1er mai  : Gabriel Attal en campagne à Beaugency pour les européennes - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre de Villeneuve.

00:04Toujours avec Jean-Claude Dacier et Paul Melun pour commenter l'actualité

00:07alors que la Place de la Nation a été évacuée par les forces de l'ordre

00:11à la fin du cortège parisien de ce 1er mai, détourné, phagocyté

00:16par les militants pro-Gaza et anti-israéliens.

00:21Et pendant ce temps, c'est un peu comme dans les bandes dessinées,

00:24et pendant ce temps, à l'autre bout du monde, c'est pas à l'autre bout du monde, c'est à Beaujancy.

00:28Beaujancy, ça vaut le coup d'œil, ça vaut le déplacement, l'abbaye,

00:33chef lieu d'une des batailles de Jeanne d'Arc.

00:37Gabriel Attal a choisi, évidemment, sur le symbole de Jeanne d'Arc,

00:41pour faire son 1er mai, en tout cas son déplacement là-bas,

00:44déplacement pour soutenir Valérie Ayé aux Européennes.

00:48Et on écoute le Premier ministre.

00:50Ce qui se joue le 9 juin est absolument majeur.

00:53Ce qui se joue, c'est la survie de l'Europe et la protection des Français.

00:56Personne ne peut imaginer qu'on s'en sortira mieux face à tous ces défis en étant tout seul.

01:01C'est en étant ensemble en Europe plus fort qu'on arrivera à surmonter ces défis.

01:05Et qu'on arrivera aussi à protéger les Français.

01:07La fin de l'Europe, c'est l'instabilité financière, c'est l'instabilité monétaire,

01:11c'est l'instabilité à nos frontières.

01:13Mais il n'y a pas 36 choix le 9 juin pour continuer à soutenir l'Europe

01:16et donc à protéger les Français.

01:18Et je crois profondément que le choix, c'est celui de Valérie Ayé.

01:20Je crois savoir que dans le discours, il n'y a pas eu un seul mot, une seule allusion à Jeanne d'Arc d'ailleurs.

01:25Je dis ça au passage, entre parenthèses.

01:27La fin de l'Europe, la fin de la stabilité monétaire,

01:31c'est Jordan Bardella qui est à 32% qui le vise évidemment.

01:34Bien sûr, et en France, c'est Jordan Bardella qui est visé.

01:37Par-delà nos frontières, c'est les autres leaders que l'on dit populistes ou nationalistes.

01:42En fait, si vous voulez, la stratégie, elle est très claire.

01:44C'est de faire un référendum pour ou contre l'Europe,

01:47d'installer un match entre ceux qui voudraient la dislocation de l'Europe,

01:50le repli des frontières, la France est l'émirat d'or,

01:53le sang dans nos rivières, etc.

01:55Et en face, ceux qui seraient les promoteurs d'une Europe ouverte sur le monde,

02:00fière d'elle, qui soutiendrait la France.

02:01Moi, je pense que c'est infiniment plus complexe que ça.

02:04Et ensuite, je pense qu'au niveau politique,

02:06il peut en cuire au Premier ministre de choisir cet angle de campagne,

02:09parce que de plus en plus de Français,

02:11les derniers sondages d'opinion le montrent,

02:13sont hostiles à la construction européenne telle qu'elle a été engagée par Ursula von der Leyen.

02:17Ils ne sont pas hostiles aux principes d'Europe,

02:19ils ne sont pas frexiteurs, pourrait-on dire.

02:21Mais ils ont envie qu'il y ait cette fameuse renégociation des traités

02:24dont on nous parle depuis des années,

02:26des questionnements autour de la politique économique,

02:28de défense migratoire de l'Europe.

02:30Et vouloir placer des œillères sur ce qui ne va pas,

02:33sur ce qui dysfonctionne en Europe, comme le fait Valéry Hayé,

02:36c'est pour moi très inaudible dans le discours politique.

02:39Même Raphaël Glucksmann, qui est sur une ligne assez pro-européenne,

02:41il a quand même un regard un peu plus critique sur l'Union Européenne.

02:43Et je pense que c'est là que le bas blesse.

02:45Jean-Claude Dassier.

02:46Je pense que le vote des Européennes sera tout ce qu'on voudra,

02:50sauf un vote sur l'avenir de l'Europe.

02:52Certains, oui, vont voter en fonction des problèmes que pose l'Europe,

02:56et ils sont nombreux.

02:57Mais je pense que ce sera d'abord un vote français.

03:00Je pense, mais je peux me tromper.

03:02Mon pronostic est que ça va être,

03:04j'irai même un tout petit peu plus loin,

03:06je pense qu'on ne sera pas très loin, pas très éloigné,

03:09d'un référendum anti-Macron.

03:11C'est oui, non à la politique qui est suivie,

03:14en matière d'immigration, en matière de justice,

03:17en matière de délinquance, etc.

03:21Mais on verra bien que l'argument...

03:25C'est une sorte de mid-term pour 2027,

03:29plutôt qu'une élection européenne,

03:31alors que certains...

03:33Hier, on avait Guilhem Carayon, DLR,

03:35qui nous disait, mais vous vous rendez compte,

03:37si Bardella passe, ça sera une alliance avec l'AFD.

03:39Il faut quand même se souvenir qu'il y a, quoi,

03:424 ans, 5 ans peut-être,

03:44la position principale,

03:47l'axe principal de la politique de Marine Le Pen

03:50était la sortie de l'Europe, quand même.

03:52Et la sortie de l'euro.

03:54Enfin, c'est un drôle de virage sur l'aile, quand même.

03:56C'est un drôle de changement d'avis.

03:58On ne sait pas rien, quand même, d'être pour l'Europe,

04:00il y a quelques années,

04:02finalement, c'est pas si mal.

04:04La difficulté, peut-être,

04:06qui se présentera, qui fera peut-être réfléchir

04:08un certain nombre d'électeurs,

04:10c'est que ça se passera obligatoirement très mal,

04:13entre le Rassemblement National,

04:15s'il arrive aux affaires,

04:17ce qui n'est pas du tout certain,

04:18quel que soit le résultat à Paris,

04:20et puis l'Europe,

04:22telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.

04:23Ce qui est vrai, là, je suis d'accord avec Paul,

04:25c'est que l'Europe, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui,

04:28c'est pas terrible, quoi.

04:30Et il y a beaucoup de Français qui...

04:31Regardez les Américains.

04:32C'est un doux euphémisme.

04:33Oui, c'est un doux euphémisme.

04:34C'est pas terrible.

04:35On la retiendra, Jean-Claude, celle-là.

04:37L'Europe, c'est pas terrible, fonctionnellement.

04:39Elle se mêle de choses dont elle ne devrait pas se mêler,

04:41et elle se trompe sur un certain nombre de grands dossiers,

04:44notamment la protection de nos frontières,

04:46mais pas seulement.

04:47Les accords commerciaux, aussi, ne sont pas terribles.

04:49Donc, Mme Van der Leyen,

04:51c'est pas un bilan exceptionnel.

04:53Ça va nous donner une élection à Paris,

04:56je ne sais pas ailleurs, on verra,

04:57mais à Paris,

04:58qui va être peut-être assez compliquée à décrypter.

05:00Mais si M. Bardella est autour de 30,

05:03bonjour.

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