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LE GRAND ENTRETIEN - TRANSGENE : cinq questions à Alessandro Riva
B SMART
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29/04/2024
Transgene, pionnier dans le secteur des biotechnologies, redéfinit la lutte contre le cancer grâce à ses vaccins thérapeutiques sur-mesure qui offrent un nouvel espoir aux patients. Alessandro Riva, PDG, en détaille leur fonctionnement.
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Transcription
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Le grand entretien avec Alessandro Riva qui est PDG de Transgene.
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Bonjour Alessandro.
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Bonjour Michel.
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Alors qu'est-ce que c'est que Transgene ?
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Transgene c'est une société de biotechnologie basée à Strasbourg.
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Nous sommes environ 160 personnes et tout le monde est dédié à trouver de nouvelles
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thérapies contre les cancers et notre priorité c'est d'essayer de stimuler les systèmes
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immunitaires pour faire si que les systèmes immunitaires du malade puissent combattre
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les cancers du malade même.
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Donc c'est une philosophie qui est très innovante, qui entraîne à émerger dans
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le traitement et dans la recherche contre les cancers et donc Transgene se positionne
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dans ce cadre français mais même je dirais européen et mondial pour essayer de développer
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des nouvelles immunothérapies qui vont stimuler les systèmes immunitaires des malades.
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C'est sous forme de vaccins ?
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C'est sous forme de vaccins.
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Donc nous avons deux technologies, un vaccin qui n'est pas un vaccin prophylatique, c'est-à-dire
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nous ne sommes pas là pour prévenir la maladie, c'est un vaccin thérapeutique.
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Nous sommes là pour combattre la maladie qui est déjà là.
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C'est une distinction qui est très importante et ce vaccin-là a deux types de possibilités.
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Un vaccin qui cible des mutations spécifiques individualisées que les malades ont dans
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leur tumeur et un vaccin qui cible des mutations qui sont partagées parmi plusieurs malades.
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Ce sont deux technologies différentes et deux technologies qui peuvent quand même
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faire beaucoup pour les malades avec des cancers solides.
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Comment arrive-t-on à développer un vaccin personnalisé contre le cancer ?
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D'abord il faut connaître un peu bien la génétique.
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La science et les scientifiques ont fait des pas extraordinaires pour comprendre ça.
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Mais ce que nous faisons, c'est en fait nous faisons un prélèvement de la tumeur.
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Ensuite cette tumeur est étudiée, nous disons, est séquencée pour voir un peu toute la
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séquence génétique de cette tumeur et nous essayons de comparer en fait, nous comparons
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la séquence génétique de la tumeur par rapport à la séquence de la cellule saine.
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Et donc nous allons individuer les mutations qui sont présentes dans ces moments-là,
02:37
dans cette tumeur-là, et ces mutations qui sont différentes par rapport à une séquence
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saine sont ensuite utilisées pour préparer un vaccin.
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Un vaccin pour nous c'est un vecteur viral, donc on utilise un virus étranger qui a beaucoup
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d'expérience et d'expertise sur la vectorologie virale et on arme ce virus avec ces mutations
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que nous avons étudiées dans la tumeur du malade.
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Ensuite cet vaccin, une fois que le virus est armé, nous avons le vaccin prêt à être
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injecté chez le malade.
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Et le vaccin est censé en fait rappeler au système immunitaire qu'il y a des mutations
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spécifiques que la tumeur a produit et donc le système immunitaire reconnaît ces mutations
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encore plus de ce qu'il faisait avant être traité avec le vaccin et il y a une stimulation
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du système immunitaire contre la tumeur même.
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Donc c'est une thérapie vraiment individualisée, c'est-à-dire que les malades à ce moment-là
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sont différents par rapport à d'autres malades.
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Donc vous imaginez ce qu'il faut faire pour faire tout ça.
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C'est un vaccin sur mesure alors ?
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C'est un vaccin totalement sur mesure qui est en train de donner des résultats très
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prometteurs.
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C'est-à-dire que nous sommes en train d'étudier dans les cancers de la sphère tétécoue,
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c'est-à-dire la larynge, la pharynx, la cavité buccale et nous sommes en train d'étudier
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en phase précoce de la maladie.
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C'est-à-dire une fois que le malade a passé la thérapie standard, c'est-à-dire la chirurgie,
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ensuite ce qu'on appelle une thérapie adjuvante à base de chimothérapie et de radiothérapie,
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et bien là nous savons qu'il y a environ 40% des malades qui vont le rechuter dans
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l'espace de deux ans malgré la thérapie standard.
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Donc nous intervenons à ce moment-là et nous avons fait une étude randomisée où
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en fait nous avons étudié 16 malades qui ont reçu notre vaccin individualisé et 16
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malades qui n'ont rien reçu.
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Et les données que nous allons présenter au congrès de la Société américaine des
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luttes contre le cancer montrent en fait que nous avons observé trois rechutes dans les
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bras qui n'ont rien reçu et aucun malade a rechuté dans les bras vaccinales.
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Donc ça c'est quand même quelque chose de très prometteur et bien évidemment nous
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continuons à suivre les malades pour voir en fait avec un suivi plus important comment
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va se passer.
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Et ensuite une autre information qui est très importante c'est que presque tous les malades
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ont répondu au niveau immunitaire, c'est-à-dire qu'ils ont développé une réponse immunitaire
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contre les mutations que nous avons sélectionnées.
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Donc c'est une belle phase, une nouvelle thérapie, une nouvelle approche.
05:42
C'est une approche qui est en train d'émerger parmi beaucoup des biotech et des industries
05:50
pharmaceutiques et c'est très bien de reconnaître que Transgen est dans la course de cette thérapie
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innovante.
05:58
Alors on va voir les chiffres de votre société de Transgen avec Virginie Mass et on se retrouve
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juste après.
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Transgen collabore avec 160 personnes basées à Strasbourg.
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72% de ses collaborateurs sont dédiés à la recherche et l'innovation.
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Le pionnier en biotechnologie a trois approches thérapeutiques, quatre produits en essai
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clinique et a déposé plus de 140 brevets.
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Enfin Transgen a un produit phare, le TG4050 qui est un vaccin thérapeutique individualisé.
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Virginie nous dit que votre produit phare c'est TG4050.
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Qu'est-ce que c'est ?
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TG4050 c'est un vaccin thérapeutique individualisé.
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Comme j'ai dit précédemment, c'est en fait un vaccin qui est fabriqué pour un seul
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malade avec ces tumeurs que le malade a.
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Et donc il s'agit vraiment d'étudier la génétique de la tumeur et ensuite, sous la
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base des mutations que nous trouvons, préparer un vaccin thérapeutique avec notre expérience
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au niveau de la vectorologie virale.
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Et avec ce vecteur viral qui est armé avec ces mutations que nous avons identifiées,
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peut être ensuite injété chez le malade comme un vaccin normal et il est censé induire
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une réponse immunitaire.
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C'est ce que nous avons d'ailleurs vu dans l'étude des phagines randomisées où en
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fait nous avons randomisé 16 malades dans les bras observationnels et 16 malades dans
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les bras vaccin thérapeutiques.
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Et nous avons montré que les malades qui ont été traités avec TG4050 n'ont pas réchauté
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pour l'instant avec une suivi d'environ 18 mois.
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Ce qui est déjà très important par rapport à trois malades dans les bras observationnels
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qui ont réchauté.
07:54
Donc voilà, la suite de ça pour nous c'est de confirmer ces données avec une étude
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de phase 2 et aussi d'atteindre plus de suivi pour l'étude de phase 1 pour continuer
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à confirmer l'efficacité thérapeutique de ces thérapies.
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Vous utilisez l'intelligence artificielle donc pour fabriquer ce vaccin phare, le TG4050.
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C'est exactement ça.
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Nous travaillons avec une société japonaise, NEC, qui a développé un système d'intelligence
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artificielle pour sélectionner les mutations qui ont le potentiel d'induire une réponse
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immunitaire chez les malades.
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Donc grâce à ça, nous établissons l'ordre des mutations pour fabriquer les vaccins et
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ensuite comme j'ai expliqué, nous allons mettre ces mutations dans un vecteur viral
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et ensuite préparer les vaccins pour les injecter chez les malades.
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Pour quel type de patients faites-vous des recherches ?
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Alors en fait, nous faisons de la recherche pour le vaccin thérapeutique dans les malades
09:01
de la TTQ, c'est-à-dire la pharynx, la rancs, la cavité buccale et nous nous concentrons
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pour l'instant dans cette indication pour la thérapie individualisée où en fait il
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n'y a pas d'autres biothèques qui sont en train de travailler.
09:14
Donc il y a un besoin médical très important.
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À ce niveau-là, l'immunothérapie ne marche pas.
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Donc il n'y a rien pour les malades qui ont complété la phase que nous disons « ajouvante
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» avec la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
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Et donc notre approche, c'est en fait la première approche pour ces malades-là dans
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la sphère de l'immunothérapie pour donner un espoir d'éviter la réchute.
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Donc voilà, et ensuite j'ai mentionné que nous travaillons aussi dans la sphère de
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la thérapie vaccinale ciblant des mutations partagées et donc là nous sommes en train
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de travailler sur d'autres tumeurs, des tumeurs de la sphère anogénitale par exemple
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et dans les virus oncolitiques, c'est un autre volet de notre société, nous travaillons
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dans les cancers du poumon et dans les mélanomes.
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Quelle est la différence avec d'autres approches ?
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En fait, pour ce qui concerne la thérapie vaccinale individualisée, d'abord c'est
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la vectorologie.
10:24
C'est-à-dire que nous travaillons sur un vecteur viral qui est censé d'abord sans
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être armé avec des mutations et déjà induire une réponse immunitaire et déjà stimuler
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les systèmes immunitaires.
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Donc c'est une vectorologie virale par rapport à d'autres technologies, à RNN messager
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par exemple, comme Moderna, BioNTech ou autre technologie.
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Donc nous pensons que la vectorologie virale dans ces cadres peut être très importante
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pour booster la réponse immunitaire.
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Et une autre chose, en fait, c'est l'indication que nous avons choisie qui fait la différence
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parce que nous sommes pour l'instant la seule société qui travaille dans la thérapie
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vaccinale individualisée, qui étudie ça dans le ttq, dans les cancers ttq, donc la
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larynx, la pharynx et la cavité buccale.
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Donc ça c'est une autre différenciation qui est très importante.
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Et ensuite nous pensons que notre technologie peut aussi trouver une place avec les autres
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technologies, c'est-à-dire qu'un jour nous pouvons aussi penser à un traitement
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complémentaire.
11:35
Donc nous travaillons pas seulement pour nous, pour la société étrangère, nous travaillons
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pour la communauté médicale, pour les malades et donc voilà.
11:43
Merci beaucoup.
11:44
Merci à vous.
11:45
[Musique]
11:48
Bismarck
11:49
Merci à tous !
11:51
Merci à tous !
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