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  • 07/06/2024
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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News
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver, bienvenue dans Punchline Week-end, nous sommes
00:00:04ensemble jusqu'à 19h, vous connaissez le principe, nous analysons, décryptons l'actualité
00:00:10du débat également pendant ces deux heures.
00:00:12Je vous présente mes invités dans un instant, mes amants au sommaire de l'émission cet
00:00:16après-midi.
00:00:17Le verdict attendu dans la terrible affaire de Berthe, 89 ans, battue à mort par un clandestin,
00:00:22l'anonyme génère tuée à Paris en 2021 dans son appartement, dans le box des accusés,
00:00:27un migrant pakistanais en situation irrégulière au moment des faits, les agressions de personnes
00:00:32âgées de plus en plus fréquentes, alors combien de victimes faudra-t-il pour un véritable
00:00:36réveil, nous en parlons dans Punchline Week-end.
00:00:38En voie de Mirage 2000, formation des pilotes, création d'une brigade de 4500 soldats
00:00:43ukrainiens, Emmanuel Macron a détaillé hier soir l'aide de la France à l'Ukraine,
00:00:48il le promet, la France n'est pas dans une logique d'escalade, mais est-ce vraiment
00:00:52le cas ? Emmanuel Macron est-il justement dans une logique de guerre ? L'avis de nos
00:00:56invités à suivre.
00:00:58Et puis conséquences de la venue de Joe Biden en France et en vue du marathon de Paris,
00:01:03des bouchons monstres en région parisienne depuis mercredi.
00:01:07Un constat, l'Etat s'est employé les gros moyens pour des raisons d'ordre public,
00:01:11sauf que là, ce sont les travailleurs qui trinquent.
00:01:13Nous y revenons dans Punchline Week-end et pour vous accompagner autour de ce plateau
00:01:18cet après-midi, nous accueillons Véronique Jacquier.
00:01:20Bonjour ma chère Véronique.
00:01:21Bonjour, bonjour à tous.
00:01:22Gabrielle Plusel est également avec nous, bonjour ma chère Gabrielle.
00:01:26Noémie Schultz, journaliste police, justice CNews, nous accompagne pour cette première
00:01:30demi-heure.
00:01:31Bonjour ma chère Noémie.
00:01:32Bonjour Olivier.
00:01:33À vos côtés, Philippe Guivert.
00:01:34Bonjour Philippe.
00:01:35Bonjour Olivier.
00:01:36Ancien directeur du service d'information et du gouvernement et Louis Dragnel est également
00:01:38avec nous.
00:01:39Bonjour Olivier.
00:01:40Bonjour mon cher Louis.
00:01:41La parole à vous dans un instant, mais avant, le rappel des titres avec vous, Barbara Durand.
00:01:46Bonjour ma chère Barbara.
00:01:47Bonjour Olivier, bonjour à tous, à la une de l'actualité en pleine alerte maximale
00:01:56à l'hôpital Saint-Germain-de-Pologne.
00:01:57Certaines pharmacies ont du mal à remplir leur stock de Ventoline et en effet, le laboratoire
00:02:01britannique GSK a fait état de tension d'approvisionnement en raison d'une forte demande mondiale.
00:02:07Le groupe s'est tout de même dit confiant grâce au renfort au niveau des stocks de
00:02:12son site de production en Espagne.
00:02:14Cette triste nouvelle, la fillette de 10 ans déclarée en état de mort cérébrale est
00:02:19décédée.
00:02:20Elle faisait partie du groupe d'enfants à vélo percutés mercredi par une automobiliste
00:02:25octogénaire roulant à contresens.
00:02:28Et puis, la France est prête à participer au conflit, déclaration de Vladimir Poutine.
00:02:34Hier, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à l'Ukraine et notamment annoncé la cession
00:02:39d'avions de combat à Kiev d'ici peu.
00:02:42La Russie accuse le chef de l'état français d'alimenter les tensions en Europe.
00:02:47Et nous y reviendrons justement à 17h30.
00:02:49Merci ma chère Barbara, nous vous retrouverons à 17h30 là encore pour un nouveau Flash
00:02:54Info.
00:02:55On vous propose ce verdict.
00:02:56Attendu dans la terrible affaire de Berthe, 89 ans, battue à mort par un clandestin.
00:03:01Berthe, cela pourrait être notre mère ou notre grand-mère.
00:03:05Le 10 juin 2021, la nonna Jenner a été tuée à Paris dans son appartement.
00:03:09Et dans le box des accusés aujourd'hui, un migrant pakistanais en situation irrégulière
00:03:14au moment des faits.
00:03:15Il risque la perpétuité.
00:03:17Les précisions d'Amaury Bucaud au palais de justice de Paris.
00:03:20Nous sommes au troisième et dernier jour du procès de l'homme suspecté d'avoir tué
00:03:25Berthe, cette femme de 90 ans qui avait trouvé la mort en juin 2021 dans des circonstances
00:03:30particulièrement horribles.
00:03:31Le début de cet après-midi a été consacré aux réquisitions de l'avocate générale
00:03:37qui a d'abord tenu à rappeler la vulnérabilité de la victime et les circonstances très douloureuses
00:03:42dans lesquelles elle avait trouvé la mort.
00:03:43Elle a rappelé par exemple que son corps avait été outragé, fracassé, ravagé, qu'on
00:03:47avait relevé plus de 12 impacts de coups sur son visage.
00:03:51Elle a demandé aux jurys populaires aussi de retenir la dimension sexuelle de ce crime.
00:03:56Elle a également indiqué à l'avocate générale qu'elle regrettait le manque d'aveu du principal
00:04:01suspect qui dit ne se souvenir de rien, qui maintient cette version.
00:04:04Elle n'a en revanche, elle, l'avocate générale, pas de doute ni sur sa culpabilité, ni sur
00:04:08sa responsabilité dans les faits.
00:04:10Elle a rappelé qu'il encourait la peine de réclusion à perpétuter puisqu'il est poursuivi
00:04:15pour des vols avec des violences ayant entraîné la mort.
00:04:18Elle a demandé finalement, en définitive, 25 ans de réclusion criminelle, accompagnée
00:04:24d'une peine de sûreté des deux tiers, c'est-à-dire 16 ans de prison ferme au moins, et cette
00:04:29peine accompagnée d'une interdiction définitive du territoire français, ce qui veut dire
00:04:32qu'à sa sortie de prison, il serait expulsé du territoire français.
00:04:36Donc au moins 6 ans, 16 ans de prison ferme et une expulsion à l'issue, donc voilà
00:04:41ce qui a été requis, en tout cas une affaire absolument terrible, une affaire qui suscite
00:04:47beaucoup de tristesse, notamment en écoutant le témoignage de ses profs, vous avez peut-être
00:04:51entendu ce matin dans la matinale de CNews son petit-fils, Marius, qui s'exprimait,
00:04:56mais aussi de la colère, Véronique Jacquier, puisque cette affaire, ce n'est pas la première.
00:05:00On pourrait citer Lille, où un homme sous OQTF a été déféré devant la justice pour
00:05:04une agression, là encore, sur une personne de naissance génère.
00:05:07Marseille, le 17 février, une femme de 82 ans violée par un homme, là encore, sous
00:05:12OQTF, ou encore à Versailles, là c'était en septembre dernier, une femme de 67 ans
00:05:15violée chez elle par un homme encore sous OQTF, à quand finalement le grand réveil ?
00:05:20Tristesse et colère.
00:05:21Oui, ce qui est absolument époustouflant, c'est que nous avons un président de la
00:05:26République qui vient de célébrer le 80e anniversaire du débarquement, en mettant
00:05:33en exergue le sens du sacrifice, le dépassement de soi, la protection des Français, même
00:05:39en cette campagne, en cette fin de campagne pour les élections européennes, on a un
00:05:42président, Emmanuel Macron, qui nous dit souvent, trop souvent, très souvent, que
00:05:47l'Europe protège, l'Europe protège, mais lui, en tant que président, ne protège pas
00:05:51ses concitoyens, et c'est vrai qu'on a l'impression que ces drames absolus d'attaques
00:05:55aux vieilles personnes, de meurtres, d'assassinats envers des personnes fragiles et vulnérables
00:06:01ne sont absolument pas un sujet, puisqu'on a de plus en plus comme une forme de litanie,
00:06:07et puis on n'a pas le sentiment que le gouvernement s'en préoccupe.
00:06:10On a entendu ce matin, sur CNews, le témoignage poignant de Marius, le petit-fils de la victime,
00:06:17qui disait « Attention les victimes, c'est nous, et nous on prend perpétuité », alors
00:06:22que lui, même avec ses 16 ans d'emprisonnement dans une prison française…
00:06:25Alors voilà, vous vouliez intervenir Noémie Schultz ?
00:06:28La peine requise, c'est 25 ans de prison avec période de santé des deux tiers, ça
00:06:34veut pas dire qu'au bout de 16 ans, elle requiert pas 16 ans de prison, elle requiert
00:06:3725 ans, période de santé des deux tiers, ça veut dire que pendant 16 ans, il ne peut
00:06:40faire aucune demande de remise en liberté, il se passe rien pendant 16 ans, il est derrière
00:06:45les barreaux, et à partir de 16 ans, il peut faire une demande, et ça veut absolument
00:06:49pas dire qu'au bout de 16 ans, il sort.
00:06:50Vous avez raison, la peine requise, c'est 25 ans quand même.
00:06:54Vous avez raison de préciser, mais pardonnez-moi, mais je serai à la place de Marius 16 ans
00:06:58ou 25 ans, ça ne change pas grand-chose.
00:07:00C'est quand même 10 ans de plus, c'est 25 ans.
00:07:02Les familles de victimes prennent perpète, comme on dit, et pour autant, il n'y a aucune
00:07:06réflexion politique, aucune solution politique de proposer, non seulement pour avoir de la
00:07:11considération pour ces familles, puisque le fameux petit-fils Marius racontait quand
00:07:16même ce matin qu'il avait dû venir au bout de deux ans, alors que les celliers
00:07:19avaient été enlevés, nettoyés, lui-même avec son père, l'appartement où sa grand-mère
00:07:23avait été massacrée, et donc notamment épongé les flaques de sang, je ne sais
00:07:28pas si vous imaginez dans quel monde on est en France.
00:07:30Donc je pense qu'il y a quand même toute cette prise en considération des familles
00:07:33de victimes, toute cette prise en charge qui quand même relève maintenant, avec la litanie
00:07:38des faits et des massacres, d'une solution politique et d'une réflexion politique
00:07:43sur le sujet.
00:07:44Et nous y reviendrons largement à 18 heures, peut-être un mot, Louis Draynel, effectivement
00:07:47nous entendions Marius ce matin, le petit-fils de Berthe, dire que l'État a clairement
00:07:52sa responsabilité aujourd'hui dans la mort de sa grand-mère.
00:07:55Bien sûr, parce qu'en fait, très souvent, donc là effectivement ce sont des réquisitions,
00:08:00ce n'est pas encore la condamnation, mais très souvent les peines ne soulagent rien,
00:08:07ça ne remplacera jamais sa grand-mère, ça n'enlèvera jamais l'atrocité des circonstances
00:08:11dans lesquelles elle est morte.
00:08:13En revanche, il y a quand même un vrai sujet qui là pour le coup est aux mains des politiques,
00:08:17c'est la question de l'exécution des obligations de quitter le territoire français.
00:08:21Vous avez rappelé cette litanie, et ça c'est quelque chose d'absolument insupportable,
00:08:24quand on apprend le déferlement de toutes ces personnes sous obligation de quitter le
00:08:28territoire français, c'est le symptôme d'un échec profond.
00:08:31Et par rapport à cet échec, il y a une responsabilité, parce qu'effectivement il y a eu beaucoup
00:08:36de mots, beaucoup de promesses, on sait que ce n'est pas facile, je ne dis pas qu'il y
00:08:40a des recettes miracle, et le candidat à la présidentielle qui vous annonce dans son
00:08:43programme qu'il exécutera 80 ou 90% des OQTF est un menteur, parce que dans l'état
00:08:51actuel du droit et de la complexité de la situation internationale, c'est impossible
00:08:54d'arriver à ce chiffre-là.
00:08:55Mais ce qu'on constate quand même, c'est les chiffres d'exécution des OQTF qui sont
00:09:00sans cesse en baisse depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, c'était aussi le cas
00:09:05sous le quinquennat de François Hollande, et on a l'impression qu'à part des mots,
00:09:09il n'y a aucune intention réelle de régler ce sujet.
00:09:13Je vais vous dire une chose, moi je connais beaucoup de préfets, parce que c'est administratif
00:09:18les OQTF, c'est les préfets qui les prononcent, qui demandent une OQTF, beaucoup de préfets
00:09:23qui vous expliquent que ça ne sert plus à rien, que de toute façon, ils ont beau prononcer
00:09:28une OQTF, il y aura des recours dans les tribunaux administratifs pour la casser, et donc en
00:09:32fait c'est tout l'appareil d'état qui est dysfonctionnel là-dessus.
00:09:36C'est vrai que Valérie Boyer s'est exprimée sur les réseaux sociaux, elle demande une
00:09:40enquête sur la hausse des agressions des personnes âgées, un phénomène.
00:09:44Elle ne sait pas ce mot exprimer sur les réseaux sociaux parce qu'elle s'est exprimée au
00:09:46Sénat, elle a posé la question, et elle veut des chiffres, elle veut le profil des
00:09:52victimes, le profil des accusés, et elle demande très clairement, elle dit soit c'est
00:10:00une suite de faits divers qui n'a pas de réalité statistique, et à ce moment-là
00:10:06vous allez nous en apporter la preuve, dit-elle au gouvernement, soit c'est une réalité
00:10:10et c'est un vrai fait de société, et à ce moment-là il faut s'en saisir, et elle
00:10:15a raison, elle veut les chiffres année après année, vous savez c'est un peu facile de
00:10:18casser le thermomètre, c'est comme les statistiques sur les attaques au couteau, il ne suffit
00:10:20plus de ne plus faire de statistiques pour les faire disparaître.
00:10:24Là c'est pareil, elle demande les chiffres, sachant que c'est très compliqué parce
00:10:28qu'aujourd'hui les viols, je ne crois pas que ça ait encore changé, vous allez me
00:10:30dire si je me trompe, mais jusqu'à une période très récente c'était comptabilisé
00:10:33que jusqu'à 74 ans, donc ça veut dire que les viols d'octogénaire ou de nonagénaire
00:10:39ne sont pas comptabilisés dans les statistiques, ou ne l'étaient pas jusqu'à une période
00:10:45très récente, ça a été remarqué l'année dernière, donc je ne sais pas si quelque
00:10:49chose a changé dans ce registre, mais en tout cas aucune réponse satisfaisante n'a
00:10:52été apportée à Valérie Boyer, on a complètement noyé le poisson, elle l'a dit du reste,
00:10:56et puis pour terminer, je voulais juste, parce que j'ai trouvé très émouvant ce
00:10:59témoignage de petit-fils, rendre hommage à une autre personne qui s'appelle Chantal
00:11:02Kempf, qui a été agressée, et potentiellement sexuellement aussi, alors c'était écrapuleux
00:11:08parce qu'on l'a cambriolée, mais elle avait tout le bas dénudé par trois Algériens
00:11:13en situation de QTF aussi, et en tout cas en situation irrégulière, et c'est à Mulhouse,
00:11:21dans sa résidence senior, et personne n'en parle, alors moi je tenais à dire le nom
00:11:25aussi de cette femme, parce que c'était exactement il y a deux ans, le 6 juin 2022.
00:11:29Donc Chantal Kempf, voilà, effectivement, c'est vrai, il est vrai Philippe Guybert
00:11:35qu'il serait peut-être intéressant et même essentiel aujourd'hui de faire une enquête
00:11:40sur ce phénomène, ce phénomène qui semble nouveau, l'actualité, il y a 20-30 ans,
00:11:45eh bien ne nous proposez pas de tels drames.
00:11:47Oui mais je pense que le ministère de la Justice doit avoir les chiffres, après c'est
00:11:52une volonté ou pas de les publier, je mencerais quand même l'idée qu'il n'y a pas de
00:11:58volonté politique d'exécuter les OQTF et de les exécuter plus facilement, enfin
00:12:04ou moins difficilement pour être précis.
00:12:06Il me semble que dans la loi immigration, justement il y a une volonté de la part de
00:12:12Darmanin, qui est inscrite dans les textes, de simplifier les procédures, les recours,
00:12:16les procédures de recours.
00:12:17Ils sont regroupés mais la capacité de recours est la même.
00:12:20Oui mais dès lors qu'ils sont regroupés, les délais sont déjà beaucoup moins longs.
00:12:24Et donc on ne peut pas complètement dire que le gouvernement ou le parlement n'a rien
00:12:29fait dans ce domaine pour améliorer.
00:12:32Et puis d'autre part, j'ai souvenir que soit le président de la République soit le ministère
00:12:36de l'Intérieur disaient que le pourcentage d'OQTF exécuté s'améliorerait depuis environ
00:12:43six mois.
00:12:44Donc je n'ai pas les chiffres précis en tête mais ça mériterait d'être vérifié.
00:12:49Je vous propose d'y revenir à 18h pour conclure.
00:12:52En tout état de cause, il y a un certain nombre de personnes qui ne devraient surtout
00:12:59pas entrer sur notre territoire et que le problème est avant tout là et que le défi
00:13:07qui est posé à la puissance publique est bien de limiter cette partie de l'immigration
00:13:15qui est la moins intégrable et parfois la plus portée à commettre des actes criminels
00:13:21ou délicteux.
00:13:22Et la question se pose quand nous voyons le parcours migratoire justement du suspect
00:13:26dans l'affaire de Baird puisqu'il est passé par la Grèce, l'Italie puis la France en
00:13:302019.
00:13:31Il a été connu des services de police pour violences et pourtant il était malgré tout
00:13:35encore sur le territoire français.
00:13:36Nous y reviendrons, je vous le propose à 18h.
00:13:39Mais avant, deux informations avec vous Noémie Schultz.
00:13:42Revenons sur cette affaire à Clamart.
00:13:44On le rappelle, un mineur de 14 ans qui conduisait une voiture volée a tué un autre automobiliste
00:13:49en percutant son véhicule.
00:13:51Le tout après un refus d'obtempérer.
00:13:53Il a été présenté au tribunal mercredi, tribunal judiciaire et mis en examen.
00:13:59C'est ça aujourd'hui de plusieurs chefs d'accusation, notamment celui d'homicide involontaire avec
00:14:03circonstances aggravantes.
00:14:05Il a 14 ans, compte tenu de son âge aujourd'hui, il n'est pas en détention provisoire.
00:14:09Oui c'est ça.
00:14:10Il a été présenté à un juge d'instruction hier, qu'il a mis en examen, homicide involontaire
00:14:14par conducteur avec deux circonstances aggravantes, absence de permis à 14 ans c'est normal
00:14:19et violation manifeste à une obligation de prudence ou de sécurité, refus d'obtempérer
00:14:23à une sommation de s'arrêter, recelle de vol et rébellion au moment de son interpellation
00:14:28par les policiers.
00:14:29Alors effectivement, le parquet de Créteil a précisé que ce mineur de 14 ans, déjà
00:14:34connu de la police et de la justice pour des faits de vol avec violence et d'atteinte
00:14:38à l'intimité de la vie privée, a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés sauf
00:14:42la rébellion.
00:14:43Et ce mineur a été placé sous contrôle judiciaire, il va être envoyé dans un centre
00:14:49éducatif fermé, il a une interdiction de conduire tout véhicule, obligation de soins
00:14:54et un couvre-feu.
00:14:55Pas de détention provisoire, pourquoi ? Eh bien parce qu'en l'état actuel des choses
00:15:00et à l'heure où on se parle, les magistrats ne pouvaient pas placer ce mineur de 14 ans
00:15:05en détention provisoire, ça n'est pas possible, ça n'est pas prévu par la loi pour un mineur
00:15:09de moins de 16 ans poursuivi pour des faits délictuels, ce qui est le cas là, homicide
00:15:14involontaire, on n'est pas dans des faits criminels, même si je sais que ça fait débat
00:15:18mais il n'avait pas l'intention de tuer.
00:15:21En revanche, s'il ne respecte pas son contrôle judiciaire, si par exemple il tente de quitter
00:15:27le centre éducatif fermé, à ce moment-là, il pourra être placé en détention provisoire,
00:15:32il pourra être incarcéré.
00:15:33L'enquête va se poursuivre sous la direction d'un juge d'instruction, puis ce mineur devra
00:15:37répondre de ses actes devant un tribunal pour enfants qui statuera sur sa culpabilité
00:15:41et sur sa peine, il sera peut-être condamné à de la prison et il peut très bien rester
00:15:47dans ce centre éducatif fermé jusqu'à son procès.
00:15:49Ce centre éducatif fermé, milieu assez opaque, qu'on connaît assez peu finalement, on sait
00:15:53comment il sera pris en compte là-bas ou pas ?
00:15:55C'est des structures où on accueille effectivement des jeunes, c'est un lieu où ils ne sont
00:16:01pas libres d'entrer et de sortir, il y a des éducateurs qui s'occupent d'eux, normalement
00:16:05on est censé poursuivre l'éducation, proposer des activités, permettre de ne pas couper
00:16:13le lien et penser à la réintégration.
00:16:17Ensuite, encore une fois, on s'adresse à quelqu'un de très jeune, on peut espérer
00:16:21que peut-être on va pouvoir le récupérer et faire en sorte qu'il ne poursuive pas dans
00:16:27ce parcours de délinquance.
00:16:29On a une difficulté malheureusement, c'est qu'on manque de moyens, y compris dans ces
00:16:32centres éducatifs fermés, manque de personnel et donc le suivi n'est souvent pas aussi approfondi
00:16:38qu'on pourrait le souhaiter.
00:16:39Il y a la question qui va se poser, c'est est-ce qu'il faut faire évoluer la loi pour
00:16:43ces mineurs de 15 ans de plus en plus nombreux ? Il était particulièrement connu des services
00:16:48de police, Philippe Dibert.
00:16:49Oui, on voit bien à travers ce que nous a précisé dans le détail Noemi que nos dispositifs
00:16:57qui soient légaux ou qui soient sur les centres fermés ne sont plus adaptés tout à fait
00:17:04à la situation.
00:17:06Par rapport à un rajeunissement de la délinquance, c'est de la criminalité qu'on traite hélas
00:17:13trop souvent à travers un certain nombre de faits criminels ou délictueux.
00:17:18Et donc là on se retrouve, vous vous rendez compte, je ne m'en remets pas, qu'un gamin
00:17:22de 14 ans avait déjà un passé pénal important, avec déjà des contrôles, était déjà bien
00:17:32à 14 ans.
00:17:33Un gamin de 14 ans, c'est à peine un adolescent, c'est effrayant.
00:17:38Tout le monde le dit, tous les spécialistes sont à peu près d'accord sur le fait qu'il
00:17:45faut qu'il y ait une sanction beaucoup plus rapide, qu'il faut qu'il y ait une sanction
00:17:49sans forcément qu'elle soit toujours très longue, mais qui soit forte et qui soit effectivement
00:17:54appliquée.
00:17:55Il ne s'agit pas juste de prononcer la peine, mais que cette peine soit effectivement appliquée.
00:18:00Après il y a la question de la majorité pénale ou de la minorité pénale, en tout
00:18:06cas pour les actes les plus graves, mais même dans la plupart des projets qui visaient à
00:18:09baisser cette majorité pénale, on n'avait pas jusqu'à 14 ans.
00:18:14Et puis, comme le disait Noemi, on est confrontés aussi à ce qu'on a à proposer à des gamins
00:18:21de 14 ans ou de 15 ans qu'on ne va pas enfermer en prison 30 ans.
00:18:25Enfin je veux dire, si on en est là…
00:18:27Parce que là, pour les faits et pour la vie, il y a toujours la problématique des
00:18:32parents.
00:18:33Et puis il y a la problématique des parents.
00:18:34Donc je veux dire, juste pour finir d'une phrase, c'est que c'est tout notre dispositif
00:18:40de présomption et de répression qui est à revoir compte tenu de ce rajeunissement
00:18:46de la délinquance et de la criminalité avec des faits souvent très violents.
00:18:50Et vous parlez du rajeunissement de la criminalité, effectivement une jeunesse qui est de plus
00:18:54en plus violente et des enseignants aussi de plus en plus pris pour cible.
00:18:59Pour preuve, une plainte a été déposée par quatre professeurs du collège Paul-Berre
00:19:03à Drancy.
00:19:04Mercredi, ils ont été la cible de menaces de mort via les réseaux sociaux, plus précisément
00:19:09via Snapchat.
00:19:10Alors Noemi, que sait-on à présent de ce nouveau cas de haine en ligne finalement ?
00:19:15Tout est parti d'une story, c'est-à-dire une série de photos publiées sur le réseau
00:19:20social Snapchat dans la nuit, vous l'avez dit, de mercredi à jeudi.
00:19:23La première photo avait été prise lors d'une mobilisation des enseignants de ce collège
00:19:27de Drancy qui, en décembre dernier, avait réclamé l'embauche de personnels supplémentaires.
00:19:32Deux visages sur cette photo sont entourés de rouges et sur l'image suivante, des menaces
00:19:36de mort très explicites envers quatre professeurs rédigées dans un frosset très approximatif.
00:19:41L'auteur indique notamment qu'il sait où habitent les enseignants.
00:19:44Alors jeudi, ces quatre enseignants, bien sûr, sont allés déposer plainte accompagné
00:19:47de la chef d'établissement.
00:19:48La protection fonctionnelle leur a été accordée, le fait notamment qu'ils soient donc pris
00:19:52en charge, accompagnés dans leurs démarches et que le cas échéant, s'ils ont besoin
00:19:56d'avocats, que les frais d'avocats soient payés par l'administration.
00:19:58Les menaces ont été signalées au procureur de la République.
00:20:01Les portes du collège sont restées fermées jeudi car des personnels avaient déposé
00:20:05un droit de retrait, on comprend l'émotion.
00:20:07Dans un communiqué, le rectorat de Créteil a indiqué qu'une cellule d'écoute académique
00:20:11se tenait à la disposition de l'établissement et selon le journal Le Parisien, lors de leur
00:20:15mobilisation en décembre, les personnels avaient déploré le climat dans cet établissement
00:20:20évoquant des violences physiques et psychologiques usantes et la difficulté pour eux d'exercer
00:20:24leur métier correctement.
00:20:25Encore la question de l'ultra-violence, Véronique Jacquet, chez les jeunes et Gabriel Cluzel
00:20:29posait la question.
00:20:30Ces jeunes-là, ils ont des parents aujourd'hui et même sur les réseaux sociaux, ça pose
00:20:33aussi le problème des réseaux sociaux, bien évidemment on pourra y revenir plus en détail
00:20:37mais il y a le rôle des parents derrière finalement à pointer.
00:20:40Oui, alors évidemment il y a le rôle des parents mais il y a quand même quelque chose
00:20:45de très inquiétant dans cette mode, pardonnez-moi le mot n'est évidemment pas employé à bonne
00:20:50issue, mais des menaces de mort, c'est-à-dire qu'on a vu ça avec le proviseur d'Ulysses
00:20:54Ravel à Paris, on a vu ça il y a 15 jours lors du procès de trois jeunes qui comparaissaient
00:21:00pour avoir menacé de mort une proviseure qui avait refusé à une élève de porter
00:21:05la baïa et donc là encore menace de mort, la proviseure depuis n'est plus en poste,
00:21:12depuis le proviseur d'Ulysses Ravel lui aussi a tourné la page, donc il y a quand même
00:21:20quelque chose de presque malsain dans la façon dont ces jeunes communiquent comme ça en
00:21:27roue libre, sans conscience, sans notion du bien et du mal pour vouloir nuire d'ailleurs
00:21:32complaisamment à l'autorité, alors cela suppose qu'à la maison de toute façon il
00:21:38n'y a pas d'autorité ou pas de respect de l'autorité, que c'est la même chose au collège
00:21:42et ça souligne selon moi une troisième question qui est souvent sous-traitée, c'est-à-dire
00:21:48que je pense qu'il y a quand même toute une population qui n'a plus rien à faire dans
00:21:51un collège et dans ce type d'établissement.
00:21:53Noemi a dit qu'il s'exprimait dans un français très approximatif, sincèrement je pense
00:21:58qu'il faut vraiment arrêter la fin du collège unique, il faut vraiment réorienter tous les
00:22:06élèves en fonction de leur niveau, en fonction de leurs appétences, en fonction de leurs
00:22:09aspirations parce que sinon on ne va pas s'en sortir, ce sont des collèges qui sont, pardonnez-moi,
00:22:13presque condamnés pour une certaine forme de réussite.
00:22:16Deux choses, l'enquête va devoir déterminer qui est l'auteur de ces menaces puisque effectivement
00:22:20il a créé, c'était sous pseudo, et juste un mot sur les menaces en ligne et tout ce
00:22:24qu'on voit via les réseaux sociaux, je voudrais dire que les jeunes n'ont pas l'apanage de
00:22:30ces menaces de mort et pour avoir fait un certain nombre de procès, que ce soit MIA
00:22:35ou récemment le chef d'établissement Ravel qui avait été menacé de mort après, ce n'est pas
00:22:42toujours des mineurs et des adolescents de 14-15 ans, il y a énormément d'adultes également qui
00:22:47sont complètement décomplexés par le fait qu'on soit anonyme, on pense être anonyme parce qu'encore
00:22:52une fois on peut remonter jusqu'à eux, mais juste le fait de pouvoir s'exprimer sous pseudo donne
00:22:57à des gens de tous les âges, et on est surpris parfois, c'est une mère de famille qui a insulté
00:23:02menacé de mort et qui dit « j'ai jamais pensé que mon message serait lu, qu'on le prendrait au
00:23:07sérieux », c'est assez déroutant ces audiences de voir à quel point les gens pensent qu'envoyer
00:23:12un message et menacer de mort, c'est comme ça. Derrière on ne risque rien, c'est assez perçu comme
00:23:15ça. On ne risque rien et que c'est sans conséquence, ça ne va pas toucher la personne télévisée.
00:23:20Il y a tout un écosystème avec une véritable déresponsabilisation parentale déjà au niveau des
00:23:26parents. Oui mais ce que je dis c'est que parfois ce sont des personnes qui ont 40 ans. Depuis les
00:23:30attaques du 7 octobre, les signalements pour provocation à la haine ont presque doublé. La haine
00:23:34en ligne a presque doublé depuis le 7 octobre. Louis Dragnal, est-ce que nous sommes suffisamment
00:23:38armés aujourd'hui, équipés pour lutter contre cette nouvelle forme de haine que nous ne connaissions
00:23:43pas, bien sûr, il y a quelques années ? Est-ce qu'il faut par exemple contraindre les réseaux
00:23:47sociaux, répondre à la justice par exemple ? Est-ce qu'il y a d'autres moyens à mettre en œuvre ?
00:23:51La première chose c'est que les services de police et de gendarmerie, mais c'est essentiellement la
00:23:55police là-dessus, globalement à chaque fois il y a une augmentation des moyens. Il y a un office,
00:24:01le CLC-TIC qui est justement chargé de tous ces signalements-là. Il y a la plateforme Pharos dont
00:24:07les moyens ont été considérablement renforcés et donc les services de police et de justice s'adaptent
00:24:12en permanent si vous voulez aux mutations de la société, à ces nouvelles formes de violences. Et
00:24:16on ne peut pas dire que ce sont des feignasses ou qu'ils ne prennent pas ça au sérieux. Mais on voit
00:24:22bien qu'en fait il y a une telle profusion de messages, d'insultes. Vous parliez d'incitation à
00:24:27la haine raciale, mais en fait il n'y a pas que ça. Il y a tout ce qu'on a dit aussi avant avec des
00:24:31jeunes, des moins jeunes. Et il y a une telle masse que pour traiter individuellement chaque cas, c'est
00:24:36quand même très compliqué. À chaque fois il y a un traitement qui est individualisé, personnalisé. Il
00:24:40faut faire des réquisitions judiciaires auprès des opérateurs internet. Il y en a certains qui
00:24:44coopèrent globalement assez peu et d'autres qui coopèrent très peu voire très très mal. Il suffit
00:24:49simplement de voir, je vous donne un exemple, s'il y a des gens qui pensent que le couple présidentiel
00:24:53est au-dessus des lois, Emmanuel et Brigitte Macron ont un mal fou à faire supprimer un certain
00:24:58nombre de contenus dans lesquels ils se sont diffamés, calomniés. Et donc on voit bien que c'est le
00:25:03fléau du moment. Mais je pense que tant qu'il n'y a pas une série de sanctions qui sont prononcées
00:25:09par la justice, des sanctions assez lourdes, des peines lourdes, eh bien les gens continueront de
00:25:15se dire qu'il y a une forme d'impunité. Et en fait, pour répondre aussi à ce que disait Véronique
00:25:19Jacquier, ce que les gens n'apprennent pas par l'éducation, notamment la prise de conscience du
00:25:24bien ou du mal, eh bien malheureusement très souvent maintenant c'est la justice, il n'y a plus que la
00:25:29justice pour leur apprendre la différence entre le bien et le mal. C'est fou, c'est que les sociétés très
00:25:33laxistes dans l'enfance, et nous sommes dans une société qui est devenue très laxiste, il n'y a pas
00:25:39de corset moral qui est installé à la petite enfance, d'autocensure, eh bien on va vers beaucoup de
00:25:46répressions judiciaires et policières, parce qu'à la fin il n'y a plus que ça, c'est le dernier mur.
00:25:50On va parler de l'escalier française à l'Ukraine dans un instant, avant la pause, peut-être ces images
00:25:54impressionnantes que vous avez peut-être vues sur notre antenne, samedi Christelle Gabasco, elle est
00:25:59opticienne à Villemeur-sur-Thann, elle est réveillée en pleine nuit par l'alarme de son téléphone
00:26:03reliée à son magasin, elle assiste ensuite via la vidéosurveillance au cambriolage à l'aide d'une
00:26:08voiture bélier. Regardez, aujourd'hui, eh bien on voit que c'est à des boutiques qui sont prises d'assaut
00:26:14avec des moyens dignes des plus gros braquages, plus aucun petit commerçant n'est à l'abri, finalement,
00:26:21aujourd'hui, j'ai l'impression. Quand on voit ça, moi je pense toujours à cette histoire du bijoutier
00:26:26de Nice ou au buraliste de Lavore, je ne sais pas si vous vous souvenez dans le Tarn, qui justement après
00:26:31s'être fait attaquer, voler une dizaine de fois, a mis un dispositif, un système pour se protéger,
00:26:36parce qu'il avait l'impression qu'il n'y avait personne qui était là pour le protéger, et puis
00:26:39finalement ce sont ces deux personnes qui ont été accusées, parce qu'ils ont ouvert le feu, et quand la
00:26:46justice, quand la police, ne sont plus en position d'assurer la protection de ces personnes-là, eh bien
00:26:52la difficulté c'est que les gens se défendent tout seuls. Noémie Schultz, un grand merci de nous avoir
00:26:56éclairé sur ces dernières actualités, ce jeune mineur de 14 ans à Clamart, et puis ses professeurs,
00:27:02on vous le disait, menacés. On revient dans un instant, on va parler du soutien militaire apporté à
00:27:07l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, je vous le rappelle, qui est en France actuellement, et il doit tenir
00:27:12une réunion avec Emmanuel Macron d'ici quelques minutes. Restez avec nous sur C News.
00:27:16Et de retour sur le plateau de punchline, week-end bienvenue. Si vous nous rejoignez pour
00:27:24vous accompagner cet après-midi, Gabriel Cluzel, Véronique Jacquier, Louis de Ragnel, Philippe
00:27:29Guybert et Thomas Bonnet, journaliste politique C News, nous a rejoints. Bonjour mon cher Thomas.
00:27:33Dans un instant, nous allons revenir sur ces déclarations hier d'Emmanuel Macron concernant
00:27:38l'aide de la France à l'Ukraine. Mais avant, un point sur les dernières actualités. C'est avec
00:27:42vous, ma chère Barbara Durand. A deux jours du scrutin européen, Emmanuel Macron fait-il campagne
00:27:50pour le troisième jour des commémorations des 80 ans du débarquement ? Le chef de l'État était
00:27:55ce matin abayeux. L'occasion pour lui de s'offrir un bain de foule, de multiplier les selfies et
00:28:02surtout les échanges notamment avec beaucoup de jeunes. Après une attaque meurtrière contre une
00:28:07école gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, des frappes israéliennes ont touché ce vendredi un
00:28:12camp de réfugiés. A ce stade, les efforts diplomatiques pour parvenir au premier cessez
00:28:18le feu semblent être au point mort. Enfin, quand verra-t-on Anne Hidalgo se baigner dans la Seine ?
00:28:23A priori pas le 23 juin, date initialement prévue. La mairie annonce un report à cause d'un fort
00:28:30débit d'eau. La date de baignade la plus probable serait celle du dimanche 30 juin.
00:28:35Merci Barbara. Une information qui fait rire, Philippe Guibert autour de ce plateau. Finalement
00:28:41donc pas de baignade pour Anne Hidalgo le 23 juin prochain. Peut-être le 30 ? Peut-être le 30 mais
00:28:46il n'y a pas de plan B pour les JO. Le seul plan B c'est de reporter éventuellement l'épreuve de
00:28:52natation si elle ne peut pas se dérouler le jour J dans la Seine. C'est quand même inquiétant. Mais
00:28:56elle se déroulera ailleurs. Et Anne Hidalgo peut se baigner ailleurs que dans la Seine.
00:29:03Bon, nous suivrons tout cela de près. Ce n'est pas l'ordre du jour, la baignade dans la Seine.
00:29:09Le moment de la paix ne peut arriver que si l'Ukraine résiste. Les mots hier soir d'Emmanuel
00:29:15Macron après avoir annoncé une série d'aides à Kiev. Parmi les sujets attendus, la question de
00:29:20l'envoi ou non des troupes françaises sur le sol ukrainien. Que faut-il retenir de ces annonces
00:29:24du chef de l'Etat ? Sommes-nous dans une logique d'escalade ? Je vous poserai la question dans un
00:29:28instant. Mais avant on fait le point avec Marine Sabourin. Pour Emmanuel Macron, aider l'Ukraine
00:29:34c'est protéger notre droit, la souveraineté des Ukrainiens et éviter la loi du plus fort. Hier
00:29:40soir le président de la République a annoncé une nouvelle coopération avec Kiev. Avec pour
00:29:45commencer la session de Mirage 2000-5 avec un programme de formation des pilotes. Dès demain
00:29:51nous allons lancer un programme de formation des pilotes et puis de session de ces avions. Ce qui
00:29:56est le facteur dimensionnant c'est le temps de formation des pilotes et donc on va proposer au
00:30:01président Zelensky que les pilotes puissent être formés dès cet été. Il faut normalement 5 à 6
00:30:05mois et donc que d'ici la fin de l'année ils puissent avoir pilotes et avions. Une brigade
00:30:09ukrainienne sera formée par des instructeurs français. 4500 soldats ukrainiens sont concernés.
00:30:15De les équiper, de les entraîner. Qu'il y aura des formateurs français sur le sol ukrainien. Moi je
00:30:21pense qu'il ne doit pas y avoir de tabou sur ce sujet. Le sol ukrainien est souverain. Il ne
00:30:25s'agit pas d'aller former sur la zone de combat. Concernant le sujet épineux de l'envoi au nom
00:30:29de troupes françaises en Ukraine, le président n'exclut pas l'idée mais la décision se fera
00:30:34collectivement. Enfin Emmanuel Macron a une nouvelle fois soutenu la candidature de l'Ukraine
00:30:39pour rentrer dans l'Union Européenne. Et Volodymyr Zelensky justement qui va arriver
00:30:45à l'Elysée dans quelques instants. Il va s'entretenir avec Emmanuel Macron justement
00:30:49pour avoir les détails de cette aide. Combien de mirages ? D'où viennent ces mirages ? Peut-être
00:30:54que nous aurons les réponses dans un instant. On va retrouver Harold Imane qui est sur place.
00:30:58Je le disais mon cher Harold, il s'agit donc de détailler l'aide française à l'Ukraine ce soir
00:31:02entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron. Absolument. Déjà les annonces faites par le
00:31:08président de la République ont changé le climat diplomatique et évidemment la partie ukrainienne
00:31:13est fort heureuse. Mais ce vendredi Volodymyr Zelensky a déjà signé dans la matinée des
00:31:21contrats pour la fourniture d'armement français et des contrats aussi de collaboration industrielle
00:31:26franco-ukrainienne. Des pièces détachées pourront être fabriquées directement en Ukraine dans un
00:31:33premier temps. Des fabricants français entièrement ou partiellement comme Thales, MBDA, KNDS, Nexter,
00:31:40Safran, toutes les entreprises que l'on connaît par nos salons du Bourget ou Eurostatorie et bien
00:31:47ils vont fournir et fabriquer des véhicules blindés, les radars des missiles air-sol et surtout et par
00:31:52dessus tout des missiles sol-air pour abattre les missiles russes tirés sur la ville ukrainienne de
00:31:59Kharkiv car le front ukrainien tient mais il est sous une pression intense. Voilà ce que ne cesse
00:32:06de répéter la délégation ukrainienne. Merci beaucoup mon cher Harold. Harold Diman en direct donc de
00:32:12l'Elysée où Volodymyr Zelensky doit arriver d'ici quelques minutes. Nous verrons les images en
00:32:17direct dans un instant. On va revenir sur cette escalade ou non finalement vers la guerre mais
00:32:23peut-être cette question avant ma chère Gabrielle Cluzel. Un chef de guerre est-ce qu'il doit dévoiler
00:32:28ses plans publiquement puisque c'est ce qui a été fait au fond hier soir. Si oui pour quelles
00:32:33intentions et quel message finalement est envoyé aux français. Il y a un message de peur finalement
00:32:37quand on entend toute cette aide militaire. Forcément les français qui l'entendent se disent
00:32:41oulala nous nous dirigeons vers la guerre avec la Russie. Oui alors si vous me permettez une petite
00:32:46parenthèse de politique politicienne puisqu'après on n'aura plus le droit. Jusqu'à 23h59, nous en parlerons tout à l'heure largement.
00:32:53Je m'étonne un peu sur cette stratégie des gros bras à cet instant T parce que je crois que ça fait peur à beaucoup de français très
00:33:02honnêtement. Beaucoup de français se disent est-ce que j'ai envie que mes enfants aillent mourir en
00:33:07Ukraine. Et ces enfants. Ah bon les militaires ne sont pas des enfants de quelqu'un ? Si d'accord.
00:33:12Moi j'étais sûre que vous alliez me faire cette réponse. Ça me choque énormément. Les militaires
00:33:16ils ont un père et une mère. Ils ne sont pas nés sous higiénerie. Ce n'est pas des gens qui sont faits
00:33:20pour aller se faire tuer par essence. Si c'est aller faire tuer ses enfants. Demain il y a la commémoration des morts en Indochine.
00:33:27Aujourd'hui vous savez c'était les obsèques de Genneviève de Gallard et j'ai repensé à tous ces jeunes qui sont morts là-bas.
00:33:32Hier c'était les commémorations du 6 juin. On a vu tous ces jeunes qui sont morts là-bas. Je crois que les guerres ne se déclenchent pas sur un moment
00:33:43d'inattention. C'est vraiment quelque chose de dramatique. Alors moi j'ai du mal avec la communication d'Emmanuel Macron
00:33:49que je trouve un petit peu orwellienne. Il nous explique que la guerre c'est la paix. Donc en fait on aura la paix s'il y a une escalade.
00:33:57C'est assez difficile à comprendre et je crois que c'est difficile à comprendre pour nombre de Français et encore une fois et je ferai ma conclusion
00:34:05comme mon introduction. Je crois qu'il n'aide pas Valéry Hayé parce que beaucoup de ceux qui regardent aujourd'hui se disent
00:34:10mais est-ce que Renaissance c'est ça ? Est-ce que l'Europe qu'on nous a présentée comme une Europe de la paix ça va devenir une Europe de la guerre
00:34:18avec Emmanuel Macron ? J'ai un peu de mal à comprendre sa stratégie.
00:34:21Est-ce qu'il reste dans son rôle de président selon vous Philippe Guybert, le chef de l'État, en annonçant les plans destinés à aider l'Ukraine ?
00:34:29Est-ce qu'effectivement vous craignez vous cette escalade ? Est-ce qu'on se dirige vers une escalade tout simplement ?
00:34:33Alors il y a plusieurs questions. On ne peut pas à la fois lui reprocher de ne pas assez soumettre la question de l'Ukraine au débat public
00:34:41et éventuellement au débat parlementaire et en même temps lui reprocher d'en parler et de parler de ce qu'il fait. Ce ne sont pas des plans
00:34:47qu'il dévoile, ce sont des systèmes d'aide. Donc je trouve que cette première question n'est pas le cœur du sujet parce que d'une certaine manière
00:34:56c'est bien qu'il le dise et qu'il l'assume devant les Français. Quoi qu'on en pense ensuite les uns et les autres.
00:35:03Est-ce qu'il doit demander aux Français d'ailleurs leur avis sur cette question ?
00:35:06Je pense qu'il y a un moment, enfin d'abord il y a un débat parlementaire qui est indispensable mais je voudrais un peu répondre à Gabriel.
00:35:15Il y a un moment donné où je trouve qu'on inverse complètement les choses. Rappelons simplement que l'agresseur c'est la Russie,
00:35:22que ce n'est pas l'Union Européenne, l'Europe, la France, Emmanuel Macron ou qui que ce soit qui a déclenché cette guerre.
00:35:28Ce n'est pas les Ukrainiens qui l'ont déclenché, c'est Vladimir Poutine et la réalité du terrain qui est constatée par tous les experts
00:35:36et c'était rappelé par Harold Eymann il y a quelques instants, c'est que le front ukrainien est particulièrement fragile.
00:35:43Donc de deux choses l'une, ou bien on considère que de toute façon Poutine va gagner et que l'Ukraine on s'en fiche.
00:35:50Oui, ça va aussi bien que moi, on va dire la vérité, oui Poutine va gagner.
00:35:55Ça c'est vous qui le pensez, excusez-moi, et je trouve que c'est une attitude de défaitisme.
00:36:00Il n'y a pas eu personne à l'état-major des armées en France qui pense que Poutine va gagner.
00:36:04Je trouve que c'est une attitude du pire du défaitisme et du pire du pacifisme.
00:36:09Et donc je pense que plutôt que de se dire, oh là là c'est nous qui montons dans l'escalade,
00:36:14n'oublions jamais que c'est Poutine qui est constamment dans l'escalade depuis deux ans, depuis plus de deux ans maintenant.
00:36:20Alors après on peut discuter de savoir si les moyens qui sont envisagés par Emmanuel Macron sont adéquats,
00:36:27sont au bon moment, sont au bon niveau, etc.
00:36:31Mais on ne peut pas dire que la perte de l'Ukraine pourrait déstabiliser l'Europe entière,
00:36:37et en particulier l'Europe centrale, avec forcément des conséquences lourdes sur l'Europe de l'Ouest dont nous faisons partie,
00:36:44et rester les bras croisés en disant, oh bah Poutine va gagner, ça s'appelle du défaitisme.
00:36:49Je ne veux pas utiliser le terme de Munichois parce qu'on est ras-le-bol qu'on utilise,
00:36:53là je suis d'accord avec vous, la deuxième guerre mondiale comme point de référence,
00:36:57mais ça s'appelle du défaitisme, ça veut dire on accepte le rapport de force et on plie devant les forces.
00:37:03Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Schill, s'est exprimé il y a deux jours dans les colonnes de la Croix.
00:37:11Il affirme que la nation est prête à des sacrifices pour défendre ce qui lui est cher.
00:37:17Une parole au fond qui résonne plutôt comme un risque d'escalade justement,
00:37:22mais est-ce que la réalité c'est que...
00:37:24Ce n'est pas une escalade, excusez-moi Ouguayé, ce n'est pas une escalade,
00:37:27en tout cas c'est une guerre, c'est une attitude de l'emploi.
00:37:30On n'a personne à parler d'attaquer la Russie, enfin restons sérieux.
00:37:33Il s'agit d'une action, est-ce qu'on défend ou pas l'Ukraine ?
00:37:36C'est ça la question, ce n'est pas une question d'escalade.
00:37:39Alors effectivement, dans l'idée, le soutien à l'Ukraine est tout à fait normal,
00:37:44non moins est-ce que la nation est prête aujourd'hui, puisqu'on parle beaucoup de cette réalité aussi des Français,
00:37:49l'insécurité qui est grandissante, les conséquences d'un autre conflit, celui d'Israël contre les terroristes du Hamas,
00:37:55est-ce qu'au fond, aujourd'hui, les Français sont prêts à se dire
00:37:58oui, nous allons engager des hommes, des troupes au sol pour l'Ukraine ?
00:38:02Déjà par essence, à aucun conflit, vous avez un historien qui vous dit, le peuple, tout le monde était prêt.
00:38:08Vous n'êtes jamais prêt à 100% au moment où se déclenche un conflit et notre histoire, je pense, parle d'elle-même.
00:38:14Ensuite, le deuxième sujet, pour répondre aussi un peu à Philippe Guibert,
00:38:19aujourd'hui, l'état réel objectif de la situation sur le front ukrainien,
00:38:23c'est que la ligne de front ne cesse de s'étendre et le rapport de force,
00:38:28c'est qu'il y a trois fois plus de soldats russes qui arrivent en renfort que de soldats ukrainiens.
00:38:33Ce que ne dit pas Volodymyr Zelensky, mais ce qu'il a dit à Emmanuel Macron hier et avant-hier lorsqu'il était à Paris,
00:38:39il a demandé à Emmanuel Macron, il a demandé à d'autres chefs d'état européens
00:38:42que leur service identifie les ressortissants ukrainiens dans les pays d'Europe
00:38:48pour les pousser à aller combattre sur le front.
00:38:51Ils sont en train de faire des lois de plus en plus restrictives, parce qu'ils voient bien la situation réelle et objective.
00:38:56– Ils manquent de troupes. – Ils manquent de troupes.
00:38:59Donc la configuration… – Ils manquent d'armes.
00:39:01– Ils manquent d'armes, voilà. Objectif factuel, c'est celle-là.
00:39:04Tout ça intervient dans un contexte géopolitique très compliqué, je ne vous apprends rien,
00:39:09il y a des élections américaines avec énormément d'incertitudes dans quelques mois,
00:39:13il y a les élections européennes qui ont tout gelé,
00:39:15et vous avez Emmanuel Macron, dans ce contexte-là,
00:39:18qui est le seul président de tous les pays de l'Union Européenne
00:39:22à ne pas être obligé par son parlement d'expliquer quelles sont les armes qu'il envoie, qu'il livre à l'Ukraine.
00:39:27C'est une vraie force dont dispose la France.
00:39:30– C'est la 5ème République.
00:39:31– C'est la 5ème République, voulue par le général de Gaulle et il avait raison de le vouloir ainsi.
00:39:36Je vous donne un contre-exemple, Olaf Scholz, le chancelier allemand,
00:39:39ne peut pas annoncer tout seul l'envoi de troupes, de formateurs ou alors de matériel,
00:39:44sans l'accord de son parlement.
00:39:46Donc la prise de décision est totalement dans l'autre sens.
00:39:49– C'est d'ailleurs une demande de Thomas Bonnet des oppositions,
00:39:53les oppositions pour qui Emmanuel Macron souhaite entrer en guerre,
00:39:56c'est ce que dit notamment Marine Le Pen, peut-être Thomas Bonnet.
00:39:59– Je termine simplement là-dessus, ensuite il y a la logique de l'engrenage.
00:40:03Comme Emmanuel Macron n'est pas tenu de cette transparence-là, pourquoi le fait-il ?
00:40:09Donc moi je pense que la raison pour laquelle il le fait,
00:40:11c'est un pari que fait Emmanuel Macron, il se dit dans notre histoire,
00:40:14et d'ailleurs comme il aime beaucoup les commémorations,
00:40:16il a dû relire des rappels historiques,
00:40:19dans notre histoire, globalement tous ceux qui ont cru à la paix,
00:40:24se sont laurés et ont commis des erreurs stratégiques.
00:40:27Donc lui, je pense que par opposition et par principe,
00:40:30il se dit je préfère croire aux pires scénarios et voilà.
00:40:32Et le deuxième élément, et le plus paradoxal,
00:40:35il y a une conférence pour la paix qui se tient dans quelques semaines en Suisse,
00:40:38et Emmanuel Macron je pense est convaincu qu'en,
00:40:40aussi surprenant que ça puisse paraître, en annonçant ce soutien,
00:40:45il pense qu'il va contraindre aussi Zelensky à accepter un armistice
00:40:50et à accepter une paix dans les prochains mois avec la Russie.
00:40:54Ce que dit Louis est très intéressant,
00:40:56parce que justement ce matin lorsque Zelensky est allé à l'Assemblée nationale,
00:40:59on avait l'impression que les députés avaient un rôle de spectateurs finalement,
00:41:02parce qu'ils n'ont pas prise dans ce conflit.
00:41:04Un hémicycle à moitié plein.
00:41:06Et voilà, le résultat c'est qu'on avait à peu près 200 députés,
00:41:08et l'image qu'on retiendra c'est Volodymyr Zelensky,
00:41:10certes longuement applaudi, ovationné, mais pas seulement 200 députés,
00:41:14dont on avait parfois l'impression qu'il était un peu contraint et obligé d'être là,
00:41:18parce que étant donné qu'Emmanuel Macron se sert de la guerre en Ukraine
00:41:21comme d'un argument de campagne depuis un moment,
00:41:23ne pas être là cet après-midi, enfin ce matin en l'occurrence,
00:41:27aurait pu être utilisé à des fins de campagne.
00:41:30D'ailleurs on se rappelle qu'il y avait eu un vote à l'Assemblée
00:41:32sur la situation en Ukraine, un vote non contraignant,
00:41:34et déjà à l'époque on avait eu des accusations de la part des oppositions
00:41:37sur le fait que le président de la République se serve de la situation en Ukraine
00:41:40à des fins électorales, et c'était un peu l'impression qu'on avait ce matin.
00:41:43D'ailleurs tous les députés qui, en sortant de l'hémicycle, sont venus nous voir,
00:41:45c'est ce qu'ils nous ont dit, que finalement certains étaient très inquiets
00:41:48par la tournure que prenaient les événements,
00:41:49mais qu'ils n'avaient absolument aucune prise sur la situation.
00:41:52Nous n'avons pas le droit de perdre, c'est ce qu'a dit ce matin justement Volodymyr Zelensky,
00:41:57vous le disiez, qui était à l'Assemblée nationale,
00:41:59on l'écoute et je vous donne la parole ensuite Véronique Jacquier.
00:42:02Nous vivons à une époque où l'Europe n'est malheureusement plus un continent de paix.
00:42:10À une époque où le nazisme revient.
00:42:15En Europe, des villes sont de nouveau entièrement détruites et des villages incendiés.
00:42:20En Europe, des camps de filtration, de déportation et la haine apparaissent de nouveau,
00:42:25avec ce qui est devenu un nouveau culte russe.
00:42:30Véronique Jacquier.
00:42:31Oui, l'Europe n'est plus un continent de paix,
00:42:34mais moi justement j'aimerais bien que le président ukrainien,
00:42:38qui n'est plus président d'exercice d'ailleurs,
00:42:41ne parle pas uniquement de guerre, mais parle de paix.
00:42:46Comme Emmanuel Macron, je trouve ça surréaliste que nous sortions
00:42:49des commémorations du 80e anniversaire du débarquement,
00:42:53où nous avons mis en exergue le sacrifice de dizaines de milliers de jeunes hommes
00:42:59sur les plages normandes.
00:43:01Et puis la seule chose dont on n'est capable de parler,
00:43:03c'est des exaltations de la guerre.
00:43:05Non mais je trouve qu'il y a quelque chose de complètement fini,
00:43:08en cette fin de campagne, d'utiliser à des fins politiques la peur.
00:43:11Parce que comme l'a dit très justement Gabriel Cluzel,
00:43:13les Français sont désemparés et ont peur.
00:43:16Et je pense qu'il y a un mot qui manque.
00:43:20Non mais il y a un mot qui manque.
00:43:22Il y a un mot qui manque, c'est le mot négociation.
00:43:25Quand est-ce qu'on parle de négociation ?
00:43:27Quand est-ce qu'on laisse un mot diplomatique à Macron ?
00:43:30Et on aimerait être rassurés sur ce mot-là quand même.
00:43:33J'ai une remarque rapide.
00:43:36D'abord, demander à Zelensky de se parler de paix quand vous êtes l'agressé,
00:43:40c'est quand même le comble.
00:43:41Là aussi, évidemment, nous sommes tous d'accord
00:43:45qu'à un moment donné, il faudra une négociation.
00:43:47Ce n'est pas à Zelensky qu'on peut demander,
00:43:49alors qu'il est en difficulté, qu'il a 20% de son pays qui est envahi,
00:43:53à qui on va demander,
00:43:54Monsieur Zelensky, il a arrêté de nous parler de guerre,
00:43:57c'est un peu désagréable.
00:43:58Mais Philippe, c'est exactement ce qui va se passer.
00:44:00Parce que sinon, comment on va le lâcher ?
00:44:02Vous savez très bien, parce qu'on n'est pas en mesure de soutenir les forces.
00:44:04Vous êtes dans une réflexion, vous l'acceptez, je termine, Véronique.
00:44:07Vous acceptez tout le temps le rapport de forces.
00:44:10Vous êtes tout le temps pour le droit du plus fort.
00:44:12Et le droit du plus fort, c'est Poutine en ce moment.
00:44:15Et donc, depuis le début, on sait que l'Ukraine est moins forte que la...
00:44:17Non, c'est un conflit qui s'enligne.
00:44:18Je termine juste.
00:44:20On sait depuis le début que Poutine, l'armée russe,
00:44:22c'est évidemment bien plus fort que l'armée ukrainienne.
00:44:25S'il n'y a pas l'aide américaine au début de la guerre en 2022,
00:44:28l'Ukraine est balayée en six mois, et peut-être moins de six mois.
00:44:32Donc la réalité est qu'on sait très bien que si on veut tenir l'Ukraine,
00:44:37et si on veut arriver à une position de négociation avec Poutine,
00:44:40il faut arriver en position de force.
00:44:42Enfin, vous êtes d'une naïveté incroyable.
00:44:44Non, non, non, pardonne-moi, mais c'est incroyable.
00:44:46Gabrielle Cusel, tu ne sais pas exprimer sur le sujet.
00:44:48Gabrielle Cusel, je sais que vous avez tous envie...
00:44:51Expliquez-moi pourquoi, au début du conflit,
00:44:54Emmanuel Macron n'avait de cesse que de vouloir
00:44:56convaincre Poutine justement de négocier.
00:44:59Et maintenant, on dit « ah ben non, négocier, c'est bien le sujet ».
00:45:01On laisse parler Gabrielle, s'il vous plaît.
00:45:04Non, mais il faut quand même voir que les Français sont très désemparés
00:45:07par une situation aussi intérieure et par un conflit israélo-palestinien
00:45:13qui est chez nous déjà et que nous n'arrivons pas à éradiquer.
00:45:16Pardon, mais Dominique Berner est hélas la première et triste victime
00:45:20de ce conflit chez nous.
00:45:22Et donc, nous prétendons aller, avec nos petits bras de Français,
00:45:26aller résoudre le conflit en Ukraine.
00:45:29Sachant que, comme l'a rappelé Louis Dragnegl,
00:45:31avec les élections américaines, Joe Biden, il va quand même mollo,
00:45:36si vous me permettez cette expression vulgaire,
00:45:38parce qu'il ne veut pas, lui, faire peur aux Américains.
00:45:42Moi, j'ai été très frappée par la célébration hier
00:45:45avec des cartes rebattues pour servir la vision d'Emmanuel Macron.
00:45:51Ça m'a beaucoup choquée.
00:45:53Alors, les Russes ont été mis de côté.
00:45:56Alors, moi, je n'étais pas un grand zélateur des Soviétiques,
00:45:59je vous rassure, ce n'est pas dans mon ADN,
00:46:01mais néanmoins, le fait est qu'ils ont eu une part non négligeable.
00:46:04Et il faut être honnête, dans cette victoire, ils ont été mis de côté
00:46:08parce qu'il fallait laisser la place à Vladimir Zelensky.
00:46:10Réécrire l'histoire pour démontrer que les Ukrainiens
00:46:13étaient du côté des Russes, ce qui n'était pas vrai dans sa globalité.
00:46:17Rappelons que le premier mort français,
00:46:18le premier mort même de ce débarquement,
00:46:22il a été tué par un Ukrainien.
00:46:24Donc, il y a eu une relecture de l'histoire absolue
00:46:28pour servir le discours d'Emmanuel Macron.
00:46:30C'est extrêmement cynique et extrêmement choquant.
00:46:32Nous allons continuer d'en parler dans un instant.
00:46:34Je vous le rappelle, Vladimir Zelensky attendu à l'Élysée.
00:46:37Il devrait arriver d'ici quelques minutes.
00:46:39On va marquer une courte pause de notre côté
00:46:41et nous revenons dans un instant.
00:46:43Nous continuons à débattre justement sur cette relation
00:46:47entre la France et l'Ukraine.
00:46:49Quelle posture de la France face à la Russie ?
00:46:51Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:46:58Bonsoir à tous, bienvenue sur CNews et sur Europe 1, dans Punchline,
00:47:02pour décrypter et analyser l'actualité avec nos invités.
00:47:05Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire ce soir,
00:47:09le verdict attendu dans la terrible affaire de Baird, 89 ans,
00:47:12battu à mort par un clonestin.
00:47:14Dans le box des accusés, un migrant pakistanais
00:47:17en situation irrégulière au moment des faits.
00:47:19Les agressions de personnes âgées de plus en plus fréquentes.
00:47:22Alors combien de victimes faudra-t-il pour un véritable réveil ?
00:47:26Nous en parlons dans Punchline.
00:47:28Cette déclaration d'Emmanuel Macron qui fait grincer des dents
00:47:31pour le chef de l'État.
00:47:32La hausse des actes antisémites est inexplicable.
00:47:35Des mots prononcés hier qui ont provoqué de vives réactions.
00:47:38Le président de la République refuse-t-il de nommer la réalité ?
00:47:42Et pour quelles raisons ?
00:47:43Nous y reviendrons ce soir.
00:47:45Et puis, en voie de Mirage 2000, formation des pilotes,
00:47:47création d'une brigade de 4500 soldats ukrainiens,
00:47:51ce sont les dernières aides de la France à l'Ukraine.
00:47:54Sommes-nous dans une perspective d'escalade au fond ?
00:47:56Emmanuel Macron est-il dans une logique de guerre ?
00:48:00Nous en parlons avec nos invités dans Punchline.
00:48:08...
00:48:15Mais d'abord, il est 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:48:18Tout de suite, le rappel des titres.
00:48:20Et nous démarrons avec cette alerte de Santé publique France.
00:48:23Face à la résurgence de coqueluches en France,
00:48:26les autorités sanitaires insistent sur la prévention,
00:48:29la vaccination et le port du masque.
00:48:31Les nourrissons de moins de deux mois,
00:48:32trop jeunes pour être vaccinés,
00:48:34sont les plus touchés par les formes graves,
00:48:36les hospitalisations et les décès.
00:48:38Près de 6000 cas de cette infection respiratoire
00:48:40ont été recensés sur les cinq premiers mois de l'année.
00:48:44À 49 jours du début des Jeux Olympiques de Paris,
00:48:47les anneaux olympiques ont été accrochés la nuit dernière
00:48:50sur la Tour Eiffel.
00:48:51Les 30 tonnes d'acier ont été hissées grâce à plusieurs grues
00:48:55et une équipe de cordistes installée au deuxième étage
00:48:57du Monument symbole de la France.
00:48:59Les anneaux seront éclairés en blanc chaque nuit.
00:49:03Et puis à l'occasion d'un entretien à Paris
00:49:05avec Volodymyr Zelensky,
00:49:07Joe Biden a annoncé une nouvelle aide à l'Ukraine.
00:49:09225 millions de dollars,
00:49:12le président américain l'a promis à son homologue ukrainien.
00:49:15Les Etats-Unis seront toujours avec vous.
00:49:18Et puis 245e jour de détention pour les otages
00:49:22retenus par le mouvement palestinien
00:49:24par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:26Deux d'entre eux sont français.
00:49:28Ils se nomment Ofer et Oad.
00:49:30Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:49:33Bien évidemment, nous demandons une fois de plus
00:49:36leur libération immédiate et sans condition.
00:49:39Pour vous accompagner ce soir sur C News et sur Europe 1,
00:49:43autour de ce plateau, Gabrielle Cluzel, journaliste.
00:49:45Bonsoir, ma chère Gabrielle.
00:49:47Bonsoir Olivier.
00:49:47Véronique Jacquet nous accompagne également.
00:49:49Bonsoir Véronique.
00:49:50Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:49:51Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement
00:49:54est aussi avec nous.
00:49:55Bonsoir, mon cher Philippe.
00:49:56Bonsoir Olivier.
00:49:57Et comme chaque jour, Louis Dragnel, journaliste politique,
00:50:00est avec nous, mon cher Louis.
00:50:01Bonsoir.
00:50:02Bonsoir Olivier.
00:50:03Et pour démarrer, le verdict donc attendu.
00:50:05Ce soir, dans la terrible affaire de Berthe, 89 ans,
00:50:09battue à mort par un clandestin.
00:50:11Berthe, cela pourrait être notre mère, notre grand-mère.
00:50:14Le 10 juin 2021, la nonna Jenner a été tuée à Paris dans son appartement.
00:50:18Lésion, fracture, bleu.
00:50:20Elle a vécu un véritable enfer.
00:50:22Les enquêteurs n'ont pas pu déterminer d'ailleurs avec certitude
00:50:25si Berthe a été violée.
00:50:27Et dans le box des accusés, eh bien, un migrant pakistanais
00:50:30en situation irrégulière.
00:50:32Au moment des faits, il risque la perpétuité.
00:50:35Je vous propose d'écouter Muriel.
00:50:37Muriel, c'est la fille de Berthe.
00:50:39Elle réagissait sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:50:41Écoutez.
00:50:43J'attends que la justice le condamne un maximum.
00:50:46Parce que ce qu'il a fait, c'est inimaginable.
00:50:50Tant qu'on n'a pas été touché soi-même,
00:50:52dans sa famille, on ne peut pas se rendre compte.
00:50:54Il a tabassé une dame de 89 ans pour la voler, je suppose.
00:50:59Il l'a laissée, mais vraiment, moi je ne l'ai pas vue à l'hôpital.
00:51:02Mon mari m'a épargnée, il m'a dit qu'il ne va pas à la pitié.
00:51:07Il paraît qu'elle était jambes cassées,
00:51:10le visage complètement tuméfié, les seins tuméfiés.
00:51:14Il l'avait déshabillée.
00:51:16Je veux dire, c'est que des horreurs.
00:51:19On pense toujours que ça peut arriver à d'autres personnes,
00:51:21mais ça arrive dans votre famille.
00:51:23On a tous une mère, une grand-mère.
00:51:25Je veux dire, c'est inimaginable, ce qu'il a fait.
00:51:28Et le procureur de la République a donc requis 25 ans de prison
00:51:32pour le tueur de Berthe et puis également son expulsion du pays
00:51:38à l'issue de sa peine.
00:51:39Mais en tout cas, beaucoup de tristesse,
00:51:41Gabrielle Cluzel ce soir, mais également beaucoup de colère.
00:51:44Berthe, je le disais, cela peut être notre mère ou encore notre grand-mère.
00:51:48Cela nous touche tous.
00:51:49Comment peut-on s'en prendre à ce point, finalement, à une personne âgée ?
00:51:54Qu'est-ce que révèle finalement cette affaire ?
00:51:57Puisque Berthe n'est pas la première, finalement, victime d'une personne sous occulté.
00:52:02Non, mais à quel niveau de civilisation sommes-nous ?
00:52:04De décivilisation sommes-nous arrivés pour torer l'Eresla ?
00:52:07Oui, j'invite ceux qui nous écoutent à faire une brève recherche sur Internet.
00:52:10Ils recherchent une femme âgée violée, agressée sexuellement
00:52:16ou agressée dans le cadre d'un cambriolage.
00:52:18Il y a un inventaire inimaginable de prénoms de ce style-là, Berthe, Chantal.
00:52:25Enfin, je peux en… Nicole, je peux en citer tout un panel.
00:52:30Et nous sommes complètement impuissants.
00:52:33Alors, c'est vrai que quand Anssu s'est perpétrée par des individus sous occulté,
00:52:39qui n'auraient pas dû être là, et on comprend la colère de la famille,
00:52:42ils n'auraient pas dû être là si les occultés avaient été exécutés.
00:52:46Eh bien, c'est proprement désolant.
00:52:49Désolant.
00:52:49Elle aurait pu être exécutée, réellement.
00:52:51Je veux simplement dire une chose, c'est que je remarque le grand silence des féministes.
00:52:53À partir d'un certain âge, on n'est plus une femme.
00:52:56Ça veut dire quoi, en fait ?
00:52:58Moi, je remarque que les violences faites aux femmes, les viols, MeToo, tout ça,
00:53:01on en fait tout un théâtre, j'allais dire un cinéma.
00:53:06Non, ce n'est pas vrai, parce que c'est important, quel que soit l'âge.
00:53:09Mais je remarque que quand ça frappe des personnes âgées,
00:53:11alors là, il n'y a plus de féministes.
00:53:13Je ne sais pas, elles ont mieux à faire, elles se taisent.
00:53:14C'est d'ailleurs Valérie Boyer qui demande une enquête avec des chiffres très précis, très concrets.
00:53:20Et elle ne les a pas eues.
00:53:21Et elle ne les a pas eues.
00:53:22Et Marius, le petit-fils, justement, de Berthe, qui en veut à l'État français.
00:53:26Il en veut à l'État français pour négligence.
00:53:28Marius qui témoignait ce matin sur CNews, un témoignage poignant.
00:53:32Je vous propose d'écouter un extrait.
00:53:36J'en veux à l'État français pour négligence.
00:53:41Comment se fait-il que cette personne qui était connue pour des faits de violences,
00:53:48de vols avec violences et qui était sous le coup d'une OQTF,
00:53:53a-t-il pu commettre ce crime ?
00:53:57Comment se fait-il que cette personne était encore en liberté à ce moment-là ?
00:54:02Voilà, c'est quelque chose qui me heurte.
00:54:08Et vous savez, nous, on est une famille bénéton.
00:54:12Ma mère est métisse gaudeloupéenne normande.
00:54:15Mon père est né sous X.
00:54:17Il a été adopté par un père français, par une mère catalane.
00:54:21Il est d'origine juif séfarade.
00:54:25Enfin, on est au-dessus du soupçon de racisme,
00:54:28mais il y a quand même une vraie question qui se pose quand des gens viennent
00:54:33et malgré des faits de violences avérés, sont libres de leurs actes.
00:54:38Il y a de quoi être révolté, Véronique Jacquier.
00:54:39Marius qui en veut à l'État français pour négligence.
00:54:42L'État qui a clairement une responsabilité, selon vous, dans ce dossier ?
00:54:47Il y a clairement une non-assistance à Français en danger.
00:54:51Il y a plusieurs sujets en un, d'ailleurs, dans ce drame absolument atroce.
00:54:55Il y a ce que souligne Valérie Boyer, à savoir une enquête sérieuse
00:55:00amenée sur le profil de ces hommes qui s'attaquent à des vieilles dames.
00:55:04On a quand même affaire à de véritables prédateurs.
00:55:06On se rend compte souvent qu'il y a un fossé culturel,
00:55:09qu'il n'y a aucun respect pour les citoyens français
00:55:13qui les accueillent dans le pays dans lequel ils sont venus.
00:55:16Alors, le réfugié en question est un Pakistanais.
00:55:18Marius, le petit-fils de Berthe, a bien expliqué ce matin sur l'antenne de CNews.
00:55:23Son témoignage était vraiment profondément émouvant.
00:55:26Il a expliqué, c'était sidérant, le parcours de ce migrant pakistanais.
00:55:31Passé par la Grèce, l'Italie, puis la France.
00:55:34D'abord, il a eu une famille apparemment tout à fait normale et aimante
00:55:36avec un niveau de scolarité basique.
00:55:40Mais enfin, voilà, il est quand même allé à l'école.
00:55:43Il arrive par la Grèce, il arrive en Europe, il arrive en France.
00:55:47Et puis, on a beaucoup d'angélisme, nous, pour comprendre le parcours de ces personnes-là.
00:55:54C'est-à-dire que tout de suite, elles connaissent l'enfer, c'est-à-dire la survie.
00:56:00Donc, pas de boulot, pas toujours de communauté pour les accueillir
00:56:04ou alors, de toute façon, exploiter dans leur propre communauté.
00:56:07Et ce migrant se prostituait.
00:56:11Et il se retrouvait vraisemblablement dans l'immeuble, d'ailleurs,
00:56:14parce qu'il était venu pour se prostituer.
00:56:16Donc, vous voyez où on en est, c'est-à-dire qu'on accueille sur le sol de France
00:56:19non seulement des personnes qui n'ont rien à y faire,
00:56:21mais en plus qui tombent dans une spirale absolument infernale
00:56:25qui, de fait, contamine, c'est-à-dire soit viole, soit vole, soit tue, soit les trois.
00:56:31Et on a une réponse de l'État qui est une non-réponse,
00:56:35puisque le sujet n'est absolument pas traité.
00:56:37Une non-réponse, effectivement, avec la question encore des OQTF
00:56:40au cœur de cette dramatique actualité.
00:56:42Notamment, nous le voyons, Philippe Guibert, avec le parcours migratoire du suspect.
00:56:46Nous l'évoquions avec Véronique Jacquier, passé par la Grèce, l'Italie, puis la France en 2019.
00:56:50Chaque fois, ces demandes d'asile rejetées,
00:56:53malgré tout, il se fait connaître des services de police pour des faits de violence
00:56:56et il reste sur le territoire.
00:56:58Voilà un itinéraire qui semble montrer la faiblesse de l'Europe,
00:57:01en tout cas de la France, face à ces personnes
00:57:04qui n'ont rien à faire sur le territoire européen,
00:57:06puisque les demandes d'asile ont été rejetées.
00:57:07On a la difficulté ou la faiblesse
00:57:11que l'on a à être capable de renvoyer dans leur pays
00:57:16des personnes dont les demandes sont refusées, tout simplement.
00:57:20Je crois que sur l'ensemble des demandes d'asile qui ont explosé,
00:57:25il y a les deux tiers qui sont refusées.
00:57:27Je crois que c'est entre 60 et 70 % de refus par la France.
00:57:33Et donc, ça veut dire que ça fait une masse de personnes
00:57:35qui se retrouvent dans une situation...
00:57:37Plus tous les clandestins.
00:57:38Plus tous les clandestins.
00:57:39Est-ce que ça, c'est les déboutés du droit d'asile dont vous parlez ?
00:57:42Chiffre au calique.
00:57:42J'en parle parce que c'était le cas...
00:57:45Allez-y, Philippe Dibert.
00:57:46Et donc, notre difficulté est là,
00:57:49parce que ce sont des personnes qui, effectivement,
00:57:51comme l'a très bien dit Véronique,
00:57:52sont dans une grande précarité,
00:57:54sont la proie de tous les réseaux criminels et délinquants de notre pays,
00:57:59avec des drames et des tragédies à la clé.
00:58:02Et donc, je ne crois pas qu'on ne fasse rien,
00:58:04mais je crois qu'on n'a pas les bons dispositifs
00:58:06et qu'on n'a pas encore trouvé les bonnes solutions pour Véronique Jacquier.
00:58:12Pour conclure, en tout cas, la loi immigration avait pour ambition,
00:58:18je ne sais pas si, pour ambition de faciliter les procédures
00:58:22et de raccourcir les délais.
00:58:25Nous allons observer, on va marquer une pause,
00:58:26le verdict de prêt, puisque le verdict est attendu dans les heures qui viennent.
00:58:30Donc, je le rappelle, 25 ans de prison requis
00:58:33par le procureur de la République cet après-midi.
00:58:35Nous suivons tout ça de très près sur CNews et sur Europe 1.
00:58:39Dans un instant, nous allons revenir sur l'aide française à l'Ukraine,
00:58:43puisque en ce moment même,
00:58:44eh bien, Volodymyr Zelensky arrive à l'Elysée.
00:58:47Il est sur le Perron, au côté, vous le voyez,
00:58:51et nous en parlerons dans un instant sur CNews,
00:58:54aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:58:55Ils viennent de rentrer donc à l'Elysée.
00:59:00Nous y revenons dans un instant.
00:59:02Une très courte pause, à tout de suite sur nos deux antennes,
00:59:04sur CNews et sur Europe 1.
00:59:10Bonsoir à tous, bienvenue.
00:59:11Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1,
00:59:13de retour sur le plateau de Punchline Weekend
00:59:15pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:59:17Véronique Jacquier, Gabrielle Cluzel, Philippe Guibert et Louis Dragnel.
00:59:21Vous le savez, J-2 avant le vote des élections européennes.
00:59:25Et c'est dans ce contexte que le chef de l'État a pris la parole.
00:59:28Hier, dans le cadre des commémorations du D-Day,
00:59:31une prise de parole d'ailleurs contestée par l'opposition,
00:59:33qui a dénoncé un discours de campagne
00:59:35avant ce fameux scrutin des européennes.
00:59:37Nous y reviendrons.
00:59:38Mais avant cette déclaration du chef de l'État qui fait grincer les dents.
00:59:42Il réagissait à la hausse des actes antisémites.
00:59:44Vous le savez, là encore, sans précédent en France,
00:59:47depuis le 7 octobre.
00:59:48On écoute Emmanuel Macron.
00:59:50Moi, quand je vois la jeunesse qui est touchée par Gaza,
00:59:55je la comprends.
00:59:56Mais quand être touchée par Gaza ou manifester pour la paix
01:00:00se retourne en devenant la justification d'actes antisémites,
01:00:03d'empêcher tel ou tel étudiant, parce qu'il est juif
01:00:05ou parce qu'il est juif, de rentrer dans une université,
01:00:08d'endommager, d'être violent,
01:00:10quand c'est être irrespectueux à l'égard des institutions de dialogue,
01:00:13ça n'est plus la même chose.
01:00:14Donc oui, en quelque sorte, à la passion du débat politique.
01:00:18Oui, à l'émotion, parce que nous le vivons parfois dans nos chaires.
01:00:22Mais ça doit se faire dans un cadre respectueux.
01:00:24Le chef de l'État qui parlait aussi quelques minutes avant
01:00:27d'une hausse inexplicable des actes antisémites.
01:00:30Voilà la phrase de Louis Dragnel qui ne passe pas,
01:00:33qui d'ailleurs a fait réagir le président de Reconquête,
01:00:34Éric Zemmour, ce matin sur les antennes de CNews et sur Europe 1.
01:00:38On va l'écouter. Je vous donne la parole ensuite.
01:00:41Nous subissons aujourd'hui un antisémitisme d'importation
01:00:44venu de la culture arabo-musulmane,
01:00:46qui est instruit dans le Coran, qui est instruit dans les Hadiths.
01:00:51Monsieur Macron est responsable, en vérité,
01:00:54de la montée de cet antisémitisme, tout simplement parce qu'il est
01:00:57responsable des 500 000 immigrés légaux,
01:01:00donc beaucoup de musulmans, qui rentrent en France tous les ans.
01:01:04Donc, non seulement c'est explicable,
01:01:06mais en plus, c'est lui le responsable.
01:01:09Emmanuel Macron responsable, je ne sais pas, Louis Dragnel.
01:01:12En tout cas, il y a bien des réalités qui expliquent cette hausse.
01:01:15Sauf que visiblement, il est compliqué pour le chef de l'État
01:01:18d'échanger ou même de poser des hypothèses.
01:01:21Alors, surtout qu'en fait, ce ne sont pas des hypothèses,
01:01:23ce sont des certitudes.
01:01:24Il suffit simplement de donner la parole aux personnes victimes.
01:01:27En fait, elles vous le disent toutes.
01:01:29Elles voient des gens qui les insultent.
01:01:31Elles discutent avec ces gens qui les insultent.
01:01:33Et ces personnes, effectivement, c'est soit de l'extrême gauche radicalisée,
01:01:39soit des islamistes radicaux.
01:01:43Enfin, c'est la convergence des deux.
01:01:44Et puis, cet antisémitisme totalement débridé,
01:01:48aujourd'hui, a un porte-voix, a des visages.
01:01:50Il suffit simplement d'écouter Rima Hassan.
01:01:53Il suffit d'écouter Rachel Keke, Daniel Obono.
01:01:58On a l'impression que le président vit dans un autre monde,
01:02:00alors que tout ça, typiquement, sur CNews, sur Europe 1,
01:02:03on en parle absolument tous les jours.
01:02:05Il y a beaucoup de gens qui viennent dans nos plateaux pour le dénoncer.
01:02:08Et c'est extrêmement limpide.
01:02:10C'est extrêmement clair.
01:02:11C'est peut-être extrêmement limpide.
01:02:12Et aujourd'hui, vous n'avez pas...
01:02:14Aujourd'hui, en tout cas, depuis le 7 octobre, typiquement,
01:02:17je n'ai pas entendu, par exemple, une seule personne de confession juive,
01:02:20un seul Français juif qui ait dit c'est horrible,
01:02:23il y a la menace de l'extrême droite, antisémite.
01:02:25Et tous disent c'est l'antisémitisme d'extrême gauche,
01:02:30c'est l'antisémitisme islamiste.
01:02:31Et pourtant, Philippe Gibert, hier, que fait le chef de l'État ?
01:02:34Il pointe effectivement du doigt l'extrême droite.
01:02:37On y reviendra.
01:02:38Mais pas un mot sur l'extrême gauche et pas un mot sur ce constat
01:02:41partagé à l'instant par Louis Dragnel.
01:02:43Le sujet est trop sensible aujourd'hui en France.
01:02:45Il y a deux choses.
01:02:46Il y a la campagne électorale où il est en concurrence avec l'Insta Red.
01:02:51Et puis, il y a la question de l'antisémitisme
01:02:54où effectivement, ce mot, cet adjectif inexplicable
01:02:57est pour le moins extrêmement surprenant.
01:03:01Et même, c'est une faute de la part du chef de l'État.
01:03:05On ne peut pas, quand on est chef de l'État, expliquer
01:03:08au bout de huit mois d'augmentation des actes antisémites
01:03:13que tout ça est inexplicable, d'où ça vient, d'où ça sort.
01:03:16Je ne ferai pas autant de généralisation qu'en fait Éric Zemmour,
01:03:19qui, comme toujours, ne fait pas dans la nuance et la modération.
01:03:23Mais il est évident, enfin, on en connaît et Louis a rappelé
01:03:27les sources des actes antisémites actuels.
01:03:31Donc, il n'y a pas tellement de débats sur ce sujet.
01:03:35Alors, effectivement, il n'y a pas de débat.
01:03:37Mais alors, inexplicable, ça veut dire qu'on ne veut pas dire
01:03:40ou on ne veut pas reconnaître les origines qui sont peut-être
01:03:45plus nombreuses que le dit Éric Zemmour, mais qui, néanmoins,
01:03:48sont quand même assez bien ciblées.
01:03:51Effectivement, on a tous eu des récits de ce type d'actes antisémites.
01:03:55Et voilà donc à quoi ça sert exactement quand on est chef de l'État
01:04:01de vouloir glisser sous le tapis un certain nombre de choses.
01:04:04Moi, je pense qu'à chaque fois qu'on glisse sous le tapis des réalités,
01:04:07fût-ce-t-elle dérangeante, fût-ce-t-elle choquante,
01:04:12je pense qu'on donne du grain à moudre à ses adversaires.
01:04:14Et peut-être, effectivement, qu'il a peur des conséquences aussi.
01:04:17Le chef de l'État, en parlant d'une hausse inexplicable...
01:04:19Il crée la crainte des conséquences, c'est-à-dire qu'en n'affirmant pas
01:04:24de manière claire, sans ambiguïté, d'où vient la menace,
01:04:27comment on doit la combattre et jusqu'où on doit la combattre,
01:04:31il laisse prospérer ce discours.
01:04:32Gabrielle Cousel et puis Véronique Jacquet.
01:04:35C'est quand même très compliqué d'agir parce qu'on ne peut même pas poser le constat.
01:04:38C'est quand même le déni absolu.
01:04:39Nous ne sommes plus en démocratie, d'ailleurs, nous sommes en dénicratie.
01:04:43Cette réflexion me rappelle celle de Clément Bonne aussi,
01:04:45à laquelle on avait demandé.
01:04:46Mais d'où vient la délinquance dans les transports en commun ?
01:04:49Il a dit je ne sais pas.
01:04:51Et je crois qu'il y a Elbron Pivet aussi, il y a quelques mois,
01:04:54quand on lui a parlé de l'antisémitisme, avait dit je ne sais pas d'où il vient.
01:04:58Donc, en réalité...
01:04:59Je n'ai plus de doutes sur Yannick Pivet.
01:05:01Je vous le retrouverai, si vous voulez, parce que c'était au micro,
01:05:05j'en suis presque sûre, de Sonia Mabrouk.
01:05:08Et je crois que, de fait, on a peur de mettre les pieds dans le plat,
01:05:14peut-être de donner raison à Marine Le Pen et Éric Zemmour.
01:05:18N'oublions pas que nous sommes en campagne électorale.
01:05:20Mais comment prétendre lutter si on ne pose même pas le diagnostic,
01:05:25si on ne fait pas l'éthiologie ?
01:05:27En plus, un enfant de CM2, évidemment, serait capable de la faire,
01:05:29puisque c'est depuis le 7 octobre que ces agressions antisémites se sont multipliées.
01:05:36Donc, il est assez facile d'en voir l'origine.
01:05:40Eh bien non, Emmanuel Macron ne veut pas.
01:05:42C'est très insécurisant pour les Français,
01:05:44parce qu'ils sont gouvernés par quelqu'un qui ne veut pas voir,
01:05:47qui se voile la face, et c'est vraiment angoissant.
01:05:51Et peut-être, Véronique, j'inquiète, il décrainte aussi, en nommant les choses,
01:05:55des conséquences peut-être sur le territoire français,
01:05:58tant on sait que la population est divisée,
01:05:59aujourd'hui en tout cas une partie de la population, sur le sujet.
01:06:02Oui, je pense qu'Emmanuel Macron n'a quand même pas oublié
01:06:05le bilan des émeutes de juillet 2023, et c'est pour ça qu'il reste prudent.
01:06:09Il sait qu'on marche quand même sur des braises.
01:06:13Les maires sont des sentinelles.
01:06:14Moi, je connais des maires de Seine-Saint-Denis qui disent
01:06:17que le climat est bien plus chaud que lors de juillet 2023,
01:06:21à cause de l'importation du conflit israélo-palestinien.
01:06:25Donc, je pense que c'est pour cela qu'il fait attention.
01:06:27Après, je pense que c'est aussi dans le tempérament d'Emmanuel Macron
01:06:30que d'excuser beaucoup de choses dans une certaine jeunesse,
01:06:32parce que quand on voit que dans les mots qu'il a employés,
01:06:35on retrouve le mot passion dans les débats politiques, émotion,
01:06:42non, justement, il faudrait qu'il y ait un petit peu de rationalité
01:06:45et surtout de vérité dans les discours.
01:06:47Tout n'est pas excusable.
01:06:48Moi, ce qui me marque dans la façon dont on vient de l'entendre parler,
01:06:52c'est qu'il a le sentiment d'excuser une certaine jeunesse
01:06:54au nom de la passion qui l'emporterait pour le conflit israélo-palestinien.
01:06:59Alors, je crois que Galérienne Bruzel voulait apporter une précision.
01:07:04C'était bien, en novembre 2023, Yael Brun-Pivet a affirmé,
01:07:08c'est au micro d'Europe, un lundi, un lundi 13 novembre,
01:07:12a affirmé ne pas savoir quel était le carburant principal de l'antisémitisme
01:07:15quand on l'avait interrogé.
01:07:16Donc, on voit qu'il y a une ligne globale de ce gouvernement qui est le déni.
01:07:21Et pourtant, elle en est souvent la victime.
01:07:23Elle a eu sa protection policière renforcée précisément
01:07:27parce qu'elle était visée pour l'antisémitisme.
01:07:29Je vous propose à présent de prendre la direction de l'Elysée,
01:07:32puisque Volodymyr Zelensky est arrivé il y a quelques minutes
01:07:36pour rencontrer le chef de l'État.
01:07:37Au lendemain de la prise de parole d'Emmanuel Macron,
01:07:39donc, lors de son interview télévisée,
01:07:42Emmanuel Macron, qui est revenu sur l'aide apportée par la France à l'Ukraine.
01:07:46On va retrouver Harold Diman, qui est sur place.
01:07:48Mon cher Harold, on imagine donc que l'objet de la rencontre
01:07:53est de détailler cette aide ce soir.
01:07:59Harold Diman depuis l'Élysée.
01:08:01Harold, qui nous entend, donc.
01:08:04Harold Diman, c'est à vous.
01:08:06Oui, le chef d'État ukrainien vient d'arriver,
01:08:11reçu par Emmanuel Macron.
01:08:13Mais sa journée, et je dirais même les deux derniers jours,
01:08:17ont été très, très remplies, car ce matin de vendredi,
01:08:23le président ukrainien a signé des accords de collaboration
01:08:28industrielle dans la défense des entreprises françaises.
01:08:32Les entreprises françaises vont donc fournir des armements
01:08:36et construire des pièces détachées, et plus encore,
01:08:40sur le sol ukrainien.
01:08:42Il s'agit donc de fabriquer ou de transférer des véhicules blindés,
01:08:47des radars, des missiles air-sol, et surtout,
01:08:51et par-dessus tout, des missiles sol-air,
01:08:54pour arrêter les tirs massifs de missiles russes
01:08:58qui pleuvent sur la ville de Kharkiv en Ukraine
01:09:02et qui font partie de la grande offensive russe.
01:09:05Plus tôt dans la journée, le président Zelensky
01:09:09a d'ailleurs dit à l'Assemblée nationale que la France
01:09:13était menacée dès à présent par Vladimir Poutine
01:09:17et que quelque part, ça allait réconforter les Ukrainiens,
01:09:20car qui ose menacer la France ?
01:09:24Maintenant, ce soir, on va approfondir ces lignes
01:09:28de diplomatie et d'action militaire,
01:09:32et toujours en matière de lignes,
01:09:34les lignes rouges, ça n'intéresse plus tellement
01:09:38Zelensky et Emmanuel Macron, car celui qui les trace
01:09:42est Vladimir Poutine, et si on se plie
01:09:47à ces lignes rouges, cela ne fera que retarder
01:09:51une prochaine guerre que, certainement,
01:09:54le chef du Kremlin a déjà imaginée.
01:09:57Merci à Roald Haaldeman, en duplex depuis l'Elysée,
01:10:00où Vladimir Zelensky est arrivé il y a quelques minutes.
01:10:04Ces mots hier du chef de l'État.
01:10:06Nous avons toujours la même philosophie,
01:10:08nous aidons les Ukrainiens à résister,
01:10:10mais nous ne voulons pas l'escalade de la guerre,
01:10:12et en aucun cas, nous ne sommes en guerre
01:10:14contre la Russie et son peuple.
01:10:16C'est ce qu'a tenu à rappeler Emmanuel Macron,
01:10:18pas d'escalade, donc, ce n'est pas la vie,
01:10:20c'est un événement du Kremlin, pour qui la France
01:10:22est prête à participer directement au conflit.
01:10:24On va écouter Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
01:10:28Le Président a dit ce qu'il voulait dire.
01:10:34Cela suggère très clairement que les livraisons d'armes
01:10:36qui seront tirées sur nous ne peuvent rester sans conséquences.
01:10:41Et ces conséquences suivront certainement.
01:10:46Alors, il est effectivement important de rappeler
01:10:48que c'est bien la Russie qui attaque l'Ukraine.
01:10:50Volodymyr Zelensky, aujourd'hui,
01:10:52qui demande de l'aide notamment à la France.
01:10:54Néanmoins, est-ce que nous sommes dans une logique d'escalade ?
01:10:56Est-ce que les Français doivent se préparer
01:10:58à une entrée prochaine en guerre contre la Russie ?
01:11:01Est-ce que les Français peuvent-ils entendre
01:11:03que nous ne sommes pas dans une logique d'escalade ?
01:11:05C'est ce que disait Emmanuel Macron.
01:11:07Il y a une sorte de paradoxe, finalement, Louis de Laragnelle.
01:11:09Factuellement, quand vous annoncez
01:11:11que vous allez livrer un certain nombre de Mirage 2000,
01:11:13qui sont quand même des chasseurs français,
01:11:15à l'Ukraine, pour permettre à l'Ukraine
01:11:17de se protéger de l'aviation russe
01:11:19et de mener aussi des frappes éventuellement
01:11:21au-dessus du territoire russe,
01:11:24factuellement, on accélère la logique de l'engrenage,
01:11:28puisqu'on durcit le ton vis-à-vis de la Russie.
01:11:31Quand on annonce qu'on va former 4500 soldats ukrainiens,
01:11:34de la même manière, c'est un soutien
01:11:36qui est marqué à l'Ukraine.
01:11:38Et comme on sait que la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine,
01:11:41on prend position.
01:11:43Ensuite, on n'est pas dans une guerre
01:11:45dans le sens où il n'y a pas de soldats français,
01:11:47en tout cas aujourd'hui,
01:11:49qui combattent, qui sont sur la ligne de front
01:11:51face à la Russie.
01:11:53Mais c'est l'étape d'après, peut-être.
01:11:55Moi, ce qui me frappe dans cette histoire,
01:11:57c'est qu'il faut bien prendre conscience
01:11:59à chaque fois des paliers qu'on est en train de franchir.
01:12:01Et j'ai l'impression que tout ça
01:12:03apparaît presque naturel,
01:12:05alors qu'à partir du moment
01:12:07où des chasseurs français, des avions,
01:12:09des Mirage 2000 vont être livrés
01:12:11à l'Ukraine, on rentre dans une bascule
01:12:13à la fois par rapport
01:12:15au type, aux moyens
01:12:17qu'on donne à l'Ukraine, des moyens supplémentaires,
01:12:19et aussi parce que psychologiquement,
01:12:21philosophiquement, dans la logique de la guerre,
01:12:23on change totalement de dimension.
01:12:25Mais Philippe Guibert, moi je pense
01:12:27aux téléspectateurs, aux auditeurs
01:12:29qui nous écoutent et qui disent, mais j'ai aucune envie
01:12:31aujourd'hui que mes enfants,
01:12:33mon neveu, mon cousin,
01:12:35partent en guerre contre les Russes.
01:12:37Est-ce que, selon vous, les Français doivent être
01:12:39consultés sur cette stratégie
01:12:41d'Emmanuel Macron, de soutien à l'Ukraine ?
01:12:43D'abord, ça fait 20 ans
01:12:45qu'on a fait le choix d'une armée professionnelle,
01:12:47de gens qui ont choisi de s'engager dans l'armée
01:12:49pour la défense de la nation,
01:12:51sous les ordres d'un pouvoir politique
01:12:53qui est juge, mais responsable
01:12:55devant les électeurs, de ce que sont
01:12:57les intérêts de la nation. Nous avons
01:12:59de multiples interventions, de l'Afghanistan
01:13:01à l'Afrique, depuis
01:13:0320 ou 30 ans.
01:13:05Et donc, l'armée professionnelle
01:13:07est, par définition, prête
01:13:09à s'engager sur un théâtre
01:13:11d'opération, que ce soit
01:13:13celui-ci, en Ukraine ou ailleurs.
01:13:15Ensuite, est-ce qu'à un moment
01:13:17donné, il faut qu'il y ait
01:13:19un vote démocratique ?
01:13:21On peut déjà considérer,
01:13:23et là, Emmanuel Macron, même si la 5ème
01:13:25République lui donne une liberté,
01:13:27le Parlement
01:13:29sera à un moment ou à un autre
01:13:31confronté
01:13:33au minimum à un débat
01:13:35et certainement à un vote
01:13:37à un moment donné.
01:13:39Moi, je conteste le terme d'escalade, mais peut-être
01:13:41que le journal va arriver.
01:13:43Mais vous connaissez parfaitement l'émission,
01:13:45mon cher Philippe, il est effectivement 18h30.
01:13:47On va s'intéresser aussi dans un instant.
01:13:49Alors, vous répondez.
01:13:51Je réponds en une seconde, mais j'ai pour tout le mal
01:13:53avec cette rhétorique consistant à dire que
01:13:55puisqu'il y a une armée de métiers,
01:13:57ce n'est pas grave, on peut l'envoyer
01:13:59où on veut.
01:14:01Je crois que là,
01:14:03il faut être économe de la vie de nos soldats.
01:14:05Bien sûr, mais en Afrique, on a eu beaucoup de morts.
01:14:07En Afghanistan aussi.
01:14:09Je trouve que c'est à pleurer
01:14:11et ce sont des décisions qui ne doivent pas
01:14:13être prises à la légère.
01:14:15Ce n'est pas parce qu'on a une armée de métiers
01:14:17que ce ne sont pas des enfants,
01:14:19nos enfants, et que ce ne sont pas aussi des parents
01:14:21qui ont eux-mêmes des enfants.
01:14:23Il ne faut pas balayer ça
01:14:25du revers.
01:14:27Nous avons du retard, Barbara Durand
01:14:29nous attend.
01:14:31La conclusion de Gabriel Cluzel,
01:14:33le chef de l'État,
01:14:35qui a appelé un sursaut aussi hier
01:14:37contre la montée de l'extrême droite
01:14:39en Europe.
01:14:41On va en parler dans un instant,
01:14:43mais avant, il est 18h31.
01:14:45On fait un point sur les toutes dernières actualités
01:14:47avec Barbara Durand qui nous a rejoint.
01:14:49C'est à vous, Barbara.
01:14:53Après les Pays-Bas, c'est au tour
01:14:55de l'Irlande et la République tchèque
01:14:57d'organiser les élections européennes
01:14:59sur leur territoire.
01:15:01Le Premier ministre irlandais a d'ailleurs été
01:15:03l'un des premiers à déposer ce matin
01:15:05son bulletin dans l'urne.
01:15:07En Irlande, 3,37 millions
01:15:09d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote
01:15:11pour élire les 14 euros députés
01:15:13irlandais de la prochaine
01:15:15mandature.
01:15:17Le Premier ministre israélien prononcera
01:15:19un discours devant le Congrès américain
01:15:21à Washington le 24 juillet
01:15:23prochain. En pleine guerre
01:15:25à Gaza, l'invitation lui a été adressée
01:15:27fin mai par les chefs parlementaires
01:15:29républicains et démocrates.
01:15:31Le Président américain a profité
01:15:33de cette annonce pour réitérer publiquement
01:15:35son opposition à une offensive
01:15:37terrestre de grande ampleur à Rafah.
01:15:39Enfin, le Français Laurent
01:15:41Vinatier a été arrêté en Russie, placé
01:15:43en détention provisoire jusqu'au 5 août.
01:15:45L'homme est accusé d'avoir
01:15:47violé la loi sur les agents de l'étranger.
01:15:49La Cour a prononcé
01:15:51cette décision à la demande des enquêteurs
01:15:53et ce, bien que l'accusé
01:15:55ait présenté des excuses pour
01:15:57ne pas s'être enregistré
01:15:59comme un agent de l'étranger.
01:16:01Merci beaucoup Barbara
01:16:03durant effectivement Emmanuel Macron
01:16:05qui est revenu aussi sur cette arrestation
01:16:07de notre concitoyen
01:16:09en Russie. Nous continuons
01:16:11de décrypter sur CNews et sur Europe 1
01:16:13si vous nous rejoignez, la prise de parole hier du
01:16:15chef de l'État, Emmanuel Macron qui a appelé
01:16:17les électeurs, je le cite, au sursaut
01:16:19alors qu'on voit monter
01:16:21partout en Europe l'extrême droite.
01:16:23Voilà ses mots. S'il y a une pandémie
01:16:25demain, c'est une Europe qui ne vous protégera pas.
01:16:27Ce sont des gens qui vous donneront de la chloroquine
01:16:29et le vaccin russe Spoutnik.
01:16:31Voilà ce qu'a dit
01:16:33hier Emmanuel Macron. Est-ce que cet
01:16:35accaparement des médias du chef de l'État
01:16:37pour s'en prendre au Rassemblement
01:16:39national, à trois jours,
01:16:41c'était hier, du scrutin
01:16:43européen, est-ce que cela vous semble
01:16:45problématique Véronique Jaquet ?
01:16:47Oui, ça me semble problématique.
01:16:49Je pense qu'il sort un petit peu de son rôle.
01:16:51Je rappelle quand même qu'on était encore
01:16:53dans la commémoration du 80e anniversaire
01:16:55du débarquement, donc il aurait
01:16:57pu rester dans cette démission,
01:16:59dans cette dimension, pardon.
01:17:01La ficelle révélateur ou pas ?
01:17:03Je ne sais pas.
01:17:05Je trouve, parce qu'en plus
01:17:07la ficelle est un petit peu grosse et elle
01:17:09commence à être usée, sincèrement.
01:17:11Quels enseignements vous tirez
01:17:13quand vous voyez le Rassemblement national
01:17:15qui est crédité
01:17:17de 33% ?
01:17:19Un tiers des électeurs
01:17:21sont prêts à voter pour le Rassemblement
01:17:23national, mais est-ce que
01:17:25quand on fait peur aux Français avec
01:17:27l'Europe du vaccin,
01:17:29l'hydroxychloroxyne,
01:17:31etc., on voit bien justement que
01:17:33lui joue en permanence sur la peur.
01:17:35On a eu la peur au moment du Covid, on a maintenant
01:17:37la martingale de l'Ukraine pour faire
01:17:39peur à deux ou trois jours du vote.
01:17:41Je trouve qu'il y a quand même beaucoup de cynisme
01:17:43dans le fait de monter en épingle
01:17:45le Rassemblement national. Maintenant, il faut
01:17:47remarquer quand même que ça lui a toujours
01:17:49profité, puisque c'est quand même
01:17:51face au Rassemblement national et à Marine Le Pen
01:17:53qu'elle a été élue en 2017
01:17:55et en 2022, donc il aurait tort de
01:17:57s'en priver. Et nous verrons si effectivement cette prise
01:17:59de parole aura un impact, mais vous disiez
01:18:0133% des intentions de vote.
01:18:03Oui, bien entendu,
01:18:05les droites et l'extrême droite montent partout
01:18:07en Europe, que ce soit en
01:18:09Espagne, que ce soit aux Pays-Bas, que ce soit en Italie,
01:18:11mais il faudrait
01:18:13justement en tirer des conséquences.
01:18:15Ça veut dire que peut-être l'Europe d'Emmanuel Macron
01:18:17depuis sept ans n'a pas suffisamment protégé
01:18:19ou ne fait suffisamment pas envie ?
01:18:21En tout cas, 33%, vous le disiez
01:18:23Louis Dragnel, des intentions de vote.
01:18:25Position dominante du Rassemblement national,
01:18:27c'est du jamais vu.
01:18:2915% pour Valérie Ayé à la liste
01:18:31de renaissance, 13% pour le PS,
01:18:33LFI et Les Républicains à égalité
01:18:35à 7%, devant Reconquête et
01:18:37Ecologie, Les Verts, à 6%.
01:18:39Est-ce que la prise d'Emmanuel
01:18:41Macron sera contre-productive
01:18:43ou pas ? Est-ce que les jeux sont faits
01:18:45au fond ce soir, d'après vous
01:18:47Louis Dragnel ? Écoutez, c'est toujours très
01:18:49très difficile par rapport à des élections
01:18:51européennes, et d'ailleurs,
01:18:53il y a souvent des surprises aux élections européennes.
01:18:55Si vous voulez, les
01:18:57anticipations au
01:18:59point près sont très difficiles à faire.
01:19:01Moi, je pense que la parole
01:19:03d'Emmanuel Macron aura assez peu de poids
01:19:05sur son électorat,
01:19:07puisqu'elle intervient dans un contexte où
01:19:09Emmanuel Macron arrive quand même
01:19:11très très affaibli dans cette campagne, avec une candidate
01:19:13qui n'a pas du tout réussi
01:19:15à créer le moindre frémissement,
01:19:17le moindre sursaut, et donc,
01:19:19je ne suis pas convaincu, parmi
01:19:21les électeurs qui s'apprêtent à voter,
01:19:23que ça puisse changer
01:19:25réellement leur vote.
01:19:27Je pense qu'il y a d'autres électeurs, en revanche, qui sont
01:19:29très déterminés à voter contre lui,
01:19:31et d'ailleurs, on l'a bien vu, on a très très peu parlé
01:19:33d'Europe dans cette campagne européenne, il a surtout
01:19:35été question, parce que le Rassemblement
01:19:37National est parvenu quand même à imposer
01:19:39cette idée,
01:19:41directement ou indirectement, que
01:19:43ces élections européennes seraient un vote contre
01:19:45ou pour la politique d'Emmanuel Macron,
01:19:47pour ou contre le progressisme,
01:19:49pour ou contre cette Union Européenne-là.
01:19:51Donc, moi, je ne suis pas convaincu
01:19:53que ça puisse profiter à Emmanuel Macron, même si
01:19:55je termine simplement avec une chose, c'est que dans
01:19:57les certitudes de vote qu'on voit dans les sondages,
01:19:59il y a 76%,
01:20:0177% des Français
01:20:03qui disent avoir une certitude et ils savent
01:20:05pour qui ils voteront, et donc, vous avez encore
01:20:0725% des gens qui, peut-être,
01:20:09peuvent changer d'avis.
01:20:11Oui, parmi ceux qui ont l'intention
01:20:13de les voter. Il y a en gros 50%.
01:20:15Non, moi, je pense
01:20:17qu'Emmanuel Macron n'a pas compris qu'il y avait
01:20:19un petit règlement de compte qui jouait avec lui, là,
01:20:21dans cette élection, qui est la première élection depuis
01:20:23sa réélection en 2022
01:20:25et l'élection d'initiative, donc ça fait
01:20:27un peu un scrutin de mi-terme, entre guillemets,
01:20:29et donc,
01:20:31il a un problème à régler avec son
01:20:33électorat qu'il n'arrive pas à mobiliser,
01:20:35et en même temps, à chaque fois
01:20:37qu'il parle, il mobilise, à mon avis,
01:20:39encore un peu plus, ceux qui ont envie de voter
01:20:41contre lui. Et donc, je ne suis pas sûr
01:20:43que la stratégie qu'il a utilisée
01:20:45avec Gabriel Attal, d'omniprésence
01:20:47depuis une semaine, dix jours,
01:20:49soit tout à fait formidable et que ça
01:20:51a beaucoup regonflé les voiles de la liste
01:20:53de Valéry Ayer.
01:20:55Et nous vous le rappelons,
01:20:57la soirée électorale à suivre,
01:20:59bien évidemment, en direct sur CNews et sur
01:21:01Europe 1, dès 17h avec Romain
01:21:03Desarbes. 19h, vous retrouverez Laurence
01:21:05Ferrari et Pierre de Villeneuve, et à 22h,
01:21:07ce sera Éliott De Waal.
01:21:09Donc, dimanche prochain, les
01:21:11Européennes à suivre sur CNews et sur
01:21:13Europe 1, en partenariat avec le
01:21:15journal du dimanche. À la ligne de l'actualité,
01:21:17les opposants à la construction de l'AS69
01:21:19entre Castres et Toulouse
01:21:21surveillés de très près, ce
01:21:23week-end. On en parle dans un instant,
01:21:25très courte pause,
01:21:27et nous vous retrouvons tout de suite sur CNews
01:21:29et sur Europe 1.
01:21:33Et de retour sur
01:21:35le plateau de Punchline, sur
01:21:37CNews et sur Europe 1, toujours avec
01:21:39Véronique Jacquier, Gabrielle Cluzel,
01:21:41Louis Doregnel et Philippe
01:21:43Guybert, qui nous accompagnent jusqu'à 19h.
01:21:45Et nous allons revenir sur
01:21:47ces inquiétudes dues des services
01:21:49de renseignement.
01:21:51Inquiétudes avec les opposants à la construction
01:21:53de l'AS69 entre Castres
01:21:55et Toulouse, qui vont être surveillés
01:21:57de très près, ce week-end. Gérald Darmanin
01:21:59a interdit tout rassemblement,
01:22:01sauf que depuis jeudi matin,
01:22:03ses opposants ont installé un campement
01:22:05à Puy-le-Rhince, et derrière
01:22:07cette mobilisation interdite, Extinction
01:22:09Rebellion, l'Azad,
01:22:11les soulèvements de la terre, bref, nous
01:22:13connaissons notamment ces groupes
01:22:15pour leur méthode violente. Retour sur
01:22:17les précédents avec Chloé Tarkin.
01:22:19Une contestation
01:22:21qui s'est durcie avec
01:22:23le temps. En 2023, des militants
01:22:25campent dans des tentes pour dénoncer
01:22:27l'impact écologique du chantier.
01:22:29Une mobilisation jusqu'alors pacifique,
01:22:31mais qui rapidement dégénère.
01:22:33Fin octobre, selon la préfecture
01:22:35du Tarn, près de 4900
01:22:37manifestants se rassemblent pour dire
01:22:39non au projet. Des militants radicaux
01:22:41commettent alors des exactions contre
01:22:43deux entreprises du BTP, engagées
01:22:45sur le chantier de l'AS69.
01:22:47Dans une cimenterie, les bureaux et plusieurs
01:22:49engins de travaux publics sont incendiés.
01:22:51Des dégradations que le
01:22:53ministre des Transports de l'époque,
01:22:55Clément Beaune, avait condamnées.
01:22:57On condamne ces violences scandaleuses et inexcusables.
01:22:59Beaucoup n'étaient là que pour en découdre.
01:23:01En démocratie, manifester
01:23:03est un droit, casser est un délit.
01:23:05La mobilisation
01:23:07se mue en affrontement lorsque les forces
01:23:09de l'ordre investissent la ZAD occupée
01:23:11illégalement par des manifestants.
01:23:13En février cette année, selon la préfecture
01:23:15du Tarn, 350 personnes
01:23:17étaient réunies pour une mobilisation
01:23:19qui avait mené à des échanges tendus
01:23:21avec les forces de l'ordre.
01:23:23Ce week-end, malgré l'interdiction prononcée
01:23:25par le gouvernement, les opposants
01:23:27à l'autoroute A69 entendent
01:23:29rassembler sur place plusieurs
01:23:31dizaines de milliers de manifestants.
01:23:33Et le préfet du Tarn
01:23:35qui a donné une conférence de presse il y a
01:23:37quelques minutes, il est notamment revenu
01:23:39sur les objets qui ont été saisis
01:23:41depuis mercredi, on l'écoute.
01:23:43Les objets saisis,
01:23:45on trouve de tout, on pourra vous montrer
01:23:47des photos, on a des planches à clous,
01:23:49on a
01:23:51des couteaux de toute taille,
01:23:53on a des haches, on a des serpettes,
01:23:55on a des frondes, on a des
01:23:57catapultes, bref,
01:23:59tout objet destiné
01:24:01non pas à venir manifester
01:24:03de manière sympathique
01:24:05et à refaire le monde autour de
01:24:07l'écologie, mais bien d'agresser
01:24:09les forces de l'ordre,
01:24:11comme ça a été le cas
01:24:13lors des deux dernières manifestations
01:24:15d'octobre et de décembre derniers.
01:24:17Alors notre journaliste Mathieu
01:24:19Devez est à La Garigue dans
01:24:21le Tarn, mon cher Mathieu, nous entendions
01:24:23à l'instant le préfet, donc
01:24:25les services de renseignement s'attendent à un week-end
01:24:27sous haute tension entre
01:24:29Castres et Toulouse.
01:24:31Effectivement
01:24:33cher Olivier, un face-à-face qui s'annonce
01:24:35très tendu entre les manifestants
01:24:37et les forces de l'ordre. Avec Florian Paume,
01:24:39cet après-midi, nous sommes allés sur le
01:24:41campement, un campement qui se situe
01:24:43à une vingtaine de kilomètres de Castres
01:24:45et qui a déjà été investi par plus d'un
01:24:47millier de personnes sur un terrain privé
01:24:49avec l'accord du propriétaire.
01:24:51Et sur place, nous avons été marqués par ces
01:24:53groupes de jeunes, déjà des dizaines
01:24:55de groupes de jeunes masqués,
01:24:57cagoulés, voilà ce qui vous donne un peu une ambiance
01:24:59qui règne ici dans le Tarn.
01:25:01Alors que le moment fort, ce sera cette
01:25:03manifestation de demain à 13h.
01:25:05Et les forces de l'ordre qui redoutent
01:25:07notamment la présence de 500 éléments
01:25:09radicaux qui pourraient, qui pourraient, je dis bien
01:25:11mener des actions de sabotage
01:25:13sur le chantier de cette
01:25:15autoroute A69 qui doit relier
01:25:17Toulouse à Castres. Les forces de l'ordre
01:25:19qui sont sur le qui-vive parce que notamment
01:25:21les soulèvements de la terre, ce mouvement
01:25:23est à l'origine, bien sûr, de
01:25:25cette mobilisation. Souvenez-vous, les soulèvements de la terre,
01:25:27des membres de ce mouvement avaient
01:25:29également mené des actions très violentes
01:25:31à l'encontre des forces de l'ordre à
01:25:33Sainte-Soline. Enfin, sachez,
01:25:35le préfet en parlait, que des armes ont été
01:25:37saisies, c'est en tout cas ce qu'affirme la gendarmerie
01:25:39photo à l'appui, avec notamment
01:25:41des barres de fer et des couteaux.
01:25:43Merci beaucoup, mon cher Mathieu Devese,
01:25:45du plexe de La Garigue,
01:25:47on l'entend, Louis Dragnel, des planchers
01:25:49clous, des haches, des couteaux qui ont été
01:25:51saisis. Les soulèvements
01:25:53de la terre, nous nous souvenons de Sainte-Soline,
01:25:55la violence des affrontements qu'il y avait eu
01:25:57avec les gendarmes mobiles.
01:25:59On a effectivement aussi des individus
01:26:01qui ne sont pas du tout de Castres et Toulouse. Là aussi,
01:26:03on peut le souligner, ce qui montre
01:26:05bien qu'ils veulent venir casser
01:26:07des forces de l'ordre, si je puis dire.
01:26:09Ils veulent casser absolument des forces de l'ordre.
01:26:11Effectivement, dans les précédentes manifestations
01:26:13qui ont eu lieu
01:26:15contre ce projet de construction d'autoroutes,
01:26:17à l'issue des interpellations
01:26:19des gardes à vue qui avaient été faites, on s'est
01:26:21rendu compte qu'il y avait beaucoup de gens qui n'habitaient pas là
01:26:23et qui simplement se saisissent
01:26:25de cette opportunité pour
01:26:27faire valoir un projet politique,
01:26:29parce que c'est le projet politique des soulèvements de la terre
01:26:31que, je rappelle d'ailleurs, que Gérald Darmanin
01:26:33avait essayé de dissoudre et finalement
01:26:35la justice administrative avait
01:26:37empêché cette dissolution.
01:26:39Donc on voit bien que le sujet est d'abord et avant tout
01:26:41politique et puis
01:26:43surtout ce qui est intéressant, c'est tous les reportages,
01:26:45alors moi je ne suis pas allé sur le terrain, mais les reportages
01:26:47qu'on a pu écouter
01:26:49de gens qui habitent là-bas,
01:26:51globalement tout le monde et la plupart des gens
01:26:53sont favorables à la construction
01:26:55de cette autoroute et particulièrement
01:26:57des gens de milieux assez simples, milieux populaires,
01:26:59parce que ça permet d'être
01:27:01moins enclavé, d'avoir
01:27:03plus facilement accès aux grandes villes.
01:27:05Donc globalement, la sociologie, ce qu'on voit,
01:27:07c'est que c'est plutôt un petit caprice
01:27:09parfois de gens, de petits
01:27:11bourgeois qui veulent faire valoir
01:27:13des intérêts politiques plus que la défense réelle
01:27:15de l'intérêt d'un territoire.
01:27:17Effectivement, des Français, Gabrielle Cluzel, qui sont favorables,
01:27:19on peut le rappeler là aussi, en majorité
01:27:21des habitants de la région, favorables à cette autoroute
01:27:23qui a été travaillée
01:27:25et décidée depuis des années et des années.
01:27:27Évidemment, cette France-là qui circule
01:27:29beaucoup en voiture, je sais qu'aujourd'hui c'est très mal vu
01:27:31mais n'empêche que c'est un fait
01:27:33et du reste, quand on regarde le temps
01:27:35passé sur la route par des jeunes
01:27:37dans des régions rurales et des jeunes en ville,
01:27:39ça n'a rien à voir.
01:27:41Pour eux, c'est important d'être désenclavé.
01:27:43On sait que les lignes de train, la ligne grande vitesse de train,
01:27:45c'est compliqué dans ces coins-là.
01:27:47Donc ils ont évidemment besoin de circulaire,
01:27:49d'avoir des petits bourgeois du 7e arrondissement parisien
01:27:51ou du centre-ville de Toulouse
01:27:53qui prennent le tramway pour aller
01:27:55faire des blocages dans leur fac, qui viennent leur expliquer
01:27:57pourquoi c'est pas bien
01:27:59pour l'écologie d'aller faire
01:28:01la 69, c'est proprement insupportable.
01:28:03Moi, je ne comprends pas
01:28:05cette tolérance des soulèvements de la terre.
01:28:07On sait que le Conseil d'Etat
01:28:09a bloqué la dissolution
01:28:11qu'avait voulu entreprendre Gérald Darmanin
01:28:13au motif que ce n'était pas proportionné.
01:28:15Moi, je remarque que dès qu'il s'agit de l'extrême-droite,
01:28:17c'est proportionné. Dès qu'il s'agit des écolos
01:28:19ou de l'extrême-gauche, Pléonasme,
01:28:21c'est plus proportionné.
01:28:23C'est assez désolant.
01:28:25Je vous renvoie au livre d'Éric Delbecq,
01:28:27Les ingouvernables, qui est très intéressant à ce sujet.
01:28:29Il y a une bienveillance
01:28:31dans ce pays, une bienveillance d'atmosphère
01:28:33pour l'extrême-gauche.
01:28:35On se souvient que Gérald Darmanin a voulu
01:28:37dissoudre les soulèvements de la terre.
01:28:39On a le sentiment
01:28:41d'une certaine bienveillance.
01:28:43Parfois, un week-end à haut risque
01:28:45au niveau sécuritaire, mais pas seulement
01:28:47au niveau politique. On le rappelle,
01:28:49il y a les élections dimanche.
01:28:51Si, effectivement, cela tourne mal,
01:28:53le message envoyé serait
01:28:55particulièrement mauvais pour l'exécutif.
01:28:57Évidemment, mais l'exécutif
01:28:59est empêtré dans cette affaire
01:29:01de la 69 depuis plusieurs
01:29:03mois.
01:29:05Ce qui me semble important, c'est l'impuissance
01:29:07à lutter contre cette zadisation
01:29:09des esprits, parce qu'il y a la zadisation
01:29:11sur le plan matériel,
01:29:13sur le plan du territoire,
01:29:15avec des ZAD
01:29:17qu'on arrive à démanteler
01:29:19au sujet de la 69, mais d'autres
01:29:21qui se reconstituent aussi vite.
01:29:23On n'arrive pas à lutter contre la zadisation
01:29:25des esprits. Cela passe par l'interdiction
01:29:27des soulèvements de la terre,
01:29:29par extinction et rébellion,
01:29:31et par, plus largement, le fait d'arriver à lutter
01:29:33contre ce qu'on appelle l'éco-terrorisme.
01:29:35C'est-à-dire qu'il n'y a pas que
01:29:37quelques associations qui veulent
01:29:39que cette autoroute ne soit pas construite.
01:29:41Il y a aussi des gens qui veulent
01:29:43saboter tout un projet
01:29:45parce qu'ils sont en rupture de société
01:29:47et que, disons les choses, ils veulent le chaos.
01:29:49On se souvient de ces propos,
01:29:51Philippe Biber, de la Première ministre Elisabeth Borne
01:29:53qui avait estimé, c'était en mai dernier,
01:29:55que les mi-temps du climat sont dans leur rôle de dire
01:29:57accélérer alors que des centaines
01:29:59de manifestants avaient tenté d'empêcher la tenue
01:30:01de l'Assemblée Générale de TotalEnergie à Paris.
01:30:03Il y avait eu le débat. Est-ce que vous avez le sentiment
01:30:05qu'il y a une forme de clémence en réalité
01:30:07envers ces activistes, clémence des autorités ?
01:30:09On le rappelle, Gérald Darmanin a interdit...
01:30:11D'abord, je n'ai pas l'impression d'une clémence des autorités
01:30:13parce que Gérald Darmanin déploie
01:30:15des forces de police ou de gendarmes
01:30:17en or nombreux.
01:30:19Moi, je constate une chose,
01:30:21pour revenir à l'actualité des européennes,
01:30:23ce dimanche, c'est que
01:30:25on verra les résultats dimanche soir par définition.
01:30:27Mais enfin, on n'a pas le sentiment
01:30:29que la liste écologiste a beaucoup marqué
01:30:31cette campagne.
01:30:33Parce qu'il ne parle pas d'écologie, peut-être.
01:30:35Et que la radicalité, parfois violente,
01:30:37de certains militants écologistes
01:30:39n'a pas été un carburant formidable
01:30:41pour des résultats électoraux
01:30:43des listes écologistes.
01:30:45Moi, je suis très frappé que dans cette période
01:30:47quand même où les enjeux
01:30:49écologiques et climatiques
01:30:51sont quand même importants,
01:30:53ce sont des enjeux importants,
01:30:55on ait une liste écologiste qui,
01:30:57selon les sondages, pour l'instant,
01:30:59est plus proche des 5%, des 10%,
01:31:01sans parler des 13,4%
01:31:03de Yannick Jadot.
01:31:05Je ne crois pas qu'il y ait
01:31:07une complaisance d'atmosphère
01:31:09pour cette radicalité.
01:31:11Je pense tout le contraire.
01:31:13Je termine juste ma phrase.
01:31:15Je pense qu'au contraire, ça les a
01:31:17beaucoup desservis.
01:31:19Je souhaitais vous entendre sur les bouchons
01:31:21qui ne cessent de s'accumuler depuis mercredi dernier
01:31:23mais je sens qu'à la fois Gabriel Puzel
01:31:25et Louis Draynel souhaiteraient agir.
01:31:27Gabriel Puzel.
01:31:29Je pars simplement d'un constat.
01:31:31Allez voir les associations dissoudre
01:31:33que Gérald Darmanin a réussi à dissoudre
01:31:35depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
01:31:37Je ne sais pas.
01:31:39Je suis comme Saint-Thomas.
01:31:41Je crois ce que je vois.
01:31:43Il y a une liste longue comme un inventaire
01:31:45à la prévère
01:31:47d'associations d'extrême droite
01:31:49et en revanche,
01:31:51il faut prendre une loupe pour aller chercher
01:31:53les associations d'extrême gauche.
01:31:55Parfois, Gérald Darmanin a essayé
01:31:57et en général,
01:31:59il se fait systématiquement retoquer.
01:32:01Moi, je ne veux pas
01:32:03poser d'explications.
01:32:05Je constate.
01:32:07Il faut en poser une à ce moment-là.
01:32:09Philippe Guibert.
01:32:11C'est vous qui le dites.
01:32:13Louis Draynel pour conclure.
01:32:15Il faut l'assumer
01:32:17parce que ça, c'est quelque chose
01:32:19qui est intrinsèque au cœur du fonctionnement
01:32:21de l'État et ça les gêne toujours
01:32:23de dissoudre une association
01:32:25écologique, terroriste.
01:32:27Je peux simplement vous dire que
01:32:29Gérald Darmanin,
01:32:31il n'y a aucune ambiguïté sur le fait
01:32:33qu'il a toujours voulu dissoudre
01:32:35ces associations et qu'il était
01:32:37très déterminé pour ça.
01:32:39En revanche, il y a eu un débat
01:32:41qui n'a pas été rendu public et que j'ai trouvé très intéressant
01:32:43entre Matignon à l'époque où
01:32:45Elisabeth Borne y habitait
01:32:47et Gérald Darmanin,
01:32:49notamment sur le placement sur écoute administrative
01:32:51des militants radicaux
01:32:53de la mouvance écolo.
01:32:55Justement parce que
01:32:57le placement sous écoute administrative dépend
01:32:59de Matignon et on sait que
01:33:01Elisabeth Borne a freiné des cas de fer,
01:33:03ne voulait pas placer sur écoute
01:33:05ces militants écologistes radicaux
01:33:07et ces écoutes auraient permis
01:33:09au ministère de l'Intérieur de justifier
01:33:11le fait qu'ils étaient dangereux pour la société,
01:33:13dangereux pour la sûreté des arts
01:33:15et donc il y a eu
01:33:17un bras de fer.
01:33:19Philippe Guibert, nous arrivons au terme
01:33:21de cette émission d'inquiétude
01:33:23qui continue
01:33:25sur CNews et sur Europe 1
01:33:27avec Jacques Serret.
01:33:29Mon cher Jacques, bonsoir.
01:33:31Quel est le programme ce soir ?
01:33:33Beaucoup de débats
01:33:35et surtout de l'info.
01:33:37Nous serons en direct de l'Elysée
01:33:39où Volodymyr Zelensky est reçu par Emmanuel Macron
01:33:41et nous irons également dans le Tarn
01:33:43où se prépare cette importante mobilisation
01:33:45contre la 69.
01:33:47Merci beaucoup mon cher Jacques.
01:33:49Rendez-vous à ne pas manquer dans un instant
01:33:51sur Europe 1 et puis
01:33:53sur CNews, c'est votre rendez-vous
01:33:55du vendredi soir face à Philippe de Villiers
01:33:57avec Geoffroy Lejeune
01:33:59le tout orchestré par Eliott Deval.
01:34:01Un grand merci à tous les quatre.
01:34:03C'était passionnant bien évidemment de vous entendre
01:34:05décrypter, analyser l'actualité.
01:34:07Vous savez, c'était le dernier jour
01:34:09des célébrations du D-Day aujourd'hui.
01:34:11Alors je vous propose que nous nous quittions
01:34:13avec cette séquence, la Marseillaise
01:34:15qui a été chantée aujourd'hui.
01:34:17C'était à Cherbourg
01:34:19en présence du chef de l'Etat.
01:34:21On écoute. Excellente soirée
01:34:23sur nos antennes respectives CNews et Europe.
01:34:39Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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