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Le Royaume-Uni est touché par de nombreuses émeutes violentes
Europe 1
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05/08/2024
Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Thomas Schnell pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00
19h33, dans Europe Un Soir, le Royaume-Uni est secoué par des émeutes.
00:05
Pareille violence, n'avait pas éclaté depuis des années.
00:07
Émeute après l'attaque au couteau à Southport, qui a coûté la vie à trois fillettes la semaine dernière.
00:11
Des groupes d'ultra-droite tentent de tirer parti de la situation.
00:15
Le Royaume-Uni n'avait pas connu de telles violences depuis 13 ans.
00:19
Bernard Cohen Haddad, Vincent Roy, vous êtes toujours avec nous dans Europe Un Soir.
00:23
C'est symptomatique d'une société britannique qui va mal ?
00:27
C'est symptomatique d'un échec de la communautarisation de la vie.
00:32
Et les Anglais, le Royaume-Uni a été un spécialiste pendant des années.
00:37
On a même vanté cette communautarisation de la vie publique,
00:41
alors que nous, nous sommes plutôt des teneurs de la laïcité dans l'espace public.
00:46
On a voulu, à travers cette glorification du Commonwealth,
00:52
de faire en sorte que tout était possible, surtout à un moment avec le Parti Travailliste.
00:56
Y compris, il faut le rappeler, avec des tendances antisémites,
01:03
puisque M. Corbyn, qui a été le leader du Parti Travailliste,
01:07
a bien travaillé cette clientèle-là, un peu comme la France Insoumise chez nous.
01:12
On voit aujourd'hui les limites de ce type de politique,
01:15
et on voit bien une attente réelle des populations,
01:19
de la sécurité, de l'ordre, et aussi d'une communauté anglaise
01:25
qui reste une communauté anglaise partagée,
01:28
et non pas une communauté de communautés au pluriel,
01:31
dans les quartiers ou dans certaines villes.
01:33
Alors, ça a changé de couleur récemment.
01:35
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer,
01:37
a rompu d'ailleurs avec l'aile de Jérémy Corbyn,
01:40
et il est désormais au pouvoir.
01:42
C'est une première épreuve d'ailleurs pour ce Premier ministre récemment arrivé.
01:46
Le Travailliste doit faire face au sujet de l'immigration,
01:49
qui est le plus brûlant au Royaume-Uni.
01:53
Écoutez, sur cette affaire, l'affaire qui nous occupe aujourd'hui,
01:56
il s'y est mal pris.
01:58
Il y a eu un grand flou au début de cette affaire,
02:01
sur l'identité même de l'assaillant.
02:05
Ça, ça a été très mal perçu.
02:08
Mais il ne faut pas oublier une chose.
02:10
Ce que vous êtes en train de voir là,
02:12
n'est que la face visible de l'iceberg.
02:14
La colère anglaise, elle est beaucoup plus profonde,
02:17
depuis des mois, depuis des années.
02:20
Regardez, il y a eu avant des événements à Leeds,
02:22
il y a tout un tas d'événements qui se sont produits.
02:25
Et là, vous voyez qu'il s'agit en quelque sorte,
02:28
et pour utiliser une expression convenue,
02:30
de la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
02:32
C'est ça qu'il faut bien comprendre.
02:33
La colère anglaise, elle n'est pas récente.
02:36
Deux, pour traduire les propos de mon camarade,
02:40
de mon corréligionnaire,
02:41
il ne faut pas oublier une chose,
02:43
c'est que le multiculturalisme à l'anglaise,
02:48
c'est fini, et c'est fini depuis longtemps.
02:51
Il faut se l'avouer.
02:52
Trois, on parle de bandes d'extra-droites.
02:57
Oui, certes, il y en a, je pense, assez minoritaires.
03:01
Ce qu'on a, c'est que ce sont des gens
03:03
qui votaient d'ailleurs traditionnellement travaillistes,
03:06
des blancs, plutôt des campagnes non urbains,
03:09
qui là, se coalisent.
03:11
Alors évidemment, ça donne des résultats pas terribles,
03:15
le bas instinct rendre responsable tous les musulmans
03:17
des exactions d'un seul,
03:19
ça n'est pas bien.
03:21
On est tous d'accord sur la question.
03:22
Simplement, c'est là, parce que cette colère,
03:25
elle est motivée par, précisément,
03:27
cet échec du multiculturalisme.
03:29
Vous savez, l'immigration incontrôlée,
03:32
si elle ne marche pas en France,
03:33
si ça ne marche pas en France,
03:34
ça ne marche pas mieux au Royaume-Uni.
03:36
Et vous avez ces résultats-là.
03:37
Cette flambée xénophobe, elle est quand même alimentée
03:39
par une rumeur, on l'a dit au début,
03:41
il y a eu un flou sur l'identité du tueur
03:44
qui a poignardé ses fillettes à Southport.
03:47
On l'a cru qu'il était musulman,
03:49
en fait, il serait plutôt catholique,
03:50
qu'il était étranger, en fait,
03:52
il est né au pays de Galles, de parents rwandais.
03:54
Il a 17 ans, il a été inculpé aujourd'hui.
03:58
Il y a des forces qui œuvrent à manipuler
04:01
cette colère-là, qui est visiblement
04:03
présente au Royaume-Uni depuis longtemps,
04:05
mais qui, là, s'exacerbe sur les réseaux sociaux
04:08
et tend à manipuler ces foules en colère.
04:11
Bien entendu, aujourd'hui, on est dans
04:14
des acteurs internationaux qui veulent
04:16
déstabiliser des États, il faut le reconnaître,
04:18
je ne veux pas citer de nom, mais on y pense tous,
04:20
que ce soit la Russie, soit l'Iran, soit d'autres pays,
04:25
pour de bonnes ou de mauvaises raisons,
04:27
surtout de mauvaises raisons, y compris dans des élections
04:29
nationales ou internationales,
04:31
il y a une volonté de déstabiliser des États,
04:33
tout simplement pour pouvoir avoir
04:35
une influence politique et une influence économique.
04:38
Et financer aussi ce type de groupuscules
04:41
qui peuvent être, comment dirais-je,
04:43
à l'origine de contre-manifestations.
04:46
Mais, ce qui aujourd'hui est flagrant
04:49
dans la communauté anglaise,
04:51
on va dire britannique,
04:53
c'est qu'il y a aussi une vraie paupérisation,
04:55
qui n'est pas récente, Vincent Rouen l'a dit tout à l'heure,
04:58
qui vient depuis de nombreuses années,
05:00
il y a des quartiers entiers
05:02
qui ne sont pas des quartiers anglophones,
05:05
avec des maires qui ne sont pas anglophones,
05:07
donc on voit bien qu'il y a,
05:09
comment dirais-je aujourd'hui,
05:11
un inversement de tendance, et on peut le dire,
05:13
il ne s'agit pas de racisme,
05:15
parce que la tradition
05:17
du monde britannique,
05:19
c'est une tradition de pays
05:21
qui sont membres du Royaume,
05:23
ce qui n'est pas le cas chez nous.
05:25
Donc il y a une volonté habituelle de travailler
05:27
avec d'autres communautés, y compris d'avoir,
05:29
on le sait bien, des policiers
05:31
avec des coiffures
05:33
qui sont des coiffures d'autres pays
05:35
que ceux du Royaume-Uni.
05:37
On voit bien qu'il y a aujourd'hui une vraie exaspération,
05:39
une vraie paupérisation,
05:41
une vraie volonté aussi
05:43
de passer à des régimes
05:45
beaucoup plus égalitaires,
05:47
et puis une façon de retrouver
05:49
des valeurs communes, et aussi une histoire commune,
05:51
ce qui n'est pas le cas.
05:53
Et justement, l'égalité et les valeurs communes
05:55
passent davantage par un projet politique commun
05:57
que le Royaume-Uni,
05:59
jusque-là, son projet politique
06:01
reposait avant tout sur l'intégration par l'économie,
06:03
par le libéralisme,
06:05
par le capital, qui permettait à ces populations-là
06:07
de pouvoir s'élever par la liberté individuelle.
06:09
Eh bien, ça ne marche pas.
06:11
Vous avez vu que
06:13
nous avions deux modèles
06:15
très différents, le modèle français
06:17
et le modèle
06:19
anglo-saxon, le modèle britannique.
06:21
Eh bien, voyez que dans les deux cas,
06:23
et cela doit nous interroger, ça ne fonctionne pas.
06:25
Alors, qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
06:27
Puisque, dans un cas comme dans l'autre,
06:29
ce qui compte, c'est le contrat social.
06:31
Or, le problème du contrat,
06:33
le problème de tous les contrats,
06:35
c'est qu'il faut qu'il soit signé par tous les partis.
06:37
Et vous voyez bien qu'il y a un certain
06:39
nombre aujourd'hui d'individus,
06:41
dans un pays comme dans l'autre,
06:43
en France comme en Angleterre, qui ne veulent pas
06:45
signer le contrat social.
06:47
Alors, pour quelles raisons ?
06:49
On peut les développer en tous sens,
06:51
en tous les cas, ça doit nous interroger,
06:53
et ça doit nous interroger
06:55
tout à la fois, et notamment,
06:57
sur l'intégration, puisque
06:59
l'intégration, ça vaut pour la France,
07:01
mais ça vaut aussi pour le modèle
07:03
multiculturel anglais.
07:05
Le multiculturalisme britannique
07:07
ne garantit pas l'intégration.
07:09
Voilà ce qu'on peut en tirer,
07:11
comme conclusion, d'abord.
07:13
Cette colère et ce malaise, on peut la remonter à 2016,
07:15
le Brexit, parmi
07:17
les raisons du vote pour
07:19
le divorce avec l'Union Européenne,
07:21
il y avait avant tout la volonté de reprendre
07:23
la main sur l'immigration.
07:25
Or, bien visiblement, ça ne marche pas,
07:27
les derniers chiffres montrent que le nombre de migrants
07:29
qui ont traversé la Manche, c'est 8 premiers mois
07:31
de 2024, et 35%
07:33
plus élevés qu'en 2023,
07:35
les précédents gouvernements n'ont pas réussi
07:37
à reprendre le contrôle de leurs frontières.
07:39
Il faudrait que nos amis britanniques soient
07:41
très clairs, s'ils veulent reprendre la main,
07:43
et avec précisément le Brexit.
07:45
Ça veut dire que la frontière pour l'Angleterre,
07:47
ça ne doit pas être Calais, ça doit bien être
07:49
Douvres. Alors il faudrait qu'ils
07:51
s'assument... Non mais...
07:53
Les accords prévoient des milliards
07:55
de livres pour que les forces françaises
07:57
se chargent justement du traitement des demandes.
07:59
Souvent, vous savez,
08:01
moi je suis assez Nietzschéen, il faut quand même,
08:03
au bout d'un moment, philosophier à coup de marteau.
08:05
La frontière anglaise, c'est Douvres, c'est pas Calais.
08:07
Quelles que soient les affaires de gros sous.
08:09
Donc, si on veut récupérer tout à la fois
08:11
sa souveraineté dans le cadre du Brexit,
08:13
et gérer sa politique migratoire,
08:15
c'est très joli, messieurs les Anglais,
08:17
mais faites-le jusqu'au bout, et récupérez
08:19
les frontières qui sont les vôtres, et pas les nôtres.
08:21
Le contrôle de l'immigration, c'est
08:23
aujourd'hui un des principaux soucis
08:25
pour la société britannique.
08:27
Oui, je rappelle, il y a quelques mois,
08:29
on était émus de voir que
08:31
les Anglais mettaient
08:33
leurs immigrés sur des péniches
08:35
qui étaient reconditionnées en centres de
08:37
rétention. Ne l'oublions pas.
08:39
Donc, il y a un vrai problème
08:41
aujourd'hui, mais qui n'est pas qu'aujourd'hui,
08:43
d'immigration au Royaume-Uni.
08:45
Il y a un double langage,
08:47
et on a bien vu, on peut le dire,
08:49
cet échec du Brexit, puisque,
08:51
y compris dans la communauté européenne,
08:53
les Anglais avaient un pied dedans, un pied dehors.
08:55
J'allais dire deux pieds dedans, deux pieds dehors, c'est pas possible.
08:57
Mais c'était en tous les cas une partie du corps
08:59
dedans, une autre partie du corps dehors.
09:01
Et aujourd'hui, on le voit bien,
09:03
il y a cette difficulté d'intégrer
09:05
des populations qui vivent
09:07
sur une image du Royaume-Uni
09:09
prospère, qui n'est plus le cas aujourd'hui.
09:11
Et c'est malheureux,
09:13
parce que, effectivement, les
09:15
populations, et surtout
09:17
les communautés alentours, c'est-à-dire
09:19
l'Ouest de l'Europe, dont nous faisons
09:21
partie sur cet bord de la Manche,
09:23
subissent les conséquences de ce
09:25
type de mauvaise politique.
09:27
Ce qui signifie que le Brexit, pardon,
09:29
ce qui signifie que le Brexit
09:31
ne vous garantit pas
09:33
un règlement des problèmes.
09:35
Et l'annulation de la mesure
09:37
d'envoyer les migrants au Rwanda,
09:39
un accord qui avait été signé par le précédent
09:41
gouvernement de Régis Sunak,
09:43
et qui a été annulé par Keir Starmer,
09:45
c'est d'ordre à enflammer la xénophobie ?
09:47
C'est surtout,
09:49
je ne sais pas si c'est d'ordre à
09:51
enflammer,
09:53
mais en tous les cas,
09:55
ça permet à l'ultra-droite
09:57
de réveiller
09:59
considérablement
10:01
ses troupes. Parce que, à mon avis,
10:03
ce qui se passe actuellement,
10:05
c'est qu'on a moins, comme je vous le disais tout à l'heure,
10:07
dans la rue, vraiment, des membres de l'ultra-droite.
10:09
Il y en a, certes,
10:11
je ne veux pas le contester, mais c'est surtout le travail
10:13
de sape que fait l'ultra-droite
10:15
dans les consciences.
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