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  • 29/03/2025
Avec Frédéric Dabi, Directeur général de l'Institut français d'opinion publique (IFOP)

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##C_EST_DANS_L_ACTU_3-2025-03-29##

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Transcription
00:00La capitale Paris où on écoute Sud Radio sur le 99.9 FM, la gauche peut-elle perdre la capitale aux prochaines municipales ?
00:09La réponse est oui d'après notre sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et Le Figaro, on en parle avec le directeur général de l'IFOP, c'est Frédéric Dhabi, bonjour !
00:19Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous !
00:21Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes ici chez vous évidemment Frédéric, la gauche peut vraiment perdre la capitale aux prochaines municipales ?
00:29C'est le premier renseignement de votre sondage.
00:31Alors, j'en sais peut-être moins catégorique que vous, vous savez c'est une enquête faite globalement, il va se passer en principe, sauf modification de la loi, on en parlera au cas où les Français sont plutôt favorables, enfin les Parisiens à un niveau très élevé, on a fait un zoom sur les premiers tours.
00:46On ne sait pas quelles seraient les configurations du second tour, mais c'est vrai que symboliquement la liste de droite et du centre, notamment quand on teste Rachida Dati, arrive nettement en tête, 35 à 37%, Rachida Dati est en pôle position, on a une gauche qui a un niveau élevé, c'est pour ça que je nuance peut-être un petit peu votre proposition, la totale gauche fait selon les hypothèses 40-45%, mais elle est très dispersée, elle n'a pas aujourd'hui un leader naturel,
01:12notamment pour succéder à Anine Hidalgo avec ce conflit, cette guerre interne entre Emmanuelle Grégoire et Rémi Ferrand, mais effectivement on a un paysage parisien morcelé par rapport auquel il y a de l'incertitude et tout pourrait sortir des urnes en mars 2026, avec peut-être la gauche.
01:30Exactement, alors évidemment tout dépend du mode de scrutin, on y reviendra juste après vous. Vous avez testé plusieurs hypothèses, c'est important de le souligner, de candidats aux municipales à Paris pour le bloc central, le bloc central ça va de quoi ? Du modem à peu près aux Républicains en passant par les macronistes, Gabriel Attal vous l'avez testé, il fait un score un peu plus faible que Rachida Dati ?
01:51Oui c'est vrai, il fait un score un peu plus faible que Rachida Dati, alors lui c'est vrai qu'à la différence de la ministre de la Culture, il n'a jamais fait le moindre pas, le moindre signe, il n'est pas élu parisien alors que Rachida Dati émerge du 7ème arrondissement, mais il arrive à un score relativement important, 34%, il relègue les adversaires socialistes à une quinzaine de points, mais aujourd'hui, ici et maintenant, c'est Rachida Dati.
02:14Quand on est sur une hypothèse bloc central et LR, ce qu'on appelle nationalement maintenant le socle commun, qui tient la corde, qui a un vote assez attrape-tout, notamment chez les personnes âgées, elle arrive même à capter 10% du vote d'Anne Hidalgo, et puis elle est plutôt très bien positionnée sur cet espace centre et centre droit, alors vous avez raison et c'est gentil de le dire, compte tenu de l'incertitude sur l'offre électorale, on a fait 8 hypothèses de premier tour, peut-être même que ce ne sera pas des bonnes hypothèses en mars prochain, on le verra,
02:43et on a bien sûr testé une liste LR autonome avec Francis Spiner, qui perce, qui fait des scores intéressants entre 11 et 16%, même si face à Rachida Dati, il est devant ses deux 19 points.
02:53Oui, il n'aurait aucune chance d'arriver devant elle, malgré tout, ça lui donne un poids politique pour pouvoir négocier quelque chose.
02:59Parlons maintenant des divisions de la gauche, c'est un millefeuille, c'est normal, c'est la succession d'Anne Hidalgo, elle aura été maire pendant 12 ans, première adjointe pendant un bon moment aussi, aujourd'hui on a trois forces à gauche, 4 presque.
03:13Oui, c'est vrai qu'on a la France insoumise, rappelons-nous que Jean-Luc Mélenchon a fait 30% à Paris à la présidentielle, mais Sofia Chikirou fait 3 fois moins, elle fait entre 10 et 11%,
03:23mais n'oublions pas Jean-Marie, que les règles de maintien au second tour d'une liste municipale, c'est 10% des exprimés, ça veut dire qu'avec 11% sur Paris Global,
03:32les arrondissements à gauche, 18, 19, 20, 10 et 11, la liste insoumise pourrait se maintenir et gêner la liste de la majorité municipale.
03:41Deuxième force, cette liste PSPC, la majorité municipale, mais quand on teste Yann Brossat pour le Parti Communiste, Rémi Féraud qui est le préféré d'Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire le député de Paris,
03:52on a des scores quasiment équivalents entre 19 et 20, et puis les écologistes, et peut-être le seul mouvement par rapport à notre sondage IFOP fiducial pour le Figaro et Sud Radio du mois de décembre,
04:02avec l'effet désignation de David Béliard qui a des scores entre 15 et 17, 18%. Il est derrière le PSPC, mais pour la première fois, il y a peut-être un match, alors que systématiquement,
04:12entre 2001 et 2020, c'est clairement les écologistes qui ont été relégués derrière la liste Parti Communiste, Parti Socialiste. Il y a également à gauche une forte incertitude.
04:22Exactement. C'est important de le souligner aussi, parce qu'à Paris, vous avez un microclimate à gauche. Dans beaucoup de grandes villes françaises aux dernières municipales, les écologistes sont passés devant le Parti Socialiste.
04:32À gauche, c'était impossible à Paris, tant qu'il y avait Anne Hidalgo.
04:36Oui, c'est vrai. Là, il y avait des écarts très forts. Si on prend le score du premier tour de mars 2020, Anne Hidalgo a fait 29%, les écologistes ont fait 12%.
04:45Là, on a parfois, si je prends l'hypothèse de Rémi Féraud, 19% pour la liste Féraud, 16% pour les écologistes. Alors, ça fait un total gauche important, mais l'incertitude sur l'ordre d'arrivée, qui changerait tout,
04:57la liste socialiste devancée par les écologistes se rallierait à elle. Effectivement, à gauche, on a une force qui reste importante. Oublions les sondages, on l'a vu aux européennes,
05:07on l'a vu aux élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, mais au-delà de leadership, aujourd'hui, on ne sait pas vraiment qui ça va profiter, même s'il y a un petit avantage pour la majorité municipale sortante sans Anne Hidalgo.
05:22Sans Anne Hidalgo, effectivement. Alors, un petit peu de souvenirs quand même. La gauche s'était emparée de la capitale parisienne au municipal de 2001. C'était Bertrand Delanoë qui était arrivé à l'hôtel de ville,
05:34à la faveur notamment d'une division fratricide très violente de la droite parisienne. Souvenez-vous, il y avait l'ancien maire Jean Tiberi, il y avait également Philippe Séguin, ça avait été très compliqué.
05:46Est-ce que c'est le même scénario politique ? Là, je sors du sondage, je parle à l'observateur et à l'analyste que vous êtes. Est-ce que c'est le même scénario qui guette la gauche parisienne aujourd'hui ?
05:55C'est tout à fait possible. Votre analyse et votre analogie me paraissent tout à fait justes, Jean-Marie. C'est vrai que dans une élection municipale, la division, c'est absolument mortel. On peut être très fort au premier tour et tout perdre parce que des listes se sont maintenues contre soi.
06:09Aujourd'hui, c'est vrai qu'on a trois forces de gauche. Alors, c'était le cas en 2020. Il y avait une liste insoumise avec Daniel Simonnet, il y avait la liste Anne Hidalgo et la liste David Bellier.
06:19Il y avait clairement un leadership d'Anne Hidalgo. Là, elle n'est plus qu'en candidate. Et quand on regarde, dans ce sondage, Yves-Philippe Fiducia, pour ceux de Radio El Figaro, qui ferait un bon maire de Paris, les leaders de gauche sont très loin.
06:33C'est d'abord Rachida Dati qui arrive, puis Gabriel Attal à un niveau quasi équivalent.
06:39Merci à vous Frédéric Dhabi. Dernière question quand même. On est à un an des municipales, en théorie en tout cas. Dans quelles grandes villes on pourra avoir des enquêtes de l'IFOP pour nous donner les rapports de forces locaux dans les mois qui viennent ?
06:51Dans de très nombreuses villes. On a déjà travaillé en publié à Toulouse, à Marseille, à Nice. J'espère qu'avec Radio El Figaro, on en fera.
06:57Un dernier mot sur le sondage, Jean-Marie. On ne l'a pas dit. Avec le recentrage de Rachida Dati et cette droite qui regarde avec le centre, il y a un espace à la droite de la droite.
07:06Et jamais les scores RN reconquête ont été aussi élevés. Ils sont entre 12 et 14 %.
07:11Oui, c'est vrai. Effectivement. Alors qu'historiquement, le Rassemblement National est sous les 10 % dans la capitale.
07:17Merci beaucoup Frédéric Dhabi et à bientôt sur Sud Radio. Avec plaisir comme toujours.

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