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Lucie Castets croit dur comme fer à Matignon ?
Europe 1
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01/08/2024
Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Thomas Schnell pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00
A 19h35 sur Europe, je vous propose qu'on s'intéresse à la politique française qui, malgré la trêve olympique décrétée par Emmanuel Macron,
00:06
et bien cette politique française, elle a quelques petits remous ce soir.
00:10
Il y en a une qui croit dur comme fer à Matignon, c'est Lucie Castet.
00:14
Elle a été désignée première ministrable par le Nouveau Front Populaire.
00:18
Sauf que l'énarque de 37 ans qui se cherche un gouvernement qui se donne l'été pour imprimer sa marque avec des déplacements,
00:24
elle est aussi directrice des finances et des achats de la ville de Paris.
00:28
Et comme l'a révélé nos confrères du Canard Enchaîné, elle a omis de se mettre en disponibilité.
00:34
Elle est donc en congé jusqu'au 10 août prochain.
00:37
C'est plus prudent pour elle d'éviter de se mettre en disponibilité ?
00:42
Quoi donc ?
00:43
Elle reste en congé parce qu'elle se doute qu'elle n'ira jamais à Matignon.
00:49
Vous pouvez demander une mise en disponibilité et y renoncer aussi très rapidement.
00:54
Au moins la mise en disponibilité c'est un statut beaucoup plus transparent, beaucoup plus clair.
00:59
Je me souviens lorsque je me suis présenté aux élections législatives, j'étais magistrat,
01:03
je me suis mis en disponibilité de la magistrature, rien ne m'obligeait effectivement.
01:07
Mais c'est plus clair.
01:08
Racontez-nous concrètement, ça veut dire qu'on ne touche plus de salaire, c'est réservé aux fonctionnaires.
01:14
Comment ça se passe alors ?
01:16
Une mise en disponibilité, tous les fonctionnaires et assimilés comme les magistrats
01:21
peuvent demander à n'importe quel moment une mise en disponibilité pour une durée maximale de dix ans.
01:26
Et pendant ce délai de dix ans, vous pouvez renoncer à la disponibilité et réintégrer votre corps d'origine.
01:32
Là, elle est dans une situation bancale puisqu'elle utilise ses congés payés pour pouvoir faire sa campagne.
01:38
Qui est une campagne qui n'est pas une campagne électorale.
01:40
C'est une campagne pour une nomination, c'est quand même un nouveau concept qu'on ne connaissait pas jusque-là.
01:46
Quand vous regardez un petit peu, la loi ne prévoit pas d'obligation de réserve stricte pour tous les fonctionnaires.
01:55
C'est strict pour qui ? Pour les magistrats, pour la police nationale et pour l'armée.
02:01
Là, il y a une obligation de réserve stricte.
02:03
Par contre, pour tous les autres fonctionnaires, il n'y a rien dans la loi.
02:07
En réalité, il faut s'en référer à la jurisprudence du Conseil d'État et des tribunaux administratifs
02:11
qui varient suivant le degré de responsabilité de l'agent en question, suivant son attitude, etc.
02:16
Donc, c'est une situation qui n'est pas claire.
02:18
Le déontologue a été saisi d'Hôtel de Ville de Paris.
02:21
Enfin, il n'a pas encore été saisi, non.
02:24
Par contre, la situation est bien repérée par Madame Hidalgo.
02:28
Je pense qu'il faudra sortir cette ambiguïté le plus vite possible.
02:31
Gilles Boutin, ce n'est pas un manquement au devoir de réserve ?
02:35
Est-ce qu'elle fait de la politique avec de l'argent public, étant donné qu'elle est salariée par la mairie de Paris ?
02:39
On peut ergoter sur cette question sans jamais vraiment complètement la trancher.
02:44
Je pense que, surtout, ce que ça montre, c'est que tout sent l'improvisation dans cette séquence.
02:50
On a même l'impression que Lucie Castey n'avait pas les idées très claires sur les règles de la mise en disponibilité,
02:55
c'est-à-dire qu'elle s'est orientée sur des congés.
02:58
Bon, après, en plus, on aurait pu lui souhaiter de passer de meilleurs congés que d'aller chez Duralex
03:03
avec Olivier Faure ou Marine Tondelier, qui eux-mêmes devaient se demander ce qu'ils faisaient là.
03:07
Donc, derrière, je ne pense pas que l'important soit de savoir si elle devait se mettre en disponibilité ou non,
03:14
ou si c'est choquant qu'elle utilise ses congés.
03:17
Je pense que, derrière, ça montre simplement que la gauche ne sait pas du tout où elle va.
03:21
Elle nous sort une première ministrable, effectivement, en campagne pour devenir premier ministre,
03:25
qui est une première qui a peu de chances quand même d'aboutir,
03:29
ou quand bien même elle deviendra première ministre, elle se prendra une autre chance assez rapidement.
03:33
Elle serait renversée en 48 heures, oui.
03:35
Oui, donc, on en vient presque à la plaindre.
03:37
Elle y va avec un certain aplomb, mais est-elle si heureuse de se retrouver dans ce rôle-là ?
03:42
La question peut être posée.
03:43
Est-ce qu'il faudrait en passer par sa nomination pour éclairer un petit peu les choses ?
03:48
Emmanuel Macron voulait le grand éclaircissement avec sa dissolution.
03:51
Le fait de nommer cette candidate par le Nouveau Front Populaire, Lucie Castet-Amatignon,
03:56
quand bien même il y aurait éventuellement un renversement du gouvernement par l'Assemblée Nationale,
04:02
est-ce que ce ne serait pas un passage obligé ?
04:04
Écoutez, la politique ce n'est pas un jeu, ce n'est pas un jeu de chaises,
04:08
on ne demande pas au Président de dire « je vous l'avais bien dit, vous voyez ».
04:13
De toute façon, le Nouveau Front Populaire ne se taiera pas pour autant si cette situation se produit.
04:18
C'est-à-dire une nomination et le lendemain, un gouvernement renversé,
04:22
ça ne les arrêtera pas pour autant.
04:24
Donc, qu'est-ce qui reste ? On est le 1er août, c'est ça ?
04:27
Donc, on nous a annoncé probablement la nomination d'un premier ministre vers le 12 août.
04:33
C'est ça, le 12 août prochain normalement.
04:35
Il reste un peu plus, disons deux semaines maximum,
04:38
et nous aurons une clarification qui viendra de qui ?
04:41
Du Président de la République.
04:43
Ça ne peut pas venir de quelqu'un d'autre.
04:45
Personne ne peut tambouriner à la porte de Matignon et dire « c'est moi, il faut me nommer ».
04:50
Ce n'est pas possible, ça n'existe pas.
04:52
C'est le choix du Président qui doit s'appuyer,
04:54
qui ne peut choisir que sur une personnalité qui rassemble une majorité
05:00
au moins relative à l'Assemblée Nationale.
05:03
Pour l'instant, je suis désolé pour elle, pour cette Mme Castex,
05:07
mais elle n'a même pas de majorité relative.
05:10
Elle ne peut pas gagner le bras de fer qu'elle tente d'engager avec Emmanuel Macron ?
05:13
Non, il appartient à Emmanuel Macron effectivement de décider dans quelle direction il va aller,
05:19
parce qu'il pourrait faire un petit peu comme avec sa dissolution,
05:22
c'est-à-dire une politique du fait accompli,
05:25
« vous avez voté ainsi, maintenant vous allez en assumer les conséquences, donc je dissous ».
05:29
Maintenant, il pourrait effectivement nommer Lucie Castex en vue de montrer
05:34
que c'était une voie impossible de donner une bonne leçon à tout le monde.
05:39
Maintenant, s'il a une approche un peu plus responsable,
05:42
effectivement, il devrait chercher à griller les étapes,
05:45
ne pas passer par là et tout de suite chercher une coalition un peu plus large,
05:49
coalition qui va être extrêmement difficile à trouver également.
05:51
Qui n'est pas impossible à trouver,
05:53
mais d'ailleurs, au fond, cet exercice a déjà eu lieu avec le vote de la présidence de l'Assemblée Nationale.
05:59
Il nous avait proposé un candidat, vous vous souvenez que c'était M. Chassin, un communiste,
06:03
il n'a pas eu la majorité.
06:04
À 13 voix près, effectivement, D. Chassin était arrivé à 202 voix, 203 voix.
06:09
Donc, c'est maintenant tout repos sur les capacités du groupe de l'ex-majorité relative présidentielle,
06:17
avec LR et d'autres encore,
06:19
de composer effectivement une coalition de programmes et de gouvernements.
06:23
C'est vrai que le perchoir était un préambule de Matignon.
06:26
Et est-ce qu'Emmanuel Macron pourrait nommer un premier ministre issu de son camp ?
06:32
Est-ce que c'est totalement exclu comme hypothèse ?
06:34
Disons que si vous le faites, vous recréez les tensions précédentes,
06:39
ça donne énormément de grains à moudre à la gauche.
06:42
Parce qu'on a vu Gabriel Attal proposer un pacte d'action cette semaine,
06:46
avec une série de mesures qui ressemblaient peu ou prou
06:48
à la politique menée par le gouvernement jusque-là, sans grande rupture.
06:51
En espérant que ce pacte-là puisse rallier, créer en tout cas cette coalition.
06:56
Il y a une chose dont on peut être certain,
06:58
c'est que le prochain locataire de Matignon aura le pouvoir
07:05
de déterminer et de conduire la politique de la France.
07:10
Nous allons entrer dans une période de cohabitation.
07:13
Quand vous posez la question, est-ce que le président peut nommer quelqu'un de son camp,
07:16
cette question, je dirais, ne mérite même pas d'être envisagée.
07:21
Parce que ça voudrait dire qu'on n'est pas tenu compte du résultat des élections,
07:25
et ce serait catastrophique, ça terminerait mal.
07:28
Donc il y aura forcément une personnalité qui est extérieure actuellement à la majorité,
07:33
et qui serait incapacité de rassembler,
07:36
et qui demandera les clés du pouvoir sous forme de cohabitation.
07:40
Et la dernière personnalité qui est testée en ce moment, c'est Xavier Bertrand.
07:46
Il y a des coups qui sont tentés, Darmanin essaye de le faire monter, on va dire.
07:52
Macron n'y est pas opposé, même si on sait que les relations ne sont pas au beau fixe entre les deux.
07:58
Et on verra bien ce que ça donne, tout dépend de ce que veut faire Bertrand.
08:02
Effectivement, et puis c'était Emmanuel Macron qui garde la main sur cette nomination jusqu'au 12 août.
08:08
Prochain rendez-vous, nouvelle échéance fixée par le président de la République.
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