointu
00:06:51avec une poutre au milieu, comme au ouranier.
00:06:53Comme ça, tu vois ?
00:06:54À.
00:06:55Et quand tu dis « i »,
00:06:58c'est un bâton.
00:07:00Un bâton tout droit.
00:07:02D'accord.
00:07:03Et quand tu dis « o »,
00:07:04« o », c'est un rond tout rond.
00:07:06Tu vois ?
00:07:07« O ».
00:07:07Vas-y, M.Hurie.
00:07:08J'ai vu des lumières dans le salon,
00:07:19j'en suis certaine.
00:07:20Allez voir, Aloïs.
00:07:21Oui, allez voir.
00:07:21Alors, Aloïs ?
00:07:38Non, il n'y a personne, madame.
00:07:41Rien du tout.
00:07:45Rien du tout.
00:07:57Barnabé !
00:07:58Eh, Barnabé, t'es là ?
00:08:04Ah, salut, chef.
00:08:07Quel bon vent.
00:08:08Ça va.
00:08:10Ah, ah, ah, ah, ben, tu n'es pas au berceau, maintenant.
00:08:13Bon, ben, on ne va pas rester là,
00:08:14on va boire une petite goutte, hein ?
00:08:15Non, non, jamais pendant le service.
00:08:18Qu'est-ce que tu as fait de ton chien ?
00:08:19Ah, n'en parle pas.
00:08:21Il est amoureux en ce moment, toujours à courir.
00:08:23Tu devrais mieux surveiller, Barnabé,
00:08:25si tu dois se refaiter.
00:08:27Allez, on continue.
00:08:29Bonne tournée.
00:08:29Eh, bon courage, hein ?
00:08:56Ah, à te voir là, toi.
00:08:58Ah, bien, les chiennes, bien.
00:09:01Ah oui, mon gros, on les a bien eus, hein ?
00:09:03Ah oui, tiens, là, pour toi.
00:09:05T'es plus malin que tous ces gabelots, toi, hein ?
00:09:09Allez.
00:09:10Ah, bon, allez, rentre vite chez toi, maintenant.
00:09:14On va retrouver Barnabé.
00:09:15Allez.
00:09:28Psss, psss, psss, psss, psss, psss.
00:09:34Psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, psss, p
00:10:04Vous êtes encore là, vous ?
00:10:06Le chef vous a abandonné ?
00:10:08Ah, mais non ! Il est là, le chef.
00:10:10Fallait pas t'inquiéter. Pour le chef,
00:10:12il revient toujours. Allez, rentre-toi.
00:10:14Viens manger ta soupe.
00:10:16C'est qui a valeur.
00:10:22Les Belges sont si nombreux
00:10:24dans notre
00:10:26ville
00:10:28que bientôt
00:10:30la langue flamande
00:10:32il sera
00:10:34plus souvent
00:10:36parlé que
00:10:38le français.
00:10:40À toi, maintenant.
00:10:42Où ça ?
00:10:44Là.
00:10:46Le maire
00:10:48informe
00:10:50la
00:10:52populaton
00:10:54La population ?
00:10:56La population.
00:10:58La population
00:11:00qu'
00:11:02que
00:11:04le gâteau.
00:11:06C'est pas l'heure de manger des gâteaux.
00:11:08Allez, donne-moi ça.
00:11:10Bon, ben d'accord.
00:11:12Je t'apprendrai plus à lire.
00:11:14Ça suffit maintenant. Donne-moi ce journal.
00:11:16Donne-moi ce journal !
00:11:18Bon, ben d'accord.
00:11:20Bourre-toi.
00:11:22Mais après, tu viendras pas me chercher si t'es malade, hein ?
00:11:24Malade de gâteau. C'est pas du maladie, ça.
00:11:28Les voilà.
00:11:30Allez, file.
00:11:32Hum, ils sont bons les gâteaux.
00:11:34Donnez-vous la peine d'entrer.
00:11:36Le train faisait pas trop de fumée, j'espère.
00:11:38Oh, si, c'était que ça.
00:11:40Mais la vitesse,
00:11:42c'est un peu long.
00:11:44Le train roule parfois à plus de 50 km à l'heure.
00:11:4650 km à l'heure ?
00:11:48Il va en prier.
00:11:50Vous prenez souvent le chemin de fer, mademoiselle ?
00:11:52Quelquefois, oui.
00:11:54Et les Anglais sont arrivés, eux, jusqu'à 62 km à l'heure.
00:11:5862 km à l'heure.
00:12:00Vous croyez que mademoiselle Alice va épouser ce lourdeau ?
00:12:04Il a des yeux comme des poissons morts.
00:12:06Mais j'ai rien dit de mal à Louise.
00:12:23Il a des yeux comme des poissons morts.
00:12:27Mais j'ai rien dit de mal à Louise.
00:12:28Vous avez toujours peur de tout.
00:12:31C'est vrai, elle vaut mieux que ça, mademoiselle Alice.
00:12:34Elle est jolie, puis elle est instruite.
00:12:38Pourtant, elle n'a pas toujours été gentille avec vous.
00:12:40Bon, elle est jeune.
00:12:43Oh, à propos de l'empereur, vous connaissez la dernière histoire qui circule à Paris.
00:12:47Attendez, dans les fastes impériales, l'oncle et le neveu sont égaux.
00:12:53L'oncle prenait des capitales, le neveu prend nos capitaux.
00:12:57Excusez-moi, je suis désolé, mais le docteur Ruenin, mon beau-frère, a dû être retenu à l'hôpital.
00:13:09Si vous voulez, nous allons passer à table sans l'attendre.
00:13:12Je crois que c'est plus sage.
00:13:15Pardon, je vous en prie.
00:13:21Mme Mouzette.
00:13:22Au trophée, nous n'avions pas recours aux médecins comme aujourd'hui.
00:13:25C'est vrai que vous auront les déranger pour rien.
00:13:27Je suis très en retard, Maria.
00:13:45Ils viennent juste de passer à table.
00:13:46Oh là là, ma soeur doit être dans tous ses états.
00:13:49Et le prétendant, il est comment ?
00:13:51Ah bon ?
00:13:53Pas mieux que ça ?
00:13:54Non.
00:13:57Voyez-vous, j'aime Paris.
00:13:59J'aime beaucoup Paris.
00:14:00Mais Londres, c'est...
00:14:01C'est comment dire...
00:14:02Excusez-moi, retard, mais il y a eu une urgence à l'hôpital.
00:14:05Ah, je vous présente mon beau-frère, le docteur Ruenin.
00:14:08Dommage.
00:14:13Pardonnez-moi de vous avoir interrompu.
00:14:15Je disais donc, Londres, c'est la capitale du monde.
00:14:19C'est le royaume de l'industrie.
00:14:21Les cheminées des usines sont si nombreuses qu'on dirait de véritables forêts.
00:14:24Ce sont des gens qui sont toujours à l'avant-garde, qui croient au progrès.
00:14:28Pas comme nous, les Français.
00:14:29Tenez, l'année dernière, à Londres, j'ai assisté à l'inauguration du premier chemin de fer souterrain, le métropolitain de Railway.
00:14:37Vous voulez dire qu'il passe sous la ville ?
00:14:39Sous les maisons ?
00:14:40Absolument, il passe sous terre, il traverse Londres de part en part, sous terre, oui.
00:14:45Mais les fumées ne peuvent pas s'échapper.
00:14:47Les voyageurs ne sont pas asphyxiés.
00:14:50Apparemment non, M. Douchy en a fait l'expérience, et il est toujours là avec nous.
00:14:59Il sait tout mieux que tout le monde.
00:15:01On l'entend que lui alors, et la politique, et l'Angleterre, et le coton, et la laine, et les trains.
00:15:08Moi, j'ai dit Mlle Alice, hein.
00:15:09Ben oui, mais vous n'êtes pas Mlle Alice.
00:15:11Ouais, ben encore heureux.
00:15:15Et ce prêtre prétendait défendre les ouvriers.
00:15:19Je lui ai dit, M. l'abbé, ces ouvriers sont des alcooliques, des agitateurs.
00:15:24Ils ont peut-être des excuses.
00:15:26Il n'y a pas d'excuses pour le désordre.
00:15:28Ah, vous croyez ?
00:15:30Écoutez cette phrase.
00:15:32On immole les enfants aux démons de l'usine.
00:15:35Et devinez qui a condamné ainsi les usiniers ?
00:15:36L'archevêque de Combré, en 1845.
00:15:41Jérôme, je t'en prie.
00:15:42Non, mais c'est vrai, à la fin.
00:15:44On parle toujours de la misère comme d'une abstraction.
00:15:46Mais c'est concret, la misère.
00:15:47Ça se touche du doigt.
00:15:47Ça a de l'odeur.
00:15:49Il faut donc excuser mon beau-frère, chère madame.
00:15:51Il a désigné un peu socialiste.
00:15:54Socialiste ?
00:15:55Non, non, comme je le disais tout à l'heure, l'industriel qui réussira maintenant, c'est
00:16:00celui qui ira acheter lui-même sa laine en Argentine ou même en Australie.
00:16:04D'ailleurs, la même chose vaut pour le coton.
00:16:06À Liverpool, les intermédiaires prennent une transmission énorme.
00:16:09Il y a ton bras.
00:16:11Il se tait à rien manger.
00:16:14Maria, vous avez lu Henri, il n'est pas malade ?
00:16:17Non, madame, je crois pas.
00:16:19Je vais le sculpter tout à l'heure.
00:16:20Je ne pense pas que ce soit bien grave.
00:16:25Et si nous passions au salon, nous serons plus à l'aise ?
00:16:28Mais volontiers.
00:16:28Vous verrez, j'ai un de ces genièvres.
00:16:33J'ai pensé, Félix, vous permettez que je vous appelle Félix, ça me ferait vraiment
00:16:38plaisir de vous montrer mon usine.
00:16:40Ah, ça m'intéresserait beaucoup.
00:16:42Pourquoi ne viendriez-vous pas passer quelques jours à la maison ?
00:16:45Oh, quelle charmante idée, qu'en penses-tu, Félix ?
00:16:47J'en pense beaucoup de bien, mère.
00:16:49Je vous en prie.
00:16:54Vous savez, j'ai mis beaucoup sur les jeunes, sur leurs idées, sur le montant de la maison.
00:16:57Il est certain que pour ne pas trouver les pas, il faut marcher avec les valises.
00:17:03Eh bien.
00:17:12Mademoiselle.
00:17:27Mademoiselle ?
00:17:29Laissez-moi, je vous ai rien demandé !
00:17:31Il ne faut pas pleurer, mademoiselle.
00:17:34Ne pleurez pas.
00:17:37Ils ne peuvent pas vous obliger.
00:17:39C'est votre vie, pas la leur.
00:17:40Mais laissez-moi, ça ne vous regarde pas.
00:17:42Mais il ne faut pas tout accepter, mademoiselle.
00:17:45Il ne faut pas céder.
00:17:46Jamais.
00:17:47Vous comprenez, mademoiselle ?
00:17:49C'est votre bonheur à vous qui compte.
00:17:51Votre bonheur.
00:17:53Vous entendez ?
00:17:54Votre bonheur.
00:17:55Et il faut bien reconnaître que les industriels critiquent de plus en plus l'empereur.
00:18:05Pardon.
00:18:05À cause du libre-échange, bien sûr.
00:18:07Mais ils n'ont peut-être pas tort.
00:18:09D'ailleurs, à Wall Street, ces messieurs les Anglais ont compris que l'avenir est à l'industrie.
00:18:14Mais j'en suis persuadé.
00:18:16Excusez-moi.
00:18:17Seulement l'instant.
00:18:19Pardon.
00:18:19L'industrie, aujourd'hui, c'est l'Angleterre.
00:18:22Hélas, je suis à le crain.
00:18:23Goûtez-moi ça.
00:18:26Alice.
00:18:27Ma petite fille, mais qu'est-ce qui t'arrive ?
00:18:28Vous ne savez pas quoi ?
00:18:29Je n'ai pas deviné pourquoi vous invitiez les Douchy.
00:18:31Écoute, pour l'instant, il n'y a rien de fait.
00:18:34Je ne vois pas pourquoi tu te mets dans des dix appareils.
00:18:36Enfin, réfléchis un peu.
00:18:39Félix Douchy est un jeune homme très bien.
00:18:42De très bonne famille.
00:18:43Sérieux, travailleur.
00:18:45Je sais, maman.
00:18:47Je manquerais de rien.
00:18:48J'aurais une belle maison.
00:18:51Des domestiques.
00:18:52Une calèche.
00:18:54Des bijoux.
00:18:54Des belles robes.
00:18:55Tu vois ?
00:18:57Je savais bien que tu étais raisonnable.
00:18:59Mais je ne suis pas raisonnable.
00:19:02Et je ne veux pas être raisonnable.
00:19:04Vous voyez, vous êtes ce poseur-là.
00:19:07Ah non, merci.
00:19:07Je préfère encore retourner en pension.
00:19:09Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:19:10Nos invités se demandent.
00:19:11Vous pouvez leur dire à vos invités
00:19:12qu'ils ont fait le voyage pour rien.
00:19:16Expliquez à votre fille
00:19:17que nous ne voulons que son bonheur.
00:19:24Non, regarde-moi.
00:19:27Il ne te plaît pas, c'est ça ?
00:19:30Non, pas un peu ?
00:19:34Un tout petit peu.
00:19:35Non.
00:19:37Évidemment, s'il ne te plaît pas.
00:19:40Il ne te plaît pas.
00:19:41Oh, mon papa.
00:19:46Mon papa, mon papa.
00:19:50Bouvines !
00:19:51Où tu es le chien ?
00:19:53Bouvines !
00:19:55Où tu es ?
00:19:56Le chien !
00:19:57Mais qu'est-ce que t'as, mon pauvre vieux ?
00:20:01Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?
00:20:03Tu t'es fait mal.
00:20:07Mais qu'est-ce que t'as ?
00:20:09Hein ?
00:20:10Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?
00:20:11T'es blessé ?
00:20:12Oh, les salauds.
00:20:16Oh, je vais te soigner.
00:20:19C'est rien.
00:20:21Tassnit, je vais m'occuper de toi.
00:20:24Viens.
00:20:25C'est rien.
00:20:25Pas en l'air.
00:20:27Lève-toi.
00:20:28Donne-moi cette sacoche.
00:20:29Allez, donne.
00:20:32Vite, fous le corps, vite.
00:20:41Arrête, arrête.
00:20:42Arrête, je suis attiré.
00:20:47Allez, allez.
00:20:55Arrête, arrête.
00:20:56Arrête.
00:21:25Tu l'as pas vu, toi ?
00:21:44Non, dans ce foutu brouillard, on voit pas à 3 mètres.
00:21:55Moi, je file chez Barnabé, hein ?
00:21:56Toi, tu vas chercher les collègues à mes yeux.
00:22:25Mais c'est l'autre.
00:22:26Oui, c'est l'autre.
00:22:27Oui, c'est l'autre.
00:22:40Oui, c'est l'autre.
00:22:44Mais qu'est-ce qui nous est arrivé ?
00:22:46Mais dans quelle étape vous êtes ?
00:22:48Vous êtes toutes trompées.
00:22:51Venez à la cuisine.
00:22:55Vous me demandez rien ?
00:23:06Non.
00:23:11C'est l'éloigné.
00:23:15Faut pas me considérer mal, Maria.
00:23:17Je suis pas un voleur.
00:23:19La fraude, c'est pas la même chose.
00:23:21C'est pas du vol.
00:23:25Et je vous fais plein de soucis, en plus.
00:23:32Pourquoi vous avez fait ça, Aloïs ?
00:23:44À supposer...
00:23:47À supposer qu'on se marierait tous les deux...
00:23:51Avec l'argent, on pourrait acheter un petit commerce.
00:23:55Une petite boutique d'épicerie.
00:23:57Vous, vous tiendriez l'épicerie.
00:24:01Et moi, je ferai les livraisons.
00:24:05Parce que moi, Maria, j'aimerais bien...
00:24:08Enfin, j'aimerais tellement me marier avec vous.
00:24:13Depuis que vous êtes ici, il fallait que je vous le dise.
00:24:16J'y pense tout le temps.
00:24:22Les patrons sont déjà levés.
00:24:24Dépêchez-vous, Aloïs.
00:24:32Vous vous souvenez ce que vous m'avez promis l'autre jour ?
00:24:36Vous m'avez promis d'avoir dansé à l'Alcazar.
00:24:38Vous voulez toujours ?
00:24:39Alors, samedi soir ?
00:24:40Alors, samedi soir ?
00:24:42Alors, samedi soir ?
00:24:43C'est parti.
00:25:13Qu'est-ce que vous voulez boire, Maria, du vin ?
00:25:32Du vin ?
00:25:33C'est pas tous les jours aujourd'hui.
00:25:36Hé là, s'il te plaît.
00:25:37Oui ?
00:25:38Une bouteille.
00:25:39Oui, bien sûr.
00:25:41Et du bon, hein ?
00:25:42Oui.
00:25:44Vous verrez, ils ont du très bon vin ici.
00:25:47Vous venez souvent ?
00:25:48Non, une fois.
00:25:50Il y a deux ans, avec un compatriote qui ne voulait plus travailler à Lille.
00:25:53Il rentrait chez nous à Popringue, alors qu'il voulait arroser ça.
00:25:57Et on ne savait pas danser, alors on s'est embêtés.
00:26:01C'est pas comme aujourd'hui.
00:26:02Et maintenant, un galop !
00:26:16On essaie ?
00:26:22Oui, je vous ai dit que je ne savais pas danser.
00:26:25Allez, Alois, on essaie.
00:26:26Non, non.
00:26:26Venez.
00:26:27Non.
00:26:28Allez, venez.
00:26:29Mais je sais pas.
00:26:30C'est malheureux, ça ne fait rien.
00:26:31Allez, venez, Alois.
00:26:32A votre santé, Maria.
00:26:46Bravo, bonjour.
00:26:56A votre santé, Maria.
00:26:58À la vôtre, Aloys.
00:27:03C'est la première fois que je bois du vin pour de vrai, c'est la première fois.
00:27:08J'en ai déjà bu chez les patrons, mais je trouvais jamais savon.
00:27:11Alors que là, c'est bien.
00:27:16Grand vin de Bordeaux.
00:27:22Vous savez lire?
00:27:24Non, c'est juste la lettre.
00:27:26On peut pas dire vraiment, je sais lire.
00:27:28Et maintenant, à la demande générale, il me vote!
00:27:46Mlle, je peux vous inviter à danser.
00:27:50S'il vous plaît.
00:27:55Si ça vous fait plaisir, Maria.
00:28:16Ça va pas?
00:28:26Ça tourne à peu.
00:28:28Vous voulez vous asseoir?
00:28:30Non, ça ira pas.
00:28:31Non, ça ira pas.
00:28:32J'aimerais vous.
00:28:33Je suis maçon.
00:28:34Je travaille sur le chantier de la Nouvelle Église.
00:28:36Si des fois, vous changez d'avis.
00:28:37On ne sait jamais, hein?
00:28:38Blaise Riboulet.
00:28:39Mais comment?
00:28:40Alice Cashburn.
00:28:41C'est mon fiancé.
00:28:42Félicitations, monsieur.
00:28:44Félicitations, monsieur.
00:28:45Merci.
00:28:46Au revoir.
00:28:47Au revoir.
00:28:48Bonne soirée.
00:28:49Merci pour la danse.
00:29:18Sous-titrage Société Radio-Canada
00:29:20Sous-titrage Société Radio-Canada
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00:29:26Sous-titrage Société Radio-Canada
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00:29:42Sous-titrage Société Radio-Canada
00:29:44Sous-titrage Société Radio-Canada
00:29:46Henri!
00:29:47Henri, dépêchez-vous!
00:29:49Par votre faute, nous allons être encore en retard à la grandesse!
00:29:54Maire? Maire?
00:29:55Il y a des gendarmes.
00:30:11Luis Casper.
00:30:12C'est moi.
00:30:13Descendez.
00:30:22Au nom de la loi, je vous arrête.
00:30:23Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:30:25Police impériale.
00:30:26Je le vois bien.
00:30:27Mais j'ai droit à des explications.
00:30:28C'est mon cocher, quand même.
00:30:29Nous avons des ordres, monsieur.
00:30:31Mais qu'est-ce qu'il a fait ?
00:30:32Il s'appelle bien Aloïs Casper.
00:30:34Oui.
00:30:35Où est-ce qu'il loge votre cocher ?
00:30:36À côté de l'écurie.
00:30:39Vas-y voir.
00:30:40T'as tué quelqu'un avec un couteau, Aloïs ?
00:30:42Oh oui.
00:30:43T'es un bandit.
00:30:44Les meilleurs, c'est un bandit.
00:30:45Voilà.
00:30:47Ça vous apprendra à vous taire.
00:30:49Aussi, il y a un mandat de perquisition.
00:30:51Vous allez m'expliquer à la fin ?
00:30:53Vous entrez chez moi, vous perquisitionnez et vous arrêtez mon cocher.
00:30:56Savez-vous à qui vous avez affaire ?
00:30:58Oui, monsieur, je sais très bien.
00:30:59Mais ce que je sais aussi, c'est que cet homme fait partie d'une bande de frondeurs.
00:31:03Une bande que la douane recherche depuis des mois.
00:31:06C'est pas possible.
00:31:07Dites quelque chose, Aloïs.
00:31:09Défendez-vous.
00:31:10Pensez à nous.
00:31:11Parlez.
00:31:12Qu'est-ce que vous voyez qu'il dise ?
00:31:14Il a transporté assez de tabac pour fumer jusqu'à la fin de séjour.
00:31:19Monsieur l'inspecteur, j'ai fouillé et j'ai rien trouvé.
00:31:23Tant pis.
00:31:24Emmenez-le.
00:31:29Carrière.
00:31:31Bien fini.
00:31:32Allez.
00:31:33Excusez-nous pour le dérangement, mais il n'y a pas de dimanche pour la loi.
00:31:52Pas de chance, mon gars.
00:31:54Il m'attendait au Café des Amis.
00:31:56Un vrai piégeur.
00:31:58Mais c'est pas moi qui t'ai donné, je te le jure.
00:32:01C'est toi un...
00:32:04C'est toi un salaud.
00:32:06C'est toi un salaud !
00:32:07C'est toi un salaud !
00:32:08C'est toi un...
00:32:09Si !
00:32:10Calme et oh.
00:32:11Fou nous la paie et oh.
00:32:12Fumine.
00:32:13Sa perre.
00:32:14Et y'en a autre ?
00:32:15Oui.
00:32:16Vous mentez, Maria.
00:32:17Vous étiez au courant.
00:32:18Enfin, vous imaginez un peu ce qu'on va dire dans l'île ?
00:32:21Vous étiez presque fiancée.
00:32:22Vous êtes même sorti avec lui.
00:32:24Je suis certaine qu'il vous disait tout.
00:32:26Et méfiez-vous.
00:32:27Les gendarmes vont lui tirer les verres du nez.
00:32:29Avec lui, ce sera facile.
00:32:30Et si l'on vous prenait comme complice ?
00:32:32Nous serions dans de beaux draps.
00:32:34Et c'était pas vrai.
00:32:36Les gendarmes peuvent se tromper.
00:32:37Les douaniers aussi.
00:32:38Ce serait pas la première fois.
00:32:40Monsieur et madame n'ont rien dit.
00:32:42Alois, il a toujours bien fait son travail, non ?
00:32:44Vous l'avez même pas défendu.
00:32:46Et lui ?
00:32:47Et s'il s'est défendu ?
00:32:48Il n'a rien dit.
00:32:49Rien du tout.
00:32:50Mais laissez donc, ma chère.
00:32:51Elle va quand même pas nous dicter notre conduite.
00:32:53Vous devenez insolente, ma fille.
00:32:55Et en plus, il va nous falloir trouver un autre cocher.
00:33:05Je vous mettrais les chevaux à l'abri.
00:33:07Bien sûr.
00:33:09Je vous mettrais les chevaux à l'abri.
00:33:23Bien sûr.
00:33:24La cuisine au cercle, vraiment, ça ne s'arrange pas.
00:33:40Avec qui avez-vous déjeuné ?
00:33:42Avec Kuhlman et Paulette.
00:33:44À propos, il paraît que le père Van Molen ne va pas bien du tout.
00:33:47Ah oui ? Qu'est-ce qu'il a ?
00:33:48Je ne sais pas très bien.
00:33:50Assis-moi, je sais. Il a une fluxion de poitrine.
00:33:52Comment le sais-tu ?
00:33:58C'est... C'est Geneviève Denel qui m'a dit au cours de danse.
00:34:01Oui, ses parents sont très amis avec les Van Molen.
00:34:04Ah, j'ai une grande nouvelle à vous annoncer.
00:34:06Je vais quitter l'île.
00:34:08Quitter l'île ?
00:34:09Bon, je ne veux pas aller bien loin, à Lens.
00:34:11On ouvre de plus en plus de mines, là-bas.
00:34:13Et on manque de médecins, alors je vais ouvrir un cabinet.
00:34:15Bonjour, Jérône.
00:34:16Tu étais bien ici, pourtant.
00:34:18Un avenir assuré.
00:34:20C'est vrai, vous pouviez quitter l'hôpital et vous consacrer une clientèle plus fortunée.
00:34:25Tandis qu'à Lens, qu'est-ce que vous allez trouver des sans-le-sous, des belges, des ouvriers ?
00:34:31Justement, au moins je serai utile.
00:34:33Ah, nous y voilà.
00:34:34Encore tes idées socialistes.
00:34:36Socialiste, moi.
00:34:37Pourquoi pas républicain pendant que tu y es ?
00:34:39Pourtant, à t'entendre parler.
00:34:40La République, la Révolution n'a jamais supprimé la misère, je sais très bien.
00:34:43Si on avait gardé le Roi, le peuple vivrait mieux.
00:34:46Mais il vit déjà beaucoup mieux.
00:34:48Mais ne dites pas ça.
00:34:49Moi, la misère, je la bois tous les jours.
00:34:51Croyez-moi, pour lutter contre tout ça, il faut donner aux ouvriers un logement décent,
00:34:54un jardin cultivé où...
00:34:55Il faut leur apprendre l'hygiène.
00:34:56Il faut surtout leur apprendre à moins boire.
00:34:58C'est l'alcool qui fait leur malheur.
00:35:00Mais c'est tout le contraire.
00:35:02S'ils boivent, c'est qu'ils sont malheureux.
00:35:03Je sais de quoi je parle.
00:35:05Si mon père avait bu comme eux...
00:35:06Calmez-vous, tous les deux.
00:35:08Le café est servi, madame.
00:35:10Vous pouvez disposer, Maria.
00:35:15Moi, ce qui me chagrine dans tout ça, c'est qu'on ne va plus te voir.
00:35:19Là, on ne sait quand même pas le bout du monde.
00:35:22Et puis...
00:35:24C'était pas là-bas qu'ils trouvaient à te marier.
00:35:26Ah, mais c'est une marotte en ce moment.
00:35:28Tu veux vraiment marier tout le monde.
00:35:30Au fait, il s'est bien remis, Félix Douchy.
00:35:33Je t'en prie, Jérôme.
00:35:34Nous n'en parlerons plus.
00:35:35C'est une affaire classe, si.
00:35:38Hé, petite menteuse.
00:35:40Jeunier Daniel s'est cassé la jambe la semaine dernière.
00:35:42Et c'est moi qui lui ai posé les attelles.
00:35:44Chut !
00:35:54Qu'est-ce que tu chères ?
00:36:06T'as perdu quelque chose, ma jolie ?
00:36:14Ah, Zé !
00:36:15Ça tombe bien, j'attends le tabac belge.
00:36:26Confisqué.
00:36:28Et toi, si tu dis un mot, un seul mot, te dénonce.
00:36:34Compris.
00:36:36Compris.
00:36:37Et si t'es bien gentil, je t'en reviendrai ça.
00:36:40T'auras un beau cadeau.
00:36:43T'aimes ça, les cadeaux ?
00:36:44Non, je sais pas.
00:36:45T'aimes ça.
00:36:46Espèce de salon.
00:36:46T'aimes ça, les cadeaux.
00:37:15T'aimes ça, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux.
00:37:18T'aimes ça, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux.
00:37:20T'aimes ça, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux.
00:37:23T'aimes ça, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux.
00:37:26Je vous attendrai, Loïse.
00:37:30Je ne vous abandonnerai pas. Je vous le promets.
00:37:36Je ne vous demande rien.
00:37:46Si vous n'avez rien d'autre à vous dire, il y en a qui attendent.
00:37:49La visite est terminée.
00:37:56C'est tout à l'heure qu'il fallait causer. Allez, dépêche-toi.
00:38:07Monsieur Riboulet ?
00:38:10Il est là, Monsieur Riboulet ?
00:38:13Blaise, il y a quelqu'un pour toi.
00:38:18Ah, c'est vous ? J'arrive.
00:38:26C'est gentil d'être venu me rendre une petite visite.
00:38:29C'est pour mon fiancé. Ils l'ont arrêté.
00:38:31Alors, je me suis dit que peut-être...
00:38:33Vous pourriez...
00:38:34Que je pourrais quoi ?
00:38:36Que je pourrais le faire évader en jetant ma corde par-dessus le mur de sa prison ?
00:38:40Tant pis. Excusez-moi.
00:38:44Mais attendez, attendez. Je ne voulais pas vous faire de la peine.
00:38:46Quand je vous ai vu arriver comme ça, j'ai cru que vous veniez me voir. Vous comprenez ?
00:38:53Que vous veniez pour moi.
00:38:58Pourquoi ils l'ont arrêté, votre fiancée ?
00:39:01Il passait du tabac belge.
00:39:03Et maintenant, il est tout seul. Il n'a personne pour l'aider.
00:39:06Alors, j'ai pensé à vous.
00:39:08Pourquoi à moi ?
00:39:11Je ne sais pas.
00:39:13J'avais confiance.
00:39:14Eh, si on me demande, tu viens me chercher au bon coin. J'en ai pas pour longtemps.
00:39:18Vous avez le droit de quitter le travail comme ça ?
00:39:20Et alors ?
00:39:22On est des compagnons.
00:39:24Pas des esclaves.
00:39:29Eh, papa, tout sert.
00:39:31C'est pas trop tôt.
00:39:33Eh ben, dis-donc, bravo !
00:39:35T'as bon goût, Vincent.
00:39:37Faites pas attention. Il aime bien blaguer.
00:39:39On peut parler ?
00:39:41Qui c'est ceux-là ?
00:39:42Ceux-là ?
00:39:44Non, ne t'inquiète pas, ils reviennent davantage.
00:39:46Ils sont en train de noyer leur chagrin.
00:39:55Est-ce qu'il a un avocat, votre fiancée ?
00:39:57Un quoi ?
00:39:59Un avocat.
00:40:01Un homme qui connaît la loi.
00:40:03Pour le défendre devant le juge.
00:40:04Même s'il est coupable ?
00:40:06Oui.
00:40:08Et surtout, s'il est coupable.
00:40:10C'est peut-être pas forcément sa faute.
00:40:12On commet des actes à cause de l'injustice, à cause de la misère, parfois.
00:40:17Il faut expliquer toutes ces raisons, mon juge.
00:40:21Et quand, malheureusement, on sait pas bien parler, on prend un avocat
00:40:25qui connaît les lois et les droits de l'homme pour expliquer votre place.
00:40:28Vous pouvez le faire, vous ?
00:40:29J'aurais pu, oui. Peut-être.
00:40:33Mais mes vieux n'avaient pas d'argent pour me payer l'école.
00:40:37Vous savez lire ?
00:40:39Oui, quand même.
00:40:41Comment vous avez appris ?
00:40:43Avec mon grand-père.
00:40:45Et puis les compagnons.
00:40:47Mais je suis pas avocat.
00:40:49Avocat, c'est un métier.
00:40:51Un métier comme maçon, docteur.
00:40:54Mais si c'est un métier, il va falloir le payer, cet avocat.
00:40:57Cet avocat.
00:40:58Ah oui.
00:41:00Et ils prennent très, très cher.
00:41:02Mais j'ai pas de sous, moi.
00:41:04Ils prennent très cher pour les richards, oui.
00:41:07Mais votre Aloïs, lui, c'est quoi ? Un tout petit fraudeur. Alors ?
00:41:12Fais pas ça, Hilaire !
00:41:14C'est notre fille qu'elle est à peine froide et qu'elle nous regarde de chez le bon Dieu.
00:41:17Allez, fous-moi la paix. J'en ai vu d'autres, hein.
00:41:19Hé, fermes-le.
00:41:21Mais qu'est-ce qui se passe là-bas ?
00:41:22Ah, c'est un pari. Un concours pour savoir celui qui tiendra le mieux le coup, Hilaire ou le facteur.
00:41:29Mais il faut pas voir tout ça.
00:41:31Attention, préparez-vous.
00:41:32Oui, prêt.
00:41:33Tout le monde est prêt ?
00:41:34Quand tu veux.
00:41:35Trois, deux, un, partez !
00:41:39Qu'est-ce qui se passe ?
00:41:48Mais!
00:42:09Je vous en prie, faites quelque chose.
00:42:34Faites quoi ?
00:42:35Je ne sais pas, moi.
00:42:36Faites quelque chose, arrêtez-les.
00:42:38Allez-y.
00:42:39Allez-y.
00:42:40Monsieur, il va m'en venir.
00:42:43Il va m'en venir.
00:42:44Faites quelque chose.
00:42:51Allez, ça va comme ça, ça suffit.
00:42:53Arrêtez-moi.
00:42:53Hé, toi, quoi tu fais ?
00:42:55Il veut boire, laisse-le.
00:42:56Il n'est plus en état, vous allez le tuer.
00:42:57Vas-y, à moi.
00:42:59Hé, j'ai gagné, hein ?
00:43:00Laisse-le tranquille, hein ?
00:43:01Il peut encore boire, hein ?
00:43:01Non, mais ça suffit, quoi.
00:43:02Hé, quand on ne se boit pas, on ne boit pas.
00:43:03Faites-moi histoire, hé.
00:43:05Je ne touche pas, mon copain, hein ?
00:43:10Ah !
00:43:11Ah !
00:43:13Ah !
00:43:14Ah !
00:43:15Ah !
00:43:15Ah !
00:43:16Ah !
00:43:16Ah !
00:43:17Ah !
00:43:17Ah !
00:43:18Ah !
00:43:19Mais arrêtez-les, quoi, maintenant !
00:43:21Arrêtez-les, moi, maintenant !
00:43:21Arrêtez-les, moi, maintenant !
00:43:23Arrêtez-les, mon dieu !
00:43:40Mais ils vont casser ma barrage, non ?
00:43:42Allez, c'est fini, maintenant !
00:43:44Allez, tout le manteau !
00:43:45Allez, toi !
00:43:45Ça suffit, maintenant !
00:43:57Tout le manteau !
00:43:58Vous m'entendez ?
00:44:00Tout le manteau !
00:44:02Allez, filer !
00:44:03Allez, hop, hop, vas-y.
00:44:04Allez, hop !
00:44:06Allez, c'est fini, là !
00:44:08Allez, hop !
00:44:10Eh ben, ils m'ont fait du joli.
00:44:22Blaise ?
00:44:22Eh ben, il a son compte, là, Marçon.
00:44:24Blaise ?
00:44:25Ah, vous en faites pas aller.
00:44:27Il sera vite revenu, c'est un costaud.
00:44:29Blaise ?
00:44:34Oh !
00:44:37Oh !
00:44:39Oh !
00:44:41Oh !
00:44:42Oh !
00:44:43Mais, comment vous savez mon nom ?
00:44:47Déjà, l'autre jour, à l'Alcazar ?
00:44:50J'ai entendu quelqu'un qui vous appelait.
00:44:52Je connaissais personne à l'Alcazar.
00:44:55Vous pouvez m'aider ?
00:44:58Oui.
00:45:03Attendez, on va l'asseoir.
00:45:05Tiens, mon gars.
00:45:12Vous avez un mouchoir ?
00:45:13Oui.
00:45:16Heureusement que les agents de ville ne soient pas venus.
00:45:19Allez, crains rien, Marçon.
00:45:22C'est du quartier, je les connais.
00:45:24Mais, quand même, c'était pas prudent.
00:45:26Qu'est-ce qui était pas prudent ?
00:45:28Ah, c'est pas bon de se faire repérer par les sergents.
00:45:32On a des réunions quelquefois ici le soir avec d'autres.
00:45:35D'autres quoi ?
00:45:37Avec des républicains.
00:45:40Parce qu'il est républicain ?
00:45:42Ah, vous le saviez pas ?
00:45:44Ah, mais il est même un peu plus républicain.
00:45:47Il veut faire le bonheur de l'ouvrier, le maçon, eh oui ?
00:45:50Ah oui.
00:45:54Bon, eh ben, c'est pas tout, hein ?
00:45:56Allez, les amoureux, là, au travail !
00:46:05Maria !
00:46:09J'ai vous parlé.
00:46:10Je vous attends dans le salon.
00:46:12Bien, madame.
00:46:13Approchez.
00:46:24Allons, approchez.
00:46:29Qu'est-ce qu'il y a sur la table ?
00:46:32Le journal de monsieur, madame.
00:46:34Prenez-le.
00:46:39Lisez-le.
00:46:41Je vous dis de lire, Maria.
00:46:51Je sais pas encore très bien, madame.
00:46:54Enfin, pas tout.
00:46:56Qui vous a appris à lire ?
00:47:00Toute seule, madame.
00:47:03Vous mentez, Maria.
00:47:05Henri a parlé, figurez-vous.
00:47:07Il a tout dit à son directeur de conscience, Abbé Morin.
00:47:10Il lui a raconté vos cachoteries comme si c'était d'une bonne action.
00:47:13Comme s'il faisait quelque chose pour les pauvres.
00:47:16L'Abbé Morin n'a pas cru un mot, figurez-vous.
00:47:19Il s'est imaginé, je ne sais pas moi, des horreurs.
00:47:22Madame ne l'a pas cru, j'espère.
00:47:24Mais je crois ce que me dit mon fils, figurez-vous.
00:47:27Je l'ai interrogé.
00:47:29Et je sais que vous êtes tout à fait capable de le faire désobéir.
00:47:33Avec votre rage, j'apprendrai lire.
00:47:36J'avais demandé à madame.
00:47:38Deux fois.
00:47:39Et je vous avais dit non, Maria.
00:47:42Vous m'avez déçu.
00:47:44Bien déçu.
00:47:46Dimanche, c'était Aloïs.
00:47:47Aujourd'hui, c'est vous.
00:47:49Vraiment, je n'ai pas de chance avec mes domestiques.
00:47:50Madame, je vous demande pardon.
00:47:54Ce sera trop facile, ma fille.
00:47:57Je ne peux pas vous garder, Maria.
00:48:00Je n'ai plus confiance en vous, vous entendez ?
00:48:04Plus confiance.
00:48:06Pourtant, madame, taisez-vous.
00:48:11Voilà ce que j'ai décidé.
00:48:13Vous allez nous quitter.
00:48:15Mais comme je vous aimais bien, je ne vous laisserai pas à la rue.
00:48:17Je vous trouverai du travail dans l'usine de mon mari.
00:48:21L'usine ?
00:48:23Ça ne vous fait pas peur, vous ne serez pas dépaysée.
00:48:27Non, madame.
00:48:29Je n'irai pas à l'usine.
00:48:31Plus jamais.
00:48:33Mais qu'est-ce qui vous prend ?
00:48:34Vous connaissez le travail, pourtant ?
00:48:35Oui, justement.
00:48:36Le travail, je le connais, madame.
00:48:37Alors, l'usine, non.
00:48:38Si madame savait, j'ai commencé dans une filature de lin.
00:48:39On travaillait de 5 heures du matin à 7 heures du soir.
00:48:40Les pieds dans l'eau, le reste dans la vapeur.
00:48:42On est tout fait, madame.
00:48:43On est tout fait.
00:48:44Et les accidents ? J'en ai vu combien ?
00:48:45Si madame savait, j'ai commencé dans une filature de lin.
00:48:48On travaillait de 5 heures du matin à 7 heures du soir.
00:48:51Les pieds dans l'eau, le reste dans la vapeur.
00:48:53On est tout fait, madame. On est tout fait.
00:48:56Et les accidents ? J'en ai vu combien ?
00:48:59Si les ouvriers buvaient moins, il n'y aurait pas tant d'accidents.
00:49:01Et le petit gamin ? Ce gars était ébouillanté.
00:49:04Il buvait, lui, peut-être.
00:49:06Il n'avait plus de visage.
00:49:09Plus que de la chair rouge.
00:49:10Il hurlait, madame.
00:49:11Il hurlait, il se tordait comme un verre.
00:49:14Et nous, on était là, on ne savait plus quoi faire.
00:49:16C'était trop tard.
00:49:18Un gamin de l'âge de M. Henry, madame.
00:49:21Et l'autre, celui qui a été pris dans les courroies de la machine.
00:49:25Son corps tournait, tournait.
00:49:27Appolez !
00:49:28Partes par terre !
00:49:29Appolez !
00:49:30Partes par terre !
00:49:31Appolez !
00:49:32Partes par terre !
00:49:34Mais que se passe-t-il, maire ?
00:49:37Marga, nous quittes.
00:49:41Mais pourquoi, Maria ? Pourquoi ?
00:49:47Madame me chasse.
00:49:49Parce que j'ai la rage, mademoiselle.
00:49:52J'ai la rage d'apprendre à lire.
00:50:01Maria ?
00:50:03J'ai pensé...
00:50:04Enfin, il y a peut-être une autre solution.
00:50:07Seulement, cela vous oblige à quitter l'île.
00:50:11Voilà, vous le savez sans doute, mais mon frère Jérôme va s'installer à Lens.
00:50:15Il cherche une servante.
00:50:17Je lui ai parlé de vous.
00:50:21Vous savez, ma fille, vous devez une fière chandelle à Mlle Alice.
00:50:25C'est elle qui a eu cette idée.
00:50:27C'est elle qui a eu cette idée.
00:50:39Eh, Blaise !
00:50:41Blaise !
00:50:42Retrête la visite !
00:50:44Ben dis-donc, on a fini de faire pas peur.
00:50:46Blaise !
00:50:48Qu'est-ce qui se passe ?
00:50:49Vous auriez pas dû venir par un temps pareil ?
00:50:50Je voulais savoir, vous avez vu l'avocat ?
00:50:52Oui, hier.
00:50:53Je lui ai raconté l'affaire.
00:50:55Ça l'a intéressé.
00:50:57Il va s'occuper de votre fiancée.
00:50:59Ça se fera pas en un jour, forcément, parce que les juges, eux, ils ont tout leur temps.
00:51:04Merci beaucoup.
00:51:06Oh, y a pas de quoi.
00:51:10C'est le monde renversé, vous ne trouvez pas, Maria.
00:51:14Mais des carcasses pour essayer de le faire sortir de son tronc.
00:51:17Et pourtant, j'ai qu'une envie, c'est qu'il y reste.
00:51:19Excusez-moi.
00:51:23Je dis n'importe quoi.
00:51:24Bon, il faut que j'y aille.
00:51:26Je m'en vais.
00:51:28Je quitte l'île.
00:51:30Je vais travailler à Lens.
00:51:31Chez le docteur De Hénin, le frère de ma patronne.
00:51:36C'est tout mieux comme ça.
00:51:49Vous viendrez me chercher à 5 heures, Maurice.
00:51:50Bien, mademoiselle.
00:51:51Vous viendrez me chercher à 5 heures, Maurice.
00:51:52Bien, mademoiselle.
00:51:53Vous viendrez me chercher à 5 heures, Maurice.
00:51:54Bien, mademoiselle.
00:51:55Bien, mademoiselle.
00:52:13Vous viendrez me chercher à 5 heures, Maurice.
00:52:15Bien, mademoiselle.
00:52:25Vous avez peur ?
00:52:26Oui.
00:52:27Un peu.
00:52:28Vous avez raison, j'ai très mauvaise réputation.
00:52:29Je sais, on me l'a dit.
00:52:34Ah oui ? Qui ça ?
00:52:35Vous avez peur ?
00:52:49Oui, un peu.
00:52:52Vous avez raison, j'ai très mauvaise réputation.
00:52:54Je sais, on me l'a dit.
00:52:56Ah oui ? Qui ça ?
00:52:58Mes amis.
00:53:00Il y en a même une qui est amoureuse de vous.
00:53:03Et vous ?
00:53:05Alice, je peux vous faire une proposition ?
00:53:09Dites toujours.
00:53:11Vous n'allez pas à votre cours de danse.
00:53:13Comme ça, nous aurons deux heures à passer ensemble.
00:53:15C'est vrai, ça, on ne va pas continuer à se voir comme ça, cinq minutes, à la sauvette.
00:53:19Mais c'est impossible !
00:53:20Mais pourquoi ?
00:53:21Enfin, parce que ma mère va le savoir.
00:53:25Vous me décevez beaucoup.
00:53:27Oui, pourquoi ?
00:53:29Finalement, vous êtes comme toutes les autres.
00:53:31Comme toutes ces petites bourgeoises étriquées et farouchées.
00:53:34Alice ?
00:53:36Vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure.
00:53:38Vous êtes amoureuse de moi ?
00:53:40Je suis mal de moi.
00:53:42Quand vous en serez sûre, vous me direz ?
00:53:44Je vous le promets.
00:53:46Je vous le promets.
00:53:47Je vous le promets.
00:53:48Je vous le promets.
00:53:49Je vous le promets.
00:53:50Je vous le promets.
00:54:18OK.
00:54:19On ferme la soigne.
00:54:20Je veux subir la soigne.
00:54:20On retourne.
00:54:33Je viens de vivre.
00:54:34C'est moi, Bob .
00:54:35Viens avec moi.
00:54:43Docteur ?
00:54:43J'avais bien dit de ne pas me déranger.
00:54:45Vous pouvez venir ?
00:54:47C'est la petite verne homme ?
00:54:49Attendez, moi j'en ai pour cinq minutes.
00:54:53Ne t'en fais pas, va.
00:54:54Ton papa va vite guérir.
00:54:56Le docteur va bien soigner.
00:54:58Tu veux un petit verre de l'air ?
00:54:59Oui, je veux bien.
00:55:00Viens.
00:55:04Réponds-moi.
00:55:05Le docteur va venir, il va te soigner.
00:55:07Tu l'entends ? Réponds-moi.
00:55:09Ah docteur, soignez-le, il a la fièvre.
00:55:12Je vous en prie, sauvez-le.
00:55:13Je ne sais plus quoi faire.
00:55:14Il a si chaud, il va mourir.
00:55:15Ah docteur.
00:55:20Mais pourquoi vous ne m'avez pas appelé plus tôt ?
00:55:24Mais docteur, l'officier de santé a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
00:55:26Mais ça, c'est l'officier de santé qui vous l'a donné.
00:55:46Hein ?
00:55:47Il souffrait tellement.
00:55:54Il avait tellement mal.
00:55:59On a été acheter ça à Baleine.
00:56:00Si vous vous faites de la ville, voici, mesdames et messieurs, un sirop pour dégager la ville.
00:56:16Un sirop chinois fait avec des herbes de Shanghai.
00:56:19Si vous avez des rhumatismes, des lumbagos, des douleurs ventrales, stomacales, intestinales, dorsales,
00:56:28l'emplâtre miracle, l'emplâtre la baleine.
00:56:31Mesdames et messieurs, aucun problème.
00:56:33Dans quelques heures, la douleur a disparu.
00:56:35Car c'est un emplâtre miracle.
00:56:37C'est un emplâtre qui vous permet de ressusciter.
00:56:40Oui ma soeur, j'ai bien dit ressusciter.
00:56:42Car c'est un emplâtre divin.
00:56:44Ah ! Que vois-je ?
00:56:46Un confrère, mon cher confrère.
00:56:48Si vous vous faites du mauvais sang, voici une elixir pour purifier le sang.
00:56:53Vous, madame, vous avez une tête à avoir marie.
00:56:55Arrêtez, ne l'écoutez pas.
00:56:56Il ne croit pas en soigner comme le petit Verlhomme.
00:56:58Vous connaissez le petit Verlhomme dans la rue de la Barre ?
00:57:00Il vient de mourir.
00:57:01Et c'est lui qu'on a appelé.
00:57:02C'est lui qui l'a soigné avec ses baumes miracles.
00:57:04Docteur, avec mes poudres et mes plantes, je n'ai jamais tué personne.
00:57:08Et le petit Verlhomme, vous savez très bien qui l'a soigné.
00:57:10C'est votre collègue, l'officier de santé.
00:57:12Alors, s'il y a des reproches à faire, c'est à lui qu'il faut les faire.
00:57:14Mais pas, moi, le petit Verlhomme, je lui ai juste donné un peu de baume.
00:57:18Pour qu'il ait moins de douleur jusqu'à la fin.
00:57:22Et aussi pour lui donner un peu d'espoir.
00:57:24L'espoir, ça compte, non ?
00:57:25Vous n'avez pas le droit d'exercer la médecine.
00:57:27Moi aussi, j'ai des diplômes, figurez-vous.
00:57:29Ça, c'est du temps.
00:57:30Je faisais le tour du monde.
00:57:31Parce que j'ai fait l'Abyssinie, la Patagonie, l'Australie.
00:57:35Mensonge !
00:57:36Vos diplômes, c'est des bouts de papier et vous êtes un charlatan !
00:57:38Allez, docteur, venez.
00:57:39Je vous salue bien, chers confrères !
00:57:42Mesdames et messieurs, si vous avez comme moi mal à la gorge,
00:57:45voici l'élixir pour guérir la gorge.
00:57:48Le sirop de l'imace.
00:57:49Même le roi d'Angleterre, il ne veut prendre rien d'autre.
00:57:52Parce que dans son foutu payé...
00:57:54Je comprends votre indignation,
00:57:56mais ce n'est peut-être pas la peine de la porter sur la place publique.
00:57:59C'est charlatan, vous n'allez quand même pas le défendre.
00:58:01Calmez-vous, calmez-vous.
00:58:02Docteur, il faut que je vous parle.
00:58:06C'est un peu délicat, mais...
00:58:08M. le curé m'a fait des remarques.
00:58:10Il trouve certaines de vos idées un peu trop avancées.
00:58:14Voyez-vous, votre lettre à M. le maire a fait très mauvaise impression.
00:58:16Et les taudilles ne font pas mauvaise impression ?
00:58:18Et la misère dans la rue, les immondisent dans les corons.
00:58:20Il n'y a même pas une crèche dans cette ville.
00:58:22On ne peut quand même pas toi accepter sans rien dire, non ?
00:58:24Mais je ne fais que vous rapporter ce qu'on m'a dit.
00:58:27Oui, bien sûr.
00:58:30Bien sûr.
00:58:32L'ablation de la tumeur.
00:58:44Pourquoi vous cachez-vous, Maria ?
00:58:46Je ne vous ai jamais reproché de vous le rapprendre.
00:58:49Il y en a assez qui vivent comme des bêtes.
00:58:51Qui pensent qu'à boire et à manger.
00:58:53Et le père de la petite ?
00:58:55Je suis arrivé trop tard.
00:58:56Il est mort.
00:59:01Vous savez à qui la faute, Maria ?
00:59:03L'ignorance.
00:59:04Nos officiers de santé soignent encore les gens comme il y a 100 ans.
00:59:07Sans parler de ces charlatans qui font n'importe quoi.
00:59:11L'ignorance, Maria.
00:59:15Toujours l'ignorance.
00:59:16Oui, monsieur.
00:59:17L'ignorance.
00:59:18Bonsoir, monsieur.
00:59:23Bonsoir, Maria.
00:59:24Vous voulez voir le docteur, monsieur ?
00:59:33Oui.
00:59:33Vous voulez voir le docteur, monsieur ?
00:59:36Oui.
00:59:36Vous voulez voir le docteur, monsieur ?
00:59:38Je ne peux pas sentir des citons qui viennent des gens pour le docteur.
00:59:56Bon, j'attendrai.
00:59:59Ici.
01:00:01Vous connaissez la fosse numéro 2 ?
01:00:03Oui.
01:00:04Il y a une route derrière qui monte entre les terrils.
01:00:07Je vous attendrai là-bas.
01:00:11Quoi ?
01:00:12Ben, tout le temps.
01:00:16Voilà.
01:00:17Donnez-lui du bon lait de bâche.
01:00:19Parce que maintenant, avec le vôtre, ça ne suffit plus.
01:00:22Mais du vrai lait, hein ?
01:00:23Pas de l'eau blanchie.
01:00:25C'est que l'infirmière, elle le vend cher, le lait.
01:00:28Prenez-le chez la mère d'Ournon.
01:00:30Dites-le que je passerai la voir.
01:00:31Merci.
01:00:37Maria ?
01:00:39Oui, monsieur.
01:00:41Il y avait quelqu'un là, tout à l'heure.
01:00:42Il est parti ?
01:00:42Oui, monsieur.
01:00:43Pourquoi ? Il ne pouvait pas attendre ?
01:00:44C'était une erreur, monsieur.
01:00:45Il cherchait un avocat.
01:00:47Un avocat ?
01:00:48Un avocat.
01:00:50Si monsieur le permet, j'irai bien à la mercerie.
01:00:52Il n'y a plus de fil à repriser.
01:00:54Et puis j'irai chercher la viande, et à la blanchisserie.
01:00:56Et puis au passage, je pourrais...
01:00:57Ma pauvre Maria, vous avez bien des choses à faire.
01:01:00Oui, monsieur.
01:01:01Allez-y vite avant que ça ferme.
01:01:06Merci, monsieur.
01:01:27Merci, monsieur.
01:01:57L'avocat m'a chargé de vous dire qu'il a pu faire avancer la date du procès.
01:02:05Ah, c'est pour ça que vous êtes venu ?
01:02:06Pas du tout.
01:02:08Je vais rester à Lens.
01:02:10Vous allez travailler ici ?
01:02:12Oui.
01:02:14Avec tous ces gens qu'ils embauchent pour la mine.
01:02:17Même si les compagnies les logent mal, il faut bien leur construire des maisons.
01:02:22C'est vous qui avez choisi Lens ?
01:02:24Oui, enfin, presque.
01:02:25Ce sont mes amis, les républicains de Lille, qui nous ont envoyés ici.
01:02:30Avec quelques compagnons, nous organisons la défense des mineurs.
01:02:33Nous leur apprenons à se battre pour leurs droits.
01:02:38C'est pour ça que vous êtes là.
01:02:42Oui, mais c'est pas seulement pour ça.
01:02:43J'avais tellement envie de vous revoir.
01:02:50Lens.
01:02:52Je veux.
01:02:53Je veux.
01:02:55Je veux.
01:02:55Je veux tout.
01:02:56Je veux.
01:03:10Je veux.
01:03:12Je veux.
01:03:15Je veux.
01:03:15C'est chez vous, ici ?
01:03:27Non, pas vraiment.
01:03:30C'est chez Védrine.
01:03:32L'un de mes amis.
01:03:34De l'organisation ouvrière.
01:03:37Mais en ce moment, il travaille à la mine.
01:03:45C'est moche, ici.
01:03:49Vous voulez aller ailleurs ?
01:04:13Je veux.
01:04:15Je ne veux plus que tu reviennes ici.
01:04:36Tu sais, mon patron, il sort presque tous les soirs.
01:04:42Tu pourrais venir chez moi.
01:04:43Mais qu'est-ce qu'il fabrique tous les soirs ?
01:04:47C'est un océan, mon patron.
01:04:49Lui ? Non.
01:04:51Il va à la paroisse.
01:04:52Avec des jeunes.
01:04:53Il leur explique plein de choses.
01:04:55Ouais.
01:04:57Je crois surtout qu'il leur apprend à écouter les patrons.
01:05:02Sans se plaindre, sans protester.
01:05:05En attendant le paradis, oui.
01:05:06Non, Blaise.
01:05:08Je crois pas.
01:05:10Figures-toi que lui aussi, il la connaît à la misère.
01:05:13Il la voit tous les jours.
01:05:15Mais c'est vrai qu'il aime pas les républicains.
01:05:18Pas du tout, moi.
01:05:19C'est vrai.
01:05:21Oh, pardon.
01:05:22Faites l'excuse.
01:05:24Je suis juste venu te chercher parce qu'il y a une réunion soir avec les camarades.
01:05:28Ça, c'est Védrine.
01:05:30Mon copain Védrine.
01:05:31Elle, c'est Maria.
01:05:33Bonjour, mademoiselle.
01:05:35Bonjour, monsieur.
01:05:40Bon ben, je vous laisse, alors.
01:05:42Non, non, attends. Tu vas te retourner et tu m'expliques.
01:05:47Ben voilà.
01:05:48Il y a des camarades qui veulent faire grève.
01:05:50Lorsque l'ingénieur avertit qu'on toucherait pas un soupe pour les journées, on a dû s'arrêter.
01:05:53Tu sais, à cause de l'éboulement, les patrons, ils sont enragés. Ils cherchent tous les moyens pour pas nous payer.
01:06:00La grève ? Faut y réfléchir à deux fois.
01:06:04Puisqu'on a le droit, maintenant. Puisque Badinguet le permet.
01:06:07Si tu fais faire la grève pour pas grand-chose, ils vaudront plus quand ça vaudra vraiment la peine.
01:06:12Tu peux te retourner, maintenant.
01:06:16Qui c'est, ce Badinguet ?
01:06:18Badinguet ?
01:06:19Celui qui permet la grève.
01:06:23Badinguet ? C'est l'empereur.
01:06:27C'est un jour qu'il était en prison, au temps du roi.
01:06:31Alors figure-toi qui s'est évadé, en empruntant la blouse d'un maçon, qui s'appelait Badinguet.
01:06:36Depuis ce jour-là, on l'appelle comme ça.
01:06:38L'empereur était en prison ?
01:06:39Oui.
01:06:41Bon, écoutez, faut y aller. Les camarades nous attendent, maintenant.
01:06:44Je viens tout de suite.
01:06:46Je suis prête.
01:06:53Tu me raconteras un pour l'empereur ?
01:06:54Oui, je te raconterai un pour l'empereur.
01:06:55Oui, je te raconterai un pour l'empereur.
01:06:56Oui, je te raconterai un pour l'empereur.
01:07:01Au revoir.
01:07:02Allez, viens.
01:07:03Oui, je te raconterai un pour l'empereur.
01:07:10Au revoir.
01:07:12Allez, viens.
01:07:33Oh.
01:07:41Dr.
01:07:42Dr.
01:07:43Ah, c'est vous, Perico ? Entrez.
01:07:45Alors, juste à me...
01:07:47Qu'est-ce qui se passe ?
01:07:49C'est votre femme ? Elle va pas bien ?
01:07:52Elle a fait une rechute ?
01:07:53Non, elle va très bien. C'est pour ça...
01:07:55D'ailleurs, je voulais vous remercier. C'est pour ça que je suis venu vous prévenir.
01:07:59Je voudrais pas que vous ayez des ennuis.
01:08:00Mais calmez-vous, Perico. Dites-moi, qu'est-ce qui se passe ?
01:08:04J'ai entendu des choses à la gendarmerie.
01:08:08Vous êtes gendarme, maintenant.
01:08:10Non, je tiens leurs écritures. Ils sont passés nombreux à la brigade.
01:08:13Oui, bon, ben alors.
01:08:16Votre servante, vous en êtes sûr ?
01:08:18Maria ? Vous plaisantez ?
01:08:21Mais c'est pas d'elle qu'il s'agit.
01:08:23C'est son ami.
01:08:25Vous le saviez peut-être pas, mais il passe la plupart des nuits chez vous.
01:08:28Cela dit en passant, ça ne vous regarde pas.
01:08:31Je le sais bien, mais les gendarmes, ce qu'ils en disent, c'est que ce bonhomme, il est très peu recommandable.
01:08:35Comment ça, pas très recommandable ?
01:08:37Je vous en prie, laissez-moi.
01:08:39Je veux pas qu'on sache que je vous l'ai dit.
01:08:41Justement, mais rien dit. C'est quoi, cet homme-là ? Un voleur ?
01:08:45C'est bien plus grave que ça.
01:08:47C'est politique. C'est une affaire politique.
01:08:49Il y a pas de mal à faire de la politique.
01:08:51Mais celui-là, c'est un républicain. C'est même un socialiste.
01:08:56Vous voyez pas qu'on vienne le chercher chez vous ?
01:08:58Maria ?
01:09:14Oui, monsieur ?
01:09:15Vous pouvez venir une seconde ? Je vais vous parler.
01:09:16Je viens, monsieur.
01:09:24On m'a dit que vous avez un ami et que vous le recevez ici presque tous les soirs.
01:09:31Monsieur ne s'en doutez pas ?
01:09:33Non.
01:09:35C'est vrai qu'on a toujours fait attention à cause des camérages, mais pour le reste, c'est notre affaire, non ?
01:09:40Comprenez-moi, Maria. Si ce...
01:09:43Si ce jeune homme a des ennuis, je préfère qu'on ne le voit pas chez moi.
01:09:47Des ennuis ? On reproche quelque chose à mon ami ?
01:09:51Parce que d'après vous, il n'a rien à se reprocher.
01:09:54Non. Enfin, je crois pas.
01:09:59On lui reproche de faire de la politique.
01:10:05Celui qui a parlé de Blaise à monsieur, c'est...
01:10:08C'est quelqu'un de la police ?
01:10:09Oui. Enfin, c'est tout comme.
01:10:14Est-ce que vous savez où le joindre, ce... ce jeune homme ?
01:10:17Oui. Sur son chantier, il est maçon.
01:10:19Qu'est-ce que vous t'attendez pour aller le prévenir ?
01:10:21Allez, dépêchez-vous !
01:10:38Blaise !
01:10:40Blaise ! Blaise !
01:10:42Blaise !
01:10:44Ah, ah ! Maria !
01:10:46Ça, c'est gentil, alors. Je descends.
01:10:50Qu'est-ce qui se passe ?
01:10:51Les chandarmes qui te cherchent. Tu dois te sauver, vite !
01:10:54Les chandarmes ?
01:10:56Merde !
01:10:57J'ai des papiers dans ma chambre.
01:11:00Il vaut mieux pas qu'il les trouve. Viens.
01:11:02Hé, verre donc !
01:11:05Je dois partir tout de suite.
01:11:07Tu me garderas ma caisse à outils et mon livret d'ouvriers.
01:11:09Je te revaudrai ça.
01:11:10Et ton compte, tu prends pas ton compte ?
01:11:11Je sais pas le temps, plus tard, je t'expliquerai.
01:11:16Les riboulets !
01:11:21Qui t'a prévenu ?
01:11:22C'est le docteur.
01:11:23Le docteur ? Comment il a su ça ?
01:11:26Arrête !
01:11:27C'est trop tard.
01:11:32Viens, viens là.
01:11:38Embrasse-moi, embrasse-moi.
01:11:45Bouge pas. Bouge pas.
01:11:47Je dois pas revenir, Vidrine. Il sort de la mine à trois heures.
01:11:50Je viens avec toi.
01:11:51Non, ce n'est pas prudent.
01:11:53Je me débrouillerai mieux tout seul.
01:11:57Je me débrouillerai mieux.
01:12:04Blaise ?
01:12:05Et nous, on se revoit quand ?
01:12:08Tu sais, tant que j'ai les gendarmes après moi.
01:12:27Je me débrouillerai mieux.
01:12:33Védrine !
01:12:36Védrine !
01:12:37Blaise, qu'est-ce que tu fais là ?
01:12:39La police, les gendarmes, ils sont là.
01:12:41Merde !
01:12:43Ils gardent la grande porte.
01:12:45Et les autres sorties ?
01:12:46Tout est cerné, qu'est-ce qu'on fait alors ?
01:12:48Viens vite à la mine.
01:12:49Vite ! Vite !
01:12:57Attendez !
01:12:58Attendez !
01:12:59On descend tout de suite.
01:13:00Il y a une urgence.
01:13:01C'est l'ingénieur qui l'a demandé.
01:13:02Allez-y.
01:13:04Ça y est, c'est chargé.
01:13:05Tu peux rouler.
01:13:06On y va.
01:13:07On y va.
01:13:08On y va.
01:13:37Où tu m'emmènes, là ?
01:13:38On verra, je ne sais pas.
01:13:39Où tu m'emmènes, là ?
01:13:40Où tu m'emmènes, là ?
01:13:41On verra, je ne sais pas.
01:14:00Hé !
01:14:01Qu'est-ce que vous vous foutez là, vous ?
01:14:03Le compagnon, là, il est maçon.
01:14:04Alors, l'ingénieur, il m'a dit de descendre avec lui pour les vérifications.
01:14:08Quoi ? Quelles vérifications ?
01:14:11Je m'attendrais bien que l'ingénieur vous ait laissé descendre sans barrette et sans lampe.
01:14:15C'est pourtant comme ça, hein ?
01:14:19On va vérifier tout ça.
01:14:20Lâche-le.
01:14:22Edrine, tu as peur de te mêler.
01:14:23Lâche-le, je te casse la tête !
01:14:28Alors, pro, alors !
01:14:31Viens, viens !
01:14:34Je veux, tiens.
01:14:37Non, je ne veux pas.
01:14:38Viens, viens.
01:14:40Je veux que je ne peux pas en 3h00.
01:14:42Il n'y a pas de problème.
01:15:05Attention, baisse-toi.
01:15:06On va se cacher dans l'écurie.
01:15:07C'est là qu'on sera le mieux.
01:15:09On se fait oublier.
01:15:10Parce que le poignant qui nous a vu, c'est pas un bon.
01:15:12Eh, t'inquiète pas, Maçon, nous trouverons pas.
01:15:17Non, on vaut mieux passer par l'autre côté, c'est plus peinard.
01:15:20Tu te rends compte ? J'avais 10 ans la première fois que je suis venu ici.
01:15:25Eh, fais attention, c'est une source souperaine.
01:15:30Ça fait 15 ans que je suis au fond. Alors, pour nous retrouver, hein, salut.
01:15:35Allez, viens.
01:15:43Ça, c'est Rosette. Ça fait 12 ans qu'elle est dans le fond.
01:15:4512 ans ? Et ils sortent jamais ?
01:15:48Non, jamais. Ben, ils sont bien là.
01:15:51Ils sont bien là.
01:15:53Tu te rends compte passer sa vie à près de 400 mètres sous terre ?
01:15:57443 mètres.
01:15:59Ouais, ouais, 443 si tu veux.
01:16:03Sans jamais apercevoir la lumière du jour.
01:16:06Et alors ? Tu sais, c'est pas les plus malheureux, hein.
01:16:09Au début, ils ont peur quand ils arrivent dans le grand sac de cuir.
01:16:12Y'en a même qui meurent.
01:16:14Mais après, c'est bien les rois, hein.
01:16:15La compagnie leur donne à manger tous les jours à eux, même le dimanche.
01:16:21Non, c'est rien, c'est rien.
01:16:23T'aimes pas la mine, hein, toi ?
01:16:28Pas trop, non.
01:16:30Je préfère le grand-père.
01:16:33C'est pour ça que t'es devenu maçon ?
01:16:35Oh, pas seulement.
01:16:36Faut bien manger.
01:16:40Et tu sais, chez moi, dans la Creuse,
01:16:43la terre est pas très généreuse.
01:16:46Alors, on part pour Paris ou Lyon,
01:16:49pour faire le maçon.
01:16:53C'est beau, Paris. J'ai jamais été, moi.
01:16:56Paris ?
01:16:58Paris, c'est la capitale du monde.
01:17:00Et c'est des gars de chez moi qui ont construit les plus grands bâtiments.
01:17:05Le Panthéon, le Louvre, et même les gares.
01:17:09Oh, les gares, tu verrais ça.
01:17:11Elles sont plus grandes, aussi hautes que des églises, comme des cathédrales.
01:17:17C'est drôle, hein. Ça fait un an qu'on se connaît.
01:17:20Tu m'as jamais raconté tout ça.
01:17:21Remarque, c'est normal, tu parles toujours politique.
01:17:25Ouais.
01:17:30Qu'est-ce qu'on va faire pour sortir ?
01:17:37Remarque, y aurait peut-être un moyen.
01:17:40Ça va pas être facile, hein.
01:17:42Mais je connais un galibot qui peut nous aider.
01:17:45Faudrait qu'on se cache dans une berline de charbon.
01:17:48En haut, les gendarmes, je pense pas qu'ils regardent dedans.
01:17:51Ils auront trop à s'occuper avec les hommes.
01:17:53On y va maintenant.
01:17:54Non, ça sert à rien. Il prend son service que demain.
01:17:58Non, maintenant, on va pioncer un peu.
01:18:00Ça peut pas nous faire de mal.
01:18:02Allez, bonne nuit.
01:18:11Védrine.
01:18:25Qu'est-ce qui se passe ?
01:18:27On se planque.
01:18:41Ah !
01:18:53Aie pas peur, gamin. Aie pas peur. Donne ta fourche.
01:18:57Aie pas peur, je te veux pas de mal.
01:18:58N'approche pas.
01:18:59Je te veux pas de mal.
01:19:00Je suis un mineur comme toi.
01:19:01Non, n'approche pas.
01:19:03Calme.
01:19:04Donne la fourche.
01:19:11Pour la baie.
01:19:13Laurej Har campaign,
01:19:14L'armor.
01:19:18Pour la baie.
01:19:19假場.
01:19:21L'arrivée
01:19:21Pour la baie.
01:19:22Pour la baie.
01:19:23Voyons fourche.
01:19:24anuncier Pien Son.
01:19:25Et.
01:19:26Ng что le хотите de désChrist.
01:19:28Pour la baie.
01:19:29Pien Son.
01:19:30Te da.
01:19:31Les G anthes.
01:19:32Les Gatsli...
01:19:33Nous serons forte.
01:19:34Mets pon.
01:19:35Les horn pas de ni independently.
01:19:36La baie.
01:19:37La baie.
01:19:38La baie.
01:19:39Je t'ai pas peur.
01:19:40Sous-titrage MFP.
01:20:10...
01:20:40...

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