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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00Et j'accueille mes camarades du soir. Bonsoir Gilles William Goldenadel.
00:03Bonsoir.
00:03Bonsoir Gilles William Goldenadel.
00:04Bonsoir Pierre.
00:05Journaliste politique au Figaro.
00:07au JDD.
00:09Pourquoi est-ce qu'on m'a mis au Figaro ?
00:11Bah sauf si vous maintenant c'est un transfert que j'ignore, mais pour le temps j'ai pas été contacté.
00:14Bah alors, les équipes d'Europe partent soir, mais en plus...
00:17Et moi je répète comme un débile.
00:19Au Figaro, vous avez pas changé de journal.
00:21En plus j'ai un stylo du journal du dimanche que vous m'avez offert.
00:26Bon voilà. Journaliste politique au journal du dimanche.
00:28C'est fait. Bonsoir Michel Auboin. Bonsoir. Merci d'être avec nous, ancien préfet, ancien inspecteur général de l'administration.
00:34Vous êtes auteur de Le Défi d'être français aux presses. De là, cité, on va parler de cette nouvelle loi immigration.
00:41J'ai l'impression qu'il y a un seul homme qui l'aveu, cette nouvelle loi immigration, c'est Bruno Retailleau. Il était sur France 2 ce matin.
00:47Moi je ne veux pas aller au-delà de ce qui a déjà été voté,
00:50mis à part la disposition sur la durée de rétention. Il y a une loi qui a été votée à une écrasante majorité.
00:56Il y a quelques mois, il y a à peu près un an, par l'Assemblée nationale.
01:00Donc cette loi a été censurée pour des motifs de pure forme, par le conseil constitutionnel.
01:04Moi j'espère qu'on va pouvoir être capable de remettre ce travail justement
01:09sur les assemblées pour que l'on puisse voter enfin ce texte qui a encore une fois été voté à la majorité.
01:14Michel Auboin, il est nécessaire ce nouveau texte ou rien ne va changer ?
01:18Je pense qu'il est absolument nécessaire, oui, parce que
01:22d'abord il faut se rappeler effectivement de cette loi qui avait été votée, qui a été détricotée par le conseil constitutionnel.
01:28Saisie par évidemment tous les opposants à toutes les réformes sur l'immigration,
01:33mais aussi saisie, il ne faut pas l'oublier, par le président de l'arbitraire public lui-même.
01:37Ce qui était quand même une première.
01:39Il avait d'ailleurs dit que dans un grand entretien à France 5, toute l'équipe de CETAVU
01:45disait qu'il y a plein de choses qui ne le plaisent pas.
01:48De toute façon ça va être vu.
01:50Il avait désavoué, il a désavoué son propre gouvernement dans cette affaire.
01:56C'est la troisième fois que ça arrive dans l'histoire de la cinquième.
01:58Oui, ça arrive très peu souvent.
02:00Un texte qui, c'est vrai, est émané de Gérald Darmanin, mais aussi du Sénat et Bruno Retailleau était à la manœuvre à l'époque.
02:10Et ce texte qui a fait consensus d'une certaine façon dans une grande partie de l'Assemblée.
02:16Je pense que c'est un texte qui fait aussi consensus dans une grande partie des Français.
02:21Il suffit de regarder les sondages, c'est ça pour JDD Europe Insérieuse, effectivement, il y en a eu plein.
02:27Ça paraît complètement évident.
02:29Alors ce qui est très étonnant quand vous regardez internet, c'est que vous apercevez que si les Français sont majoritairement pour réguler l'immigration,
02:35par contre, l'opinion que vous trouvez sur internet, qui est l'opinion des juristes, qui sont très nombreux, des avocats,
02:42Pas tous les avocats.
02:44Non, pas de tous les avocats, mais d'une grande partie des avocats qui défendent quand même les migrants.
02:51Et puis d'une certaine partie de la bien-pensance parisienne, tous ces gens-là sont vend-debout, plus tous ceux qui en vivent d'une certaine façon.
03:00Et ce qui veut dire d'ailleurs que dans une affaire comme ça, on a des procureurs ou pas d'avocats, ou le contraire, des avocats d'un côté et pas de procureurs de l'autre.
03:11C'est-à-dire qu'on a systématiquement des gens qui sont contre, qui s'expriment en tant que contre, et des Français qui ne comprennent pas pourquoi il fallait être contre.
03:18C'est vraiment une situation assez...
03:20On sème la zizanie, surtout pour que personne ne comprenne, si je comprends bien.
03:24Je pense qu'il y a un peu de ça. Bon, donc je crois qu'il faut... Nous devons, je pense, réguler. On peut être contre, évidemment.
03:31Moi je l'accepte toutes les opinions, les gens qui me disent il faut ouvrir totalement les frontières et demain on sera noyés dans le multilatéralisme.
03:39Si c'est leur souhait, s'ils pensent n'y perdre rien, c'est leur sujet, c'est pas le mien.
03:46Moi je pense qu'il faut réguler l'immigration.
03:48Et je pense qu'une grande majorité des Français le pense aussi et l'exprime ainsi.
03:52S'il faut la réguler, toute une série des mesures qui avaient été proposées étaient assez évidentes.
03:58Oui, mais il y a des mesures qui sont couchées sur le papier et après il y a les actes.
04:01Pourquoi est-ce que par exemple la Pologne supprime le droit d'asile et elle le fait, et c'est suivi d'actes ?
04:07Pourquoi est-ce que l'Italie renvoie des migrants sur un bateau vers l'Albanie et c'est fait, et c'est suivi d'actes ?
04:11Et pourquoi en France, en 30 ans, on a fait je ne sais plus combien de lois d'immigration et puis finalement la situation n'est pas très différente d'hier ou d'avant-hier ?
04:20Parce que toutes les lois qu'on a prises, je crois, ont été de plus en plus libérales.
04:25En fait, on a pris...
04:26Mais est-ce qu'il y a des décrets d'application derrière, Monsieur le Préfet ?
04:29Là, sur la dernière loi qui a été votée, vous avez des décrets d'application qui ont commencé à être pris.
04:36Seulement 8 sur 30.
04:3927% des décrets d'application de la loi d'immigration qui est sorti du Conseil Constitutionnel le 26 janvier dernier, il n'y en a que 8 sur 30.
04:47Pas de janvier, on ne parle pas de juillet.
04:49Alors ce qui est vrai, c'est que la procédure du décret est longue, et il ne faut pas oublier qu'un décret ça repasse au Conseil d'Etat,
04:55et qu'au Conseil d'Etat, vous allez retrouver les mêmes juristes, une partie en tout cas, les mêmes juristes que ceux qui officient au Conseil Constitutionnel.
05:01Donc tout est compliqué. Quand on est dans le domaine du décret, c'est assez compliqué aussi.
05:06C'est parfois plus difficile de faire prendre un décret qu'une loi d'ailleurs.
05:09Mais par contre, quand vous avez les instructions, les circulaires, tout ce qui relève pas du décret,
05:13à ce moment-là, on peut faire un certain nombre de choses.
05:16On est toujours très étonnés de voir comment on se paralyse tout seul en prenant des contre-mesures...
05:23Juste pour rebondir là-dessus, quand on regarde sur le site de Légifrance,
05:26qui est le site qui nous dit, par exemple, sur cette avancée-là, c'est très clair, c'est 8 mesures sur 30,
05:32il y a beaucoup de décrets, ou c'est écrit, décrets d'application devant être déposés en mai 2024 ou en juillet 2024.
05:41Et on voit qu'aujourd'hui, on est en octobre, et c'est toujours pas le cas.
05:44Julie William ?
05:46Moi j'ai deux choses à dire.
05:47La première, c'est que c'est d'autant plus confondant que le Président de la République est déféré au Conseil constitutionnel.
05:56Cette loi-là, qu'il avait fait en sorte, avant cela, c'est vraiment Emmanuel Jekyll et Macronide,
06:06qu'il avait fait avant cela, il avait manipulé des députés pour justement arriver à un consensus pour que cette loi soit votée.
06:15Je veux dire, c'est invraisemblable.
06:18Et deuxièmement, le vote, la façon dont le Conseil constitutionnel s'y est pris, ça montre que vous pouvez avoir ce qui est terrible.
06:28Vous pouvez avoir le peuple derrière vous.
06:30Vous pouvez même avoir, pas aujourd'hui, mais hier, une majorité derrière vous,
06:37et bien vous avez des contre-pouvoirs qui, eux, n'ont pas de contre-pouvoirs,
06:41qui sont le pouvoir médiatique, qui sont le pouvoir du Conseil constitutionnel,
06:45qui sont le pouvoir du Conseil d'Etat, qui sont le pouvoir de la Cour européenne des droits de l'homme,
06:49qui, eux, vous empêchent la souveraineté véritable du peuple.
06:55C'est terrible, mais c'est comme ça.
06:56Je continue de penser que sans référendum, point de salut.
07:00Michel Houbois, réponse à ça.
07:02Oui, c'est pas tout à fait vrai, parce que le Conseil constitutionnel, il a traité cette loi
07:08en la regardant d'un point de vue juridique, totalement juridique,
07:12et c'est vrai que beaucoup d'articles, et c'est tout le problème des lois qu'on écrit un peu vite parfois,
07:17beaucoup d'articles étaient, ce qu'ils appellent, des cavaliers dissatifs.
07:22C'est-à-dire, en fait, c'est des articles qui n'auraient pas dû se trouver dans cette loi.
07:25Alors, je sais bien, c'est des arguments si juridiques,
07:27mais en même temps, un bon juriste aurait sans doute vu,
07:30et à vrai dire, c'est pour ça qu'il faut la reprendre, cette loi,
07:32puisque les articles ont été annulés pour des pures raisons de force.
07:37Je parlais à l'avocat, aujourd'hui, dans presque tout, dans la justice et dans presque tous les types de juridictions,
07:43une grande partie des procès sont annulés pour des raisons de force.
07:48Je m'en souviens pas.
07:49Écoutez, malheureusement, je connais, parlant de vous le dire, c'est l'avocat qui vous répond,
07:53je connais la sociologie des journalistes, je connais la sociologie des magistrats,
07:58je sais un Conseil constitutionnel qui a sauvé d'une certaine manière la mise de M. Cédric Ayrou,
08:03qui allait chercher de l'autre côté de la montagne des migrants irréguliers,
08:07en inventant, de toute pièce, un principe de fraternité qui n'existe nulle part.
08:12Je suis parfaitement d'accord.
08:13Là, je suis parfaitement d'accord, il avait complètement outrepassé.
08:16Mais là, dans le cas d'Espèces, c'est vrai qu'il y a une légitimité à reprendre ce texte sur des bases juridiques plus solides.
08:23Merci Michel Auboin, et donc, peut-être une lueur d'espoir avec cette nouvelle loi immigration.
08:28On vous reconvoquera dans cette émission pour voir si ça fonctionne ou pas.
08:32A 19h26, dans un instant, le rappel des titres de l'actualité,
08:34et on parle de ce bras de fer entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
08:38A tout de suite.

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