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SMART IMPACT - L'invité de SMART IMPACT : Pierre Gattaz (Institut des solutions)
B SMART
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09/07/2024
Mercredi 10 juillet 2024, SMART IMPACT reçoit Pierre Gattaz (président fondateur, Institut des solutions)
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L'invité de Smart Impact, c'est Pierre Gattaz, bonjour.
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Bonjour.
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Bienvenue, heureux de vous accueillir.
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Vous êtes le président fondateur de cet institut des solutions, un Think Tank, un cercle de
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réflexion que vous avez créé au début de cette année avec cinq autres entrepreneurs
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et entrepreneuses.
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C'est quoi l'ambition ? C'est quoi l'idée de départ ?
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L'ambition, si vous voulez, c'est assez simple, c'est d'essayer d'exprimer la voie d'entrepreneur
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de terrain, exportateur, industriel.
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J'ai une petite équipe avec moi, des Michel Derozen, Xavier Fontanet, Gabriel Sardet,
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Marie-Virginie Klein, on est quelques-uns, on a tous des convictions très profondes
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sur ce qu'il faut faire de l'entreprise, de l'économie, de la France.
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Et puis, en fait, l'idée, c'est d'avoir une voix qui compte dans ce champ politique
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où souvent, très souvent, la microéconomie de l'entreprise est très souvent bafouée
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ou oubliée.
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On l'a vu dans la campagne récente politique.
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Et donc, c'est ça, c'est d'essayer d'exprimer sur des thèmes importants, puis de préparer
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2027 dans le sens alimenter des programmes politiques, alimenter des économistes, des
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journalistes sur des choses du terrain.
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Le terrain n'est pas du tout écouté.
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Alors, il y a des voix du MedEv, de la CPME, bien sûr.
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Les patrons s'expriment en général très peu ou pas.
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Et alors qu'on est des hommes et des femmes d'entreprise, l'entreprise, je le rappelle,
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c'est avec une communauté humaine formidable.
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On intègre des gens, on forme des gens, l'apprentissage, on intègre par le travail, le mérite, la
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vision, le projet.
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Et en fait, c'est très mal connu en France.
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Elle est mal connue et peut-être encore.
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Il y a ce prisme sur l'entreprise, le patron, un rapport à l'économie un peu particulier
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dans notre pays.
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Donc, c'est peut-être pour ça, d'ailleurs, que les patrons et patronnes s'expriment
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pas beaucoup.
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Si vous voulez, moi, les 15 jours de campagne législative, même le mois, ça a été une
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souffrance absolue.
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D'abord, on parle très mal de l'entreprise.
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Quand on en parle, c'est tout de suite des poncifs, des images, il faut faire payer les
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riches, vous goinfrez de dividendes, etc.
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Alors oui, il y a des abus, oui, il y a des choses à corriger, mais on ne peut pas faire,
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je dirais, une politique économique, je dirais, sur des choses à corriger et il faut le faire
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avec les patrons.
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Vous savez, il y a le CAC 40, il y a quelques grands patrons, certes, qui ont des grands
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salaires, certes, et puis vous avez, je crois qu'il y a 4 millions d'entreprises en France.
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Et la moyenne des patrons, c'est 4 000 euros par mois.
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Donc, s'il vous plaît, il faut arrêter d'amalgamer.
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Et ce que je dis, c'est que nous, on ne fait pas de la politique ni de gauche ni de droite,
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on s'en fout d'ailleurs.
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L'important, c'est que quel que soit le gouvernement ou les gouvernements qui vont succéder dans
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les mois et les semaines à venir, et les années à venir, il faut qu'ils comprennent que c'est
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l'entreprise qui crée la richesse du pays.
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C'est l'entreprise qui permet de créer de l'emploi, de la richesse et de donner du pouvoir
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d'achat aux gens.
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Alors, je reviendrai là-dessus.
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100% d'accord avec vous.
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On reparlera du pouvoir d'achat, si vous voulez.
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Mais comment passer du micro au macro ? Je me place là du côté d'un politique, c'est-à-dire
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que vous, avec l'Institut des solutions, vous allez arriver en disant, tenez, il y a telle
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solution, on sait que ça marche, telle entreprise, ça fait 10 ans, c'est opérationnel.
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Comment on transforme ça ensuite en solution nationale ?
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C'est tout le problème et c'est tout ce qu'on essaie de faire avec l'Institut des solutions
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qui va essayer d'expliquer la raison d'être de nos propositions, elles ne sont pas révolutionnaires,
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mais surtout d'expliquer ça aux Français et aux partis politiques, c'est le comment
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qui est important.
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Vous voyez, on est tous d'accord pour que le SPIC augmente, enfin pour que le pouvoir
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d'achat augmente.
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Alors, on parle du pouvoir d'achat.
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Parlons de ce sujet-là qui a défrayé la chronique.
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Les mauvaises idées, c'est on va encore augmenter la fiscalité et puis on va donner 10% ou
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15% de plus et puis vous avez des boîtes dans 6 mois, 1 an qui vont faire faillite parce
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qu'il y aura…
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Et donc, si vous voulez, comment expliquer aux Français qu'on peut faire la même chose,
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c'est augmenter le pouvoir d'achat des gens, augmenter éventuellement le SPIC en
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faisant autre chose et c'est-à-dire en mieux gérant l'entreprise France.
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Donc, on va parler dans cet institut, on va peut-être élaborer si on gérait la France
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comme une entreprise, on va essayer de faire du benchmarking international parce que tout
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existe dans le monde.
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Vous observez la Suisse qui a la taille d'une région en France, Singapour, l'Allemagne,
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le Canada qui ont baissé leurs dépenses publiques.
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Il y a plein de choses qui existent qui ont été faites sans révolution.
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Le Canada en 1995 avec Jean Chrétien a baissé les dépenses publiques qui a permis de remettre
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le Canada en compétitivité, donner de la compétitivité aux entreprises qui ont pu
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augmenter les salaires.
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C'est une boucle vertueuse.
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Donc, ce sont des choses qu'on va essayer d'expliquer et on va beaucoup s'atteler
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à la forme.
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On a même l'idée de faire une BD, on regarde si on ne peut pas faire une BD sur ce thème
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et si on gérait la France comme une entreprise ou un autre thème, celui que j'adore, c'est
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Et si on donnait, et si l'objectif, ce n'est pas 1600 euros net pour le SMIC, c'est 3000 euros.
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Les Suisses sont à 4000 euros.
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Mais pourquoi nous, la France, on ne serait pas à 3000 euros ?
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Carrément, oui.
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Regardez M. Mélenchon.
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Mais pour faire ça, ce n'est pas en taxant les 5% ou les 1% des plus riches qui vont
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partir, qui vont abandonner le pays, parce que je l'ai vu en 1981.
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Donc, c'est en baissant la dépense publique.
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Mais fondamentalement, il y a deux problèmes arrivent.
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Mais alors, attendez.
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Pourquoi pas, baissant la dépense publique, sauf qu'aujourd'hui, on est face à l'insultiation
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où plusieurs services publics sont en grande difficulté ?
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Oui.
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Donc, comment on fait en sorte que, par exemple, les métiers de l'hôpital soient plus attractifs
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tout en baissant la dépense publique ?
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Ecoutez, c'est là où c'est affligeant que ces problèmes-là n'aient pas été évoqués
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pendant un mois.
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Mais affligeant.
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Alors, ce qu'on dit, si vous voulez, quand on est une entreprise, on gère la structure
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de nos entreprises pour vivre et pas être compétitif.
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La structure de l'État de France est extrêmement mal gérée.
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58% de dépenses publiques, c'est un scandale.
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La moyenne européenne est à 49%.
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Donc, vous avez une puissance publique où il n'y a pas de RH, il n'y a pas de management.
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Il n'y a pas de RH, il n'y a pas de management.
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L'hôpital public, vous n'êtes pas géré.
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Je suis désolé.
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Vous avez 35% de structure.
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L'Allemagne, c'est 25%.
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La Suisse, c'est 15 ou 20%.
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Donc, il faut faire du management, faire de la RH, faire de la qualité totale, faire
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du lean management dans la dépense publique avec les fonctionnaires.
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C'est-à-dire arrêter de penser que tout vient du haut.
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Ça, c'est la deuxième révolution.
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Il y aura le ras-le-bol du nationalisme, le ras-le-bol de l'étatisme.
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Ça ne doit pas venir d'une élite, même si elle est merveilleusement bien formée.
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Il faut que ça vienne du terrain.
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Dans l'entreprise, toutes les idées qu'on a pour développer nos boîtes, peut-être
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mis à part la stratégie, mais je dirais, elles viennent du terrain de mes ouvriers,
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de mes ingénieurs.
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Et donc, en fait, pour l'hôpital, qui est un cadre de figure extraordinaire, moi, j'ai
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plein d'amis, docteurs, médecins, infirmiers, infirmières, mais ils sont seuls au monde.
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Et il n'y a personne qui leur dit, tiens, vous pourriez travailler mieux, en récupérant
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leurs idées.
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Il n'y a peut-être, dans la fonction publique, que l'armée qui est bien gérée, parce
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qu'il y a du management, il y a des chefs, il y a du management, il y a des droits, il
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y a des devoirs.
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Le reste, vous avez 6 millions de fonctionnaires, mon épouse est fonctionnaire, mon frère
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est fonctionnaire.
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Ils sont très, très engagés, comme la plupart des fonctionnaires, et donc là, il y a des
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économies énormes, énormes à faire, par du management, de l'AH, de la compétitivité,
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de la productivité.
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Ce sont des gros mots en France, mais il faut réhabiliter.
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– Mais ça, on peut dire qu'Emmanuel Macron, il est arrivé avec peut-être certaines de
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ses idées en tête, d'après vous, pourquoi il n'a pas réussi à les imposer ?
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– Je crois qu'Emmanuel Macron a échoué sur deux sujets, le sujet de l'ordre et
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de la sécurité.
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Quand vous voyez le vote des Français depuis des années, des mois, et aux Européennes,
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et récemment, bon, il y a un problème d'ordre, ce n'est pas l'ordre policier qu'il faut,
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c'est juste remettre de l'ordre et de la sécurité.
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Il y a plein d'endroits où c'est… donc là, je crois que ça, c'est le premier
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message.
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Nos entreprises, il y a de l'ordre, il y a des valeurs, il y a des sanctions, il y a
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des règlements intérieurs, il faut appliquer les choses, point, il n'y a pas besoin de
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sortir la police non plus tout le temps, mais il faut respecter l'ordre.
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Deuxième sujet, le pouvoir d'achat, en effet, le pouvoir d'achat, c'est du régalien.
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Enfin, je crois qu'Emmanuel Macron a été très bon sur le Start-up Nation, sur la motivation
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des grandes entreprises, Choose France, etc., mais je crois que sur ces sujets, du régalien,
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c'est-à-dire de la sécurité et de l'ordre, et deuxièmement, sur la baisse des penses
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publiques, eh bien, je suis désolé, il n'a rien fait et ça ne l'intéressait pas.
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Il n'a pas plus réussi que les autres.
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Donc moi, je suis désolé, mais le Canada l'a fait, il y a plein d'endroits où…
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Et donc là, vous redonnez du pouvoir d'achat par cette compétitivité que vous trouvez.
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Bien compris.
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Il nous reste deux minutes, je voudrais quand même qu'on dise un mot de ce rapport que
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vous avez publié avec l'Institut des solutions qui porte justement sur la transition écologique.
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Je trouve que la démarche est intéressante parce que vous proposez là aussi des solutions,
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vous appelez ça les Quick Wins, c'est-à-dire qu'il y a des solutions finalement que les
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chefs d'entreprise ou d'autres peuvent assez rapidement mettre en œuvre.
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Exactement, c'est le premier petit rapport qu'on a fait et en fait, l'idée, c'est
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de dire arrêtez de nous mettre des normes sur la tête tout le temps, environnementales,
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etc.
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Faites confiance aux chefs d'entreprise.
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On a plein d'idées avec nos salariés et donc, on a listé quelques propositions des
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Quick Wins.
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Écoutez, tout simplement, vous voyez, de type faites des plateformes dans un territoire
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donné.
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Par exemple, il y a entreprise citée à Lille, il peut y avoir des échanges, des échanges
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de best practice, comme on dit, de meilleure pratique, des échanges d'idées, soit sous
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forme de filières, les différentes filières.
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Donc ça, c'est de dire écoutez, les entreprises sont motivées, les salariés sont encore plus
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motivés sur ces sujets, laissons-les proposer des solutions et évitons comme ça l'excès
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de normes qui étouffent et qui démotivent.
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Donc en fait, des solutions, on les a sur le terrain.
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Il faut juste qu'on les écoute, il faut juste qu'on les propose.
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L'Institut des solutions a listé sept ou huit propositions de terrain que nous pourrions
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faire dans nos entreprises, alors à travers les syndicats, les formations, les fédérations
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professionnelles, à travers des territoires, il y a quelques idées qui ne sont pas des
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idées, je dirais, révolutionnaires, ce sont des idées de bon sens, pragmatiques.
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On fait confiance aux gens et au terrain, c'est toujours ça la clé.
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Merci beaucoup Pierre Gattaz et à bientôt sur Bismarck.
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On passe à notre débat consacré aux entreprises du patrimoine vivant.
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