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  • 18/04/2024

Chaque jour, Thomas Schnell et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00 Avec Thomas Chenel cette semaine et ça continue avec le débat en compagnie de vos chroniqueurs du jour.
00:07 Le violent réquisitoire de Gabriel Attal, on en parle aujourd'hui avec Olivier Dartigolle et Jean-Claude Hassé.
00:14 Bonjour messieurs, on peut résumer le discours du Premier ministre Aviris Châtillon ce matin par ce réquisitoire contre l'addiction aux écrans,
00:23 l'antrisme idéologique ennemi de la République, le repli sur soi, la perte d'autorité. Aujourd'hui c'est la République qui contre-attaque.
00:31 Ça fait beaucoup, hein ? La République contre-attaque.
00:33 C'est ce qu'il a dit, ce sont ses mots. Est-ce que les annonces sont à la hauteur de la crise qu'on voit avec cette succession de drames depuis plusieurs semaines à l'école ?
00:41 Moi j'ai pas entendu beaucoup d'annonces. Je vais vous parler franchement. Je sais pas trop quoi penser du discours que j'ai écouté religieusement évidemment ce matin.
00:50 J'ai eu le sentiment que peut-être le Premier ministre parlait peut-être un peu tôt. Il nous a fait part de beaucoup de pistes, de pas mal d'intentions.
01:04 Les mesures sont plutôt rares, pardonnez-moi, elles sont même quasi absentes, c'est peut-être normal.
01:10 Il nous a surtout annoncé une grande concertation juste avant la fin et avant le vote des européennes, ce qui peut pas être totalement inutile,
01:18 puisqu'en gros, si j'ai bien compris, ceux qui vont se concerter, je sais pas trop qui il y aura, le maximum de monde j'imagine à l'habitude du macronisme,
01:28 nous en aurons des nouvelles peut-être avant, mais en tout cas au plus tard, dans huit semaines.
01:34 Olivier Dardigolle, ce sont des mots qui étaient attendus par les acteurs.
01:38 Je voulais dire aussi que non seulement il avait peut-être parlé trop tôt, mais j'ai aussi eu le sentiment partagé qu'il parlait peut-être un peu tard.
01:48 Quand on compare ce qu'il a dit avec l'ampleur du désastre, pardonnez-moi, on en parle sur cette chaîne, et pas seulement sur cette chaîne, depuis des années, en tout cas depuis des mois.
01:59 C'est-à-dire l'ampleur du divorce entre une partie, je suis d'accord avec lui, minime, minoritaire, espérons-le, de cette jeunesse, dans lequel il n'a pas cité une fois le mot "immigration",
02:11 ce qui quand même quelque part me pose à moi un certain nombre de problèmes.
02:15 Donc j'ai eu le sentiment qu'il constatait enfin ce que le président de la République aurait dû constater et réagir depuis fort longtemps,
02:24 à savoir qu'en effet la situation dans les rues devient très préoccupante, qu'elle est préoccupante dans les écoles depuis longtemps, et j'en oublie.
02:32 Donc au total, j'attends, j'espère, j'espère que la mesure de la situation telle qu'elle m'apparaît à moi est claire désormais aux yeux de l'exécutif,
02:44 et que des mesures vont suivre. On n'a pas parlé de la justice, mais je pense que...
02:51 - On a eu les mots aujourd'hui, des mesures concrètes, c'est ça qui a effectivement collidé l'article ?
02:55 - Je partage ce que dit Jean-Claude sur une idée que je résumerai ainsi, l'hypercommunication peut donner l'illusion de l'action, mais elle ne remplacera jamais l'action.
03:08 Nous avons un Premier ministre très alerte, très allant, très dynamique, c'est un politique, avec une équipe autour de lui qui gère son image.
03:17 Il a été nommé à Matignon, et il doit faire face à ce qu'est l'enfer de Matignon, qui a été décrit par beaucoup de Premiers ministres,
03:25 avec une échéance pour lui, puisqu'il a été présenté au moment de sa nomination comme l'arme anti-Bardella, souvenez-vous-en,
03:33 et un peu sur la jurisprudence Abaya, qui a été un moment à talle important dans le pays, à savoir "je prends une décision, et elle est effective dès le lendemain".
03:43 Mais cette jurisprudence Abaya, depuis 100 jours, elle ne s'est pas renouvelée sur un certain nombre de sujets.
03:51 Il y a eu la crise agricole, où beaucoup de questions ne sont pas réglées, il y a une question aujourd'hui qui apparaît au cœur des préoccupations de l'actualité
04:00 concernant la justice, et notamment la justice des mineurs, où là il va falloir en effet un certain nombre de réflexions et de solutions.
04:10 Mais ce que je n'arrive pas à saisir, dans ce qui peut être l'atalisme, c'est que pour moi ça s'inscrit dans ce qu'est le macronisme,
04:19 et encore faudrait-il qu'Emmanuel Macron, et je termine à cette idée, puisse laisser un peu plus d'espace politique à son Premier ministre.
04:27 Je pense que le Président devrait se consacrer essentiellement à la dimension internationale,
04:34 et Dieu sait qu'il y a des sujets chauds, brûlants, incandescents, pour essayer d'installer davantage la marque de son Premier ministre.
04:41 On a l'impression qu'il fait du cabotage d'un sujet à un autre, mais sans qu'on ne puisse dire réellement quelles sont ses priorités,
04:48 et comment il compte atteindre des objectifs qui se fixent.
04:51 On va écouter justement la parole performative, on l'espère, du Premier ministre de ce matin à Viry-Châtillon.
04:57 Il faut un sursaut d'autorité, nous sommes prêts à le donner. Je donne huit semaines, pas une de plus, à ce travail collectif pour aboutir.
05:04 Mesdames et Messieurs, la réponse que je propose dans le cadre de ce sursaut d'autorité s'articule autour de trois axes principaux.
05:11 D'abord, il nous faut prendre le mal à la racine. C'est la question des parents, des écrans, des séparatismes.
05:18 Ensuite, il nous faut une réponse directe, rapide et adaptée à chaque moment. C'est la question des peines, des sanctions, de la justice des mineurs.
05:25 Enfin, l'accompagnement de nos jeunes doit nous rappeler que tout n'est pas affaire de répression,
05:30 mais que la prévention, l'attention, l'environnement que l'on crée pour nos jeunes est aussi au cœur de ce que nous voulons faire.
05:36 Les mots de Gabriel Attal contre l'ultra-violence des mineurs, on en parle avec nos deux chroniqueurs politiques sur Europe 1,
05:42 mais nos invités, nos auditeurs surtout, sont avec nous. Bonjour Thierry.
05:46 Bonjour.
05:47 Vous êtes à Lyon, qu'est-ce que vous avez retenu du discours de Gabriel Attal ?
05:51 Alors moi, ce que j'ai surtout retenu, c'est le mot sursaut d'autorité.
05:55 Et en fait, on va dire que moi, ça fait 30 ans que je suis dans le métier de l'enseignement.
06:01 Et donc, j'ai travaillé dans les établissements difficiles, dans les établissements de quartier.
06:06 Moi, j'ai travaillé en 2000 dans un établissement qu'on appelait, qui était édité plan violence.
06:13 Plan violence, 75% de population défavorisée. Donc, j'étais vraiment au cœur d'un quartier.
06:21 Et quand je suis arrivé en 2000, je m'attendais à quelque chose de très compliqué.
06:25 Et en fait, je suis arrivé, les élèves à la sonnerie se rangeaient, il n'y avait pas de bruit, il n'y avait pas de bagarre,
06:31 il n'y avait pas d'élèves qui couraient dans tous les sens, dans les couloirs, tout fonctionnait bien.
06:34 Et en fait, ce qui fonctionnait, c'est qu'il y avait 11 surveillants et d'éducateurs.
06:39 Il y avait 11 adultes uniquement en charge de la surveillance des élèves.
06:45 Et en fait, les élèves étaient cernés.
06:47 Et moi, ce que je retiens, quand ils parlent de sursaut d'autorité, c'est qu'actuellement,
06:53 quand j'en suis parti, il n'y en avait plus que 5. Et c'était à nouveau le bazar.
06:56 Les assistants d'éducation qui manquent à l'appel. Olivier D'Artigolle.
07:00 Je suis totalement d'accord avec notre auditeur sur la nécessité de renforcer la présence des adultes auprès des jeunes et des adolescents,
07:10 notamment ceux qui sont sur les comportements qui posent le plus de problèmes.
07:13 Et il faut suivre de près ce que disent certains spécialistes de la réponse pénale.
07:17 Je pense par exemple à Béatrice Brugère, qui est une magistrate, qui produit pas mal d'idées aujourd'hui
07:22 pour voir comment on peut rendre les réponses plus efficaces.
07:26 On va voir comment rendre ces réponses plus efficaces juste après la pause sur Europe 1 et le rappel des titres dans le journal permanent.
07:32 01, 80, 20, 39, 21 pour réagir au débat d'Europe 1 Treasure avec Thomas Schnell.
07:37 Et Europe 1 Treasure continue avec Thomas Schnell et vos chroniqueurs du jour pour le débat.
07:43 Jean-Claude Dacier, Olivier D'Artigolle ont parlé de ce plan d'action déployé par Gabriel Attal.
07:47 À partir de ce matin, on déplorait à l'instant, avec notamment Thierry, par téléphone, les mots seulement et maintenant les actes.
07:55 Mais surtout cette concertation voulue par Emmanuel Macron, un Grenelle, encore un.
08:00 On a envie de se dire, est-ce que d'abord ça ne brouille pas le message de Gabriel Attal aujourd'hui ?
08:04 Il n'a pas cité le mot Grenelle, hein ?
08:06 Non, ça y ressemble en tout cas.
08:09 Et surtout, est-ce qu'on est encore dans la concertation ?
08:12 Est-ce qu'on a encore besoin ?
08:15 Je pense que c'est tardif, je le disais tout à l'heure.
08:19 Je pense que tout ça vient bien tard.
08:21 Le constat, il est incontestable, un peu minoré.
08:25 Parce que franchement, il se passe dans ce pays, depuis quelque temps, des horreurs absolues.
08:31 Je ne sais pas si vous avez vu les photos sur les réseaux sociaux de ce garçon qui a été tué.
08:36 Pourquoi on ne le sait même pas ?
08:39 Téléphone, semble-t-il, une paire de chaussures peut-être, qu'on lui a retiré.
08:43 Il a le visage défiguré à un point qui est inimaginable et non-explicable.
08:50 C'est pour ça que je ne veux pas être exagérément critique.
08:53 Ce n'est pas le moment et ce n'est pas l'heure.
08:56 Mais quand on parle de sursaut d'autorité, sursaut me paraît superflu.
09:00 C'est l'autorité, toute seule, qu'il faut évidemment essayer de redonner à l'État français,
09:06 qui en a perdu beaucoup en cours de route.
09:08 Encore une fois, le constat, il est ce qu'il est incontestable.
09:13 Il m'apparaît comme tardif.
09:15 J'espère que dans les concertations qui vont s'amorcer, puisqu'il faut encore faire de la concertation,
09:21 il me semblait que c'était le boulot du gouvernement de prendre un certain nombre de mesures.
09:25 Ce matin, il n'y a pas une mesure, il n'y a pas une décision forte, il n'y a rien.
09:28 Tout est renvoyé au débat dans 8 semaines maximum.
09:32 Comme par hasard, 15 jours avant les européennes.
09:36 - Les européennes du 9 juin, parlons-en des mesures proposées.
09:38 L'internat, l'internat pour sortir le jeune de son quartier, de sa famille,
09:42 dès qu'il y a des problèmes, avant qu'il tombe dans la délinquance,
09:46 quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue,
09:49 nous proposerons aux parents de l'envoyer à l'internat.
09:52 - L'ancien prof que je suis, l'ancien pion aussi,
09:55 et président de mission locale, donc j'ai eu plusieurs problématiques et expériences,
10:00 me fait retenir qu'une chose.
10:02 Dès le premier signal, le signal faible, où le jeune va mordre le trait,
10:07 s'il y a une prise en charge, nous obtenons des résultats.
10:11 Ce qui m'ennuie dans ces annonces sur le thème des Grenelles,
10:16 il y a eu beaucoup par le passé, de conventions citoyennes,
10:21 de cahiers de doléances après les mouvements des gilets jaunes
10:24 qui dorment aujourd'hui dans les sous-préfectures,
10:26 le diagnostic il est assez partagé au final.
10:29 C'est-à-dire que l'examen du réel, nous l'avons, et nous le chroniquons très régulièrement ici.
10:36 Il peut y avoir des arbitrages politiques à rendre sur le niveau de réponse.
10:41 J'ai envie de dire que c'est la vie démocratique.
10:46 Et après, il y a une responsabilité politique à assumer.
10:49 Je ne sais pas ce que Emmanuel Macron veut faire très précisément de son second mandat.
10:55 Il y a eu une forme de vacuité de son discours de réélection.
10:58 Et le Premier ministre doit aussi gérer cette difficulté-là.
11:01 - On va écouter le Premier ministre sur les internats justement à l'instant.
11:04 - Aider les parents, c'est parfois aussi prendre des mesures plus fortes encore.
11:07 Il y a dans notre pays des dizaines de milliers de places en internat qui sont désespérément vides.
11:12 J'y vois une opportunité.
11:14 Une opportunité pour couper rapidement et efficacement un jeune de ses mauvaises fréquentations.
11:19 Mon idée est simple.
11:21 Avant qu'un jeune ne tombe vraiment dans la délinquance,
11:23 quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations,
11:26 à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat,
11:31 loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger.
11:33 Pour ces jeunes, l'internat sera une opportunité.
11:35 Celle d'apprendre, celle de retrouver un cadre,
11:38 celle d'éviter de sombrer dans la spirale de la délinquance et parfois du crime.
11:42 - Jean-Claude Dacian, on se demandait quelles mesures concrètes étaient avancées par le Premier ministre.
11:46 - Sans détune, elle était esquissée.
11:49 Moi j'ai été interne il y a quelques années déjà.
11:52 On avait un, comment ça s'appelait, un pion, un surveillant dans les grands dormitoires qui nous surveillait.
11:58 Là, avec une loupard que vous allez récupérer dans la rue, à minuit ou à 2h du matin,
12:03 vous les envoyez en internat la nuit même, quels moyens ?
12:06 Qui va leur parler ? Qui va les accueillir ? Qui va les garder ?
12:10 Pour le moment, encore une fois, je ne veux pas me montrer excessivement pessimiste.
12:14 Je souhaite que tout ça se mette en place, mais il y a un manque cruel de moyens
12:19 dont le Premier ministre n'a pas beaucoup parlé ce matin, et je termine.
12:22 Parce que je pense qu'on ne va pas en parler pendant toute l'émission.
12:25 - Il y a un problème quand même important, ce qui enterrine la politique du Pomerétis, c'est les parents.
12:32 Là encore, on va aider les parents, les familles monoparentales pour beaucoup,
12:37 les familles qui n'arrivent plus à dominer et à s'occuper de leurs gamins.
12:41 Avec quels moyens ? Qui va aller leur parler ?
12:45 Qu'est-ce qu'on va leur... bon... où est le...
12:48 - Alors sur les parents, il propose de réprimer plus largement les manquements
12:53 ou devoirs parentaux, les obligations parentales,
12:56 que les parents défaillants puissent faire l'objet de travaux d'intérêt général,
13:00 et également de mettre une amende pour les parents qui ne répondraient pas aux convocations chez le juge.
13:05 - Maximum 45 000 euros. Vous avez beaucoup de familles, vous monoparentales ou autres,
13:09 qui ont 45 000 euros à donner et à répondre favorablement aux amendes qui leur seraient infligées.
13:14 C'est pas très simple.
13:15 - La mention dans le diplôme et le fait que les élèves soient sanctionnés sur leur cursus,
13:20 sur leur diplôme, que l'on puisse mettre, si ils ont été perturbés,
13:23 selon vous, Olivier d'Artigolle, c'est quelque chose qui est d'augure...
13:27 - C'est microscopique par rapport à l'océan...
13:32 Après, attention, sur Interna, par exemple,
13:34 le fait de pouvoir sortir un jeune de son quartier, d'un climat toxique pour lui,
13:40 et essayer d'apporter une réponse en lui proposant un autre espace, pourquoi pas ?
13:45 Moi je suis un grand nostalgique, par exemple, des colonies de vacances.
13:48 Je pense que quand les villes populaires permettaient à ces jeunes de ne plus être en bas d'immeubles
13:53 et d'aller s'oxygéner, de rencontrer d'autres gamins dans d'autres lieux...
13:57 - Je suis d'accord avec ça.
13:59 - C'est quelque chose qu'on pourrait...
14:01 Vous savez, les colonies, elles ont fermé parce que malheureusement,
14:03 elles retombaient que sur l'effort des municipalités,
14:06 et parfois en termes d'arbitrage politique,
14:09 ça passait plus en termes d'investissement et de fonctionnement.
14:12 Bon, voilà, il y a des sujets.
14:13 Mais encore une fois, aujourd'hui, le Premier ministre est davantage commentateur de la réalité
14:21 que véritablement acteur d'un plan d'urgence avec des moyens.
14:27 - Un plan d'urgence, justement, Olivier Dardigolles.
14:31 Il y en a un qui a été décrété en Guadeloupe.
14:33 Vous savez que le ministre de l'Intérieur est en déplacement là-bas.
14:36 L'urgence, c'est ça, c'est ce couvre-feu qui sera instauré à partir de lundi.
14:40 - Il y a une interdiction pour les mineurs de sortir de 20h à 5h du matin
14:44 pendant deux mois pour lutter contre la délinquance.
14:47 - Pour les mineurs.
14:48 - Pour les mineurs, donc, jusqu'à 18 ans.
14:49 - Tous les moins de 18 ans n'auront pas le droit de sortir entre 20h et 5h du matin.
14:54 C'est ça, l'urgence, c'est à ça que la France est confrontée dans ces territoires d'Outre-mer.
14:58 - Et là, c'est pour mettre... pour répandre une flambée.
15:02 À point de tapitre, notamment, le maire avait alerté il y a quelques semaines.
15:07 Vous avez donné quelques chiffres sur 6 fois plus d'homicides, 9 fois plus en termes d'homicidité.
15:11 Et 20 fois plus de vols à main armée que la moyenne nationale.
15:14 Donc, il y a un climat très, très difficile.
15:17 Le ministre de l'Intérieur y répond avec cette proposition pour essayer de faire baisser la température.
15:24 Mais il faudra, comme cela a pu être proposé pour d'autres territoires,
15:28 aller plus loin sur des mesures pérennes.
15:31 Notamment en termes de renforcement des moyens de la puissance publique.
15:38 - On déplore surtout que les antilles soient devenues la plaque tournante désormais de la drogue, de la cocaïne,
15:48 qui est envoyée vers la France.
15:51 Le commerce d'armes également, qui fait l'objet de luttes.
15:54 Les Plasmetics XL à Mayotte, là on est dans l'océan Indien.
15:57 Marie Guevenoux d'ailleurs, qui était avec nous la ministre chargée des Outre-mer avant-hier sur Europe 1.
16:03 C'est la drogue aujourd'hui, Jean-Claude Dassier, qui participe à cette délinquance, à cette violence dans les Antilles,
16:10 et en particulier là en Guadeloupe.
16:11 - Je ne suis pas un expert de ces questions, mais il me semble que la réponse à votre question est oui, bien évidemment.
16:16 Puisqu'il y a de l'argent facile, qu'il y a des tombeaux d'argent qui arrivent,
16:20 et qui sont répartis comme le souhaitent les grands dealers.
16:24 Donc oui, on a un vrai problème, et sur ce point, moi je rends...
16:28 Je dis bravo aux efforts de Darmanin, qui a vraiment essayé de...
16:33 Bon, on parlait de combien d'interpellations, Olivier ?
16:37 Des milliers d'interpellations au terme de ces opérations anti-drogue.
16:43 Combien de peines de prison, combien de condamnations, qu'est-ce que tout cela a donné ?
16:48 Personne n'en sait rien pour le moment.
16:50 Il y a encore un mot sur lequel le Premier Ministre n'a rien dit tout à l'heure,
16:54 qui me paraît très dommageable au plan de l'esprit civique,
16:59 et du respect de ce que nous sommes, c'est la suppression du service national.
17:04 On a parlé un temps du retour de cet effort collectif pour essayer de revoir ensemble,
17:11 et de mélanger un peu ensemble les jeunes de ce pays,
17:16 le Premier Ministre n'a rien dit ce matin.

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